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Après l’effort le réconfort

30 juillet an 1764 du troisième âge

Un long soupir s’échappa du roi de la confrérie. Ce dernier était appuyé contre le bastingage de sa cabine à bord du Maelstrom qui mouillait actuellement en aval du fleuve Tampocuilë. Keet-Tiamat était à la confrérie et il fallait la sécuriser. La première étape pour y parvenir était de protéger l’accès menant à l’intérieur des terres et pour se faire il fallait contrôler l’aval. Sur la rive droite, sous les yeux de l’elfe sombre, d’imposants blocs étaient en train d’être déplacés, empilés les uns sur les autres puis scellés. Ces blocs étaient des morceaux d’un même édifice, l’elfe sombre les avait fait germer il y a quelques heures de cela à l’aide d’un sort lié à son esprit-lié du narval. Ces blocs après avoir été empilés correctement à la façon puzzle en trois dimensions, puis scellés les uns aux autres, révèleraient l’édifice final. Il s’agirait d’une tour et une jumelle de celle-ci verrait le jour demain ou dans la soirée sur l’autre rive. L’utilisation de son esprit-lié et plus particulièrement pour construire de tel bâtiment lui était venu il y a plusieurs mois de cela après avoir vu un mage fabriquer une cabane à l’aide d’un sort du flux de construction. Dans la mesure où, comme ce mage, il n’était pas capable de faire apparaitre un édifice d’un seul bloc, pourquoi ne pas le faire apparaitre morceaux par morceaux puis les assembler ? Le gredin avait un avantage dans cette entreprise : le matériau utilisé. Il n’avait pour lui que l’ivoire pouvant être créé à l’aide de son narval. Un ivoire aussi résistant que les écailles d’un dragon. Autant mettre cette résistance à profit pour bâtir de solides édifices. L’elfe sombre n’était pas peu fier de cette idée et comptait bien la mettre à profit pour construire ou reconstruire la future cité qui verrait le jour sur cette ile désormais déserte. La confrérie avait mis du temps pour construire Althaïa, elle mettrait deux fois moins de temps à construire Elros.

Tout bâtisseur, pirate ou elfe qu’il était, le gredin avait besoin de souffler et de se reposer par moments. Mais surtout il devait se ménager. Se détachant du bastingage pour retourner dans sa cabine et fermer la fenêtre au passage, l’elfe sombre s’approcha de son bureau tout en venant retirer le gant qui couvrait sa main droite. Un rictus de dégout et de colère s’empara de son visage. Des plaques commençaient à apparaitre sur sa peau. Fichu cité et fichu immaculé ! Le gredin n’avait de cesse de repasser l’image dans sa tête. Il revoyait ce contaminé usé de magie pour se transporter face à lui et lui saisir la main. Nathaniel était pourtant persuadé d’avoir été le plus rapide, d’être parvenu à user des pouvoirs de son esprit-lié du bourdon pour le ralentir, l’immobiliser … mais il devait se rendre compte à l’évidence que non : il n’avait pas été le plus rapide cette fois. Malheureusement, il s’agissait de la fois de trop.

Un puissant soupir s’échappa de l’elfe sombre alors qu’il vint s’assoir sur la chaise devant son bureau. Personne n’était au courant pour le moment. Même pas Kaiikathal, ni Demens. Il ne voulait pas inquiéter sa dragonne et il ne voulait pas encore demander de l’aide à l’alchimiste. Il le ferait prochainement. Si quelqu’un était en mesure de faire quelque chose, c’était bien lui. Mais sur l’heure, personne ne devait être au courant : ni son équipage ni la confrérie. Il allait devoir prendre des mesures pour s’assurer que, au moment où son état serait révélé, personne ne cherchait à en tirer profit. Le premier informé serait son fils, Teotl. Il ne doutait pas de la loyauté de ce dernier. Il lui confierait la tâche de mâter tous ceux qui oseraient se lever contre lui lors de la grande révélation. Pour le moment, Nathaniel devait se montrer fort et patient … pour autant, il ne pouvait s’empêcher de sentir une pointe d’angoisse grandir en lui.

Il revoyait les elfes de la cité changés en statue de corail. Est-ce ainsi qu’il allait finir ? Est-ce ainsi qu’on allait l’arrêter ? Comme c’est pitoyable. Lui qui se voyait mourir dans un grand coup d’éclat … de façon spectaculaire … c’est une maladie qui aurait raison de lui ?

Le regard du gredin se fit plus dur, plus froid. Il alluma une bougie et mit sa main au-dessus des flammes. Non … il ne finirait pas comme ça. Il finirait comme lui l’aurait décidé. Demens, oui l’alchimiste trouverait un moyen de le sauver. Et s’il n’y parvenait pas, alors il emporterait tout le monde avec lui. Son répit servirait à trouver un remède et à défaut la préparation de son grand départ. Il devait périr à cause de la maladie ? Très bien. Alors il emporterait tout l’archipel avec lui ! Hors de question de partir seul ! Il ne pouvait conquérir cet archipel ? Alors personne ne l’aurait.

Voilà plusieurs minutes maintenant que les flammes léchaient la peau gangrenée du gredin, mais rien ne se produisait. Une chaleur venait la recouvrir, mais rien de plus. Pas de brûlure, pas de sensation de brûlure. Sa peau ne noircissait pas. L’esprit du pirate fut arraché à ses funestes pensées. Qu’est-ce que c’était que cela ? Le pirate plongea vers cette option de détourner sa psyché de sa fin. Pourquoi sa main ne brûlait-elle pas ? Était-ce là un effet de la maladie ? Il devait en savoir plus, peut-être tenait-il là une piste ?

