Début Mars 1763
A l’approche du printemps, les températures se faisaient plus chaudes dans la savane de Néthéril ; fort, heureusement en bordure de l’océan le vent marin apportait une fraicheur bienfaisante, imprégnée d’un parfum délicieusement iodé.
Ilyanth venait de revenir de son périple sur Keet-Tiamat, cette ile qui servait de demeure au peuple Elfique depuis leur arrivée sur l’Archipel. Une gigantesque tempête de sable avait coupé Keet-Tiamat du monde extérieur durant une semaine, ce qui n’avait pas manqué d’intriguer le Baptistrel. Ce dernier venait d’entamer un voyage là-bas afin d’en apprendre davantage sur la montée des tensions entre les Elfes et les immaculés.
A son arrivée, le Chantefeu avait découvert la capitale Elfique, partiellement recouverte par les sables, et certaines informations recueillies auprès des habitants le conduisirent à se rendre jusqu’au cœur du désert, là où ce mystérieux phénomène trouvait son origine.
Durant cette expédition, le lié du feu eut l’occasion de revoir la princesse Orfraie Ataliel, Firindal, le dragon de jade et de croiser la route d’un jeune mage nommé Lomion.
C’est ainsi que celui-ci apprit l’existence d’étranges ruines, vestiges probables d’une antique civilisation Graarh, et découvrit un texte ancien gravé sur un pan du mur, source de bien des mystères et interrogations. D’autant plus que la flamboyante princesse lui avait parlé d’un homme-félin, d’une taille et d’une puissance hors-norme, vêtu d’habits semblant datés d’un autre temps. Qu’est-ce que tout cela pouvait signifier ?
Mais ce n’était pas le seul problème qui accaparait l’esprit du maitre-barde, car, depuis quelques mois, tout l’archipel était sur le pied de guerre en raison de l’annonce du retour des chimères. Lui et ses compagnons d’aventure avaient même eu la désagréable surprise d’en croiser dans l’antique mausolée Graarh.
Malgré leur exode à travers l’océan, ces créatures maléfiques, originaires du plan astral, étaient parvenues à retrouver leur trace et désormais une nouvelle guerre s’avérait inéluctable. Les rescapés d’Ambarhùna n’avaient guère d’autre choix que de triompher ou de périr. Un autre exode semblait inenvisageable et surtout pour aller où ? La localisation du continent originel des Elfes se perdait dans les brumes de l’oubli et il en allait de même pour celui des Hommes.
Par ailleurs, l’elfe solaire estimait que la fuite ne représentait pas une solution pérenne et qu’il valait mieux affronter les problèmes.
A présent, l’archipel de Tiamaranta était devenu leur nouvelle terre d’accueil et ils allaient se battre pour la protéger.
D’innombrables évènements s’étaient produits au cours des derniers mois, à tel point que le maitre-Barde en avait le tournis. Tout d’abord, il y avait eu l’annonce du retour des chimères, puis la découverte progressive des étranges phénomènes qui touchaient l’archipel et semblaient en lien avec l’antique civilisation des hommes-félins. Peut-être que certains érudits de la légion de Néthéril parviendraient à déchiffrer le texte en langue ancienne, qu’Ilyanth avait rapporté de son voyage, et à apporter un début de réponses à cette énigme. Mais pour l’heure, le domaine Baptistral et la légion n’avait débuté qu’une ébauche de rapprochement.
L’elfe solaire s’arracha à ses sombres pensées, préférant s’absorber dans la quiétude qui régnait à l’intérieur des jardins du domaine. Même si le domaine originel avait été détruit et rebâti à plusieurs reprises, il considérait ce havre de paix comme sa demeure et éprouvait toujours un profond plaisir lors de ses retours de voyage.
L’atmosphère était empreinte d’une agréable fraicheur et le lié du feu mira la beauté du lieu avec ses parterres fleuris et ses sculptures végétales. Avant leur départ pour Tiamantara, ils étaient parvenus à emporter avec eux des graines issues de l’ancien continent, tel un trésor à préserver, dont les fleurs et les plantes symboliseraient l’espoir.
Alors que le chanteur humait les senteurs suaves qui imprégnaient l’air, il entendit résonner le chant, particulièrement mélodieux à ses oreilles, de petits oiseaux au plumage grisâtre. Un visiteur du domaine, désireux de remercier le Chantefeu, pour les soins reçus, lui en avait fait présent.
