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Au large de Nyn-Tiamat

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Septembre de l'an 8

''Bordel, je savais qu'on n'aurait pas du prendre la mer de suite ! On va pas pouvoir retourner vers la côte si on continue comme cela ! ""La ferme Henri ! Tu m'aides pas là ! "

Le dénommé Henri continua de maugréer, mais dans sa barbe. Artane se grattait la tempe, jetant un regard éperdu  vers la côte, qui paraissait s'éloigner un peu plus à chaque minute qu'il tentait avec l'aide de son équipage de rejoindre Nyn-Tiamat. Et le vent qui n'était pas assez fort pour permettre au navire de contrer le courant.... Un vent de face n'était pas utile face à un courant plus puissant qui poussait la coquille de noix qu'était leur goélette.

''Non mais quelle idée sérieusement, capitaine ! On aurait dû attendre de meilleures conditions et surtout.... demander une carte des courants ! ''
"Gros malin, tu crois que je n'y pas pas songé peut être ? J'ai demandé et les équipages qui ont commencé à en établir une se gardent de les donner comme cela au premier venu ou sont déjà en mer pour compléter ce qu'ils ont déjà cartographier. La concurrence sera rude quand des voies de commerce seront établies ! Alors crois tu qu'on va les partager comme cela ? ''
''Pas faux... Mais ce n'était pas une bonne idée et surtout de prendre le large aussi loin.... Vous et les autres n'êtes guère expérimenté pour la navigation !


Artane le fusilla du regard.

''J'ai appris durant la traversée hein ! ''
''Pour être un marin de base oui.... pour commander un petit navire... C'est autre chose... Oh merde....''
""Quoi ? ''
"Je crois que je vois une voile là-bas... Et il arrive droit sur nous, profitant du vent mais en vent arrière..... ''


Artane n'eut pas besoin de plisser les yeux pour voir en effet une voile s'agrandir à chaque seconde qui passait. Diantre ! C'était bien le moment de croiser un autre rafiot. On allait se moquer d'eux !

Dernière édition par Artane Nordan le Ven 3 Nov 2017 - 13:06, édité 1 fois

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Le vent souffler bien dans les voiles et les cordages de la nef centenaire, l'emportant toujours plus loin sur les vague qui se formaient légèrement tandis que l'équipage s'éloignait des côte de Nyn Tyamat. L'escale avait été fructueuse car Soreïn avait pu vendre à bon prix les marchandises qu'ils transportaient dans leurs cales et en acheter d'autres pour aller les vendre ailleurs.
Donc en cette belle journée, fort propice aux découvertes, le Capitaine se tenait sur la citadelle, en dessous de la plate-forme aménagé pour pouvoir recevoir les dragons, à la barre, et il scrutait l'horizon. Mais c'est la vigie qui ne tarda pas à signaler une voile au loin.
En d'autres occasions, le pirate aurait été tenté de se faire les crocs sur une proie facile. Mais aujourd'hui, il était un marchand qui transportait une précieuse marchandise.
Le Capitaine prit sa longue vue et détaillant le navire qu'il voyait. Il s'agissait d'une goélette. Mais à première vue, elle semblait être en difficulté dans sa manœuvre.


-Que voulez vous que nous fassions, Commandant? La Maîtresse voilier montait sur la citadelle et vint se placer à la gauche du commandant.
-Ce coup ci, voyons ce que ces pauvres âmes ont comme problème. Et si il s'avère que cela peut nous être profitable, nous aviserons
-Souhaitez vous que nous soyons prêt à monter à l'abordage, Cap'taine?
-Vous êtes bien vindicative, Mestrea. Est ce cette guerre contre les vampire puis les troupes du Voleur de Cœur qui vous laisse amère?

Il était vrai que l'elfe avait toujours eu en travers de la gorge d'avoir dû fuir face à de simple humains, lorsque les almaréens avaient débarqué dans leur vie. Elle avait certes retrouvé une nouvelle vie depuis, au sein de l'équipage de Soreïn, mais les elfes avaient la mémoire tenace et longue.
Mestrea été montée par l'autre bord sur la citadelle et venait également se placer à côté de son officier supérieur.


-Soyez prêt à défendre notre navire, mais partons d'abord u principe que ces marins ont effectivement des soucis. Nous allons manœuvrer pour venir bord à bord et nous tenir prêt.

Lentement donc, la frégate vint s'approcher de la petite nef, la dominant de tout sa dimension.
Mestrea veillait toujours à ce que les armes de marine soit toujours prêtes, donc le Commandant restait confiant. Et lorsque son navire fut à porté de voix des inconnus, il se pencha sur le bastingage et appela.


-Ohé, du Navire! Vous avez un soucis, l'ami?

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Artane ne put s'empêcher de blêmir, une fois qu'il fut en mesure d'identifier la nature du navire qui approchait. Une frégate ! C'était bien sa veine. Et il n'était pas à même de la reconnaître vu qu'il ne s'était pas donné la peine de se renseigner sur les divers bâtiments qu'il aurait pu croisés. En même temps, quand on n'avait pas prévu de s'éloigner autant comme il l'avait fait avec son équipage...

La frégate n'était pas du menu fretin et encore moins au vue des têtes qui suivaient leur approche sur la goélette. Neutre ou ennemi ? Il ne saurait le dire...Et quand l'imposant vaiseau se rapprocha de bord à bord, c'était le géant qui dominait le nain. Artane serrait les dents et ses hommes ne soufflaient aucun mot. L'humain repéra néanmoins celui qui paraissait commander l'ensemble et la bonne dame à côté de lui devait être son second... Enfin il le pensait.

La question qui sortit de la bouche du commandant du navire manqua de faire chavirer Artane autant dans le rire que dans le gros doute... Pour avoir un soucis, il avait un soucis... Et comment devait-il agir ? Il ne voulait pas manquer de risquer l'humiliation pour ses hommes. Autant prendre ses responsabilité en main.

''Oui, il y a un soucis.... la médiocrité du capitaine fait que le navire s'est un peu coincé entre le vent et le courant. ''

Artane croisa les bras et regardait le commandant de la frégate, montrant silencieusement que c'était lui le capitaine médiocre. Restait à voir si l'équipage de cette frégate allait se moquer de lui ou pas. Valait mieux que lui que ses hommes. Et dans son for intérieur, il se maudissait... Sa fierté en prendrait un coup, c'était certain. Et il fallait espérer que ces gens n'étaient pas... des pillards des mers.... Même si les exilés ne possédaient pas grand chose depuis qu'ils s'étaient installés, tout était bon à prendre pour ces gens là.

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Soreïn regardait le petit navire devant lui. Une goélette relativement bien entretenue. Mais le navire lui criait une étrange mélodie. Une mélodie que le capitaine confirma lui même. Le navire était prit entre vent et marais, et l'homme avouer ne rien y connaître au commandement d'un navire.
Soreïn voyait que l'inconnu avait le pied ferme sur son navire, mais il voyait aussi que c'était le pied d'un terrien qui commence à peine à s'habituer aux mouvements des vagues. Bref, un débutant qui voulait une place de commandant. Cela fit sourire le Cap'taine.


-Permettez que nous nous mettions à couple pour vous donner un coup de main?

L'opération n'était guère complexe pour un équipage chevronné. Mais Soreïn voyait que l'autre équipage n'avait pas encore l'habitude de travailler avec cette hiérarchie. Les officiers n'ayant pas encore montré leur compétence, l'équipage ne parvenait à se sentir à l'aise de s'éloigner des côtes. Du moins était ce ce que Soreïn lisait sur les visages à leur bord. Car en effet, pour un vieux loup de mer comme le Cap'taine, ce genre de chose apparaissent comme le nez au milieux de la figure.

-Euh... Cap'taine?
-Détendez vous Mestrea. Nous ne faisons qu'aider des frères de la mer. Et puis, quel mérite tirerions nous de les dépouiller alors qu'ils ne peuvent se défendre? Aidons les et qui sait ce que cela pourra nous rapporter plus tard!

L'elfe acquiesça. Leur équipage avait l'avantage du nombre et de savoir comment manœuvrer les navires. Elle redescendit donc pour prévenir tout le monde. Le vieux vampire pour sa part, se tourna vers le navire en perdition.

-Je vous propose de venir à mon bord pendant quelques jours pendant que mon second vous remplacera à la manoeuvre. Certains de mes hommes viendront à bord du votre et certains des votre viendront à bord du mien. Comme ça, vous apprendrez toutes les ficelles du métier et nous pourrons voguer de concert. Comme je suis relativement libre sur mes dates, ce sera, en plus, l'occasion de faire la connaissance d'un confrère. Qu'en pensez vous?

La proposition était sincère, mais Soreïn ne voulait pas forcer la main à un autre commandant. Du moins, pas aujourd'hui.

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Artane sentait le regard inquiet de ses marins lui peser dans le dos. D'aucun ne connaissait ce navire et son équipage et tous avaient une seule et même interrogation : et si c'était des pirates ? Mais l'humain se demandait si ces gens là perdraient leur temps à leur mentir quand à leurs intentions de les aider quand à leur petite détresse ; qui devait être d'un ridicule aux yeux de l'équipage de cette frégate.

A l'idée de jouer le duo le temps de quelques jours, avec un échange de commandement le temps de ce délai, Artane n'était guère enchanté. Il n'avait pas encore pris sa décision et il n'avait pu s'empêcher de serrer un peu les dents à l'idée de laisser son petit équipage à la main du second de ces inconnus et de lui, se retrouver avec ce capitaine. Mais refuser pourrait être pris comme une offense et il y avait des traditions en mer qui ne se refusaient pas, au risque d'attirer le malheur sur soi.

Il tourna la tête vers son équipage et les sonda du regard : ils attendaient qu'ils prennent une décision, et qu'ils s'y plieraient. Eux aussi avaient eu les mêmes réflexions que leur capitaine. Alors il prit la décision. Il reporta son attention vers son homologue et finit par apporter sa réponse, tout en se grattant la nuque, un peu désappointé quand même.

''C'est une proposition qu'on ne peut refuser. C'est cela où manquer de se retrouver coincé pendant encore quelques jours...J'accepte. Remarquez, j'aurai le loisir d'avoir les pieds sur un navire aussi puissant que le vôtre....Un bien fier navire que vous avez là. En résumé, j'accepte. Faudra voir après comment je pourrais vous rendre la pareille...''

Comme un capitaine d'eau douce comme lui pourrait rendre la pareille à un capitaine de frégate visiblement expert voir plus dans son domaine ? Il se sentait encore plus ridicule encore sur le coup. Restait à voir comment se passeront les prochains jours en sa compagnie et comment ses hommes allaient supporter d'être sous le commandement temporaire d'un étranger... Enfin d'une étrangère.