Jouant avec la bougie, il s’amusa à faire couler de la cire brulante sur sa main, mais bien ne se produisit. Toujours pas de sensation de brûlure, tout juste un léger picotement, une sensation de chaleur grandissante, mais rien de plus. Nathaniel finit par retirer sa main droite du feu et regarde celle de gauche. Lentement, celle de gauche commença à se transformer. Coupée par un adversaire il y a un moment de cela, la prothèse magique en métal commença à changer pour prendre la forme d’un crochet. L’elfe sombre vint poser celui-ci au-dessus de la bougie venant faire chauffer le métal. Lentement, le crochet vint se teindre d’une lueur rougeoyante. Puis, comme poussé par un certain penchant masochiste, Nathaniel vint poser cette lame chauffée à blanc sur sa main droite. Au début, il ne se produisit rien, puis, plus le temps passait, plus la sensation de chaleur commençait à devenir dérangeante puis douloureuse. Serrant les dents, le gredin patienta encore un peu avant de finalement retirer le crochet. Une brûlure légère apparut sur sa peau. Bien moins grave que ce qu’il aurait normalement dû subir. Pourquoi ? Qu’est-ce qui pouvait bien expliquer cela ?

Nathaniel fut violemment arraché de ses pensées quand on vint toquer la porte. Semblant sortir d’une torpeur, le pirate secoua la tête avec violence pour s’obliger à revenir à lui. Rapidement, il vint remettre le gant sur sa main droite, pas tant pour cacher sa brûlure que pour masquer les stigmates de sa maladie.

« Qui est-ce donc ! Je croyais avoir demandé à ne pas être dérangé. »

De l’autre côté, on sembla lui répondre qu’on lui apportait son repas. Fichu Tish, ce dernier suivait son alimentation avec scrupule. Mais ce n’était pas sa voix de l’autre côté. Sans doute avait-il envoyé quelqu’un pour le servir.

« Rentre. »

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La porte du Narval
Feat: Le roi ! 30 Juillet 1764

A la suite du 16 Juillet, le chef cuisinier avait durcis son emprise, mais paradoxalement il me laissait plus de tâche qu'avant. J'épluchais, je nettoyais, et parfois je transportais les marmites pour les amener aux restes de l'équipage ou juste pour changer de feux. Je soupçonnais un mal de dos venant du chef cuisinier qui l'empechait de porter les grosses marmites.  Lumbago survenu lorsque le chef avait lever trop brutalement la cuillère en bois pour frapper mon épaule car j'étais arrivé en retards le 16 Juillet. Ce jours là, j'avais revu l'homme Aasha. Depuis ma rencontre avec cet homme j'essayais de me sortir de moi même, d'être plus présent pour préparer mieux mon avenir vu que pendant pendant deux ans je m'étais persuadé que je n'étais bon qu'a être esclave.  J'avais aussi gardé Grimaldi pour un autre petit moment, le temps que l'homme revienne.  Grimaldi le petit singe adorable, il m'aidait à progresser lorsque je m'entrainais à cacher des cuillères en bois, faute de pouvoir prendre des couteaux car trop dangereux, dans mes vêtements. Il m'aidait aussi à me rappeler que l'homme du désert n'était pas un rêve.

Durant  15 jours, suite à l'arrivé du Maelstrom à Keet-tiamat, j'alternais des journées à la cuisine, où au transport de caisse divers et variés. Je pense que le chef cuisinier m'appréciait car il ne me laissait pas plus de deux jours aux transports des matériaux sur l'île pour la construction de la nouvelle ville Pirate. Je pense surtout qu'il aimait un esclave bien dressé, docile et serviable. Un esclave qu'on avait pas besoin de mater, ni de trop contraindre car il revenait de lui même, un esclave qui refusait de parler et acquiesçait pour tout. Ici peu de personne savait que je pouvais parler la langue commune, il y avait l'homme du désert, et peux être deux autre matelots qui avait voulus me remettre les chaînes lors de mon changement de propriétaire , à qui j'avais grogner " NoOn, Pa bezin, jeu obirr.( Non, pas besoin je vais obéir)". A ce moment là j'étais l'un des premiers Graarh à parler et comprendre la langue commune, aussi jeune que j'étais. Il y avait bien une autre personne qui était là, c'était une personne importante mais mes souvenirs refusaient de me redonner cette information. Ce n'était pas grave, ici peu de personne savait que je parlais et c'était pour le mieux, comme ça on parlait et j'écoutais parfois les rumeurs sans qu'on se soucie de moi, car pour les autres si je ne parlais pas, c'est que je ne comprenais pas. Un esclave bête, un graarh idiot. Une stratégie pour moi.
Lorsque le chef me prit à part le midi du 30 Juillet, c'est avec les oreilles et la queue basse que j'allais l'écouter. Il était pas de bonne humeurt, et le gras de ses joues gigotaient fortement. Il me disait que le serveur du Roi était malade, qu'il fallait lui apporter au plus vite son plat, sinon il allait refroidir et le goût allait se perdre. Je jetais un regard derrière le chef, sous cloche sentait une viande fine, et une sauce relevé. Le chef me regardait en soufflant,

-"je peux pas y aller avec mon dos, il va falloir que tu ailles donner ce plat à Tish"

Je fis oui de la tête. Une nouvelle mission, apporter ce plat au proche du roi. J'étais heureux de faire une tâche qui change. Je pris délicatement le plat et la cloche, fit oui de la tête à mon chef à toute les précautions, les marches, regarder où je vais, ne pas me faire bousculer, me presser, donner le plat ...

