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descriptionCalliste Delrieux (Terminée) EmptyCalliste Delrieux (Terminée)

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Calliste Delrieux (Terminée)


               

Identité de votre personnage



             
Race : Humain
                 
Nom : Calliste
               
Prénom : Delrieux
             
Surnom : La vipère blanche
           
Date de naissance : 19 juin 1939
         
Age réel : 24 ans
       
Age en apparence : 20 ans
     
Lieu de naissance : Althaïa
   
Lieu de vie : Delimar
 
Rang social : Bourgeois
                 
Emploi : Assassin de la Toile

           

               

Caractéristiques (Cliquez ici pour les compétences)


               
> Caractéristiques physiques
Force : Faible
Endurance : Faible
Coordination (agilité/réflexe) : Très bon
Furtivité : Bon
Perception : Bon

> Caractéristiques mentales
Force mentale : Bon
Education : Très bon
Charisme : Bon
Intuition : Bon
Espérance/chance : Moyen

> Résistances
Résistance physique : Faible
Résistance magique : Bon

> Compétences
Magie : Médiocre

Expertise :
  Arme 1 : Fouet : Très bon
  Arme 2 : Dague/poignard : Bon
  Arme 3 :
  Arme 4 :

Habileté : Très bon
Navigation : Médiocre
Equitation : Faible
Dressage : Médiocre

Bonus : Education
           

           
           

               

Equipement


               Arme principale : Un fouet en cuir noir tressé, doté d'une poignée sculptée dans du cerisier rouge, dont l'extrémité des gravures représentent les armoiries de la famille. La ciselure gracile dessine la tête d'un cerf à l'imposante ramure, délicatement orné de feuilles d'or.

               Autres objets : Un chaperon bordeaux couvrant la moitié de son buste et agrémenté d'une glyphe de soutien d'un niveau moyen (brouillage des sens). Un plastron de cuir noir aux manches longues. Un pantalon de cuir rougi, surmonté de cuissardes. Des gants de cuir. Une dague et une besace.
           

           
           

               

Description physique


               

                   Si l’œil fort peu aguerri ne saurait déterminer ses origines, un regard émérite n’aurait aucun mal à discerner des traits Althaïens sous ce voile opalin. Les monts et vallons de ses courbes dessinent une silhouette gracile et harmonieuse saupoudrée d’une once de grâce. Sa poitrine n'est ni trop petite, ni opulente, quant à ses hanches, elles ne sont ni trop étroites, ni trop larges, ce qui lui confère un petit côté plantureux. Peinant à atteindre le mètre soixante-trois, son allure frêle et sa taille s’ancre parfaitement dans les standards moyen de son peuple. Sa voix s'imprègne d'une teinte cristalline et d'un timbre légèrement fluet, entretenant son air enfantin. Ses mains menues s’accompagnant de longues et fines phalanges, ne subissent l’affront de l’usure. Point de coupures, éraflures et autres callosités fort peu élégantes, tant et si bien que l’on pourrait penser qu’elle n’eut connu le labeur. Son air soigné et légèrement pincé peut également évoquer une appartenance à la bourgeoisie.

La réalité est un peu plus compliquée et complexe que cela en vérité ... Si son maintien et ses épaules droites suggèrent une éducation de damoiselle d'un rang convenable, son attitude varie en fonction de son interlocuteur. La peur et le malaise que diffuse la foule en son sein la conduisent à se réfugier derrière un mutisme et une expression hautaine. Cette situation de vulnérabilité la pousse à se retrancher dans une attitude d'inaccessibilité et de perfection. Lorsqu'elle entre dans cette phase de contrôle, ses gestes sont mesurés, limités autant que possible afin que l'on ne décèle que difficilement sa crispation. Habituée à attirer l'attention malgré elle, il n'est alors point question de donner de l'eau au moulin des médisants ou de tendre le bâton afin que les intolérants ne la battent. Dans le cercle protecteur familial ou en comité plus réduit, elle laisse son naturel et sa spontanéité s'exprimer. Parfait caméléon, elle est capable d'adapter sa posture, sa gestuelle et son langage en fonction de ses besoins. Ainsi, certains auront l'image d'une personne précieuse tandis que d'autres se rappelleront l'avoir entendu jurer comme un charretier. Parfois, l'oiselle s'amuse à rendre volontairement les autres mal à l’aise en arborant une mine inquiétante, jouant clairement de son étrangeté. Les victimes sont bien souvent des personnes ayant laissé traîner leurs yeux avec insistance ou s'étant montrés détestables. Être ou rendre incommodé ... N'est-ce-pas ?

