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descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyÉcailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Le froid avait toujours cette fâcheuse habitude de venir vous embrasser par surprise. Quitté l'atmosphère chaleureux d'un abris, il vous accueillait à l'extérieur en vous couvrant de ses bras glaciaux. Le froid est une personne chaleureuse et ses maintes caresses provoquent bien souvent des frissons incontrôlables. Parfois, on arrive à lui échapper, mais il est toujours là, à attendre dehors. Pourtant quand les rayons du soleil commencent à être trop envahissant, il doit se lasser de son attente et repars au loin sans demander son reste. Aujourd'hui ce n'était pas le cas. Les seuls rayons qui parvenaient à passer les frontières nuageuses de notre mondes offraient une douche lumière blanche. Une brise gelée caressa mes joues. Je poussai un soupir tandis qu'un nuage blanc se formait devant mon visage et je quittai ma position immobile de contemplation. J'aimais l'hiver, mais aujourd'hui, il faisait vraiment trop froid. Je m'emitoufflais de plus belle dans mon épaisse manteau, en vain, il ne pouvais rien contre les intrusions incessantes du froid. Je regardai les gens s'activer sur le pont du bateau. Si je m'étais approchée du bord, j'aurai pu admirer la même agitation dans le port de Sélénia. Mais je ne le fis pas, je n'aimais vraiment pas la mer. C'était étrange venant de la part d'une personne qui passait beaucoup de son temps sur un bateau. Mes pas résonnèrent sur le bois du pont du navire tandis que je m'étirais, me naissant sur la point des pieds comme si je voulais toucher le ciel nuageux. Nous étions à la moitié de la matinée mais mon ventre grondait déjà de faim. Je rêvais d'un bon bout de viande, et rien que cette idée me fit saliver. J'aurai pu aller subtiliser une ou deux choses à grignoter dans les réserves, mais nous étions en hivers, la nourriture était rationnée plus drastiquement. Si je me faisais prendre la main dans le sac, je ne m'en sortirai probablement pas à bon compte. Je ne préférais pas prendre de risques, d'autant plus qu'il y avait trop de témoins potentiels pour l'instant.

Alors je décidai de faire inlassablement les cents pas en attendant mon heure. Je m'amusais à compter le nombre de choses rouges que je voyais. Ce n'était pas tres amusant mais ca avait comme avantage de faire passer le temps plus vite. Je n'avais pas d'amis avec qui jouer moi. De toute manière je m'en fichais, les gens de mon âge ne méritaient pas d'être mon amis. Ils étaient stupides. Au bout d'une dizaine de minutes, je fus sortie de mes pensée par un brouhaha plus intense que les autres se fit entendre sur le quai. Intriguée, j'hésitais d'abord à me pencher au bord du bateau pour voir ce qui provoquait celui-ci. Mauvaise idée me connaissant. Mais le regard de l'équipage du navire m'indiqua bien vite ce que je voulais savoir. Je rivai mes yeux dans la direction où ceux de tous les autres étaient dirigés. Et je le vis. Au loin. Une immense créature qui planait majestueusement au dessus de l'horizon, surplombant la mer. Il venant vers ici, vers Sélénia, à une vitesse impressionnante. Je voyais son ombre grandir si rapidement que la seule chose que je pus distinguer avant que son corps éclipse le soleil lorsqu'il passa au dessus de nous fut les éclats émeraudes de ses écailles. Puis il répartis déjà vers les bords de la ville. Je ne pris pas le temps de réfléchir et je descendis à tout allure sur le quais, en ignorant les ballotement qui me soulevèrent l'estomac. Puis lorsque j'eus mus un pied à terre, je m'élançais dans les rues en tentant de suivre l'ombre du dragon. Je me faufillais entre les gens, je jouais des coudes, je contournais les obstacles pour ne pas perdre de vue le saurien qui s'éloignait de plus en plus. Je l'aurai perdu depuis longtemps s'il avait continue de à la vitesse à laquelle il était passé au dessus du bateau. Au bout d'un momoent, je le perdu totalement de vue, plurtant, je continuais à courir, le regard rivé vers le ciel et la respiration sifflante. Où était-il ? Où était-il passé ?

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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L'un des meilleurs moyens pour relier les îles, pour les bipèdes, c'est ce qu'ils appellent les navires, vaisseaux, bateaux... Bref, ces construction de bois sur lesquels ils se déplacent à la surface de la mer. Firindal l'avait bien comprit lors de la Grande Armada, quand un imposant nombre de ces constructions avait formé cette flotte qui les avaient finalement conduit jusqu'à l'archipel de Tiamat. Pourtant, le jeune dragon ne parvenait à réellement apprécier le balancement constant de ces embarcations qui ne le mettait pas franchement à l'aise. Lui même préférait donc voler entre les îles, ou à l'occasion, plonger dans la mer et nager ainsi. Il savourait alors la sensation de l'eau sur ses écailles et sa peau.
Pourtant, aujourd'hui, il n'avait pas franchement prit le temps de faire cela. Il avait volé en ligne droite depuis Endëarumë afin de pouvoir porter un message de la plus haute importance à Sélénia. Du moins au "château", comme on le lui avait demandé. Il ne comprenait pas ce que signifiait réellement le terme. Pour lui, ce n'était rien d'autre que d'imposantes grottes dans lesquelles tout pleins de gens s'entassaient pour parler de pleins de choses compliquées et pas forcément très utile. On avait bien essayé de le lui expliquer par le passé. Notamment Cynoë, un dragon un peu plus vieux que lui. Mais le jeune jade avait du mal à comprendre l'intérêt de ces discussions. En faite non. Pas l'intérêt. L'utilité. Il avait très bien comprit que c'était pour éviter que les groupes de gens ne se tapent dessus. Mais ce qu'ils ne comprenait toujours pas, c'était pourquoi les bipèdes avant tellement besoin de discuter pour se chamailler sur des questions de territoire... Encore un concept qu'il ne comprenait pas et dont, il devait bien l'avouer, il se moquait éperdument.
toujours était-il qu'il avait volé durant plusieurs jours pour finalement parvenir en vue de ces terres ou les humains s'étaient installés. une forêt de "mats" ne tarda à apparaître devant la cité, mais le messager des cieux ne tarda pas plus à les laisser derrière lui, n'éprouvant, pour le coup, que peu d'intérêt à cela. Il prit toutefois la peine de pousser un rugissement, annonçant son approche afin que les bipède ne soient pas trop surprit de le voir arriver. Puis il commença à survoler la ville, ralentissant tout doucement avant de finalement braquer brusquement en arrivant devant la grotte de la Famille Kohan. Visiblement Luna n'était plus à la tête de la grotte depuis un moment, de ce qui lui avait été expliqué. Son protégé avait accédé au trône, reprenant le pouvoir qui lui revenait de droit.
Bref, encore une histoire compliquée à laquelle il n'y comprenait cure et dont il ne s'intéressait pas vraiment.
Il se posa devant les imposantes portes de la grotte et se pencha en avant, vers un garde qui le regardait avec des yeux complètement hagard.


