Aucune maison n'a plus mauvaise réputation que les Volmark. Les gens de leur terre aiment raconter que même à l'extrême Sud de ce monde, on les craint et l'on parle de leur cruauté. Effrayant de par son physique, la réputation de Gaudéric est malheureusement partiellement méritée. Il n'est pas un enfant de cœur et l'a prouvé à maintes reprises. Le sombre Volmark est taciturne et peu bavard. Souvent, il observe muet, et ses rares interventions sont cinglantes ou expriment son désintérêt et son ennui. Cynique et acide, il ferait un piètre diplomate. Peu versé dans l'art du verbe et des protocoles, il a tendance à dire ce qu'il pense de manière froide et passe pour un homme désagréable. L'on associe son visage à son caractère avec raison. Rares sont ceux qui l'apprécient et la plupart des gens fuient sa compagnie. Il semblerait qu'il soit incapable de ne garder que le côté positif d'une situation. Tout dans sa bouche semble morne ou mort. Il n'apprécie guère les gens hormis sa famille. La vie de cour et les manières l'ennuient, il déteste particulièrement fréquenter la grande bourgeoisie et les cours royales. Il pose un regard cynique sur tout ce qui l'entoure et sur la vie. Abandonné des Dieux, il n'a guère d'amour pour le monde et ses habitants.

La seule chose qui semble exciter ce morbide individu est la violence. Premier au combat, Gaudéric est un homme particulièrement violent et sadique. L'on dit que lui qu'il a expérimenté mille et une façon de tuer. Chien de guerre préféré de son suzerain, lui et ses hommes sont d'une efficacité sans faille. N'ayant que peu de dons en poésie et en occupations intellectuelles, Volmark a dédié toute sa vie aux arts de la guerre et en est un véritable passionné.  Rivaux, soldats ou brigands, toute occasion de faire couler le sang est bonne à prendre. Bon bretteur, Gaudéric doit son talent à son physique. Brutal, il se bat dans un style épuré de toutes fioritures. Chaque coup est destiné à faire mouche et il n'a guère de botte secrète si ce n'est un bon coup dans les bijoux de familles. Il ne se prive d'aucun moyen de déstabiliser son adversaire et l'honneur est une notion qui lui est bien inconnue. La chevalerie ne l'intéresse guère, ni la gloire. Il n'en est pas dépourvu pour autant, et ses qualités de combattants sont reconnues, mais l'on ne chante guère ses louanges.

Piètre meneur d'hommes, ils le suivent plus par crainte que par ferveur. Néanmoins, malgré un manque flagrant de charisme, son ardeur au combat en a inspiré plus d'un et nombre de bêtes sanguinaires traînant dans le royaume se sont enrôlées dans les troupes des Volmark. Ils savent qu'à chacune des virées de Gaudéric, ils seront comblés.

Bien entendu, Gaudéric n'est pas qu'un vulgaire monstre assoiffé de sang. Mais son cynisme l'a détourné de toute autre occupation. Il a un dédain profond pour le reste de la noblesse et leurs jeux de cour et d'influence. Il se contente d'exécuter les basses besognes d'Aranir d'Ithilien et gérer sa garde qu'il dirige d'une main de fer.

Loin d'être un idiot aux gros bras, il n'a simplement peu de goût pour les choses. Las, il n'y a que le combat qui semble motiver son existence. Dépourvu de considérations morales, éventrer un marmot devant sa famille ne le ralentira guère.
Baron de Salrivages, il n'est pas le meilleur seigneur dont on peut rêver. Bon gestionnaire car peu dépensier et rustre, il administre froidement son petit fief et est relativement dur avec ses gens. La plupart du temps loin de chez lui, pour servir Aranir, ses visites ne sont pas attendues à Salrivages où on lui préfère son intendant et neveu, bien plus clément.

   Alignement :  Gaudéric est un individu neutre, qui se contente de servir ses intérêts directs pour assurer sa survie et servir du mieux qu'il peut son suzerain. Il est cependant dénué de toute considération morale ou éthique. Rien ne l'excite moins que se battre pour la veuve et l'orphelin, il est sourd aux appels de la gloire et du prestige. Son cynisme l'éloigne de toute ambition.