Je partis à reculons en disant oui à tout. C'était rare qu'on faisait passer de la nourriture pour les hauts gradés par les mains d'un esclave. Le chef en semblait tout embêté de devoir faire appelle à moi. Cependant je ne devais que donner le plat à Tish puis revenir aux cuisines. Je marchais en faisant attention à tous, une mission était une mission, j'aimais faire de mon mieux pour tout se que je devais faire, obligé ou non. Esclave ou non. Et puis au poste des cuisines, je supportais bien mieux mon asservissement que à laver le sol comme un compagnon à moi était entrain de faire près de moi, je le saluais.  Un coup de bouc lèger et discret. Il ne me rendait pas les salutations, je n'étais pas super apprécié des autres esclaves car je ne cherchais pas à reprendre ma liberté et mon honneur comme eux. Et pourtant ma manière de bien faire, d'être obéissant, et de faire profile bas payait bien mieux que leurs méthode de lutte. Je n'avais plus de chaîne, seulement mon collier caché par un foulard gris, ma place aux cuisines n'étaient pas affreuse, et j'avais réussis à garder Grimaldi avec moi la plupart du temps. Eux, certain avait encore des chaînes, d'autre avait reçus des tellement de coups, qu'il leur manquait de la fourrure, il y avait aussi les morts à force de vouloir s'échapper ou se révolter. Au début j'avais nettoyé plusieurs scènes macabres, heureusement que mon cerveau m'avait fait oublier les émotions qui y était lié, peux être même d'autre histoires glauques.

J'étais bientôt arrivé et je voyais pas mal de monde s'activer ici et là. Tout le monde semblait pressé. Il y avait beaucoup d'aller et de venu, je cherchais du regard Le fameux Tish, mais je voyais personne alors, je m'approchais des hommes devant la porte du roi, et dis juste.

-"Tisss, tisss, tissh, rrroi.", en montrant le plat.

Les gardes parlèrent, il ne savait pas où était tish, comme si le 30 Juillet tout le monde disparaissait, et tout le monde était pressé. Ils semblaient embêter, et ce demandait si, il devait aller chercher tish et laisser la porte sans surveillance et faire refroidir le plat ou ne pas faire attendre Nathaniel. Ils commençaient à s'embrouiller alors je répétais car je n'avais pas leur temps, le plat allait refroidir et le chef n'allait pas être content..

-" Tissh ! Tish "  

Je plaçais le plat devant eux, comme pour leur donner, mais au lieu de ça ils frappèrent à la porte. Je m'attendais qu'on prenne le plat, mais rien ne se passa. Le garde baragouina qu'on apportait le plat. Je me retrouvai devant une porte grande ouverte, et le roi non loin à l'intérieur, Il n'avait vraiment pas l'air content qu'on lui apporte son plat chaud. Je sentis la porte se refermer, et je pris sur moi pour ne pas trembler. J'allais juste lui donner et partir.
J'avançais, les yeux baissé vers les tapis magnifiques sur le sol. Qu'est ce que je foutais là. J'essayais de ne pas paraitre trop mal à l'aise. Poser le plat et repartir. Je cherchais du regard une table. A ma droite il y avait bien une table, avec une bougie et de la cire qui avait coulé et coller au bois un peu loin du porte bougie. J'humai l'air voulant sentir l'odeur de la bougie mais je sentis surtout le métal chauffé. Je tendu mes bras bras pour poser le plat sur la table. Je  me reculais une fois le plat posé et m'inclinai devant Nathaniel, le roi. J'attendais qu'on me dise de repartir. J'étais bien pressé de partir.

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Dans l’antre du lion

La voix ferme de Nathaniel résonna d’un ton qui se voulait autoritaire. Très peu de temps après, un léger bruit de bois grinçant résonna, la porte de la cabine du capitaine du Maelstrom s’ouvra sur celle-ci, laissant apparaitre un intérieur bien plus luxueux et singulier, pour ne pas dire étrange, que tout ce qui pouvait se trouver à bord du navire. Au fond de la pièce, non loin d’une des fenêtres, trônant au-dessus d’un tapis faisant entrer dans sa composition bon nombre de créatures de l’archipel, se tenait un bureau en bois noble. Assis à côté de celui-ci se tenait un elfe sombre au regard mauvais qui observait la frêle créature qui venait d’apparaitre dans l’encablure de la porte comme un lion regarderait une fourmi. Rapidement, une odeur vint s’engouffrer dans la cabine, celle d’un repas. Le nez du gredin frissonna légèrement, venant humer le fumet parvenant jusqu’à lui. Nathaniel avait eu l’occasion de goûter à de nombreux plats, mais il ne lui était pas difficile d’en reconnaitre un préparé par Tish. Lentement, dans un mouvement mêlant noblesse et prédation, le roi de la confrérie se redressa. D’un petit geste de la main, il indiqua la table se trouvant au centre de la pièce. C’est là que devrait être déposé le plateau contenant son repas. D’un pas leste, le dragonnier se dirigea vers cette même table. Son regard était braqué sur la frêle créature qui osait pénétrer dans la tanière du lion.

Les yeux du souverain glissèrent jusqu’au cou du graärh, notant malgré la tentative de dissimulation la présence d’un collier. Depuis quand on lui envoyait, sur le Maelstrom, un esclave pour lui servir son repas ? L’elfe sombre plissa légèrement des paupières. Le félin était immobile, semblant attendre qu’on lui donne un ordre. Nathaniel laissa son regard peser de tout son poids sur ce dernier, semblant le sonder. Était-ce de la peur qu’il sentait … sans doute y avait-il un peu de cela. De la servilité, cela transpirait de lui. Cet esclave semblait avoir compris comment survivre dans son nouvel environnement. Une preuve d’intelligence peut-être … ou de sagesse. Être une tête brulée, un brave, peut nous desservir. De la tension, une gêne profonde. L’esclave avait conscience de l’endroit où il se trouvait. De ce que cela pouvait représenter. Partir, fuir au plus vite et au plus loin pour se terrer dans un trou. Sans doute était-ce là son unique envie. Il allait le faire patienter.

