Prénom et nom



Identité de votre personnage

Race : Humain
Nom : Lapsidia
Prénom : Aurore
Surnom : Fille de l’Ondée
Date de naissance : 1740
Age réel : 23 ans
Age en apparence : 17 ans
Lieu de naissance : Un petit village sans nom, à la frontière actuelle du royaume Aldarien et Glorien.
Lieu de vie : Sur les routes et au domaine Baptistrel
Rang social : Petit Peuple
Poste/emploi : Artisan sculptrice, guérisseuse botaniste et Cawr

Caractéristiques]



Force physique : Faible
Agilité : Moyenne
Furtivité : Faible
Réflexes : Moyen
Endurance : Moyenne
Résistance : Faible

Force mentale : Moyenne
Perception : Faible
Intelligence : Bonne
Beauté/charisme : Moyenne
Navigation : Moyenne
Magie : Très Bonne

Epée : Aucun niveau
Dague et poignards : Faible
Armes d'hast : Aucun niveau
Armes contondantes : Aucun niveau
Hache : Aucun niveau
Fouet : Aucun niveau
Art du lancer : Aucun niveau
Bouclier  : Aucun niveau
Armes de trait : Faible
Mains nues/pugilat : Aucun niveau
Equitation : Bonne
Dressage : Bonne


Equipement


Arme principale : A quoi sert me servirait une arme ? Je ne sais pas me battre et n’en ai de toute manière pas la volonté.
Autres objets : Je porte toujours avec moi mon bien le plus précieux. Il s’agit d’une grande sacoche en cuir que je porte en bandoulière. Elle est finement travaillée sur la partie qui permet de la fermer, représentant un chêne immense encadré par deux cerfs majestueux. Elle m’a été offerte par mon père et bien qu’usée par mes voyages, reste solide et magnifique. Elle contient en plus tout ce que je possède : mon matériel de sculpture sur bois, lui aussi offert par mon père, des bocaux et fiole pour onguent et plantes, ceci venant de ma mère et surtout, mon second bien précieux, un livre. L’ouvrage à une reliure cuir pour bien le protéger mais à tout de même de nombreuses feuilles volante. C’est un recueil des connaissances botaniques de ma mère et de celles que j’ai continué à collecter. L’ouvrage est épais et lourd, mais regorge d’un savoir immense.

De plus, avant de partir en voyage, mes parents m’ont remis une amulette, en bois sculpté par mon père, représentant un phoque tenant un perle azur. Cet objet rayonne d’une douce lumière et me rassure quand l’espoir semble vouloir me quitter.

[spoiler = Enchantements]
Apaisement (élémentaire)
Apposé sur un bijou, dégage une aura apaisante qui calme ceux qui pose le regard sur le bijou. Sans effet si le bijou est dissimulé. Une importante force mentale est capable toutefois de résister à son effet.
Douce lumière (élémentaire)
Apposé sur un bijou, génère une douce lueur bleutée.
[/spoiler]

Compagnon : Depuis quelques temps, je suis accompagnée par un renardeau. Je dis accompagnée car l’animal reste encore très sauvage bien qu’il semble que nous nous soyons tous deux apprivoisés. Je l’ai rencontré lors d’une balade avec Sezg, un elfe. Le renard s’est attaché à moi et m’a rejoint au domaine baptistrel et m’a suivi sur le bateau. Depuis, il me suit dès que je sors d’une ville et joue avec moi, m’aide dans ma chasse aux plantes. Il est très joueur et quelque peu craintif, mais pas agressif. Il prend autant soin de moi que moi de lui.



Description physique




Comment me décrire ? Il est vrai que je n’ai pas eu souvent le loisir de me mirer dans un miroir, mais bien plus souvent de voir le reflet de mon visage dans un lac ou sur une surface d’eau calme. Pour me présenter, je me fonde donc sur ces rares observations et sur ce que j’ai entendu de moi.

J’ai hérité les traits de mon visage de celui de ma mère. Des traits fins, avec des beaux yeux bleus clairs, le tout encadré par une longue chevelure blonde et lisse. Je la laisse pousser si bien que maintenant il m’arrive sous les reins. Pour éviter qu’elle ne me gêne, je les coiffe souvent en tresse ou en coiffure ramenée plus élaborée mais qui ne tient pas longtemps tant il y a de masse. Comme je grimpe souvent aux arbres ou cours dans les bois, laisser libre cours à mes cheveux serait une bien mauvaise idée.

