Vous trouverez des résumés des passages importants sous cette forme.

A priori ces seuls passages suffisent à une compréhension globale.

Huit Dieux, des êtres de grande puissance et liés par le sang, ont façonné la création.

Huit Dieux créés par Origine.

Le comportement supérieur et arrogant d’Océan attira l’animosité de ses sœurs qui décidèrent de s’allier contre elle. Une guerre terrible eut lieu.

Il fallut l’intervention et la patience de Mort pour trouver une solution possible au conflit. Peu à peu un équilibre se créa et la paix s’installa entre les Sept soeurs.

Les Dieux, enfin en paix entre eux, décidèrent de créer des êtres dotés de conscience. C’est ainsi que nacquirent les Enfants des Dieux.

D’abord avec deux races dont les dragons. Un incident avec l’autre race conduisit les Sept Soeurs à la bannir de la terre d’Ambarhùna, et les dragons vécurent ainsi seuls sur ce continent pendant des siècles.

Sur un continent sylvestre était née une nouvelle race, en l’an 450 avTA. Des êtres nommés les elfes.

Ils vécurent longtemps en une certaine harmonie. Une harmonie qui fut rompue par le crime d’Olórin. Sa légende raconte qu’il commit un crime si odieux, que Mort lui refusa l’entrée en son royaume. Olórin devint alors le premier vampire et ainsi naquit une quatrième race.

Une race porteuse d’une sombre malédiction.

C’est ainsi que naquit le premier vampire… et une guerre sans fin.

Quand Olórin revint à lui, transformé en vampire, il n’écouta que sa soif, soif de sang et de vengeance. Et c’est ainsi qu’il permit à la race des vampires de s’agrandir, encore et encore.

Une guerre éclata bientôt entre les vampires et les elfes. Une guerre qui manqua décimer les elfes et les contraignit à fuir, s’exiler...

Après une longue errance sur l’océan, en novembre de l’an 410 avTA, les elfes finirent par accoster sur un nouveau continent : Ambarhùna.

Ils furent accueillis par les dragons et s’installèrent dans la forêt de l’Ouest du continent.

Mais une poignée de vampires les avait suivis dans leur exil… Et bientôt leur guerre éternelle reprit.

Des années plus tard, les vampires étaient déjà des dizaines et c'était encore une fois bien trop tard pour les elfes qui ne parvinrent pas, une fois de plus, à éradiquer cette menace acharnée.

Une fois de plus, la guerre entre les elfes et les vampires éclata. Durant trois cents ans, elle fut marquée par des rafles d’elfes et des massacres de vampires. Ce n’est qu’à l’aube de la trois centième année de cette guerre s’éternisant, qu’un évènement se produisit.

En l’an 100 avTA, un lien se forma entre un vampire et un dragon. Naquit alors le premier dragonnier connu de l’histoire élysienne…

Puis une elfe réclama le même droit auprès des dragons et conquit le coeur de l’un d’eux. Ainsi naquit le deuxième dragonnier.

Loin d’apaiser les guerres vampiro-elfiques, la formation de liens dragon/dragonnier les enflammèrent. Seuls les dragons sauvages refusèrent de prendre part à ces conflits.

La race humaine est la dernière race connue apparue dans le monde créé par les Dieux. Elle est née aux alentours de 900 avTA, sur un archipel lointain du nom d’Angelan.

Elle prospéra rapidement. Mais un fléau naquit en son sein : la piraterie.

Un groupe de pirates dut prendre la fuite et vogua sur les flots sans savoir où aller. Néant décida de les aider et leur indiqua une direction. Mais certains ne voulurent pas l'écouter.

Les pirates en fuite se divisèrent en deux groupes : ceux suivant Néant et lui étant dévoués, et ceux choisissant de revenir vers les Sept Déesses.

Naviguant sur les flots, ces pirates finirent par voir au loin une terre, un continent : Ambarhùna. Leurs premiers pas sur ces terres marquèrent l’avènement du Troisième âge que nous connaissons aujourd’hui. Et un grand tournant pour la vie de ce continent.

