Partis le 31 octobre, arrivé le 10 novembre. Après trois semaines passé au soin des baptistrel. A me ressourcer, à essayer de faire pousser ses poils autour de mon cou pour ne plus avoir la marque de mon ancien statut d’esclave. A apprendre d’avantage sur la magie des bipèdes, théoriquement bien sûr. A parler avec les soignants et me remettre en confiance. Aussi jouer dans les couloirs avec un enfant bipède des plus coquins.
J’étais fin près. Moi Panaa Jigyaasu. Je revenais sur mes terres natales. Après trois ans séparer d’elle.
Avec un peu de money que j’acquérais en prêtant main forte au domaine, j’achetais de quoi faire mon voyage.
Un second sac, plus grand, et que je pouvais porter sur mon dos. Il était d’une qualité moyenne. Il pouvait contenir, la couverture, le cordon, le couteau, des vivres je pus donc faire le transfert de mes objets de la besace vers le sac à dos. Lorsque ce fut fait, Je fis l’agréable surprise de voir que ma besace se remplissait d’eau potable une fois vide. Durant presque un mois passé, je pus prendre le temps de me familiariser avec le matériel que l’on m’avait donné. Le bouclier était l’un des cadeaux le plus déchirant. Il m’avait été offert pour avoir combattu Lolupata, un graarh légendaire. Offert par le Roi Nathanael qui était l’un des grands de l’esclavagiste de mon peuple, que j’avais protégé.
Un graarhon, un apprentis, un esclave, un combatant, un graarh libre.  
J’avais perdu mes racines pour survivre, me revenant maintenant sur les terres qui m’avait fait naitre. Je remerciai le domaine, et prit le chemins. Rona ne souhaita pas me suivre. Il ne se souvenait de personne, il avait aucun souvenir à revisiter. Trop jeune. Je partis seul, le laissant à sa vie. Peux être nous nous recroiserons.

Il me fallut 8 jours de marches. Lorsque je me reposais je pouvais compter sur Grymaldi pour faire le guet. Le chemin fut agréable et chaque pas était guidé par les esprits. Je pouvais le sentir, cette vibration, ce murmure dans le vent. Plus je m’approchais des terres de la légion plus je croisais au loin d’autre graarh. Je me sentais excité, mais le regard froid qu’ils pouvaient poser sur moi m’empêchait d’aller à leur rencontre. Il devait voir à mes vêtements que j’étais plus d’ici.  Je me notai mentalement de reprendre des vêtements plus discrets que ceux des bipèdes.
La légion sentait à des kilomètres. Les champs d’éleveur étaient de plus en plus nombreux, avec leurs quelques bâtisses comme des minis villages certain portait des emblèmes qui me rappelait mon enfance. Je ne fis pas d’arrêt, je me sentais trop dévisagé. Je finis par ailleurs par mettre mon foulard gris tout autour de mon cou, et le nouer pour cacher ma peau glabre. C’était vrais qu’avoir été esclave n’est pas une fierté, mais j’étais revenu. Je revenais de là où peu avait pu revenir et revenait. J’avais survécu à la folie des bipèdes sans poils, à leur énormes bateau et construction. A leur sévices. Je voyais en ça une fierté, survire. Pourtant même de loin je sentais que l’on me fuyait, ou me scrutait froidement.

Je passais les grandes portes en bois. Je fus surpris par le nombre de personne qui allait et venait. Il y avait entre ses murs une ville grouillantes. On y était pressé, on y parlait vite, on me dévisageait encore plus. Je pris les premières rues les moins bondés. J’étais si sale que ça après une semaine de voyage ? Je me sentais très mal à l’aise. Je voulais m’acheter des vêtements plus neutres, prendre des informations sur mon ancien village pour le rejoindre et partir vite. Mon cœur battait à la chamade. Pourquoi autant de regard, moi panaa que personne ne remarquait avant. Je passais un après-midi entièr à essayer de trouver une échoppe où me changer, à l’abris de la foule
Le soleil descendait quand je vus le fer forgé de la devanture.  Je m’engouffrais, salua le patron des lieux.

-« Bonsoir, j’aimerais pouvoir me rhabiller»

Il leva un sourcil vers moi. Son visage fermé, il grommelait quelque chose dans ses vibrisses. Il me scrutait de la tête au pied. Puis sortis d’un ton neutre.

-« Sort, je ne sers pas les servant des hommes »

Je serrais mes dents, je prenais le cou difficilement.
-« J’ai de quoi payer, J’ai besoin de nouveau habit, sans de bon vêtement je pourrais rien faire. »
Il eu un blanc, et un grondement s’éleva de la gueule du patron.
-« Sort ! l’esclave ! »  Il passa son comptoir et se dépêchait de venir vers moi. Je reculais de deux pas, me cognais dans le petit meuble près de la porte et manquait de faire tomber la lampe dessus.
Il cria « Dégage je te dis, retourne d’où tu viens, tu crois que je ne vois pas ton foulard et ce qu’il cache ! » Il me prit le bras, une poigne forte et je lachai un cris.
-« Je sors, je sors ! lâchez moi »
Il ouvrit la porte derrière mon dos, et me tira fort en dehors. En sortant je me pris les pattes dans l’entré et je tombais le nez dans la poussière du chemin.
Je me retins de grogner par habitude, la queue basse contre moi. Je me relevais doucement en vérifiant que je n’avais rien perdu. Tout était là, comme le Patron et les curieux qui étaient sortit voir l’animation.
Je me sentis très honteux. Je n’avais rien demander à être esclave. J’avais servi pour ne pas perdre la vie. Il eu un flash des exécutions. Poussé dans l’eau, ébouillanté, décapité car il refusait de servir. Mon ventre se tordait. J’entendais leurs voix rejoindre ceux des vivants. Leurs dernières plaintes d’agonis se mêlaient aux insultes des graarhs devant moi.
-« T’es une honte ! Tu déshonneurs nos esprits par ta faiblesse. Vas t’en, personne ne veux un vaut rien comme toi »
Avaient-ils vus, savaient-ils au moins tout se que j’avais réussis pour revoir ma terre, tout se que j’avais du abandonner pour rester en vie une journée de plus.
Je fis demis tour, marche d’un pas pressant. La tête basse et les oreilles couché. Les larmes me montaient. Où j’allais dormir ? Qui allait me répondre sur le devenir de mon ancien village ?
Les terres avait changé et les routes aussi, il me fallait une carte. Et puis des vivres et un endroit où me reposer du voyage. Comment je pouvais bien faire si je n’étais pas le bienvenu.
Est-ce qu’ils avaient raisons ? J’aurais peux être du me battre, comme ceux qui sont morts devant mes yeux, comme ceux à qui j’ai nettoyé le sang. Mes poils s’hérissèrent. Dès plus jeune je n’avais trouvé ma place que dans le soin, dans mon monde loin de cette fierté qui semblait diriger les cœurs. Il se trouvait qu’une fois adulte je n’avais pas en moi une fierté d’être brave plus forte que l’urgence de rester en vie. Je marchais, repassais les grandes portes. Je restais dans les environs de la légion, mais m’éloignais des autres et allais trouver un vieil abri vide pour la nuit. Je pensais à Rona, j’espérais qu’il était bien là-bas. Je m’assis sur le sol en paille tressée, plein de troue. Cette vielle cabane avait un jour été habité, mais la mauvaise construction l’avait abimé précocement et on l’avait fui. La nuit était tombée, je posais mes affaires, il me fallait me reposer