Physique et mental
» Physique :
L'or. Kaiikathal aime beaucoup l'or. Est-ce parce que cela est beau ? Est-ce parce que cela est capable de manipuler bien des bipèdes d'une façon tout à fait extraordinaire ? Ou bien est-ce pour la mémoire de sa coquille natale ? Le bel œuf a une surface rugueuse, dorée, striée d'or ancien plus sombre et brossé, usé par le temps. L’œuf est millénaire.
A l'éclosion, Kaiikathal est encore qu'un petit dragon d'un bleu-vert sombre comme les eaux du Wylorel et qu'une flamboyante crête dorée qui marque toute sa fierté espiègle. Une fois adulte, cette crête se prolongera le long de son épine dorsale, jusqu'à sa queue où elle sera remplacée par des pics annelés. Son regard est perçant, joueur et sauvage. Son corps, porté sur le combat au corps a corps, est musculeux, noueux et élancé. La lueur de ses écailles peut parfois ondoyer comme le courant du fleuve où elle a été bercée. Ses ailes sont plus courtes que celles de ses congénères des cieux. Des écailles pointues viennent couvrir une partie des ses griffes, leur assurant protection et une efficacité supérieure
» Mental :
Kaiikathal est l'image même des dragons sauvages et sa pensée n'est pas adaptée aux considérations bipèdes. Elle n'a pas été formée dans le moule des normes sociales, des mœurs et des émotions qui animent le cœur de ces êtres dont elle se méfie. Elle a beaucoup de mal à comprendre les humains et leur logique... Différente. Ni mieux, ni pire, juste... Différente. Sans préjuger de leur infériorité ou de leur supériorité, la dragonne trouve la mentalité bipède tout bonnement éloignée de celle des dragons sauvages auxquels elle s'identifie, puisqu’étant leur fille.
Elle n'a pas oublié les expériences sordides dont elle a été l'objet à bord de l'Armada, et se pare d'une réserve prudente à l'égard des bipèdes pour mieux se protéger d'eux et des méfaits dont ils peuvent être capables. Si elle ne les hait pas, elle ne les adore pas non plus. Seuls ceux qui sortent de la masse grouillante des quidams sans intérêt peuvent espérer parvenir à lever son bouclier de défense : il faut l'intriguer et lui apporter la sérénité dont Kaiikathal a besoin pour établir une relation.
Dotée d'une bonne force physique et plus encore mentale, Kaiikathal est vouée à être une dragonne solide et puissante comme un roc, ses crocs et griffes comme armes de prédilection. Elle a du mal à maîtriser et à mesurer sa force et si, pour l'heure, eu égard de ses vingt centimètres au garrot, cela n'est pas encore un problème, cela risque vite de le devenir !
C'est cette même force convaincue qui lui donne le goût des défis. Elle sait reconnaître la valeur de ceux qu'elle teste et qu'elle met à l'épreuve, n'hésitant pas un instant à les défier. La rivalité est son moteur de vie, qui la pousse à se dépasser et à découvrir Tiamaranta. Les nombreux dangers qui pullulent d'un bout à l'autre de l'archipel sont, pour elle, autant d'enjeux placés sur sa route comme des épreuves destinées à l'élever. Sa résistance face aux chimères désireuses de pervertir son Lien lui a donné le goût de la victoire et si elle est d'un tempérament joueur, c'est aussi une très mauvaise perdante.
Ce n'est néanmoins pas que face à la nature que Kaiikathal veut faire ses preuves. Sa rivalité s'étend aux vies qui peuplent les îles et lui permet de reconnaître dans son entourage ceux qui méritent son attention. C'est aussi le foyer de bien des tensions grondantes, jalousies et convoitises, dont seuls les plus forts peuvent ressortir gagnants.