Les humains rencontrèrent les peuples déjà présents : dragons et elfes tout d'abord. Puis les vampires qui prirent les humains comme proies. A peine installés, les humains durent essuyer de nombreuses attaques vampiriques.

Les Hommes entrèrent ainsi en guerre contre les Vampires et bien vite les Elfes s'allièrent à eux pour combattre leur ennemi ancestral. La guerre entre ces trois peuples dura une quarantaine d'années, avant que l'alliance humano-elfique parvienne à vaincre les vampires. Ces derniers se réfugièrent dans les galeries souterraines d'Ambarhùna pour échapper au massacre.

Cette paix nouvellement acquise marqua un tournant dans l’histoire. Elle commença en l’an 42 et dura jusque l’an 1750 du Troisième âge.

Cette ère de paix pourrait se résumer ainsi : des vampires chassés dans les profondeurs, des elfes s’isolant dans leur forêt de l'ouest et l’épanouissement des humains sur le reste du continent.

Toutefois cette période signa aussi l’apparition d’autres dissensions : un mécontentement de certains dragons face à l’expansion humaine, ainsi qu'une dissension entre les dragons sauvages et les dragons liés.

C'est ainsi que les premiers dragons sauvages prirent la décision de quitter ce continent. Ils furent de plus en plus nombreux à partir, jusqu'à ce qu'il n'en reste quasi plus aucun.

Cette décision signa le déclin progressif de la magie...

Tous les dragons étaient-ils donc partis ? Non, il en restait encore un ! Mais il ne pouvait rester seul et il voulait sauver Ambarhùna. Il décida alors la seule chose possible pour sauver ce qu’il aimait...

Il sacrifia son corps pour devenir le Dragon-Esprit et permit ainsi à la magie de se maintenir un minimum. Juste assez pour que les races magiques, elfiques et vampiriques, ne meurent pas.

Le Dragon-Esprit réapparut et annonça la présence d'oeufs de dragons prêts à éclore pour leurs élus, leurs dragonniers.

Cela apporta un regain d'espoir et la magie reprit peu à peu un nouveau souffle.

Toutefois, cet espoir avait un double tranchant. Le retour des dragons dans les différents camps rompit l’équilibre entre les trois peuples : les humains souhaitaient consolider leur suprématie sur le continent, les elfes voulaient sauver leur peuple et les vampires voulaient assouvir leur désir de vengeance...

Les vampires sortirent de leurs galeries souterraines et semèrent de nouveau la panique dans le royaume humain : ce fut une année de terreur pour les Hommes. La guerre entre les trois peuples éclata de nouveau.

Le Dragon-Esprit voulut redonner une nouvelle chance à ses protégés et annonça six autres oeufs de dragons. La magie reprit ainsi pleine puissance.

La guerre ne s'arrêta pas pour autant. Malgré l'alliance entre les humains et les elfes, les vampires, audacieux, gagnèrent du terrain.

L’an 1753 marque un nouveau tournant dans l’histoire des peuples. Alors que tous pensaient que l’histoire allait se répéter, que le conflit contre les vampires allait de nouveau s’éterniser, quelque chose s’approchait du continent.

Par la voie des airs, trois dragons sauvages, venus du nouveau continent des dragons, atterrirent.

Et par la voie des mers, une flotte d’humains nommés Almaréens, dévoués au Dieu du Néant, accosta. Une terrible armée se mit à marcher sur Ambarhùna, guidée par le Néant.

En janvier 1753, l'armée almaréenne mit les pieds en Ambarhùna et avança de façon fulgurante en prenant par surprise l'Empire humain. En effet, l'armée humaine ambarhùnienne avait misé sur sa magie, et fut alors démunie face aux almaréens, adeptes de Néant, dotés du pouvoir d'immunité contre toute magie grâce à leur Dieu.

L'armée de l'Empire humain fut balayée, la moitié de son territoire conquis et les grandes cités furent assiégées. En territoire conquis, les Almaréens imposèrent la foi de Néant et interdirent toute pratique de la magie. Les races magiques, quant à elles, elfes ou vampires, furent traquées.