Toutefois, ce n’est pas vraiment sur ces différents aspects que la plupart des gens s’arrêtent, bien trop occupé à dévorer l’évidence du regard. Calliste s’apparente à une bête de foire à cause de l’absence pigmentaire de son enveloppe charnelle. Sa peau est pareille aux neiges éternelles, ses cheveux tombent en une cascade immaculée sur ses épaules, parfaitement lisse et soyeuse. Des vaisseaux sanguins semblent sillonner ses iris, ces innombrables nervures leur donnant un aspect inquiétant. Ce rouge tranche avec la pureté de l’ensemble de son être, comme s’il eut diffusé au monde le côté sombre de la poupée. L’on pourrait croire à une chose surnaturelle si ses expressions faciales et sa manière de se comporter ne trahissait pas son appartenance à la race humaine.

La nature de sa garde-robe reflète son besoin de discrétion et de protection causé par sa pathologie. En effet, sa peau fragile ne supporte guère l'exposition à l'astre solaire, il lui faut donc se couvrir pour se préserver. Il lui est nécessaire de toujours porter de longues manches, de cacher ses jambes, et d'enfiler des gants. Si auparavant on lui choisissait plutôt des matières nobles, sa nouvelle vie lui impose de se parer d'éléments plus robustes, principalement du cuir. Plus question de se vêtir de robes sophistiquées qui entravent ses mouvements ... Le pantalon est fort mieux adapté et lui confère une certaine liberté.


               

               

Description mentale


               

                 Si certains traits de sa personnalité demeurent immuables, la psyché et les émotions de Calliste subissent certains bouleversements depuis l’exil forcé. On ne peut plus normal pour l’oiseau que l’on délivre de sa cage dorée après une vie de captivité.

Avant ce qu’elle appelle le grand cataclysme, ses mécaniques de pensées étaient relativement égocentriques du fait de son isolement social. Le manque d’interaction avec l’autre et avec l’environnement extérieur l’entraînait dans une recherche perpétuelle d’activités, principalement intellectuelles et artistiques. Depuis son enfance, elle était consciente de ne point être bonne à marier et qu’il lui serait difficile de pouvoir exercer une activité en dehors du cercle familial. Sa différence lui ferait sans doute obstacle pour trouver un maître dans un domaine qui lui plaisait ou ouvrir un commerce. Tout du moins, elle en était convaincue et la protection exacerbée de sa famille la confortait dans cette idée. C’est donc tout naturellement qu’elle commença son apprentissage auprès de son apothicaire de père tout en bénéficiant de l’éducation d’une damoiselle de bonne famille. Cette orientation lui permettait de pouvoir travailler dans l’ombre des siens tout en voulant exceller afin de ne point être un poids mort.

La pratique de la musique, du chant et de la peinture lui permettait de s’évader et de développer son sens de l’esthétisme. Son instrument de prédilection est la harpe, elle en joue fort bien, d’autant que sa voix cristalline accompagne joliment ses accords. Son éducation était riche, aussi elle fut bercée par la littérature, la philosophe, l’histoire, la géographie et les sciences. Il lui fallait devenir une parfaite dame de compagnie à défaut d’une bonne épouse … Elle parvint même à ce que son père accède à sa requête quant à la manipulation d’une arme. Un peu d’exercice physique était nécessaire et ne pouvait guère lui faire de mal ? Et puis c’était devenu difficile de lui refuser quelque chose, tant elle demandait peu et qu’il culpabilisait à cause de la venue au monde de son frère.

Pourtant, elle n’avait jamais eu que de la bienveillance envers lui, parce qu’elle était l’aînée et parce qu’il la traitait le plus normalement du monde. Le seul ressentiment à son égard était une certaine envie … Tout semblait bien plus simple pour lui qui n’avait nul besoin d’en faire plus que nécessaire pour être le fils parfait et pour vivre comme bon lui voulait. Alors que bien né, toutes les portes s’ouvraient à lui, elle se pensait restreinte de naissance … Ce sentiment d’injustice commença à poindre en elle avant de la ronger, grignotant son âme lentement.

L’intolérance, le rejet, la peur, autant de ressentiments que suscitaient les personnes différentes et qui étaient tout bonnement incompréhensibles. Confinée entre quatre murs, il était impossible de se rendre compte de l’ampleur de la chose et ce n’est qu’une fois chassée de sa terre natale qu’elle se rendait compte de cela. Durant ne serait-ce qu’un temps, il lui fût impossible de se préserver du monde qui devait se reconstruire … C’est à cette période que sa haine s’exacerba de même que son envie de rendre justice par elle-même. Cette perspective infusait un sentiment de soulagement et de bien être dans tout son être, devenant par la même un nouvel objectif de vie.

