Dans le froid crû, sa respiration s’envole par panaches, non sans ourler de givre ses épaisses moustaches. L’éclat de son âme brille dans un néant de vagues et de remous qui ne cessent de voguer sous la dérobade du temps ; ce temps, si infime dans l’instant, qui se prend lui-même à hésiter sur le chemin à suivre. Le bouclier dans le dos, le casque suspendu au ceinturon, des Graärh bavardent tranquillement, les poings croisés sur le talon de leurs armes. L’une s’appuie sur une pertuisane hérissée de piquant sur le manche, l’autre est un guerrier massif qui tient une mailloche de carrier. Son allure, déjà trapue au naturel, se trouve plus mafflue encore par l’armure et les fourrures. Ainsi cuirassés, les deux Trands pèsent là, compacts comme des massiaux. Il laisse passer sans mot dire cette âme qui grelotte dans le blizzard.
Asolraahn comprend alors qu’il est loin du canyon Kaptia, loin de Néthéril, de Ther’Zhi, du grand dragon rouge et de son acolyte mécanique. Il est en vérité si loin que lui-même ne saurait définir sa position. Un calme lugubre fige le campement. Le géant opalin accompagne cette immobilité, se contentant d’observer ce nouvel environnement qu’il craint et accepte en même temps. Il se demande si la boucle d’Aashervaad a réellement fonctionné, si Ther’Zhi n’a pas réussi à percer cette défense, ne l’a pas embroché sur sa sinistre lame et mit fin à ses jours.
C’est alors qu’une voix mécanique déclame dans le vent :
« L’araignée étend sa toile pour saisir l’insaisissable. Sur l’île lunaire, le Smilodon des neiges se rendra. Au milieu des géants il cherchera l’Épervier. Dans une prison dorée, il enfermera la Blessure Pâle. L’ignorance du seigneur des cieux, il préservera. » Le son éconduit d’un applaudissement tonne dans ses oreilles. Le néant se creuse à un endroit et forme une lueur, comme un foyer près de la femelle Graärh et du mâle. Surgit alors un long corps blafard qui ondoie entre les armes des félins, s’enroule délicatement autour d’Asolraahn avant de se dresser sur près de dix pieds de haut. Les écailles râpent contre ses pièces d’armures. L’immense salamandre darde sa langue râpeuse et un regard céruléen sur lui. Ses yeux hameçonnent l’attention, joyaux sombres et abyssaux tel les profondeurs d’un abîme.
Il sourit aussi. Et alors Asolraahn le reconnait.
L’esprit-lié de l’axolotl :
-La dernière fois, tu avais pris ma tête et mon pelage, commente Asolraahn.
Je ne te plais plus ? -Je reconnais sans mal le Graärh que j’ai laissé sur son île, déclare chaleureusement l’axolotl dans un sursaut d’écailles.