Elle aime le bruit des vagues et se nourrit principalement d'animaux aquatiques (poissons, requins, baleines...). Elle n'hésite pas à plonger à l'eau pour explorer les étendues sous-marines. Elle a pour ambition de réunir le plus gros trésor sur lequel un dragon puisse régner : il n'est d'ailleurs pas rare de la voir somnoler sur un tas d'or
Histoire
Abandonnée, oubliée par les siens, lors du départ des dragons en Ambarhùna il y a environ 1000 ans, la progéniture a somnolé loin des siens dans l'attente de son lié, au fond du Wylorel où elle était tombée, bercée par le cours du fleuve et de la vie aquatique. Elle a beaucoup apprécié le silence magistral et le mouvement lent des fonds fluviaux et en a gardé une affection particulière à l'eau.
Elle n'a pas oublié le souffle rauque de sa mère sur sa couvée, mais cela est bien le seul souvenir qu'il lui reste de cette époque millénaire. Son essence ne s'est véritablement éveillée qu'à bord de l'Armada du Crépuscule lorsque les chimères firent voiles pour Tiamaranta. Kaiikathal en était certaine : son lié était là-bas. Sa destinée allait enfin pouvoir s'écrire ! Mais le voyage ne fut pas de tout repos. Il fut même une page extrêmement douloureuse de sa maigre histoire. Ces mains bipèdes ne cessaient de la manipuler, de l’ausculter, de s'interroger, de la... forcer ? La magie dévorante du Néant avait tenté de l'engloutir, d'absorber son Lien précieux pour le rediriger... vers qui.. ? Et pourquoi ? On avait essayé de la corrompre, pour la forcer à éclore et l'asservir à des desseins inconnus.
Le voyage aura été traumatisant pour Kaiikathal et formateur d'une large part de sa psyché. Elle s'est accrochée fermement à son Lien, à sa prédestination, pour se protéger, pour résister. Elle s'y est accrochée si fort pour tenir, pour se défendre, pour être plus forte que ces méprisables créatures. Elle s'est rassurée avec une ardeur si démesurée, si effrayée, qu'elle en a idéalisé son futur lié. Elle l'a divinisé : son lié ne pourrait qu'être parfait à côté de ces brutes !
La dure réalité, humaine, la détrompera forcément. Lors de l'ultime bataille contre les chimères, l'oeuf s'est retrouvé en possession d'Honor Harrington. La dragonne est très dubitative à l'égard de cette dernière, craignant qu'on vienne à nouveau tenter de l'atteindre et lui faire du mal.
Dissimuler dans la salle des coffres du manoir des Harrington, l’œuf en sera délogé par une attaque sur le domaine. Après son évasion et pour se venger de sa récente capture par la maitresse des lieux le roi des forbans décidera de mettre à feu et à sang la demeure d'Honor Harrington. L’œuf sera transporté, dissimulé parmi les richesses volées, à bord des cales d’un navire.
C’est à bord de ce navire que Kaiikathal fera enfin la rencontre de son lié. La dragonne émergera d’un tas de pièces d’or pour tomber sur un Nathaniel Eärendil manchot. Le bipède avait peut-être perdu une main, mais il venait de gagner quatre pattes et deux ailes. La dragonne, elle, était enfin auprès de celui qu’elle attendait depuis si longtemps.
Bien des mois plus tard, la dragonne fera la rencontre d’un autre membre de son espèce, une dragonne rose nommée Shyven, en plein cœur d’une tempête de neige sur l’ile de Nyn-Tiamat. Fort heureusement, elle retournera saine et sauve avec sa nouvelle amie auprès de son lié.
Retournant à Athgalan, le nid-puant de son lié, en compagnie de Shyven, elle fera la rencontre d’un dragon d’or nommé Nephilith. Les trois dragonnets s’amusant à travers la ville.
Si l’occasion de se promener en mer est récurrente avec son lié, celle de se promener à terre l’est beaucoup moins. Kaiikathal sera néanmoins saisir une des chances qui s’offrira à elle pour partir à l’aventure en compagnie de Nathaniel dans les tréfonds de marais de Néthéril, bravant les dangers y demeurant.