Ce côté sombre plantait ses crocs venimeux dans son âme pour y distiller son poison, étendant un peu plus son ombre maléfique sur les limbes de son esprit. Les terres d’accueil ne la protégeraient pas plus que les contrées qui l’avaient vu naître puisque le destin s’était détourné d’eux. Le salut ne pouvait venir que de soi et la vie elle-même ne tenait plus qu’à un fil. Les certitudes d’antan s’étaient métamorphosées en une lutte permanente pour la survie … Calliste avait perdu foi en l’humanité sans pour autant se départir de sa volonté d’abattre son courroux sur ce qu’elle considérait comme ses détracteurs.

L’élimination des nuisibles, ceux-là qui s’en prenaient aux faibles ou à la bienséance, lui procuraient un plaisir dont elle ne se sentait plus coupable. Rendre la pareille, s’épancher dans la torture et dans le vice, se montrer vindicative et s’en complaire, voilà ce qui la rendait jouette. Satisfaire sa soif de sang tout en se cachant derrière la bannière de la justice, plutôt habile afin de pouvoir s’endormir sans peine.

C’est avec l’espoir de trouver l’origine de cette noirceur qu’elle voulut s’approcher de son père biologique. Point d’amertume ni de trouble, c’était là l’occasion de prendre son indépendance et de pouvoir commettre des méfaits plus aisément. Nul besoin d’habileté lorsqu’on est noyé dans la masse … C’est sans doute cette certitude qui l’eut perdu … Présomptueuse … Il faut dire aussi qu’on l’eut difficilement suspecté et qu’elle en jouait énormément. C'était tellement jouissif de véhiculer une image totalement en contradiction avec la réalité.

 
 

           

           
           

Histoire


           

           
 Cette histoire commence en feue Althéïa, ce n’est point un conte hélas, ces niaiseries ne subsistent que dans les ouvrages … Ce récit est affligeant de banalité … Anaë était bien née, issue de la petite bourgeoisie et fort belle. Si resplendissante qu’on la comptait parmi les femmes les plus délicieuses du pays. Toutefois lorsque la vie offre un présent, elle sait aussi prendre en échange … Malheureusement pour l’oiselle, elle ne saignait pas normalement et on diagnostiqua que son enveloppe charnelle fusse impropre à l’accueil d’un enfant. S’il lui fût difficile d’accepter cette funeste nouvelle au tout début, avec le temps, la jeune femme apprécia de profiter des plaisirs de la vie sans prendre gare. Les années s’écoulaient lentement sans que rien ne fleurisse au-dedans de ses terres stériles bien qu’on l’arrose abondamment … Les familles de la bourgeoisie et même de la noblesse se tournaient vers ses charmes et ses talents que l’on encensait dans toute la contrée, soit pour son plaisir personnel, soit pour l’apprentissage des plus jeunes. Son incapacité à enfanter devenait un atout pour ceux-là qui ne voulaient point voir montagne de petits bâtards fleurir. Les gratifications de toutes sortes pleuvaient, fort généreuses et toujours plus nombreuses, lui permettant un train de vie fort confortable.

La maison Avente la sollicita afin qu’elle se charge du rituel de la nouvelle lune d’Ihlan membres et c’est avec grande joie qu’Anaë accéda à leur requête. Ce culte célèbre le passage de l’enveloppe charnelle à l’âge adulte lors d’une nuit de luxure avec un partenaire aguerri. La veille de sa seizième année, le célébré est rejoint par un maitre de cérémonie au coucher du soleil. L’amant est alors chargé de transmettre son savoir faire à son disciple d’un soir. Pour ce dernier, c’est l’occasion de mettre en pratique ses connaissances et de se préparer pour satisfaire sa ou ses conquêtes à venir. Cette célébration est suivie d’un jeûne qui durera de l’aube jusqu’à la prochaine pleine lune. Ce temps de latence n’est pas anodin et permet de s’assurer de la non fécondation des femmes. Si l’on prend gare à sélectionner des demoiselles n’étant point en période prolifique, quelques accidents restent à déplorer … A charge ensuite pour les familles de gérer cette descendance non désirée comme elles l’entendent …

Dans le cas d’Anaë, on lui proposa une somme d’or assez conséquente pour s’assurer de son silence. Personne ne devait être mis dans la confidence, pas même Ihlan. Elle qui n’espérait plus donner la vie, accepta sans se poser de question, pensant que cet enfant grandissant dans son ventre était un miracle. On lui trouva aisément un bon parti prompt à endosser cette paternité. Lysandre était épris d’Anaë depuis toujours et voyait là l’occasion de s’approprier l’objet de tous ses désirs. En fait il était même reconnaissant que cette petite graine coriace ait investi les entrailles de sa promise, sans cela, jamais celle-ci n'aurait consenti à cette union. C'est probablement cela qui lui fit accepter cette enfant, et ce, malgré sa différence ...

