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descriptionBelethar ESPERANCIEUX EmptyBelethar ESPERANCIEUX

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Belethar
Espérancieux

Identité et caractéristiques

  • Race : Humain

  • Sexe : Homme

  • Surnom : "Pater Familias" (Pour les Espérancieux seulement)

  • Date de naissance : 16 Décembre 1720

  • Age réel : 42 ans

  • Age en apparence : Légèrement plus jeune que ce qu’il fait, mais pas beaucoup. (37-38 ans)

  • Lieu de naissance : Domaine Espérancieux, Ex-Royaume Humain.

  • Lieu de vie : Domaine Espérancieux ; ou Domaine Baptistral selon la période de l’année

  • Rang social :Noble

  • Poste/Emploi : Enwr Baptistrel et Dirigeant de la Maison Espérancieux.






    Caractéristiques physiques
  • Force : Moyen

  • Endurance : Moyen

  • Coordination (agilité/réflexe) : Bon

  • Furtivité : Faible

  • Perception : Bon




    Caractéristiques mentales
  • Force mentale : Bon

  • Education : Très bon

  • Charisme : Bon

  • Intuition : Bon

  • Espérance/chance : Moyen




    Résistances
  • Résistance physique : Moyen

  • Résistance magique : Moyen




    Compétences
  • Magie : Très bon

  • Expertise :

  • Arme 1 : /

  • Arme 2 : /

  • Arme 3 : /

  • Arme 4 :

  • Habileté : Bon

  • Navigation : Médiocre

  • Equitation : Moyen

  • Dressage : Moyen




    Bonus
  • Bonus : Equitation (Aldarien)





Équipements

Arme principale : R.A.S

Autres objets : D’une façon générale, Belethar possède tout le nécessaire pour vivre, et bien plus encore au Domaine Espérancieux à Ipsë Rosea.

Autrement, au domaine Baptistral où quand il est en voyage, autres que les affaires qu’il prend à la résidence de sa famille, il n’est pas rare de trouver avec lui « Pupillam », une petite bague en or ayant un motif simple de double pupille, signe qu’il est dirigeant de la famille Espérancieux.

Également, quand il est sur les routes, il prend souvent avec lui une besace contenant généralement du nécessaire pour écrire, deux ou trois accessoires pouvant être utilisées dans des chorégraphies de danse, la seule et unique petite dague (qui s’apparente plus à un petit couteau de cuisine qu’autre chose) émoussée, et c’est à peu près tout.


Description physique

D’une façon générale, Belethar a tout du preux chevalier idéaliste, hormis le physique.

Sans être un canon de beauté faisant tomber jeunes gens et jeunes filles au premier coup d’œil, Belethar est quelqu’un qui s’entretient.

Le teint halé et sa longue chevelure brun sombre, aux tendances auburn pendant les saisons ensoleillées, généralement regroupée dans une queue de cheval, sont d’abord des choses qui marquent chez cet homme. Originaire d’un couple entre un aldaréen et une althaïenne, Belethar semble avoir pris quelques caractéristiques physiques de cette dernière ethnie humaine si particulière, sans pour autant que cela ne le définisse complètement.

Son visage est composé d’yeux couleurs noisette, de quelques rides ça et là signifiant le poids des ans qui commence doucement à montrer des signes de vie, d’un petit nez et d’une bouche d’un naturel souriant. En effet il est rare de voir Belethar de mauvaise humeur, tant est si bien que cela pourrait rapidement agacer les gens les plus aigris, ou d’une manière générale ceux qui ont du mal avec les extravertis. Sur ce visage vient s’ajouter une petite barbe, qu’il entretient régulièrement pour qu’elle ne se change pas en véritable buisson recouvrant l’entièreté de sa face.

Acrobate, dont on pourrait juger qu’il a manqué une carrière toute tracée de saltimbanque, l’art de prédilection de Belethar est la danse, et cela se ressent très clairement sur tout son corps.

Physique svelte, démarche chaloupée, mouvements travaillés et calibrés, on sent qu’au-delà d’une partie de lui-même, le corps de Belethar est un outil de travail qu’il sollicite tous les jours sans relâche.

Cependant s’il est très agile, qu’il semble avoir une totale maîtrise de ses mouvements, et qu’il est vraisemblablement capable de commettre des prouesses avec son corps … D’une façon générale, la force est quelque chose qui fait vraiment défaut à Belethar, tant est si bien qu’il a du travaillé sur celle-ci pendant de longues années avant d’arriver à l’équilibre où il se place actuellement.

Ayant des muscles tout juste pour lui permettre de faire ses cabrioles, il est bien incapable de soulever des grosses charges sur du long terme, et d’une manière générale ne supporte pas les tests de force et autres « jeux triviaux complètement stupides » (selon ses dires).

Même s’il est chef de file d’une grande famille noble et très riche, cela ne se ressent pas vraiment dans le style vestimentaire de tous les jous du Pater Familias. Généralement vêtu de vêtements amples lui permettant d’être à l’aise en toutes situations (si l’envie de faire une ou deux danses lui prenait pendant la journée), Belethar a préféré adopté un style « simple et efficace » : un chemisier et un pantalon d’une excellente facture contentent généralement l’apprenti Baptistrel, au grand désespoir de sa famille qui voudrait le voir prendre plus soin de lui, et adopter dans sa garde-robe quelques vêtements plus raffinés que cela.

Belethar n’a généralement que faire de ces reproches, et se borne à utiliser ses vêtements confortables, bien qu’il dispose de vêtements plus raffinés pour les cérémonies officielles, événements capitaux, et rencontres importantes. Il n’est cependant pas des plus à l’aise dans ceux-ci.

Les seules folies qu’il se tolère dans sa vie de tous les jours sont les bijoux et les chaussures : il possède une variété de colliers en matières variées qu’il fait lui-même, ce n’est pas du grand art mais c’est un de ses passes temps, et porte « Pupillam », la bague de famille que se passe les Patres Familias Espérancieux depuis toujours.

Quant à ses chaussures, Belethar est un élève Baptistrel exprimant sa magie via la danse, de ce fait il n’est pas rare qu’il en porte de nombreuses paires, toutes les plus farfelues les unes que les autres afin de tester comment son pouvoir réagit face à différents mouvements.

Il a souvent l’air ridicule avec dans sa vie de tous les jours, mais il sait que quand il danse, il n’y a plus que lui sur scène.


Description psychologique

Belethar est un preux chevalier idéaliste, comme dit précédemment.

Un souci avec votre maison ? Demandez à Belethar, il pourra faire quelque chose pour vous ? Des problèmes avec votre famille, vos amis ? Demandez à Belethar, il trouvera sûrement le mot capable de débloquer la situation. Une peine de cœur ? Belethar sera votre oreille pour que vous vous plaignez pendant des heures …

Si les mots qui viendront dans la tête de certains à la vue de cette courte description sont « bonne poire », c’est que vous n’avez certainement pas cerné le personnage dans son entièreté. Et après tout, c’est tout à votre honneur car nous commençons tout juste à en dresser le portrait. Poursuivons donc.

Cela ne vous aura pas échappé, Belethar ne porte aucune arme, et est loin d’avoir le physique du guerrier huilé prêt à faire un massacre dans son arène de prédilection. Ne vous inquiétez pas : il va très bien, et est parfaitement conscient des risques qu’il prend, en refusant l’apprentissage des arts de la guerre.

En vérité, depuis qu’il est tout petit, Belethar a horreur des batailles, et d’une façon générale, de la violence physique. Ce qui peut s’avérer dérangeant dans un modèle de société où d’une façon générale l’on privilégie suivre des personnes qui sont dans des logiques conquérantes, où tout du moins qui ont vocation à rassembler des populations et mener des troupes.

Mais de tout ceci, Belethar n’en a cure. Après tout, seul un ou deux Espérancieux de sa très longue lignée de nobles étaient versés dans les arts guerriers, tout le reste a prospéré et a su se trouver une place dans la société, malgré tous les défauts que des positions non-militaristes pouvaient engendrer.

Certes, ils n’ont jamais régné, et ne règneront probablement jamais sur quoi que ce soit d’ailleurs, mais ils ont développé du savoir, une éthique, de l’influence, une fortune … En bref, ils ont mille et unes autres cordes à leurs arcs pour faire valoir leurs statuts que des bêtes titres, et autres armes que l’on obtient quand on est une noblesse de sang, qui tire la population par le bas.

Cette notion de « tirer par le bas » est importante pour l’esprit de Belethar, parce qu’au-delà d’une simple détestation de la violence parce qu’il n’aime pas ça, et que la guerre l’horrifie, il la trouve purement et simplement bête.

La guerre n’apporte rien, si ce n’est du malheur, des morts, de l’inquiétude, un nivellement par le bas des pensées et un développement bloqué pour toutes les populations. Elle est l’opposée de toutes idéologies progressistes.

Belethar est depuis son enfance un Baptistrel, donc un représentant par excellence de la Vérité, et certains diront de la Paix d’une façon générale, bien que lui personnellement n’aime pas cette dénomination, car cela implique que la Paix devrait être cantonnée et organisée par un certain nombre de personnes, alors que celles-ci résident en chacun d’entre nous.

Par-dessus tout, et l’on vient d’en avoir un aperçu, Belethar est un érudit. Particulièrement passionné par la philosophie depuis de nombreuses années, il a à cœur d’apprendre de nombreux concepts, de les tordre dans tous les sens, questionner, en parler … Il n’est pas rare de croiser l’apprenti Baptistrel avec un livre dans ses affaires, où en train d’écrire quelques concepts pensés ça et là. De fait, un des rêves les plus fous de Belethar serait d’être un auteur connu & reconnu non seulement par ses pairs mais aussi par le grand public, en tant que grand penseur de son temps.

Également, Belethar partage avec sa famille une affinité toute particulière pour la Magie, et son exercice pratique. Bien que Belethar a prêté le serment Baptistrel, cela ne l’empêche pas d’avoir développé de nombreuses compétences dans l’exercice de la magie, et d’une manière générale d’étudier celle-ci. Néanmoins, Belethar ne conçoit pas la magie comme une « fin » en soi, mais plutôt comme un outil au service des races afin de les aider à construire un monde meilleur. Pour illustrer ces propos, Il ne serait pas contre une réglementation de celle-ci, ou quelque chose de ce style, si cela est fait pour le bien commun.

Dernièrement, il est très appliqué à l’étude des nouveaux phénomènes magiques, et à a cœur de cerner tout ce qui se passe dans ses domaines de prédilection, afin d’en transmettre un bon usage global à la population.

Des objectifs dans lesquels il s’investit avec beaucoup d’implication, parfois -pour ne pas dire souvent- avec mépris complet de ses obligations en tant que chef d’une grande famille noble qu’il doit représenter.

D’une façon générale, si Belethar est toujours volontaire et plein d’entrain pour faire les nombreuses choses qui le passionnent, il est un peu moins à l’aise avec sa position toute particulièrement exposée de Pater Familias Espérancieux.

Il connaît toute l’histoire de sa famille sur le bout des doigts, mais c’est aussi ce qui cause sa perte. Face à tant d’hommes décrits comme ayant participés de manière tout à fait exceptionnelle au destin du monde, comme ayant été un modèle pour la famille, comme ayant été des êtres avec beaucoup de force … Lui se sent bien … Petit. Un certain poids pèse sur ses épaules, pour ne pas dire le poids considérable de l’héritage, de la prospérité de la famille, des décisions importantes … Et si lui-même avait été formé, alerté, préparé et à peu près tous les synonymes applicables en « -é », par ses parents, il a simplement du mal à trouver sa place avec cette position.

Fort heureusement, il a de la chance de ne pas être seul dans la gestion de la famille puisque nombre de ses frères, cousins, oncles … Lui sont fidèles. Néanmoins cela reste un problème pour lui et, c’est totalement un comble, il ne sait pas vraiment sur quel pied danser.

Et puisque vous avez survécu à cette description jusqu’à présent, parlons-en, de la danse.

Vous le découvrirez un peu plus tard, mais Belethar n’a pas eu une enfance très simple, loin de là. Cela était principalement dû à une forte maladie infantile, causant de nombreux troubles dans la famille (et menaçant potentiellement l’existence de Belethar, purement et simplement). Il fut cependant soigné, mais n’en sorti pas indemne : l’apprenti Baptistrel soufra d’une impuissance physique, et d’un léger traumatisme dû à son isolement provisoire sur une grande période, et surtout au fait qu’il ne pouvait tout simplement plus bouger. A cause de cette maladie qui l’a profondément marqué, il rechigne également encore aujourd’hui à soigner des « grands-malades », bien qu’il doive faire son devoir si la situation se présente à lui.

Quand il fut guéri, et qu’il pouvait de nouveau arpenter le plancher des vaches, lui est venu une passion toute particulière. Elle agissait à la fois comme des moments de détente, et comme un exutoire de ses quelques séquelles psychologiques dues à ces événements d’infortunes dans sa jeunesse. C’était une passion pour le mouvement, et particulièrement dans le fait de se mouvoir, à n’importe quel prix, de façon plus ou moins esthétiques.

C’est ainsi que le jeune homme se tourna naturellement vers la danse. Il prit d’abord quelques cours, mais surtout il expérimenta par lui-même, jusqu’à créer ses propres mouvements, ses propres codes, son propre art qu’il pu expérimenter et concrétiser au domaine Baptistral.