Mais si je n’ai pas la forme que tu attendais, c’est parce que tu me reconnais d’une autre façon. -D’une autre façon ? -Je ne suis qu’un produit de ta mémoire : le fruit d’une bénédiction dont tu es le principal acteur. -Notre dernière rencontre remonte pourtant à si loin… Ma mémoire n’est plus ce qu’elle est. -Je pense plutôt que la mémoire est comme les lingots de la forge, ductile comme un métal, apte à prendre toute consistance. Elle ne se fige ni ne durcit, elle demeure plastique ; elle qui se dilate, fond et se contracte selon les besoins de l’esprit. Notre dernière rencontre remonte à loin et pourtant, malgré mon apparence, je suis là. -Est-ce que cela a encore de l’importance ? (Le géant opalin s’installe sur le lit noir du néant)
J’ai comme l’impression que mes efforts ont été vains. J’ai essayé d’aider le Protecteur de mon peuple à chasser sa malédiction, mais je crois par mes actes l’avoir condamné. -Le dragon rouge, plus que tout autre, connaît sa voie. (La salamandre ondule dans toutes les directions, sa voix faisant écho)
Il reviendra, guidé par la grâce, autrefois perdu. Son mal devait être résolu. Si tu n’étais pas intervenu, cette même malédiction l’aurait pris et il n’aurait su la vaincre. Il faut parfois frapper plus fort que les ombres qui nous retiennent pour gratter la surface de la liberté ; même si celle-ci paraît plus loin que jamais. -Ce que tu dis n’a aucun sens pour moi. -Tu comprendras bien assez tôt. Le dragon rouge a pris sa décision. Irrévocablement. Et j’augure que celle-ci s’est faite grâce à toi. Je prie pour que son calvaire finisse un jour. -Tout n’est donc pas terminé ? -Non. Ta lutte se poursuit. Mon lien envers toi te protège toujours de l’ennemi. -Alors qu’est-ce que je fais là ? -Tu attends certes de moi quelque chose. Peut-être pour trouver des réponses devrais-tu me poser la question. -Qu’est-ce que j’attends de toi ? fait gravement le géant opalin.
L’axolotl sourit, ses crocs luisent dans les ténèbres comme des diamants.
-De la détermination, de l’aide. Et surtout. Un brin d’espoir. Mais je ne peux t’offrir ce que tu as déjà. Je peux t’offrir uniquement ma bénédiction et celles de ceux qui t’ont forgé jadis. -Qui donc ? Le sourire de la salamandre s’élargit. Son long museau écailleux pointe en direction des deux Graärh affablés dans leur campement. Le géant opalin se retourne. Il a du mal à reconnaître les deux guerriers. Mais peu à peu, la lumière, comme un serpent dans un nid, illumine de vieux souvenirs enfouis dans son âme. S’il a les mêmes épaules massives du guerrier, il tient de la femelle ses yeux de glace. Alors des larmes perlent sur son pelage. Les deux Trands se lèvent de leur campement et le toisent de leur dur regard :
-Ton sort n’est pas scellé, déclament-ils tous deux, levant leurs armes avec fierté.
Relève-toi. Les Esprits te guident. Fais face à leur jugement. * * *
La carapace lumineuse du géant opalin disparut, le libérant de sa protection. Il s’effondra sur le sable, toussotant une salive mêlée de sang. Il craignit d’être tombé dans un autre artifice de son esprit qui lui jouait des tours. Mais la Savane chantait le frémissement guttural de son existence. Le vent sifflait sur les arêtes de pierre et lui revenait comme un clairon désincarné. Il était impossible au félin de douter de sa présence dans au pied du canyon. Il n’eut pas le temps de se reposer. Déjà une scène de cauchemar se déroulait devant lui.
Dans la Savane faussement plane, le paysage avait changé et ranimait l’angoisse dans le cœur. Le bas du canyon s’étranglait entre les obliques des rivières de sable, mais au-delà des contreforts, les dunes cédaient la place à une ribambelle de baobabs déchiquetés, d’aiguillons de pierre révélés par d’immenses mottes de terre retournées, et de fougères carbonisées. La végétation avait été ensevelie sous des collines de terres et d’éboulis qui crevaient l’étendue çà et là, comme des buttes témoins, des reliefs déchiquetés. Pis encore, de part et d’autre du canyon Kaptia, les culées de ses remparts avaient été éventrées à une hauteur prodigieuse, avec une force dévastatrice. Tout cela ne ressemblait guère à ce que l’on pouvait attendre de pluies orageuses. Il s’agissait là d’une véritable désolation. Il avait fallu une violence magique pour oblitérer à ce point la terre. Une rumeur dans ses pensées se mit à courir, bientôt reprise par son esprit :
« Tout n’est pas terminé. »
Une main se tendit vers lui. Une main. Pas une patte. Le géant opalin leva les yeux. L’immaculée se tenait près de lui, l’air déterminée. Il comprit alors qu’il se trouvait à deux pas de la désolation qui avait eu lieu, et que dans ses souvenirs, il avait usé du pouvoir de la boucle d’Aasheervaad au beau milieu de son axe. On venait de lui sauver la vie d’un sinistre maléfice. Il ne prit pas le temps de plus réfléchir. L’immaculée l’avait sauvé et cela lui suffisait pour la considérer comme une alliée. Il saisit l’aide qu’on lui tendait et se releva.