Qui eut misé ne serait-ce qu'une piètre pièce sur la survie de cette petite fille opaline ? Qui aurait cru possible de la voir traverser les mers de désespoirs, les naufrages sanglants, les tempêtes tumultueuses pour faire parti de ceux qui sont encore ? Pourtant c'était bien elle, aujourd'hui qui faisait crisser sa plume sur les rugosités du papier à la lueur crépitante d'un feu fébrile, quand beaucoup était tombé jusque là ...

« Les spectres du passé m’envahissent et je me souviens de ce qu’était ma vie jadis, lorsque nous foulions encore Ambarhùna …

Je me souviens des chaudes effluves sucrées d’oranges et d’épices qui voletaient lascivement jusqu’à nos fenêtres.

Je me souviens du rayonnement solaire sur les murs opalins, semblable à un halo lumineux somptueusement surnaturel.

Je me souviens de la vie qui carillonnait en martelant le pavé, laissant sa douce mélodie ondoyer par-delà nos murs épais.

Je me souviens de la douceur délicate du duvet des feuilles et de la moiteur délicieuse de notre serre qui collait à ma peau.

Je me souviens de mes jeunes années où l’insouciance me bordait le soir, le sommeil s’en venait alors très vite m’emporter dans des limbes de la rêverie.

Je me souviens de votre amour, mes chers parents, qui réchauffait mon âme mais pesait parfois sur mes frêles épaules.

Vous tentiez vainement de m’extirper des horreurs de ce monde, de me préserver de la peur, de murmurer vos tourments. Sans doute, vous pensiez à cette époque que je n’entendais point vos chuchotements, que je ne comprenais point vos messes basses. Pourtant ces fabuleuses histoires de dragons m’envoûtaient, pareilles à des contes … Sottise enfantine … J’eu compris bien plus tard qu’il ne s’agissait point de fadaises. Du haut de mes onze années, j’aurais tant voulu voir de mes yeux écarlates l’un de ces œufs dont vous parliez tant, tant voulu ne serait-ce qu’apercevoir ce Dragon Esprit dont vous contiez l’exploit à voix feutrée.

Le mot guerre n’avait de sens, une notion littéraire dont je ne saisissais la vraie nature qu’avec l’arrivée des Almaréens. Vous qui m’aviez contrainte de vivre dans cette cage dorée, vous-vous retrouviez à mes côtés, terrés comme d’insignifiants nuisibles dans le fond de notre terrier étroit suintant la frayeur. Nos yeux d’enfants n’étaient point dupés par le voile de la crédulité, Ruben et moi y voyions déjà clair. Si le jour vous acceptiez Néant, Dieu parmi les dieux, la nuit tombée vous demandiez pardons aux sept déesses, couards que vous étiez. Le temps aidant, je me vois contrainte d'admettre que les cœurs vaillants ne sont point nombreux ici-bas. Je vous pardonne pour votre lâcheté, toutefois comprenez que le miens de cœur a des aspirations toutes autres.

Pourtant, je me souviens que vous étiez contre la prise de pouvoir de Fabius Kohan, qu'avez-vous fait ? Mise à part en parler entre vous, rien du tout, vous êtes restés immobiles, cramponnez à votre petit commerce et vos petites habitudes quand bien même votre âme vous criez que ce n'était pas juste. Vous aviez beau m'encourager à me plonger dans mes livres, développer mon sens artistique, en quoi mon habileté à la harpe pu me protéger de quoi que ce soit ? Encore plus de ce qu'il se tapissait dans l'ombre, immuable et inévitable ... Je ne m’attendais vraiment point à ce que Néant blessé rompe l'équilibre, blessé par son combat avec les dragonniers, envoyés des sept déesses ... J'avais tant foi en elles, pensant qu'elles pouvaient nous protéger des calamités de la nature. Cela n'a point empêché les cataclysmes d'assaillir nos contrées, aux éléments de se déchaîner sans que l'on puisse faire autre chose. Malgré tout cela, notre monde continuait de s'enfoncer un peu plus, à mon plus grand regret ... C'était incompréhensible pour moi, du haut de mes quatorze années, de voir les Almaréens parvenir à faire leur coup d'état quand le peuple souffrait déjà.

Peut-être était-ce pour tous nous punir, les uns pour leurs immobilismes, les autres pour leurs méfaits, toujours est-il que les miasmes ont éclos pour étendre leur nuage maléfique ... Pourtant j'avais grand espoir que la grande bataille de l'aube rouge clôture cette période de trouble, regrettant l'époque bénie de l'insouciance. Quelle niaiserie ... Un songe qui resterait de l'ordre du fantasme ... C'est sans doute l'arrivée du tyran blanc qui me fit sombrer, même si cette prise de conscience était inéluctable, je me souviens m'être rendue à l'évidence que rien ne pourrait jamais plus nous permettre de revenir à la quiétude. L'espoir s'était envolé ... Nous avions causé cela et à chacune des solutions trouvées, nous nous enfoncions un peu plus dans les ténèbres.