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Le capitaine en détresse accepta. Mais Soreïn sentait parfaitement que ce n'était pas de gaité de de coeur. Il se rendez compte de son inaptitude actuelle et voulait y remédier. Mais comment faire confiance à des inconnus qui pouvait se révéler être des pirates? Le commandant vampire le comprenait parfaitement et sourit en entendant la réponse de l'humain. Les regards qu'il avait échangé avec son équipage parlait pour lui.

-Plutôt que de vous retrouver coincé, c'est surtout de risquer de fracasser votre navire sur des récifs que vous n'auriez sût éviter. Ce qui serait dommage. Votre nef ne demande qu'à s'élancer sur les flots. Il se redressa légèrement et fit signe à ses hommes en hurlant à l'attention de son équipage. Faites passer la coupé de mer. Accueillons nos frères comme il se doit. Pour ce soir, on reste à la dérive et on fait ripaille, les gars. Prévenez le coq. Nourriture et boisson pour tous le monde. Des cris de joie résonnèrent sur l'imposante frégate, tandis que déjà l'on pouvait voir la planche de bois se placer entre les deux navires, par les mains expertes de l'équipage de l'Espérance. Montez donc, l'ami. Que je vous présente à mon commandement et à celui qui sera votre suppléant. Un jeune homme que je considère comme mon propre fils.
-Que se passe-t-il, Cap'taine? Demanda une petite tête blonde qui devait avoir quoi, vingtaine à tout casser. Le jeune homme montait sur la citadelle pour rejoindre justement Soreïn.
-Tiens, justement. Lorsque l'on parle du loup, il montre le bout de sa queue. Te sens tu prêt à assurer la direction d'un navire le temps que son capitaine règle ces soucis avec moi?
-Vous avez encore un différent avec un capitaine?
-Nan, Joshua. Loin de là. Je propose à notre ami ici présent de l'aider. Tu prends sa barre pendant quelques jours et il vient à notre bord pour découvrir les ficelles du métier. Visiblement, le précédent Capitaine ne lui a rien montré. Ou presque. Donc je vais lui apprendre à écouter son navire, à lire la crête des vagues et sentir le souffle du vent. Mais il ne peux le faire en étant sur son navire. Donc tu le remplaces et une fois qu'il sera prêt, on lui rend son commandement. D'ailleur, prends avec toi Fol'vue, ne serait-ce que pour rassurer l'équipage. Le jeune homme sembla tiquer. Bon, d'accord. C'est pas forcément le plus fin. Mais il parle bien le langage des matelots et il pourra leur expliquer les subtilités que je montrerais à notre ami. Histoire qu'ils soient tous au même diapason et que l'on ne retrouve pas cette nef échoué sur un récif parce que le commandant aura donné un ordre que l'équipage ne comprendrait pas.

Le jeune homme hocha de la tête et fila vers le pont principal, tandis que Soreïn et Margarette, la Maîtresse voile, observait le Capitaine approcher

-Tout d'abord, Capitaine. Bienvenu à mon bord. Je commande ce navire depuis un peu plus de six siècles, c'est donc un plaisir que de vous y accueillir pour partager avec vous mon expérience. Je comprend que vous puissiez vous méfier. C'est normal. Alors je vais jouer cartes sur table avec vous. Il nous est en effet arrivé, à un certains nombre de reprises, de pratiquer la piraterie. Je suis également membre de la Confrérie. Mais je suis avant tout un marchand. Je cherche surtout le profit. Vous couler ou vous aborder ne m'aurait strictement rien rapporter. Alors je tourne cette rencontre en quelque chose de bénéfique en vous apprenant les ficelles du métiers. Et un jour, peut être que nous nous recroiserons et que vous aurez l'opportunité de me retourner le service. Je vous laisserais choisir comment. Mais si j'estime que ce n'est pas suffisant, je vous préviendrais. Rassurez vous, je ne suis pas non plus avare. Je sais me montrer raisonnable... Mais je parle, je parle et je ne me suis toujours pas présenter. Je suis le Capitaine Soreïn Dobern. Capitaine de l'Espérance. L'un des plus anciens navires encore sur les flots, que vous puissiez trouver dans le monde connu.

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Comme la frégate n'était pas trop loin de la Rosée du Matin, il fut aisé de terminer la manoeuvre et permettre la mise en place d'une planche en bois pour permettre le passage d'un navire à l'autre. Le vivat qu'eurent lancé les hommes d'équipage du capitaine de l'imposant bâtiment avait presque fait frémi le fin plancher de la goélette. On ne pouvait pas dire que ces hommes là manquaient d'enthousiasme quand à l'annonce de faire un festin. Pour une simple rencontre et d'aide envers un capitaine marin d'eau douce, l'occasion se présentait bien. Artane peinait à croire cela mais des fois, l'hospitalité en mer réservait des surprises.

Avant de monter sur la planche, Artane regarda à nouveau ses hommes. Ils étaient encore tendus, mais à la perspective de ripailler, leur regard avait perdu un peu de cet éclat de méfiance qui s'était installé à l'approche de la frégate. Il n'omit pas d'émettre des ordres, mais juste avant, il vit l'apparition du marin qui prendra les commandes de son navire. Ce capitaine là le considérait comme son fils ? Bah, beaucoup de monde prenait sous son aile des jeunes gens pour compenser un enfant qu'ils n'ont pu espérer. La vie en mer n'encourageait pas à la stabilité d'une vie de famille non plus. Il posa un pied sur la planche et écoutant l'échange entre les deux hommes le temps que les instructions soient données, l'humain haussa un sourcil. Comment cela encore un différent avec un autre capitaine ? Il nota ce fait dans son esprit et lança lui aussi ses ordres à ses quatre hommes.

''Vous avez entendu les cas, vous écouterez ce gaillard comme si c'était lui le capitaine. Je ne veux pas d'histoires ou de règlement de compte si un truc vous déplaît. Si une chose vous chiffonne, faites le moi savoir rapidement, qu'on règle cela et sans coups. Et apportez les amarres nécessaires pour tenir le couplage entre les deux vaisseaux, le temps de la dérive de ce soir... J'aimerai pas que vous partiez sans moi... Vous seriez tellement perdu sans moi. ''

Deux des marins gloussèrent devant cette réplique plaisantine. Artane avait toujours un mot à sortir pour détendre l'atmosphère. et cette fois, Artane marcha sur la planche pour rejoindre la frégate, son capitaine et son second féminin.

Il sauta sur la plancher du pont du fier navire et manqua de blêmir légèrement quand il comprit que le capitaine, qui venait de se présenter, était un vampire. Manquait plus que cela. Mais ce qui permet de garder la tête froide était l'accueil qui était fait depuis le début et surtout.... que son équipage comportait des humains. Comment ne l'avait-il pas vu plus tôt ? Par force d'habitude sûrement, maintenant que les choses avaient commencé à changer avant l'arrivée des Chimères. Et outre ce fait, il était bien tombé sur un navire qui avait fait de la piraterie.... La aussi il aurait pu virer blanc, mais là dessus, il sut rester serein. Sa goélette ne valait rien et il n'avait rien de valeur à son bord. D'ailleurs, Soreïn l'avait précisé. Mais bien entendu, l'échange de procédé tenait toujours. Ainsi donc, Artane, qui avait espéré trouver une voie, on va dire, normal, se retrouvait plongé à nouveau dans les possibles et éventuelles magouilles avec un capitaine pirate. Risquait-il de resombrer dans ce qu'il commettait autrefois ? Il verrait bien de toute façon. Il avait promis de rendre le service à Soreïn et même s'il était un magouilleur, il respectait ses paroles. Et comme celui-ci lui laisserait le choix... On verra le jour venu.

''Au moins, vous avez le mérite d'être franc. Cela fait une drôle de surprise malgré tout... Mais au moins, je sais maintenant à quoi me tenir et on verra alors comme je pourrais vous rendre service. Même si vous versez dans... euh.. un peu de piraterie... Y a toujours moyen de retourner le service de manière normale n'est ce pas ? ''

Il évita de croiser le regarde de la seconde pour le moment, qui sentait lui lancer un regard des plus inquisiteur. Malgré tout, il sourit et se présentait avec une petite touche joyeuse.

''Je suis le capitaine Nordan, dirigeant la Rosée du Matin. Elle ne vaudra jamais votre navire qui doit être plus qu'un joyau des mers à voir son état d'excellence. On voit que vous tenez à ce qui vous appartenez. Six siècles.... Et ben... Le bois de votre quille doit être d'une qualité rare pour avoir tenue aussi longtemps. ''

Il leva la tête pour contempler les mâts et les voiles.... Il se demandait à quelle vitesse ce vaisseau pouvait se rendre. Il savait que son petit navire était taillé pour la vitesse. La question méritait d'être posée.

''Un navire comme celui-ci doit bien se manoeuvrer avec le nombre d'hommes que vous avez non ? ''

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Lorsque le jeune capitaine lui demanda si il y avait possibilité de retourner le service de manière normal, Soreïn ne put s'empêcher de rire. Un rire franc et caverneux., ce qui ne manqua pas de faire sourire la Maîtresse Voilier.

-Sachez, mon brave, que je ne demande jamais à quelqu'un plus qu'il n'ai prêt à accorder. Du moins pour ce genre de chose. En commerce, c'est une autre histoire, mais je ne suis pas là pour vous apprendre à négocier avec des marchand.

Le vieux vampire commença à descendre de sa citadelle, avant que son invité ne l'ai rejoint là haut, se frayant un chemin entre les matelots qui s'activaient encore à la tâche. Il écoutait l'humain qui semblait s'émerveiller devant l'imposant navire. Finalement, il en vint à s'interroger sur la quantité d'homme nécessaire pour manœuvrer pareil vaisseau.
Le vieux loup de mer aimait parler de son navire, mais il n'aimait pas précipiter les choses. Alors il garda le silence un moment, se dirigeant vers sa cabine et en ouvrit la porte, faisant simplement signe à son invité d'entrer. Une fois à l'intérieur, l'ambiance changeait drastiquement. Le plafond relativement bas avait tendance à inciter les gens à baisser la tête. Mais Soreïn connaissait bien son navire et il s'y tenait parfaitement droit, contournant le capitaine Nordan et venant s'assoir derrière son bureau sur lequel trônait cartes, encrier parfaitement verrouillait, plumes et divers instruments, le tout dans un savant bazar. L'atmosphère légèrement chaude donnait une impression de confort douillet, à peine démentit par les draps du lit à moitié en désordre.


-Asseyez vous, l'ami. Sur mon navire, à part lorsque l'on est en chasse, nous ne nous prenons pas la tête et nous avons sût rester des gens simples. Ce qui fait que même mes matelots reviennent régulièrement après avoir gouter à l'ambiance des autres navires.
Un peu de rhum, pour célébrer notre rencontre?