"Une missive pour sa Majesté, de la part des elfes." Il avait répété mentalement ce qu'on lui avait dit de dire, prenant soin de formuler exactement comme on le lui avait dit et de ne pas différer d'un mot, tandis qu'il remettait le courrier au garde, pour le coup retenu entre deux dents.
Puis il tourna encore le coup et attrapa un deuxième courrier dans la sacoche qu'il portait pour le coup.
"Et celle ci pour Luna Duruisseau."

Pour qui connaissait Firindal, c'est à dire, presque toute la garde, on savait à qui il était lié, dans le royaume humain. Et nombre connaissait le lien entre Luna et Orfraie.
Donc le garde acquiesça et fila immédiatement à l'intérieur pour remettre la course à qui de droit.
Pour sa part, Firindal ayant terminé sa course, il redescendit vers la place devant la Grotte et entreprit de se désaltérer un bon coup avant de prendre la route vers l'extérieur de la ville ou il ne gênerait personne. Enfin ça, c'était le plan. Parce que, évidemment, quand un dragon se présente dans les parages, ça attire toujours les curieux. Et il dû donc faire preuve d'une extrême prudence pour ne pas écraser un humain ou un animal. Après tout, un dragon faisant trois mètre au garrot, ça prend de la place. Et certains auraient bien voulu pouvoir le toucher, mine de rien. Et lorsque quelqu'un essaya de le faire pour de bon, l'Intrépide fit claquer sa mâchoire à proximité de la main mal avisée. Puis il reprit sa route jusqu'à la fontaine ou il se désaltéra à grandes goulées, faisant, mine de rien, baisser le niveau de l'eau dans le bassin.
Puis il se redirigea vers l'extérieur de la ville pour enfin rejoindre un près ou il pourrait s'allonger. Cette fois ci, il ne tarda pas à rejoindre l'auré de la cité et trouva rapidement un endroit ou s'allonger.
Il était sur le point de fermer les yeux lorsqu'il sentie une présence inconnue s'approcher de lui, à quelques distances de là. Alors, l'air de rien, allongé de tout son long, le regard braqué sur la route qui venait passer devant lui, il adressa un appel mental.


"Qui s'en vient me trouver en cette heure de la journée?"

Le ton n'était ni menaçant ni colérique. Juste intrigué.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Ma respiration était saccadée, j’avait l’impression que j’allais étouffer. Il fallait vraiment que je me remette à une activité physique moi, au lieu de m’entrainer à voler de la nourriture et me goinfrer en cachette. Mon regard cherchait toujours l’immense créature dans le ciel. Vraiment, comment j’avais pu perdre de vue une bestiole si grosse ? Pour ma défense, les bâtiments cachaient une partie des cieux de leur imposante présence. Si seulement je pouvais voir à travers les murs… Je continuais à marcher tout droit en me laissant porter par le mouvement de la foule et en espérant bêtement tomber sur le saurien par une quelconque magie si elle existait. C’était peut-être ma seule chance de voir un dragon de près qui venait de me passer sous le nez… Je pestais sous les regards désapprobateurs des personnes qui étaient assez près pour m’entendre.

C’était ainsi que je déboucha en face du château de Sélénia. Il fallait avouer que c’était un très joli taudis quand même, il devait surement beaucoup de choses à voler dedans. Et beaucoup de riches imbus d’eux même aussi. Moi je les trouvais sympathiques ces gens quad même, j’adorais le tintement de l’argent dans leur poches remplies quand ils marchaient. Qui n’aimerai pas une de ces cornes d’abondance franchement ? Pourtant ce qui attirai mon regard ne fut pas l’immense bijou architecturale excentrique. Si je devais décrire mes pensées à cet instant, l’idée qui dominait les autres était que, franchement, monsieur le hasard faisait bien les choses. En face de moi ce n’était pas l’ombre du bâtiment qui cachait la magnifique plate que j’étais du soleil, mais celle d’un dragon de quelques mètres. Il s semblait communiquer avec les gardes.

Je pus le détailler plus étant donné qu’il était posé juste à l’entrée du bâtiment. Il m’avait pourtant paru si énorme lorsqu’il avait survolé le bateau. Pas qu‘il était petit mais j’avais entendu dire que les dragons étaient d’immenses créatures capables d’écraser un village entier. Le dragon avait de magnifiques écailles vertes qui scintillaient comme des étoiles comme si elles étaient descendues du ciel pour protéger le saurien. Des cornes d’un bleu magnifique ornent son crâne et au bout de ses pattes, des griffes de la même couleur agrippent dangereusement le sol. Ses ailes étaient repliés contre son corps mais j’avais tellement envie de les toucher. Je n’avais jamais touché un dragon… Le lié de Jade. Il était lié à une elfe dont le nom ne me revenait plus. J’en avait assez entendu parler pour le reconnaitre.

Aussitôt aperçu qu’il s’en allait de nouveau, s’élevant gracieusement dans les airs. Quoi ?! Non ! Encore courir ? Cette fois ci, je ne le perdrai pas !Je me mis à courir comme une dératée dans le salon du dragon. Je n’en n’avais rien à faire des exclamation des gens que je bousculais, je n’en avait rien à faire de faire un malaise, je n’en n’avais rien faire si je devais courir à travers le continent pour espérer le toucher. De toute manière, je crèverai sûrement avant. Je commençais déjà à perdre le saurien alors qu’il se dirigeait vers les abords de la ville. Bientôt, les maisons se changèrent en taudis, puis les taudis se changèrent en buissons, puis les buissons se changèrent en prairies. J’avais l’impression que j’allait mourir tellement j’avais du mal à respirer et à continuer de courir. Mais j’avais dit que je le suivrais jusqu’à en crever, j’étais têtue, je le ferai. J’imaginais le Capitaine dire d’un aire hautain : « Cendres ? Elle est morte en courant cette petite idiote. » Cette idée me vit beaucoup rire.

Au loin je vis le dragon atterri enfin. Je ralenti ma course. En réalité, je ne pus pas me tenir une seconde de plus debout. Je m’affala dans l’herbe verte qui vint me chatouiller le cou. Après quelques minutes de répit, je me levai en vitesse et me dirigeai le plus discrètement possible vers l’endroit où le dragon semblait s’être posé. Enfin bon, si c’était un dragon, il n’aurait aucun mal à me détecter vu le bruit de ma respiration essoufflée… Je le retrouvai rapidement. On était dans une prairie quasi vierge après tout. Je m’approchais, un peu hésitante au début, puis je me dis qu’au final, si j’acceptais de crever en courant, mourir sous les flammes d’un dragon c’était plutôt glorieux. J’avançai donc à une distance respectable et attendis que le dragon d’émeraude remarque ma présence.