Le gredin passa à côté de la table et du plat, mais ne s’y arrêta pas. Il poursuivit sa route jusqu’à une armoire. Une vitrine protégeait et exposait son contenu. Différentes poupées d’un goût certain reposaient là, toutes à une effigie différente. L’elfe sombre ouvrit le meuble et vint de sa main droite en effleurer une avant de le refermer. Chor-Srot vint copier l’ornithorynque et Nathaniel vint copier le léopard des neiges. Usant des pouvoirs de l’esprit-lié, il fit refroidir le crochet de sa main gauche avant que celui-ci ne commence à changer. Le métal sembla devenir souple, se déformant, pour bientôt venir prendre l’apparence d’une main. Le pirate fit bouger sa prothèse magique, vérifiant son bon fonctionnement suite à son petit jeu de tout à l’heure. Ceci fait, il se tourna vers la table et s’en approcha à nouveau. Il n’avait toujours pas prononcé le moindre mot. Arrivant enfin face à la table, il tira une chaise et s’assit.

« Ce n’est pas Tish qui m’apporte mon repas cette fois. C’est étrange, surtout en ce moment. Ou est-il ? »

L’elfe sombre vint se saisir d’une fourchette et la planta dans le plat. Avait-il quelque chose à craindre dans cette situation ? Non, la question était plutôt : pouvait-il lui arriver quelque chose de pire ce qu’il avait déjà ? La réponse était bien évidemment non. Lentement, il se mit à manger, sans toutefois autoriser Panaa à quitter la pièce. Son regard l’avait quitté un petit instant, le temps d’observer le contenu de son assiette, mais très vite il était revenu sur lui. Pour autant, il le regardait sans le regarder. Nathaniel semblait scruter autre chose.

« Mh, je comprends mieux. Il est rare de voir un esclave aussi frêle survivre. En règle générale, une sélection s’opère par la force des choses. Une perte nécessaire pour que les meilleurs produits demeurent. Mais il arrive que les meilleurs biens ne ressemblent pas toujours à ce que l’on croit. »

Le regard du gredin quitta enfin ce qu’il observait flottant autour de Paana et partit à la recherche d’autre chose. Il le découvrit assez vite. Les pirates apposaient des marques à toutes leurs marchandises, esclaves compris, afin de mieux les repérer. Celui-ci était l’un des premiers graarh à qui la confrérie avait mis des fers. Le fait qu’il soit en vie depuis tout ce temps au vu de sa carrure était plus qu’étonnant. Mais au vu de ce qu’il venait de voir, il serait dommage qu’il meurt aujourd’hui … ou encore prochainement.

« Es-tu doué en couture ? »

L’elfe sombre pointa du doigt un autre meuble.

« Deuxième tiroir. Tu y trouveras de l’étoffe de feutre ainsi du coton. Troisième tiroir. Tu y trouveras des petites structures faites en bois de violette, prends en deux. »

Le gredin pointa ensuite la vitrine du meuble vers lequel il s’était dirigé plus tôt.

« Tu vois ce qu’il y a là-bas. Fait en une à ton effigie. »

Le pirate parlait bien sûr des poupées.

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Le regard vers le sol, j'observais les nœuds du bois qui recouvrait le sol. Je sentais sur moi le regard du roi. Est ce que j'avais fait un faut pas, surement. J'attendais la suite, qu'on me dise de partir. Mais il n'y avait que ce regard, jugeur. Je n'étais pas plus stressé qu'il ne fallait, car je me répétais que tout était déjà joué. Il ne fallait pas ce faire soufrir plus qu'il n'en fallait.
Je pouvais voir les longues jambes du Pirate se mouvoir, j'ai crus un instant qu'il allait s'asseoir et manger, il n'en fut rien. Il continua. Je me tournis vers lui. Relevant doucement mon museau pour mieux voir ce qu'il faisait. Il toucha une poupée dans cette armoire vitré où reposait un bon nombre de ces créatures inanimés. Elles avait une même ressemblance bien qu'il y avait plein de personnage représenté, c'était leurs regards vide. D'où j'étais je voyais les mains de l'elfe, l'une d'elle était faite de métal qui se déformait et s'étirait. Le crochet devenait une main d'acier. Pourquoi ne pas avoir fait ça avant ? Pourquoi me montrer ces poupées. Je commençais à être intrigué. Je plissais les yeux vers les poupées, et certains visages me semblaient bien familier. lorsque le Roi retourna à la table,  je me retournais vite, les yeux vers le sol, une expression neutre. C'était devenu une position habituel. L'elfe prit la parole, venant coupé mes questionnements intérieur sur les poupées.

-« Ce n’est pas Tish qui m’apporte mon repas cette fois. C’est étrange, surtout en ce moment. Ou est-il ? »

Je me demandais aussi où il était. Avec sa disparition je me retrouvais devant le grand maître à servir un plat. J'entendis le bruit de fourchette et de mastication. Il ne semblait pas attendre de réponse, c'était un vrais plus pour moi. Je me gardais bien de parler la langue courante. Le rôle d'esclave était parfois plutôt simple, ne pas bouger et obéir. J'attendais que l'elfe finisse par se lasser de lire en moi. Que devait 'il se dire ? J'en avais aucune idée, le roi était un personnage bien trop loin de ma vie pour que je puisse m'imaginer ses pensées intimes. Je n'eu pas à réflechir plus longtemps sur ses songes car il s'exprima. Je gardais un calme olympien lorsqu'il traitait moi et les autres de produits qu'il fallait trié par la force pour garder les meilleurs. En réalité en plus de garder un calme, j'étais rassuré de faire partit des bons. Faire partie des bons, c'était faire bien son travail et finir avec une meilleure place. Depuis ma rencontre avec L'homme du désert, j'essayais de rester à la surface, de devenir plus acteur de ma propre vie. Il avait dit de se comporter en homme libre pour être respecté en homme libre. Plus facile à dire qu'a faire surtout lorsqu'on a intégré pendant plus de deux ans de se soumettre pour survivre.