Il sortit deux verres de cristal avec une particularité. En effet, il s'agissait de verres à bascule, conçus pour suivre la gite du navire sans renverser leur contenu. Il sortit également une bouteille avec un liquide ambré, faisant miroité la lumière d'un feu qui crépitait doucement. L'accompagnait également une fiole métallique, discrète. De la bouteille, Soreïn servit un premier verre qu'il tendit à Artane. Le deuxième fut remplit d'un liquide rouge que l'on pouvait aisément reconnaître. Du sang encore frais.

-Pour ce qui est de mon navire, mon équipage varie en fonction de mes courses. A l'heure actuelle, nous sommes environ soixante quinze à bord. Mais dans je nous ai déjà vu monter à cinq cent durant la guerre contre le Tyran Blanc. Nous nous sommes même entassé à six cents vingt à bord pendant la grande Exode. Mais l'Espérance est une vieille capricieuse qui a besoin de beaucoup d'attention. Pour cela que là ou d'autres navire du même gabarit, j'ai besoin d'emporter un peu plus de personnes. Je vous ai dis que je la commande depuis six siècle, mais elle est bien plus vieille que moi. Le Capitaine posa alors la main sur un énorme manuscrit d'où dépassait des feuilles par endroits. Selon le livre de bord, que l'on s'est transmit de Capitaine en Capitaine, le navire devrait dater d'avant l'arriver des humains sur Ambarhùna. Et je ne l'ai moi même comprit qu'à la fin de la guerre contre le Tyran Blanc. Donc, autant dire que chaque Capitaine avant moi et moi même, nous l'avons bichonné. C'était un navire pirate, mais elle a survécu aux affres de la mer. Mais elle ne figure pas dans les histoires transmisent par les terriens. Car beaucoup ne comprennent pas l'appel de la mer.
-Mais vous êtes désormais là pour nous l'enseigner, Cap'taine. L'elfe venait d'entrer après avoir disparut un temps. Elle s'approchait de son commandant et vint même s'assoir nonchalamment sur le bord du bureau, non loin du vampire, jouant au passage avec ce qui apparaissait être la garde d'une épée dans son fourreau, posé sur le dossier du siège du commandant.

D'autres entrèrent dans la cabine. Ils étaient désormais dix dans la cabine, en comptant l'invité.


-Permettez moi de vous présenter mon commandement. Tout d'abord, mon second, le jeune Joshua Meverns qui prendra votre place sur votre Rosée du matin. Je l'ai formé moi même, de la même manière que je vous formerais. La seule différence, c'est qu'avec lui, j'ai commencé alors qu'il n'avait que treize ans. Enfin, il a embarqué à ses treize ans. Il en a désormais vingt sept. Le jeune homme s'était avancé et s'été incliné en salut au commandant. Ensuite, vient, disons, l'elfe du bord. Notre Maître d'abordage et Maître d'Arme. Mestrea Lunarie. Elle a à charge de veiller à ce que nos arme soient toujours prête. Mais contrairement aux équipage classique, elle a une second rôle à bord. Etant donné ma nature peu commune, elle doit également veiller à ce que l'on puisse me neutraliser si je venais à succomber à ma Soif et à attaquer l'équipage. C'est une tradition qui a désormais six siècles comme moi. une sorte de garantie pour mon équipage et mes officiers. Si l'un d'entre eux refusait cela, alors nous le laissions au port et nous changions d'officier. Pendant longtemps, nous avons tût ma nature de vampire et chacun d'entre eux étaient le garant de ce secret. Et le Maître d'Arme presque plus que les autres. L'elfe avait fait un simple salut de la main. Ensuite, nous avons probablement le plus excentrique de mon équipage, mais aussi le plus respecté et le plus apprécié de mon officier. Ronald Tadiur, aussi appelé Fol'vue. Il est le Quartier Maître du bord, mais aussi le Maître d'équipage. C'est lui qui me porte la Voix de l'équipage et qui discute avec eux pour moi et les autres officiers. Si l'équipage à quelque chose à nous dire, c'est lui qui nous le transmet, en dehors des assemblées de l'équipage, ou tous ont droit à la parole, mais que je préside systématiquement. L'homme grogna, crachant juste après la chique qu'il avait alors en bouche. Soreïn sourit de plus belle. Vient ensuite mes Maîtres. Margarette Sulvens, notre Maîtresse voilier, Daniel Feguet, le Maître Calfat et Homère Galaps, le Maître Artilleur. Ensuite, nous avons le Docteur du bord, Harryps Fenegan, ou comme certains s'amusent à le surnommer, Charcudoc'.
-Hé! Capitaine. Vous m'aviez promit de ne plus m'appeler comme ça Rétorqua l'intéressé, l'air faussement contrit par la remarque du vieux marin.

Le Capitaine se renfonça dans son siège, avalant une lampée de sa boisson avant de poser son verre sur son bureau.

-Comme vous pouvez le voir, à mon sens, le premier devoir d'un Capitaine, c'est de ce construire un état major dans lequel il puisse avoir confiance et qui en retour à confiance en lui. Nous choisissons attentivement nos membres. Nous formons une grande famille qu'il est important de savoir protéger et chérir. C'est notre devoir à nous deux, vous et moi.
Une fois que vous êtes certains d'avoir cela, le reste viendra presque tout seul, car chacun des vos membres d'équipage vous apprendra, d'une manière ou d'une autre, comment va votre navire. Mais cela, vous allez l'apprendre au fur et à mesure. Êtes vous prêt pour cette aventure ensemble, Capitaine Nordan? Êtes vous prêt à observer, écouter et ressentir mon commandement sur ce navire?

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Au moins, les choses étaient claires désormais. Artane pourra rendre le service sur des tâches qui lui conviendrait le mieux. Dire qu'en devenant le propriétaire de sa petite goélette, il avait cru rester que dans le travail honnête et non versant plus ou moins directement dans la piraterie. Mais tant qu'il ne se retrouvait pas à faire des missions qui aboutissaient à piller ou tuer des gens... Cela lui conviendrait. Il savait qu'il pourrait servir de petit mode de ravitaillement ou pour apporter des nouvelles des terres où il accosterait. Mais il verrait bien en tant voulu de toute façon.

Par la suite, quand ils descendirent dans les entrailles de l'imposant vaisseau, Artane n'obtint pas de réponses quand à des détails du dit vaisseau. Il ne s'en offusqua pas. Après tout, sa curiosité était un peu avancée non ? Puis, une fois dans la cabine du capitaine, Artane observait les lieux. Pour changer drastiquement, cela changeait drastiquement. Une vraie cabine de capitaine. La sienne était en fouillis, mais pas aussi bien doté de matériels utilisés par un vrai capitaine de la mer.

*Cela viendra je pense. Juste le temps que j'apprenne plus en profondeur le boulot à faire. *

Il avait acquis les compétences de base durant la traversée, mais il savait qu'il avait encore du chemin à faire encore avant d'être un bon capitaine. Et à l'invitation, il ne rechigna pas à s'asseoir et hocha simplement de la tête pour accepter un verre de rhum. On peut dire qu'il savait recevoir, à voir les verres en cristal conçu pour suivre le mouvement d'un navire en pleine mer. Puis faisait fi que l'autre verre n'était pas du rhum mais du sang, Artane écouta avec attention la brève réponse qui répondait à son interrogation de toute à l'heure. IL ne put s'empêcher d'être impressionnée par l'épaisseur du livre de bord. ce navire avait donc bien vécu six siècles. Même si le vampire ne faisait qu'un résumé de son histoire, Artane était certain que si on tournait les pages, on découvrirait des histories et des aventures incroyables.

Nordan manqua de sursauter quand une voic elfique résonna dans la cabine. D'où elle débarquait comme cela ? L'humain s'en voulut de pas avoir maintenu sa vigilance, totalement absorbé par les paroles de Soreïn. Il sourcilla en voyant qu'elle faisait un peu mumuse avec la garde de son épée. Elle était méfiante.

D'autres arrivèrent et Artane eut l'impression de se sentir encerclé. Mais sereinrement, les présentations furent faites et qu'il comprit leur importance respective ; dont celle de gérer le côté dangereux du capitaine s'il n'arrivait plus à contrôler sa Soif, il but d'une traite son verre. Autant parce qu'il était impressionné que pour éviter de paraître péteux en le savourant.

''Et ben....on peut dire que vous avez une sacrée équipage. Euh... Ravi de faire votre connaissance à tous. ''

Il avait fait un léger sourire, même s'il avait l'impression que cela ne servirait pas à grand chose. Puis quand à l'importance d'avoir confiance en son équipage, Artane n'en doutait pas un seul instant.

''Mes gaillards n'ont peut être pas l'étoffe des vôtres, mais ce sont d'honnêtes bonhommes et on se contente mutuellement les uns sur les autres et ils me laissent prendre les décisions les plus graves. Mais nous gérons une petite bestiole, pas un noble des mers comme le vôtre. Quand à passer l'aventure ensemble... et ben, allons y gaiement alors. ''

Autant par nécessité que parce qu'il n'avait guère le choix. Une aide pareille, cela ne se refusait pas. Et il ne pouvait jouer de fierté alors qu'il avait ses hommes qui comptaient sur lui pour qu'ils se sortent du pétrin dans lequel ils s'étaient tous fourrés.

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-Ah!!!! Mais cher Nordan. On ne juge pas la qualité d'un équipage à son étoffe. On le juge à sa réaction aux ordres de son commandant et à leur application. Vous pouvez avoir les pires raclures de l'humanité, des elfes ou des vampires. Si ils appliquent à la perfection vos ordres et que vous parvenaient à tirer le maximum de votre navire, alors vous avez un équipage parfait. Et ne laissez jamais personne vous dire le contraire
Et de ce que j'ai pu voir pour l'instant, vos hommes vous sont fidèles et sont prêt à vous suivre jusque dans le Palais de Mort. Donc, ce qui vous manque, ce n'est pas à ce niveau là. Il vous manque la confiance en soit d'un Capitaine. Et c'est cela que vous allez vous forger en passant ce temps avec moi. Je vous montrerez ce que j'estime nécessaire chez un Commandant de navire. Et de cela, vous en tirerez ce dont vous avez besoin pour prendre le pleins contrôle d'un navire. Je vous laisserez prendre la manœuvre par moment, pour que vous vous fassiez la main et que vous ressentiez le retour d'un équipage.
Soreïn souriait au compliment de l'humain, ne le prenant pas au pied de la lettre. Il ne cherchait aucun compliment pour son navire. Mais il appréciait quand même lorsque quelqu'un appréciait le travail de sa Famille. Pour ce qui est de votre navire. Ne jetez pas encore sa noblesse à la baille. Votre navire est bien conçu pour ce qu'il a à faire. Il n'a peut être pas la puissance d'une frégate comme la mienne, mais votre goélette a ses forces. Et il ne faut aucunement les négliger.
-Votre nef est un peu comme un pur sang qu'il vous faut dompter, Capitaine. Parvenez à lui mettre le licou et vous pourrez obtenir une formidable monture. Écoutez là et vous parviendrez à gagner bien des courses. Maîtrisez les vents et vous serez le Seigneur des Mers. Le jeune second venait de prendre la parole, un sourire tout aussi amusé sur les lèvre que celui de son capitaine. Mais l'on sentait que ses paroles n'étaient pas de simple compliments. Il s'agissait là du ressentit d'un loup de mer expérimenté

L'elfe se leva et s'approcha de leur invité, se penchant en avant, dévoilant un décolté généreux, mais non outrancier. Sa tenue était clairement faite pour être à l'aise.
Son regard se plongea dans celui d'Artane, un petit sourire presque sadique sur les lèvres. On pourrais même dire joueur.