Sa voix résonna dans mon esprit. C’était la première fois qu’un dragon m’adressait la parole. Je trouvais ça plutôt intrusif comme manière de faire quand même. Sa conscience fit écho dans mon petit crâne.
« Qui s'en vient me trouver en cette heure de la journée? »
Je ne pris même pas la délicatesse de considérer que j’avais à affaire à un dragon et pas à n’importe qui, et emportée par l’excitation, je m’exclamai toute heureuse :
« Je m’appelle Cendres. Je suis venue vous voir parce que je veux toucher vos écailles monsieur le dragon d’émeraude! S'il vous plaît ? »
Hum… Peut-être un peu trop autoritaire comme demande … Mais bon, j’avais essayé au mieux dêtre polie. J’attendais sa réponse des étoiles dans les yeux. En fait qu’il me tue ou qu’il me laisse le toucher était deux possibilités qui me rendaient aussi heureuses l’une que l’autre.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Le Jade relevais la tête tandis qu'il posait la question de savoir qui était l'intrus dans son moment de repos. Et il s'avérait que c'était une jeune humaine qui lui répondit tout de go, presque sans prendre le temps de réfléchir. Et pour le coup, on pouvait effectivement se demander si elle avait réfléchit à quoi que se soit avant de s'approcher.
L’Éclat-de-Jade avait haussait un sourcil en entendant la requête quelque peu précipitée de l'enfant. Celle ci demandait rien de moi que de pouvoir toucher les écailles de Firindal. une requête singulière qui, il devait bien l'avouer, le gênait particulièrement. Dans sa prime jeunesse, pareille demande aurait été accueillit avec un rire. Mais aujourd'hui, alors qu'il avait grandit, découvert un peu plus le monde, il se montrait particulièrement récalcitrant à laisser quelqu'un d'autre qu'Orfraie l'approcher. alors le toucher... N'en parlons même pas.


"Et pour quelle raison laisserais-je quelqu'un toucher mes écailles? Je ne vous connais pas. Et en dehors de ma Liée, je ne laisse personne s'approcher pour pouvoir me toucher. Donc donnez moi une seule raison d'accéder à votre demande et de ne pas vous éventrer sur place ou même de vous faire cuir ici même!

Bon, le dragon devait quand même reconnaître que la candeur de l'enfant avait un petit côté attendrissant, mais cela ne suffirait pas à le laisser se faire toucher par une inconnu, quand bien même cette inconnue serait une reine ou autre. Cela ne changerait strictement rien pour Firindal. Il ne se laisserait pas amadouer de la sorte.
Alors il commença à balancer sa queue de gauche et de droite, les antérieurs prêts à prendre appuis sur le sol pour bondir sur l'enfant devant lui, si elle venait à se montrer dangereuse sous son apparence négligée.
Le monde n'était pas tendre. Il l'avait apprit et ne comptait pas se laisser dévorer par ce qui pouvait paraitre mignon et gentil et qui cachait quelque chose de dangereux. Le Jade attendait donc la suite.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Peut-être que j'aurai dû être plus subtile. Parce que maintenant que je m'entendais, cette proposition n'avait rien de rassurant en faite. J'avais plutôt l'aire d'une psychopathe au final. Le dragon arqua le sourcil, je n'arrivais pas vraiment à déterminer si c'était par surprise ou par indignation. La voix de l'écailleux vert résonna avec puissance dans ma tête. C'était la première fois qu'une de ces si grandes créatures m'adressait la parole.
« Et pour quelle raison laisserais-je quelqu'un toucher mes écailles? »
Pour quelle raison ? Hum. Participer au bonheur d'une enfant peut-être. Sinon, je ne voyais pas bien ce que j'avais à lui offrir à part ma reconnaissance. Je farfouillai dans mes poches à la recherche d'un quelconque objet qui pourrait avoir de la valeur à ses yeux reptiliens. Mes doigts brassaient mille et un objets sans grandes valeurs qui tintaient entre elles. Qu'est ce que je pouvais lui donner, j'étais pauvre aussi.
« Je ne vous connais pas. Et en dehors de ma Liée, je ne laisse personne s'approcher pour pouvoir me toucher. »
Il était timide ? C'était un dragon timide ? Mais ça n'avait aucun sens. Est ce que c'était un "on ne se connait pas" dans le sens, il faut qu'on apprenne à se connaître, qu'on boive une petite bière ensemble, qu'on se raconte nos secrets et des niaiseries du genre. Ou alors dans le sens, je ne veux pas te connaître, déguerpis, tu cache le soleil à une de mes écailles. Parce que c'était vrai que ses écailles avaient l'aire immenses. Je continuais à le fixer avec mes grands yeux, hésitante sur l'attitude à prendre.
« Donc donnez moi une seule raison d'accéder à votre demande et de ne pas vous éventrer sur place ou même de vous faire cuir ici même! »
Je continuai à farfouiller au fond de mes poches paniquée à l'idée que l'écailleux vert s'en aille. Mes doigts effleurèrent une surface lisse et froide qui différait du toucher de toutes les petites babioles dont beaucoup de pièces que je possédais. Je sortis l'objet en question en le posant au creux de ma paume. Je sentais le regard du dragon peser sur moi. C'était un galet. Un galet blanc, sans rien de particulier. Une bribe de souvenir effleura mon esprit. C'était le jour de notre arrivée sur Nyn-tiamat, lorsque nous avions trouvé l'archipel. Je me promenais sur la plage, mes pieds trempaient dans l'eau et malgré le froid qui me pinçait les orteils, j'étais restée plantée là-bas des minutes immobile. J'avais pensé à moi. Puis j'avais essayé de penser à mes parents. Je n'avais pas réussi. Pas étonnant pour une amnésique. Alors je m'étais imaginé une mère, imaginé un père. Une belle histoire qui avait guidé mes rêves pendant deux jours. Les histoires, c'était le mieux. Je pris la pierre du bout des doigts et la tendit en direction du dragon émeraude.
« On peut faire un échange ! Je te donne cette pierre et en échange, tu me laisse caresser tes écailles. »
D'un ton un peu plus assuré, je continuais :
« Mais je te rassure, ce n'est pas une simple pierre. Elle a une histoire. C'est bien les histoires. Moi j'aime beaucoup. Je te raconterai cette histoire si tu acceptes. »
Puis je croisai mes bras derrière mon dos et d'un air amusée, je conclût :
« Mais tu peux me tuer aussi, je serait toute aussi heureuse ! »

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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D'aaaaaaaaaaaaacccccccccccoooooooooooooorrrrrrrrrrrrrrddddddddd. Donc soit cette enfant été une sacrée menteuse, soit elle était aussi innocente et ignorante que son apparence le laissait supposer.
Firindal n'était pas un être d'un naturel douteux envers les autres. Alors il préférait prendre le partie de songer qu'elle était juste ignorante et réellement curieuse. Toutefois, cela ne suffisait aucunement à justifier de laisser cette inconnue le toucher le moindre du monde. Et puis, ou voyait-on quelqu'un qui serait heureux de mourir... Non mais franchement... Les gens peuvent avoir de drôle d'idée.


"Tu peux venir jusqu'à trois pas de moi. Plus prêt, je prendrais cela comme une insulte. Ensuite, racontes moi ton histoire. Si elle est vraiment aussi intéressante que tu le dis, je songerais peut être à te laisser me caresser, disons, la patte avant. Sinon, tu repartiras sans rien d'autre que le fait de m'avoir vu. Par contre, je te préviens, j'ai horreur des mensonges. Je n'aurais donc aucun remord à te dévorer si tu essayes de me mentir un seul instant."