De mon père, j’ai hérité sa grande taille. Enfin pas entièrement, mais je suis assez grande pour une femme à ce qu’on dit, une impression augmentée par ma taille fine. D’ailleurs je porte souvent de longue robe lors que le temps et mes activités le permettent, toujours de couleurs bleu ciel, azur, ce genre de robe qui souligne mes formes sans que ce soit le but recherché. Toutefois lorsque je dois aller cueillir des plantes ou faire des activités plus sportives, je porte en générale un pantalon en lin beige et un chemisier lui aussi en lin beige.

Dans mon regard, on ne peut y lire que de la douceur et de la paix. J’ai le sourire facile, presque constant. Mon visage n’arbore un air autre que gai que pour devenir sérieux lorsque je travaille, et à mon grand regret de peur, un sentiment qui est entré dans ma vie bien trop souvent ces derniers temps.

Quand tout va bien, ou non, j’aime chanter. Ma voix est douce et transmet les sentiments d’une chanson


Description mentale




L’homme n’est jamais autant l’égal des Dieux que lorsqu’il soigne un autre homme. Telle est ma vision des choses. Je connais l’art de la guérison et du soin par les plantes et les bases de la médecine. Maman m’a enseigné que le monde est toujours en balance et qu’il ne tient qu’à nous de le faire balancer vers l’harmonie et l’amour. C’est pour ça que je viens en aide aux gens sans rien entendre en retour.

Pour papa, l’harmonie engendre toujours un équilibre des forces. Ainis, pour un grand mal fait, un peu de bien est donné. Ce qui marche dans l’autre sens. Lorsqu’on l’ont fait du bien, le mal reçoit sa part. Mais la part du bien sera toujours plus grande que celle du mal dans ce cas.

Je rêve d’un monde plein d’harmonie, et je crois que l’univers est construit selon un motif, que toute chose y a sa place. Nous n’avons pas de destinée écrite, mais une voie nous est préparée et la suivre pourrait retirer la tristesse et le malheur de nos vies. Les êtres pensants ont le libre arbitre et c’est cela qui fait qu’ils peuvent ou non détruire cette harmonie. Pour ma part, je préfère travailler à la renforcer et promouvoir la paix.

Je suis aussi convaincu que si on vient en aide aux autres plutôt qu’à soi-même, les autres nous rendront l’appareil, en étant plus nombreux, ce retour n’en sera que plus grand. Avec ce mode de penser, je n’ai donc aucune vileté, aucune envie de violence ou de vengeance. Je pardonne très facilement et ne garde pas de rancœur, juste un peu de méfiance, je ne suis pas stupide. Par contre, je fais confiance aux autres.

Peut-être naïve, sûrement innocente, je n’en reste pas moins très intelligente, avec une capacité d’apprentissage extraordinaire et une mémoire. Par contre, si mon sens de l’orientation ne se trompe jamais en forêt, il n’a pas rare que je m’égare dans les cités dont le labyrinthe des rues reste pour moi un mystère. Poète dans l’âme, il n’est pas rare que je verse dans le lyrisme ou dans le mélodrame.


Alignement : La bonté est une chose a partagé avec tous. Je suis foncièrement bénéfique.



Histoire




Le vent fait doucement bruisser les feuillages des arbres, majestueux témoins des ans et du passage des hommes. La journée avait débuté depuis quelques temps et rien ne semblait perturber la quiétude des lieux. La fumée sortait paisiblement de la cheminé du fourneau à pain pour aller se perdre dans les nuages. Aux cris des oiseaux se mêlaient le martèlement régulier du maréchal-ferrant. Le soleil réchauffait timidement les travailleurs des champs qui moissonnaient les céréales. Le temps était frais pour un mois d’été, le vent humide annonçait une pluie attendue. Rien ne semblait perturbait le quotidien du village.
Cependant, un peu à l’écart des habitations, à l’orée des bois, la vie allait être perturbée de la plus belle des manières. Assistée d’une femme du village, Erik allait aider sa femme Irène à donner naissance à leur enfant. Le forestier avait souvent assisté son épouse dans ce genre de situation, mais c’était la première fois qu’il allait devoir œuvrer seul. Non, pas seul, Irène le conseillait le plus paisiblement qu’elle pouvait et tous deux s’encourageaient mutuellement. Aujourd’hui était l’un des plus beaux jours de leur vie. Aujourd’hui allait naitre le fruit de leur amour. Des cris de douleurs résonnaient dans à travers les airs, bientôt remplacer par les cris de la vie donnée. En ce mois de juin de l’an 1740 de l’ère d’argent, Aurora respirait l’air d’Ambarhùna loin des préoccupations qui secoueront le monde.



