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descriptionBalthazar Emerloch, L'Archonte du Lac d'Emeraude (finie) EmptyBalthazar Emerloch, L'Archonte du Lac d'Emeraude (finie)

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Balthazar Emerloch



Identité

Race : Humain
Nom : Emerloch
Prénom : Balthazar
Surnom : Le PorteTempête
Date de naissance : 8 Décembre 1697
Age réel : 65 ans
Age en apparence : 70-80
Lieu de naissance : Aldaria, Ambarhuna
Lieu de vie : Lac d'Émeraude, Ipsë Roseä, Calastin
Rang social : Bourgeoisie
Poste/emploi : Archonte

Caractéristiques


> Caractéristiques physiques
Force : Faible
Endurance : Faible
Coordination (agilité/réflexe) : Faible
Furtivité : Faible
Perception : Moyen

> Caractéristiques mentales
Force mentale : Grand-Maitre
Education : Maitre
Charisme : Bon
Intuition : Bon
Espérance/chance : Moyen

> Résistances
Résistance physique : Très Faible
Résistance magique : Faible

> Compétences
Magie : Bon
Expertise :
 Arme 1 : Épée - Très Faible
 Arme 2 :
 Arme 3 :
 Arme 4 :
Habileté : Moyen
Navigation : Médiocre
Equitation : Moyen
Dressage : Moyen

Bonus : Aldarien -> Equitation


Equipement


Arme principale : Magie des éclairs et magies des autres éléments / Percifol - une canne-épée à lame fine mais robuste, avec une poignée ouvragée et des sculptures d'éclairs et de volutes sur le bois.

Autres objets :
Il possède, au dela de ses vêtements de noble ou de mage confirmé, des bijoux qui symbolisent sa fascination pour les 4 éléments des maîtres baptistraux, et qui ne le quittent jamais :
La bague d’argent et de rubis, Hephaïstia
La boucle de ceintue incrustée d'amethystes, Demeteraïa
L’écharpe en soie, Herméole
Le bracelet de nacre, Poséphrodite




Description physique




Balthazar a l'apparence d'un homme d'âge avancé. Il semble vivre un peu au delà de son temps, a souvent un regard perdu dans le lointain ou perdu dans le ciel, la tête ailleurs. Il ne se traine pas comme un vieillard mais marche posément, il ne voit ou n’entends pas mal mais prend son temps pour regarder et écouter. Ses traits sont marqués, sa peau ridée forme des creux et des poches, ses pattes d'oies rieuses sont profondes, il a des doigts noueux et des taches de vin sur la peau.  Il possède des cheveux poivre et sel raides, souples, qui ont cédé du terrain au niveau du front.
Portée du haut de son mètre 75, une carrure athlétique semble persister comme une image rémanente dans son maintien d’escrimeur altier mais c'est la raideur et la finesse de la vieillesse qui se cache sous ses vêtements de bonne facture. Soumis aux affres réguliers d’une santé fragile, la force et le tonus ont disparus, le laissant parfois apparaître comme un vieillard fébrile lorsque son caractère changeant vire à la grisaille. Cependant, au zénith de sa forme, ou dans l'oeil d’une tempête de cœur, la vigueur peut ré-activer sa vieille carcasse et sa voix suave un brin chevrotante, peut éclater comme le tonnerre.
Son charme vient quand, après quelques instants où il paraissait vous avoir ignoré, il porte sur vous son regard vif et profond ainsi que son sourire assuré teinté de mélancolie. Ses mouvements sont très maîtrisés et soignés, conformes aux bonnes manières d'antan. Son éducation lui a fourni les codes de la noblesse et il semble plus poli, plus propre et mieux sous tout rapport que tout le monde.

Il affectionne habituellement les habits d'apparât de la noblesse humaine classique, reposant beaucoup sur le clinquant et les couches multiples de vêtements ou accessoires transmettant la richesse. Cependant pour ne pas se fatiguer, il préfère désormais porter les robes et manteaux amples, légers et chauds des mages. Il a cependant gardé ses bijoux fétiches liés au éléments qu’il a étudié pendant son voyage chez les baptistrels.



Description mentale



Un jour capable de faire soulever une montagne, un jour plongé dans l’étude d’un sujet précis, un jour consumé d’envie de fête, un jour plongé dans les idées noires… le moins que l’on puisse dire c’est que Balthazar ne permet pas à ceux qui le côtoient de s’ennuyer.

Il possède en gros deux types d’humeur qui dépendent en général du contexte extérieur et qui ne sont pas forcément exprimé à leur paroxysme en permanence, mais se manifestent assez souvent ouvertement pour savoir sur quel pied danser quand on vit avec lui.
S’il est d’humeur rayonnante : il veut voir des gens, organiser des fêtes, des réceptions, parler pendant des heures, plaisanter, divertir et être diverti mais parfois jusqu’au point de se chamailler voire se battre et attiser la discorde.
S’il est d’humeur grise : il veut s’isoler dans un coin pour s’absorber dans une tâche, étudier et perfectionner sa magie, lire et signer des papiers importants, mais cela peut le mener à la mélancolie et à la rumination de pensées noires.
Et gare à vous s’il se trouve que son humeur ne correspond pas à ce que les circonstances réclament, car le baromètre passe alors lentement mais sûrement vers l’orage. Lors des conflits il adopte soit une attitude enflammée, spectaculaire et verbeuse, ou se prépare stoïquement à prendre des coups tout en réfléchissant à sa revanche.
Heureusement, Esobelle, son épouse, sait parfaitement s’adapter à ce défaut d’instabilité et sait manipuler l’ego de son mari pour l’amener à faire ce qui est nécessaire. Ils forment ainsi un couple parfois un peu trop sonore, mais redoutable.

C’est un caractère multi-tâche et actif en fonction de son humeur, qui dispose d’une palette variée de qualités utiles à sa condition d'homme politique. Il est bon superviseur et sait plutôt bien inspirer ses subordonnés pour qu’ils effectuent le travail à sa place, soit en les motivant par son éloquence et son enthousiasme, soit en n’hésitant pas à montrer l’exemple en mettant la main à la pâte.
Son éducation l’a poussé cependant à avoir un caractère égocentrique puisque la majeure partie de son existence a uniquement tourné autour de son enrichissement personnel et de la rivalité avec son frère. Ce défaut a tendance à petit à petit s’effacer depuis son accident de santé.

Balthazar, frappé d’une épiphanie et surtout d'un arrêt cardiaque fulgurant, a réalisé que sa mort était plus proche qu’il ne le pensait et s’est trouvé épris d’un étrange sentiment de ne rien avoir accompli de juste et bon pour le monde. La peur de mourir avant d’avoir préparé une fin digne de lui l’étreint désormais quotidiennement, et le pousse vers des objectifs plus bénéfiques, des décisions plus sages, tout ça dans l’espoir du salut.

Alignement :Loyal-Neutre. Fidèle à sa famille avant tout et jusqu'au bout, désireux de construire un monde meilleur pour sa descendance, dans le respect des traditions, il a des intentions nobles et bénéfiques. Mais les reflexes de politicien avide et peu scrupuleux seront durs à faire partir et un retournement de veste est encore possible à tout moment.

Proposition d'esprits-liés :





Histoire



Lettre en date du 24 avril 1763, juste avant la bataille contre les chimères.


Ma chère Melchiore,
Que n'ai-je pas regretté maintes et maintes fois, agonisant sous le poids de l'infection dans ma prison de draps et de tentures, de ne pas t'avoir à mes côtés et ainsi pouvoir te léguer mes dernières paroles... La foudre, que je sais si bien manier, semble s'être retournée contre mon coeur pour l'étreindre d'un mal si puissant qu'il faillit me faire quitter cette Terre sans avoir pu dignement te préparer à mon absence. Un jour tu devais hériter de mon oeuvre en ce bas-monde et il était de mon devoir en tant qu’oncle et tuteur, de former tes frêles épaules à recevoir la charge qu'il devait t’échoir de porter. Au vu de l’issue incertaine de cette bataille, il me semble bien tard pour constater mon échec et encore plus pour le réparer. Je te prie de m’excuser.