Le dragon se rallongea, posant à nouveau sa tête sur ses pattes, mais garda un œil attentif sur l'enfant qui se tenait là. Il "l'écoutait" attentivement, aussi bien avec ses oreilles qu'avec son âme. Il ne cherchait pas spécialement à voir si elle mentait ou quoi. Mais il voulait ressentir ce que l'histoire provoquait dans le cœur de la petite fille, voir de quelle manière elle vivait cette histoire. Car un conteur qui ne peux ressentir sa propre histoire ne peut espérer toucher son auditoire. C'était une chose que l'Intrépide avait apprit de longue date et qu'il aimait appliquer dans sa vie de tout les jours.
Il écoutait donc l'enfant avec un intérêt non feint. Il mesurait chaque mot et les harmoniques que l'âme de l'enfant y accordait.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Le grand prédateur sembla méditer sur ma proposition. J'aurai pu mettre ce temps au service d'une attaque surprise et tenter de caresser ses écailles. ça n'aurait probablement pas marché mais bon, le désespoir pouvais parfois faire des miracles... Mais je ne tentai pas ma chance : j'avais plus de chance de convaincre le reptile que d'arriver à esquisser le moindre mouvement sans qu'il y réagisse dans l'instant. Je pouvais clairement déceler de la méfiance chez le dragon émeraude. D'habitude, j'avais l'habitude qu'on me sous estime et qu'on ne me considère pas comme une réelle menace. J'étais surement tombée sur le dragon le plus paranoïaque. Je ferai avec, tant pis. Je fis un effort pour ne pas montrer de signes d'impatience.

La voix du saurien résonna dans mon esprit avec force. Etrange sensation.
« Tu peux venir jusqu'à trois pas de moi. Plus près, je prendrais cela comme une insulte. Ensuite, racontes moi ton histoire. Si elle est vraiment aussi intéressante que tu le dis, je songerais peut être à te laisser me caresser, disons, la patte avant. Sinon, tu repartiras sans rien d'autre que le fait de m'avoir vu. Par contre, je te préviens, j'ai horreur des mensonges. Je n'aurais donc aucun remord à te dévorer si tu essayes de me mentir un seul instant. »
Trois pas il avait dit ? Ah. Mais c'était qu'il ne savais pas à quel point les humains pouvaient être viles. Je souris de toutes mes dents, amusée d'avoir l'occasion de me jouer d'une de ces majestueuses créatures. Je pris un grand souffle et je fis le pas le plus grand que je pus, ce signifiais que je fis presque un grand écart. Un pas. Ah, esprit lié du lombric... C'était bien la première fois que je pouvais me féliciter de t'avoir. Bien sûre, je me ressaisis, j'étais le spirite d'un ver de terre, c'était tout sauf glorifiant. Je m'appliquais à faire un second pas et un dernier de la même taille que la première enjambée. Bon, ça pouvais être perçu comme de la provocation, mais c'était lui qui avait dit trois pas, c'était lui qui avait fixé les règles. Et aux dernière nouvelles, je les avaient respectées.  Au final, je ne me trouvais qu'a quelques mètres du dragon. J'avoue. J'était particulièrement fière de mon coup. Je fixais l'écailleux d'un sourire satisfait et émit un petit rire. C'était bête de se moquer de celui qui fixai les règles, parce qu'il avait le pouvoir de les changer à tout moment. Mais bon, le culot est bien la dernière chose dont je pourrais manquer.

Sans chercher à savoir si mes gestes l'avaient provoqués, je m'éclaircissait la voix. De toute manière si c'était le cas, je le saurai bien vite. De la voix que je voulais la plus sérieuse possible, je lui dit :
« Ca marche, mais je suis humaine, je ne peux pas ne pas mentir. Nos propres souvenirs nous mentent alors, il me serait impossible de conter la strict vérité. On se souvient d'un arbre immense alors que nous avions vu un arbuste. »
D'autant plus que j'était amnésique, je connaissais d'autant plus ça. On ne se souvenais jamais de tous, il y avait des trous souvent et construisait des ponts pour relier nos souvenirs. Nous avions peur dur rien, nous les humains.Nous avions peur de ne pas avoir d'histoire.  Mais ce n'était pas ça le plus beau ? Notre capacité à créer pour combler le vide ? Notre imagination. Notre inventivité.
« Je ne connais rien dont je sois certaine de la véracité. Je ne connais même pas ma propre histoire. »
Je lançai la pierre en l'aire et la rattrapai.
« Mais je peux te raconter ce que j'aurai voulu qu'elle soit. Parce que mes rêves je les connais eux et il n'y a que moi pour décider si ils sont vrais ou pas. »

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Le jeune Éclat-de-Jade haussa un sourcil en voyant la gamine faire des pas totalement exagérés lorsqu'il lui avait dit qu'elle pouvait s'approcher à trois pas de lui. Elle avait prit le parti de faire trois énormes pas, pour elle pour se rapprocher de lui... Décidément, cette petite avait quelque araignées qui devaient lui courir dans la tête.
Puis elle annonça, tout de go, qu'il était impossible, pour un humain, de ne pas mentir. Que cela était le propre de leur espèce, puisque même leur mémoire est source de mensonges.
Comble de la chose, la petite ne connait même pas sa propre histoire. Sérieusement? Si cela n'était pas le comble de l'ironie? Une gamine qui a oublié sa propre histoire qui propose de vous en raconter une???
Le jade poussa un profond soupir, faisant un mouvement de négation de la tête.


"Assieds toi donc, au lieux de rester debout de la sorte. Ce que l'on aurait voulu que notre histoire soit n'est pas ce qui m'intéresse. Du moins pour le moment. Par contre, ce que tu sais des faits qui se sont déroulés m'intéresse. Même si c'est ce qu'un autre t'a raconté. Et puis, n'as tu jamais envisagé de demandé à un baptistrel de te rendre ta mémoire? Ma liée a eu recourt à ce procédé et elle s'est souvenu de tout. Et comme les baptistrels ne peuvent mentir, tu pourras être certaine que c'est la vérité."

Effectivement, la fiction n'intéressait pas le saurien de jade. La fantaisie n'avait pas sa place entre deux personnes lorsqu'elles se rencontre pour la première fois. Mais il comprenait que certains puisse souffrir d'amnésie, ce qui semblait effectivement être le cas de cette enfant.
Il ne s'était pas offusqué lorsqu'elle avait essayé de le défier par ses geste, mais il n'accepterait pas d'autre concession sur sa patience. Il était fatigué de son voyage et n'avait guère envie de perdre son temps à se quereller avec quelqu'un. Mais il n'avait pas non plus envie de faire fuir cette enfant qui, au final, n'avait fait qu'une petite demande somme toute innocente. Mais une demande qu'il n'était pas prêt à laisser faire de la sorte.
Il ferma les yeux un court instant pour réfléchir, puis il poussa un soupir.


"Trouves moi un panier de viande ou de poisson, apportes le moi. Et en fonction de comment tu t'y prendras pour me l'amener, je pourrais peut être songer à te laisser me toucher la patte promise. Mais souviens toi bien de ce que je t'ai dit avant. Ta méthode déterminera le oui ou le non."