-Il existe plus de milles façon de commander un navire. Mon Capitaine a la sienne. J'ai hâte de voir quelle sera la votre. Serez vous un tyran, ou un gentleman avec votre enfant. Car, comme le dit bien souvent le Capitaine, un navire, c'est un enfant dont il faut prendre soin et savoir écouter les caprices.
-Voyons, Mestrea. Tu va faire peur à notre invité. Ne sois donc pas aussi taquine avec lui. Soreïn termina son verre et le reposa avant de faire tourner une carte vers Artane. Il y a une autre raison pour laquelle je nous ai fait mettre ainsi en panne. Avant de commencer à apprendre à commander, il faut savoir se positionner et choisir sa route. Voici des cartes tracées par mes soins. Il y a mes notes, mes outils de navigations et tout mes apparaux. Montrez moi comment vous vous y prenez pour vous repérer en pleine mer. A quelle distance sommes de la côte. A combien de jour de navigation sommes nous de notre destination. Et quelle route prendriez vous pour rejoindre, de un, la destination, de deux, le port le plus proche en cas d'avarie, et de trois, un endroit ou vous cacher en cas de tempête, disons, une tempête venant du sud avec des vent d'est.

Effectivement, tout les instruments étaient là, posés sur le bureau, dans un savant bazar. Ils étaient à portée de main en fonction de ce dont on pouvait avoir besoin. Boussole, sextant, plume, porte mine , règle cras, pointe sèche. Tout s'y trouvait et était à la disposition de qui devait les utiliser.

[HRP]Je ne te demande évidemment pas une explication de comment on utilise tout les instruments. Ce serait abusé de ma part. D'autant que personnellement, il y en a certains, je suis pas foutu de te dire comment ils fonctionnent :p [/HRP]

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Le capitaine humaine jouait avec le fond de son verre, lorgnant ce qu'il restait de cet excellent rhume. Ainsi, il centrait ses pensées sur ce que disait son homologue vampire et ne sentait pas le regard de ses membres d'équipage peser sur lui.

''Mes hommes sont prêts à me suivre, il est vrai. Mais ils sont pas fous au point de me suivre jusqu'au Palais de Mort... Sauf pour occuper les lieux et se bourrer la tronche en son Nom. Mais ce n'est qu'un détail ça. Pour la confiance à avoir, vous dites vrai. Je ne peux nier que ne connaissant pas toutes les ficelles de ma position, il est difficile d'avoir les pensées claires et de ne pas en douter. Mais à voir si je serai un bon élève. Pour ma barcasse, je ne la dénigre pas. C'est une façon à moi d'en parler. Je n'ai pas encore de quoi réellement la pousser dans ses capacités, mais qui sait.... Elle pourrait battre de vitesse votre navire ? Et son tirant d'eau lui permet de passer là où vous racleriez le fond. Ce n'est pas de l'arrogance hein, Commandant...''

IL ne jouait pas du tout dans la vantardise. Il mettait en avant le peu de choses nautiques qu'il connaissait. Puis le second prit la parole. L'image du Seigneur des mers donnait envie, mais Artane veillait à ne pas trop se gonfler en fierté. La chance lui fournissait de quoi devenir un bon capitaine, il ne devait pas en prendre la grosse tête.

''Ou comme les femmes''répondit-il au second.

C'est là que l'elfe se leva et vient vers lui. Elle était proche, très proche, jouant d'ailleurs la provocation en offrant une vue imprenable sur son décolleté. Il fit mine d'être un peu gêné et intimidé.

''Pour le style de mon commandement sur mon navire.... euh... on verra.... ''[:b]

Soreïn mit la ola quand à l'attitude de l'elfe taquine et revient à un sujet plus sérieux. Artane lorgnait déjà les cartes et les outils de navigation avec une certaine appréhension. Et pendant ce temps là, il jouait nonchalamment avec un petit talisman qu'il avait piqué à Mestrea. Qui sait comment elle réagira à cela.

[b]''Je vais essayer de faire de mon mieux, commandant, mais vous ne serez pas étonné de mon niveau plus que piètre de comment je me repère....Ah et je crois que votre Maître d'Abordage a perdu ce petit bijou.....''


Petit sourire taquin avant de lui tendre et de revenir sur l'affaire des cartes. Il les regarda, s'occupa de faire au mieux ces calculs de ce qu'il savait réellement de sa position et du peu des appareils qu'il savait usé, c'est à dire pas grand chose. Il fit part de ses réponses, guère fournie, à Soreïn. Hormis une où il avoua son incompétence :

''Je ne connais pas encore assez les environs et ne possèdant pas de cartes très détaillés. Je ne saurai vous répondre quand à trouver un lieu pour me protéger d'une tempête du sud....Comme je vous l'ai dit, je suis un marin d'eau douce encore et pour ce qui est de naviguer avec des repères.... la nuit est ce que je sais le mieux utiliser pour le moment''

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L'homme savait rester humble, malgré les perches que lui tendait Joshua. Soreïn hocha de la tête, souriant en remarquant qu'Artane avait délester sa Maîtresse d'arme de l'un de ses colifichets et que celle ci, pourtant très attentive, n'avait strictement rien remarqué. Du moins, jusqu'à ce que le Capitaine humain le signal de son propre chef, après avoir clairement annoncé son faible niveau de commandant de navire. La réaction de l'officier elfe ne manqua pas d'arracher un franc rire au capitaine Vampire.

-Tu l'as cherché, ma chère. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même.

Mestrea ne pu alors que faire la grimace en récupérant son objet des mains un peu trop baladeuse à son goût de cet humain. Elle se jurait intérieurement, de ne plus jamais se faire avoir par ce voleur. Soreïn n'avait pas besoin d'entendre ses pensées pour le savoir. Et puis, c'était presque tellement visible sur son visage.
Le vieux vampire hocha de la tête et invita, d'un geste, son homologue à procéder. Soreïn invita les autres officiers en dehors du pilote et du second à rester, afin de laisser toute liberté à Artane. Il voulait voir ce qu'il savait et ce qu'il ignorait, apportant des corrections à ce que l'humain savait déjà mais pour lesquels il pouvait faire des erreurs.
Un fois que le premier travail fut fait et que les erreurs furent corrigées, Soreïn tapa doucement sur l'épaule de son camarade humain.


-Viens donc prendre l'air. Et emporte donc cette bouteille avec toi. Un présent d'un Capitaine à un autre.

Le vampire se dirigea alors vers la sortie et prit la direction de la citadelle, ou la barre de roue restait au repos, attendant que la frégate reprenne son élan parmi les vagues.
Il se posa contre le bastingage de son navire, posant son regard vers l'horizon.


-Vois tu, mon frère, de base, je vois les gens d'une manière qui peut surprendre beaucoup. Je t'appelle frère, car, comme moi, tu es Capitaine d'un fier navire. Et pour moi, nous sommes des frères et speurs. Nos équipages et notre navire sont nos enfants sur qui nous devons veiller et que nous devons guetter. Puis ensuite, viennent les terriens. Ceux qui n'ont pas entendu l'appel de la mer. Mais toi, qu'est ce qui t'a amené à prendre pareil commandement?. Tu étais un homme de la terre et voila que tu te tourne vers la mer.

L'on pouvait sentir toute l'attention du vampire à ce qui se produisait autour de lui. La vie de son équipage l'emplissait de bonheur et entendre son navire se laisser bercer par les vagues le ravissait d'autant plus. Le murmure du vent dans la mature, le clapotis de l'eau contre le bois. Tout cela était son monde et il n'en demandait guère plus.

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Artane évitait de mettre en avant ses petits talents, mais devant l'Elfe, il n'avait pu s'empêcher. Il retint qu'un léger sourire d'excuse pour répondre à l'outrage qu'il avait provoqué chez elle. En même temps, elle avait cherché à avoir le pas sur lui d'une certaine façon, rien que par sa position. Une belle petite provocation d'ailleurs qu'il avait su profiter à quelques égards mais surtout pour la délester. Au moins avait-il bien montré qu'elle ne l'impressionnait pas autant qu'elle l'aurait souhaité. Au moins, Soreïn était-il intervenu pour éviter que cela ne dérive de trop. Puis quand vint le moment de voir pour les cartes et tout le reste, le capitaine vampire avait veillé à faire partir un bon nombre de ses officiers. Artane n'y avait pas prêté attention, sauf quand il avait terminé ses maigres calculs et que Soreïn avait procédé aux corrections.

Il se frottait encore la tempe devant les erreurs qu'il avait commises, tentant de les comprendre, quand Soreïn tapota sur son épaule. A l'idée de faire une pose et surtout de prendre l'air, Artane ne se fit pas prier et suivit le commandant de la frégate sur le pont. Il avait encore la bouteille en main, un peu gêné de ce cadeau supplémentaire. Au mieux, il la partagera avec ses hommes, une fois que tout cela sera terminé, histoire de les féliciter pour leur sang froid. Il cala la bouteille dans sa chemise, contre son torse pour garder les mains libres

Soreïn s'était déjà installé contre le bastingage, contemplant l'horizon. Artane s'était placé à ses côtés, mais restant debout. Lui aussi regardait la mer au lointain et entendait la question posée par son congénère. La question était intéressante et surtout, il ne s'était jamais vraiment demandé pourquoi il avait décidé de prendre la mer, de partir sur ses étendues. L'appel de la mer comme disait Soreïn... Ce n'était pas vraiment cela qu'il avait entendu. Où alors ne pouvait-il pas encore vraiment le comprendre. Qui sait. En tout cas, il se garda bien de se chercher une pâle excuse ou d'inventer une histoire farfelue pour expliquer pourquoi il était là maintenant.

''Quand notre exil prit fin sur ces terres, j'étais loin de m'imaginer que je serai sur le pont d'un navire, à le commander et à le diriger sur les flots. J'étais plus dans le genre désoeuvré, voyant que tout ce que j'avais pu mener dans ma vie s'était écroulé. Qu'est ce qu'un vaurien comme moi pouvait bien faire. Hormis servir comme soldat juste avant d'embarquer pour le grand départ, je n'avais pas vraiment d’expectative pour mon avenir. Et puis, outre une jeune femme que je connais qui m'a donné un bon coup de pied au train pour me secouer le moral, j'avais vu ma goélette traîner dans la rade. Personne n'en voulait, donc on menaçait de la démontrer pour récupérer son bois. Et j'ai pu m'arranger pour l'avoir, bien à moi. ''

Il ne put s'empêcher de sourire, en repensant à la scène.