Personne ne pouvait plus nous protéger, nous ne contrôlions plus rien et il m'était devenu insoutenable d'imaginer rester cloîtrée dans ma cage dorée. Vivre entre quatre murs, mais pourquoi ? Pour que l'on m'en sorte un jour où l'autre afin de m'exterminer ? Au fond j'étais déjà morte puisque je n'avais jamais vécu pleinement, et même s'il était pénible d'affronter les regards, c'est durant mes sorties clandestines avec Ruben que je me sentais devenir. C'est en Caladon que nous décidâmes de partir afin de pouvoir savourer de voler de nos propres ailes. Point de désamour là-dedans, n'importe quelle progéniture étreint l'envie de s'en retirer du nid parental. Dans votre bienveillance, vous nous aviez permis d'acquérir assez de bagages pour faire face à toute éventualité et à deux nous étions plus forts. Nous nous complétions parfaitement mon bien aimé frère et moi, c'est vrai que l'on se protégea fort bien.

Avant même la disparition des dieux et du tyran blanc, nous avions commencé à rendre notre propre justice, tuant les délateurs, les assassins, les violeurs, tout ce que nos contrées avaient porté de plus pourri et malsain. Je ne sais pas pour Ruben, mais je prenais énormément de plaisir à abattre mon courroux sur ces pourritures. Tous ceux qui me traitaient comme une petite chose insignifiante, une paria, une hérésie le jour, périssaient sous mes poisons et mes lames la nuit venue. Quel jouissance ultime de prendre cette revanche sur la vie, sur ces ordures, tout en rendant service à la société. N'était-ce pas d'une certaine sorte d'une beauté métaphorique incommensurable que le faible qui prend la vie du fort ? Il me plait encore de croire que mon surnom de vipère blanche distillait la peur dans leurs cœurs véreux, que les criminels me craignaient avant même de commettre leurs prochains crimes.

Le sentiment d'impunité avait germé en moi, l'orgueil pourrissait mon âme et je prenais moins en moins gare à ne point laisser de traces ni d'indices. On ne parvenait jamais à nous attraper de toutes les manières, et qui nous aurais suspectés au fond ? Ces années pourpres prirent fin un sombre soir d'hiver où les ténèbres s'abattirent sur Ruben et où je choisissais de me substituer à lui afin qu'il vive. Mon rôle d’aînée me le commandait, c'est moi qui l'avais entraîné et il ne fût pas difficile d'être pleinement inculpée du fait de mon apparence de démon cristallin. Mes chers parents, vous n'auriez point supporté la perte de deux enfants, sans que vous ne puissiez jamais l'admettre, vous n'auriez pu vous remettre de la perte d'un fils. L'oiseau s'en redevint prisonnier de sa cage, froide, humide et bouillonnant d'une puanteur, fin mélange de mort et de déjections. Toutefois, peu de temps après mon incarcération, un homme masqué soudoyait les âmes faibles qui gardaient ma geôle pour un entretien bien particulier. On me proposait de rejoindre une organisation, la Toile, et d’œuvrer pour le bien en échange de ma libération. Au-delà de ma liberté, me battre pour une cause qui me tenait déjà à cœur était un bienfait pour mon âme.

Cela ne dura qu'un temps, tout comme ce qui est dans ce monde rongé par la folie ... Les chimères s'en venaient à nouveau tout bouleverser et c'est sans doute ce qui nous conduit à nous retrouver. Sous couvert d'une visite d'affaire, nous étions réunis après tant d'années et ce qui devait être éphémère perdura un temps puisque nous parvînmes à nous échapper à bord d'un navire marchand. Les flots tortueux nous emmenaient par-delà l'horizon, nous éloignaient de ce qui fut jadis nos terres accueillantes ... Je me souviens de ce sentiment de vide qui m’empoignait alors, cette sensation d’avoir perdu jusqu’à votre propre quête de vie. Heureusement que vous étiez là mes chers parents, vous restiez un repère, le phare qui nous guiderez, moi et Ruben à travers les eaux noires de l’incertitude. Nous avions de la chance dans notre malheur car beaucoup avaient perdu leurs enfants, leurs parents, leurs fratries. Nous étions riches de cela, comme des privilégiés sur cette mer de désolation.