Triste est la mort d’un dragon, et Kaiikathal l’apprendra. Loin en mer, un dernier appel a retenti. La dragonne tentera de s’y rendre et sera aidée en route par Nynsith, une autre dragonne beaucoup plus grande qu’elle. Au sein d’un glacier, elle y découvrira la dernière demeure d’Aïasil, morte quelques jours avant son arrivée. D’autres dragons auront également répondu à l’appel. Elle y retrouvera Shyven, mais fera également la connaissance de Kaalys et Verith. Les échanges sont houleux, la mort d’Aïasil était sujette à débat. Mais Kaiikathal saura trouver les mots justes pour calmer les esprits et permettre que tous participent aux derniers sacrements.
Liens
Nathaniel Eärendil, son lié :
Dans l’œuf, Kaiikathal l'a idéalisé par son traumatisme. Elle s'est accrochée à lui avec tant de désespoir qu'elle l'a imaginé parfait. En tout point. En effet, Kaiikathal sait que son Lien l'a sauvée, sans lui, elle n'aurait pas pu être aussi forte face aux chimères qui ont voulu la corrompre et l'avilir. Le Lien l'a épargnée, et ça, c'est la plus belle chose qu'elle ait retenue.
Sa première rencontre avec son lié fut pour le moins surprenante. Ce dernier venait de perdre une main, il était visiblement affaibli, mais cela ne l’a pas empêché de tuer deux hommes qu’elle avait cru prendre pour des Chimères.
La dragonne ne comprend pas toujours ce que son bipède lui raconte, très souvent lorsque celui-ci utilise des expressions propres à son peuple et que celle-ci prend au sens littéral. Elle comprend néanmoins la logique de son lié, les forts survivent et dominent les faibles. Ce dernier est roi des pirates, elle ne sait pas trop ce que cela signifie, mais elle sait au moins que cela le place à la tête de tout un groupe de bipède, faisant de lui un être fort.
Kaiikathal apprécie tout particulièrement le navire de son lié, son nid-flottant, car tout comme ce dernier elle partage une fascination pour l’eau.
Son lié mène une vie dangereuse, elle en a conscience et a été mise à l’écart pour cela plusieurs fois. La dragonne est frustrée de ce fait, souhaitant devenir forte pour accompagner son lié face aux dangers auxquels il fait face et ainsi pouvoir le protéger.
Nahui :
Compagne de galère, sœur de terreur, Kaiikathal a senti son essence et a partagé avec elle le même chagrin, la même peur avant d'être séparée d'elle. Probablement auront-elles des expériences à échanger lorsqu'elles se retrouveront.
Shyven :
Une dragonne libre avec qui elle s’entend bien, curieuse du fait que cette dernière ne possède pas de lien et donc de bipède. .
Nephilith :
Un dragon libre. Curieuse à son sujet, elle sait qu’il a un frère jumeau, mais ne l’a jamais rencontré. .
Kaalys :
Un dragon, le père de Shyven. Elle l’apprécie, car il prend soin de Shyven.
Nynsith :
Une dragonne libre, mère de Shyven et fille de Verith. Elle l’apprécie, car elle l’a aidé à rejoindre la dépouille d’Aïasil et parce que celle aussi aime l’océan. Elle est néanmoins très attristée de savoir que celle-ci rejette sa fille Shyven. .
Verith :
Un dragon libre, immense, elle n’a jamais rien vu d’aussi grand. Ce dernier semble avoir des opinions très tranchées, surtout vis-à-vis du lien et des bipèdes. Leur point de vue semble divergé sur des domaines, mais Kaiikathal n’a pour autant pas cherché la confrontation avec lui. Au contraire, elle est surtout très curieuse de connaitre les raisons des avis de ce dernier. Elle est également attristée, car ce dernier semble beaucoup souffrir.
Fabius :
Un singe, l’animal de compagnie de son lié. Kaiikathal ne s’entend pas très bien avec ce dernier. La bête est très chapardeuse et n’arrête pas de voler la nourriture de la dragonne dès qu’il le peut. Elle n’a pas encore été capable de le rattraper.