Ce disant, Firindal écarta les mâchoires, venant même se lécher les babines.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Après un moment de réflexion, la voix du saurien résonna dans ma tête.
«Assieds toi donc, au lieux de rester debout de la sorte.»
Je m'exécutant dans la seconde. Je m'essayais en croissant les jambes. Et moi qui pensait que j'étais indomptable... Comme pour m'occuper les mains, le commençait à faire danser des brins d'herbes de mes doigts. Le grand reptile me fit part du fait que mon histoire telle que je l'aurai souhaitée ne l'intéressait pas. Dommage pour lui, j'avais pourtant une imagination débordante. Je ne savais presque rien de mon histoire, et il n’y avait de personnes susceptibles de la connaître. Du moins, même s’il en existait, je ne m’en souvenais plus. Il y avait bien le Capitaine pour me faire des piqures de rappel sur des choses que j’avais oublié mais il n’avait pas toujours été là. Et à chaque fois qu’il me contait ce qu’il s’était passé, c’était comme si j’entendais l’histoire d’une autre, ces faits du passé n’avait rien en commun avec des souvenirs pour moi. Comme si entre chaque amnésie, une autre moi vivait puis restait bloquée dans le passé.
« Et puis, n'as tu jamais envisagé de demandé à un baptistrel de te rendre ta mémoire? Ma liée a eu recourt à ce procédé et elle s'est souvenu de tout. Et comme les baptistrels ne peuvent mentir, tu pourras être certaine que c'est la vérité. »
Je levai mes yeux dans ceux du dragon. Me rendre ma mémoire ? Pour replonger dans le noir total le mois suivant ? Es que ça avait de l’interêt ? Es que ça en valait la peine ? J’ai toujours pensé que le passé ne reviendrait jamais seul, parmi les réponses à mes question, se trouveraient aussi des sentiments comme le regret ou la tristesse. Ce n’était pas mieux de garder les interrogation pour fuir la douleur ou la déception ? Pourtant l’idée m’attirait toujours autant. Me rendre la mémoire… Pour qu’une autre que moi prenne ma place ? Celle que j’étais pouvais influencer celle que je suis si elle revenait, non ? Et je crois que c’était elle qui m’effrayait le plus.

Les yeux du géant ailé se refermèrent quelques instants puis lorsqu’il les rouvrit, il me fit une autre proposition :
« Trouves moi un panier de viande ou de poisson, apportes le moi. Mais souviens toi bien de ce que je t'ai dit avant. Ta méthode déterminera le oui ou le non. »
Je fronçai les sourcils. Ma méthode ? Selon le bon sens commun, voler n’était pas vraiment louable et pourtant c’était la solution la moins compliquée… Et encore, voler une telle quantité de viande n’était pas la chose la moins risquée. Je supposais donc que ce n’était pas la bonne chose à faire. Et un dragon ne mange pas un aliment volé, j’imaginais. Je passai deux doigts sur mes tempes. Comment j’allais faire moi ? Je n’allais quand même pas devoir pay… Payer ? Je me levai subitement. Impensable. Pourtant j’avais très envie de toucher la patte du dragon… Après une seconde de réflexion, je m’exclamai avec tout l’aplomb dont j’étais capable :
« C’est d’accord ! »
Je me détournai afin de me diriger vers la ville en fouillant dans mes poches ce que j’avais pour marchander. En soi, de quoi acheter une fleure fanée à un gamin de la rue mais pas plus, mais je comptais sur mes talents de négociante. Mais je n’étais pas très forte en négociation d’ailleurs ? Tant pis, j’aviserai au moment voulu. Mais au fait, j’avais beaucoup couru pour arriver ici. La ville devait être loin maintenant. Et puis, j’allais forcément m’arrêter faire une pause quatre fois, me tromper de chemin six fois et me perdre dix fois. Autant dire qu’il aurait le temps de crever de faim avant que je revienne. Je m’arrêtai de marcher. Je ne devrai pas plutôt rester dans les parages et tenter de lui trouver quelque chose à manger par moi-même ? Si. Je pense que c’était le plus raisonnable. Et puis, nous étions au milieu d’une plaine, il devait bien y avoir quelques petites bêtes à chasser. Se posai alors un léger problème : je n’avais jamais chassé au milieu de la nature. J’étais peut-être furtive et j’avais peut-être un don au lancer, je ne savais absolument pas comment trouver une proie. Si seulement j’avais des sens un peu plus développés … Je fis un tour sur moi-même. S’il y avait des bestioles à attraper, elles étaient forcément trop bien cachées pour que je puisse les attraper… Et merde. J’étais censée faire comment moi ? Claquer des doigts et prier pour qu’une absurdité magique se produise sous mes yeux ? Aller me jeter dans la mer pour pécher dans la mer à main nues. Alors que je ne sais même pas pêcher ? Alors même que je ne sais pas nager ? Et si il m’était possible d’avoir autant de nourriture, je ne serai pas aussi rachitique non ? Je me retournai vers le saurien, d’un air un peu irrité et dit :
« Et où es que je suis censée trouver ça , moi ? »

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Le saurien de jade avait-il lancé un défis impossible à la petite fille? Il ne le pensait pas. Après tout, ils n'étaient guère loin de la ville. En marchand, le dragon l'aurait rejoins en moins de trois minutes. Et puis, les humains étaient souvent prêt à beaucoup pour juste pouvoir voir un dragon.
Firindal regardait donc l'humaine se débattre avec elle même avant de finalement se retourner et de demander, irritée, ou elle pouvait trouver le fruit de ma demande. je lui adressais un large sourire avant de répondre mentalement.

"Tu as toute une ville pour trouver cela. Je ne bougerais pas d'ici avant que tu m'apportes ce que je t'ai demandé ou que tu abandonnes. Si tu as peur de ne pas me retrouver, je puis garder le contact avec ton esprit le temps que tu me trouves de la bonne viande. Je ne te demande pas d'aller chasser si tu ne sais pas le faire toi même. ni même de pêcher. Mais je suis certains qu'il y a des choses que tu sais faire. Je ne te pose aucun interdit. Montres moi comment tu t'y prend. Si tu parviens à me montrer quelque chose d'intéressant, tu pourras même t'assoir contre mon poitrail, entre mes jambes, le temps que je fasse ma sieste. Il me semble que c'est un marché honorable. Non?

Comment ça le dragon était entrain de prendre la jeune fille par les sentiments? Totalement. Et il le savait. Mais il avait effectivement une bonne faim qui lui tiraillait le ventre, après tout ces efforts. Alors un panier de nourriture ne serait certainement pas de trop. Et puis, permettre à la petite de s'assoir un moment contre lui ne lui couterait rien. Du moins tant qu'elle n'essayerait pas de lui voler une écaille, ce qu'il prendrait TRÈS mal. Il avait donc décidé de la motiver un peu.
Et il n'était pas dragon à rompre ses promesses.
Déjà, il plongeait son esprit dans celui de la petite fille pour l'accompagner mentalement. Il tâchait de rendre sa présence la plus douce et la moins imposante possible, comme si une plume venait se poser sur son épaule et s'y attacher pour voyager avec elle.
L'image était ce qu'il comptait faire. Y arriverait-il? La question était posée. Si la petite avait un esprit trop faible, elle risquait d'être écraser par la présence draconnique. Sinon, elle sentirait son esprit, mais cela ne devrait la gêner d'avantage.


