Quand passe le Chameau ( PV Nerihana Elmhelaüra Hayda)

13 Août 1763 vers 3:00 du matin dans le Désert de Keet-Ykesf



Tobold se reveilla comme d'habitude, bien avant que le soleil ne se lève. Il ranima le feu, pour pouvoir manger chaud, les nuits sont très fraîches. Dans quelques heures cela sera la fournaise. Car pendant les journées c'est l’Enfer avec un grand E.

Il mangeait quelques dates avec la fin ragoût d’hier soir, un lièvre à la verdure, en regardant les étoiles. La prévision du jour sera beau temps, pas un nuage, pas un gramme de vent. Ceci fait, notre homme fait le tours des collets qu'il avait posé la veille. Des Mangroves récupéra un suricate et une mangouste, qu'il vida aussitôt. Revenir à son camp était facile, il fallait écouter les bruits du désert, cela marchait à tout les coups, surtout les ronflements de Bobosse son chameau. Il découpa la viande, qu'il enfila sur des brochettes en fer, et les mit à grésiller sur les braises. Ce sera son déjeuné, il faut dire que de dix à seize heures il devra se réfugier à l'ombre d'une falaise, ou d'un rocher, quand il fera beaucoup trop chaud. Parfois il lui arrivait de s'enterrer, pour récupérer un peu d'humidité, quand la température montait un peu trop dans les tours.

Mais que faisait ce bonne homme dans ce lieu? Il ramassait des météorites ferreux, après la saison des grands vents.  Le Simon poussait les dunes de sable, et laissait parfois sur le sol dur, un cailloux du ciel. Il n'y avait alors que le ramasser, mais il n'y en avait pas beaucoup. Heureusement cela en faisait des objets rares, qu'il revendait très cher, aux forgerons Elfiques qui en faisaient des épées et des éléments d'armures.

Dans la soiré, il devait rejoindre une oasis déserte. Il y aura de l'eau, peut être quelques légumes sauvage et de l'herbe pour le chameau.

Le Soleil allait bientôt se lever. Il allait harnacher Bobosse. Le Chameau allait passer la journée à l'ombre des rochers, à brouter l'herbe rare qu'il pourrait trouver, et l’animal le rejoindrais dans la soirée après les hautes chaleurs. Pas la peine qu'il le suive en plein cagnard!

Le Chamelier avait son costume du désert, il était temps pour lui de s'enrouler dans sa Cheich.

Déjà les rayons de l'astre diurne commençait à lécher le sommet des falaises. Le Pirate se mit en marche, pour profiter de la fraîcheur et de la lumière pour quelques heurs, un bâton à la main, un bidon d'eau, sa gibecière, et sa dague en obsidienne.

" - A plus tard, mon vielle ami!" dit il au chameau, sans attendre de réponse.

Bobosse blatéra dans l'aube!

13 Août 1763, 9:00 du matin, Désert de Keet-Ykesf.


BOUM.
Un bruit sourd se fit entendre et sorti Elmhelaüra de sa vision. Elle cligna des yeux, revenant à l’instant présent sans même comprendre qu’un bruit l’avait sortie de ces images qui se bousculaient alors dans sa tête. L’elfe soupira et observa autour d’elle, récupérant alors le récipient en verre, contenant des dattes, tombé au sol, heureusement qu’elle ne tenait rien de cassant à ce moment-là.

Cela faisait maintenant quatre mois que la demoiselle avait embrassé la vie désertique, sa quête d’exil portait ses fruits pour le moment. Depuis, elle avait un peu moins de mauvaises visions d’horreurs, mais cela était le travail de longues méditations, pas uniquement du changement de décor.
Elmhelaüra avait réussi son installation grâce à de bonnes précautions prises, elle n’était pas partie du royaume elfique sans penser à du nécessaire de survie. Des toiles, beaucoup de toiles, lui servaient à tenir son abri et à bien se protéger des nuits glaciales. Elle avait ramené quelques rations mais les a vite épuisées en cherchant une oasis.
Maintenant, elle vit dans cette oasis, qu’elle n’aurait jamais découvert si elle n’avait pas vu ce petit serpent bleuté s’y diriger. Comme quoi, la curiosité peut sauver des vies.