Aujourd'hui, après de trop longs mois de convalescence, je commence à peine à me remettre, mes forces se reconsolident doucement, tandis que j'observe ta mère courir en tout sens à la gestion des affaires. Cette femme là eut été à ma place qu'elle aurait laissé son coeur inerte bouder dans sa poitrine, et se lever sans attendre pour aller houspiller les servantes sur la propreté des chandeliers, et les cuisinière sur la présentation du plat de canard !
Ha ! Quelle ironie pour ce vieillard qui pensait avoir réussi à mettre enfin sa famille à l'abri pour profiter d'une retraite enfin en sécurité, de voir la menace approcher sans pouvoir rien n’y faire. Au lieu de cela, on m’impose de me prélasser tout le jour dans mon lit esseulé, et de n'être entouré que de serviteurs et médecins insipides ! Pas un jour ne passe sans qu'ils ne m'entendent tonner : "Qu'on laisse un peu de répit à mon épouse et qu'on m'amène ma descendante ! Hors de ma vue laquais, mon fief a d'autres soucis que de savoir si mes urines sont claires ou vaseuses ! Où sont les baptistrels ? Qu'on en fasse revenir un du domaine pour réparer vos incompétences !" mais rien n'y fait.
"Calmez vous votre tranquillité. Je vais vous apporter du thé, du lait et vos biscuit préférés, votre tranquillité. Voulez vous une autre couverture ou un autre oreiller votre tranquillité ?"
À Néant la tranquillité ! Je ne suis pas arrivé où j'en suis aujourd'hui, moi, Balthazar Emerloch, le PorteTempête, avec de la tranquillité ! J'entends la pluie tonner sur les carreaux du manoir depuis des jours sans que je puisse noter mes relevés météo car on m’a ordonné de garder le lit et confisqué mes carnets ! À moi ! Le seigneur et bienfaiteur de ces terres !

Ta mère ne veut rien savoir, mais je dois impérativement continuer mes études sur le climat de Calastin et du lac, afin d'aider nos paysans à mieux organiser les récoltes sinon nous courrons droit à notre perte ! J'ai bien peur que sans mon expertise nous ne soyons jamais à la hauteur du besoin en vivres du peuple et des armées, qui jouent d’ailleurs notre survie à tous au moment même où tu lis ces mots. Les chimères sont de retour et s’apprêtent à déferler sur nous comme au temps de la chute de notre chère Ambarhuna… La peste soit de ce corps de vieillard qui m’empêche d’accompagner les grands de ce monde à la bataille pour leur prêter main-forte !

Mon rendez-vous écourté avec l'esprit défunt de Mort risque d’être reporté aux jours prochains si la victoire n’est pas arrachée à ces immondices et je souhaite que tu sache une chose ma chère petite-fille : je regrette sincèrement de ne m’être jamais ouvert à toi, ni sur moi, ni sur ton père ou ton grand-oncle, et j’aurai voulu que tout le temps passé à te protéger d’un monde extérieur en péril constant, fut employé à l’éducation qui t’étais due. Je te promet qu’en cas de victoire, je tâcherai de réparer mon erreur, qui fut de négliger mon unique enfant descendant, comme auparavant…

Ton vieux grand-père plein de peurs, de regrets et d’amour pour toi,
Balthazar Emerloch.





Lettre en date du 1er Août 1763


Ma chère petite-fille,
Après les célébrations de la victoires contre les chimères, j’ai été débordé de travail par les aménagements d'Ipsë Roséä et par la création de la Loge. Si bien que je n’ai pas encore eu l’occasion de tenir ma promesse et de prendre en charge ta véritable formation et je m’en excuse à nouveau. Il me semble impératif que ta formation politique et scolaire soit renforcée drastiquement au plus vite, avant que tu ne puisse m’accompagner et m’observer dans mon travail. J'espère que tu sauras me remercier en temps voulu et que pour le moment tu ne maudis pas trop ton sort, harcelée de précepteurs que tu dois être. Je te demande pour l’instant d’être patiente et de t’acclimater à Ipsë Roséa car, à moins que l’histoire me donne à nouveau tord, nous ne devrions pas déménager avant un bon moment cette fois. Je sais qu’elle te change du calme de la campagne mais j’espère que son effervescence t’influencera au mieux dans ton épanouissement. Tu trouveras accompagné de cette lettre, un long parchemin sous scellé qui contient un certain nombre d’informations qui ne doivent être connues que de toi, et la veille de ton seizième anniversaire, lorsque tu seras en âge de les appréhender. Tu trouveras également un paquet de sucreries elfiques ramenées du marché, elles sont aromatisées à la fraise, tes préférées il me semble (ou celles de ta mère, pardonne la mémoire d’un vieillard). N’ouvre pas prématurément le parchemin, je pense que tu le regretterai, et pense à me donner de tes nouvelles.

Avec toute mon affection,
Ton grand-père, Balthazar Emerloch.





Sur le parchemin :


On ne sait pas où l’on va, tant qu’on ne sait ni où l’on est, ni d’où l’on vient.
Voilà pourquoi ce document à pour but, ma chère Melchiore Emerloch, de te fournir un état des lieux détaillé de notre famille par le prisme de mon existence couchée sur le papier. Grâce à cette connaissance de tes racines, tu sauras ainsi mieux naviguer dans les eaux troubles que sont les années qui t’ont vu naître et grandir, ainsi que dans celles qui t’attendent. C’est pris par l’insomnie dû à mon grand âge que je couche avec ma plume, mes souvenirs et mes impressions alors je te demande de me pardonner d’avance un style parfois informel et inégal. Bonne lecture.

Je suis Balthazar Emerloch, ton grand-père, né “Balthazar De Yonnis” à Aldaria en 1692, deuxième fils de Solomon De Yonnis et de Gwendolyne Gaellyn-De Yonnis. Je suis surnommé le PorteTempête en raison de ma magie des éclairs et du vent, et je suis l'actuel archonte de la cité nouvelle d'Ipsë Roséä.  Avec ta mère, Ésobelle, nous sommes les derniers représentants de ta famille.

Notre famille devait son ancien nom, “De Yonnis” et son ancien titre de noblesse, au domaine que nous possédions sur Ambarhuna, domaine aux terres viticoles et agricoles extrêmement fertiles et réputées. Il se trouvait au sud de l'ancienne Caladon, sur les rives et dans le delta du fleuve, au frontières de plusieurs royaume qui n'ont eu de cesse au fil des siècles de convoiter notre vin précieux et nos silos de blé, d'orge et de malt grassement remplis. Nos allégeances allaient jadis à la couronne Kohan unique, un temps révolu et plus simple où la guerre nous avait tous épargné…

Ton grand-oncle était mon aîné de deux ans et recevait la plupart des attentions mais aussi la plupart des remontrances, tandis que j'étais souvent laissé à mon propre sort. Je me souviens qu'il n'avait à la bouche que des sujets martiaux comme le maniement de la hache de guerre, les molosses, les armures, les armes de sièges et les montures de chasse. Il avait hérité du tempérament déterminé et droit de notre père. Il était appliqué et têtu comme une mule, tandis que je développais un caractère changeant et lunaire, capable d'imaginer et d'élaborer des plans ingénieux, hérité du tempérament malicieux et adaptatif de notre mère. Je me souviens de nombreux après-midi où j'échappais à mes superviseurs pour explorer les forêts domaniales, me baigner dans les ruisseaux affluents et observer le ciel  allongé dans l'herbe, tandis que mon frère répétait ad eternam les mêmes mouvements de hache dans la cour d'entraînement.
Quand il apprenait par coeur ses manuels militaires, je notais toutes mes observations sur les phénomènes naturels à chaque excursions dans le domaine, puis je revenais et interrogeait sans cesse mes précepteurs sur le même sujet jusqu'à ce mon intérêt ou leur patience s'épuise. Je me souviens également de très longues journées pluvieuses, enfermé dans la bibliothèque du manoir à lire un par un chaque livre. Des inventaires et index de comptabilité des terres du siècle dernier, des recettes de cuisines, des romans, des essais médicaux, des traités d'agricultures, ou même des recueils de contes et légendes parlant de magie et de dragons. Ha ! Si j'avais su à l'époque en regardant les éclairs frapper les clochers et le tonnerre m'étourdir les oreilles, que des dragons surgiraient du ciel en rugissant en m'amenant la capacité magique de reproduire ces merveilles…

