Cordont la Chue
Située sur la côte est de Calastin, sur la frontière entre le Royaume Sélénien et l'Alliance des Cités Libres, Cordont représentait la Paix. Après la guerre d'indépendance du sud de l'île contre le régime des Kohan, elle avait été le lieu de signature de l'Armistice, acceptant d'être une cité neutre qui ne répondait de l'autorité ni du Royaume ni de l'Alliance.
Toutefois, ce symbole faillit périr totalement : alors qu’elle accueillait en son sein le premier Congrès des Sciences et de la Magie de Calastin le 4 novembre 1762, en signe symbolique de cette volonté de paix, elle subit une terrible catastrophe et la cité disparut au fond d’un gouffre lors du séisme provoqué par les golems souterrains.
Après d'âpres négociations, le 30 novembre 1762, la ville fut placée pendant un an sous la tutelle de l'Alliance, afin de garantir sa protection et sa reconstruction sans être un abîme de haine et de tensions.
Cette cité accueille tous les races, même si principalement les Humains.
Attention les Vampires sont mal vus toutefois par les forces délimariennes en présence.
Fonctionnement politique
Depuis la catastrophe en novembre 1762, la population habitant Cordont la Chue est réduite à peau de chagrin. Les quelques habitants survivants étaient momentanément incapables de reprendre sa gouvernance et de mener sa reconstruction.
La cité a donc été placée, le 30 novembre 1762, après de douloureuses négociations, sous la tutelle de l’Alliance des Cités Libres pendant un an. Un traité au calendrier drastique et précis a été signé en ce sens.
”En voici les termes” :
- Pour une durée d’un an, les terres rattachées à Cordont la chue sont placées sous la tutelle de l’Alliance.
- Tant que dure cette tutelle, aucune force armée battant pavillon Sélénien ne doit y pénétrer.
- Des troupes séléniennes stationneront en frontière du territoire, en vue de protéger l’accès au gouffre par le nord, mais aussi en vue de freiner l’expansion de l’Ekinoppyre sur les terres du Royaume Sélénien.
- L’Alliance a pour mission d’organiser le déblaiement des décombres des ruines de la ville, de sécuriser l’accès autour du gouffre et d’organiser les moyens pour y descendre.
- À compter du 28 février de l’an 1763, les ouvriers et artisans séléniens seront acceptés sur les chantiers afférents au gouffre et à la catastrophe.
- À compter du 30 mai de l’an 1763, l’Alliance et le Royaume Sélénien pourront prendre des dispositions afin d’organiser des explorations communes du gouffre et de l’immensité ténébreuse. Les informations récoltées durant ces expéditions devront être mises à la connaissance des deux parties.
- À compter du 30 août de l’an 1763, une visite officielle du site, où seront présents les dirigeants de l’Alliance et l’Empereur de Sélénia, ou leurs représentants respectifs, devra être mise en œuvre en vue d’établir un bilan de la situation.
- À compter du 30 novembre 1763, date du premier anniversaire de la signature, la tutelle de l’Alliance prend fin.
L’Alliance, principalement représentée par Caladon et Delimar, a alors mis en place à Cordont un Conseil, chargé de diriger et de régenter la cité, selon des consignes précises, notamment concernant l’avancée des travaux et la gestion au quotidien. Ce Conseil est composé de neuf sièges en tout, trois postes de conseillers par cité, pour Cordont, Delimar et Caladon. Une fois le Conseil mis en place, tout incident concernant Cordont est traité par le Conseil.
En novembre 1763, la tutelle aurait dû prendre fin et Cordont aurait dû retrouver son autonomie. Toutefois, la ville n'est toujours pas libérée de ses dangers. Entre l'Alliance et le Royaume, les accords sont maintenus et la tutelle prolongée. Les accords permettent toujours à Sélénia de faire venir ses mages à Cordont pour poursuivre leurs efforts communs.
Us et coutumes
Il est difficile de définir les us et coutumes actuels en Cordont. En effet la cité est actuellement un réel mélange d’ethnies très différentes, venant de tout horizon, pour aider à la reconstruction de la ville. Elle accueille au début essentiellement des Délimariens et des Caladoniens, mais depuis février 1763 les artisans du Royaume Sélénien ont rejoint les forces de reconstruction. Et si parfois il n’est pas simple de faire cohabiter tout ce beau monde, tous tentent de garder leur rancoeur de côté pour oeuvrer pour la cité.