Devant eux, le paysage désolé laissait place à un duel silencieux. Dragon et spectres manipulaient la trame et l’éther pour la domination de leur propre liberté. A ce jeu-là, Asolraahn n’était que d’un fragile soutien. Il chercha Dwëmmer du regard, tachant de tirer l’araignée de cette effusion de magie. Il pensa la trouver à s’éloigner elle aussi de la scène macabre. Il ne fut que plus terrible de la retrouver en plein dans le collimateur du tyran. Ses pinces s’ouvraient devant un orbe de cristal qui brillait de milles couleurs. D’abord attiré par la lueur, le Graärh spectral trembla d’agacement avant d’éclater de rire. Manifestement, ce que lui présentait Dwëmmer ne l’impressionnait pas outre mesure. Ce ne fut pas le cas de l’immaculée dont les yeux s’écarquillèrent :
-Il va frapper ! Protégez le coeur, vite ! Ther’Zhi leva soudain son épée, traça un grand arc-de-cercle au-dessus de lui, dans l’intention de l’abattre sur l’orbe de cristal. L’immaculée leva la main et déjoua l’assaut d’une barrière magique autour de l’orbe. Le félin se jeta sur son bâton dans le même temps. Il l’empoigna et avec un grand cri le planta dans le sol. Des racines lacérantes serpentèrent dans le sable, faisant vibrer le sol. Elles surgirent au-dessus de la patte du spectre et se saisirent de la lame, l’immobilisant net. Le Graärh spectral leur jeta alors un regard incandescent.
« Regardez-vous. Votre lutte fait peine à voir. Vos misérables gesticulations n’empêcheront rien. » -Je crois que ça ne lui a pas plus, commenta Asolraahn.
-Ça signifie que ça fonctionne. Des chaînes surgirent subitement tout autour de Ther’Zhi. Le sol trembla à nouveau, comme si la terre voulait les avaler.
-Verith a un plan pour le neutraliser. Nous devons faire traîner les choses, jusqu’à ce qu’il ait fini. -Je vois ça, fit sombrement le félin.
Mais c’est plutôt elle qui va nous occuper. Il montra d’une griffe la lame de Ther’Zhi. Celle-ci, relâchée par la main de son maître, avait décidé de faire son propre jeu en déchiquetant les racines qui l’emprisonnaient. Se dévissant d’un coup, elle fut prise d’une folie furieuse et fila droit sur l’immaculée. Tenant encore le sort protégeant l’araignée mécanique, cette dernière n’eut pas le temps de contrer l’arme. Ce fut sans compter le géant opalin qui vint s’interposer lui et son bâton. D’un revers, il repoussa l’épée et contrattaqua d’une salve de coups ravageurs. Il espéra mettre cette fois l’épée enchantée au ras du sol. Mais cette dernière n’accusait ni faiblesse, ni fatigue. D’une feinte, elle jaillit sur le côté et tenta de le transpercer sous l’aine. Le temps d’un battement de cœur, le géant opalin ne vit plus que de l’acier irisée d’un éclat hirsute. Mais une poigne ferme l’attrapa par le pelage et le tira quelques mètres plus loin en une fraction de seconde.
L’immaculée venait de les téléporter. Elle répéta l’opération une seconde fois, puis une troisième, la lame persistant dans sa charge meurtrière :
-Elle n’aura aucun répit, rugit-il pour se faire entendre dans le tumulte.