Quand je repense au dix dernières années, je ne peux m'empêcher de me sentir nostalgique en pensant à ma jeunesse et à la vie paisible que j'ai mené jusqu'à mes 54 ans... Ma pauvre petite, c'est un monde bien trouble et tourmenté que ma génération t'a donné en guise de terreau pour t'épanouir…

Quoiqu'il en soit, Gaspard parti du manoir familial à ses 20 ans, après d'âpres négociations, pour devenir écuyer à Aldaria et je restai pour m'occuper du domaine. Nous eûmes quelques disputes et tensions car nos parents voyait d'un mauvais oeil les voies que nous choisissions et nous poussaient à envier le sort de l'autre. Gaspard était agacé de s'entendre répéter qu'il devrait un jour revenir mener une vie de châtelain bien rangée alors qu'il souhaitait continuer à galoper sur les routes pour amener sa hache là où le royaume en avait besoin. Quant à moi on me répétait sans cesse que je devrais un jour partir m'installer chez nos voisins qui avaient une fille à marier pour hériter d'un domaine plus pauvre et moins joli que le notre. Quand nos parents moururent, nous nous mîmes d'accord pour brûler le testament qui faisait de Gaspard l'héritier du titre et des terres pour continuer à vivre la vie que nous désirions. Je devins donc enfin le seigneur intendant De Yonnis et Gaspard le chevalier qui nous représentait à la cour. Je réalise avec amertume qu’aujourd’hui, du titre et des terres que mon frère me confia, je n’ai su garder aucun des deux…

En ce temps là, gérer notre maison à mon bon vouloir me plaisait et Gaspard entre ses missions de reconnaissance et d'escarmouches, menait une vie pleine de frasques à la cour du roi. Je fis fructifier notre fortune grâce aux techniques économiques alternatives héritées de notre famille maternelle, tandis que ses faits d'armes et exploits en tournoi redoraient notre blason militaire qui s’était un peu encrassé depuis quelques générations. En quarante ans, nous fîmes rayonner notre famille en la menant avec justesse et excellence dans les voies économiques et militaires. Ce qui ne fut pas le cas pour les voies du coeur et du mariage où nous faillîmes connaître le déshonneur à de nombreuses reprises.

Pour ma part, arrivé à mes trente ans, harcelé de lettres de nobliaux et par les femmes invitées à nos réceptions, je pris pour épouse le parti avec la dot et les possibilités d'alliance commerciales les plus intéressantes. Elle se nommait Carminah, c'était une femme discrète, chétive, sans fantaisie ni imagination. Nous ne nous aimions guère, elle n'était pas faite pour suivre mes obsessions changeantes pour les différents domaine d'études qui requéraient mon attention, et malgré mes efforts pour l'intéresser, elle ne se révéla guère utile dans la gestion de la maison. Elle me donna un fils, Joshua, ton père, qu'elle nommât en honneur de son père que je détestais. Elle mourût d'épuisement et de maladie quelques jours après l'accouchement, et je fus contraint de respecter son choix, ce qui ne m'aida pas à assumer davantage la charge parentale. Je passais déjà tout mon temps aux études du marché, des techniques agricoles, à visiter mes ouvriers pour les motiver, à lire sur des sujets passionnants dans des livres que je devais faire acheminer à grand prix. Je n'avais pas le temps pour m'occuper seul d'un enfant alors je laissais son éducation à une nourrice et des précepteurs, comme mes parents l'avaient fait, en oubliant tout le mal que cela m'avait causé. Les évènement qui suivirent me firent amèrement regretter mes choix malheureusement. J'ose espérer trouver une forme de rédemption en ne commettant pas l'erreur d'être absent avec toi, un jour.

Du côté de Gaspard, il ne partageait pas mon désintérêt courtois pour les affaires de coeur et surtout de chair. J'espère que tu ne seras pas choquée par le portrait que je m'apprête à dresser de ton géniteur et que cette lettre a été ouverte la veille de ton seizième anniversaire et pas avant.
Ton père était réputé et craint dans tout le royaume pour ses aventures fougueuses, et son charme destructeur laissait de nombreuses victimes effarouchées dans son sillage. Il ne passait que rarement à la maison, et faisait importer ses bouteilles plutôt que de venir les déguster sur place. Ma théorie étant que les bordels proches du manoir n'étaient pas à son goût et qu'il préférait ceux de Gloria ou d'Aldaria. Sa réputation finit par le précéder et ses déplacements de garnisons furent suivis avec assiduité par les pères sévères et les maris jaloux. Il était inconscient des conséquences et sourd à ce que l'on disait sur son train de vie décadent. Tant qu'il effectuait son devoir avec bravoure, qu'on reconnaissait son génie tactique et que sa couche ne refroidissait jamais, il était heureux. Heureusement pour lui, je réussis de nombreuses fois à réparer ses erreurs et à dédommager ceux qu'il avait blessé par son attitude lubrique. Certains désastres furent évités car je n'hésitai pas à me salir les mains avec des affaires plus que louches. J'ai le vertige quand je repense au réseau d'informateurs clandestins que j'avais monté à l'époque qui me servait à couvrir certaines affaires... Je crois que je possède d'ailleurs toujours dans la bibliothèque un livre d'inventaire qui répertorie ses enfants illégitimes et pour lesquels j'offris une pension sur nos terres ! Il apprit d'ailleurs malgré lui cette nouvelle et au lieu d'en être horrifié comme l'usage l'aurait exigé, il en fut ravi et décida de financer leur formation militaire pour les emmener avec lui à l'armée lorsqu'il seraient en âge de prendre les armes ! Haha tu imagines ?!

...

...

Je réalise en posant ma plume et en me relisant, à quel point cette information doit te donner le vertige. Je tiens cependant à t'informer, en faisant fi de tout tact puisqu'il est un peu tard pour cela, que ces enfants bâtards ne peuvent pas vraiment être considérés comme des parents proches par toi. De toutes façons, ils sont à l’heure qu’il est : soit morts lors des guerres, de la théocratie ou de l’exil, soit tous embarqués sur des navires pirates.
Gaspard calma un jour ses ardeurs après un accident de cheval qui lui faucha le bassin d’une vilaine torsion et causa une chute douloureuse. Il resta alité de longues semaines avant que l’on ne parvienne à le déloger de son armure bosselée mais le mal était déjà fait. Dépouillé de son orgueilleuse masculinité, mais pas de sa superbe attitude chevaleresque, il déclara avec quelques fêlures dans la voie faire voeu de célibat et se ferma à toute avance féminine. Ainsi,la main de ta mère, Esobelle, que j’avais dégotée comme candidate idéale pour un mariage stratégique optimal malgré l’antipathie que son caractère m’inspirait, fut proposée à Joshua, mon fils et par conséquent, ton père.

Je ne pouvais pas supporter cette femme à l’époque, car je la trouvais trop fouineuse dans mes affaires, trop entreprenante. J’avais peur que sa forte personnalité ne vienne dévorer mon fils que je considérais comme un benêt. Dieux que j’aurai préféré cela à ce que le destin choisi pour nous…
Esobelle me tournait déjà autour et je du la convaincre avec force d’arguments déplaisants, que je n’étais pas un bon parti pour elle avec mes vingt ans de trop. Aujourd’hui les choses ont bien sûr changées et les enfers que nous avons traversés ensemble ou chacun de notre côté nous ont rapprochés. J’arrive encore à paraitre assez affairé et convalescent à la fois pour esquiver le sujet de l’officialisation de notre relation mais m’est avis que ça ne saurait durer. Ta mère est toujours parvenue à me faire céder à ses avances, comme toujours, malgré le dégoût et l’inconvenance que m’inspire l’idée d’épouser aux yeux de tous ma propre belle-fille, veuve de mon fils. Qu’on me protège du scandale, en espérant avec ferveur que les gens aient perdu l’intérêt à ce genre de choses de nos jours...