''Je l'ai gagnée au jeu. J'avoue qu j'ai triché, mais quand j'ai vu ce navire, quelque chose me soufflait que je devais l'avoir, et ensuite, pour une fois dans ma vie, j'aurai quelque chose bien à moi. Et puis, l'aventure peut être.... J'ai toujours eu le don de me mettre dans des situations un peu farfelus ou rocambolesque. Alors pourquoi ne pas tenter l'aventure en mer ? ''

Il accorda un moment de silence pour écouter lui aussi le bruit de la mer. Il n'arrivait pas encore à apprécier la beauté de la chose. Il était encore un terrien dans l'âme. Mais cela viendra un jour, il en était persuadé.

''Et vous, commandant ? Même si cela remonte à très longtemps ? ''

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Le vieux loup de mer écouta son cadet, trouvant amusant que de petite fouine, l'humain termine capitaine d'un navire qu'il avait gagné dans un paris pour lequel il a triché. Il existe de nombreuse manière pour lesquels un homme peut terminé à la tête d'un équipage. Mais Soreïn devait bien avouer que l'histoire d'Artane semblait recéler de nombreuses péripéties l'ayant conduite en de nombreux lieux. Cet homme avait avait la débrouillardise d'un renard et l'intuition de l'aigle.
Il se tenait aux côtés du vieux vampire, sans toutefois prendre autant d'aise que celui ci. Il savait se tenir lorsqu'il n'était pas sur un terrain familier. Et surtout lorsqu'il se trouvait dans une situation ou il n'avait pas l'ascendant sur l'autre.
Finalement, il demanda à Soreïn de lui conter sa propre histoire. Celui ci prit une profonde inspiration et alors qu'il s'apprêtait à commencer son histoire, un matelot sorti un luth et commença à jouer un vieil air de marin, bien paillard comme on les aime, que les matelots reprirent en chanson sur les deux bords.


-Comme tu l'as dis, mon frère, mon histoire commence il y a longtemps. De ma période humaine, je n'en garde aucun souvenir. Donc ce que je vais t'en conter me provient des remarques du Capitaine de l'époque qu'il a consigné dans le journal de bord. Je suis monté très jeune à bord, en clandestin afin d'être engagé. Il m'avait alors d'abord rejeté mais devant mon obstination, il me prit moyennant une période ou je travaillais gratuitement.
Je passais de nombreuses années à bord apprenant les ficelles de chaque métier, puis, lorsqu'il estima que j'étais suffisamment grand, il me prit comme second lorsque le précédent nous quitta. A partir de là, il m'enseigna ses méthodes de commerçant et me présenta comme son successeur. Je demeurais ainsi son second pendant quelques années, puis un jour, il passa l'arme à gauche là ou il avait toujours vécu, sur la mer. L'équipage me choisit alors comme nouveau Capitaine et l'on se rendit à quai à Aldaria pour faire relâche après quelques jours de deuil.
Le premier soir à terre, alors que nous nous étions rendu dans une taverne que nous affectionnions particulièrement, je fus mordu par un vampire qu avait succombé à sa Soif. Mes officiers me ramenèrent alors à bord et demandèrent à une baptistrel de me soigner. Mais face à une pénurie d'antidote, ils ne purent qu'être les témoins de ma lente transformation. La baptistrel est alors resté à notre bord, pour nous enseigner comment faire pour que je ne sois pas tenté de me jeter sur mon équipage et me nourrir sur eux. Pendant six siècles, je n'ai vécu que parce que mes officiers m'ont fait confiance et m'ont offert leur sang à tour de rôle. Et depuis que le Commerce Écarlate existe, je dois bien reconnaître que mon existence est plus douce. Je n'ai plus à craindre de me perdre dans la folie de la Soif et d'être une menace pour mon propre équipage. Mon coq veille à ce que nous aillons toujours de la réserve. Et de tout temps, notre navire est resté fidèle à ses traditions remontant à bien avant l'arrivée des humains sur les anciennes terres. Liberté, Plaisir, Profit. Ce qui fait que, par moment, en effet, nous nous adonnons à la Piraterie. Dans ces cas là, nous tâchons de toujours effacer toute trace derrière nous, détruisant le navire pillé et recrutant ceux qui veulent nous rejoindre. Pour les autres, à eux de trouver un moyens pour survivre. Mais nous ne sommes pas non plus des idiots complet, ni des barbares sans foi ni loi. Lorsque la nécessité se fait ressentir, nous prêtons mains forte aux autorités dans les situations les plus extrêmes. Ainsi, nous avons prêté main forte pendant la guerre contre le Tyran Blanc et nous avons de nouveau aidé pour la Grande Armada.
Je te laisse deviner, au court de cette longue existence qu'est la mienne le nombre de personne que j'ai pu voir défiler et mourir sur mon navire. C'est pour cela que je veille toujours à ce que la vie à mon bord soit au moins le plus confortable possible. je ne peux me permettre d'offrir une cabine individuelle à chacun, mais au moins y est-on relativement libre.

Mais assez parlé de moi. Ce soir, c'est festivité. Alors allons boire et manger avec nos équipage. Profites donc de cette soirée, car demain, à l'aube, nous levons l'ancre pour ton port.


Le vieux loup de mer joignit le geste à la parole et descendit de la citadelle pour s'approcher du coq et lui tendit un gobelet d'argent que le coq remplit à un tonneau différent de celui des autre. Là ou il servait de la bière ou du rhum aux équipages, il servit une pleine timbale de sang à son Capitaine et lui rendit son contenant.

-A la votre, Cap'taine. Et merci pour cette soirée.

La soirée s'écoula alors, apportant son lot de rire et de chamaillerie. Les deux nefs, côte à côte, voyait les matelots aller d'un bord à l'autre et inversement. Les rires gras et matelot essayait de prendre la vedette aux différents instruments qui furent sortit ce soir là. Le clou de la soirée fut toutefois lorsque des gaillards bien éméché essayèrent d'attraper un albatros qui s'était poser sur le pont de l'imposante frégate. La scène contenait son lot de ridicule, surtout lorsque l'oiseau, en s'envolant, lâcha une déjection sur l'un de ses assaillant, provoquant un large fou-rire de l'assemblée, exception faîte du pauvre malheureux.

Puis vint le petit matin. Le temps se faisait gris, mais semblait promettre de rester calme. Toutefois, Soreïn semblait quelque peu soucieux en regardant le ciel.


-Je pense que nous aurons une belle pluie en milieu d'après midi, mais rien qui ne nous empêchera de poursuivre notre route. donc préparons nous.

La cloche du bord sonna, annonçant le branle-bas. Déjà les matelots s'activèrent, larguant les amarres. La Rosé du Matin, sous le commandement de Joshua, commença à s'éloigner, se dégageant du mastodonte qui l'avait veillé toute la nuit.

-Nous avons un bon vent, et la marais semble bonne. Nordan, faîtes grimper la grand voile. Pilote, cap au couchant.

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L'humain avait estimé normal de pas se montrer trop ''collant'', plus dans le sens de paraître comme un pote de longue date avec un vampire dont il venait à peine de faire la connaissance. Et puis, de ce qu'il avait pu en voir et en apprendre, garder des distance de respect mutuel était largement plus appréciable entre officier. Les marins avaient une mentalité tout autre des terrestres. Mais cela n'empêcha pas que le silence se brisa un peu quand Artane le questionna sur la vie d'autan de Soreïn. Le capitaine de la frégate avait finalement consenti à parler de son passé et Artane écouta avec la plus grande attention. Et quand le vampire eut terminé son récit, Artane le regardait un sérieux respect, avant d'opiner quand à l'histoire de ne pas oublier la fête.

''Une existence bien plus que mythique que vous avez eu jusqu'ici.... En tout cas..eh ben. Bon vous avez raison, la fête avant tout ! '

Autant montré un peu d'enthousiasme que de chercher à émettre de la compassion ou de la pitié pourle commandant. Artane ne pensait pas qu'il en cherchait de toute façon et la soirée fut celles de la joyeuseté, des rires, des petites chamailleries entre marins et il fut étonnant qu'au fur et à mesure que l'alcool qui était ingurgité, d'aucun ne tomba à la mer quand ils s'amusaient à passer d'un navire à l'autre. Artane avait bien été boire avec ses quatre hommes, le temps de partager la bouteille généreusement offerte par Soreïn. D'ailleurs, les hommes d'Artane avait lancé un vivat à Soreïn pour le crû généreusement offert. Artane avait manqué de porter une main au visage. Ses hommes.... discrétion zéro !

Au petit matin, même si le réveil avait été dur pour certain, Artane se trouvait à son ''poste'' ; aux côtés de Soreïn. Le temps était grisâtre et changeait de par là même la couleur de la surface de la mer. Quelques écumes ici et là lui apportaient une touche blanchâtre . Artane regardait la mer et puis, observa le vampire. Celui-ci ne paraissait pas apprécié la météo et annonça ce qui allait venir durant la journée. De la pluie.... Et Artane qui détestait être trempé...

''Ca aidera à rafraîchir un peu le pont des quelques immondices de la veille au pire. ''

Il songeait au bazar que la tentative d'hier avec l'albatros avait donné. Une petite touche d'humour pour commencer au matin grisâtre n'était pas mal non ?

Puis Soreïn donna ses ordres. Artane ressentit une petite boule dans la gorge quand il aperçut son propre navire s'éloigner du géant des mers. Voilà qu'il se retrouva seul à bord d'une frégate et de son lot d'équipage qui lui était encore étranger. Puis quand vint l'instant fatidique de prendre les commandes, Artane ne se sentit guère à l'aise. D'ordinaire, c'es lui qui tenait la barre pour piloter sa petite coque de noix. Mais là.

Il serra les dents, souffla doucement et fit un pas en avant. Il était capitaine, pas une lavette ! Il ordonna alors aux hommes de lever la grande voile, comme il l'avait si souvent entendu et vu faire durant la traversée. Il énonça quoi faire et tint copte pour cela du sens du vent qui abordait le navire, une fois que celui-ci prit la direction de l'ouest.