-« Es-tu doué en couture ? »

Je redressai ma tête, suivis le doigt tendu du roi du regard. Il désignait un bureau tout en continuait de parler sans attendre de réponse. Le roi n'était pas du genre à attendre de réponse à ses questions, elles étaient des ordres cachés. Je m'avançait vers le bureau en écoutant.

-« Deuxième tiroir. Tu y trouveras de l’étoffe de feutre ainsi du coton. Troisième tiroir. Tu y trouveras des petites structures faites en bois de violette, prends en deux. »

Je tournais le dos au roi et mon poile s'hérissa. Un reflexe du à l'adrénaline, j'appréhendait la suite.
Je devait réalisé une poupée, et je ne pus m'empêcher de pensée que peux être mon âme allait finir dans cette poupée.
Dans le tiroir, plusieurs coloris de feutre était disponible. Je pris le beige, deux teintes de marron clair et foncé. Je posais le matériel sur le bureau. J'avais une mission, construire une poupée. Je ne savais que recoudre mes vêtements, pas faire une poupée qui en plus devait me ressembler. Je ne dis pas un seul mot. Je m'assit. Une fois assit je regardai le mur en face de moi. Je pouvais me voir, il y avait un miroir. Je fut presque surpris de me voir, mes joues étaient moins creusés, mais il me manquait encore pas mal de poids comparer au autres graarh, surtout à Tish. Mes petites cornes dorés avait un peu grandis. Mes yeux tombèrent sur mon collier à demis caché par mon foulard grisâtre. Je rouvrit le tiroir, j'hésitais à prendre le violet de mon collier ou le gris de mon vêtement. Je finit par prendre le violet de mon collier. Je ne voulais pas tenté le roi.
Je pris la pair de ciseaux et commença à couper. Je finit plusieurs bandes dans les tissus. Essayant de recréer ma robe sur la structure en bois. Je remplissais au fur et à mesure de coton, parfois je défaisait pour mieux refaire les formes. J'étais plongé dans ma tache, concentré. Au moment de mettre la bande violette de mon collier, l'hésitation revint. Est ce que le collier me représentait vraiment. Il eu le parole de Tobold qui me revenait sans cesse. Comme un homme libre. Je pris la pair de ciseaux, et coupa dans mon foulards. Une bande de tissus grise, venant de mon propre foulards. La poupée sera un Panaa libre. Je prit l'aiguille et l'enfonça dans le feutre du cou pour y coudre l'écharpe.
Je tendis la poupée pour l'observer d'un peu plus loin, j'étais tellement concentrer que j'avais oublié que juste derrière moi se tenait mon maître. Qui devait finir de manger.  Le poupée avait la tête penché sur le coté, et ses yeux semblait regardé avec défis. J'avais essayais d'effacé cette air, en vain. Je pris la poupée et me relevais. Je rangeais les tissus et le matériel dans les tiroirs. Les petites chutes et fils je les prit dans mes poches, pour rendre le bureau aussi propre qu'avant. Je me disais aussi que du fils bien que court pouvait me servir à recoudre un vêtement.
Doucement je me tournais vers le roi et lui tendis la poupée à la tête penché et au regard défiant. Le poupée Panaa tranchait avec moi car mon regard fuyait celui du roi. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais désinvolte. Je dis en Graarh.

-"C'est pour vous, maître"

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Aux doigts habilent

L’elfe sombre dominait de son aura la pièce et le pauvre graärh esclave qui était entré dans la tanière du loup. Heureusement pour le félin, le gredin n’était pas d’humeur à manger … enfin à le manger lui. Prenant possession du plat que celui-ci apportait, il commença à grignoter paisiblement ce qui se trouvait à l’intérieur de l’assiette, entrechoquant légèrement le bois des couverts avec celui composant le récipient. Toutefois, Nathaniel ne prévoyait pas de manger face à l’esclave et encore moins de le laisser partir aussi simplement. Il allait s’amuser un peu avec lui et l’utiliser, prit d’un brin de curiosité qu’il était de voir ce félin chétif encore en vie. Panaa devait avoir en lui quelque chose justifiant sa survie, sans quoi voilà longtemps que l’être faible qu’il laissait transparaitre serait mort. Tout en lui demandant s’il savait coudre, l’elfe sombre indiqua au graärh l’emplacement de divers matériaux au sein de sa cabine. Il trouverait ici tout ce qui serait nécessaire pour confectionner la commande qu’il allait lui passer. L’Earendil pouvait sentir l’appréhension et la peur que le félidé. À quoi allait servir cette poupée ? Peu de ses hommes connaissaient le secret du roi au sujet de ces dernières. Certains y voyaient une lubie étrange d’un être qui l’était tout autant. D’autres au contraire prophétisaient de sombres présages.