Ta naissance, issue de l’union courte mais intense entre Esobelle et Joshua, coïncide avec l'entrée dans une période terrible et intense pour le monde et pour notre famille. Je peux cependant me féliciter, et ta mère avec bien sûr, d'avoir réussi à préserver tes jeunes années au milieu de la tourmente générale du climat politique.
Je synthétise désormais les événements année par année, à partir des notes éparses que j'ai pu réunir parmi mon fouilli de papiers et grâce à ma mémoire des événements. N’hésite pas à prendre un livre d’histoire ou un de tes carnet d’école pour être sûre de saisir à quels évènements historiques je fais référence au cours de ma synthèse.




1750 : Les dragons sont de retour ! Les contes de mon enfance deviennent réalité et soudain, toute affaire économique et bassement matérielle perd son goût face à la magie qui refleurit. Ta mère te donne naissance, Joshua devient père, moi grand père, et Gaspard grand-oncle. Ce dernier, revient à la maison pour quelques mois car il a besoin de repos après toutes ces années dans l’armée sans véritable permission. Je délaisse mes responsabilités de maître de maison car je découvre avec une joie immense un potentiel magique puissant se réveiller en moi. Je passe tout mon temps à étudier ce phénomène et à m'exercer. Dans le monde extérieur, des dragonniers ré-apparaissent, et vers la fin de l'année, les vampires sortent de leur silence séculaire. Esobelle me racontera plus tard qu’un lien fort se tissera entre Joshua et Gaspard, dans mon dos.


1751 : C'est le retour des vampires, Gaspard, en tant que chevalier, décide de renfiler son armure et de partir en croisade avec ses troupes de cavalerie. Joshua, malgré son nourrisson à peine né, décide d’aller affronter le danger aux côtés de son oncle. Ésobelle se concentre sur son rôle de mère et commence déjà à me houspiller pour que je délaisse mes expérimentation magiques. Gaspard organise l’exode des villages menacés aux frontières plus qu'il ne tente d'arrêter l'avancée vampire, tandis qu'en arrière nous nous occupons de l’accueil des réfugiés et des défenses. Le domaine De Yonnis se trouve à l’est d’Aldaria, il est donc en première ligne. Gaspard est nommé Marquis De Yonnis et obtient des fonds pour transformer sa milice personnelle en armée.  Cette nouvelle éveille une certaine jalousie adolescente en moi que je ne peux refréner, et qui me pousse à m'enfoncer encore plus dans mes études magiques. Je pars quelques mois chez les baptistrels pour la perfectionner suite aux conseils d’un ami et je me passionne pour les arts musicaux élaborés, ainsi que pour les pouvoirs élémentaires des maîtres cawr. Je suis malheureusement obligé de revenir en catastrophe par pierre de transport quand j'apprends que le manoir risque d'être assiégé.


1752 : D’autre dragons naissent. J'ai travaillé dur pour atteindre un niveau très respectable parmi le peuple humain en magie, mais les affaires sont à la traîne et les attaques vampires ont fortement ralenti l'économie. Les vampires ne nous attaquent pas de manière frontale mais s’infiltrent dans nos terres à notre insu, et nous ne parvenons pas à stopper leur avancée. Gaspard et Joshua les pourchassent comme il peuvent. Un lien de complicité extrême se développe entre eux. Mon frère s'occupe mieux de mon fils en quelques mois que moi en 20 ans. Ma jalousie flamboie comme jamais et je redouble d'efforts pour me préparer au combat. Je forme Ésobelle à me seconder et lui donne main mise sur les affaires qu'elles n'a pas déjà pris en main toute seule. Elle aussi fulmine d’être délaissée par son mari légitime et je dois inlassablement décliner ses offres d’adultère à répétition.


1753 : C’est le retour de dragons sauvages et tout s'accélère. Les attaques de vampires de plus en plus féroces, Joshua revient un matin au domaine annonçant la nouvelle : Gaspard a disparu et les troupes sont en déroute. Les vampires traverseront le fleuve et attaqueront le manoir au milieu de la nuit. Tout ressentiment envers mon frère et mon fils s'évanouit et c'est enfin mon moment de briller. Je suis enfin sur le devant de la scène, je suis le patriarche dont la famille dépend. Le regain de magie sur le continent grâce au retour des dragons me fait pousser des ailes. Je déchaîne ma puissance depuis nos remparts, je peux enfin utiliser mon expertise des quatre éléments au combat et j’exulte face aux pertes que j’arrive à infliger à nos ennemis. Nous parvenons à maintenir le siège quelques nuits, le temps d’organiser la fuite des paysans et de la fortune familiale de jour, et que le plus gros des forces vampiriques ne soit redéployé face à nous. Mon plan fonctionne : le peuple est en partie sauvé et réfugié, et la fortune familiale cachée en lieu sûr. Ma famille est sauvée de justesse mais le déshonneur s’abat sur moi.

Gaspard est célébré comme un martyr et je suis accueilli à la cour Aldarienne avec mon cortège comme un couard. Moi qui pensais avoir accompli un acte de bravoure en sauvant mon peuple, je suis considéré comme le lâche qui a abandonné ses terres aux monstres de la nuit. À cette période, les Almaréens débarquent pour mettre le nord à feu et à sang, pour ne rien arranger.

Mon fils et moi nous nous brouillons. Je souhaite reconsolider nos forces et reprendre nos terres aux vampires en formant une armée de mages, tandis que Joshua veut se battre en rejoignant l’armée principale de Gloria contre les almaréens. Son récit de bataille contre les vampires et les exploits de son père conquirent les coeur de la cour et redorent le blason de la famille. Joshua me vole la vedette aux yeux de tous et contourne ma volonté en signant des empreints pour enrôler des troupes et monter un régiment qu'il compte mener jusqu'au front à Fortuna. Il emmène sa femme et sa fille à Gloria, soutenu par les nobles de la cour Aldarienne qui voient d’un bon oeil l’abandon du riche domaine De Yonnis (bien que toujours sur des terres dangereuses) par sa famille propriétaire légitime.
Humilié, enragé, et déshonoré, je décide de disparaître de la circulation et de retourner au domaine baptistral pour continuer à perfectionner ma magie. J'ai perdu un contact précis avec le monde extérieur car la menace almaréenne nous pousse, nous les mages, à être le plus hermétique possible. Je ronge mon frein en songeant à ma belle-fille et ma petite-fille que j'ai laissées sous la garde d'un nobliau fougueux et inexpérimenté, qui se trouve être mon fils dont j'ai négligé l'éducation.

Heureusement, je met à profit ce temps pour encore améliorer la maîtrise de ma magie. Inspiré par la lance enchantée du prince elfique, je pousse mes recherches avec les chantebrise pour reproduire l'électricité avec ma magie. Je fait fabriquer mes bijoux fétiches que je porte encore auourd’hui et j’ai l’honneur de pouvoir être initié à l’art musical nouveau du clavier, un instrument dont j’apprécie encore aujourd’hui la pratique et l’écoute. J'essaierai de faire venir un baptistrel et des artisans pour nous en construire un, car cela me manque.

J'assiste au sommet inter-espèces au domaine baptistral en tant que spectateur, puis à la bataille qui le suit contre les almaréens. Le départ momentané de la magie est perturbant et m’empêche d’être efficace, mais à son retour, j'ai enfin l'occasion de déchaîner toute la puissance de ma magie contre les troupes de Néant. Après la déroute de nos ennemis, je décide de rejoindre Gloria pour retrouver la trace de ma famille, en compagnie d’Ilhan Avente, un ancien apprenti s’étant établi à Gloria en tant que courtisan. Une longue histoire nous lie tout les deux, que je te raconterai dans une autre missive mais sache seulement que grâce à lui et à son réseau d’informateurs, j’ai pu intégrer Gloria en plein putsch complètement incognito et m’assurer de récupérer une partie de ma fortune cachée.