Bonjour. Je m’appelle Aurora Lapsidia. J’ai sept ans. J’habite près d’une forêt avec plein d’animaux dedans. Je vis avec mon papa et maman. Mon papa, il s’occupe des arbres et des animaux. Parfois, il m’emmène avec lui dans la forêt. Il me montre plein de trucs. Quand un arbre est malade, il doit le couper pour faire du feu. Parfois il garde le bois pour faire des petits bonhommes. Il sait tout faire mon papa. Il m’apprend à faire comme lui mais c’est dur. Ma maman, elle soigne les gens. Elle sait tout plein de choses sur les plantes et elle soigne tous les bobos. J’aime bien être avec elle parce qu’on va souvent cueillir des fleurs ou alors on fait la cuisine pour les gens malades et après y vont mieux. J’aime bien quand les gens vont mieux. Maman m’apprend à écrire et à lire et papa dit que c’est important alors je m’applique. Parfois, on s’assoit dans l’herbe pour manger et souvent on chante tous les trois, j’aime bien chanter. Aujourd’hui c’est mon anniversaire. Maman m’a cousu une nouvelle robe bleue. Elle est trop belle. Et papa m’offre une nouvelle poupée. J’aime pas trop les poupées mais celle que papa fait sont belles alors je les garde. Alors que je regarde passer les nuages, je me demande où ils s’en vont. C’est maman qui me répond, c’est toujours maman parce que papa rigole souvent avant de me prendre dans ses bras. " Ils s’en vont là où le vent les pousse " Je ne comprends pas. "Mais pourquoi est-ce qu’ils ne restent pas chez eux ? Pourquoi c’est le vent qui décide où ils doivent aller ? Et pourquoi nous on reste ici. – Les nuages n’ont pas la force de résister au vent. Et nous restons ici parce que nous ne sommes pas des nuages, et que nous pouvons résister au vent et décider par nous-même. N’oublie jamais qu’il est bon parfois de se laisser porter par le vent, mais qu’il faut savoir lui dire d’arrêter et prendre ses propres décisions ". Je ne comprends toujours pas mais si maman le dit, c’est que c’est vrai. Moi je ne partirai jamais de la maison et je ne laisserai pas le vent décider pour moi parce que le vent je ne le connais pas.