Ainsi, son art n’est pas seulement une passion, mais bel et bien un élément nécessaire dans sa vie de tous les jours, afin de garantir sa stabilité psychologique, sur le long terme.

Sur les questions d’ordre « privées », ou relevant d’une façon générale de sa vie strictement personnelle, comme des sentiments amoureux, ou des situations conflictuelles avec ses proches … Belethar reste d’une manière générale très secret. Sauf si l’on lui tire un peu les vers du nez, il lui arrivera rarement d’exposer sa vie personnelle au grand jour plus que le strict nécessaire. Evidemment, cette situation change en fonction de qui pose les questions. Il aura tendance à plus facilement se confier s’il parle avec un ami, un confident, son mentor …

Et d’une façon générale, parler, Belethar aime ça. Il aime échanger, débattre, manier les mots avec une précision chirurgicale, écrire de beaux discours, parfois des poèmes ou des contes … Il n’usurpe pas la tradition Baptistral qui dit que les membres de cet ordre sont de très bons manieurs de mots, mais plus encore, il attache une importance toute particulière à son éloquence. Il considère véritablement le fait de bien savoir parler comme une arme, encore plus puissante que celles conventionnelles, et dont on se sert pour partir en guerre.

(Notons que ce dernier trait de caractère agace évidemment ouvertement les personnes les plus directes qu’il a rencontré jusqu’à ce jour.)

« La Plume est plus forte que l’épée. »


Alignement : Belethar Espérancieux est assurément Loyal Bon.

Sur un plan purement philosophique, l’Ordre, la Paix, le Bien Commun et l’idée sous-jacente de bonheur derrière ces concepts sont des valeurs si importantes pour Belethar qu’il a décidé de consacrer sa vie à l’étude de celles-ci.

Mais plus qu’une simple étude pour stimuler son intellect, Belethar souhaite [i]agir. Son anti-militarisme pur et dur ainsi que sa vision « vertueuse et honorable » des choses le pousse à rédiger, rédiger et encore rédiger sur des modèles comportementaux, des régimes politiques, ou encore des méthodes d’organisation, dans le but d’aspirer au Progrès de l’ensemble des races conscientes.

Considérant profondément qu’un nouveau système ou un nouvel ordre commun pourrait changer la face du monde, Belethar pourrait passer pour un esprit enfantin aux causes perdus … Mais sans trop savoir réellement pourquoi, vous sentez en le voyant que sa croyance est si ferme, que peut-être un jour, cela arrivera.

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Histoire
16 Décembre 1720 :
Naissance à l’ancien Domaine Espérancieux dans le Royaume Humain de l’époque. Belethar nait, fils du jeune Mikharr Espérancieux et de la tout aussi jeune Miranda Espérancieux, althaïenne de son état

1720 - 1725 :
Vie normale pour le jeune garçon, encore que Belethar montre quelques signes de faiblesses, n’est pas aussi actif qu’un jeune ne devrait l’être, et met longtemps avant de savoir marcher. Cela n’affole cependant pas plus ses parents, dans la mesure où à part ces quelques moments ponctuels de non-stabilités, tout semble aller pour le mieux pour Belethar, qui consulte de nombreuses fois chez le médecin pour compenser.

1726 :
Dégradation sévère de l’état de santé de Belethar en début d’année, celui-ci a de grosses montées de fièvres, sa force physique diminue drastiquement, il ne peut presque plus sortir de sa chambre, tout porte à croire qu’il est condamné, où alors mené à avoir une vie éternellement handicapée.

La nouvelle surprend la famille, mais c’était quelque chose à laquelle on pouvait s’attendre : en son temps, l’illustre Valahar Espérancieux avait été touché par le même genre de symptômes.

De là, le médecin le plus compétent du Royaume intime un ordre à la famille, s’ils veulent sauver la vie de leur fils : dépêcher un Baptistrel au plus vite.

La famille fit le tour de son réseau, et en consultant les archives, une idée vint à Miranda Espérancieux. Il était dit dans un livre retraçant l’histoire des membres de la famille que Bernhart Espérancieux avait connu un certain Kehlvehan Chante-Ombre, Elfe Baptistrel de son état, et entretenait une relation amicale avec.

La famille se dépêcha alors d’envoyer une missive au domaine, quémandant l’aide de ce puissant soigneur, en échange d’une éternelle gratitude, et de tout ce que pouvait bien demander Kehlvehan.

A partir de ce jour-là, la famille compta les jours, et tous s’afférèrent à ce que l’état de Belethar soit au moins stable, ou ne s’aggrave pas trop vite.

Après de longues minutes, heures, jours, semaines, d’attente, le Baptistrel répondit présent. Et le moins qu’on puisse dire, c’était qu’il n’est pas d’une humeur à faire rigoler toute la famille. Il était tout en simplicité (pour ne pas dire grognon), mais était efficace. Dans le fond, c’était tout ce que sa famille lui demandait.

Après quelques jours de sa présence au sein du foyer, Belethar fut entièrement guéri. Quelques séquelles sur ses capacités physiques perdurèrent, mais rien de très grave, cela allait être un handicap qui allait se décanter au fur et à mesure du temps, et à l’envie du jeune garçon de le surpasser.

Enfin tiré d’affaires, le jeune garçon reprendra peu à peu goût à la vie, et suivra quelques exercices de rééducation physique ayant pour but de réadapter son corps, et pouvoir de nouveau bénéficier d’une constitution solide. Néanmoins, comme le pronostic de Kehlvehan semble le confirmer, Belethar est une vraie catastrophe en exercice physique à cause de sa maladie et des séquelles le tenaillant. Il préfère donc de loin passer du temps dans sa chambre à étudier la magie, et d’autres sujets stimulants son intellect.

1727 - 1731 :
Commencement de la « véritable enfance » de Belethar, mais qui seront également des années importantes pour lui.

Belethar reçut une éducation tout à fait sérieuse avec précepteurs. Ses parents ne vont pas le forcer à suivre des exercices physiques poussées, dans la mesure où le jeune garçon dispose des prédispositions (comme c’est cocasse) de la famille pour tous les sujets « intellectuels » : déjà petit, Belethar éprouvait un intérêt certain pour la magie, les arts, la rhétorique … Il avait soif d’apprendre, bien plus que de se dépenser.

C’est en 1730 qu’intervient le véritable changeur de donnes pour Belethar. Alors qu’il était de sortie avec ses parents pour voir un spectacle à la Cour du Royaume Humain de l’époque, il fut particulièrement inspiré par un spectacle de saltimbanques qui l’impressionna, et lui donna l’envie profonde de s’investir dans cette vie de mouvement, et à donner des représentations devant les gens.

Seulement se dressait devant lui deux barrières a priori infranchissables : sa condition physique, et le statut de Noble, qui le tenaillait indubitablement à exercer une fonction « haute » et à suivre une éducation remarquable et exemplaire, plutôt que de s’adonner aux arts.

Néanmoins, Belethar se rappellera les rares mots qu’il a échangés avec Kehlvehan : celui-ci s’était présenté brièvement comme un « baptistrel ». Un ordre de talentueux hommes, notamment spécialisés dans les arts et le secourisme, œuvrant pour le bien des hommes.

Le jeune garçon parla de cette envie à ses parents, qui le questionnèrent tout deux quant au véritable fondement de ce choix, en lui expliquant la chose dans sa globalité : un Baptistrel était quelqu’un d’admirable certes, mais aussi contraint à un serment tout à fait contraignant sur bien des aspects allant à l’encontre des valeurs d’une famille Noble tel que les Espérancieux.

Des « pourparlers » s’engagèrent entre parents et enfant, mais au terme de longs débats, cris, et sanglots Belethar eut le dernier mot : les parents lui accordèrent sa formation mais si et seulement s’il promettait qu’il reviendrait régulièrement, et s’occuperait des problématiques de sa famille à son échelle.

Belethar, étant jeune, et (il faut le dire) pas franchement apte à voir ce que les fonctions dirigeantes impliquaient concrètement, accepta sans plus réfléchir que cela. Ainsi, au jour de ces 11 ans, le jeune garçon avait scellé une part très importante de son existence.

1732 :
L’acceptation en tant qu’élève Baptistrel ne fut cependant pas de tout repos. Ce que Belethar ne savait pas, c’est que ledit Kehlvehan Chante-Ombre n’était pas des plus faciles à convaincre, voir qu’il l’avait carrément snobé pendant un bon bout de temps.

D’abord, le Cawr se garda bien de répondre aux nombreuses missives du jeune garçon, qui dû faire le voyage en compagnie de sa famille jusqu’au Domaine Baptistral pour espérer ne serait-ce qu’avoir une micro seconde d’attention de la part de l’elfe.

Une fois ceci-fait, espérer avoir une entrevue avec Kehlvehan n’était pas non plus de tout repos. Sachant pertinemment pourquoi le jeune homme avait fait le déplacement, l’elfe se montra toujours « très occupé », prétextant d’avoir des dossiers urgents à régler, des patients à se préoccuper, des cours à donner … Ce qui n’était pas nécessairement faux, à la vue du quotidien de ce Cawr très renommé. Alors Belethar prit son mal en patience : il avait un objectif en tête, il était hors de question d’y renoncer.

Ce petit manège dura quelques jours, jusqu’à ce que l’elfe daigne enfin recevoir le jeune homme pendant une durée très limitée. Belethar expliqua alors très rapidement ses intentions, et la volonté de vouloir être son Enwr pour les nombreuses années à venir …

A sa grande surprise, l’elfe ne jeta pas dehors l’Espérancieux par la peau des fesses, bien au contraire, il se montra dans un premier temps très avenant et enclin à l’accueillir … Mais (parce que ce serait moins drôle sinon), il coupla son acceptation à certaines conditions, pour le moins saugrenues.

D’abord, Belethar devait faire toute une série d’épreuves physiques particulières : gravir jusqu’à un certain niveau du Puits Flamboyant, rester parfaitement immobile pendant plusieurs heures à la Fontaine d’Argent … Mais également des épreuves intellectuelles : apprendre, puis réciter par cœur de longs passages de livres, ou encore dessiner des petits plans de logement loufoques.

Les épreuves nécessitant une grande concentration de son corps lui apprirent la résilience, et surtout l’importance de la rééducation et de prendre soin de soi-même, quant à celles intellectuelles, elles le transportèrent à un tout autre niveau d’exigence que, même dans sa famille noble pourtant attachée à des valeurs d’excellences, il n’avait jamais connu.

Ce ne fut donc pas de tout repos, et Belethar connu de très nombreux échecs dans cette entreprise, se ridiculisant à de nombreuses reprises devant celui qui allait devenir son futur maître. Mais il était cranté à son destin, cette vocation qu’il avait embrassée, comme une lionne à sa proie, et à force de persévérance le jeune Belethar parvint à remplir les conditions imposées par Kehlvehan.

Ainsi, en fin d’année 1732, après de nombreux mois passés à se battre pour avoir son statut d’Enwr, Belethar accéda enfin à une formation au domaine Baptistral digne de ce nom.

1733 – 1736 :
Les premières années sont assez … Explosives, pour le début de formation de Belethar.

Le jeune Enwr, comme beaucoup de jeunes adolescents de son âge, était excessivement impatient, et toujours animé par cette volonté d’apprendre vite des concepts parfois très compliqués.

Il se voulait être le meilleur, ce qui attirait vers lui de nombreuses foudres de son maître, qui fit tout ce qu’il pouvait pour tempérer l’esprit du jeune Belethar. Néanmoins, l’adolescent étant un être très borné, cela du se faire parfois à prix de nombreux cris et autres leçons de morales qui n’amusaient ni Kehlvehan, ni Belethar.

L’apprentissage se fit cependant, et malgré de grandes différences dans la façon de voir les choses, il arrivait que les deux soient sur la même longueur d’ondes, et pouvaient faire un bel échange.

C’est d’ailleurs dans ce contexte de conflit partagé que Belethar fit ses premières armes en matière de rhétorique et d’éloquence. L’Enwr étant constamment challengé par son Cawr pour défendre ses positions, il se fit souvent humilier à répétitions, néanmoins défaite après défaite, il semblait apprendre.

Cette période se termina au milieu de 1736, où Belethar reçu une lettre de ses parents pour qu’il rentre prestement chez lui : ses prérogatives de nobliaux commençaient à refaire surface. Le jeune homme s’y plia, avec un peu d’amertume et l’esprit chargé d’indications à méditer que son maître lui avait laissé pour son voyage.

1736 - 1470 :
Si Belethar revint chez lui sous l’impulsion de ses parents, pour ses 16 ans, c’est qu’ils estimaient que c’était l’âge où il devait commencer à rencontrer les différents nobles de la Cour de Gloria.

A cette occasion, Belethar rencontra tous les dignitaires importants de la Cour, et plus généralement les personnes étant impliqués de près avec les affaires des Espérancieux. Des rencontres dont il essayait de se détacher un maximum, se souvenant d’une partie absolument fondamentale de son serment : Pas d’ingérence politique pour un Baptistrel.

Il y rencontrera alors Aldaron Triade, un noble elfique membre de la Cour du Royaume, partenaire de longue date avec sa famille. Au-delà de la curiosité d’avoir en face de lui probablement le seul elfe admis dans des hautes instances dirigeantes humaines, Aldaron fit partie de ces personnages qui chamboulèrent totalement Belethar.