Le coup d’état de Fabius Kohan arrive au même moment, ainsi qu’une alliance avec les Almaréens. Joshua se rebelle ouvertement contre cet acte, ayant rejoint Gloria pour combattre les envahisseurs, il raconte à qui veut l’entendre qu’il est opposé à cette décision. Il tente une sortie de la ville en siège lors de l’offensive Glacernoise sur les Almaréens. C'est globalement un fiasco car les rares troupes qui lui sont restées fidèles sont trop peu nombreuses et se font décimer par les armes de siège almaréennes sophistiquées plantées aux sorties de la ville. Sans les glacernois pour détourner l’attention du gros de l’armée il n’aurait jamais pu percer les lignes de front, et aurait perdu plus que des hommes et du sang. Comble de l’infamie, il a été contraint de laisser les deux femmes qui dépendaient de lui en arrière. Celles ci passent donc du statut d’invitées temporaires à la cour, à courtisanes officielles / otages officieuses. En entendant parler de cela, je fulmine contre mon fils mais serre fort les dents car mon objectif est clair désormais, vous mettre ta mère et toi en sécurité, et si possible partir de la ville. Je consolide ma position à Gloria en affichant à contrecoeur mon soutien à Fabius, et l’on me fait savoir qu’au moindre faux pas, ma famille en subira les conséquences.

Le répit est cependant de courte durée pour moi car les Almaréens organisent un coup d’état et les contrôles se durcissent. Je suis forcé de me soumettre aux ordres car de lourds soupçons de pratiques de magie pèsent sur moi. Heureusement, je peux à nouveau compter sur l’appui du seigneur Avente pour me tempérer et m’aider à faire profil bas.


1754 : Je dois participer malgré moi à la bataille de l’Aube rouge entre rebelles et impériaux/almaréens, du mauvais côté du drapeau. Lors de la bataille, je suis confronté à Gaspard, revenu sous forme de vampire et je suis forcé de l'affronter avec mes troupes. Le combat est rude et me pousse dans mes derniers retranchements car attaquer un visage que j’ai connu et aimé toute ma vie, déformé par la soif de sang, est une des pires sensation qui m’ait été donnée de ressentir. Mon entraînement finit par payer car je parviens enfin spontanément en situation réelle à produire un éclair, qui vient mettre fin à la non-vie de mon frère. Ce sort puissant a cependant le facheux contre-effet de se retourner contre moi et de me paralyser le bras gauche. Aujourd’hui encore il m’arrive d’avoir quelques élancements et je pense que mes récents problèmes cardiaques viennent de ce traumatisme et des fragilités musculaires qu’il a dû certainement causer.
Puis les troupes impériales trahissent enfin les almaréens, qui sont eux même trahis par leur divinité. Je retourne donc mon allégeance et affronte de nouveau les almaréens, handicapé d’un bras cette fois.
Nous nous retrouvons avec mon fils, à la fin de la bataille, après avoir combattu les almareens ensemble. Je lui apprend le fratricide que j’ai du commettre et je sens que le fossé qui s’est creusé entre nous, ne pourra jamais se refermer. Malgré son chagrin et la répulsion qu’il ressent à mon égard, il me couvre auprès de la résistance ce qui me permet d'être gracié de ma trahison forcée. Ma magie a été remarquée à deux reprises contre les almareens, et mes excuses publiques auprès de Korentin pour mon changement d’allégeance sont acceptées grâce au récit de mon passage à Gloria, ce qui me soulage énormément. Je gagne mon titre de PorteTempête.

Puis nous parvenons enfin à t’extraire ta mère et toi de la cour Glorienne, et à nous cacher à la campagne avec Joshua. Notre domaine est encore la proie de charognards et les attaques de vampires encore trop récentes pour s’y risquer. Dans le monde extérieur, les perles de néant explosent un peu partout mais je décide, à contrecoeur, de ne pas participer à leur éradication. Mes implications avec la magie, les alliances politiques de guerre etc… ont failli me coûter la vie ainsi que celle de ma famille et j’estime devoir revoir l’ordre de mes priorités. Joshua et Esobelle s’opposent à ma décision mais je sens que cette pause est malgré tout la bienvenue après le tumulte des derniers événements. Je guéri doucement de ma blessure au bras, Joshua rumine ses erreurs en tactique militaire, et Esobelle commence ton apprentissage de la lecture et de l’écriture. Nous tentons de vivre comme une famille normale mais des tensions persistent et nous empêchent de vraiment profiter de notre repos.


1755 : Le Tyran Blanc advient pour mettre à genoux l'ensemble du continent. Face à cette nouvelle menace qui se profile, je décide de nous sortir de notre retraite forcée. Nous vous envoyons au protectorat, et repartons Joshua et moi à la guerre, en intégrant la rébellion. Notre orgueil nous coûtera cher à tout les deux d’avoir pu croire que nous étions de taille à lutter de front, au lieu de vous accompagner toutes les deux en lieu plus sûr…
Les nombreuses escarmouches contre les hordes vampiriques auxquels nous réchappons de justesse à chaque fois, épuisent et amenuisent nos troupes petit à petit. Joshua finit par être capturé et l'on exige ma reddition en échange de sa vie. L’idée d’envoyer mon propre fils à la mort en échange de ma liberté m’est insupportable et je décide de me rendre. Je suis accueilli au sein de la théocratie, non pas comme un prisonnier à torturer ou à mettre à mort, mais comme un soldat enrôlé de force. Le contrat est simple : si je ne travaille pas à pourchasser le réseau de la rébellion, mon fils n’est pas relâché et meurt.
Pour renforcer les barreaux de ma prison, je suis nommé lieutenant du Haut-Juge Achroma Seithvelj, le plus implacable et le plus fou des gradés que le Tyran a soumis à sa volonté. La situation est terrible car rien ne peut apaiser ce pauvre être dont l’esprit est constamment enchaîné par des tenailles chauffées à blanc. Mon propre esprit est régulièrement assailli de visions fiévreuses de mes êtres chers en train d'endurer milles souffrances, et rien ne me permet de savoir si tout cela est vrai ou non. La vérité, comme je l'apprendrai plus tard, se trouve malheureusement un peu entre les deux...
Néanmoins j’endure la situation et j'exécute mes ordres, autant que j'exécute de trop nombreuses victimes. Beaucoup de gens que j’avais côtoyé quelques mois auparavant son mis à mort par mes soins. Pas un jour ne passe sans que le dégoût de mes actes ne m’étreigne au point de vomir, mais je persévère car je veux revoir un jour mon fils vivant.

Les mois passent et juste avant de succomber au désespoir, j’intercepte un message du protectorat où je reconnais l’écriture du seigneur Avente, divulguant leur localisation. Un jeu dangereux commence alors entre moi, le haut juge, et les obligations mentales qui le handicapent. Nous avons la possibilité de communiquer avec la rébellion mais seulement en le formulant de manière à ne pas constituer de véritable trahison. Nous ne pouvons donc malheureusement pas prévenir les défenseurs de la liberté de toutes nos attaques, et je distille les informations au compte goûte de nombreuses fois, pour ne pas perdre la vie…


1757 : C’est dans le désert que mon calvaire prend fin. Après une suite de batailles sanglantes, le Tyran Blanc décide de marcher vers Estelin dans le désert d'Esfelia, et vers sa perte. Voyant que le dragon Verith parvient à se libérer de ses chaînes pour l’attaquer, je retourne ma veste une nouvelle fois et je rejoins les forces rebelles. La victoire nous revient mais je ne peux la célébrer car  je suis enfermé en attendant d’être jugé pour ma trahison. Je m’attend à ce que l’on m’exécute pour tout le mal que j’ai commis et j’espère juste avoir au moins le droit de voir ma belle-fille, ma petite-fille et surtout mon fils avant de mourir. J’apprends que Joshua a été envoyé à Morneflamme où il n’a pas survécu aux conditions extrêmes de la prison, et cela ne fait que paraître plus doux le châtiment qui m’attend. Esobelle et le seigneur Avente parviennent à me sauver de la potence en révélant mon rôle de taupe au sein de la théocratie. Korentin Kohan vient me grâcier une seconde fois, et me prévient qu’il n’y en aura pas de troisième. Je lui rétorque que le prix de la survie est à chaque fois plus élevé et que, si troisième fois il y a, j’accepterai son juste châtiment. Le pauvre… Si seulement il avait su...