Pas tant que nous serons debout. Il faut l’immobiliser à nouveau, mais cette fois sans lui laisser d’échappatoire. La base de son mouvement lui vient du pommeau. C’est de là que l’enchantement manipule l’arme. -Alors c’est là que nous devons l’entraver. La lame siffla dans l’air. Elle décrivit un nouveau moulinet, puis la pointe se tourna dans leur direction. L’acier chanta alors qu’elle plongeait sur eux.
-Maintenant ! Le géant opalin para la lame de justesse. L’immaculée lança un sort sur l’épée, puis reforma une barrière magique. Le rempart d’énergie enveloppa le fer enchanté, cette fois non pas comme une protection, mais tel un fourreau. Le félin tendit alors son bâton et toucha l’arme de sa hampe. De nouvelles racines l’assaillirent pour paralyser ses mouvements primitifs. Elle tenta de se libérer à nouveau. Toutefois, privé de son tranchant, l’épée demeura inerte sur les racines, incapables de s’échapper.
Son maître subissait les mêmes tourments. Les chaînes magiques bloquant Ther’Zhi devinrent plus lumineuses que les rais solaires. Face à lui, le dragon rouge semblait également pris dans cet étau tempétueux. Il frappait le sol de ses griffes, le regard intrépide, mu par une profonde résignation. L’immaculée recula. Asolraahn fit de même, mais il ne pouvait quitter des yeux le phénomène extraordinaire qui avait lieu.
Quelque chose allait se passer. La fin de tout. Ou peut-être le début d’autre chose.
Le Graärh spectral poussa soudain un rugissement à renverser l’île. Le géant opalin faillit perdre l’équilibre, se rattrapa in extremis à l’aide de son bâton. Un gigantesque éclat de lumière transperça le firmament. L’écho de milles voix gronda un dernier requiem de destruction.
Puis ce fut le silence. Un silence chargé de cette vague impression qu’il y avait toujours une cacophonie lointaine, au-delà de ce que l’oreille peut entendre.
Le géant opalin et l’immaculée revinrent sur les lieux de l’affrontement. Tout n’était plus que chaos et décombres fumants. Le sable voletait en fumerolles dans l’air, comme s’il n’était plus qu’une cendre vaporeuse. Plus loin, la lame de Ther’Zhi tremblait toujours d’une excitation vivace, enchaînée aux racines. En marchant d’un pas lourd, le géant opalin tomba sur Dwëmmer. Celle-ci, hélas, ne semblait plus être qu’un simple outil mécanique. Asolraahn la prit lentement dans ses pattes et la porta jusqu’à l’immaculée. Il y eut alors un cri :
-VERITH ! Asolraahn vit la forme du dragon gisant dans le sable. Un frémissement parcourut l’ensemble de son poil. Il trébucha par deux fois contre un roc calciné, mais il les rejoignit plus vite que si des ailes l’avaient porté. Il déposa là la stature métallique de l’araignée et s’effondra à côté de l’immaculée, incapable de toucher le sang du roi du ciel. Il était épuisé, mais la douleur de ce qu’il vit lui fit pousser un feulement de lamentation. Le dragon rouge était dans un triste état. Une plaie béante laissait échapper un sang rouge et fumant. L’immaculée à son côté contemplait ce macabre tableau avec une expression de pure détresse. Elle n’osait déclamer tout haut ce que le fond de sa pensée lui faisait admettre. Elle ne pouvait accepter le fait que ce soit la fin.
Le poing d’Asolraahn se serra. Le silence avait cela de cruel qu’il laissait place à un vide terrible. Il ne fut qu’à peine altéré par le léger clapotement d’une fine bruine.
La dernière mousson avant l’automne.