Il y vit un être haut en couleurs, déterminé dans ses choix, habile avec sa fonction de noble et la manière de gérer ses propres affaires, tout en gardant des objectifs personnels clairs … Là ou le jeune homme était encore une jeune pousse, pas très à l’aise avec sa fonction de futur dirigeant.

Cette rencontre en appela d’autres, et rapidement l’elfe devint un ami, et surtout un modèle à suivre pour l’Enwr. Pas vraiment un maître car leur relation était essentiellement des échanges cordiaux et des explications sur comment leurs deux êtres pouvaient coopérer, mais Belethar apprenait beaucoup de façon indirecte quand il avait des conversations avec lui.

En parallèle de ces visites importantes pour son futur, Belethar profita de son retour à son foyer pour se former sérieusement auprès de sa famille notamment dans le domaine de l’architecture. Il suivit également quelques enseignements théoriques vis-à-vis de la magie, et lu quelques documents précieux à ce même sujet, écrits par les illustres Espérancieux vivant encore à l’époque où la magie existait encore.

Bien que ce dernier point ne lui servît quasiment pas dans la pratique, il tenait tout de même à apprendre ces certains nombres de choses, pour sa culture générale, mais surtout pour inculquer les enseignements et les histoires de sa famille, qui sont intimement liés à ces domaines.

1740-1749 :
Belethar revint de son long voyage, parfois fastidieux mais assez formateur sur certains points en l’an 1740, avec des idées plein la tête et une envie d’apprendre plus que jamais grande.

C’est notamment dans ces années-là que le jeune homme expérimenta beaucoup de choses sur l’étude du mouvement, et sur la confection de certaines danses et acrobaties diverses. Il n’avait pas pu tant que cela pratiquer son art au Royaume, son emploi du temps étant d’une façon générale assez rythmée là-bas, alors il tâcha de rattraper le temps perdu une fois arriver au Domaine.

En 1742, Belethar fit sa première rencontre avec une personne qui allait devenir un ami très proche de lui. Ilhan Avente, althaïen de son état, extrêmement ambitieux et ayant soif d’apprendre toujours plus de choses, pris son service en tant qu’élève de Kehlvehan, tout comme Belethar il y a quelques années.

Si leurs ambitions étaient largement différentes sur beaucoup d’aspects, le courant passa directement entre l’Espérancieux et le Tisseur. Leurs caractères d’élèves assidus désireux de progresser se complétèrent assez bien : tous deux avaient des convictions assez tranchées, mais étaient intéressés par les mêmes sujets. En effet, au domaine, il n’était pas rare de voir ces deux-là débattre de philosophie, mais aussi plus généralement des sciences sociales, jusqu’à des heures tardives. Ils se querellaient pour des futilités, et rigolaient jusqu’à plus souffle comme d’authentiques amis très proches.

Ils avaient également tous les deux le goût de jeux mettant à rude épreuve leurs réflexions, aussi on ne compte plus les parties de Dames ou d’Échecs que se sont livrés les deux hommes …

Globalement, dans cet océan de responsabilités futures qui attendaient le jeune Belethar, mais aussi la nécessité pour lui de se construire une pensée claire, répondant aux ambitions de sa famille, sans pour autant rejeter totalement sa pensée convaincue répondant au serment Baptistrel, croiser le chemin d’Ilhan fut une véritable chance pour Belethar.

Il lui apporta non seulement joie de vivre, mais aussi la conviction certaine qu’il était possible de s’imposer en homme fort pour une société, sans pour autant avoir comme vocations premières les armes et la violence.

Hélas, leur chemin se sépara bien rapidement et pas dans les meilleures conditions possibles, car au début de l’année 1744, l’althaïen du rentrer en urgence auprès de sa famille, mais Belethar lui fit promesse de lui écrire souvent, et surtout, plus important encore, de se revoir.

Les années qui suivirent furent relativement calmes pour le jeune Enwr. Elles furent l’occasion pour Belethar de se perfectionner dans tous les domaines qu’il étudiait toujours avec une grande assiduité.

En 1745, se passa cependant un événement non anecdotique, qui participa grandement à la construction de pensée du noble. Kehlvehan et Belethar devaient se rendre dans un village car on avait sollicité le Cawr pour une affaire nécessitant un Baptistrel, et il avait emmené Belethar avec lui.

Kehlvehan s’était montré évasif quant à la teneur de la mission, mais l’enwr ne s’en faisait pas trop : pas de quoi inquiéter celui qui allait devenir le meilleur baptistrel de sa génération.

Or, il dû encore une fois faire face à une « farce de Kehlvehan » (le nom qu’il donna aux idées contestataires de son maitre face à sa personne), néanmoins il s’avérait que celle-ci était peut-être celle de trop.

Et pour cause : la mission consistait dans le fait d’aider une famille exsangue, dû à un règlement de compte avec des bandits. Le scénario était catastrophique : des enfants avaient été proprement massacrés, la maison pillée et saccagée, seul restait la mère, qui avait vaguement essayé de se défendre, et qui était aussi très meurtrie.

A cet instant précis, Belethar, après moult frémissements et des vomissements de dégoût, apprit par la réalité des faits qu’être le meilleur, ne voulait pas signifier grand-chose (ce que Kehlvehan n’avait de cesse de lui répéter). Être le meilleur baptistrel ne voulait pas dire que l’on était indemne face à la violence terrible qui peut vous prendre à n’importe quel instant de votre vie, être le meilleur ne voulait pas dire que sa famille ainsi que lui-même étaient immunisés à toutes sortes de problèmes, en bref : être le meilleur ne signifiait pas être à l’abri de toutes sortes de choses.

A partir de là, Belethar renforça ses convictions en tant que profond pacifiste, et mit de côté ses précédentes ambitions qu’il ne jugeait pas non plus comme totalement dénuées de sens, mais tout de même profondément fades et sans but.

Il apprit à mieux respecter son maître, et se mit en tête que dans sa vie, il chercherait systématiquement le moyen d’assurer la Paix et le progrès de l’être vivant, afin que plus jamais quiconque n’est à vivre ce genre de situations dans laquelle il s’était mis, avec son maître. Il écopa également d’une légère phobie des cas médicaux très « crus », encore présente aujourd’hui, bien qu’il garda en tête son devoir d’aider pour essayer de la surpasser.

Le restant du temps de cette période fut consacré à cette nouvelle façon de vivre, et à un temps où il se consacra profondément à ses études.

1750 – Août 1754 :
En l’an 1750, Belethar reçu comme une heureuse nouvelle le retour de dragons et donc de la magie. Sa famille ayant écrit de très nombreux traités sur son usage quand elle était encore présente activement dans la société, et lui-même étant un vrai féru du sujet, il avait hâte de (re)découvrir ces arcanes et d’étudier ses applications en profondeur.

Seulement, qui disait événement changeant profondément la société, voulait également dire nouvelle période de grande tension pour les peuples. Belethar retourna donc auprès de ses proches en Mai 1750. Il avait eu vent de nouvelles craintes de vagues de violence pour les Hommes, et de ce fait tenait à être « aux premières loges » pour pouvoir se rendre utile, et surtout pour soutenir sa famille.  

Ce qu’il ne savait pas, c’est que Belethar n’allait pas revenir au Domaine avant un certain temps. Et que son aversion profonde pour la guerre allait drastiquement croître.

D’abord en 1751, il y eut les raids vampiriques sur les terres des Hommes. Si la famille Espérancieux était suffisamment riche pour se fortifier, et pouvait surveiller ses arrières correctement, donc d’être assez « immunisée » à cette vague de violence, cela ne voulait pas dire que Belethar ne fit rien. Même s’il n’était encore qu’apprenti, il tâcha d’être là, et d’aider où il pouvait.

Si tout ceci était encore assez « contrôlable » pour Belethar, bien que dans l’absolu assez inacceptable et lui inspirant de nombreux traités sur le pacifisme des peuples, le gros problème pointa le bout de son nez dans le courant 1753, au moment de l’invasion des Almaréens sur les terres des hommes.

Ce n’est une surprise pour personne, l’événement fut dévastateur pour bon nombre d’hommes et de femmes. Belethar ne fit pas exception à cette règle. C’est probablement une des périodes de sa vie qui le marqua le plus.

L’invasion se fit quasiment en un éclair, et sa famille ainsi que lui-même, furent touchés de plein fouet. Bien que les Espérancieux se soient un minimum préparé à se défendre, la force des adeptes de Néant était telle, qu’ils ne pouvaient endiguer totalement les armées à eux seuls.

Alors dans cette grande débâcle, ils sauvèrent ce qui pouvait être sauvé. Belethar vu partir nombre de ses proches payant au prix de leur vie leurs convictions et la défense de la famille, mais aussi de nombreux livres, savoirs et objets familiaux jugés hérétiques par les Almaréens.

Au milieu de cette débâcle, Belethar tâcha de faire ce qu’il pu pour fédérer les membres restants de sa famille, mais tous furent très meurtris par la situation. La famille fut exilée de sa résidence, et contrainte de se réfugier en Althaïa.

La famille ayant toujours été proche de cette ethnie, elle y trouva un refuge confortable et surtout une occasion pour elle de participer activement à une résistance contre le cas almaréen. Un mouvement que Belethar suivit à sa manière. Le brave ne pouvait prendre les armes comme son père pour défendre son territoire – et de toute façon il n’en avait pas vraiment l’intention –, alors il aida les victimes de la guerre, mit au profit des plus démunis son savoir d’architecte, aidant les réfugiés chassés par les assauts de l’armée almaréenne à trouver un toit sous lequel vivre.

Au temps fort de la guerre, et quand même les baptistrels se disaient qu’il était l’heure pour eux d’intervenir, Belethar fut partie de ce camp profondément pour une alliance entre les peuples. Il était avant tout un universaliste, et même s’il pensait que la guerre était intrinsèquement mauvaise pour tous les peuples confondus, la situation d’urgence le poussa à tenir un discours encourageant les peuples à s’unir : après tout, de grandes batailles, et un moment d’unité globale pouvait sans doute aider à construire une paix durable par la suite.

A ce propos, Belethar prit l’envoi de délégations des trois peuples comme une heureuse nouvelle, et profita de l’occasion pour lui aussi rentrer au Domaine, dans le but d’aider à l’organisation de ce sommet qui s’annonçait capital pour la suite des événements.

Ainsi, Belethar vécu de ses propres yeux l’événement terrible que représentait l’attaque des almaréens sur le domaine baptistrel. Un autre événement qui marqua certainement sa vie : jusqu’où la folie des peuples pendant une guerre pouvait aller, jusqu’où la soif de pouvoir allait les mener ? S’en prendre à un ordre ne désirant que la paix et l’aide de son prochain, était-ce là l’ambition des races motivés par les armes et la violence ?  

Encore une fois, le baptistrel fit ce qu’il pouvait pour aider au maximum les différentes forces les défendant pendant la bataille (tout en sachant qu’il ne se battait pas vraiment). A la fin de ce combat, alors qu’il faisait le tour des blessés, et qu’il commençait déjà à aider à remettre la Rhapsodie sur pied, l’enwr fit connaissance avec Orfraie Ataliel, la générale des rôdeurs elfiques étant venus en renfort.

On lui avait dit beaucoup de choses sur les elfes, et si Belethar avait beaucoup de mal à croire ces bruits de couloirs et autres ragots se disant ça et là depuis qu’il avait rencontré Aldaron qui était une authentique personnalité marquante, cela semblait se confirmer avec Orfraie. Bien que féroce sur le champ de bataille, il eut plaisir de trouver en elle quelqu’un de très ouvert d’esprit. Il profita du calme enfin revenu sur le domaine et des instants de répits que s’étaient accordés les différentes armées pour bien discuter avec elle. Assez rapidement, Belethar se rendit compte que travailler avec ce genre de personnes à l’avenir lui serait sûrement bénéfiques : bien que leurs chemins étaient différents, la générale semblait avoir quelque part cette même fibre coopératrice entre personnes, peu importe les races. Elle semblait être une personne haute en couleur, pouvant définitivement faire progresser les races existantes.

Cela redonnait de l’espoir à Belethar dans un moment de grande tension, et bien que leurs échanges fussent courts dans un premier temps, il tâcha de garder contact avec l’elfe, ou au moins de se souvenir de son nom, car les communications interpersonnelles à distance étaient ce qu’elles étaient en temps de guerre.

Pour le reste, Belethar vit les mouvements politiques de l’Empire Humain d’un œil très lointain : le jeune homme était affairé au Domaine, et tout cela ne l’intéressait en vérité que très peu. L’Empereur, quel qu’il soit, n’avait rien fait pour aider sa famille qui avait dû se débrouiller depuis le début de la guerre.

L’Enwr se contenta de suivre le mouvement de sa famille décidant de rester avec la rébellion de Korentin Kohan, même si en vérité il ne bougea pas du domaine avant la fin de la guerre. Après l’attaque des almaréens, Belethar se sentait assez « coupable » de ne pas être resté avec son ordre dans des moments cruciaux, alors il tâcha d’être auprès de lui pour la fin de cette période.