Cordont commence à retrouver une figure accueillante. Le camp de réfugiés est devenu un petit village de cabines de bois aux allées propres, et aux trottoirs entretenus. Les rares bâtiments de l'ancienne ville, limitrophes au gouffre, ont été entièrement restaurés et servent principalement pour l'administration, les archives reconstituées, l'orphelinat, l'hospice et d'autres utilités d'importance comme les réserves de grains et de nourritures, voire de fournitures précieuses. Les rues bourdonnent d'activité. Et certains commerces ont repris leur activité, dont une auberge, ultime survivante de la catastrophe, a été la première a rouvrir ses portes.
Le gouffre n’est plus facilement visible car tout son bord est bloqué par de hautes palissades de bois avec plusieurs accès hautement surveillés par l'armée délimarienne. Les patrouilles quadrillent la zone inlassablement, avec des rotations aléatoires, tandis que plusieurs artilleurs équipés de feutonneres stationnent dans les tours de guet. Il est toujours formellement interdit à quiconque d'y descendre sans autorisation.
Seule une expédition a été organisée, en concertation avec toutes les cités impliquées, dont Delimar, Caladon et Sélénia, en novembre 1763, expédition aux conséquences déroutantes, inattendues et majeures. Après les Ékinoppyres qui sont sorties du gouffre lors de l’effondrement de la cité en novembre 1763, et qui tentent d’envahir toute l’île de Calastin, bien que le Bureau d’Etude Botanique ait réussi à en réduire l’évolution, c’est au tour de la Peste de Corail de sévir, après avoir contaminé un des membres de l’expédition à son insu.
Restent encore des cicatrices. Il reste toujours de profondes fissures dans le sol, ainsi que des irrégularités dans le paysage. Quelques façades abîmées des bâtiments miraculés de la catastrophe ternissent encore le décor.
S’il y avait une coutume qui prévaut donc en Cordont c’est reconstruction. Tout est mis en place dans cet esprit, faisant fi des différences entre ethnies, ou même entre races. Toute bonne volonté est acceptée.
Lois particulières
Cordont a été placée sous la protection de l’Alliance des Cités Libres, et en ce sens, les lois de l’Alliance prévaut. Toutefois, puisque toutes les Cités Libres n’ont pas forcément les mêmes lois, le Conseil de Cordont a choisi de garder les lois les moins restrictives de chacune des deux autres cités qui la parrainent, à savoir Delimar et Caladon.
Il n’y a pas d’impôts sur le revenu mis en place, ni de taxes sur la magie. Les Cordontais sont encore peu nombreux et n’ont aucune possibilité de payer quoique ce soit, ayant tout perdu. D’ailleurs tout ce qui demande des financements monétaires est supporté par Caladon pour l’essentiel. Tous les apports matériels, de matières premières ou de nourriture, viennent en grande partie de Delimar et Caladon, mais aussi du Royaume Sélénien.
Delimar assurant la sécurité des lieux, un respect de leurs us et coutumes sur la magie est toutefois clairement requis : pas d’usage de magie intempestif sans raison. Si la magie n’est pas taxée pour les non délimariens en Cordont, cela ne veut pas dire que Delimar tolère que l’on joue avec elle pour autant sur ce territoire placé sous sa responsabilité.
L’esclavage n’est pas autorisé. Les esclavagistes et les pirates ne sont pas acceptés, sous peine de pendaison.
Le système judiciaire pour tout incident concernant Cordont est assuré par le Conseil. La peine de mort n’est pas appliquée (sauf pour les pirates). L’exil ou le bannissement est prévu pour les peines les plus graves, mais le Conseil n’a pas encore eu besoin de recourir à de telles extrémités.
Pour tout incident opposant deux cités, il est fait appel au tribunal de l’Alliance. Pour l’heure, il n’y a pas eu lieu d’y recourir.
Armée et mode de défense
L’armée chargée de défendre Cordont n’est nulle autre que l’armée délimarienne. Un membre du Conseil est une éminence militaire délimarienne, pour assurer les décisions militaires prises par le Conseil de Cordont.
Cette armée suit alors les mêmes préceptes qu’à Delimar. Aucun soldat étranger n’a été intégré aux forces armées défendant Cordont. Et il n’est pas prévu de le faire.
Les mercenaires engagés d’ordinaire par Caladon pour assurer sa défense ont été priés de se retirer et ne sont pas les bienvenus. Mis à part un appel urgent à leur service en cas de guerre ou de conflit requérant de gonfler les effectifs...