C’est donc depuis tout ce temps qu’Elmhelaüra vécu dans cette oasis, cette dernière n’a d’ailleurs rien à envier aux autres, l’Elfe ayant développé une véritable petite palmeraie.
La vanesse et l’elfe dépensèrent beaucoup d’énergie pour rester en vie, et cela valait largement le coup. Le plus gros regret qu’avait la demoiselle fut de ne pas pouvoir faire pousser autre chose que les plantes déjà présentes, car celles-ci n’étaient pas très diverses, Elmhelaüra ayant choisi ce qui était auparavant, l’une des plus petites oasis en termes de végétation.
Il n’y avait là que quelques petits palmiers dattiers, herbes, aloès et dasylirions, mais Elmhelaüra savait qu’il était possible de faire de l’agriculture ici. Et il faut dire que le corps de la demoiselle serait probablement moins faible qu’il ne l’est aujourd’hui, car se nourrir de dattes n’est pas le meilleur apport nutritif que l’on puisse espérer.

La journée de la demoiselle fila encore à toute allure, elle était concentrée sur des méditations, dû éloigner un Kaikaataaal-Paggal pour ne pas prendre de risques puis elle s’occupa des plantes de l’oasis.

Alors qu’elle avait vu plusieurs créatures passer en trois mois, celle qui arriva fut loin d’être l’une de celles que la demoiselle avait pu croiser. C’était pour ainsi dire la première fois qu’elle voyait un chameau.
Par méfiance, la demoiselle se hâta d’aller en avant, allant à la rencontre de l’animal pile au moment où il atteint l’oasis, s’apprêtant à devoir jeter un sort s’il s’avère que cette drôle de créature soit nocive.

Bobosse longeait une longue falaise, à l'ombre....... Qu'il allait à peut près dans la direction de son rendez vous. Il n'y avait pas grand chose à brouter. Ce n'était pas grave, car il s'avait que son homme, avait un peux de fourrage dans un sac, en cas ou il trouveraisrien, à ce mettre sous la dent. Le Camelus commençait à connaître ce désert, oh, pas aussi bien que celui d'Esfelia sur son Ambarhuna natal, quand il était tout jeune chamelon, mais il se débrouillait. Tient comme là, dans ce creux, bien à l’abri des rayon du soleil, il était sur de trouver quelques herbes.

Il ne se préoccupait pas de ce pouvait faire son homme, il sentait simplement qu'il n'était pas en danger, et cela lui suffisait. Le bon homme s’amusait à trouver de rares cailloux, qui tombaient du ciel. On s'amuse comme on peut.

Mais chameau aimait ce balader avec lui, il n'était pas trop exigeant, et ne le chargeait jamais comme une mule, sauf quand la situation l'exigeait.

L'astre du jour avait bien entamer sa descente, quand le Camélidé commençait sa traverser du désert, une zone qui n'offrait aucun abris des rayons cruel du soleil. Le sable était brûlant, mais ce n'était pas grave, ces sabots l'isolait du sol.
Il avait un but, une petite oasis, ou lui et son homme avait leurs habitudes. Ce n'était plus très loin.

Bobosse avançait, à l'amble rapidement, levant les deux pattes du même coté. Mais plus il se rapprochait, plus il y avait des détailles étrange, il devait si passer quelque chose d’inhabituel. En fouillant dans sa mémoire, il trouva ce qui différenciait le paysage, depuis de ses précédentes visites. Il y avait du vert, comme si il y avait un jardinier, qui entretenait ce petit coin!

Effectivement il vit un, ou plutôt une Elfe qui s'approchait en le regardant. Alors notre chameau, s’arrêtât, baissa son cou et se mit à brouter une herbe tendre.