Il aida donc au conflit depuis le domaine Baptistrel, pendant un temps. Néanmoins, des obligations tierces le forcèrent à battre en retraite : lorsque la forêt elfique disparut, Belethar fut l’un de ceux qui partit à Althaïa, en aidant à préserver les milliers d’ouvrages du domaine. Il resta ainsi jusqu’à la fin de la Bataille de l’Aube Rouge.

Août 1754 – Septembre 1757 :
Le temps consacré par Belethar après la guerre contre les Almaréens, fut essentiellement dédié à la reconstruction de la famille Espérancieux. Celle-ci ayant beaucoup souffert, être avec elle pour l’aider à se remettre semblait primordial pour le jeune homme.

Ce n’était pas une période sympathique, mais elle était nécessaire. La famille devait enterrer ses morts, constater les dégâts qui avaient été faits à ses écrits et nombreux souvenirs, se reconstruire … Au moins, les almaréens n’avaient pas démoli leur manoir, et c’était déjà bien ainsi.

Pendant cette période, se déroulant pendant les multiples événements précédant l’avènement du Tyran Blanc, se fut une occasion pour Belethar de renforcer ses liens avec les membres de sa famille encore là. Il est vrai que jongler entre la Rhapsodie et sa demeure familiale avait construit une relation en pointillés avec ses parents, oncles, cousins, tantes, neveux …

A ce moment-là, Belethar prit conscience de l’importance de la famille, et surtout de l’importance de son futur rôle de premier ordre concernant celle-ci. Il savait que ceux au-dessus de lui n’était pas éternel, et qu’un jour son tour viendrait d’être Pater Familias. Il avait bêtement considéré comme acquis tout ce qu’il avait, mais la vérité était toute autre : les livres, l’argent, les bâtiments, les vies, les relations … Tout ceci devait s’entretenir, on ne pouvait se contenter de les accumuler comme quand on lisait un livre. Et l’on n’était pas à l’abri qu’un jour quelqu’un débarque, et décide que tout était fini presque du jour au lendemain.

En l’occurrence, c’est ce qu’il c’était passé avec les Almaréens, nombre de sa famille s’étaient battus, et Belethar les avait soutenus, mais toujours en pensant à son cas. Il tâcha alors à présent de penser de manière plus globale, pour essayer de se faire à son grand rôle plus tard.

Cependant, les mauvais côtés de se rapprocher de sa famille, c’est que celle-ci posait parfois les questions qui fâchaient. Notamment, vint pour Belethar assez rapidement la question primordiale du mariage, et d’avoir une descendance : une question à laquelle il n’avait jamais trop réfléchi plus que cela.

Il avait eu des aventures jusqu’à lors, mais jamais il n’avait rencontré la bonne personne. La famille lui avait également présenté quelques prétendantes … Mais la chose avait toujours été mise à distance par Belethar : pour lui, ces questions n’étaient vraiment pas à prendre à la légère, et de toute façon, vu son goût du voyage et ses nombreux aller-retours entre chez lui et le Domaine Baptistral … Il ne pouvait décemment assurer une relation stable de la sorte !

Belethar esquiva donc plus ou moins la question, mais promis à ses parents que cela ferait partie d’une de ses priorités … Un but qu’il aurait pu exaucer dans un monde idéal, néanmoins tel ne fut pas le cas ici.

La vie de la petite famille fut chamboulée par l’avènement soudain du Tyran Blanc, et sa conquête globale du monde qui ravagea une nouvelle fois son mode de vie. Belethar ainsi que tous les autres Espérancieux n’eurent pas le temps de fuir l’oppression, et durent restés en Théocratie.

Néanmoins, à la vue du régime autoritaire et oppressif que le Tyran instaura, il n’était pas question que la famille se tourne les pouces en ne faisant rien, y compris Belethar. La famille avait soutenu les mouvements contre les almaréens, elle n’avait pas peur d’un autre régime souhaitant asseoir sa domination sur le monde.

Cette idée principale amena les Espérancieux à rencontrer, ou plutôt se faire contacter, par le Marché Noir, une organisation bien connue de l’époque, qui mit en relation la famille avec les résistants d’Esfelia. À la vue de la situation, c’est tout naturellement que Belethar et les autres de sa famille, assumèrent ce choix de suivre le Marché, et devinrent des résistants actifs contre le Tyran.

S’en suivirent deux années où la famille assumèrent donc une nouvelle fois un rôle actif dans une guerre. Belethar soutint le déménagement de la famille à Caladon, afin d’être au plus près des potentiels victimes à protéger, et si la famille s’adonnait à diverses activités afin de faire prolifier la résistance, Belethar s’occupa lui de tout cela d’une manière quelque peu différente.

Il aida à l’époque à ce que Caladon se développe rapidement, usant de son savoir d’architecte pour construire des édifices solides, mais se fut également une épreuve où il était mis à rude épreuves en matière de médecine, car même s’il était phobique … Quand il savait que des résistants, notamment des Rôdeurs de Orfraie, avaient bravé la Théocratie pour effectuer des missions risquées, et étaient blessés, il ne pouvait s’empêcher de donner un coup de main là où il pouvait (même si cela ne l’enchantait guère).

En vérité, Belethar n’eut pas un « grand rôle » particulier à jouer dans cette guerre aux conflits divins multiples qui dépassaient largement l’entendement d’un simple humain, mais il estime simplement avoir accompli son travail de manière efficace.

Le climat très tendu des deux guerres lui donna cependant du grain à moudre concernant ses différents essais sur la paix, et surtout sur le nombre de choses qui dépassaient l’Humanité : de tous temps, sa famille comme de nombreuses autres avaient étudié des sujets comme la magie et son implication … Mais les comprenaient-ils vraiment ? Le Tyran Blanc, les Almaréens, et tout ce que cela impliquait, les mythes, les dieux, les dragons … Peut-être que pour progresser les races devaient comprendre leurs fondations ?

Une question que Belethar rangea dans son grand sac à pensées le temps que la guerre se finisse.  

Alors le jeune homme suivit la guerre faisant ce qu’il savait faire de mieux. Si la position de sa famille de « dangereux collaborateur » amena souvent sa famille à connaître de nombreuses turbulences vis-à-vis des autorités du Tyran mises en place en Théocratie, globalement il n’y eut pas de grosses pertes à cette guerre-là concernant les Espérancieux, et ils purent assurer leur activité tout le long de la guerre. La famille manqua plusieurs fois de tout perdre, mais elle fit preuve d’une étonnante stabilité, un peu comme un funambule jouant avec le feu à plusieurs dizaines de mètres de hauteur du sol … Encore aujourd’hui, Belethar, ainsi que la famille d’une façon générale s’estiment vraiment très chanceux de cette situation.

Ainsi, la guerre se termina en Septembre 1757, et Belethar traversa cette épreuve de manière peut-être pas profondément blessé physiquement, mais en tout cas mentalement profondément bouleversé et indubitablement changé par deux années successives de vie en guerre, à vivre sous la peur, pression, et l’angoisse de perdre quelqu’un que l’on aime.

Septembre 1757 – Janvier 1759 :
Les mois qui suivirent les deux guerres furent comme dans tout Ambarhùna, une ère de paix pour Belethar.

Il profita pour mettre à plat tous ce qui s’était passé ses dernières années. Ses acquis, ses projets, son vécu, ce qu’il pourrait changer à l’avenir pour que cela se passe mieux … Il écrivit également, beaucoup. Il se passa quelques quatre ou cinq mois où Belethar parti au Domaine Baptistral pour rédiger des tas de choses concernant la paix, le pacifisme, et d’une façon générale sur ce que la société pouvait faire pour tendre vers un meilleur idéal.

Il prit également du temps avec sa famille, qui durent l’écouter beaucoup expliquer ses idées. Il confronta sa vision des choses dans les conseils de famille avec notamment son père, et son grand père. L’Enwr s’entraina avec son orateur de père pour perfectionner ses talents en éloquence, et pour qu’il puisse donner une forme intelligible et compréhensible par tous de ses idées.

Ensemble, les réflexions de la famille conduisirent aux changements que l’on connaît pour celle-ci.

Belethar aborda toujours ceux-ci avec un peu de distance, mais il appréciait vraiment l’effort que tout le monde avait fait pour vraiment s’ouvrir. C’était quelque chose pour laquelle il avait vraiment milité depuis de nombreuses années, et il était toujours agréable de constater que l’on ne travaillait pas pour rien.

Également, quelqu’un fit l’apparition dans la vie de Belethar, pendant cette période de paix : Helena Saryt devenue Helena Espérancieux, une humaine aldaréenne noble également avec qu’il s’était marié : tout deux se tournaient autour depuis un certain temps. Elle était une femme au caractère fort, assez impliquée dans les affaires de sa propre famille – même si, système patriarcal oblige, elle ne pouvait prendre de décisions elle-même -. Belethar avait notamment déduit qu’elle devait être impliqué dans quelques réseaux d’informations, mais rien d’officiel n’avait été prouvé, et cela ne l’importait à vrai dire que très peu : c’était la plus belle femme du monde, il l’aimait.

Ce changement de vie impliqua beaucoup de choses, et notamment l’arrivée d’un petit Aughar Espérancieux, que l’enwr affectionnait déjà tout particulièrement, et qu’il essayait d’élever comme le meilleur des pères (bien que son quotidien le contraignît parfois à ne pas être aussi présent qu’il le voulait)

Ainsi tout changea en quelques temps pour le baptistrel, néanmoins ce qu’il ne savait pas, c’est qu’il n’était pas au bout de ses peines, et qu’il allait devoir faire face à de nombreuses situations le mettant encore à rude épreuve.

Janvier 1759 – Juillet 1760 :
Ces rudes épreuves, en premier lieu, était l’arrivée des Chimères sur Ambarhùna. « Le premier effondrement des civilisations » comme l’appelle Belethar, et sûrement d’autres personnes avec lui.

A vrai dire, les Espérancieux n’eurent pas un grand rôle à jouer dans cet événement qui secoua tous les pays. Au début de celui-ci, au moment du mariage elfique où l’empereur Korentin Kohan fut grièvement blessé, dès qu’il eut la nouvelle, Belethar rentra promptement au domaine. L’Enwr savait que c’était précisément dans ce genre de moments que son Ordre avait besoin de lui, alors au diable la famille, c’était le devoir qui l’appelait.

Alors une fois de plus, Belethar suivit les premiers instants de ce conflit global du domaine Baptistrel, où il aida le plus possible ceux qui étaient affairés à ce que l’état de Korentin Kohan ne s’aggrave pas : une mission qui était ardue, mais dont chaque personne présente alors au domaine connaissait les grands enjeux.

Et puis il y eut ce matin de Juillet 1759, où Belethar perdit son grand père. Tout était allé très vite : Dalnhar Espérancieux était en visite dans un village de l’ouest, et on l’avait rapidement reporté comme étant … Disparu. Absolument volatilisé, du jour au lendemain, sans que plus d’explications ne soient données.

Évidemment, pris par la soudaineté de la nouvelle, Belethar se rendit à la hâte chez lui, afin de tirer au clair cette affaire, voir s’il y avait des explications possibles mais … Rien. Son grand-père, celui avec qu’il avait vécu pendant de nombreuses années, celui qui lui avait professé de nombreuses choses, qui lui avait enseigné toutes les histoires de familles, et un tas de choses encore avait été arraché à la terre. Sans que Belethar eut le temps ne serait-ce que de lui dire un au revoir.

Si le Baptistrel s’était montré fort pour surmonter les pertes que sa famille avait connu pendant le règne du Tyran Blanc et la Guerre contre les Almaréens … Cette fois-ci s’en était trop. Belethar s’emmura dans un mutisme forcé où il paraissait presque … Éteint.

Pendant cette période, seule la passation de pouvoir envers son père lui arracha un demi-sourire de fierté. Malgré tout ce qu’ils avaient vécu, il ne pouvait pas s’empêcher d’être fier de lui … Mais à quel prix cette passation de pouvoir s’était faite ?

Belethar resta dans cet état de profonde mélancolie pendant plus d’un mois, jusqu’au 15 Août 1759, où de grandes festivités devaient avoir lieu à Caladon. C’était probablement idiot, mais c’était quelque chose de convenu depuis longtemps, et Belethar comptait profiter de cette période pour montrer à sa femme, et son fils que même s’il n’avait pas été au mieux, il restait la même personne qu’il avait toujours été, un baptistrel noble aimant profondément la vie et étant attaché à la paix et au bonheur des peuples.

C’était évidemment sans compter sur les explosions qui vinrent gâcher la fête. Les Espérancieux furent particulièrement exposés à celle-ci, néanmoins ils ne perdirent pas le contrôle d’eux même. Pendant que le père de Belethar était occupé à sécuriser les civils, et qu’il aidait les civils à se réfugier dans des endroits sûrs, L’Enwr lui mit en sécurité sa petite famille, et se chargea de contrôler un minimum la panique de la foule et de soigner les blessés légers (bien que dans une situation de tel chaos soudain, il était en fait difficile de mener une action construite).

Par la suite, le jeune homme resta avec sa famille pendant quelques temps pour apporter tout son soutien à une Caladon assez troublée, et surtout à son très jeune fils qui, alors qu’il était tout jeune, venait de voir des atrocités qu’aucun enfant n’aurait voulu voir à cet âge-là.