Une étincelle d’espoir vint des Baptistrels. Inquiets de voir que la magie avait été interdite dans tous les territoires soumis, les Baptistrels décidèrent qu'il était grand temps pour eux d'intervenir. Ils organisèrent alors un Sommet pour tenter de contracter une alliance entre tous les peuples soumis, contre les envahisseurs.

Toutefois si l'alliance fut conclue, bien que difficilement, le domaine baptistral subit une attaque surprise des Almaréens, grâce à l'aide de Néant qui attaqua le Dragon-Esprit, affaiblissant ainsi la magie et les défenses du domaine. Les peuples alliés durent leur survie à l'intervention des Sept Déesses qui envoyèrent les dragonniers, alors appelés Champions des Sept, aider le Dragon-Esprit dans le plan astral.

Les champions des Sept parvinrent à repousser Néant, tandis que l’armée elfique et les délégations des trois peuples repoussèrent l’armée almaréenne. Le domaine fut sauvé et les alliés aussi, mais la guerre n'était pas encore gagnée. Les Almaréens s'étaient juste repliés. Et derrière cette apparente victoire se cachait un autre bouleversement notable...

Pendant ce temps...

A Gloria, capitale de l'Empire humain, une surprise retentit. L'Empereur Gregorist Kohan fut retrouvé assassiné. Fabius Kohan accusa alors son cousin héritier, Korentin Kohan, du régicide, le fit emprisonner, et s'empara du pouvoir. Après son coup d’État, il s'allia aussitôt avec les Almaréens.

Korentin Kohan parvint toutefois à s'évader et forma la rébellion contre cet usurpateur. L'Empire humain se scinda alors en deux : les pro-Fabius, appelés Impériaux, alliés aux Almaréens, et les pro-Korentin, rebelles alliés alors aux elfes et vampires.

L’attaque de Néant au sommet avait été défaite, mais le Dieu n’était pas vaincu pour autant. Et les Almaréens avaient toujours sous leur joug une grande partie du continent, et de l’Empire humain, et siégeaient à Gloria auprès de Fabius Kohan.

Les rebelles tentèrent une attaque sur le Dieu Néant, en utilisant un de ses serviteurs pour l'atteindre, et Néant fut sévèrement blessé. Cela créa un déséquilibre des forces du monde, et Ambarhùna devint un véritable chaos (catastrophes climatiques, conséquences sur la magie et les Esprits-Liés...).

Les Almaréens ne s'avouèrent pas vaincus. Ils destituèrent Fabius Kohan et prirent les pleins pouvoirs, répandant leur foi, de force s'il le fallait. Néant lui-même, fou de colère, riposta et dévasta la forêt de l'Ouest en l'infectant de miasmes de Néant. Les Elfes durent s'exiler et rejoignirent la cité rebelle, qui leur offrit asile.

Enfin, en août 1754, les Almaréens déclenchèrent un assaut redoutable sur la cité rebelle : ce fut la Bataille de l'Aube Rouge. Cette bataille connut trois trahisons simultanées : les vampires qui trahirent la rébellion, les Impériaux qui trahirent les Almaréens, et enfin Néant qui abandonna ses troupes en leur retirant son pouvoir. Dépourvus de l'aide de leur Dieu, les Almaréens furent vaincus.

Les miasmes de Néant apparus à l'Ouest se répandirent de plus en plus et envahirent aussi le reste du continent. Des perles de Néant, tentaculeuses, apparurent aussi, détruisant tout près d'elles.

Les Ambarhùniens parvinrent à détruire les perles de Néant, mais cela ne suffit pas à contenir le mal.

Un étrange individu nommé le Voyageur fit son apparition et annonça une prophétie : un mal sommeillait en Ambarhùna, un mal en passe de se réveiller, et vaincre ce mal pourrait aussi vaincre le mal de Néant. Il appela alors à une quête pour rechercher des artefacts des Dieux pour contrer ce mal.