1758 : Le territoire panse ses blessures et les dieux nous ont abandonné. Je reviens enfin avec ce qu’il reste de ma famille dans le manoir De Yonnis, qui est en piteux état. Je fais revenir mes ouvriers et paysans fidèles malgré tout, je récupère ce qu’il reste de ma fortune et recommence doucement la ré-exploitation des terres restées en friches, mais le coeur n’est pas là pour réparer les dégâts de la guerre. Les perturbations extérieures et les mouvements politiques ne m’intéressent plus guère… Le contrecoup commence à frapper mon corps et je fais des crises de faiblesse et de fatigue fréquentes. Esobelle me conforte et m’aide et je me surprend à la laisser me toucher de plus en plus alors que je ne dérogeais auparavant jamais de mon attitude prude sur le sujet. Toi ma petite-fille, tu as 8 ans, et toute l’énergie que l’on mis à te protéger fut une énergie qui n’allât pas à ton éducation, alors nous décidons de remédier à ce problème.


1759-60 : La famille De Yonnis a repris quelques galons durant ces deux ans, grâce aux efforts d’Esobelle, qui gère autant voire mieux que moi les activités économiques et agricoles du domaine. Quant à moi je suis parti à la cour Aldarienne pour reforger nos anciennes alliances politiques. J'y retrouve encore une fois le seigneur Avente et je fais la connaissance de la petite dernière Kohan, Victoria, à qui je me permet d'enseigner quelques bases d'arcanes magiques. Une certaine tendresse m'est inspirée par cette pauvre petite qui, comme toi d'ailleurs, a passé du temps en tant qu'otage de Fabius Kohan, et qui n'a que la poids immense des responsabilités comme avenir.
Bref, malgré mon état de santé mentale et physique fragile, j’investis autant que je peux dans les efforts de guerre face à la menace des chimères. Une forme de paranoïa saine m’a poussé à organiser des privations pour constituer de gargantuesques réserves de vivre pour un hypothétique siège, et les faits finissent par me donner raison. Face à la situation alarmante et l’avancée des chimères, je décide prématurément de fuir, et de mettre ma fortune à disposition pour les réfugiés en exode. Je ne tiens pas à revivre le même départ forcé d’il y a de cela dix ans, face aux vampires. La fuite vers Fort-espérance est organisée, puis les bateaux construits. Ma prévoyance permet à une grande partie du peuple d’avoir assez à manger et je reçois énormément de remerciements, qui me réchauffent le coeur malgré la perte de tout ce que je possédais. Le voyage en mer et l’air marin me revigorent un peu malgré la longueur. Avec Esobelle, nous entrons dans une proximité telle qu’il devient difficile pour moi de ne pas faire face aux sentiments revenus d’un autre âge qui semble décidés à secouer ma vieille carcasse.


1761 : Le voyage s’éternise jusqu’à l’arrivée en Tiamaranta. Ta mère et toi semblez y prendre goût, tu montes dans le gréement pour observer les vagues et les mouettes, tandis que je m’isole souvent dans ma cabine pour cacher mon inconfort nauséeux. Malgré mon goût pour l’implication politique, une certaine lassitude me pousse à suivre le mouvement plutôt qu’à participer aux décisions. Quatre îles sont finalement découvertes, c’est donc un archipel qui constitueras notre nouvelle terre d’accueil. Je me dis que ton goût pour l’air marin sera mis à profit et que, si ce monde ne sera jamais le mien, au moins tu pourras le faire tien en grandissant ici. Je n’apprécie pas le froid de l’île où nous avons accosté, Nyn-Tiamat, et je suis content de voir que nous n’allons pas y vivre car ma maladie semble repartie pour me tourmenter. Calastin, l’île la plus à l’ouest, nous est confiée, à nous les humains, par un conseil des trois races. Son climat tempéré me convient parfaitement et nous commençons notre installation, notre peuple et notre famille, sur les bords du lac d’émeraude. Les versants sud du lac, près des collines, sont idéaux pour planter les coteaux et j’inaugure les premières vignes dans notre village, Yonnisbourg, à la fin septembre. Le contexte politique est assez flou et je préfère m’occuper à l’acclimatation de nos paysans en leur prêtant main forte, plutôt que d’aller discuter avec nos voisins.


1762 : Le conflit éclate. La propagande anti-Kohan des caladonniens et des glacernois alliés aux lyssiens et almaréens se propage comme une traînée de poudre parmi l’humanité. Pour ne rien arranger, mon état de santé s’aggrave et je dois régulièrement prendre le lit et laisser Esobelle se charger de tout. L’opinion publique est manipulée et se soulève contre la couronne, nous sommes très près de la ligne de front et on nous demande de prendre parti. Mes alliés de longues dates à Sélénia nous demandent de leur prêter main-forte dans le conflit pour maintenir l’ordre et je suis tenté de répondre favorablement à leur requête. Mais mon peuple m’envoie ses revendications et il souhaite être considéré comme partie intégrante de l’alliance, rejetant en bloc l’autorité Kohan. Je ne partage pas son avis car je crois entrevoir dans l’alliance les flammes de la discorde mais le seigneur Avente, au travers d’une missive parvient à me convaincre de me plier à la volonté générale. J’abandonne donc mon titre de noblesse et mon nom de famille, pour marquer mon attachement, non à la couronne, mais à mon peuple et sa terre d’asile. Je rebaptise donc la famille De Yonnis : Emerloch, en l’honneur du lac d’émeraude. J’officialise ma participation à l’alliance des cités libres et ordonne à contrecoeur qu’on suive ses directives dans le conflit.

Après la signature de la fin des conflits en juillet, le mois d’août commence très mal pour moi. Depuis l’arrivée sur Nyn-Tiamat et plus intensément depuis le début de l’année, je ressens régulièrement des contractions douloureuses dans la poitrine. Elles atteignent désormais leur paroxysme en douleur. Mon coeur s’arrête de battre et je dois être soigné en urgence. Heureusement, un baptistrel est rapidement dépêché pour me soigner et stabiliser mon état. Son diagnostic : mon corps reprend ses droits face au stress et aux épreuves qu’il a du subir depuis 10 ans, surtout à l’époque de la rébellion et de la Théocratie. Il m’ordonne de garder le repos, une activité que j’enviais jusqu’alors et qui me plonge finalement dans l’angoisse face à la montagne de travail que je laisse derrière moi. Il m’en coûte de l’admettre mais heureusement, ta mère rayonne dans la gestion et je ne l’ai jamais vu aussi épanouie, heureuse et pleine de vie depuis qu’elle porte sur ses épaules toutes les responsabilité telle une vraie matriarche. L’observer de loin m’emplit de joie mais aussi du regret de ne pas pouvoir être à ses côtés et l’assister. Tout comme les évènements dont on me fait part et qui adviennent dans l’archipel. La catastrophe de Cordont vient tout particulièrement nous secouer car une grande partie des gens avec qui nous avons partagé nos navires s’étaient installé là-bas. Les accords qui suivent, sur la neutralité de la ville, m’enchantent cependant car cela constitue la preuve que les deux camps sont capables de communication.


1763 : Je fais une rechute alors que la nouvelle du retour des chimères augure une bataille de revanche, que je devrais suivre depuis la chaleur honteuse de mon lit de malade. Je reste ensuite en convalescence pendant quelques temps avant que mes soigneurs me fichent enfin la paix. Heureusement j'ai pu m'occuper en étudiant le climat et les perturbations météorologiques, et en supervisant les soins apportés aux cultures en conséquence, ce qui nous a permis de reconstituer enfin nos réserves. L'année prochaine, peut-être pourra-t-on même déguster les premières bouteilles de vin jeune de Tiamaranta ?
Alors que la bataille contre les chimères se termine avec l'éveil du Baoli, les perturbations dans la magie activent en moi la sonnette d'alarme. Je n'ai plus accès à mes sorts fétiches, il n'est donc plus temps de se prélasser au lit mais de reprendre le travail. Face à l'appel aux connaisseurs des arts ésotériques de la nouvellement formée Loge, pour étudier les phénomènes magiques, je répond présent.
Et face à l'arrivée d'une population elfique dans l'alliance, je propose les terres au nord ouest du lac, inoccupées depuis les tensions entre l'alliance et le royaume.