Tout en poursuivant son repas, l’elfe sombre ne quitta pas des yeux les mains de Panaa en train de s’activer à découper le tissu et à la coudre. Le roi de la confrérie demeurait silencieux, il aurait tout le temps de livrer l’analyse de l’ouvrage après. Sur l’heure, toute remarque pourrait le faire passer pour bienveillant, alors que le silence, lui, accentuait la pression. Le graärh finit par s’arrêter, montrant un signe d’hésitation alors que la poupée était bientôt terminée. Le regard de l’esclave lorgna vers le collier qui lui rappelait son statut. Il y avait sur la table assez de matériel permettant de le reproduire sur son œuvre. Toutefois, à l’étonnement de l’elfe à la chevelure d’écume, étonnement qu’il prit soin de dissimuler, Panaa décida de ne pas représenter le collier. À l’inverse, il prit un morceau d’un vêtement présent sur lui pour confectionner une écharpe. Un fin sourire en coin apparut sur les lèvres du forban. Le graärh aurait bien pu représenter le collier puis le recouvrir d’une échappe afin de le dissimuler comme il fait sur sa personne, mais non. Il avait décidé de ne pas faire apparaitre le symbole de sa servitude. Était-ce un message ? Une provocation ? Nathaniel l’interprèterait à sa façon.

Le graarh vint tendre au roi la poupée et Nathaniel vint s’en saisir. Il l’observa sous toutes les coutures. Son style différait bien du sien, il était meilleur dans un sens, moins abstrait, plus fidèle à la réalité. L’elfe sombre avait encore du mal à ce niveau-là en dépit de sa maitrise. Et c’est sur ce point que ces confections différaient de celle du félin. Panaa était habile de ses mains, cela ne faisait aucun doute, la poupée était correcte, mais l’œil expert du pirate repérait quelques erreurs pouvant compromettre à l’avenir la résistance de l’objet.

« Ce n’est pas mal. Tu es assez habile. Mais … »

Le gredin vint s’interrompre, reprenant une bouchée de son repas. Après l’avoir avalé, il commença à montrer au félin les points qui faisaient défaut et pouvaient mettre en péril l’ouvrage à moyen et long terme. Il se mit à les corriger, tout en lui montrant comment améliorer sa technique. Il finit par retirer un fil, créant une ouverture sur le flanc de la poupée, du coton en sortant un peu. Il y mit le doigt afin d’empêcher que celui-ci ne se déverse. Sa main de métal redevint alors un crochet et il l’approcha du visage du félin.

« Ne bouge pas. »

D’un coup vif, il vint trancher quelques poils de la fourrure de Panaa. Ceux-ci tombèrent lentement en direction de la table. Le crochet du gredin redevint une main et il vint récupérer ces quelques morceaux de fourrure.

« La libellule est un esprit-lié puissant et ceux qui y sont liés sont rares. C’est un fait fort dommage pour nous autres pirates qui nous déplaçons sur la mer grâce au vent. »

Nathaniel commença à réciter quelques paroles en elfique. Ces mots vinrent lentement s’imprégner de magie et se répandre dans l’atmosphère environnante. Le gredin fit glisser une partie des morceaux de fourrures à l’intérieur de la poupée, conservant le reste, avant de venir recoudre le trou qu’il avait créé. La magie se mit à danser, se rapprochant petit à petit de l’objet, avant de venir se glisser à l’intérieur.

« Il est dommage que ton lien avec celui-ci ne soit pas encore arrivé à maturité. Peut-être devrais-je t’envoyer au Harem du lion à notre prochaine escale à Althaïa. Tu pourrais mettre enceinte une des graärh qui y travaillent. Cela permettrait de t’utiliser à bord du Maelstrom à meilleur escient que servir le repas. »

L’elfe sombre se leva et alla ranger la nouvelle poupée avec les autres.

« Je t’ai demandé de la faire à ton effigie. Pourquoi ne pas avoir représenté le collier qui symbole ton esclavage ? Espères-tu retrouver la liberté un jour ? »  

descriptionLa Porte du Narval [PV Panaa) EmptyRe: La Porte du Narval [PV Panaa)

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J'avais sentis son regard, froid et calculateur tout le long de la création. J'avais fais abstraction, mais lorsqu'il prit la poupée et l'observa, ce fut devenue difficile de continuer. Je restais droit devant lui, en regardant la chose inanimé se faire détailler.  Mon maître mangeait très calmement, se qui me mettais très mal à l'aise. Comment réussissait 'il à avoir autant de prestance. Peux être était-ce ce calme, ce faux calme qui l'animait, qui donnait un air très détaché même si on savait. On savait tous qu'il préparait la suite, il planifiait tout dans sa tête. Et quand la surprise arrivait il réussissait à reprendre la main, comme aujourd'hui. Je ne devais jamais avoir affaire directement à lui, je devais juste lui donner le repas, juste faire une poupée. Et je me retrouvais moi aussi à analyser la situation. Non pas pour prendre le dessus, loin de là, mais pour fuir et m'en sortir. Se concentrer pour trouver comment partir sans rien de moins. Le voix du roi des pirates m'attira, il me parlait. Mes oreilles se redressèrent un peu pour faire plus attention à lui.