Je me souviens de ma béatitude teintée d’une certaine lassitude lorsque les monts clairs nous apparurent alors que nous dérivions depuis si longtemps. Le destin n’avait fait que de nous reprendre les offrandes qu’il nous octroyait … Il nous donnait une nouvelle terre mais, était-elle empoisonné ? N’était-ce qu’un mirage que nous allions devoir quitter ? On a tendance à se méfier des présents lorsqu’on s’amuse systématiquement à vous les voler sans ménagement par la suite. Finalement, nous débarquions sans grand heurt et vous pensiez, mes chers parents, qu’il valait mieux s’établir chez les baptirels afin de s’affranchir du tumulte. Sans doute, vous préfèreriez nous ménager après toutes les turpitudes par lesquelles nous étions passés. Pourquoi donc, dans ce cas, vous soulagez de votre fardeau ?

La vie m’avait délesté de mes terres natales, de ma contrée d’accueil, de mes desseins et vous pensiez qu’il serait bon de m’enlever mon père ? N’était-ce point égoïste de votre part que de m’avouer que mon géniteur n’était point celui que j’avais toujours nommé père ? Si plus rien ne vous obligez à garder le silence, seule la culpabilité vous conduisait à passer aux aveux. Tout ceci n’était point utile puisque mon cœur ne reconnaîtrait jamais personne d’autre que celui qui se tint à mes côtés jusqu’ici comme patriarche. Toutefois, je choisis d’en apprendre un peu plus sur mon père biologique, peut-être pouvait-il expliquer à lui seul les secrets de mon âme ? Ce fût comme un signe du destin, comme si l’on me commandait de cheminer vers Delimar.

Il était bien vivant, c’était là un signe d’une évidence certaine … Toutefois, si j’arrivai à Delimar, je ne parvins point à trouver les mots ni l’occasion d’aborder Messire Avente … Cela me semblait alors l’une des choses les plus difficiles à accomplir. Qu’à cela ne tienne, point de temps perdu lorsque l’on suit les chemins divins tracés pour nous. Très vite, des rumeurs naissaient un peu partout, colportées pour arriver jusqu’à mes oreilles avides. La Toile avait survécu à tout cela et les membres dormants s’éveillaient petit à petit, relevé par leur commanditaire. C’était sans nul doute la réelle raison de ma venue en ces lieux, et bien vite je parvenais à me mettre en relation avec la Toile pour reprendre mes activités.

Sans que j’en connaisse la raison, on me demanda d’infiltrer un navire sans que l’idée même de refuser ne m’effleure. Je n’avais point le pied marin mais je m’accommoderais bien de cela, je l’avais déjà fait, au moins une fois durant ma courte existence. On me demanda de courtiser un certain Teolt, un capitaine qui n’était point aisé à convaincre. Je n’ai pas vraiment d’explications quant à sa volonté d’accéder à ma requête … J’avais joué l’éternelle carte de la damoiselle rejetée à cause de sa différence, désireuse de prendre sa revanche sur le monde entier. Peut-être que ma réputation m’avait suivi depuis Caladeon … Mon nom tintait souvent au coin des lèvres à l’époque, tout comme la rumeur de mon évasion des geôles … Je me suis embarquée, peut-être enrôlée pour la dernière fois ou peut-être pas … Rien n’est moins sure que l’amour que je vous porte malgré tout, nos désaccords je n’en ai cure, vos maladresses sont pardonnées. Apportez moi votre bienveillance et votre absolution.

Au revoir je l'espère,  mes chers parents.

C.»


La pointe de la plume cesse sa mélodie, les pages claquent lascivement contre le bois. Les pupilles qui reflètent la danse vigoureuse des flammes, vont et vient, de mots en mots, de point en virgule, relisant inlassablement cette lettre. Le doute assaille et ronge, rendant le poignet mou, le papier s'approche dangereusement du feu, puis la poigne retrouve de sa vigueur, éloignant les mots de son ennemi brûlant. Un soupir, l'air las, ses phalanges ferment délicatement ses yeux pour les masser avant de finir par embraser ce maudit courrier.

«A quoi bon ...» Le murmure s'extirpe et se meurt dans le silence de la nuit.



           

           
           

Liens


           

Lysandre Delrieux  : Père adoptif.
Anaë Delrieux  : Mère.
Ruben Delrieux  : Frère.
Ilhan Avente  : Père biologique.
Teotl Eärendil : Capitaine de Calliste.
               
           

           
           

Derrière l'écran


           

                       Petite présentation : Cela fait 10 ans maintenant que je suis entrée dans le monde fabuleux du rp. C'est une camarade de fac qui m'avait initié au JDR sur table, mais se réunir devenait fort peu pratique. Je me suis donc tournée vers les forums. J'avais commencé avec du rp chat qui ressemblait davantage au JDR papier mais par la suite j'ai préféré l'écriture pour ce qu'elle m'apportait (en vieillissant je me rendais compte qu'on perdait beaucoup ...) et parce que je trouvais cela plaisant d'écrire de jolies choses ou d'incarner ce qu'il me plait. En général je reste fidèle à un forum pour peu que l'univers me plaise et qu'il soit géré correctement. J'étais depuis 2016 sur le même forum, toutefois le rythme de jeu des autres joueurs ne me convient pas et il m'est visiblement impossible de me sustenter ailleurs que sur un deuxième forum. Cela n'a pas été une décision facile que de chercher un nouvel endroit où je devais absolument tout apprendre, j'espère que l'on me passera mes quelques bourdes à venir. Je suis plutôt de ceux qui apprennent au fur et à mesure et je ferais en sorte de rattraper mon retard et mes lacunes.
                      Particularités rp ? : J'ai du mal à jouer les gentils.
                       