N’était-il rien de plus beau que de grandir libre ? Entourée d’amour ? Je m’appelle Aurora et j’ai douze ans. Je vis avec mon père Erik et ma mère Irène dans un village qui répond au doux nom de Brume-lez-Bois parce qu’il a été bâti dans une cuvette en contrebas du bois près duquel ma maison est construite. Quand la brume se lève, le village disparait complètement dans les nuages. Et dans la région ça arrive souvent. Ça d’ailleurs était fait exprès d’après ma maman, c’est pour cacher le village aux yeux des méchants esprits, mais je n’y crois pas trop. Moi je crois que c’est parce que c’était plat et plus facile de construire là qu’en haut des collines à la place des forêts. Mais j’aime bien les histoires de maman. Elle parle toujours d’Esprits qui veillent sur nous. Les histoires de papa sont plus sérieuses mais je les aime aussi. Elles parlent des animaux de la forêt qui parlent entre eux quand on ne les regarde pas. Notre village semble oublier du monde et il est rare que des marchands viennent jusqu’à nous, il n’y a pas de route à proprement parler, juste des sentiers. Aujourd’hui est un jour spécial, car aujourd’hui je vais fêter mon douzième anniversaire. Cette année, papa a dit qu’il n’y aura pas de grande fête comme l’an dernier parce que c’était compliqué à organiser et aussi parce que lui et maman ont un cadeau spécial pour moi. Alors que le soleil vient tout juste caresser ma joue pour me réveiller, je me lève d’un bond hors du lit. Mes parents sont déjà levés sans me réveiller. Il faut dire que j’ai le sommeil lourd. Je rentre dans la seconde pièce de la maison, là où on mange et prépare les repas. Papa et maman y sont déjà bien sûr. Et sur la table il y a un paquet enveloppé dans du tissu. Je reste immobile avec que mon père me dise : ‘’ Aller, ouvre ‘’. Je ne me fais pas prier. Alors que je retire la ficelle qui maintient le tissu serrait autour de mon cadeau je m’interroge. Il est assez souple mais il y a comme de longues choses dures aussi. Venant à bout de la ficelle, j’enlève le tissu révélant alors mon cadeau. Je reste sans voix et les larmes me viennent aux yeux. Le tissu caché une magnifique sacoche en cuir ouvragé, sur la partie servant à fermer est représenté un arbre majestueux donc les branches s’entrelacent en de magnifiques arabesques et de chaque côté, un cerf se cabre comme pour saisir les fruits qui pendent aux branchages. " Regarde à l’intérieur " me dit alors ma mère. Je m’exécute, encore ébahie. A l’intérieur se trouvent un petit maillet, trois ciseaux à bois et un petit couteau. Mes parents m’offrent mon propre matériel de sculpture et une sacoche pour y ranger mes plantes. Reposant l’ensemble délicatement sur la table, je me jette au cou de mon père, l’embrassant avec force, pleurant de joie. " Tu débrouilles bien avec mes outils, il est temps que tu travailles avec les tiens ". Je ne sais pas quoi dire pour le remercier et le serre encore plus fort. Puis je me jette aussi au cou de ma mère. Je suis si heureuse. Pourtant, il y a peu, un homme est venu nous dire qu’une guerre faisait rage, que les vampires détruisaient tout sur leur passage. Je ne sais pas exactement ce qu’est un vampire, mais ils n’ont pas l’air gentils. L’homme nous raconte la guerre, et les difficultés de l’humanité à résister. Je ne comprends pas tout et je n’aime pas ses histoires, elles me font peur. L’homme est réparti nous disant de fuir. Mais personne ne l’a écouté. A la place, le maréchal-ferrant s'est mis à forger autre chose que des fers et des outils d'agriculture. Quand je vais au village, il manque aussi des garçons. Je ne les connaissais pas trop car ils étaient plus vieux. Maman m'a dit qu'ils étaient partis pour la guerre. Papa a ajouté qu'ils étaient juste partis et que s'ils sont intelligents, ils ne rejoindront pas la guerre car les hommes comme eux ne peuvent faire face à ces monstres et qu'ils vont servir de chair à vampire et personne ne saura qu'ils sont mort aussi. La moisson va être compliquée sans tous ces bras jeunes. Je crois qu'on va devoir donner un coup de main.

