20 décembre 1762, Sélénia.
Quelques semaines avaient passé depuis le drame de Cordont qui avait coûté la vie à tant de personnes. Ce qui ressemblait à un tremblement de terre avait détruit une grande partie de la ville, ensevelissant des hommes, des femmes et des enfants, privant des familles de leurs maisons. Un gouffre était apparu, comme une plaie béante. Les dégâts avaient été considérables et un élan de compassion avait touché l’île de Calastin. A ce moment-là de son existence, la jeune guérisseuse préparait un périple pour découvrir l’archipel de Tiamaranta et continuer de se former à l’art de la guérison auprès des Baptistrels, ces maîtres de la magie et de la connaissance que tous, ou presque, respectaient. La catastrophe la poussa à mettre de côté ce voyage pour se concentrer sur l’aide qu’elle pouvait apporter aux rescapés. Elle avait d’abord pensé à se rendre directement sur place pour soigner les blessés et prévenir les épidémies. Mais le trajet jusque là-bas aurait pris trop de temps, temps qu’elle n’aurait pas pu mettre à profit pour mener d’autres actions.
Le jour suivant l’arrivée de la nouvelle à Sélénia, Chesna Derry avait quitté la maison familiale dès l’aube. Elle n’avait toujours pas pris la peine de s’installer dans un vrai chez soi au vu de son départ imminent pour plusieurs moi. Et puis, cela lui laissait une forme de liberté dont elle comptait bien profiter tant que ses parents ne la mettraient pas à la porte et que l’envie d’un endroit bien à elle ne soit pas plus forte. Sur le chemin, elle était passée sur la place du marché où l’agitation était déjà forte. A cet instant, elle s’était dit que ce serait un endroit intéressant pour une collecte. En effet, c’était l’idée qu’elle voulait soumettre à Victoria Kohan, ayant besoin de son appui impérial pour que cette action est la portée suffisante afin d’être un succès. Elle avait quitté le palais quelques heures plus tard avec un plan d’action bien ficelé et prête à être mis en place quelques semaines plus tard.
C’était donc le grand jour, celui de la collecte en faveur de Cordont. Le soleil pointait à peine ses premiers rayons à l’horizon quand Chesna retrouva son amie dans la ville haute de Sélénia. Les commerçants installaient leurs étals peu à peu, proposant mets délicieux, bijoux étincelants et habits soyeux. La princesse aux cheveux d’or l’attendait déjà. Quelques gardes la surveillaient d’un peu plus loin. En la voyant, la jeune femme sourit. Victoria n’avait que quinze ans mais elle avait cette maturité et cette envie d’aider les autres qui les avaient très vite rapprochées. Amies, c’est ce qu’elles étaient malgré des vies très différentes. L’adolescente ne devait jamais avoir été agenouillée dans la boue aux côtés d’un homme mourant. Chesna, elle, avait vécu cette scène bien des fois malgré ses peu d’années de vie encore. La guérisseuse fit une légère révérence à la cadette des Kohan avant de commencer à lui parler de l’organisation de la journée. Il y avait fort à faire avant que les premiers badauds n’arrivent dans les rues en quête de nourriture, de vêtements, d’objets divers et variés. Il allait donc falloir s’afférer le plus tôt possible pour que tout soit prêt pour la collecte.
Quelques semaines avaient passé depuis le drame de Cordont qui avait coûté la vie à tant de personnes. Ce qui ressemblait à un tremblement de terre avait détruit une grande partie de la ville, ensevelissant des hommes, des femmes et des enfants, privant des familles de leurs maisons. Un gouffre était apparu, comme une plaie béante. Les dégâts avaient été considérables et un élan de compassion avait touché l’île de Calastin. A ce moment-là de son existence, la jeune guérisseuse préparait un périple pour découvrir l’archipel de Tiamaranta et continuer de se former à l’art de la guérison auprès des Baptistrels, ces maîtres de la magie et de la connaissance que tous, ou presque, respectaient. La catastrophe la poussa à mettre de côté ce voyage pour se concentrer sur l’aide qu’elle pouvait apporter aux rescapés. Elle avait d’abord pensé à se rendre directement sur place pour soigner les blessés et prévenir les épidémies. Mais le trajet jusque là-bas aurait pris trop de temps, temps qu’elle n’aurait pas pu mettre à profit pour mener d’autres actions.
Le jour suivant l’arrivée de la nouvelle à Sélénia, Chesna Derry avait quitté la maison familiale dès l’aube. Elle n’avait toujours pas pris la peine de s’installer dans un vrai chez soi au vu de son départ imminent pour plusieurs moi. Et puis, cela lui laissait une forme de liberté dont elle comptait bien profiter tant que ses parents ne la mettraient pas à la porte et que l’envie d’un endroit bien à elle ne soit pas plus forte. Sur le chemin, elle était passée sur la place du marché où l’agitation était déjà forte. A cet instant, elle s’était dit que ce serait un endroit intéressant pour une collecte. En effet, c’était l’idée qu’elle voulait soumettre à Victoria Kohan, ayant besoin de son appui impérial pour que cette action est la portée suffisante afin d’être un succès. Elle avait quitté le palais quelques heures plus tard avec un plan d’action bien ficelé et prête à être mis en place quelques semaines plus tard.
C’était donc le grand jour, celui de la collecte en faveur de Cordont. Le soleil pointait à peine ses premiers rayons à l’horizon quand Chesna retrouva son amie dans la ville haute de Sélénia. Les commerçants installaient leurs étals peu à peu, proposant mets délicieux, bijoux étincelants et habits soyeux. La princesse aux cheveux d’or l’attendait déjà. Quelques gardes la surveillaient d’un peu plus loin. En la voyant, la jeune femme sourit. Victoria n’avait que quinze ans mais elle avait cette maturité et cette envie d’aider les autres qui les avaient très vite rapprochées. Amies, c’est ce qu’elles étaient malgré des vies très différentes. L’adolescente ne devait jamais avoir été agenouillée dans la boue aux côtés d’un homme mourant. Chesna, elle, avait vécu cette scène bien des fois malgré ses peu d’années de vie encore. La guérisseuse fit une légère révérence à la cadette des Kohan avant de commencer à lui parler de l’organisation de la journée. Il y avait fort à faire avant que les premiers badauds n’arrivent dans les rues en quête de nourriture, de vêtements, d’objets divers et variés. Il allait donc falloir s’afférer le plus tôt possible pour que tout soit prêt pour la collecte.