                      Rythme RP ? : En moyenne je suis à une réponse par jour.
                       
                      Comment avez vous découvert le forum ? : Je viens d'un forum partenaire où vous avez posté une petite mise à jour.
                       
                       Avez vous signé le règlement ? Of course !
           

       

   


Dernière édition par Calliste Delrieux le Mer 28 Aoû 2019 - 17:58, édité 4 fois

descriptionCalliste Delrieux (Terminée) EmptyRe: Calliste Delrieux (Terminée)

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Coucou @Calliste Delrieux !
Ta fiche est indiquée terminée, je vais m'occuper de toi Wink
Pour commencer, il faut que tu mettes un avatar dans ton profil.
Par ailleurs, il n'y a pas de liens dans ta fiche, ou du moins, chez moi, ils ne s'affichent pas. Est-ce normal ?
Je commence ma lecture et te laisse arranger cela en attendant Wink
Des bisous ♥

descriptionCalliste Delrieux (Terminée) EmptyRe: Calliste Delrieux (Terminée)

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@Calliste Delrieux

Me revoilà ! J'ai fini la lecture. C'était très agréable à lire, tu as une écriture fluide et riche de vocabulaire, ainsi qu'une excellente orthographe.

Identité > Ok

Caractéristiques > J'y reviendrai avec toi un peu plus tard car on en discute toujours en staff, mais je voulais être sûre que c'était ton dernier mot sur certaines d'entre elles.
- Il faut un certain niveau de force physique pour planter une dague ou pour frapper du fouet. Le coup doit être sec, énergique et un minimum musclé.
- Vigilance sur l'équipement de ton personnage et son niveau de furtivité : elle est albinos et porte un chaperon rouge... C'est difficile de passer inaperçu.
- Avec une espérance/chance niveau médiocre, ton personnage est particulièrement malchanceux et serait du genre à mettre un pied au moment où un mégalithe tombe du ciel, tu vois ? C'est possible, si c'est ton choix, mais je voulais en être sûre.
- Je sais que nous avions discuté de la fragilité physique des albinos mais cela n'est pas obligé de s'étendre à la résistance magique de ton personnage, qui elle, peut être plus élevée, ce d'autant plus que Calliste est d'origine Althaïenne, une ethnie qui a une certaine affinité avec la magie. Quant à une résistance physique médiocre, cela signifierait qu'il suffit de poker Calliste pour lui faire un bel hématome, voire de lui casser un os. Encore une fois, c'est ici possible, si c'est ce que tu veux pour ton personnage, mais je voulais m'assurer que c'était bel et bien le cas.
- Une demoiselle avec une belle éducation ne serait jamais monté à cheval ? Même un peu ? (Ça peut être logique avec l'isolement dans lequel elle a grandi, mais assez dommage pour ses déplacements car cela signifira que ton personnage ne pourra se déplacer qu'à pied ou en calèche) Aucune affinité avec les animaux ? Ils attaquent Calliste à vue ? Ou du moins ils se sentent mal à l'aise en sa présence ?
Il n'y a aucune obligation de modification pour l'heure, si tu souhaite stout garder ainsi, je te donne uniquement des pistes de réflexion pour affiner les statistiques de ton personnage. C'est toujours assez difficile de jauger, même pour nous staffeux (c'est même pour ça qu'on en discute tous ensemble en staff à chaque nouvelle fiche). Si tu veux en parler en PV, je suis open Wink

Équipement > Oki sauf un petit point, je sais que cela fait parti de la formulation des conseils de présentation mais quand tu choisis de posséder un glyphe, il te faut spécifier quel enchantement tu souhaites. Cela peut être un effet inventé, ou tu peux en piocher un en boutique ici : https://elysionrpg.forumactif.org/t212-liste-des-glyphes-et-des-ameliorations-technologiques-disponibles
Ce n'est pas toujours clair pour les nouveaux, viens me poser des questions en PV sur discord, si tu en ressens le besoin.