Salut, je m’appelle Aurora, j’ai quinze ans. Et c’est la première fois que je vais aider ma mère dans l’une des plus belles choses au monde. Aujourd’hui, je vais l’assister durant un accouchement à la place de papa. Maman estime que je suis assez grande. Je l’aide déjà beaucoup à la maison en fabricant des remèdes à base de plantes ou en soignant des blessures. Elle me dit souvent que je sais presque tout ce qu’elle a à m’enseigner et que le reste viendra avec le temps. Quand je n’aide pas maman, je pars avec papa dans la forêt, surveiller les animaux, les plantes, ou alors on reste dans le petit abri sans mur pour faire des sculptures en bois ou des objets plus utiles. Papa est vraiment trop fort. Quelques soient les efforts que je fasse, il est toujours plus rapide que moi et ses réalisations sont bien meilleurs, mais je me débrouille quand même. Et aujourd’hui, je deviens sage-femme. Maman m’a toujours dit que rien n’est plus beau que la naissance d’un enfant ce qui a toujours fait rire papa. … Maintenant je comprends pourquoi papa rigolait quand maman disait que rien n’est plus beau que la naissance d’un enfant. Si maman n’avait pas compté sur moi, je pense que j’aurai dû sortir car je ne me sentais pas très bien. Mais au final, c’est vrai que c’est beau. Quand on tient ce petit être, hurlant de vie. Quand je l’ai pris dans mes bras, je me suis senti légère et fière d’avoir permis cela. Et encore plus émue quand je l’ai remis à sa mère et qu’il a cessé de crier, comme s’il reconnaissait la présence de sa mère. Je pense que c’est ce jour-là, que j’ai décidé définitivement de vouer ma vie à protéger celle des autres. Mais il y a tant de chose que je dois encore apprendre aussi, pour soigner les gens mais aussi sur le musique, le chant, la peinture. Tandis que les rumeurs du monde qui ne semblaient pas vouloir atteindre mon village arrive finalement jusqu'à nous sous la forme de cavalier. Le vent n'est plus le seul à nous apporter le gémissement du monde. Des hommes portant des oriflammes sont arrivés et ont demandé à parler au chef de village. On a pas de chefs chez nous, on est pas assez nombreux pour ça et surtout on en a pas besoin. Quand il y a un problème, il est réglé par un conseil. Ce qui n'a pas arrêté les nouveaux venus. Ils ont réclamé que le conseil se réunisse. Papa et maman y sont allés. Ca a duré longtemps, puis les étrangers sont sortis mais le conseil a délibéré longtemps. J'ai attendu un peu avec les autres filles du villages puis je suis retournée à la maison. Quand mes parents sont rentrés, papa était en colère mais ils ne m'ont pas expliqué ce qui s'était mais ça ne leur avait pas plus. Mais quelques jours plus tard, des chariots sont arrivés et une des granges a été vidées. On y a entreposé du matériel et installé des lit. Puis dans les jours qui ont d'autres chariots arrivèrent avec des hommes. Une nouvelle forge a été construite dans la grange et rien ne pouvait indiquer la nouvelle fonction de la bâtisse à l'exception de la fumée qui sortait et des hommes ont rejoint notre maréchal-ferrant. De la grange sont sorties des armes et des armures à la place des outils agricoles. Enfin c'est ce que papa dit car tout ce qui en sort ceux des tonneaux scellés et seulement quand des gens qui se font passer pour des marchands les "achètent" aux forgerons en même temps que du foin et un peu de nourriture. Les derniers jeunes hommes encore présents partir ne laissant que leur père. J'ai compris d'après les discussions que j'ai surprises entre papa et maman qu'ils partaient à la guerre et que ce qui s'était installée chez nous était la rébellion. Papa et maman étaient contre l'accueil de soldat ou même la fourniture en équipement. Mais le forgeron avait insisté et le village avait épousé la cause rebelle. Cependant personne au village ne semblait savoir qui étaient ces nouveaux venus et pourquoi maintenant autant de personnes transitaient par notre village tant isolé. La version officielle de leur présence et de leur occupation de la grange était que depuis la guerre contre les vampires, certains villages avait été rasés et qu'ils fallaient un lieu où dormir à ces personnes. Je ne pense pas que ce mensonge survivra longtemps, mais qu'il moura, personne du village ne posera la question. J'espère qu'ils auront compris que ce devait rester secret. La paix avait disparu du village, pourtant perdu loin du monde. Notre isolement a pris fin. J'ai appris que notre village était pratique car invisible au monde et c'était un bon point de chute. Tant qu'on garde le silence sur ce qui se passer ici. Est ce que les hommes reviendront un jour? Je pense que si je veux me marier ça sera hors du village.

La guerre est fini, du moins la rébellion. Du jour au lendemain, tous les rebelles sont partis. Pendant des mois, le village a essayé de reprendre une vie normale. Puis ils sont revenus. Ceux qui étaient partis sont revenus, mais pas tous et pas forcément en pleine santé. Certains ont ramené une femme. Et tous ont ramené leurs cauchemars. La vie et la paix régneraient de nouveaux sur le village. C'est ce que nous espérions tous. Mais les choses ne sont pas toujours ce que nous voudrions qu'elles soient. Et le pire est arrivé, le mal et son cortège d'absurdité. Des hommes, des soldats sans aucun doute sont venus et ont réclamé de l'argent, beaucoup d'argent sinon, ils allaient bruler le village. Nous n'avions pas assez d'argent alors ils ont tout incendié. C'était pour l'exemple, et ils sont revenus souvent après, pour réclamer un impôt de "sécurité". Ceux qui résistait étaient battus. Nous étions des fermiers, et même nos vétérans n'étaient de vrais combattants, ils étaient de la piétailles, pas des soldats. Alors nous avons plié l'échine pour vivre en paix. Par chance, ils ne sont jamais venus jusqu'à notre maison, ni rien tenter contre les filles du villages. Peut-être qu'ils avaient autant peur de nous que nous d'eux, comme avec les loups. Puis un jour, ils ne sont plus venus. A la place, des cavaliers en armure, ordonnés son venu, annonçant la fin de nos tourments. Ils portaient des symboles et disaient être les représentant du Roi du nouveau Royaume Aldarien et surtout que le village serait maintenant en sécurité. Personne n'y a cru au débout. Mais le calme, l'absence de bandit ont eu raison de notre scepticisme. Nous étions de nouveaux en paix et libre. Certains ont craint que ces nouveaux protecteurs apportent de nouveaux impôts, mais il n'en était rien. La peur avait cessé d'être.