Aux yeux des profanes, ces volatiles n’avaient rien d’exceptionnel, et leur plumage paraissait même terne, mais il n’en allait pas de même pour les Cawrs, les seuls êtres capables d’ouïr la splendeur de leur chant. En raison de cette particularité, ils reçurent le nom de « Douceurs des Cawrs ».
Bien qu’originaires de l’ile neigeuse de Nyn-Tiamat, les petits animaux s’étaient parfaitement acclimatés à leur nouvel environnement et n’hésitaient pas à se percher sur l’épaule du lié du feu.
Ce dernier poursuivait sa promenade dans l'un des jardins du domaine, et s’arrêta à proximité du lac intérieur, contemplant ses eaux limpides, semblable à un miroir. Tout d’un coup, l’elfe remarqua l’approche d’un groupe de visiteurs et ses mires aigue-marine se posèrent sur un visage étonnamment familier.
C’était celui d’une jeune fille, âgée d’une vingtaine d’année, dont la chevelure arborait la flamboyance du feu d’un volcan et aux prunelles d’un vert intense. Elle avait dû être belle par le passé, mais ses traits étaient désormais défigurés par une grande balafre. Et en entendant son Chant-Nom, cette symphonie de l’âme qui ne mentait jamais et rendait chaque être unique et identifiable entre mille, Ilyanth la reconnut.
Il avait sauvé la vie de cette jeune fille autrefois, lors de la terrible bataille de Sandûr, à l’époque où elle était à peine sortie de l’enfance. Cette dernière semblait à présent en bonne santé, même si la cicatrice qui marbrait sa chair rappellerait toujours à son souvenir les horreurs de la guerre.
L’elfe solaire s’avança vers et laissa un sourire affleurer à ses lèvres :
- Bonjour, mon nom est Ilyanth Neolenn, j’ignore si vous vous rappelez de moi mais nous nous sommes rencontrés autrefois durant la bataille de Sandûr. Je suis heureux de vous revoir après toutes ces années, surtout en de moins sanglantes circonstances.
A l’approche du printemps, les températures se faisaient plus chaudes dans la savane de Néthéril ; fort, heureusement en bordure de l’océan le vent marin apportait une fraicheur bienfaisante, imprégnée d’un parfum délicieusement iodé.
Ilyanth venait de revenir de son périple sur Keet-Tiamat, cette ile qui servait de demeure au peuple Elfique depuis leur arrivée sur l’Archipel. Une gigantesque tempête de sable avait coupé Keet-Tiamat du monde extérieur durant une semaine, ce qui n’avait pas manqué d’intriguer le Baptistrel. Ce dernier venait d’entamer un voyage là-bas afin d’en apprendre davantage sur la montée des tensions entre les Elfes et les immaculés.
A son arrivée, le Chantefeu avait découvert la capitale Elfique, partiellement recouverte par les sables, et certaines informations recueillies auprès des habitants le conduisirent à se rendre jusqu’au cœur du désert, là où ce mystérieux phénomène trouvait son origine.
Durant cette expédition, le lié du feu eut l’occasion de revoir la princesse Orfraie Ataliel, Firindal, le dragon de jade et de croiser la route d’un jeune mage nommé Lomion.
C’est ainsi que celui-ci apprit l’existence d’étranges ruines, vestiges probables d’une antique civilisation Graarh, et découvrit un texte ancien gravé sur un pan du mur, source de bien des mystères et interrogations. D’autant plus que la flamboyante princesse lui avait parlé d’un homme-félin, d’une taille et d’une puissance hors-norme, vêtu d’habits semblant datés d’un autre temps. Qu’est-ce que tout cela pouvait signifier ?
Mais ce n’était pas le seul problème qui accaparait l’esprit du maitre-barde, car, depuis quelques mois, tout l’archipel était sur le pied de guerre en raison de l’annonce du retour des chimères. Lui et ses compagnons d’aventure avaient même eu la désagréable surprise d’en croiser dans l’antique mausolée Graarh.