Description physique > C'est très joliment décrit, j'aime beaucoup.
- Je fais un petit parallèle avec les stats de ton personnage. Quand tu écris : « Point de coupures, éraflures et autres callosités fort peu élégantes, tant et si bien que l’on pourrait penser qu’elle n’eut connu le labeur. » alors que ton personnage a une résistance physique médiocre et une chance médiocre, ça ne colle pas, vois-tu ? Elle doit être forcément marquée, par des erreurs, par des coups de malchance. (ou rehausser les stats)
- A-t-elle des blessures ou des cicatrices ?

Description mentale > Superbe **

Histoire > Vraiment très sympa, encore une fois, tu as une jolie plume qui rend la lecture fluide et satisfaisante. Je te mets quelques points à clarifier :

- D'où vient Ruben ? Si j'ai bien compris, la mère ne pouvait pas trop avoir d'enfants et Calliste est un miracle. Il y en a eu un second ?

- « Je ne m’attendais vraiment point à ce que Néant blessé rompe l'équilibre, blessé par son combat avec les sept déesses ... J'avais tant foi en elles, pensant qu'elles pouvaient nous protéger des calamités de la nature. » Il y a bien eu une bataille entre les déesses et Néant, mais cela à eu lieu en Almara 20 ans plus tôt. Néant avait été enfermé par ses sœurs car il commençait à devenir fou (puisque le Tyran Blanc avait volé son cœur et s'amusait avec ses pouvoirs). Cela n'est, d'ailleurs, pas forcément connu de tout le monde même si assez répandu par les almaréens envahisseurs. En revanche, au moment que tu décris, les déesses se manifestent pour la première fois là où jusqu'alors, elles étaient comme nos dieux à nous : invisibles. Elle ont demandé aux dragonniers d'aller au secours de l'Esprit-Dragon dans le plan astral, mais elles n'ont pas combattu directement le Néant. Ce sont les dragonniers qui l'ont fait.

- « Cela n'a point empêché les cataclysmes d'assaillir nos contrées, aux éléments de se déchaîner sans que l'on puisse faire autre chose. Malgré tout cela, notre monde continuait de s'enfoncer un peu plus, à mon plus grand regret ... C'était incompréhensible pour moi, du haut de mes quatorze années, de voir les Almaréens parvenir à faire leur coup d'état quand le peuple souffrait déjà. » Petite inversion chronologique ici. Les Miasmes du Néant font leur apparition tout à l'ouest du continent, dans la forêt elfique. Cela se n'étend sur tout le continent qu'après l'Aube Rouge que tu n'évoques qu'ensuite dans ta narration. L'avancée fulgurante des almaréens et leur prise de pouvoir sont dues au verre noir qui était un matériau disposant des pouvoirs de Néant, qui, d'une part, protégeait les almaréens de la magie, et qui, d'autre part, empoisonnait et tuait les êtres de magie (vampires, elfes, dragons) blessés par le verre noir... ce à quoi les ambarhuniens n'étaient pas du tout préparés car cette énergie n'existait absolument pas chez eux.

- Très sympa d'avoir joué avec le chaos qui régnait à l'ère du Tyran Blanc pour commettre ses premiers crimes. Attention néanmoins : la tâche n'était pas facile du tout et extrêmement risquée. S'ils étaient repérés, c'était l’exécution directe. Comment Calliste a pu décider de mêler son frère aimé à cela ? Ça peut être juste de l'inconscience, c'est surtout pour savoir.

Liens > Manquants

Avatar > OK !


Dans la globalité, c'est vraiment une excellente fiche que tu nous as proposé et elle fait vraiment plaisir à lire. On y trouve un personnage à la fois effrayant et attachant dans sa tourmente, qui a d'ores et déjà, par tes liens que je devine dans ton histoire, un but, des objectifs, des choses pour nourrir tes futurs RP et c'est le plus important ! Les corrections relèvent plus du fait que le contexte t'est encore nouveau et donc peu maîtrisé, d'où les petites coquilles, mais rien qui, comme tu l'indiques, ne s'améliorera au fil du temps, de tes rp et de ton implication sur le forum. Les autres de mes remarques sont plus de l'ordre de la précision qu'autre chose.

Je reste disponible par MP ou sur discord, si tu en ressens le besoin. Fais moi signe lorsque tu auras fini et en attendant, je te fais de gros bisous... Enfin pas de trop près, je ne veux pas être empoisonné !

descriptionCalliste Delrieux (Terminée) EmptyRe: Calliste Delrieux (Terminée)

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Pour allier au maniement d'armes, nous passons ta force physique niveau moyen (au lieu de faible).


Bienvenue sur tes nouvelles terres Invité

Tu as été choisi(e) par l'Esprit-Lié du Hyène dont tu as atteint le niveau 1. Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure.

Tu peux aussi adresser tes questions ici.

Bonne chance pour cette nouvelle aventure qui s'offre à toi !

descriptionCalliste Delrieux (Terminée) EmptyRe: Calliste Delrieux (Terminée)

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