Le jour est venu. Je m’appelle Aurora Lapsida, je viens d’avoir dix-huit ans et je vais partir. La paix est réinstallée dans le monde et aujourd’hui, je vais quitter mon village pour une longue période, peut-être pour toujours. Mes parents et moi en avons longuement discuté depuis un an. Ils savent que ce serait purement égoïste de me garder ici. D’un autre côté, je les aime tous les deux et j’ai peur de ce qu’il y a au-delà du village. Je ne connais rien et le village est un lieu sûr. Mais si je reste, je n’étancherai jamais ma soif de savoir, et je le regretterai toute ma vie. Et puis, il n’y a pas de garçon intéressant ici. C’est décidé, c’est sûr, je pars aujourd’hui. Ma sacoche en cuir est prête et dedans tous mes outils pour travailler le bois, de petites fioles pour y ranger les plantes, un petit mortier et un couteau. J’emporte en plus un petit baluchon avec quelques vêtements de rechange, du pain et du fromage. Une fois ses affaires prêtes, je sors de la chambre. Ma mère est assise à la table. Elle me sourit mais je vois bien que le cœur n’y est pas. Ses yeux sont humides, et elle évite de pleurer pour ne pas m’apitoyer. "Assis-toi " me dit-elle en me montra la chaise à côté d’elle. "J’ai quelque chose pour toi". Interloquée, je m’approche et m’assois à ses côtés. Là elle pousse vers moi le livre qui était sur la table et que je n’avais pas remarqué, trop concentrée à rester brave jusqu’au bout. "Voici le livre qui contient toutes les descriptions des plantes que j’ai rencontré, quand j’avais ton âge et jusqu’à ce que je m’installe ici avec ton père. Il décrit les plantes de manière méthodique comme je te l’ai appris et leurs propriétés. J’aimerai que tu continues ce que j’ai commencé ". J’étais surpris de la taille du livre. Il était un peu plus grand carnet, et rentrait parfaitement dans ma sacoche. Je le pris doucement et l’ouvris. Pour la dernière fois, je regardais un livre avec ma mère, serrées l’une contre l’autre. "Aller, viens ton père nous attend dehors et il ne faut pas que tu partes trop tard si tu veux aller le plus loin possible ". Nous sortons alors toutes les deux. J’avais hérité la taille de mon père, et je dépassais alors ma mère d’une tête, mais j’avais toute sa beauté et surtout, ses yeux disaient mon père. Dehors, papa nous attend en regardant le village qui se réveille doucement. En nous entendant approcher, il se retournant. Lui aussi sourit mais il a l’air fatigué, sûrement parce qu’il n’a pas dormi de la nuit. Il s’approche de moi et me prend dans ses bras vigoureux de bucheron. Puis il me tend un objet. C’est une statuette en bois tenue par une fine lanière en cuir. Un pendentif, le pendentif de mon totem. Il représente l’Esprit qui veille sur moi comme dans les histoires que maman me racontait quand j’étais petite. Au bord des larmes, je laisse papa m’accrocher son présent. "Va et soit heureuse, ne fasse jamais rien que tu ne puisses regretter plus tard. Et n’oublie de revenir ". Alors j’enlace papa, le serrant très fort aussi fort qu’il me serre. Puis je sens que maman m’enlace aussi. Alors nous nous embrassons, une dernière fois. Je leur dis au revoir et part, sans me retourner. Je ne pense pas que j’aurai la force de continuer si je les regarde une dernière fois. Alors je marche tout droit. Je me demande s’ils savent qu’alors que je m’éloigne, je suis en train de pleurer. Je lève les yeux en ciel et voit les nuages qui volent dans la même direction que moi. A travers mes larmes je souris à l’un des souvenirs heureux que j’emmène avec moi, celui d’une petite fille blonde qui demande à sa mère : "Où s’en vont les nuages ? – Ils s’en vont là où le vent les pousse ". Aujourd’hui, je suis un nuage et je commence mon voyage, poussée par le vent et la soif d’apprendre.