Une communauté se forma pour réaliser cette quête : la communauté des Marcheurs. Lors de leur quête, ils découvrirent une geôle où était enfermée une créature ayant volé le bien le plus précieux du Néant : son coeur. Cette créature, le Voleur de Coeur de Néant, s’était ainsi emparée d’une partie des pouvoirs des Dieux. Vaincre ce voleur de coeur pourrait rendre son coeur, et sa raison, à Néant.

Malheureusement les Marcheurs échouèrent et le Voleur de coeur parvint à se libérer. Il devint le Tyran blanc et commença son avènement.

Le Voleur de Coeur fut ainsi libéré, et non détruit comme le Voyageur l’avait espéré. Aussitôt, il usa de ses pouvoirs pour attaquer les Déesses et parvint à prendre le dessus sur Elles. Renommé le Tyran Blanc, il imposa son pouvoir sur tout Ambarhùna. Sous son règne, il instaura la Théocratie : obéissance absolue et culte dévoué étaient les seules lois. Tous ceux s'opposant à lui furent envoyés dans une prison des plus terribles appelée Morneflamme.

Quelques uns refusèrent son joug et réussirent à fuir, rejoignant le camp des Dieux. Ils purent se réfugier dans un territoire, que les Déesses parvinrent à protéger malgré leur défaite, dans le désert d'Esfelia : Fort-Espérance. Ils formèrent le Protectorat.

Les Protégés des Dieux résistaient tant bien que mal au Tyran Blanc. Mais leur situation était précaire.

Ils apprirent l'existence d'une épée des Dieux, capable de tuer un Dieu et donc de vaincre le Tyran Blanc. Il fallait retrouver les fragments de cette épée légendaire pour la reforger ensuite.

La guerre continuait de faire rage en attendant... Les maigres petites victoires que les Protégés des Dieux arrachaient aux troupes du Tyran se retournaient contre eux avec une riposte féroce du Tyran lui-même. Fou de fureur, il accula ainsi les Protégés des Dieux dans leur refuge au désert d'Esfelia et mena une bataille décisive contre eux. Cela signa toutefois sa défaite : l'épée déicide avait pu être reforgée à temps et le Tyran Blanc fut tué.

Cependant, lors de cette guerre, un lourd secret des Dieux fut révélé par Néant. Ce dernier avait recouvré ses esprits, et, pris de remord, il révéla aux Hommes le Contrat d'Origine...

Tandis que le Tyran Blanc mourait, les Déesses, elles, se retrouvèrent face à un choix. Le Contrat d'Origine, remis par Néant aux Hommes, stipulait que les Dieux ne devaient pas intervenir dans la vie de leurs créations, et que, si elles enfreignaient cette règle, elles devraient disparaitre.

Mais certaines d’entre elles n’étaient pas disposées à respecter cet engagement.

C’est alors que Mort fit le choix de se suicider pour respecter les termes du Contrat d'Origine. Les unes après les autres, les Déesses suivirent Mort et mirent fin à leurs jours, confiant leur monde à leurs créations.

Les Dieux étaient morts, le Tyran Blanc était mort. Les enfants des Dieux étaient désormais livrés à eux-mêmes. Allaient-ils choisir la voie de la paix ou de la guerre ?

En l’an 1758, Ambarhùna se reconstruisit et pansa ses blessures.

L'Empire des Humains était divisé en deux royaumes :
- Les pro Fabius Kohan, installés à Gloria
- Les pro Korentin Kohan, installés à Aldaria

Le royaume vampirique avait changé de dirigeant suite à la trahison de ce dernier lors de la bataille de l’Aube Rouge.

Les elfes reconstruisaient un royaume dans les montagnes du nord-est.

”Informations complémentaires à ce sujet” :

Enfin, la Caste des dragonniers fut créée et se posa en protecteur de la paix.

Les années n’avaient pas apaisé les vieilles rancœurs. La paix résisterait-elle une fois que chacun aurait pansé ses plaies et renforcé ses armées ?

Le continent magique portait désormais de lourdes cicatrices, telle cette vieille forêt de l'ouest autrefois perdue dans le Néant. Ce passé sanglant pourrait-il être oublié un jour ?