« Ce n’est pas mal. Tu es assez habile. Mais … »

Mais quoi ? Habile , ce n'était pas se qu'on pensait de moi habituellement. Ou peux être que si mais personne n'ose dire ça à un esclave. Personne sauf le roi. Il prenait même le temps de me montrer se qui n'allait pas sur la poupée. Je m'approchais un peu ma tête vers la poupée. La soif d'apprendre était encore en moi. Les coutures n'étaient pas des plus solides lorsqu'elles sont si tendus par un rembourrage. le regard de défis était du à une couture trop serré par exemple, et l'elfe refit un meilleur profile. Il faisait ça assez vite, et je me dis qu'il devait faire ça depuis très longtemps pour êtr aussi à l'aise. Je fus étonné de le voir ouvrir mon flans de poupée, j'observais silencieusement sans bouger. Sa main de métal se métamorphosa en un crochet comme à mon arriver dans les lieux. Je sentais mal les secondes à venir, je respectais l'ordre de ne pas bouger. Mes yeux se vidèrent de leur substance. quelques poils tombèrent par terre, les autres fut introduit dans la poupée. La peur de mourir m'avait fait dissocier. J'étais comme dans la lune, pour éviter d'être confronter à trop de stresse mon cerveau se protégeait.  J'entendis lointainement son discourt sur la Libellule qui m'était liés, ni quand la magie se déposa dans la poupée. La magie n'était pas mon fort, elle me faisait souvent frissonner. J'avais peur qu'elle ne s'attaque à moi, car après tout c'était ma poupée avec mes poils. La magie finit par s'engouffrer totalement dans le rembourrage. mon cœur s'apaisa, la main était redevenue une main, la magie ne m'avait rien fait. Quoique peux être plus tard, mais si c'était le cas je n'avais pas à mon inquiéter, il était trop tard. Je repris un peu des couleurs, bien que ma fourrure cachait ma peau. Je repris le fils du discourt du Roi à la moitié. Mettre enceinte une graarh, moi Panaa un gamin. Je fis tout mon possible pour ne pas faire de grimace, heureusement pour moi le roi tournis ses talons pour ranger la poupée avec les autres. En la rangeant sa voix s'éleva un peu plus. Je me mis sur mes gardes. Cette fois, je devais répondre.

« Je t’ai demandé de la faire à ton effigie. Pourquoi ne pas avoir représenté le collier qui symbole ton esclavage ? Espères-tu retrouver la liberté un jour ? »

Que faire, lui répondre en langue commune ou en graarh ? Moi qui essayais que personne ne sachent pour avoir un avantage dans l'espionnage léger. Je remis mes oreilles en arrière, la queue contre ma pattes . Je me faisais vraiment petit, je m'insultais un peu au passage. Qu'elle idée j'ai eu. C'est vrais que l'homme du désert m'avait mis en tête de prendre ma vie en main, mais le faire devant son maître directement c'était gros, très gros. Un acte presque stupide voir suicidaire si je n'arrivais pas à m'en sortir. Je pris une grande respiration, expulsant toutes mes inquiétudes et inspirait tout le courage. Je parlait en graarh, puisque les mots en commun me manquait.

"Mon statut ne fait pas partit de mon être. Je m'explique... "

c'était faux, cela faisait deux ans et ça s'ancrait vite, les règles, les droits et les devoirs. Mais je n'étais pas née esclave, j'étais née libre, j'avais plus vécu libre que sous collier. Je ne perdis pas mon sang froid.

"Je suis plus libre que d'autre sans collier, je n'ais plus rien à moi, ni personne qui tient à moi. Rien qui m'attache au monde où je suis. Sans ses attaches je suis libre. Alors mon écharpe me représente plus. C'est ce que vous vouliez, une représentation de moi. Celle-ci est la plus fidèle."

Je fis une pause, réfléchis à mes mots et dit en langue commune.

"J'suis l'un des plus favorisé esclave, car même sans chaine je reste à ma place. Maître. "

Les yeux toujours vers le sol. j'appréhendais la réaction du Roi. Allait 'il me frapper car il se serait sentis offensé. Ce n'était pas mon but, je lui répondais la vérité, celle qu'il m'avait demandé. Si il me frappait j'allais surement y passer, il perdrait l'un des meilleurs nettoyeurs de cuisine. J'attendais dans le silence, d'être malmené, raccompagner à la porte, ou humilier. J'attendais car je n'avais pas d'autre choix.

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Leçon

Face à la vitrine ouverte de l’armoire, Nathaniel rangea la poupée que venait de faire Panaa et que le roi avait décidé de lier à la libellule. Il aurait tout le temps d’en faire une seconde pour la lier à l’étoile de mer un peu plus tard. Il lui restait encore quelques touffes de la fourrure de cet esclave et c’est tout ce dont il avait besoin. Tandis qu’il interrogeait le félin, le gredin demeurait face à son mobilier. Il s’interrogeait. Devait-il laisser sa nouvelle acquisition à cette place ? Ou devait-il la mettre ailleurs. Le roi de la confrérie s’était déjà surpris à plusieurs à réorganiser le placement de ses acquisitions. Par ordre alphabétique des esprits-lié ou encore de la personne que ces effigies étaient représentées. Il l’avait fait aussi fait par ordre puissance, par ordre de préférence, pour au final toujours revenir selon l’ordre dans lequel il en avait pris possession. Pourquoi n’arrivait-il donc pas à se décider ? Les Esprits-liés sont une chose fascinante et l’intérêt qu’il leur porte explique peut-être cette indécision. Nathaniel entreprit de repositionner les poupées, mais abandonne finalement pour les laisser comme elles étaient. L’ordre d’acquisition, à défaut d’être le meilleur, est sans doute le plus satisfaisant. On pouvait y voir ici une histoire, la chronologie de sa chasse, ou de sa collection. Et tandis que l’elfe sombre les admirait, le graärh répondait en fond à son interrogation. La langue féline parvenant jusqu’aux oreilles pointues du forban.

« Mon statut ne fait pas partit de mon être … »

Un fin sourire apparut sur les lèvres de l’Eärendil alors qu’il attendit la fin de la réponse avant de se retourner.