Puis il y eut cette attaque éclair de la Rhapsodie, en Septembre 1759, où Belethar s’en voulu plus que tout de ne pas avoir été là. Même s’il n’aurait eu logiquement aucun moyen de le prévoir, il se disait qu’il aurait pu être là ne serait-ce que pour aider, prévenir, reconstruire … C’était probablement idiot, mais il avait l’impression (encore une fois) d’avoir failli à son devoir.

Mais d’un autre côté que pouvait-il faire ? Son statut de membre important dans sa famille le forçait parfois à faire des choix, bien que ceux-ci étaient très complexes.

Pendant la suite des événements, Belethar suivit le mouvement contre les chimères et soutint l’effort de guerre à sa façon, en prenant part aux affaires de la famille et en apportant un soutien aux troupes dans les domaines dans lesquels il était compétent.

Vinrent ensuite les derniers mois sur ce continent que les peuples avaient investi il y a des temps immémoriaux. Cela commença en Janvier 1760 où il y eut d’abord l’attaque des deux empires humains. Mikharr, le père de Belethar protégea son fils et son domaine jusqu’au bout, néanmoins la puissance des chimères était telle que bientôt, tout le monde dut se résoudre à fuir, et Belethar emboîta le pas.

Ainsi, il arriva aux ruines de Fort-Espérance et constata alors une unité comme il en avait rarement vu entre les peuples. Ce qui questionna encore le philosophe en Belethar : fallait-il que les civilisations soient au bord de l’effondrement pour enfin s’unir, où est-ce qu’un progrès de l’humanité était possible hors ces cas-là ? Une question qu’il n’eut pas le temps de développer plus que cela hélas.

Son père Mikharr rendit son dernier souffle dans les dernières batailles contre les chimères. Belethar lui fut à jamais reconnaissant pour tout ce qui lui avait donné, et avait pu lui adresser ses derniers mots avant qu’il n’aille sur le champ de bataille. Le jeune homme savait que c’était probablement une des dernières fois qui lui parlerait : Mikharr était quelqu’un de très singulier, et avait porté les armes là où toutes les personnes de sa famille l’avaient souvent refusé. La relation avec Belethar, qui était un profond pacifiste, avait toujours été compliqué, mais plus que tout, le fils avait un profond respect pour son père, qui l’avait toujours élevé de manière exemplaire en lui accordant ce qu’il voulait.

Au moment des derniers instants, il lui dit qu’il avait été un véritable Héros pour lui, et qu’il tâcherait d’honorer ses fonctions qu’il avait laissé derrière lui.

Mais pour l’heure, Belethar laissa la régence de sa famille à Miranda Espérancieux, sa mère. La situation avec les Chimères poussait Belethar à retarder sa prise de pouvoir. Cependant, ces dernières batailles avaient poussé les civilisations à organiser un grand exil, la menace des chimères ne pouvant définitivement pas être surmontés. Belethar s’attela donc à aider à la construction de ce qui allait devenir la grande flotte qui allait mener les races vers Tiamaranta.

Ainsi en Juillet 1760, au jour fatidique, le monde embarqua sur les bateaux, et dans un rapide conseil de famille, Belethar fut officiellement nommé Pater Familias de la famille Espérancieux.

Une nouvelle vie commençait pour lui.

Février 1761 – Période Actuelle :
La traversée et l’arrivée sur Tiamaranta ne fut pas de tout repos pour le jeune Belethar. D’abord, il faut savoir que le désormais nouveau Pater Familias avait été séparé de sa femme et de son enfant, en raison de répartitions sur les navires, et d’urgence de la situation n’ayant pas donné lieu à forte opposition du Baptistrel.

Or, depuis ce jour où Belethar l’avait laissé partir, Helena et Aughar étaient introuvables. Et en vérité, Belethar n’eut jamais l’occasion de les revoir. Cela s’expliquait par le fait que Helena Espérancieux, pendant le trajet, était tombé sous le charme d’un certain Nathaniel Eärendil, qui allait devenir le pirate le plus célèbre de tout Tiamaranta.

Un choix de vie qu’elle effectua, et qui eut de grandes répercussions sur la vie de Belethar, car celui-ci ne comprendra jamais pourquoi elle était partie. Il se résoudra bientôt à croire qu’elle et Aughar avaient été emportés par le scorbut, où une quelconque maladie qu’elle avait attrapée à bord du navire.

L’installation se fit en douceur sur l’archipel de Tiamaranta pour la famille Espérancieux. Belethar décida de suivre sagement les grands mouvements d’installation des peuples dans un premier temps. C’est tout naturellement qu’eux prirent donc leurs places à Caladon la Revenante, dans la désormais nouvelle île de Calastin, qu’ils durent aider à défraichir, apprivoiser et connaître.

Belethar s’appliqua tout particulièrement à cette dernière tâche, déjà passionné par les mystères qui semblaient être partout sur ce nouveau monde : lui qui avait été si frustré de ne pas comprendre certaines qui le dépassait complètement sur Ambarhùna, il voyait dans ces nouvelles terres de Tiamaranta une occasion d’aider proprement les fondements de ce qui allait devenir la nouvelle terre d’accueil de tous les peuples connus.

Au moment de la grande guerre opposant la future Alliance des Cités Libres et le Royaume Sélénien, Belethar fit le choix difficile de déclarer sa famille pleinement neutre politiquement. Les convictions de Belethar étant trop grandes pour supporter une autre guerre, mais ne pouvant nier le fait que l’Empire avait craché au visage de nombreuses familles que la lignée des Kohan avait prouvé son incompétence régalienne à de multiples reprises, il décida simplement de ne pas prendre part au conflit, déclarant sa famille ni pour une guerre, ni pour un maintien d’une situation telle quelle.

D’ailleurs, c’est au milieu de ces tensions que Belethar commença à s’organiser pour que son travail de Pater Familias ne soit pas trop dur à assumer en même temps que ses fonctions en tant que Baptisrel : il délégua de nombreuses tâches à ses cousins, oncles, et autres membres de sa famille et … Il partit.

La situation pouvait paraître invraisemblable, mais Belethar avait personnellement assez vu de guerres avec les derniers instants sur Tiamaranta, alors plutôt que de rester à Caladon pour suivre un conflit qu’il révulsait déjà, il préféra mettre les voiles sur le nouveau Domaine Baptistrel.

A cette occasion, Belethar fit la rencontre de Valmys Neolennn, apparemment un enwr de son maître, qu’il n’avait cependant jamais vu avant, et avec qui il entra tout de suite dans une relation … Explosive. Les deux élèves s’appréciaient fortement mutuellement, mais au contact de cette personne, Belethar avait ranimé ses vieux instincts de compétiteur de sa prime jeunesse, et proposait à Valmys tout un tas de défis loufoques à faire, consistant à établir qui était « le meilleur enwr » du Domaine.

Cette tendance rentra rapidement comme un jeu entre les deux hommes, qui en vérité s’appréciaient sur bien des points de pensée, mais qui ne pouvaient se voir que comme des « rivaux de circonstance ».

Dans la nouvelle histoire de Tiamaranta, Belethar s’intéressa également de près à ce qui se passa à Cordont : non pas que le désastre humain le fascina particulièrement, mais le fait que des Golems soient logés en dessous de Calastin poussa le baptistrel à se questionner : définitivement, cette terre s’annonçait très intéressante.

Le dernier événement notable dans la vie de Belethar fut cette lettre que le Pater Familias reçu d’une connaissance qu’il eut plaisir à revoir le nom : Orfraie Ataliel. Il l’ouvrit, et en lu attentivement le contenu : Elle proposait à Belethar de rejoindre La Loge, un groupe d’études dédié à l’étude de la magie et son nouveau fonctionnement …

Belethar fut touché par la demande, mais se garda pour l’instant de donner toutes réponses positives. Il savait les Baptistrels fâchés avec la Loge, alors il ne prit pas de risques inutiles en renvoyant une lettre un peu trop audacieuse.

Ce qu’il fit cependant, c’est qu’il organisa également un grand conseil de famille, à la suite de l’arrivée cette lettre. Ensemble, la famille Espérancieux décida de déménager de Caladon, pour partir dans la nouvelle ville d’Ipsë Rosea. La nouvelle cité était le siège de La Loge, mais aussi une nouvelle ville dont on disait que les idéaux proches de celle de la famille. En plus de se rapprocher d’une potentielle opportunité -bien que Belethar avait besoin d’y réfléchir à deux, voir trois fois-, ce déménagement permettait à la famille de définitivement tirer un trait sur sa période sur Ambarhùna, et d’entamer un nouveau départ définitif.

Belethar et les autres scellèrent leurs destins, et décidèrent donc de partir dans cette nouvelle aventure, qui ne faisait que commencer …


Liens

  • Helena Espérancieux : Femme qu’il aimait plus que tout, mais qu’il a perdu depuis son arrivée à Tiamaranta. Il la pense morte en mer.

  • Aughar Espérancieux : Enfant qu’il aimait plus que tout, mais qu’il a perdu depuis son arrivée à Tiamaranta. Il le pense mort en mer.

  • Kehlvehan Vairë : Son maître, celui qui lui a fait confiance quand il n’était encore un enfant, et celui qui lui a tout appris. Sa relation avec lui n’a peut-être pas toujours été au beau fixe, car Belethar était impertinent pendant sa jeunesse, mais il reste infiniment respectueux de sa position aujourd’hui. Belethar souhaite apprendre toujours plus de lui.

  • Valmys Neolenn Leweïnra : Son rival, et également ami du Domaine Baptistral. Ils se retrouvent sur beaucoup de points concernant leurs pensées. Belethar pense qu’il ferait un bon collègue de travail.

  • Ilhan Avente : Son très grand ami, qu’il n’a pas revu depuis très (trop) longtemps. Belethar entretient une relation tout à fait cordiale avec lui, et attend le moment où il pourra deviser avec lui pendant des heures durant.

  • Aldaron Elusis : Son « modèle » de quand il était encore un héritier de famille noble. Il n’a pas revu le noble depuis longtemps, mais aurait plaisir à faire affaire avec lui de nouveau.

  • Orfraie K.Ataliel : Une connaissance faite pendant la guerre contre les almaréens, rapidement devenue une amie et quelqu’un avec qui il a toujours senti une emphase sur certains sujets. Il va travailler avec elle à la Loge.

  • Nathaniel Eärendil : Celui qui a volé sa femme, et son enfant. Il ne le connaît pas encore, mais rien ne laisse présager que ces deux-là vont beaucoup s’aimer.



Derrière le clavier

  • Petite présentation : Pingwouin assumé Dragon-Couleur-Bipède sur ce forum !

  • Particularité RP ? Je fais des pavés parfois, il paraît. Et sans mauvais jeux de mots, je suis ici pour bâtir des trucs, donc si vous avez des projets en tête, hésitez pas à faire partager !

  • Rythme RP ? Tenu pour l’instant ! Avec quelques à-coups, mais ça tient !

  • Comment as-tu découvert le forum ? Une fougère m’a attendu en bas d’une ruelle un soir, et avait du bon RP à me dealer, so here i am !

  • As-tu signé le reglement ? Didier Drogba le Footballeur ? Oui.

    Note complémentaire : D’une façon générale, un très grand merci au staff d’Elysion qui a vraiment été top de répondre à toutes mes questions (mêmes les plus stupides) pendant la conception du DC ! =) J’espère qu’il vous plaît !

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Dernière édition par Belethar Espérancieux le Mar 10 Sep 2019 - 20:36, édité 3 fois

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Caractéristiques et Esprits Liés


   


Caractéristiques

> Caractéristiques physiques :


> Caractéristiques mentales :


> Résistances :


> Compétences :


Spécialisations magiques


Voie Organique :

  • Flux de Construction
  • Flux de Guérison
  • Flux d'Altération
  • Flux de Protection


Voie Mystique :

  • Flux d'Érudition



Esprits-Liés


Élu du Pingouin (Niveau 2)

Belethar ESPERANCIEUX N9a2

Niveau 1 : Une fois entré dans l’eau, le spirite peut créer un courant puissant qui le fait voyager bien plus rapidement qu’une embarcation. Il devient également capable de respirer sous l’eau sans contrainte de temps. Le voyage fatigue énormément.
- Un voyage d’une semaine prend 1 jour
- Un voyage d’un mois prend 1 semaine
Le spirite a la capacité de faire des rêves communs entre spirites du Pingouin.
Il gagne la capacité à communiquer au travers de l'eau sur une distance de 5 km.

Niveau 2 : Le courant invoqué par le spirite se renforce, et se stabilise, permettant à celui-ci d’emporter quelqu’un avec lui en voyage et permettant à cette personne de respirer sous l’eau comme lui. Il ne doit en aucun cas lâcher la personne, qui se perdrait immédiatement et mourrait. Le voyage ne fatigue que légèrement quand il est effectué seul, il reste fatigant à deux.
Il a la capacité à faire des actions en rêve (soin d'une personne blessée, construction d'un objet, etc.) qui se réalisent dans le monde réel. Il faut faire une création d'objet pour pouvoir l’ajouter à l’inventaire avec l’accord du Staff.
Le spirite est capable de communiquer au travers de l'eau sur 10 km.