Malgré leur exode à travers l’océan, ces créatures maléfiques, originaires du plan astral, étaient parvenues à retrouver leur trace et désormais une nouvelle guerre s’avérait inéluctable. Les rescapés d’Ambarhùna n’avaient guère d’autre choix que de triompher ou de périr. Un autre exode semblait inenvisageable et surtout pour aller où ? La localisation du continent originel des Elfes se perdait dans les brumes de l’oubli et il en allait de même pour celui des Hommes.
Par ailleurs, l’elfe solaire estimait que la fuite ne représentait pas une solution pérenne et qu’il valait mieux affronter les problèmes.
A présent, l’archipel de Tiamaranta était devenu leur nouvelle terre d’accueil et ils allaient se battre pour la protéger.
D’innombrables évènements s’étaient produits au cours des derniers mois, à tel point que le maitre-Barde en avait le tournis. Tout d’abord, il y avait eu l’annonce du retour des chimères, puis la découverte progressive des étranges phénomènes qui touchaient l’archipel et semblaient en lien avec l’antique civilisation des hommes-félins. Peut-être que certains érudits de la légion de Néthéril parviendraient à déchiffrer le texte en langue ancienne, qu’Ilyanth avait rapporté de son voyage, et à apporter un début de réponses à cette énigme. Mais pour l’heure, le domaine Baptistral et la légion n’avait débuté qu’une ébauche de rapprochement.
L’elfe solaire s’arracha à ses sombres pensées, préférant s’absorber dans la quiétude qui régnait à l’intérieur des jardins du domaine. Même si le domaine originel avait été détruit et rebâti à plusieurs reprises, il considérait ce havre de paix comme sa demeure et éprouvait toujours un profond plaisir lors de ses retours de voyage.
L’atmosphère était empreinte d’une agréable fraicheur et le lié du feu mira la beauté du lieu avec ses parterres fleuris et ses sculptures végétales. Avant leur départ pour Tiamantara, ils étaient parvenus à emporter avec eux des graines issues de l’ancien continent, tel un trésor à préserver, dont les fleurs et les plantes symboliseraient l’espoir.
Alors que le chanteur humait les senteurs suaves qui imprégnaient l’air, il entendit résonner le chant, particulièrement mélodieux à ses oreilles, de petits oiseaux au plumage grisâtre. Un visiteur du domaine, désireux de remercier le Chantefeu, pour les soins reçus, lui en avait fait présent.
Aux yeux des profanes, ces volatiles n’avaient rien d’exceptionnel, et leur plumage paraissait même terne, mais il n’en allait pas de même pour les Cawrs, les seuls êtres capables d’ouïr la splendeur de leur chant. En raison de cette particularité, ils reçurent le nom de « Douceurs des Cawrs ».
Bien qu’originaires de l’ile neigeuse de Nyn-Tiamat, les petits animaux s’étaient parfaitement acclimatés à leur nouvel environnement et n’hésitaient pas à se percher sur l’épaule du lié du feu.
Ce dernier poursuivait sa promenade dans l'un des jardins du domaine, et s’arrêta à proximité du lac intérieur, contemplant ses eaux limpides, semblable à un miroir. Tout d’un coup, l’elfe remarqua l’approche d’un groupe de visiteurs et ses mires aigue-marine se posèrent sur un visage étonnamment familier.
C’était celui d’une jeune fille, âgée d’une vingtaine d’année, dont la chevelure arborait la flamboyance du feu d’un volcan et aux prunelles d’un vert intense. Elle avait dû être belle par le passé, mais ses traits étaient désormais défigurés par une grande balafre. Et en entendant son Chant-Nom, cette symphonie de l’âme qui ne mentait jamais et rendait chaque être unique et identifiable entre mille, Ilyanth la reconnut.
Il avait sauvé la vie de cette jeune fille autrefois, lors de la terrible bataille de Sandûr, à l’époque où elle était à peine sortie de l’enfance. Cette dernière semblait à présent en bonne santé, même si la cicatrice qui marbrait sa chair rappellerait toujours à son souvenir les horreurs de la guerre.
L’elfe solaire s’avança vers et laissa un sourire affleurer à ses lèvres :
- Bonjour, mon nom est Ilyanth Neolenn, j’ignore si vous vous rappelez de moi mais nous nous sommes rencontrés autrefois durant la bataille de Sandûr. Je suis heureux de vous revoir après toutes ces années, surtout en de moins sanglantes circonstances.