Le monde n’est que ténèbres. Voilà deux ans que je voyage et partout je ne vois que la misère. Les années de guerres, l’horreur qu’elles ont apportée ont laissé des marques indélébiles. Pa rapport à la vie au village et ce que les temps trouble nous ont fait vivre, il me semble que nous avons évité bien des tourments. Toutefois, tout n’est pas noir. Même dans la plus profonde obscurité, la lumière peut naitre. J’ai rencontré des gens, qui n’avaient rien mais qui m’ont donné beaucoup. J’ai appris, j’ai grandi, j’ai découvert la vraie vie. A Gloria, j’ai vu des inégalités telles que je ne l’aurai jamais imaginé. La ville est un étrange mélange où les quartiers délimitent une fonction, enfin je crois. Elle est vraiment immense et c'est la première fois que j'ose entrer dans une ville de cette taille. J'ai passé beaucoup de temps dans la tentacule Ouest comme ils l'appellent. Là-bas j’ai dû apprendre à voler. Je n’en suis pas fière mais je n’ai pas pu faire autrement pour vivre. Il y avait tellement de gens qui avaient besoin de soin mais qui n’avaient pas les moyens de se les offrir. J’y suis restée quelques temps mais très vite je n’ai plus eu assez d’argent pour me nourrir. Alors j’ai dû voler. Un jour je n’ai eu de chance et je me suis fait prendre. Un homme d’arme m’a surpris et m’a poursuivi à travers les ruelles. Le manque de nourriture et d’endurance ne me donnait pas gagnante pour la course. Alors que je sentais le souffle du garde, ce dernier chuta. Trop terrifiée pour m’arrêter et regarder, je continuais de courir lorsqu’une ombre encapuchonnée se mit à ma hauteur sans trop d’effort. J’étais trop épuisée pour être bien rapide et à tête reposée, je pense qu’elle n’a pas dû avoir trop de difficultés à se maintenir à ma hauteur et ceux malgré tous mes efforts. "Par ici ". La silhouette me dépassa, tourna dans une ruelle. Alors que je m’engageais à mon tour, je la vis disparaitre dans un mur. Je me suis arrêtée, interloquée. La silhouette réapparut à travers le mur : " tu viens ou bien ? " avant de disparaitre de nouveau, m’approchant je découvris une petite porte dérobée. Trop fatiguée pour réfléchir, je m’y suis engagée. La porte se referma juste derrière moi. C’est un instant seulement que je me suis rendu compte que ce sauveur aurait pu être n’importe et le sauvetage pourrait tourner au cauchemar. Mais la silhouette qui avait refermé la porte retira son capuchon, laissant apparaitre le visage de jeune femme. Je devais avoir un air quelque peu ébahi puisqu'elle me dit: "Qu'est ce qu'il y a? J'ai une tache au visage". Je lui ai répondit que non et je me suis présentée. Elle m'a fait remarqué que je n'étais pas très doué pour m'être faite surprendre par ce garde en particulier. Je lui expliquais alors que j'étais plus une soigneuse qu'une voleuse mais qu'il fallait bien se nourrir. Elle ne m'a pas parlé beaucoup d'elle, je sais juste qu'elle s'appelle Hlin. Elle m'a emmené dans un lieu... pour le moins miraculeux. Dans des coins cachés du quartier existe un lieu où les éclopés sont guéris. La cour des miracles, voilà son nom. J'y ai vu des aveugles érudits lire. Des hommes partir avec une jambe gauche mais pas de droite et revenir avec une jambe droite mais pas de gauche. Il y avait aussi des bossus qui se tenaient parfaitement droits. Dans ce lieu, la mendicité était devenue un art et tous formaient une corporation. J'y suis restée quelque temps, voyant Hlin parfois, essayant toujours de lui parler, mais elle semblait renfermer sur elle-même. Contre des soins et des remèdes, j'ai pu manger, pas toujours à ma faim, mais régulièrement. Puis je suis repartie sur les routes continuer ma quête de savoir pour assouvir ma soif de connaissances.


Liens



Erik et Irène Lapsida (vivants ?): Parents chéris d’Aurora. Ils lui ont transmis tout ce qu’ils savent. Même si elle ne sait pas quand elle les reverra, elle les garde toujours dans son cœur.

Hlin Tjänare: voleuse qui lui a sauvé la mise une fois à Gloria. Bien qu'Aurora ait essayé de se lier d'amitié avec elle, la voleuse sembla hermétique à ses tentatives.




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