Dernière édition par Belethar Espérancieux le Jeu 12 Sep 2019 - 22:21, édité 6 fois

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Inventaire


   



 Tunique Roséenne (cliquez pour dérouler) :
Armure en tissu, adaptée à la morphologie du porteur, de couleur claire et chamarrée, et parfois soulignée de fils magiques. Le tissu utilisé est très léger, pour ne pas alourdir le corps, comme les anciennes étoffes elfiques. Très douce et soyeuse, l’armure chatoie dans la lumière du soleil. Le sceau du porteur est brodé sur le cœur.
Glyphe 1 : Soulagement supérieur – Draconique : Les sorts jusqu’au niveau Maître inclus ne coûtent que la moitié de leur valeur énergétique initiale. Permet de lancer deux sorts de ces niveaux en 1 tour sans malus.

Glyphe 2  : Cercle de pacifisme - Draconique : Création d’un cercle de 5 mètres de rayon autour de la cible dans lequel tous les individus, porteur compris, ne peuvent pas en venir aux armes. Dure 10 minutes.

Glyphe 3 : Invisibilité temporaire - Draconique : Permet au porteur de se rendre invisible. Cela ne permet pas de disparaître véritablement : le porteur ne perd pas sa consistance physique. L'invisibilité prend fin soit si le porteur le décide, en effectuant le mouvement inverse, soit s’il est touché d'une quelconque façon (toucher physique direct, magique, à distance..), soit au bout d'une heure / 2 tours d'intrigue.

Glyphe 4 : Perfectionnement - Draconique : Augmente d'un rang la résistance magique du porteur.





Atours du Karapt(cliquez pour dérouler) :
Tenue complète unisexe faite d’un corset en cuir de mue de Karapt, délicatement brodé avec des fils imprégnés des flux élémentaires d’eau et de feu, d’une chemise ou tunique longue souple constituée d’un cuir rendu délicat et fin comme du tissu, ainsi que de hautes chausses renforcées avec les mandibule tombée d’une larve Karapt, et cousues également de fils magiques. La ceinture, le col et les manches sont ornés de chitine de cocon karapt sculptés et de perles. Des ornements en chitine de cocon karapt sont également cousus sur les pans de la chemise/tunique et du corset, représentant de délicieuses scènes de vie instoïde. De couleur brune et prune en temps normal.
Glyphe : Cliquetis des Karapt – Draconique : Permet d’émettre des cliquetis semblable à celui des Karapt, qui interdit la violence à toute personne de Force mentale inférieure à celle du porteur autour de lui, pendant 10 minutes / 2 tours d’intrigue. S’annule immédiatement si le porteur fait preuve d’agressivité.





Cape Familiale(cliquez pour dérouler) :
De coupe Roséenne, cette cape est en fibre végétale tressée avec de la soie de vers dans le style de l’alliage du voile arachnéen, imbibée d’une solution magique, avant d’être entrelacée de magie pure. Le tissu, une fois terminé, possède une couleur pâle et dégage une aura singulière, qui pulse doucement, assombrissant la surface de la fabrication. D’une couleur claire et brodée du blason de la famille Espérancieux. Le tressage est en rond, les mailles souples et légères. Elle est traitée avec une eau pure et un peu de magie pour rester impeccable. Elle ne possède pas de capuche mais un style digne de la cour sélénienne.
Glyphe 1 - Protection aux températures – Élémentaire : Produit une immunité aux conditions climatiques pour le porteur lorsque l’objet est porté
Glyphe 2 : Cercle de Pacifisme - Runique : Création d’un cercle de 5 mètres de rayon autour de la cible dans lequel tous les individus, porteur compris, ne peuvent pas en venir aux armes. Dure 10 minutes.

Bonus d’alliage : Catalyseur : Les sorts demandent 1/4 d’énergie en moins pour être lancés OU Rapidité +1 (n'est pas un bonus en caractéristique mais offre l'initiative à l’attaque).
Effets d’alliage :  Résistance draconique : Les résistances physique et magique deviennent égales à celles des écailles de dragons.





Mémoire des Voyageurs :(cliquez pour dérouler) :
Un ouvrage lourd mais petit, protégé par une épaisse couverture de cuir élimé et déteint depuis longtemps. Ses pages sont cornées, salies, noircies de dessins et de notes, encombrées de plumes, de branches, et de cartes froissées. La couverture se ferme par une boucle de mithril toute simple, frappée d’un unique glyphe provenant chacun d’un voyageur différent, d’une race différente. Il possède également un marque-page en lacet, qu’on dit constitué d’une lanière de corne de dragon.
Glyphe 1 - Chemin sûr – Draconique : Il suffit de lui souffler un point de départ et une destination et il donne à son possesseur le meilleur itinéraire pour rallier son but. Connaît tous les chemins de mémoire de bipèdes issus du vieux continent (hors Graärh donc).

Glyphe 2 - Tous les chemins mènent à… - Runique : Plutôt que de donner un point fixe de départ et d’arrivée, le possesseur peut demander à la place le chemin le plus sûr pour arriver jusqu’à une personne spécifique, avec laquelle Béléthar est en lien, et dont il donne le nom à l’ouvrage. Ce chemin se met automatiquement à jour bien entendu





Miroir du Voeu :(cliquez pour dérouler) :
Miroir à main magique en métal précieux, finement décoré.
→ Glyphe : Vision – Draconique :  Montre à la demande du possesseur n’importe quelle personne vivante.







Consommables :

1 Potion d'Ultime Recours :

Potion très rare dont les derniers elfes connaissant la recette en gardent jalousement le secret.
Effet : Cette potion est la plus puissante de toutes les potions de guérison et peut soigner les blessures les plus graves, même celles au potentiel mortel, ainsi que toutes les maladies et presque tous les poisons.
Usage unique


1 Miracle 1764 :

Bien que l’on en ignore la provenance exacte, cette boisson est venue inonder les marchés de l’archipel. Que cela soit le mardi à Delimar, le jeudi à Caladon, le vendredi à Selenia ou le samedi à Nevrast, vous pouvez être certain de trouver ce produit sur un ou plusieurs étals. Grâce à une technique de marketing quelque peu douteuse, cette boisson connait un véritable effet de mode. Tout le monde a en une chez soi, ou en a au moins bu une fois. Présenter dans un contenant inédit, fait en verre et de forme cylindrique, dont la partie supérieure est surplombée d’un petit bouchon de liège que l’on doit retirer pour ensuite le porter aux lèvres ou en remplir un autre contenant. Le liquide chatoyant qui baigne à l’intérieur attire l’œil, mais c’est bien une fois qu’il atteint le palais que vous êtes conquis. L’on dit que chaque boisson est unique, car le goût est différent pour chacun, venant en effet remémorer à celui qui l’ingurgite la meilleure chose qu’il n’a jamais consommée. Malheureusement, ce produit a vite été interdit par les autorités … et c’est sans doute pour le mieux. Car si le breuvage a bel et bien rempli toutes les vertus que les vendeurs leur prêtaient au moment de votre achat, peut-être auraient-ils dû vous indiquer de lire au dos de la bouteille les minuscules caractères détaillant la liste des effets indésirables.

Effet 1 : Souvenir d’Athgalan : Entre dans la composition de la boisson une puissante drogue rendant son goût unique puisqu’il vient remémorer chez celui qui la consomme le souvenir du goût de la meilleure chose que celui n’ait jamais consommée. Cependant, ce cadeau s’accompagne très rapidement d’un effet secondaire. En effet, la consommation de cette boisson rend la personne très irritable, irascible et agressive pour un rien. Le moindre petit problème, la moindre petite contrariété peut prendre à ses yeux des proportions énormes. Cette boisson vient créer une profonde zizanie et a déjà été à l’origine de dispute, bagarre et même meurtre.

Effet 2 : Vertu miraculeuse : Celui qui consomme la boisson gagne 0,1 XP. Il doit indiquer ce gain dans la demande de XP du rp où il consomme cette boisson. Et bien sûr il doit jouer le néfaste effet secondaire.


Dernière édition par Belethar Espérancieux le Dim 6 Sep 2020 - 17:01, édité 21 fois

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Pupillam, Le Serment de Valahar, Bague Légendaire


   

Description :


Pupillam est une bague faite en or en provenance d'une petite mine du nord de l'ancien continent d'Amharbunà. Son style est très épuré car son concepteur voulait qu'elle reflète sa modestie, ne souhaitant pas fait étalage de sa richesse contrairement au noble humain de l'empire Kohan de l'époque. Celle-ci possède à sa surface de fines ciselures rappelant le plumage des ailes d'un oiseau. A son sommet, est gravé un motif de double pupille, symbole de la famille Espérancieux. Bien que d'apparence simpliste, l'oeil avisé d'un haut mage ou d'un expert saura déceler l'aura singulière qui entoure cet objet, le rendant bien plus précieux qu'il ne le laisse paraitre.

Histoire :


« En te regardant, je vous vois tel que vous êtes réellement, au plus profond de vous-même, tel que vous avez été fait par les sept. Petit. Misérable. Faible. Tel est votre véritable nature. Alors que nous sommes grands, majestueux et puissants. Complexé par cela, vous levez vos regards vers le ciel pour nous regarder et dans vos yeux luisent l’envie, la jalousie, la convoitise. Vous nourrissez ainsi le fou rêve de vous élever pour nous ressembler. Mais vous ne serez jamais nos égaux. Cela vous l’avez bien compris. De rage vous cherchez donc à nous faire tomber des cieux. Si vous ne pouvez vous élever jusqu’à nous, alors vous nous rabaisserez jusqu’à vous. Nourrissant encore le rêve fou que cela vous permettra d’être nos égaux. Pauvre créature, comme je vous plain de ne pas voir ce qui pourtant saute aux yeux. Vous ne pouvez être nos égaux, car vous êtes différent de nous. C’est ainsi que les sept ont fait chacune de leur création. Cessez donc de gaspiller votre courte existence en de si futile et improbable quêtes. Menez votre vie, ne cherchez pas à mener celle d’un autre. Ainsi vous vous épanouirez dans la paix. Car si chacun emprunte la voie qui est la sienne alors chacun sera l’égal de chacun, même en dépit de nos natures différentes. Mais si vous vous détournez de cette voie, le malheur vous étreindra. »

Tétaniser par l’horreur et le tragique de la scène, le cœur battant également à tout rompt par le fait d’avoir frôlé la mort de quelque centimètre, ayant manqué de se faire écraser la tête massive du dragon allongé au sol face à lui, Valahar Espérancieux trouva le courage de lever la main, se penchant en avant quitte à tomber du fauteuil qui lui permettait de se déplacer, pour poser sa main en dessous de l’œil immense de la céleste créature qui s’apprêtait à rendre d’un moment à l’autre son dernier soupire. Le dragon venait de s’écraser au sol il y a peu, ses ailes étaient brisées et son flanc percé de plusieurs traits de baliste. De l’orbite de la créature perla une larme qui coula jusqu’à la main de l’humain. La gorge nouée l’Espérancieux articula avec difficulté quelques mots.

« J’en fais le serment. »

Le dragon lâcha son dernier soupire et l’attention de Valahar fut détourné par la course affolée de ses serviteurs venant vers lui, ainsi que par le fracas lointain de cavalier en approche, ne remarquant point que la larme de la créature ailée imprégnait sa bague. Les pattes du dragon mort se relâchèrent, laissant glisser un œuf qui roula au sol. C’est à cet instant que les serviteurs de ses parents arrivèrent, s’empressant de l’emporter au loin, malgré les protestations du jeune homme qui ne pouvait voir en s’éloignant que les roses blanches à côté desquelles le dragon gisait se maculer de rouge.

En arrivant chez lui, l’Espérancieux apprit qu’un dragon avait attaqué la ville voisine, la mettant à feu et à sang. Pour quelle raison ? Le seigneur local annonça simplement qu’il s’agissait d’une attaque d’un dragonnier vampire avec son dragon. Mais Valahar n’avait point vu de dragonnier auprès du dragon, il n’avait vu que l’œuf. L’humain se tut, encore très troublé par les événements.

Bien qu’il n’en parla jamais, ce souvenir hanta Valahar pendant de longues années. Son impuissance plus que sa lâcheté face à l’abandon de cet œuf à son sort le rongea. Puis un beau jour, bien des années plus tard, une réaction magique se produit au sein de sa bague. Le pouvoir dont elle avait été imprégnée à l’insu de l’humain se réveilla.

L’existence de Valahar Espérancieux changea, lui, l’humain faible et fragile, fut conduit au-devant de danger auxquels il était bien incapable de faire face. Car s’approcher de dragons libres dans le contexte d’une Ambarhùna déchiré par la guerre, plus encore lorsque celui-ci est en en détresse, relève du pur suicide. Fort heureusement Valahar parvint à chacune de ses rencontres à trouver les mots afin d’éviter le combat et d’apporter son aide. Par ses actes, le jeune homme pu approcher au plus très de la sagesse draconique et d’apprendre de ceux-ci. C’est ainsi que l’Espérancieux comprit bien avant tout le monde à quel point les dragons étaient nécessaires à l’épanouissement de la vie sur le continent et donc à la propre survie des autres espèces y habitant. Sans dragon point de magie et sans magie point de vie. Pour l’humain, sa bague devenue si mystérieuse était devenue une sorte de manifestation physique et magique de cette relation complexe.

Valahar gagne une renommée auprès de certaine nuée et fut surnommé « l’Ami ». Béni de son contact privilégié avec les dragons libres qu’il rencontra, le jeune s’attela à un grand projet : celui de faire épanouir sa famille afin de créer un soutien fort à la cessation des toutes hostilités ravageant le continent d’Ambarhùna et mettant en péril l’avenir de celui-ci. Malheureusement, le projet de Valahar resta à jamais inachevé.

