5 février de l’an 1761 du quatrième age – Campement provisoire des trois races
La nuit était sombre et froide, semblable à cette terre nouvellement découverte. Échoués sur les rochers ou à l’ancre près des terres, les navires vomissaient un flot continu d’hommes, de femmes et d’enfants de toutes les races et de tous les âges. Accompagnant ces bipèdes, l’équipement et les denrées encore comestibles. D’un côté, des outils, des armes. De l’autre, pains, eaux et tonneau de sang. Sans lune pour s’éclairer, le débarquement était compliqué, mais personne ne voulait faire de pause et attendre le matin, tous ayant trop peur que la nuit ait raison des vivants. À moins que ce soit la crainte des êtres qui peuplaient, sans doute, ces terres.
Orfraie gardait en mémoire ce moment magique où ses yeux s’étaient posés sur les îles. Perché sur le dos de Firindal, cet archipel lui avait semblait accueillant. Mais avec de la neige jusqu’aux chevilles et un vent glacial faisant claquer les pans de son manteau des ombres, la vampiresse était en train de réviser son jugement. Pourtant, en tant que Vampire, elle n’était pas si mal loti. Contrairement aux vivants, le froid avait peu d’emprise sur elle et c’était avec une certaine agilité qu’elle aidait au débarquement. Sa chevelure enflammée contrastait sur le blanc de la neige et les bipèdes, surtout les Humains, ne manquaient pas de se retourner sur son passage.
La présence de la dragonnière semblait aider les cœurs et Orfraie surprit quelques sourires sur ces visages burinés par le soleil, le sel et la fatigue. Bien entendu, avoir trouvé une nouvelle terre, une terre d’accueil, était la raison principale de ces sourires… Mais, impossible de mentir, le climat avait vite briser bien des cœurs. Déjà, la vampiresse entendait les murmures des plus téméraires, de ceux qui voulaient pousser l’exploration plus avant. Rester ici, vivre dans ce froid, subir ce climat peu clément…
- Je suis trop vielle pour tout ça, fis Orfraie en déposant une caisse à ses pieds.
Le matériel arrimé entre les planches de bois tinta d’une désagréablement façon, lui tirant une grimace. Les oreilles partiellement écorchées, la dragonnière se tourna vers le reste du campement. Des tentes avaient été montées et, à quelques pas à peine, Orfraie devinait la trace très fraîche qu’un Dragon avait laissé dans la neige en s’y allongeant. Avec les Vampires, ces derniers étaient sans doute les mieux lotis dans toute cette histoire.
Les mains sur les hanches, le regard de la pluri-centenaire balaya les environs, visiblement à la recherche de quelque chose, ou de quelqu’un. L’épée au côté, Orfraie ressemblait à une sentinelle immobile. C’était un peu son rôle, en vérité. Un rôle qu’elle avait pris à cœur durant toutes ces épreuves… Mais pour l’heure, son cœur cherchait sa moitié, une tignasse blonde dans la foule, une odeur bien particulière, un sourire unique.
- Mais où es tu, Aminmeldor (mon amour) ?
La nuit était sombre et froide, semblable à cette terre nouvellement découverte. Échoués sur les rochers ou à l’ancre près des terres, les navires vomissaient un flot continu d’hommes, de femmes et d’enfants de toutes les races et de tous les âges. Accompagnant ces bipèdes, l’équipement et les denrées encore comestibles. D’un côté, des outils, des armes. De l’autre, pains, eaux et tonneau de sang. Sans lune pour s’éclairer, le débarquement était compliqué, mais personne ne voulait faire de pause et attendre le matin, tous ayant trop peur que la nuit ait raison des vivants. À moins que ce soit la crainte des êtres qui peuplaient, sans doute, ces terres.
Orfraie gardait en mémoire ce moment magique où ses yeux s’étaient posés sur les îles. Perché sur le dos de Firindal, cet archipel lui avait semblait accueillant. Mais avec de la neige jusqu’aux chevilles et un vent glacial faisant claquer les pans de son manteau des ombres, la vampiresse était en train de réviser son jugement. Pourtant, en tant que Vampire, elle n’était pas si mal loti. Contrairement aux vivants, le froid avait peu d’emprise sur elle et c’était avec une certaine agilité qu’elle aidait au débarquement. Sa chevelure enflammée contrastait sur le blanc de la neige et les bipèdes, surtout les Humains, ne manquaient pas de se retourner sur son passage.
La présence de la dragonnière semblait aider les cœurs et Orfraie surprit quelques sourires sur ces visages burinés par le soleil, le sel et la fatigue. Bien entendu, avoir trouvé une nouvelle terre, une terre d’accueil, était la raison principale de ces sourires… Mais, impossible de mentir, le climat avait vite briser bien des cœurs. Déjà, la vampiresse entendait les murmures des plus téméraires, de ceux qui voulaient pousser l’exploration plus avant. Rester ici, vivre dans ce froid, subir ce climat peu clément…
- Je suis trop vielle pour tout ça, fis Orfraie en déposant une caisse à ses pieds.
Le matériel arrimé entre les planches de bois tinta d’une désagréablement façon, lui tirant une grimace. Les oreilles partiellement écorchées, la dragonnière se tourna vers le reste du campement. Des tentes avaient été montées et, à quelques pas à peine, Orfraie devinait la trace très fraîche qu’un Dragon avait laissé dans la neige en s’y allongeant. Avec les Vampires, ces derniers étaient sans doute les mieux lotis dans toute cette histoire.
Les mains sur les hanches, le regard de la pluri-centenaire balaya les environs, visiblement à la recherche de quelque chose, ou de quelqu’un. L’épée au côté, Orfraie ressemblait à une sentinelle immobile. C’était un peu son rôle, en vérité. Un rôle qu’elle avait pris à cœur durant toutes ces épreuves… Mais pour l’heure, son cœur cherchait sa moitié, une tignasse blonde dans la foule, une odeur bien particulière, un sourire unique.
- Mais où es tu, Aminmeldor (mon amour) ?