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Les deux majestueuses nefs s'élancèrent presque en même temps sur les vagues, tandis que les deux équipages sortaient en grand leurs voiles, traversant l'écume qui se formait à leurs sommets avec une aisance et une grâce propre aux navires de cet acabit. Le vent s'engouffrait dans la toile, propulsant toujours plus loin les navires qui mettaient cap vers l'horizon.
Soreïn observait attentivement l'attitude du jeune capitaine et approuva de la tête le ton employé. Ferme et sûr de lui.
On ne tarda à entendre à bord de la frégate les hommes d'équipage qui se mettaient à chanter en rythme tandis qu'ils hissaient les voiles et brasser les drisses. La voix tonitruante du Quartier Maître raisonnait en fond, donnant une certaines cadence aux mangeures, tandis que les autres officiers distribuaient leurs ordres. une symphonie qui se créaient naturellement à bord. Et bientôt, on ne tarda à entendre la même provenir de la goélette, essayant de couvrir les bruits de la frégate. Cela fit sourire le vieux vampire qui fit signe à Artane d'approcher et de prendre la barre.


-Tu ne vas pas laisser un jeune gringalet te réduire au silence, quand même. Fais chanter cet équipage. je veux que l'on puisse les entendre d'un bout à l'autre de Tiamat. Lui murmura-t-il en lui laissant la barre. Ressens les vibrations de la coque. Viens à la limite du vent et joues avec les vagues. Entends le mat et la coque craquer sous l'effort et observe les réactions de l'équipage. Ils sont tes yeux, tes bras et tes oreilles. Fies toi à eux et ils te retournerons cette confiance. Le navire est comme une arme que tu utilises au combat. Il faut d'abord en saisir les formes et habituer ta main à la manier. Ensuite, il devient comme une femme qu'il te faut écouter pour la rendre heureuse. Entends ses gémissements et elle te guidera sur ce que tu peux faire avec elle et ce que tu ne dois pas dépasser. Ressens le vent et lis ses caresses sur les crêtes des vagues. Elles te diront d’où vient le vent
Viens donc te mettre entre le vent et ta goélette. Et regarde ce qu'il se passe.


Pour sa part, le Capitaine se pencha sur la rampe devant lui et scruta l'horizon et la goélette qui ne tarda pas à  ralentir tandis que la manœuvre d'Artane progressait. Bientôt il remarqua deux fanions qui s'agitaient sur la citadelle de la Rosée, ce qui ne manqua pas de faire sourire Soreïn.

-Comment ça je suis un enfoiré, Joshua? Je ne vois vois pas pourquoi tu me dis ça. Déclara-t-il avant de partir dans un rire franc, tandis que l'autre équipage manœuvrait pour sortir de la zone d'absence de vent que provoquait l'Espérance. Laissons les manœuvrer. Par contre, essayes de venir te mettre à leur niveau. On va les narguer un petit peu et voir si ton équipage à l'esprit de compétition. Qu'en penses tu?

Comment ça cette idée semblait amuser le vieux Capitaine? Mais totalement. Et puis, c'était une excellente occasion de montrer à ce jeune humain tout ce que pouvait faire sa nef par un temps pareil. Et il savait que les marins aiment relever les défis lancer par d'autres marins. Donc autant le faire lorsque cela est faisable.
Joshua les avait nargué en faisant crier l'équipage de la Rosée. Alors il les ferait rager un peu. Et puis cela les occuperait pour la matinée. Il fit signe à l'un de ses matelots de monter sur la citadelle.


-Prépares les fanions. J'ai un petit message à transmettre à nos frères.

Le gamin souria largement, puis il fila prestement pour revenir moins de dix plus tard, avec deux fanions en main. Il se plaça devant le bastingage du navire.

-Transmet ceci. Nous ne nous laisserons pas distancer par des petits jeunot. Montrez nous ce que vous avez dans le ventre avant que nous ne parvenions à vous aborder de nouveau. Si nous, la Rosée devra payer quelques tournée à l'équipage de l'Espérance et au capitaine Nordan qui est à la barre.

Il adressa un sourire au concerné, s'appuyant de nouveau sur la rambarde de son navire regardant à l'horizon tandis que le matelot transmettait le message.

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Et voilà que le commandant vampire voulait l'entendre pousser la chansonnette pour essayer de faire entendre la voix de l'équipage de la frégate. Déjà qu'Artane devait se concentrer pour essayer de se montrer digne de l'honneur de tenir la barre d'une frégate. Entendre les bruits de cet imposant navire n'était pas rien. Et se fier à toutes les indications pour préparer la manoeuvre et se mettre sous le vent était visiblement bien plus complexe que de guider la Rosée du Matin. Il commença alors à guider le grand vaisseau entre le vent et la goélette, comme demandé, en donnant les ordres qu'il fallait ; en espérant ne pas se tromper. Déjà les marins de Soreïn devaient se montre très patients et coopératifs avec lui s'il venait à se tromper. Qui disait plus grand navire disait vocabulaire propre à l'étendu de la composition du navire plus large et plus varié.

Il jeta un coup d'oeil au vampire et remarqua lui aussi la montée de deux fanions. Soreïn en rit. Les gentilles hostilités commençaient. Artane se demandait déjà s'il allait se montrer à la hauteur. Il mena la barre de telle façon que la frégate arriva doucement à la hauteur de la goélette.

''Mes hommes ont toujours l'esprit de compétition et au vue de l'ambiance actuelle, je pense qu'ils accepteront d'emblée, même si ce n'est pas la personne à leurs commandes. Après pour essayer de les dépasser....''

Artane eut un léger sourire. Ils étaient plus ou moins dans le sens du vent et Lança ses ordres, tout en maniant la frégate pour avoir le vent au travers. Au moins si avec cela, il n'arrivait pas à pousser le puissant vaisseau à sa bonne vitesse. Restait à voir comment cela allait se passer pour la Rosée du Matin, fine et légère. Il suffirait de pas grand chose pour qu'elle gagne en vitesse sur la frégate. Par contre, Il tiqua quand à payer la note de la défaite.

''Ma pauvre réserve d'alcool...J'aurai intérêt à faire perdre votre navire alors...''

Il fit un large sourire et donna ses dernières ordres. Rapidement, la frégate gagna en vitesse et fondait sur les vagues comme jamais, commençant à doucement distancer la goélette. Artane se surprit même à chanter une petite chanson simple, même si elle ne se prêtait pas vraiment au défi lancé. Mais bon, fallait bien chanter non ?

Spoiler :


La course paraissait être favorable pour la frégate. Soudain, l'homme de vigie hurla :

''Banc de baleine en vue et on fonce droit dessus !

Forcément, qui dit grand navire, dit visibilité différente. Et Artane devait prendre une décision rapidement. Et il en prit une. La Goélette était non loin de lui à son tribord. Il tourna la barre vers babord, en la tenant fermement pendant qu'il la tournait rapidement.

''On esquive ! Attention, on va prendre le vent au grand large ! ''

Il lança dans la foulée les ordres nécessaires pour limiter la prise du vent dans les voiles et éviter que le navire ne se couche dans le changement de direction si soudain. Entre se prendre les baleines ou la goélettes.... Même si les baleines pouvaient réussir à sombrer pour éviter le choc, il ne connaissait pas assez ces créatures là pour prendre le risque de les blesser et d'endommager la coque... plus encore que la frégate ne lui appartenait pas. Les cordes grinçaient et le bois craquait à sa manière. Au moins, les hommes se tenaient comme il fallait. Ce serait regrettable si un tombait en mer.

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Les équipages répondaient parfaitement aux deux commandants, éprouvant les limites de leur navire respectif. Chacun glissait tranquillement sur les vagues, poussé par le vent qui venait caresser les voiles, les faisant gonfler de plus belle.
Artane répondait également au défis du vieux Vampire qui ne put s'empêcher de sourire lorsqu'il lui fit remarquer qu'il aurait tout intérêt à faire perdre la frégate au profit de la goélette. Mais SoreÏn devinait que le jeune capitaine n'était pas homme à perdre volontairement un défis. Mais Soreïn se dit qu'il fallait lui donner une excellente raison pour gagner ce défis.
Alors il se mit à réfléchir tandis que l'équipage reprenait le chant d'Artane.
La vigie, toutefois, ne tarda à annoncer un banc de baleines sur leur route. Le Cap'taine se tourna alors vers Artane, observant ses réaction face à ce danger. Il remarqua que son "apprenti" fit le point rapidement sur la situation et sur les options qu'il avait pour les sortir de là. En tant que commandant de ce navire, il pouvait presque voir les solutions être éliminées les unes après les autres dans l'esprit de l'humain. Tout cela, jusqu'à parvenir à la seule solution possible.
Lorsque Artane hurla son avertissement à l'équipage, Soreïn hocha de la tête. Les cétacés pouvaient facilement abimer un navire et même couler les plus petits. Mais pour un navire du gabarit de l'Espérance, les dommages pouvaient quand même être suffisant pour faire chavirer la fière nef.
L'équipage accompagnait la manoeuvre du Capitaine Nordan et la frégate commença à virer. Mais malgré l'effort et l'expérience, un choc sourd retentit tandis que la coque dans son ensemble vibra.
Ni une ni deux, Soreïn se précipita sur tribord et vit le dos d'une baleine qui s'éloignait.
Le vampire se retourna vers son homologue et une série d'ordre ne tarda à sortir de sa bouche. Il n'était plus temps de former, mais de passer à l'acte.


-Maintient cette inclinaison. Baleine s'éloignant sur tribord. Maître Calfat, Quartier Maître...
-On est sur l'affaire, Cap'taine. Rétorqua Fol'vue. Toi et toi. Venez avec moi. Margarette, on va avoir besoin de toile.
-Pas de soucis, Fol'Vue. On t'en prépare. Prends Jonjon. Il me dira de quoi tu as besoin exactement.

Les hommes et femmes du bord s'attelaient déjà à la tâche. Il n'y avait pas besoin de leur dire ce qu'ils avaient à faire. Soreïn et Artane n'avait plus qu'à tout faire pour leur permettre de travailler dans les meilleures circonstances.
Le vampire attrapa les fanions et commença à transmettre sur tribord un message à destination de la goélette qui continuait de s'éloigner, attendant de savoir ce qui se passait sur l'imposante frégate. Il signala le début de la situation à Joshua.


-On garde le vent dans cette position. Viens nous placer avec une inclinaison suffisante pour permettre à l'équipage de vérifier si il y a une brèche ou pas. On garde la voile telle quelle.

Les secondes devinrent des minutes et bientôt les matelots firent une chaîne pour écoper l'eau qui s'été infiltré. Margarette ne tarda à remonter, accompagné de Fol'vue. Mais là ou le Quartier Maître s'approchait de la citadelle, la femme, suivit par une vingtaine de matelot transportant une imposante charge, s'approcha du bord et commença donner ses ordres aux matelots.

Fol'vue monta rejoindre les deux Capitaines, l'air sombre.


-Comme vous l'aviez deviné, Cap'taine, on a une brèche dans la coque. Mais nous avons pu réduire les dégâts au maximum. Margarette va complété le dispositif avec une voile sur la coque.
-Le trou est si imposant que ça?
-Environ quatre brasses de long pour trois pieds d'épaisseur.
-Donc on compte environ la dizaine de tonneau d'eau à la minute.
-Au minimum, Cap'taine.