"N'hésite pas à demander aux gens autour de toi. Montres moi ton monde.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Comme réponse, le saurien retroussai ses babines pour laisser découvrir ses longues dents affutées dans une tentative de sourire. Du moins, c'était ce que j'imaginais... Peut-être que je l'avais énervé et qu'il allait me croquer. De toute manière y'avais pas grand chose à manger sur ma carcasse maigrichonne !
" Tu as toute une ville pour trouver cela. Je ne bougerais pas d'ici avant que tu m'apportes ce que je t'ai demandé ou que tu abandonnes. "
Moi abandonner ? Mon sang ne fit qu'un tour. Je n'abandonne jamais moi ! J'étais une gagnante. Le coin droit de ma bouche s'étirai dans un rictus malsain. C'était mal me connaître penser que je pourrais abandonner mon égo surdimensionné pour la facilité de laisser tomber une mission. Il allait bien voir ce dont j'était capable de mon mètre cinquante ! J'étais déterminée. Je ne savais toujours pas comment récupérer autant de viande, mais j'improviserai sur place.
" Si tu as peur de ne pas me retrouver, je puis garder le contact avec ton esprit le temps que tu me trouves de la bonne viande."
J'hésitais quelques instants à le croire. On ne m'embobinais pas facilement moi. Puis après courte réflexion, je me dis que cette créature ne pouvais pas mentir. Après tout, on ment pour compenser notre faiblesse, nous les humains. Les dragons n'avaient aucun intérêts à mentir, ils pouvaient bien faire ce qu'ils voulaient et leur force ne permettait aucune contestation.
Le dragon poursuivit en affirmant qu'il n'attendait pas de moi que je suive une stratégie particulière. Je pouvais m'y prendre comme je le désirais. J'aurai bien aimé avoir un petit indice quand même...

"Montres moi comment tu t'y prend. Si tu parviens à me montrer quelque chose d'intéressant, tu pourras même t'assoir contre mon poitrail, entre mes jambes, le temps que je fasse ma sieste."
Je ... Pourrais même... M'asseoir contre lui ? En un instant, mon expression changea pour exprimer une joie intense. On pouvais presque voir des étincelles au fond de mes yeux sombres. Il fallait que je réussisse ! A tout prix ! Déjà je commençais à m'agiter dans tous les sens sous le fait de l'excitation.
" Il me semble que c'est un marché honorable. Non? "
Je hochais vigoureusement de la tête tout en souriant. bien sûre que ça l'était ! A ce moment, je sentis une présence entrer en moi. Enfin, pas tout à fait, j'avais l'impression qu'on avait ouvert une porte de mon âme pour se réfugier dedans. Un long frisson parcourut mon échine alors que j'avais l'impression qu'un courant d'air glacial envahissait mon être. C'était une sensation à la fois effrayante, grisante et impressionnante, mais je ne pouvais que ressentir la force qui me saisissait sans rien que je puisse faire. J'avais l'impression d'avoir froid de l'intérieur. Extrêmement froid. Mais je n'avais pas peur. Je ne ressentais rien d'autre que ce froid. Mais bien vite, la porte claqua et la chaleur apaisante de mon esprit m'enveloppa ainsi que l'être qui s'était invité dans ma tête. Je repris bien vite mes esprits quoique un peu sonné ou du moins toujours surprise. Je compris vite ce qui venait de se passer. Pas besoin de mots pour me l'expliquer.

Le dragon repris la parole :
"N'hésite pas à demander aux gens autour de toi. Montres moi ton monde."
Sans plus de cérémonies, je lui souris et fit demi-tour, pour partir dans la direction inverse. Au début, je marchais à une allure modérée, puis petit à petit, gagnée par la fougue, je me mis à courir. Je venais de faire ce chemin dans le sens inverse, j'étais donc déjà éreintée du voyage. Mais je m'en fichais, l'aire me brulait la gorge, mes jambes étaient enflammées et promettaient une bonne semaine de courbatures. Mais je m'en fichais. Je ne sentais plus la douleur de mes muscles fatigués par tant d'efforts. Es-que c'était du à la présence bienfaisante de l'esprit draconique dans ma tête ? Je en savais pas. Et je m'en fichais. Sélénia grandissait à une allure folle à l'horizon. Je ne devais jamais avoir couru aussi rapidement de toute ma vie. Arrivée au portes, je haletais comme une bête et au vu des regards que me lançaient les passants, je devais offrir un spectacle assez pitoyable. Je dévisageais les gens à mon tour. Ils pouvaient se moquer autant qu'ils voulaient, ces gens à la vie, à souhait, ennuyante et pathétique. Moi j'avais vu un dragon.

Après avoir repris ma respiration, et malgré un point de côté qui ne semblait pas vouloir me quitter. Je me mis en quête de nourriture. Je traversais rapidement quelques quartiers par me retrouver dans la rue marchande. Comment je connaissais aussi bien le chemin ? J'étais amnésique, j'avais l'habitude d'oublier mon chemin dans la seconde. Mais pas cette fois-ci. Je contournais une étale de fruits en mettant tout de même un oeil à des pommes qui firent gronder mon estomac. Tout ces efforts , ça creuse. J'hésitais un instant à contenter ma propre faim... Faire un malaise en plein milieu de ces rues ne serait pas une bonne idée. Surtout au vu due l'altruisme des gens en général pour les personnes comme moi, je finirai plus rapidement mise à sac par des bandits que secourue par une âme charitable. C'est vrai. Les gens ne savent compatir qu'avec des personnes de leur classe. Peut-être parce que l'homme est égoïste et ne peut qu'estimer et compatir pour ceux qui lui ressemblent. Je m'approchais donc de l'étale. Au vu de mon image, le marchande s'avançai vers moi , d'un oeil méfiant, plus pour me surveiller que pour me servir. Prenant mon air le plus neutre possible, je demandais :
" Je pourrais avoir une pomme s'il vous plait ?
- Tu as de l'argent - répondis l'homme d'un ton pas franchement amical"
Bien sûre ! Pas une fortune, mais assez. Mais je ne comptais pas le dépenser pour moi. Je m'en servirai pour acheter de la viande. Ou du poisson. Le poisson serait surement moins cher vu que j'étais dans une ville portuaire. Je répondis seulement :
" J'ai très faim... "
Pour appuyer mes dires, mon ventre râla avec énergie.
" Si tu n'as pas de quoi payer tu déguerpis ! Tu dérange les autres clients. "
Je... Dérange... Garde ton calme Cendres. Sois civilisée... Mon pied tapa avec force sur le pied de l'étale. Et merde, tant pis pour les bonnes manières. Quelques pommes tombèrent au sol, et je ne pris même pas la peine de les ramasser pour en subtiliser une. J'étais lasse de ces gens. Je me détournai et repartis. Je ne pus qu'entendre des bribes de jurons proférés par le marchand qui priait les gens d'arrêter "cette sale gamine voleuse". Je l'ignorai en me fondant dans la foule. Et bien tant pis pour ma faim, j'allais chercher des poissons pour le dragon. De préférence près du port, je n'avais pas envie qu'on m'arrête pour avoir malencontreusement frappé dans une étale. Surtout que pour une fois, je n'avais rien volé.