Alors qu'il assistait à un événement diplomatique majeur, l'Empereur Korentin Kohan d'Aldaria se fit empoisonner, seul touché par cette tentative d'assassinat qui visait tous les dirigeants présents. Malgré les tentatives des Baptistrels de le stabiliser, son état de santé se dégrada et il ne put plus assurer la gouvernance.

Toutefois son fils et héritier Nolan Kohan n'était pas encore en âge de régner. Korentin Kohan décida d'anoblir Luna Duruisseau, qui devint alors Luna Kohan par adoption, et la nomma régente d'Aldaria, en attendant que Nolan atteigne sa majorité.

Une escouade fut formée, composée de soldats des quatre royaumes, pour traquer les coupables de la tentative d'assassinat.

Cette escouade parvint à trouver une piste fiable : les assassins viendraient d'un camp au sein de la forêt de l'Ouest. Elle s'y rendit alors, mais se fit massacrer par un ennemi inconnu et le Prince vampirique fit partie des disparus...

Des vols suspects eurent lieu à Aldaria. D'abord un oeuf de dragon fut volé. Puis on déplora une tentative de vol du sceau royal d'Aldaria. Pour ce dernier forfait, les voleurs capturés portaient des uniformes des soldats de Gloria...

Si la lumière sur ces événements ne fut jamais révélée, elle entacha fortement les relations entre Aldaria et Gloria, qui étaient déjà à couteau tiré suite aux dissensions passées entre les deux lignées Kohan.

Des incidents entachèrent des festivités en Caladon. Le coupable fut arrêté. Il mourut avant de pouvoir être interrogé, mais son arrestation permit tout de même de mettre en lumière le retour de fanatiques du Tyran Blanc, qui tentaient de le ramener à la vie.

Les cultistes du Tyran furent arrêtés avant de pouvoir mettre leur plan à exécution. Mais pas sans conséquence : le désert d'Esfelia fut sévèrement touché par les énergies libérées.

Une nouvelle terrible frappa soudain Gloria : Fabius Kohan était mort, son corps retrouvé calciné.

Son héritier n'étant pas en âge de régner, une régence fut nommée. Gloria fut fortement fragilisée.

Le Prince vampirique fut déclaré mort lors de l'expédition de l'escouade d'enquête partie dans la forêt de l'ouest (cf plus haut).

Un vampire tenta de prendre le pouvoir mais son titre de nouveau Prince noir fut fortement contesté. Alors qu'il montait sur le trône en juin, il mourut en juillet, assassiné par ses propres conseillers suite à un complot fomenté par Irina Faust, Princesse de la Cour des Miracles. Celle-ci prit alors la tête du Royaume vampirique.

Mais des dissensions persistèrent.

En cette vieille forêt autrefois perdue dans le Néant, un danger rôdait toujours.

Tout commença par d'étranges disparitions dans les villages humains de l'ouest. Aldaria et Gloria unirent leur force pour former une brigade d'intervention. Lors d'une tentative d'embuscade râtée, pour démasquer les coupables, la brigade rencontra d’anciennes créatures créées par le Tyran Blanc, qui n'auraient pas dû survivre à la mort de celui-ci.

Bien vite, on comprit que ces créatures, devenues plus redoutables qu'auparavant, étaient manipulées par des êtres bien plus puissants encore, à la magie jamais rencontrée jusque-là. Des êtres qui s'étaient tapis dans la forêt de l'ouest et chantaient en son coeur. Des êtres venus du plan astral, que bien vite on nomma Chimères.

Si pour l'instant elles semblaient en nombre limité, ne finiraient-elles pas par déferler sur le monde ?

Une fois encore, le domaine de la Rhapsodie fut souillé par le sang. Le territoire des bardes fut la victime d’une attaque éclair menée par les Chimères.

Lors de cette attaque, un Ewr, Ascheriit Svenn, se fit enlevé. Peu de temps après, une nouvelle note majeure apparut au sein des vibrations du monde et en perturba l'équilibre. Un nouveau Baptistrel naquit, hors de l'Ordre : le Baptistrel de Néant.

L'Empereur elfique isola aussitôt son royaume et le domaine de la Rhapsodie, pour les protéger de tout autre attaque, et appela les autres peuples à s'unir pour lever une armée contre les Chimères.