La travaux durèrent un certains temps durant lequel la goélette s'était approché et suivait de prêt la frégate, prête à intervenir dès que possible, attendant juste un signe pour passer à l'action.

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Malgré la manoeuvre espérée, un bruit sourd retentit contre la coque à tribord. Soreïn ne perdit pas de temps et se précipita vers le lieu du choc. Artane tenait la barre fermement, crispé à l'idée d'avoir commis une bourde de pilotage et de ne pas avoir su réagir plutôt. Si les dégâts étaient de sa faute, il aurait de quoi avoir de la culpabilité à revendre. Mais au lieu d'entendre des jurons ou des insultes, il entendit les ordres du commandant de la frégate et fermement, il tint la barre, corrigeant juste ce qu'il fallait pour maintenir le cape. Il donna les ordres aux membres de l'équipage dans les voilures pour imposer à la frégate de garder sa posture actuelle. Il fallait que la brèche reste le plus à l'air possible, autant pour permettre à l'équipage de réparer les dégâts et empêcher l'eau de remplir trop rapidement les cales.

La goélette reçut elle ses ordres par fanion et s'éloigna pour ne pas gêner le reste de la manœuvre, qui s'avéra à partir de maintenant délicate. Artane ne put s'empêcher de blêmir. Les dégâts étaient assez important et il comprit qu'une grosse partie des suites des réparations dépendraient de lui, c'est à dire de maintenir l'inclinaison actuelle de la coque et du maintien du voilage actuelle. Il porta son attention sur les fanions utilisées pour déterminer le sens et la puissance du vent. La moindre erreur pourrait provoquer une perte de temps et donc plus de conséquences sur la vie des marins qui faisaient les réparations dans la cale. Entretemps, la goélette se tenait non loin de là, prête à venir en soutien si les choses viraient mal. Il serait malheureux qu'une baleine provoque le naufrage de la fière frégate, qui avait vécu plus de six siècles à travers le temps et les tourmentes de la mer.

Mais à croire que le destin s'amusait avec les deux capitaines. Qui disait côte disait rivières et arbres. Une forte tempête avait arraché des troncs à une bois qui bordait une rivière. La berge meuble avait été emporté par les flots grossis par la forte pluie et avait tout emporté dans la mer... Voilà ce qui vint vers la frégate : une dizaine d'épais troncs qui arrivaient, pointées comme des flèches vers la coque déjà abîmée avec la rencontre du cétacé. Artane les remarqua en même temps que la vigie. Et il ne pouvait pas guère changer la position du navire. Oh, il le pourrait, mais ce serait mettre en danger les marins qui devait être dans une phase délicate. Mais si ces troncs percutaient la coque, ce serait encore plus dramatique.

''Capitaine Soreïn, reprenez la barre ! ''

A peine le vampire eut-il posé les mains sur la barre qu'Artane se mit à courir vers la proue. Fuyait-il devant la difficulté de la situation ? Le stress le poussait-il à aller se cacher ? Bien sûr que non... Mais il ne connaissait pas les capacités magiques des membres de cet équipage et au point où il en était, point de temps à discuter et à trouver une solution. Il esquiva les marins qui faisaient la chaîne pour évacuer l'eau. Que le pont paraissait long en comparaison de son propre navire ! Et arriver à la proue, côté tribord, il vit les troncs épais arriver vicieusement vers la coque, poussée par les vagues et les courants. Il tendit la main et lança une boule de feu. Il entreprit cela plusieurs fois de suite, visant comment il pouvait les troncs pour leur imposer de s'écarter. Il dut s'y reprendre à plusieurs reprises car ces fichus troncs refusaient de s'écarter... Alors il usa de sa magie, pour les maintenir à distance, le temps que la coque ne les redoute plus. et cela fait, il sentit ses jambes le trahir... Il était essoufflé par l'effort magique qu'il avait dû user pour l'action.

''Hé ben....

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La manoeuvre progressait tranquillement, l'humain parvenant à maintenir la partie de la coque endommagée hors de l'eau. Soreïn aurait presque applaudit la performance, si il n'avait été inquiet pour son navire et son équipage. Il regardait donc la manoeuvre et observa ses hommes se mettre à l’œuvre. Du moins jusqu'à ce qu'une voix l'interpelle. Artane lui demandait de reprendre la barre. Ce que Soreïn fit prestement, tandis qu'Artane se précipitait à l'avant du vaisseau et se mit à invoquer des boules de feux qu'il tirait sur l'étendue d'eau.  Intrigué, le vieux loup de mer jeta un œil dans cette direction et ne tarda à voir les tronc d'arbres qui se dirigeaient vers son navire.
Mais bon sang... Les dieux avaient décidé d'en finir avec cette vieille coque ou quoi?


-Trouves moi d'autre matelot pour filer un coup de main à installer la voile et un ou deux autres pour remplacer le capitaine Nordan.

Le maître d'équipage acquiesça et fila immédiatement, faisant signe à des gabiers d'aller ici et là, avant de descendre en soute. Quelques instants plus tard, une dizaine de matelots s'activaient et se dirigeaient pour aider Margarette, tandis que deux hommes se dirigèrent vers  le gaillard avant, rattrapant de justesse l'humain qui venait de se donner comme pas deux pour détourner les troncs d'arbre.

-'taine. Si vous voulez bien, je vous ramène au Cap'taine. On va prendre la relève avec Klaüss.

Pendant tout ce temps, Soreïn avait maintenu l'inclinaison de sa nef, gardant un oeil sur ses voiles, les gardant gonflées au maximum, pour faire gîter le navire, sur ses hommes, pour s'assurer qu'aucun ne passait à la baille et surtout pas Artane, et que les travaux se poursuivaient promptement.
Margarette connaissait son affaire. C'était une opération maintes fois répétées pour les échouages du navire  à l'occasion des carènes annuelles. Sous ses ordres, les matelots amenèrent doucement une imposante voile à passer sous la coque de la frégate, ajustant progressivement, pouce après pouce, plaquant ainsi  la toile contre le bois. Chacun des matelots fixa alors fermement les bouts sur le pont principal, usant de chaque nœud possible.
Une fois cela fait, plusieurs des marins présent descendirent à nouveau, tandis que Soreïn, pour sa part laissa sa coque se reposer paisiblement sur les flots, permettant aux voile de se détendre et aux mats de cesser de grincer sourdement.
Soreïn se pencha alors vers Artane et lui adressa un fier sourire.


-Excellent travail pour un amateur. Si tu veux aller te détendre et visiter un peu le bord, libre à toi d'y aller. N'hésites pas à regarder comment ça travail dans la soute, comment on répare et tout. Sinon, tu peux aller t'allonger dans ma cabine. Je vais rester là un moment à barrer. On va arrêter là les jeux.

Le vieux loup de mer se redressa et observa la goélette qui était restait là, attendant une occasion pour venir en aide. Mais l'équipage de l'Espérance n'en avait pas eu besoin. Alors Soreïn agita un bras, faisant signe que tout allait bien et que le danger était passé.
Une série de signes de bras lui parvint en retour, demandant si il y avait des blessés. Soreïn n'en était pas sûr, mais si il y en avait eu, Fol'vue le lui aurait dit.
D'ailleur, en parlant du loup, le voila qui sortait de la cale et se dirigea vers la citadelle. Il avait l'air grave, mais pas dramatique. Il gravit les degrés jusqu'au Capitaine et s'appuya au bastingage.


-Bilan de l'après midi, Capitaine. Deux matelots avec une entorse. Le reste, c'est surtout de la casse matériel.
-Ok. Si il y a des biens propres aux matelots dans la casse ou les affaires disparut, c'est le bord qui rembourse au prochain port. Tu sais quoi faire.

Le Quartier Maître hocha de la tête, adressant même un clin d'oeil à son Capitaine avant de faire un salut à Artane

-Je crois que tu viens de te faire un ami pour la vie, avec ce qui vient de se passer. En temps normal, Fol'vue est toujours bougon et ne salut personne à part moi. Tu l'as plus qu'impressionné.

Puis, Soreïn se tourna vers le bord ou se trouvait encore le navire du jeune humain et signa le résultat de l'annonce des blessés avant de reprendre sa navigation.

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Au moins, il ne termina pas le cul par terre quand il sentit des bras solides le saisir pendant que ses traîtresses de jambes cédèrent sous l'effet prolongée de la magie déployée. Jamais encore il n'avait autant tirer sur ses propres réserves et il avait été loin de se douter des effets. Bon, il le savait mais en même temps, il n'avait jamais mesuré ses propres limites, vu de la manière dont il jouait les mages. Il usait de la magie de temps en temps, mais jamais au point de pouvoir se renforcer à son emploi. Maintenant, il comprenait un peu le manque que cela provoquait quand il fallait en avoir besoin. Heureusement, il avait réussi malgré tout à épargner la coque de la frégate, déjà malmenée précédemment.

Les marins qui le soutenaient le menèrent à Sorein, qui n'avait pas perdu de temps avec le reste de son équipage à agir pour parer au reste des manoeuvres et des réparations. Une fois installé, ou plutôt assis sur un tonneau, il regarda le vampire et afficha un sourire un peu fatigué.

''Si je descend en cabine pour me reposer, je vais m'endormir et mes hommes vont jaser. C'est gentil, mais le temps de reprendre un peu mon ''souffle'' et je vais aller voir comment on répare une coque de l'intérieur. Après tout, je ne suis pas en mode vacances. Et puis pour le boulot.... J'ai fait ce que j'avais à faire. ''

Il ne tenait pas à dire que c'était un acte totalement détaché. En même temps, c'était risqué sa peau, celles de ces hommes et les siens. Un accident en mer n'avait rien de drôle et même si autrefois il tenait plus à sa pomme, il avait compris l'importance de la vie des autres ; plus encore maintenant qu'il gérait un équipage. Il assista par la suite à l'échange entre un des officiers et le capitaine. Artane répondit au salut de ce premier d'ailleurs et ne manqua pas de sourire à la remarque du capitaine vampire.

''Pensez-vous qu'il me croira et changera d'avis si je lui dis que j'ai fait cela pour sauver la peau de mes fesses ? ''

Le ton était plaisantin bien entendu puis :

''Je vais aller en soute, voir vos réparations. Autant profiter des conséquences pour avoir des améliorations sur ses connaissances n'est ce pas ? ''

Il se demandait de l'eau salée traînait encore dans la cale. Il regarda ses bottes. Le cuir n'allait pas aimer.

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Le jeune capitaine semblait, effectivement, passablement fatigué. Et encore. Le terme crevé serait plus proche de la réalité, tellement il était blanc comme un linge. Mais Soreïn s'abstint de faire la moindre remarque, continuant de barrer tandis que Artane lui avouer avoir surtout agit pour sauver ses propres fesses. Ce que le vieux Capitaine pouvait aisément comprendre. Ce qui le fit, au final, sourire à nouveau.