Vint alors le jour fatidique qui détourna l’Espérancieux de son chemin de paix pour celui de la rédemption. Alors qu’il venait en aide à une créature céleste, ce dernier lui apprit l’existence d’un dragon nommé Drunzii en le comparant à lui de par ses actes. Il s’agissait d’un puissant dragon bleu à la bonté sans égal pour les siens, un être qui aidait toujours les autres dragons en les aidants à résoudre leurs problèmes. On compta alors à Valahar sa fin tragique. Drunzii était mort en cherchant à réaliser la dernière volonté d’une dragonne mourante. Les humains avaient attaqué son nid et volé son œuf. Le bleu était alors parti à la recherche de l’œuf, mais avait trouvé la mort.

De par la description qu’on lui fit, Valahar comprit le cœur serré que Drunzii n’était ni plus ni moins que le dragon qu’il avait vu mourir dans son enfance. Que l’œuf qu’il avait vu glisser de ses pattes était l’enfant qu’on avait volé à cette mère et qu’il avait attaqué la ville pour essayer de le récupérer. Rongé par la culpabilité de ne pas avoir pu sauver l’œuf ce jour-là, Valahar usa  de tous les pouvoirs qu’il possédait pour rechercher cet œuf et finir la quête de Drunzii pour honorer sa mémoire.

Il fallut de longues années à l’Espérancieux qui, en remontant une piste de miette de pain, retrouve la trace de l’œuf.  Le seigneur qui l’avait fait subtiliser, l’avait vendu bien des années plus tard, ne le voyant éclore pour aucun des membres de sa famille tandis que ses dettes augmentaient. C’est ainsi que Valahar organisa à son tour le vol de l’œuf, dans l’espoir de pouvoir le rendre à ceux à qui il appartenait.

Puis, Valahar disparut de la résidence des Espérancieux sans laisser la moindre trace. On ne le revu jamais. Dans le même temps, une rumeur en provenance de la cote nord d’Ambarhùna annonçait qu’un groupe de voleur c’était infiltré dans le château d’un seigneur et que celui-ci offrirait une récompense mirobolante à celui qui leur mettrait la main dessus, les voleurs auraient subtilisé un bien extrêmement précieux.

Malgré la disparition de Valahar, Pupillam se transmit de génération en génération, chaque nouveau chef de famille découvrant le pouvoir de la bague et portant le fardeau du destin de la famille Espérancieux. La lignée, sous le regard de Drunzii, prospéra, parvenant à se tailler un chemin au sein de la société humaine. Malheureusement, les actions de cette dernière ne furent pas suffisantes pour empêcher l’effondrement d’Ambarhùna. Ainsi, chaque porteur de Pupillam ne put qu’observer dans l’impuissance le départ des dragons et l’affaiblissement de la magie, éprouvant la faiblesse que Valahar avait ressentie à la mort de Drunzii. Et à mesure que les dragons partaient, la famille Espérancieux périclitait. Ils tombèrent en disgrâce auprès des hautes sphères, leurs biens furent volés et la maladie commença à les frapper.

La fin planait au-dessus des héritiers de Valahar, l’obscurité recouvrant peu à peu leur destin. Mais, dans ces ténèbres, une lumière éclata. Une chance se salue se présenta au porteur de Pupillam de l’époque. Il restait un dragon libre sur Ambarhùna, celui qui avait sacrifié son corps pour le bien de ce continent abandonné par les siens : l’esprit dragon. Ainsi, sur ordre de ce dernier, il s’en alla trouver les œufs que certaines créatures ailées avaient laissés sur le continent en symbole d’espoir, les confiant à l’esprit dragon. Il les cacha, là où on lui ordonna de les cacher. Au sommet d’un volcan, au plus profond du lac noir, sous la terre et plus encore … La famille Espérancieux connut un nouveau souffle, la malédiction sur eux se leva et ils commencèrent à reconquérir ce qu’ils avaient perdu.

Mais les tragédies frappant la lignée de Valahar ne firent que commencer.

Vint du nord, de par delà la mer, un peuple aux antipodes des Espérancieux. Ayant la magie en horreur, vénérant une divinité incarnant son opposé, les Almaréens furent les prémices du deuxième fléau qui frappa les héritiers de Valahar. Si les anciens porteurs crurent que virent en aide à l’esprit dragon annonçait une nouvelle ère prospère pour les Espérancieux, ils se trompèrent. Aucun dragon libre ne naquit et leur situation resta précaire, suffisamment pour que le délicat équilibre qu’ils avaient obtenu ne vole en éclat lorsque les adorateurs de Néant frappent à leur porte. Un nouvel espoir pourtant faillit poindre à l’Est. Trois dragons libres atterrirent sur le vieux continent. Mais ce n’était que douce illusion. L’une d’eux perdit la vie la vie sous les coups des Almaréens. Mais le porteur de Pupillam n’intervint pas, bien trop occuper à sauver sa famille en la conduisant à se réfugier au sein de la rébellion. Entre sa famille et son devoir envers Valahar, le porteur choisit, il en subit les conséquences, mais ce ne fut que le début de sa chute. Car l’esprit dragon eut peu de temps après besoin d’aide également. Néant l’avait attaqué directement et l’avait défait. Cependant, cette fois-ci l’héritier de Valahar voulut l’aider. Mais Pupillam ne lui permit pas, ce dernier était inaccessible et il fut aussi puni pour sa non-intervention. La magie le quitta définitivement et la maladie se mit à le ronger. Sa famille, elle aussi en paya le prix. À la bataille de l’aube rouge, tous les soldats issus de sa famille périrent dans l’affrontement, pas un seul n’en survécut, pas même ceux blessés et présentant une chance d’être soigné.

Mais le sort n’avait pas fini de s’acharner sur la famille Espérancieux, car un nouveau fléau s’abattit sur Ambarhùna faisant tout perdre à la lignée de Valahar. Il ne resta plus qu’un dragon libre auquel le porteur de Pupillam pouvait venir en aide. Mais jamais il ne vint, car le châtiment de la bague fut pernicieux, condamnant par sa malédiction le porteur qui avait tant failli à ne pouvoir arranger les choses. Impuissance … cécité … paralysie des membres inférieurs et démence, à ces maux plus personnels s’ajoutèrent le funeste destin des membres de la lignée Espérancieux encore en vie. Une vie de douleur, d’humiliation et de terreur. Jouet pour le Tyran Blanc, nourriture pour les vampires composant son armée, prisonnier de Morneflamme. Les héritiers de Valahar semblaient voir leur sort définitivement scellé par la malédiction de Pupillam.

C’est alors qu’une nouvelle chance leur fut offerte. Le chef de famille, responsable de toute cette tragédie, mourut à Morneflamme, après avoir caressé au plus proche la possibilité de s’évader. La bague glissa de son doigt, ricochant au sol, avant de disparaitre. Il emporta dans la mort une partie des maux touchant sa lignée. Pour autant, il faudrait encore se racheter auprès du jugement Drunzii. Cette opportunité ne fut pas longue à se présenter. Alors que les dernières heures du Tyran approchaient, l’unique dragon libre du continent fut libéré du joug que celui-ci exerçait sur son esprit. Le porteur de Pupillam n’y fut pas pour rien. Il apporta son aide, aussi infime soit-elle, pour soutenir le libre. Marquant le début d’un renouveau pour les descendants Valahar, dans les bonnes grâces de la magie.

Pouvoir :

Bénédiction/Malédiction 1 : A chaque bonne action en faveur des dragons libres et suivant le retentissement de celles-ci, le porteur accède à une vision. Celles-ci peuvent porter sur un souvenir d’un des anciens porteurs de la bague, ou sur un souvenir de Drunzii. Au bout de cinq visions, l’esprit du porteur s’éclaire (gain de +1 XP). A chaque mauvaise action à l’encontre des dragons libres et suivant le retentissement de celles-ci, le porteur est frappé d’une vision cauchemardesque (Perte d’une vision au compteur des cinq visions).

Bénédiction/Malédiction 2 : Au nom de ma famille : Le sort de la famille Espérancieux est lié à la présence de dragon libre sur la terre où elle c’est établie. En l’absence de ceux-ci sur la terre où elle c’est établie, la famille Espérancieux sera frappée de multiples malheurs et encours le risque de disparaitre. En présence de ceux-ci sur la terre où elle c’est établie, la famille Espérancieux voit son sort s’améliorer, s’épanouissant à mesure que leur nombre croît. De ce fait la bague ne disparait jamais bien loin du chef de la famille Espérancieux et réapparaitra toujours auprès de lui peu de temps après si cette dernière lui est retirée d’une quelconque manière.

Bénédiction/Malédiction 3 :
Le secret devoir de famille : Lorsqu’un dragon libre est en détresse sur la terre où la famille Espérancieux c’est établie, le porteur de la bague est capable de le sentir. S’il décide de lui venir en aide, le porteur est transporté jusqu’au dragon et son esprit s’éclairera (Il obtient un bonus -2RP de justification pour le up d’une caractéristique au choix. S’ajoute à l’inventaire et peut se cumuler), il aura ensuite la possibilité d’être transportée à son ancien emplacement. S’il décide de ne pas lui venir en aide, l’esprit du porteur s’embrume (Malus de +2RP de justification pour le up de la prochaine caractéristique ou suppression d’un Bonus -2RP de justification pour le up d’une caractéristique au choix présent dans l’inventaire s’il en a une).

Bénédiction/Malédiction 4 : l’héritage de Valahar : Tant que le porteur se montre digne de l’héritage de Valahar, il obtient deux rangs supplémentaire en magie. S’il advenait que le porteur fasse du mal directeur ou indirectement à un dragon libre, il deviendrait indigne de l’héritage de Valahar. (Il perd définitivement le bonus offert, seul le prochain porteur pourrait y prétendre).
   



***

Xacuetz le treizième, symbole d'un amour trahi



Belethar ESPERANCIEUX Xacuet10


.: Histoire :.



Au début, il y avait le tout, la multitude fondue en un seul, il y avait Origine. Puis, le tout se sépara d'un fragment de lui-même afin de créer de la nouveauté. Cette graine de création implosa et tout ce qui se trouvait en elle se dispersa. Origine rassembla certains éclats de cette implosion afin de forger les outils qui l'aideraient dans son projet. Treize objets virent alors le jour, treize instruments. Leurs élaborations donnèrent naissance aux vibrations qui vinrent s'étendre à chaque éclat disséminé, venant les relier entre eux. Origine enchanta alors les instruments qui de concert commencèrent à jouer. À gauche de l'orchestre, Xacuetz protégeait les autres instruments de leur propre pouvoir en plus d'apporter l'équilibre à ce qu'ils créeraient. La toute première symphonie vit le jour et les vibrations telles d'innombrable bras tentaculaire vinrent articuler les éclats afin de créer de nouvelles choses. Les astres, les plans, les mondes apparurent alors, à leur surface naquit la magie qui à son tour donna naissance à la vie. Lorsque la symphonie prit fin, Origine dispersa l'orchestre et projeta les instruments aux quatre coins de la création. Bien des années plus tard, les treize furent rassemblés par Gilgamesh, majestueuse majesté des chimères qui s'en servit pour demander audience à Origine. Ce dernier refusa de reconnaitre l'oeuvre du souverain qui en prit ombrage et déclara la guerre au créateur, leur Père. Les flammes de la destruction ravagèrent le plan destiné à accueillir la vie, les élus d'Origine connus plus tard comme les huit divins menèrent le combat contre l'empire des chimères jusqu'à sa destruction. La terre fut ravagée et le passé y avait laissé une empreinte indélébile, jamais plus la vie ne pourrait y rejaillir.

Par le contrat originel, les huit enchantèrent à leur tour les treize instruments afin de créer à nouveau un nouvel astre, un Nouveau Monde, un nouveau plan sur lequel jaillirait la vie, sur lequel les erreurs du passé ne devraient pas être répétées. La première symphonie fut jouée pour la seconde fois, les souvenirs des huit s'y mêlèrent et tandis que sur le Nouveau Monde jaillissaient les Esprits-liés, sur l'Ancien Monde le passé reprenait vie, l'esprit des chimères refaisant surface. Comme Origine avant eux, les huit dispersèrent l'orchestre et projetèrent les instruments aux quatre coins de la création.

Lentement, les treize sombrèrent dans l'oubli, effacés par le temps.

Xacuetz refit surface, d'innombrables millénaires plus tard, sortis des tréfonds de la terre par l'entreprise de démolition des sept déesses visant à effacer toutes traces du peuple Tarenth du continent d'Ambarhuna. Le tambour croisa la route d'un dragon albinos à l'ambition dévorante. Vraorg ramassa l'objet et ne tarda pas à comprendre son pouvoir. L'associant à son intellect et à sa ruse, l'albinos l'utilisa pour se faire une place dans les nuées jusqu'à attirer le regard d'un dieu sur une terre désertée par les déesses. Néant descendit sur terre, intrigué et prit l'apparence d'une belle et sombre dragonne de jais. Le dieu se rapprocha de Vraorg et ce dernier parvint à gagner sa confiance, tant et si bien que Néant décida de se révéler à lui.