Mon implication est renforcée par ma honte de n'avoir pas pu être utile et présent jusqu'à maintenant, et je fournis toutes les ressources dont je dispose pour la loge et les travaux d'agrandissement de la ville d'Ipsë Roseä qui accueille de plus en plus de magiciens et d’elfes. L'aide des baptistrels en désaccord avec les cawr nous est précieuse pour analyser en profondeur la trame et l'apport architectural et culturel des elfes nous est utile pour convaincre les plus sceptiques des autochtones.
Mes efforts pour faire cohabiter les nouveaux arrivants elfiques et la population humaine «locale» ont pour but de former, sous les conseils du conseiller Avente, un lieu de vie régi par “démocratie”, où tous les citoyens sont égaux, sans distinction de race ou de classe sociale. C’est un compromis qu’il me coûte de mettre en place car j’éprouve la nostalgie de notre bon vieux système féodal d’antan, mais je ne me sens pas la force de me placer en opposition aux changements de moeurs politiques dans l’alliance… Je laisse l’histoire décider et retenir la solution qui lui semble la plus pérenne.

Craignant que mon état de santé ne refasse des siennes, j'avais pour idée de retourner à Yonnisbourg une fois le travail de mise en place de la Loge terminé, et les recherches sur les perturbations magiques bien entamées, pour me concentrer sur ton éducation et mes vignes. Mais ta mère n'est pas de cet avis. Il semble que le feu de l'ambition ce soit attisé en elle et que la perspective d'une retraite anticipée n'ai pas été de son goût.
C'est ainsi que ma candidature au poste d'Archonte est présentée contre mon gré, au peuple et qu'il la juge digne d'intérêt car les fonctions de plus haut administrateur de la cité m'échoient. Si le peuple désire me voir le diriger, je ne peux aller à l'encontre de son avis même s'il me pèse de ne pas avoir plus de temps à consacrer à toi, ma chère petite-fille.



Il me reste tant à faire, ta mère ne chôme pas et j'espère ne pas la voir se surmener et affronter les mêmes soucis de santé que moi. N’oublie pas de garder pour toi les détails les plus compromettants ou fais bien attention de bien les divulguer avec parcimonie, je compte sur toi.
J’espère combler les manques formés par mon absence dans les plus brefs délais en t'entretenant de mes affaires par correspondance en recueil de notes, similaires à celui-ci.

J'espère que la lecture à venir te plaira,
Ton grand-père qui t'aime de tout son coeur,
Balthazar Emerloch.



Liens



Melchiore Emerloch :
Sa petite-fille et unique descendante. Il a pris conscience de sa mort prochaine et du fait que sa lignée s’éteindrait s’il ne la formait pas à survivre dans ce monde sans pitié. Il lui dédie très régulièrement des lettres où il tente de prodiguer de sages conseils mais la jeune fille y voit surtout des élucubrations peu utiles de son vieux grand-père.

Ésobelle Emerloch :
D’abord promise au frère Gaspard, puis mariée au fils Joshua et enfin mère de la petite fille, Esobelle du prendre son mal en patience avant d’enfin pouvoir s’approprier le coeur de Balthazar. Ensemble et chacun de leur côté ils ont connu l’enfer et elle seule comprend toute la mesure des sacrifices par lesquels il est passé pour protéger sa famille. Chacun des deux a un jour remis sa vie entre les mains de l’autre et cela vaut toutes les déclaration romantiques du monde. Plus que de l’amour, il s’agit d’un véritable partenariat de confiance qui s’est établi entre eux et les a poussé à s’unir, malgré le caractère incongru de la chose.

Les autres liens seront dans les annexes de ma fiche de suivi parce que là c'est trop long ^^'


Derrière l'écran



Petite présentation : On me connait par ici sous le nom d’Archi Wink je fais des blagues et je fais ce que je peux pour écrire des choses divertissantes.
J'ai 21 ans et je travaille en tant que Game Master dans un Escape Game. Je suis passionné d'écriture dans des mondes fantastiques depuis que je ne suis plus forcé d'aller en cours pour apprécier la littérature  Rolling Eyes

Particularités rp ? : Mon stylo a mangé un clown et je fais des phrases sans (trop de) queue ni (de) tête.

Rythme RP ? (Une réponse RP dans les 7 jours est attendue) : Je m’accroche comme je peux  Embarassed

Comment avez-vous découvert le forum ? : J’ai eu un peu le temps de connaitre la communauté sous une autre URL héhéhé

Avez vous signé le règlement ? : (Plutôt trois fois qu’une !)




Dernière édition par Balthazar Emerloch le Ven 12 Juil 2019 - 13:37, édité 4 fois

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Coucou le staff !

La fiche est prête à être passée au peigne fin coucou

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Coucou ^^

Et voici notre retour sur ta fiche ! Tu trouveras ci-dessous les modifications à apporter, mais dans l'ensemble la fiche est super et le personnage très bine intégré dans le BG du forum. Ce fut un véritable plaisir à lire et découvrir. Merci beaucoup à toi <3

Identité



Ok ! Ce sera bourgeois puisque tu dis renoncer aux titres dans l'histoire

Equipement



Ok, pas de glyphes ?

Caractéristiques



On en discute en staff et on te revient, c'est notre nouvelle procédure ^^

Description physique



Ok !

Description mentale



Ok !

Histoire



Ipsë Rosea : La ville n'est pas construit après la défaite des Chimères. Il s'agit d'une ville de l'Alliance qui, au départ, n'avait simplement pas grande importance, comme plusieurs autres. Elle prend très lentement son essor lorsque les elfes viennent y habiter, mais elle n'est pas construite par eux depuis la première pierre, elle est juste améliorée. N'hésites pas à nous dire si tu avais bien compris, mais la façon dont tu le présentes dans l'histoire nous laissait un fort doute à ce sujet.

La magie élémentaire : Tu en parles à de nombreuses reprises. Encore une fois, c'est plus pour clarifier et s'assurer de ta compréhension, mais la manipulation libre des éléments apparaît dans la période entrain de se jouer, avec les changements causés par le Baoli. Auparavant, il existait certes des sorts élémentaires, mais pas vraiment de manipulation libre et la majorité des sorts étaient plus liés au feu ou à la glace. Du coup, quand tu parles de maîtrise des éléments, tu parles bien des anciens sorts offensifs, c'est cela ?

1751, départ chez les elfes : A cette période et jusqu'à ce qu'ils rejoignent la rébellion de Korentin par la force des choses, les elfes sont un peuple renfermé qui admet très rarement un humain parmi eux. Cela a même été source de ressentiment pour les hommes car pendant la guerre contre les vampires, les elfes n'ont pas aidés du tout. Il faudrait donc expliquer pourquoi ton personnage a pu étudier auprès d'eux. Ce qu'on peut proposer de plus simple, c'est qu'à la place, il soit d'abord allé chez les Baptistrels et ait rencontrés des elfes par ce biais, puis se fait admettre au sein du Royaume elfique si tu veux garder cette idée. Grâce à un lien avec une personne en particulier par exemple.

1753, au sujet d'Aegnor : Il n'est pas Empereur à ce moment là mais uniquement prince

1753, le départ de Joshua de Gloria : La signature du traité se fait directement à la sortie du siège de la ville. Il y a donc fort à parier que si le personnage essayait de sortir en grande pompe il se ferait tuer immédiatement. Tu peux le tourner différemment en disant qu'il profite de l'attaque des Glacernois sur les Almaréens à ce moment pour partir

1754, le retour côté Korentin : Les juridictions restant différentes, il y a fort à parier, surtout connaissant Korentin, que l'amitié de Balthazar avec des elfes n'ait rien eut à faire dans son pardon. Mais l'explication sur ses actes sans doute.