-Je pense que, au contraire, ce serait en persistant pour dire que tu as agit uniquement pour sauver tous le monde que tu tomberais dans son estime. Que tu as fait cela de manière totalement désintéressé. Là, il risquerait de te cracher à la figure et de te passer par le bâton, ne serait ce que pour l'exemple. Si j'ai horreur du mensonge, lui c'est encore pire.

Finalement, l'humain entreprit de descendre en soute pour voir l'avancée des travaux. Là, les hommes s'activaient, plaçant des étais contre de lourd panneaux de bois plaqués contre la parois, réduisant l'infiltration à de mince filets d'eau. L'on avait complété le travail en bourrant avec des tissus là ou les cales de bois ne pouvaient passer, rendant le système plus ou moins étanche. Cela tiendrait, mais le tout imposerait également de vérifier régulièrement afin de s'assurer que rien ne bouge pendant le voyage. L'on pouvait entendre quelque chose frotter contre la coque, pourtant, cela ne semblait pas inquiéter les gens présent.
Dans le même temps, d'autres matelots s'affairaient à écoper l'eau à l'aide de seaux en faisant une chaîne jusque sur le pont principal.


-Faites prévenir le 'Pitaine que c'est bon. Le trou est bouché. Hurla un homme. Visiblement, il devait s'agir de l'un des officiers du bords. Daniel, le maître calfat, supervisait les travaux et se tenait parmi les hommes, donnant un coup de main autant qu'il ordonnait le travail.

Bientôt, l'on pu sentir que le navire se redresser doucement. Mais ce fut à peine si l'écoulement s'accéléra. Tous se figèrent, regardant la structure et le montage, afin de s'assurer que le tout tenait en place et ne risquait pas de casser de nouveau. Mais, à part quelques légers craquement dus à la pression qui venait s'exercer, rien d'anormal ne se produisit. Au bout d'un moment, l'on pouvait sentir que tout le monde poussait un profond soupir de soulagement. La structure tenait et aucun signe de faiblesse n'apparaissait.
L'équipage était toujours tendu dans ce genre de manœuvre car une faiblesse non vue pouvait provoquer la perte du navire aussi surement qu'une voie d'eau. Malheureusement, les fortunes de mer, comme les appellent les marins, ne pardonnent jamais les erreurs. Il fallait y répondre prestement et avec la méthode adéquate.

Maintenant que le dangers était passé, les hommes s'assirent pour profiter d'un instant de répit, tandis qu'un homme un peu chétif commençait à passer, un tonneau dans le dos et distribuant des gobelets d'eau et des morceaux de viande fumée et de la pâte d'amande à chacun.


-Allez. Avalez moi ça. Ca va vous requinquer et vous faire du bien. Criait-il de sa voix nasillarde.
-Merci, Chef. Lui répondirent plusieurs matelots qui prenaient alors leur part.

Il tendit également un morceau à Artane, un sourire aimable sur les lèvres.


-Prenez ça, Capitaine. Vous l'avez bien mérité de ce que j'ai comprit. Et les gars. Dites merci à l'enflure à qui on doit d'être encore en vie. Cria-t-il à la cantonade, faisant tourner les têtes vers Artane. Certains n'avaient pas comprit de quoi l'on parlait, mais ceux qui l'avait comprit levèrent leur gobelet à l'intention de l'Adopté.

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Artane, un instant, avait cru mal comprendre la réplique du capitaine. Mais heureusement, il saisit rapidement et cela lui épargna un virage blême. Au moins, les choses étaient claires : on aimait pas les vantards. Heureusement qu'il jouait avec la vantardise qu'à des moments clés lors d'embrouilles ou quand il devait trouver une solution pour se sortir d'un sac de nœuds épineux sans devoir se battre et provoquer des effusions de sang. Quoique....L'honnêteté, il l'avait découvert que récemment, finissait toujours par payer et il en avait encore eu la preuve aujourd'hui. Il avait bien fait de suivre la bonne voie de l'existence finalement.

Une fois dans la cale touchée, il se mit dans n recoin pour ne pas gêner les hommes employés à réparer la fuite d'eau. Il avait lorgné quelques secondes ses bottes et avait fini par prendre sur lui.... Le sel pouvait se traiter hors du cuir de toute façon. Il accorda toute son attention aux manoeuvres et aux ordres, le tout qui se coordonnaient parfaitement pour colmater au plus vite la fuite. Il ne put s'empêcher de frissonner quand quelque chose se frotta à la coque, à l'extérieur... Mais personne ne parut s'en alarmer... Peut être que c'était la profondeur différente de la coque qui faisait qu'il entendait des sons nouveaux à ses oreilles. La goélette avait un tirant d'eau moins profond.... Il devrait poser la question tiens...

La fuite avait été résorbé, au grand soulagement de tout le monde. Artane ressentait lui aussi une certaine forme de satisfaction car le vaisseau était sauvé. Puis un homme un peu fluet passa, distribuant eaux et petits remontants sucrés pour le plaisir des papilles des matelots. Artane ne refusa pas la part que lui tendait ce qui devait être le cuistot, ou proche du cuistot.

''Merci...''

Et il lui avait rendu un sourire pour le remercier. Par contre, il se montra avec un sourire contrit devant l'hommage qui se produisit avec le lever de faire.

''Et bon appétit aussi, même si c'est juste pour recharger les forces dépensées. Vous m'impressionnez vous tous. Je m'attendais pas à voir autant de sang-froid au sein d'un équipage aussi nombreux.... Ah et une question.... Quel était ce drôle de frottement qui a frôlé la coque à l'extérieur ? Une autre baleine ? ''

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La question d'Artane fit sourire quelques matelot, mais finalement, le cuistot se tourna vers le spectateur.

-C'est le bruit des drisses le long de la coque. Ils sont entrain d'ajuster la position de la voile pour maintenir une certaine étanchéité. Pour les baleines, lorsque l'on est dans les cales, on peut les entendre chanter. Tenez. Ecoutez. On les entends au loin.

Et effectivement, on percevait le cri des cétacés raisonner contre la parois de la nef.

Le regard toujours porté sur l'horizon, Soreïn avait accueillit la nouvelle des réparations avec un plaisir non feint. Son enfant souffrait et il ressentait cette souffrance au plus profond de son être. L'Espérance était celle qui l'avait accompagné depuis ses premiers souvenir et qui y resterait jusqu'à la fin de son existence. Il l'avait choyé, aimé et veillé durant un peu plus de six siècles. Elle était lui et il était elle. L'un sans l'autre, ce n'était pas envisageable pour lui. Alors accepter à son bord un homme qui n'était pas de son équipage et en plus lui laisser prendre la direction de son navire, lui remettant par la même la destinée de sa Famille, cela était une épreuve autant pour Artane que pour Soreïn lui même. Et le vieux vampire avait été heureux de voir qu'il ne s'était pas trompé sur l'homme à qui il avait proposé de partager son savoir. Le voir anticiper l'approche des troncs d'arbres avait été une satisfaction pour le vieux loup de mer.

La mer est une maîtresse exigeante qui ne pardonne pas l'inattention de ses hommes. Et Soreïn l'aimait et ne se laissait jamais de ses ardeurs ni de ses humeurs si changeante. Il la suivait et espérait pouvoir un jour, voir tous les recoins de cette amante sans fin.

Les hommes de Soreïn partageait cet amour et suivait leur Cap'taine avec une confiance totale. Ils le suivaient en sachant qu'aucun d'entre eux ne serait jamais oublié par ce navire ni par son commandant. Chacun des matelots présents dans la cale s'étaient posé pour savourer un moment de calme. Mais l'on pouvait entendre, pour qui portait attention à l'extérieur, l'activité sans fin du pont principal ou d'autre s'activaient encore dans les voiles.
La journée devrait toutefois être bien plus calme et l'heure du repas de midi approcha et la cloche sonna, annonçant le premier service. Toutefois, un jeune homme s'approcha d'Artane.


-M'sieur. Le Cap' vous attend pour manger dans sa cabine. Si vous voulez le rejoindre avec les autres officiers.

Soreïn avait laissé la place à la barre au pilote du bord. L'une des rares personnes à qui il laissait réellement la manœuvre lorsque lui même n'était pas aux commandes de sa fière nef. Mais pour le moment, il était descendu dans sa cabine, rapidement rejoins avec les différents officiers du bord, tous installés autour de la table, piochant chacun dans les plats servit par le cuistot. Mais Soreïn, lui, n'avait que son verre de cristal remplit de cet éternel liqueur écarlate qu'il tendit à l'entrée de son confrère.

-Je vois que notre bidou t'a bien transmit l'invitation. Installes toi donc et fais toi plaisir. Notre chef nous a préparé un véritable festin. Donc autant en profiter.
Alors. Dis moi ce que tu penses de cette journée?

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Et ben, songea-t-il, cela faisait un bruit guère engageant. En même temps, il commandait une petite coque en comparaison de l'imposante frégate. Donc, il était normal de pas être rassuré avec des bruits qui ne lui étaient pas familiers. Par contre, l'oreille tendue, il écoutait le chant des baleines qui s'étaient éloignées. On avait du mal à croire que ces complaintes mélodieuses pouvaient provenir de ces animaux énormes et placides à leurs heures.

''Décidément, la mer est pleine de surprise. Je n'ai pas fini de découvrir des choses moi. Aurais-je assez de toute une vie pour tout comprendre et connaître ? ''

La question était énoncée à voix haute, mais elle était principale pour lui. Durant une vie, on ne cessait d'apprendre, c'est ce qui donnait un peu de piquant à la vie. Pour peu qu'on acceptait encore d'apprendre des choses. Puis, Artane remercia son interlocuteur et poursuivit ses observations quand à ce qui se faisait dans le ventre même de la frégate, maintenant que les réparations se terminaient. Il était tellement concentré qu'il ne fit pas le temps passer et quand un jeune homme vint l'accoster, il fut surpris de ne pas avoir remarqué le défilement de la journée.

Quand il arriva dans la cabine, les officiers de Soreïn étaient déjà présents, à commencer de se remplir l'estomac. Après une journée comme celle-là, il était normal de prendre des forces. Il hocha la tête avec un léger sourire aux lèvres pour répondre à l'invitation du capitaine vampire et prit place.

''C'est une journée enrichissante, Capitaine Soreïn. Je savais qu'il me restait encore bien des choses à découvrir en tant que capitaine tout jeune naviguant, mais par votre invitation à votre bord, je découvre littéralement que je ne fais que voir la surface de ce qu'être un marin. En clair, j'ai pas fini de découvrir des choses, que ce soit sur un navire, au sein d'un équipage, où en plein milieu de la mer. Bref, pour résumer, c'est très instructif et je ne vous remercierai jamais assez, Capitaine Soreïn''

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