Nul ne sait ce qui se passa dans la tête du Tyran Blanc à ce moment. Est-ce à cet instant précis ou alors bien plus tard qu'il réalisa que s'offrait à lui une opportunité en or de s'élever? Quoi qu'il en soit, l'albinos savait avoir gagné la confiance d'un dieu et son affection. Le Tyran Blanc déjà fort habile de ses mots exploita le plein potentiel Xacuetz pour charmer Néant et se voir offrir des faveurs. À mesure que l'idylle que vivait Néant durait et se renforçait, le pouvoir et le savoir de Vraorg en faisaient de même. Bientôt l'albinos ne connut aucun égal parmi les autres créations des divins, mais il n'était pas encore l'égal d'un dieu même s'il avait conquis le coeur de l'un d'entre eux. Alors le Tyran Blanc fomenta le plan qui changerait à tout jamais le cours son existence ... et celui de Néant. Vraorg charma une ultime fois le dieu, venant sous forme humaine jouer de Xacuetz. Sous la mélodie de l'instrument, le divin baissa sa garde. Lové contre celui qu'il aimait et pensait être aimé en retour, il s'endormit. Forgée en secret, Vraorg fit apparaitre Volarêa, l'épée de discorde et la planta dans son torse. Néant poussa un hurlement atroce dont l'albinos se protégea à l'aide de son instrument alors qu'il volait le coeur du divin. Si le divin par son amour le lui avait offert, cela n'avait pas suffi au dragon à l'ambition dévorante. En une ironie amère, le vide habitait désormais le torse du dieu de ce même élément.

Fort de son forfait, Vraorg laissa tomber Xacuetz au pied de Néant en sanglots, ravagé tant par la douleur de sa poitrine que par celui de son amour trahi. D'un geste de la main, l'albinos chassa le dieu d'Ambarhuna, loin par-delà la mer et couvrit le continent d'un voile l'empêchant d'y retourner. Le divin trahi eut à peine le temps de saisir le symbole de son amour trahi avant de disparaitre.

Pendant de nombreux siècles, Néant fut rongé par le chagrin. Les larmes coulant sans discontinuer sur son visage, serrant contre lui Xacuetz alors qu'il observait ses soeurs se battre contre celui qu'il aimait encore avant de l'enfermer faute de pouvoir le vaincre. Lentement, la douleur de son coeur volé devient plus forte que celle de son amour trahit. La blessure indélébile lui éroda l'esprit l'approchant chaque jour un peu plus du gouffre de la folie.

Lorsque ses larmes furent taries, le divin relâcha de son étreinte le tambour, l'abandonnant sur la berge du lac qu'avait formé son chagrin.


.: Description :.



Forgé par Origine en personne à partir des premiers éléments de la création, Xacuetz est composé de deux demi-coques d'un matériau métallique collées ensemble. Possédant un champ de ton central entouré d'un cercle de huit champs de ton sur sa face supérieure et d'une ouverture dans la face inférieure, Xacuetz est d'une couleur rappelant l'obsidienne. Les arabesques à sa surface étaient autrefois aussi sombres que le reste de l'objet et offraient un effet de relief. Elles ont toutefois adopté une couleur argentée lorsque les larmes du chagrin de Néant ont ruisselé dans les ciselures de l'instrument. La beauté de l'instrument pas son pareil, hormis auprès de ceux composant l'orchestre.


.: Capacités :.




  • Mélodie de l'orchestre de la création : Xacuetz est l'un des instruments utilisés par Origine puis par les huit divins pour créer le monde. Séparé de ses semblables, le tambour est bien incapable de produire un tel prodige, mais ses pouvoirs liés à la création ne sont pas pour autant inexistants. Le musicien peut à l'aide de l'instrument s'affranchir de la plus importante limite du flux de création, à savoir la nécessité de matériaux bruts. En jouant de l'instrument en même temps qu'il utilise le flux de création, le musicien est capable de créer à partir de rien. De plus tant que l'instrument est à portée du musicien, ce dernier est imprégné de l'essence de la note majeure Zal venant renforcer son corps à l'épreuve de la magie (+1 dans les compétences résistance magique).

  • Mélodie altérée de la force invisible : Chaque instrument de l'orchestre des treize est affilié à une force. Xacuetz, lui, est lié à cette force invisible nommée la gravité. Cependant, les larmes de Néant suite à la blessure infligé par la perte de son corps et de son amour trahi sont venues altérer l'instrument. Le musicien est capable de maitriser le flux de déplacement ainsi que le flux élémentaire de l'eau. Pour les utiliser il est obligé de jouer de l'instrument, qui vient alors remplacer tout geste clé.

  • Instrument de l'orchestre de la création : L'instrument est parfaitement indestructible et en plus d'être d'une légèreté à toute épreuve pour son musicien, il peut réduire de taille pour ressembler à un simple médaillon. Membre de l'orchestre, plus il est proche d'un autre instrument et plus les arabesques tracées sur sa surface s'illuminent. Elle commencent à s'éclairer doucement si un autre instrument est présent dans un rayon d'un kilomètre.

  • Essence de note majeure : Tant que l'instrument est à portée du musicien, ce dernier est imprégné de l'essence de la note majeure Zal. Toutes de ses paroles sont imprégnées de vibrations articulées autour de cette note et est perçue par ceux qui les entendent comme empreintes d'une puissante détermination. (+2 dans les compétences charisme).


Dernière édition par Belethar Espérancieux le Jeu 7 Oct 2021 - 22:01, édité 8 fois

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La Frégate Espérancienne


   
Bâtiment de grande taille et ponté. Caractérisé par trois mâts de grande taille : le mât de misaine, le grand mât en son centre et le mât d’artimon à l’arrière. Toutes ses voiles sont gréées en carré, mais le mât arrière dispose de deux brigantines et le mât avant de trois focs (voiles triangulaires). Il s’agit sans doute du meilleur navire jamais construit, car il parvient à trouver un équilibre entre vitesse et robustesse. Il se dispute la place de navire le plus rapide avec le Brick et est le plus rapide lorsqu’il est allégé de tout son matériel.

Cette frégate n’est pas destinée à être un navire de guerre comme nombre de ses comparses, mais elle a été conçue pour pouvoir rivaliser avec les bateaux pirates qui peuvent sillonner les mers, afin de pouvoir avoir une chance de fuir.

La plus grande voile porte l’emblème des Espérancieux, et la proue est dotée également de leur emblème sur une plaque métallique en tout bout de proue. Ce bateau est un cadeau d’Ilhan à son presque frère Belethar. Il l’a commandé quand il a su que son frère de coeur venait en Delimar, et le bateau lui sera livré, avec un équipage déjà tout trouvé et loyal, au port le plus proche du domaine Espérancieux.

Il transporte cinq paires de voiles de rechange, dix-huit rames, deux ancres et vingt-huit armes marines de moyen calibre (deux rangées sur chaque flanc, soit quatorze sur chaque flanc et sept par rangées. Les rangées étant comprises ici comme des « étages » au sein du navire). Quarante personnes sont nécessaires pour le manier. Son coût d’entretien est normalement élevé.

Coût d’entretien : 25 PO (réduit à 0 par Cannibalisme nautique)
Coût de l’équipage : 25 PO (réduit à 0 par Loyauté aux Espérancieux)
Nombre d’améliorations disponibles : Six

Compétence requise en navigation : Très Bon (passage à Bon grâce au bonus Maîtrise)

Alliage Nereïade

Voiles constituées d’un alliage constitué de cuir de peau et d’écailles de néréides. Outre son caractère rare et très prisé, cet alliage se révèle plus résistant que des voiles tissées, la voile ne se déformant pas malgré le temps, tout en étant plus légère. Seuls les pirates ont réussi le prodige de parvenir à tuer suffisamment de néréïdes pour fabriquer de telles voiles.

Bonus :
+ Bonus aux glyphes et améliorations liés aux voiles : L’objet augmente la puissance des glyphes et améliorations liés aux voiles de moitié.
+ Poids : Le bateau tout entier est léger. Rapidité +1 (n'est pas un bonus en caractéristique mais offre l'initiative à l’attaque).
+ Maîtrise : Réduit d'un rang le niveau de Navigation nécessaire pour diriger ce navire.

Effets :
+ Limbes de la pensée : Le bateau devient manipulable par la seule pensée, sans même toucher la barre. Toutefois celui qui manipule le bateau doit rester entièrement concentré sur cette tâche et ne peut rien faire d’autre. Bien entendu il ne peut tenir tout le temps d’un trajet qui durerait plusieurs jours. Possibilité d’ordonner à l’esquif de retourner en un lieu où il se trouvait auparavant sans navigateur en suivant le même trajet qu’à l’aller. À vos risques et périls si des obstacles apparaissent alors...
+ Conscience du vent : Les voiles peuvent murmurer à votre esprit ce que le vent leur porte comme information. Cette information peut être un danger qui arrive en chemin, ou une conversation que le vent a entendu sur un navire proche… ou tout simplement ce chant envoûtant si célèbre des néréides pour mieux vous perdre dans vos songes, si vous n’êtes pas de Force mentale assez forte. Peut nécessiter un jet de Force mentale. En intrigue, si jet réussi, l’information entendue sera choisie par le MJ.


Malus :
- Maîtrise en Force mentale et Magie : La manoeuvre du bateau est complexe. Celle-ci pouvant se faire par la pensée, la compétence Navigation peut être remplacée par les compétences Force mentale ET Magie qui doivent être du même niveau requis que la navigation demandée. Si tel est le cas, le conducteur ne peut utiliser d’arme, il peut juste utiliser le bateau pour se déplacer.


Glyphe 1 : Cannibalisme nautique - Funeste : Le navire se répare en partie tout seul en aspirant les morceaux de bois provenant d’autres navires (qui ont subi des dommages, ont été détruits ou se sont échoués). Amène à zéro le coût d’entretien.

Glyphe 2 :  Loyauté aux Espérancieux - Unique Draconique : La famille des Espérancieux a su se créer des alliances fortes au fil des siècles et des loyautés sans faille. Ce glyphe en est le témoin, scellant le serment de l’équipage qui ne demande alors aucun coût, si ce n’est la fierté et l’honneur de servir cette famille, ainsi que le gîte et le couvert. Réduit le coût d’équipage à zero.

Glyphe 3 : Beau parleur - Draconique : Le glyphe donne un semblant de conscience au bateau qui est alors capable de parler (il ne s’agit pas d’une conscience de type légendaire). Il peut alors répondre aux questions de son capitaine. Ce peut être par exemple des questions sur le temps qu’il fait, sur les obstacles qui arrivent, ou sur l'emplacement des membres d'équipage, ou toute autre question que souhaite le capitaine. Personne ne peut affirmer toutefois que les réponses sont toujours exactes ou que le bateau puisse y répondre. Le bateau peut être d’humeur frileuse et son capitaine a tout intérêt à le bichonner s’il veut de réelles réponses. Il peut aussi se mettre à chanter sur ordre du capitaine ou insulter celui que le capitaine désignera. Ou le capitaine lui-même, allez savoir.





Dernière édition par Belethar Espérancieux le Mar 7 Jan 2020 - 21:34, édité 3 fois

descriptionBelethar ESPERANCIEUX EmptyRe: Belethar ESPERANCIEUX

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Récompenses


   
Loteries :

Noël 2019 : 1 Cristal de Magie

Récompenses Festival :

Festival d’été 2019 :

- Titre légendaire 1 île
- 1 Poussée d'Adrénaline
- 1 Rabais de 300 PO

Festival d’Automne 2019 :

- 2 Éclats de Génie
- 2 Glyphes Uniques (ou glyphe au choix en boutique)
- 1 Titre Légendaire 1 Île
- 1 Réussite Automatique à une action

Festival D’Hiver 2019 :

- 1 Sort Unique (Don de Naal)
- Un bonus/effet d'alliage unique ou de boutique gratuit
- 1 Entrainement Unique

Festival d'Été 2020 :

- 1 Cristal de Magie
- 3 Runes
- 2 Artefacts de Dragon
- 1 Gemme de Sang
- 1 Eveil
- 1 Orbe de Conscience

Festival d'Automne 2020 :

- 8 Runes
- 10 artefacts de dragon
- 10 cristaux de magie
- 12 gemmes de sang
- Rabais de 100 PO

Noël 2020 :

- Inventaire élargi (permet de porter un objet ou un bijou supplémentaire) (limité à trois par personnage)

Festival d'Été 2021 :

- Boost d’XP (double l’xp gagné sur un rp)
- Éclat de génie (réduit de 3/4 le besoin en RPS d’un up de compétence, usage unique – les justifications RP demeurent toutefois) x 5
- Glyphe unique ou glyphe au choix en boutique (ingrédient compris) x 16
- Objet unique x 7
- Inventaire élargi (permet de porter un objet ou un bijoux supplémentaire) (limité à trois par personnage, achats antérieurs compris) x2
- Création d'un atout unique pour un animal (en restant dans la limite du nombre d'atouts possibles selon la catégorie de l'animal : un animal non rare ne peut pas avoir plus d'un atout, un animal rare ne peut pas avoir plus de deux atouts) x 2
- Entraînement gratuit

   

   


Dernière édition par Belethar Espérancieux le Jeu 17 Déc 2020 - 15:05, édité 8 fois

descriptionBelethar ESPERANCIEUX EmptyRe: Belethar ESPERANCIEUX

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