Il y eut alors un bruit sourd et régulier. Un battement de cœur au milieu de la terre. Une litanie sans cesse répétée et ô combien étrange à entendre ici, là où l’on pensait que seule la mort pouvait parler. Asolraahn ouvrit de grands yeux. Un rai de lumière doré baignait les derniers survivants de la Savane ; elle léchait les contours stagnants de cette sérénité séculaire qui les enveloppait, comme ce qui avait eu lieu précédemment n’avait été qu’un cauchemar dissous dans la nuit lointaine.
Le géant opalin se releva. Il prit son bâton et d’un grand geste frappa le sol de la hampe :
-Réveille-toi, Svargaadhipati. Ne pars pas là où nous ne pouvons te suivre. Mais ses suppliques demeurèrent désespérément sans réponse. Peu à peu, comme une marée refluant doucement vers le lointain, l’esprit du dragon rouge leur échappait. Au-dessus d’eux, la chape tournoyante des nuages révéla un tonnerre grondant, témoin de leur colère. Mais Asolraahn ne s’apitoya pas sur le sort de son Protecteur. Il se dirigea avec l’assiduité d’un renard jusque dans les maigres fourrés qui conservaient encore leur fringance. Il traversa le sang draconique et gronda de douleur alors que son pelage tremblait sous la fournaise chaude du liquide. Il avança malgré tout. Il sortit du bassin sanguinolent en s’écroulant sur les fougères. Son pelage se para alors de reflets dorés. Le géant opalin leva ses moustaches et écarta les broussailles devant lui. Un cœur baignant dans une aura séraphique articulait le faible appel de son incarnation battante. L’immaculée, qui jusque-là essayait à grande peine de refermer l’affreuse blessure du dragon, se retourna avec une incrédulité croissante :
-Par les Déesses, qu’avez-vous trouvé… ? Le géant opalin se releva en grinçant de douleur dans ses fourrures carbonisées. Il récupéra d’une patte griffue le cœur toujours vivace. Il se retourna et le présenta à l’immaculée.
-Qu’est-ce… Qu’est-ce que c’est ? Est-ce ceci la solution de Svargaadhipati ? Est-ce le réceptacle emprisonnant Ther’Zhi ? -Je ne puis satisfaire votre curiosité. Je ne le sais pas moi-même. Autant que je sache, le cœur de Néant a été perdu des siècles durant. Aucun mortel ne l’a vu ou ne saurait le reconnaître. Son propre intérêt piquée au vif, l’immaculée retrouva son assurance. Elle jeta un regard lourd d’interrogation et d’excitation au félin. Lui aussi la regardait. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il devinait parfaitement ce qu’elle songeait, ce qu’elle supposait. Car il le supposait aussi :
-Avez-vous encore suffisamment de force pour me barrer de quelque enchantement protecteur ? -Je le peux, en effet. -Très bien. Parce que je m’apprête à faire quelque chose de vraiment stupide. -Aucune entreprise vouée à ce dessein ne saurait relever de la stupidité, cher ami. Allez-y, je suis avec vous. L’immaculée fit un geste et le géant opalin se retrouva entouré de filaments d’énergies protectrices. Alors il se jeta dans le marais de sang, le palpitant doré toujours avec lui, et brava les flots brûlants. L’odeur, plus que toute autre sensation, fut la chose la plus atroce qu’il garda de cet instant effroyable. Lorsqu’il arriva devant la plaie béante du dragon, Il ne put réprimer une toux grasse. Puis, le regard plissé mais enhardi par la résolution, il brandit le cœur doré et le plongea dans la blessure mortelle.
Tarama Tish, perche simiesque :
Gyphe 4 : Bois de dragon : Le propriétaire de l'arme dispose d'un contrôle absolu sur la végétation alentour (jusqu'à 20 mètres). Il peut en prendre le contrôle et la faire pousser à sa convenance. Le coût en énergie peut être plus ou moins important, à l'exception des arbres. Lorsque le propriétaire de l'arme fait pousser ou contrôle du bois, le coût énergétique est nul. Grâce à cette capacité l'arme peut être réparée..