« Quelle douce mélodie à mes oreilles. Elles t’en remercient. Rester à sa place. Que l’on soit un esclave ou non, que l’on porte des chaines ou non, cela vaut pour tout le monde au sein de la Confrérie. Chacun a une place qui lui est attitrée, chacun a un rôle à y jouer. Cela peut paraitre contradictoire tant cette faction peut être composée d’individu très turbulents, mais tant qu’aucun d’entre eux n’oublie pas l’importance de rester à sa place alors ces turbulences ne seront que de vulgaire ballotement. Les maillons de la chaine restent à leur place et elle demeure souple face à la houle. »

Nathaniel fit quelques pas, venant passer derrière Paana.

« Bien entendu, il faut rester vigilant pour s’assurer que chaque personne reste à la place qui lui a été attribuée. Et punir avec la plus grande sévérité celles qui viendraient à en sortir. Elles peuvent rêver de sortir du rang, mais jamais elles ne doivent le faire. Jamais. »

Le gredin finit de contourner la table pour finalement revenir à sa place, venant s’asseoir à nouveau.

« Sauf si bien sûr celui qui organise ce maillon en décide autrement en affectant à une personne une nouvelle place. »

Glissant sa main sur son bureau, l’elfe sombre vint tirer un des nombreux tiroirs s’y trouvant, il farfouilla dedans avant d’en sortir un papier, rectangulaire et de petite taille. Ce dernier comportait de belles illustrations.

« Tu as appris, compris et mis en application la leçon que nous essayons d’inculquer aux esclaves. C’est bien. Tu deviens un peu comme nous, mais ce n’est qu’un début. Tu pourrais finir par devenir un pirate un jour. Éventuellement. »

Nathaniel posa sur la table le ticket d’entrée pour le harem du lion, y apposa sa signature et le fit glisser en direction de l’esclave.

« Prends ceci. Effleure du bout des griffes les nombreux bienfaits que la Confrérie peut avoir à offrir. Puis continue de rester à ta place et à apprendre les leçons que nous prodiguons. Je partagerais à Tish tes compétences pour la couture, il trouvera assurément comment les mettre à profit ».

L’elfe sombre fit un petit mouvement de la main, indiquant la porte. Le graarh était à présent libre de partir, sauf s’il désirait ajouter quelque chose.

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Le roi semblait songeur devant sa grande armoire pleines de poupées. Je pressentait le lien avec les esprits-liès. Il y avait en ces poupées une atmosphère étrange, comme si elles avaient toutes garder un lien très étroit avec leur effigie, je ressentais cela , mais surtout je me doutais qu’il avait en chacune d’elle les mêmes fragments que j’y avait laissé. Avait elle toute été fabriqué par leur effigie vivant ou avait elle été réalisé par des souvenirs et six cheveux arrachés ? L’elfe vint mettre ma poupée en dernier sur l’étagère la plus basse, c’était la six ième en partant de la gauche.
Moi j’attendais sa réaction, mais ce n’était pas celle attendu qui m’accueillait. A mon plus grand soulagement. Il n’eus pas de coups, seulement un discourt je ressentais en ces mots une grande mise en garde. Celle de ne pas bouger de ma place c’est d’ailleurs bien ce que je comptais faire  surtout  lorsqu’il se plaça derrière mon dos, ma fourrure se redressa par reflex. Je sentais son souffle assez près, puis s’éloigner. Je me retournais pour le suivre du regard. Assis il restait à ma hauteur, il avait une prestance qui mettait mal à l’aise. C’était avant ma capture le genre de personne que je suivais parfois six heures durant. Caché derrière les murs, je les observait. Prenant plaisir à regarder des personnes dans leurs intimités qu’alors en face j’étais plus discret. Je restait silencieux quelques secondes, peux être six ou sept, avant de me retourner vers le roi qui s’était assis. On revenait à nos placements du début. J’étais devant la porte, et je l’entendais m’appeler doucement. Cela faisait un moment que j’étais là, un esclave au bureau du Roi. Je suivis du regard la main qui sortait du bureau, tenant un papier rectangulaire. Il fit glisser le papier vers moi. Je scrutais ce qui y était écris. TICKET HAREM LION. J’avais jamais mis les pieds là bas, quel idée. Je ne compris pas ce que attendait de moi l’elfe noir. Était-ce une sorte de remerciement ou bien me conforter dans mon rôle d’esclave docile. Depuis ma rencontre avec l’homme du désert, je me surprenais à beaucoup plus pensée, même réfléchir à ce qu’il se passait. C’était étrange, ce petit réveil.  Du bout du doigts et non de la griffe pour ne surtout pas offenser je pris le ticket.

- "Merci beaucoup, mon roi."

Je baissais la tête vers le ticket dans mes pattes . La porte de sortis s’ouvrit ! L’esclave avait survécu au roi. Il en sortait même bien, alourdi d’un ticket et d’un compliment sur son travaille. Je dépassait la porte, et une fois le bois refermer sur la pièce je respirais. Combien de temps cela avait duré ? J’avais l’impression d’y avoir passé 6 heure. Les gardes étaient revenus et me dévisageaient, moi l’esclave au vêtement pas très propre, au collier trop serré et tenant un ticket de leur lieu de débauche. Beaucoup d’histoire se disait sur les plaisirs, les vices qui s’y pratiquaient. De mémoire je pouvait en compter six. Et les gens qui en ressortaient étaient  tous "comme un graarh tombé dans une flaque remplit de Prakash. " Soit ils étaient très voyant, par leur apparence parfois dévêtus, très alcoolisé ou enivré… ils étaient donc comme un graarh qui a touché un Prakash : voyant. En parlant de chose voyante, je trouvais que le ticket ornée allait sûrement ce faire poser des questions alors Je cachais vite ce ticket dans ma manche avant de m’enfuir le plus vite possible vers les cuisines, fuyant les 6 bipèdes . Plus loin je mis le ticket en sûreté

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