Au moins sur le port, on n'entendrait pas ce porc couiner que je lui ai volé une pomme. EN plus, les poissons seraient surement moins cher que dans une échoppe. Je tâtais les pièces au fond de mes poches. Je n'avais pas beaucoup. J'allais devoir faire quelque chose que je n'vais jamais fais auparavant : négocier...

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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A l'énoncé de la proposition, le jeune dragon vit que la jeune fille passait par tout un panel d'émotions. Si son histoire se perdait dans les ténèbres de sa mémoire, sa joie de vivre, elle, brillait de mille feux lorsqu'il lui proposa de pouvoir s'allonger contre son poitrail pendant qu'il mangerait la viande promise. Ce qui, il fallait bien l'avouer, était une proposition rare.

Avec une délicatesse extrême, L’Éclat-de-Jade tendit donc son esprit vers l'enfant et vint se coller à son âme, pour pouvoir la suivre, mais sans toutefois se montrer intrusif. Il ne souhaitait aucunement l'écraser sous le poids de son propre esprit. Il n'était, en effet, pas certains qu'un mortel soit réellement en mesure de supporter cela. Du moins, pas sans l'aide de la magie du Lien.
L'esprit draconique suivit donc la petite coureuse dans ses aventures, tandis qu'elle faisait demi-tour et commençait à filer vers la ville. Il pu ainsi voir la vie humaine au travers des yeux de la demoiselle, sans toutefois lui imposer quoi que ce soit. Là, un gamin qui courrait pour accomplir quelques courses, là un homme criant à tue-tête, depuis son étale, et là une femme étrangement parée qui regardait les gens passer, adressant un clin d’œil à quelques passant. Ce qui amena, bien sûr, une question à l'esprit du dragon.


"La femme que tu as croisé à l'instant, elle faisait quoi?"

Oui, Firindal était curieux. Il aimait s'intéresser au monde des bipèdes, mais également à leurs us et coutumes. Il comprenait bien que les humains avaient de nombreux "métiers", mais il n'en connaissait, au final, que très peu. A part, soldat, noble et intendant, il ne connaissait en faite, presque rien d'autre.
Le Jade ne manqua pas de remarquer que la petite commençait sérieusement à s'épuiser; Déjà, ses jambes flageolaient en tout sens tandis qu'elle poursuivait l'effort de courir pour réaliser la demande de ce dragon qu'elle venait à peine de rencontrer. Il ne souhaitait pas qu'elle s'évanouisse juste pour ça. Alors, discrètement, comme si il laisser couler un fin filet d'eau entre se griffe, il transmit une infime part de sa propre force. De quoi la soutenir dans son entreprise, mais pas assez pour provoquer un afflux massif de puissance dans ce corps encore ci jeune. Cela n'étanchait nullement la soif ou la faim, mais pouvait permettre à la petite de poursuivre encore un temps. Heureusement, Firindal était allongé dans sa prairie car l'effort demandé était, malgré tout, conséquent car c'était bien la première fois qu'il faisait cela.
Cependant, cela ne changeait pas le fait que lorsqu'il fut le témoin du comportement du marchand envers la petite, intérieurement, le Vert fut excédé. Une gamine qui demande de l'aide et voila comment on la traite? Décidément, les bipèdes peuvent être bien cruels entre eux. Il avait envie de foncer toutes ailes déployées et de venir ravager l'étale du marchand. Mais il savait que cela ne changerait rien. Aussi, bien que ses griffes se soient enfoncées dans la terre, il resta allonger, en gardant sa concentration, oubliant de faire attention à la mouette qui s'été posée sur ses cornes.


"Les humains sont-ils tous ainsi? Egoïste et peu enclin à aider leur prochain?"

La question pouvait paraître étrange, mais ce n'était, en effet, pas la première fois que Firindal avait pu constater que ce genre de comportement pouvait arriver fréquemment chez ce jeune peuple.
Le jeune dragon sentit son ventre répondre au bruit de celui de la jeune fille tandis qu'elle s'éloignait après avoir donné un coup de pied dans le pied de l'étale du marchand. Puis il la suivit alors qu'elle arrivait sur le port, redécouvrant les bruits de la mer avec les sens de l'humaine.


"Regardes. Là bas. Un pêcheur qui remonte des caisses pleines. Tu pourras lui dire que si il nous donne une de ses caisses, on l'aidera à pêcher encore plus demain. T'en penses quoi?

Comment ça l'appétit du saurien était entrain de parler? Pas du tout. Enfin, juste un peu... Bon, il devait bien reconnaître que le voyage jusque là lui avait carrément ouvert l'appétit. Il aurait pu manger un bœuf en quelques coups de mâchoires pour se sustenter. Il s'en léchait déjà les babines.