Tous les peuples répondirent à l’appel de l’Empereur elfique, et les quatre royaumes s’allièrent à nouveau. Une grande armée fut levée et envoyée pour combattre les Chimères à l'Ouest. La Bataille de l'Ouest eut lieu le 27 octobre 1759.

Elle se tint toutefois sur deux fronts… presque en simultané.

Le premier se situa à la lisière de l’ancienne forêt elfique : bataille de l'armée alliée contre les Chimères en présence qui les attendaient.

Le deuxième eut lieu dans le plus grand secret : un groupe d’explorateurs s’enfoncèrent dans la forêt de l’ouest rongée par le mal. Ils découvrirent le Baptistrel du Néant autoproclamé et le combattirent. Ils parvinrent à le repousser, et cela sauva sans doute les alliés combattant à la lisière de la forêt.

En effet ces derniers étaient en mauvaise posture : par le pouvoir de Néant, les Chimères avaient réussi à détruire momentanément la trame. Une fois le Baptistrel du Néant repoussé, l'équilibre de cette bataille se renversa et les alliés reprirent le dessus.

Toutefois, victoire ne pouvait être proclamée. Dans leur combat contre le Baptistrel de Néant, les explorateurs avaient ouvert une faille et la haute magie du plan astral se déversait alors sur le plan physique. Les flots de haute magie risquaient de tout détruire de ce monde, et surtout les Chimères du plan astral allaient déferler en force sur Ambarhùna.

Afin de ralentir ces effets néfastes et de rétablir la trame, le Dragon-Esprit intervint pour aider ses protégés. Mais un dragon dut se sacrifier. Et les peuples alliés durent se replier.

Une fois les peuples repliés, le Dragon-Esprit leur expliqua qu’il y avait peut-être une chance d’arrêter les Chimères : construire un obélisque, qui permettrait de faire barrage à la haute magie et donc permettrait d'éviter aux Chimères de déferler. Pour cela, il leur fallait trouver trois reliques en trois endroits différents...

Divers groupes partirent à la quête de ces objets. Tous les objets furent trouvés, non sans heurt important pour le troisième objet... Et l'obélisque put tout de même être construit.

Les Chimères ne renoncèrent pas pour autant à leur projet de conquête et lancèrent un assaut massif dans une bataille ultime, appelée la Chute du Wylorel.

Jetant toute leur force dans ce combat, les Chimères parvinrent à détruire l'obélisque, ruinant tous les espoirs placés dans le plan du Dragon-Esprit. Le barrage qu’il devait faire à la haute magie céda.

Cette victoire des Chimères fut l’annonce de la fin pour le continent Ambarhùna. L’énergie du plan astral déferla de nouveau sur ces terres et libéra définitivement les Chimères.

Les armées alliées ne purent que fuir et se replier, encore et encore : les humains se replièrent à Fort-Espérance du désert d’Esfelia, les vampires à DureRoc et les elfes dans leur domaine au nord, derrière les portes dEstëllin.

Mais les Chimères attaquèrent les trois lieux de repli au même moment. Tout semblait fini pour les trois peuples alors acculés, au bord du gouffre.

Ils furent sauvés in extremis par l’arrivée de dragons sauvages venus en renfort.

Cette petite victoire n’était toutefois qu’un léger répit. Les Chimères allaient revenir et attaquer de nouveau, et là ils ne pourraient vaincre. Ils devaient fuir… S’exiler.

Nul autre choix : fuite et exil étaient maintenant inéluctables. La mort dans l’âme, les trois peuples durent s’y résigner. Ils s’allièrent à nouveau pour construire une immense flotte…

Au milieu de l’année 1760, tous les rescapés partirent alors sur les flots, à la recherche de nouvelles terres. Un long exil commença. L’errance sur les flots dura plusieurs mois. De lourdes pertes furent à déplorer.

Ce ne fut qu’en début de 1761, après de nombreuses pertes, qu’ils aperçurent de nouvelles terres : l’Archipel de Tiamaranta.