Elmhelaüra s'approcha doucement tout en observant l'étrange créature. Elle n'est pas encore sûre de la dangerosité de l'animal mais il serait mentir de dire qu'elle n'a pas baissé sa garde en le voyant brouter l'herbe.
Il faut croire qu'il n'était pas dérangé par sa présence et de ce fait, elle se mit à tourner autour pour analyser l'animal. La jeune elfe ne remarque sans peine qu'il est équipé, comme s'il était prêt à accueillir un humanoïde sur lui.

Et c'est là que s'inquiéta la demoiselle.
Où est passé le compagnon de cette créature ? Est-il décédé ? Est-il disparu ? Serait-il en danger quelque part dans le désert, attendant d'être sauvé ?
À moins que cela ne soit qu'une embuscade ? Peut-être un vampire ? Un autre elfe qui la rechercherait ? Et si quelqu'un avait appris ce qu'il était arrivé à son amie, Farhan ? Ils en voudraient forcément à la pauvre elfe qui n'a rien vu venir...
Elle n'avait jamais demandé à être sauvé.
Elle ne voulait pas vivre ça, elle aurait peut-être préféré que la chimère l'anihile complètement pour qu'elle cesse cette vie.

En s'écoutant penser, la jeune femme avait déjà phasé pendant deux bonnes minutes, restant autour du chameau avant de revenir à elle-même en clignant des yeux.
Elmhelaüra commença à chercher après quelqu'un autour de la créature, regardant au loin puis elle s'installa en tailleur non loin de lui en prenant le temps de réfléchir davantage, à voix haute.

- Je me demande si tu as un nom... J'espère que ton partenaire est quelqu'un de bien. Il ne doit pas être en danger, sinon tu ne serais pas aussi calme... Pas vrai ?

Alors qu'elle s'exprime en elfique comme si on pouvait la comprendre, elle lâche un soupir désemparé en regardant l'horizon de sable, comme si elle s'attendait à voir quelqu'un débarquer soudainement. Elle se devait d'être prête, prête à voir n'importe quoi ou n'importe qui, Elmhelaüra devait rester sur ses gardes.

Bobosse se déplaçait, mais faisait attention pour que l’être aux oreilles pointues soit le plus au vent possible de façon à ce que notre ruminant sache ou elle était, et cela imperceptiblement, en broutant les longues tiges vertes. Pas à dire l'herbe était tendre, elle avait la main verte. Cela ce voyait que l’être entretenait bien son petit paradis.

Elle tournait autour de lui, mais le chameau faisait aussi attention de l'avoir toujours dans son champ de vision. Pour l'instant elle n’était pas hostile et même elle s’installa en tailleur et se mit à lui parler, d'une voix douce. Il se mit blatérer en réponse


Pour la remercier de son hospitalité, et aussi pour prévenir son ami que l'Oasis était occuper. Le son porte loin dans le désert. Un Tobold avertie en vaut deux!


Tobold avançait en direction de l'Oasis, il y avait encore asse de lumière pour distinguer les bouts de roches noircie, sur le beige du sol.
Ce qui est bien dans cet adroit aride, c'est que les météorites ferreux étaient visibles par leurs formes arrondit et boursouflé  et surtout ne rouillait pas dans ce milieu! Ou plutôt mettaient un temps considérable à disparaître, le manque d'eau avait des avantages. Notre homme avait dans ça gibecière, les deux météorites ferreuses de petites tailles qu'il avait trouvé ce jour, et un autre objet céleste, invendable, mais beaucoup plus joli. Peut être un jour un savant si intéressera....

Il s'approchait et il entendait la voix harmonieuse de Bobosse. Cela voulait dire que son ami n’était pas tout seule. Cela voulait dire aussi que cette personne n'était pas hostile. Alors il mit sa dague en obsidienne bien en évidence, mais des Mangroves mit un boulet dans sa fronde par précaution, caché, mais prête à l’emploi.

Ceci fait il se dirigea vers l'Oasis, d'un pas décidé..............