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" Les humains sont-ils tous ainsi? Egoïste et peu enclin à aider leur prochain?"
Mes pas ralentirent inconsciemment. Es-que nous étions tou aussi égoïste. C'était une bonne question ça. Je pris mon temps pour réfléchir avant de répondre. Je n'avais jamais rencontré de personnes gentilles et bienveillantes, ou du moins que j'aurai qualifié de tel, mais, es que ça voulait dire qu'il n'y en avait pas ? Je ne pensais pas. Si le terme bienveillance avait le droit à son existence, c'était bien qu'il y avait des gens pour nous montrer qu'elle existait. On ne peut pas définir aussi unanimement quelque chose que l'on à jamais vu. C'est sûre, j'ai déjà vu qu'une mère est généreuse avec ses enfants, mais elle ne l'est pas avec tous les enfants. Es qu'on peut appeler ça de la bienveillance si c'est s'occuper des choses que l'on possède ? C'est aussi une forme d'égoïsme non ? Et ces personnes qui aident les gens dans le besoin ? Le font-ils pour la personne ? Pour se sentir utile pour quelqu'un ? Pour la bonne conscience ? Pour se dire que l'on est une bonne personne ? Pourquoi ferait t'on ces choses si elles n'étaient pas dans notre intérêt ? Il y a toujours une motivation personnelle derrière un geste qui nous paraît altruiste. Parce qu'on se sent fière de ce que l'on a accomplit, qu'on se sent bien, qu'on se sent heureux de rendre une personne heureuse. Chaque action, aussi désintéressée soit-elle, nous rapporte forcément quelque chose. Un intérêt que l'on sait percevoir mais pas assumer. L'égoïsme n'est peut-être pas un défaut, c'est quelque chose en chacun de nous et qui nous pousse, selon nos intérêts, à faire de bonnes ou de mauvaises choses. Car on ne peut pas ressentir ce que les autres ressentent, contrairement aux dragons, car la seule chose qui nous fait nous sentir en vie et qui nous relie à ce monde sont nous sensations et nos émotions. Notre personne est ce qui nous encre dans cette réalité, alors, on peut comprendre qu'on fasse tout tourner autour d'elle. La première chose que l'on apprends à discerner enfant, c'est le moi et le non-moi, alors es-ce vraiment un défaut. Ne sachant pas si le dragon pouvais discerner précisément mes pensées. Je répondais à voix haute :
" - Peut-être que si ce qui donnais du plaisir à cet homme était de satisfaire les autres, il m'aurait passé une pomme. Es-que ça aurait été moins égoïste vu qu'il aurai cherché à satisfaire son propre plaisir ? Je pense qu'il n'existe personne qui ne sois égoïste. L'égoïsme est à la base des plus horrible comme des plus belles actions, tout dépend de ce qui nous donne du plaisir. L'égoïsme est juste la force du vent, c'est l'orientation des voiles qui décide du chemin que l'on va prendre. "
Je cherchais des yeux un pêcheur qui pourrait être enclin à me vendre son poisson moins cher. Sortant les quelques pièces que je possédais, je commençais à les compter. Ce serait difficile d'avoir une grosse quantité de poissons avec ces quelques économies que j'avais sur moi. Je devrais pouvoir offrir plus... Ou bien au contraire menacer qu'il ait encore moins. Les paroles du dragon me sortirent de mes pensées.
"Regardes. Là bas. Un pêcheur qui remonte des caisses pleines. Tu pourras lui dire que si il nous donne une de ses caisses, on l'aidera à pêcher encore plus demain. T'en penses quoi?
- Oui, pourquoi pas. Mais si il refuse, on fera à ma manière."
Et ce serait une très très mauvaise chose. Quand on m'énerve, je peux très vite devenir aggressive. Et même quand on ne m'énervait pas en fait. Une chance que je sois de très bonne humeur en ce moment, je n'avais pas eu à perdre mon temps à me battre avec des inconnus ou à insulter des gens. J'avais des objectifs.
Je m'approchais de l'homme qui déchargeais ses caisses. Il devait avoir la quarantaine, ses cheveux commençaient perdre leur éclat et devenaient grisonnants? Il avait une bonne forme, ce qui est souvent le cas de ceux qui font des métiers éprouvants physiquement. L'odeur de la mer commençait à me piquer les narines alors que je m'approchais. L'homme ne m'adressa qu'un regard furtif. Il était pressé de finir son travail j'imaginais. Je me raclai la gorge pour l'interpeller. Cette fois ci, il me détailla plus longuement. Je fis un pas en arrière pour lui laisser de l'espace, j'allais devoir faire preuve d'une patience monstrueuse pour ne pas m'énerver au bout de 2 secondes de discussion. Il essuya le gras des poissons de ses mains négligemment sur son pantalon et renoua sur le quai pour se placer face à moi. Il devait bien faire 2 têtes de plus que moi, j'avouais volontairement me sentir un peu minuscule à l'instant présent. Il me dit finalement d'une voix roque et neutre :
"- oui ? C'est pour ?"
Aucun bonjour ? Aucun vous êtes charmante demoiselle, que puis-je pour vous ? Calme-toi Cendres, calme-toi, pas besoin de s'énerver pour si peu. Je retins un grognement et après avoir repris mon calme, je lui fit ma proposition.
" J'aimerai une caisse de poissons entière. Je veux la donner au dragon émeraude. Si vous voulez bien me la donner, nous vous aiderons à pécher plein de poissons demain. "
L'homme me regarda d'un air incrédule pendant quelques instants puis éclata littéralement de rire.
" Et où es-que j'peux le voir ce soit disant dragon ? Parce qu'il a pas l'aire d'être là.
- Mais vous le verrez demain.
- Ou alors demain je verrai juste que tu t'es moquée de moi et je t'aurai donné une caisse entière de mon poisson gratuitement. "
Je grommelais rageusement, prête à le menacer mais après un autre rire étouffé, l'homme m'annonçai :
" Allez, comme tu es marrante, je veux bien te le faire moitié prix, ce que tu as dans la main me suffira, et si demain je te revois avec le soit disant dragon, tu pourras récupérer ton or et même avoir quelques poissons en plus si vous arrivez à en pécher plus que moi du moins. "

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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Décidément, le peuple humain avait quelque chose qui attirait la curiosité de Firindal. Et puis, il avait le chic pour tomber sur des êtres qui aiguisaient cette curiosité. La gamine lui avait apporté une réponse pleine de bon sens. Et elle avait prit le temps de réfléchir. Pas juste de déblatérer des paroles stupides et insipides qu'elle aurait vaguement entendu à un coin de porte ou autre.
Non. Là, il s'agissait d'une réponse provenant du fond de son être. Et c'était le genre de chose qu'aimait le Jade.
L'égoïsme est un état naturel chez les gens. L'une des bases de ce qu'ils sont. Pouvait-on réellement les en blâmer? Firindal devait avouer que non. Les Dragons n'étaient, au final, guère mieux sur ce point. Juste qu'ils étaient en harmonie avec le monde autour d'eux. Ce qui faisait que leurs besoins et leur attentes du monde étaient différents.

Lorsque le jeune dragon désigna le pêcheur à la petite, celle-ci acquiesça et le prévint que si la proposition ne fonctionnait pas, elle ferait à sa manière. Cela intriguait Firindal, mais si elle n'en parlait pas d'avantage, il n'avait pas l'intention d'approfondir la question. L'intrépide la laissa mener la discussion avec le pêcheur qui parut rapidement amuser d'entendre pareille proposition. Bien sûr, il fit une contre-proposition, ne souhaitant pas perdre bêtement une caisse de poisson sans avoir quelque chose de sûr en retour. L'or de la petite fut l'objet de cette demande.


"Si jamais il venait à ne pas te rendre ton or, je te le rembourserais, avant de manger ce pêcheur. Et on se partagera sa pêche. Mais si il tient sa promesse, ce dont je ne doute pas, alors c'est pas une caisse qu'il nous devra, mais deux si on pêche plus que lui."

Firindal ne le disait pas, mais il avait bien l'intention d'en donner également à la petite lorsqu'elle repartirait de son côté, voir de partager un peu avec elle aujourd'hui même. Après tout, tous travail mérite salaire, pensait-il.
Il regardait la scène à travers les yeux de la jeune fille et trouvais étrange de constater que les choses peuvent changer du tout au tout en fonction de qui regarde les évènement. Une sorte de leçon pour l'esprit draconnique qui s'intéressait tellement aux bipède. Et la façon d'appréhender les choses qu'avait cette enfant avait quelque chose de pétillant pour cet esprit si sauvage. Ce qui, il devait le reconnaître, n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire. Il avait presque envie de garder cette enfant pour lui, qu'elle lui apporte toujours cette petite étincelle d'émerveillement. Mais Firindal était un dragon qui aimait la liberté. Alors de quel droit pourrait il priver cette enfant de cette même liberté? Il ne pourrait et ne voudrait le faire, de toute façon.

L'odeur des poissons lui parvenait par l'entremise des sens de la jeune fille, ce qui ne manqua nullement de faire saliver son corps qui se trouvait encore dans le champs, de l'autre côté de la ville, qui se lécha, bien évidemment, les babines à la simple idée du petit festin qui allait se présenter à lui sous peu.

descriptionÉcailles d'Émeraude [PV Firindal] EmptyRe: Écailles d'Émeraude [PV Firindal]

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