1754, les vacances : Directement après l'aube rouge, les perles de Néant apparaissent (les gros nœuds musculeux à tentacules qui détruisent toute magie et font apparaître de la brume du Néant quand elles arrivent dans un lieu). Est-ce que Balthazar se serait vraiment mit au vert dans ces circonstances de fin du monde ?

Liens



Ok !




Préviens nous une fois les modifications faites ! On repassera voir tout ça ^^

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Ipsë Rosea : La ville n'est pas construit après la défaite des Chimères. Il s'agit d'une ville de l'Alliance qui, au départ, n'avait simplement pas grande importance, comme plusieurs autres. Elle prend très lentement son essor lorsque les elfes viennent y habiter, mais elle n'est pas construite par eux depuis la première pierre, elle est juste améliorée. N'hésites pas à nous dire si tu avais bien compris, mais la façon dont tu le présentes dans l'histoire nous laissait un fort doute à ce sujet.

Effectivement, doute légitime ^^ j’ai modifié la mention de la ville vers la fin de l’histoire pour préciser que Balthazar avait participé au financement des “travaux d’agrandissment” suite à l’arrivée récente des elfes.

La magie élémentaire : Tu en parles à de nombreuses reprises. Encore une fois, c'est plus pour clarifier et s'assurer de ta compréhension, mais la manipulation libre des éléments apparaît dans la période entrain de se jouer, avec les changements causés par le Baoli. Auparavant, il existait certes des sorts élémentaires, mais pas vraiment de manipulation libre et la majorité des sorts étaient plus liés au feu ou à la glace. Du coup, quand tu parles de maîtrise des éléments, tu parles bien des anciens sorts offensifs, c'est cela ?

1753, au sujet d'Aegnor : Il n'est pas Empereur à ce moment là mais uniquement prince

Bonne remarque, je me suis un peu laissé emporter par mon re-visionnage récent d’avatar le dernier maître de l’air ^^’
J’ai donc modifié les mention de “maitrise des éléments” pour rester plus général. J’ai demandé à Verith qui jouait aegnor pour savoir comment fonctionnait sa magie des éclairs et il s’agit d’un sort unique. Balthazar est également fasciné par les éclairs et aurait également pu développer ce genre de magie en s’inspirant du glyphe élémentaire de foudre. Je pensais également faire l’acquisition avec une de mes récompenses reroll, de l’oeil des tempêtes de la boutique d’objet rares, qui a des pouvoirs similaires. Pense tu que ce soit possible à intégrer directement dans la fiche ?


1751, départ chez les elfes : A cette période et jusqu'à ce qu'ils rejoignent la rébellion de Korentin par la force des choses, les elfes sont un peuple renfermé qui admet très rarement un humain parmi eux. Cela a même été source de ressentiment pour les hommes car pendant la guerre contre les vampires, les elfes n'ont pas aidés du tout. Il faudrait donc expliquer pourquoi ton personnage a pu étudier auprès d'eux. Ce qu'on peut proposer de plus simple, c'est qu'à la place, il soit d'abord allé chez les Baptistrels et ait rencontrés des elfes par ce biais, puis se fait admettre au sein du Royaume elfique si tu veux garder cette idée. Grâce à un lien avec une personne en particulier par exemple.

J’ai modifié pour dire que Balthazar est parti chez les Baptistrels. C’est assez cohérent vu qu’Ilhan y a passé également du temps avant et aurait pu lui conseiller d’y faire un tour.


1753, le départ de Joshua de Gloria : La signature du traité se fait directement à la sortie du siège de la ville. Il y a donc fort à parier que si le personnage essayait de sortir en grande pompe il se ferait tuer immédiatement. Tu peux le tourner différemment en disant qu'il profite de l'attaque des Glacernois sur les Almaréens à ce moment pour partir

Merci pour cette information, je fais comme ça alors Smile


1754, le retour côté Korentin : Les juridictions restant différentes, il y a fort à parier, surtout connaissant Korentin, que l'amitié de Balthazar avec des elfes n'ait rien eut à faire dans son pardon. Mais l'explication sur ses actes sans doute.

J’ai donc modifié cette partie (je pensais que les elfes pesaient un peu plus que ça dans le camp de Korentin mais j’ai du m’embrouiller un peu.) Balthazar a donc dû effectuer des excuses publiques pour son changement d’allégeance et on peut dire que Korentin l’a pardonné (ce qui crée une situation similaire plus tard, après la bataille d’estelin #drama)


1754, les vacances : Directement après l'aube rouge, les perles de Néant apparaissent (les gros nœuds musculeux à tentacules qui détruisent toute magie et font apparaître de la brume du Néant quand elles arrivent dans un lieu). Est-ce que Balthazar se serait vraiment mit au vert dans ces circonstances de fin du monde ?

Et bien pour répondre à la question : je pense que oui, il a préféré se planquer après la bataille de l’aube rouge. Mais si elle est posée c’est que ce choix paraît incohérent et j’en ai donc épaissi les raisons. En gros c’est son premier coup de flippe, de se rendre compte qu’il n’a pas passé assez de temps avec sa famille et qu’il a failli la perdre à cause de ses implications politiques. (le second coup de flippe arrive après la crise cardiaque, bien plus tard.) Il cherche donc pour un temps à se planquer, mais bon, au bout d’un moment ça l’emmerde alors dès que le Tyran arrive, c’est une bonne excuse pour repartir dans le feu de l’action.
Enfin je pense que ça peut le faire perso, mais n’hésite pas à me dire si tu trouve ça léger ^^’

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Coucou Balthazar,

Toutes tes corrections sont ok pour nous !
Concernant la magie de ton personnage, il faudra au pire passer par un sort unique pour ce développement de la foudre à ce stade de l'histoire. Pour l'oeil, étant donné qu'il possède 3 glyphes draconiques, il faudra attendre de l'acheter après validation ^^

Voici en plus le retour sur les caractéristiques mis au point par l'équipe :

FM : GRAND MAÎTRE (Il a été espion chez Fabius, a aidé les rebelles en étant théocrate forcé, il a été en première ligne contre les vampires. Il est, de plus, âgé et possède un ensemble de stat très équilibré. Ceci est une exception offerte par le staff car la fiche est excellente)

Education : MAÎTRE (Il s’intéresse au savoir depuis très jeune, a passé énormément de temps à s’éduquer au détriment d’autres formations, il a approché elfes et baptistrels au cours de sa vie, il est âgé pour un humain)

Intuition : BON (Il a aidé Ilhan Avente dans pas mal de ses manigances, a infiltré la cour de Fabius, et a aidé les rebelles en étant théocrate forcé. Je pense que dans ces épreuves très dangereuses, il a pu développer son intuition, afin de survivre et de mener ses plans à bien)

Magie : BON (Cela fait 10 ans qu’il étudie la magie, depuis son retour, cependant il a déjà 54 ans à ce moment-là, donc plus dur d’apprendre, de plus c’est en temps de guerre. En plus de cela, au sein des dix ans, il y a la période de re calibrage de tous les gestes clefs par exemple, la théorie.... Il est aussi faible physiquement, endurance faible, très appuyée dans la fiche, donc qui lui a fait perdre en énergie vitale et donc en puissance)

Résistance magique : FAIBLE (Pour suivre la logique de l’endurance, résistance physique et magie)

Equitation : MOYEN (Pareillement, logique de la faiblesse physique et de l’avc)

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Caractéristiques modifiées je suis ok avec tout Wink

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Bienvenue sur tes nouvelles terres Invité

Tu as été choisi(e) par l'esprit-lié de l'hirondelle dont tu as  atteint le niveau 3. Tes compétences ont été validées, tu pourras les faire évoluer tout au long de ton aventure.

   Tu peux aussi adresser tes questions ici

   Bonne chance pour cette nouvelle aventure qui s'offre à toi !

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