12 Novembre.
La vampire arrêtait sa monture en sentant une odeur qu’elle ne connaissait que trop bien, un cadavre frais, la jument ronflait devant cet arrêt brusque au cours de sa balade, tournant sa tête dans la direction où regardait sa cavalière. Elle descendait de cheval suivit par un autre cavalier qui l’accompagnait, pliant les genoux pour se mettre à hauteur, retirant son heaume. Observant avec attention la scène, l’odeur du corps était fraîche, ça ne remontait qu’à un jour tout au plus, elle aurait presque pu sentir encore un peu de chaleur dans le corps de la défunte, elle reposait là telle une rose, dans le sommeil du brave, presque en paix. Néanmoins, pour un œil aiguisé, ce n’était pas joli à voir, la malheureuse avait été pratiquement vidée de son sang, frappé, et le reste elle ne voulait même pas y penser, la nudité du corps suffisait à elle-même. Elle reconnaissait sans mal l’odeur de cendre des prêtres de la rose ardente. Un battement de paupière de plus et son compagnon couvrait le corps de la malheureuse.
L’homme chargeait le cadavre sur sa monture, un docile entier noir qui se contentait de ronfler à cette odeur désagréable. Ils trouvèrent un coin en haut d’une colline pour lui offrir une sépulture décente au pied d’un arbre.
Elle pestait en creusant, la tâche n’était pas facile, le sol n’était pourtant pas vraiment sec ou dur, non-juste que la tâche la rendait malade, elle grondait en enfonçant sa pelle dans le sol, aidée par un de ses hommes qui n’avait pas eu le temps de s’en plaindre.
- Mon cul que c’est la paix. Y a toujours autant d’assassins qui courent les rues. Quel imbécile stupide irait s’en prendre à une prêtresse. C’est ce que j’ai toujours dit, les bonnes gens partent vite, tout le monde les aime bien, la mort aussi.
La commandante jetait un oeil vers le cadavre, le corps était recouvert mais elle n’arrivait pas à oublier ce qu’elle avait vu, ça n’avait pas été un très joli spectacle, et elle avait appris à reconnaître les oeuvres des vampires et par-dessus tout l’odeur sur le cadavre ne lui était pas inconnue, qu’est-ce qu’il foutait au juste ?
Un jour de moins et elle aurait pu empêcher cette mort, et depuis la mort de Caleb elle se rendait compte que l’on pouvait vivre dans les regrets comme dans un pays. Avec des si, elle aurait pu changer la face du monde. Un bruit de pas et une odeur d’humain venait la sortir désagréablement de ses pensées.
- Humble voyageur, peut-être, pourriez-vous nous aider dans notre tâche ?
Un peu de compagnie rendrait la tâche moins désagréable, même si la proposition était étrange, une invitation à honorer une dernier fois un défunt, il n'y avait finalement pas grand chose d'étrange là-dedans.
Dernière édition par Aphaïa Makhaïra le Jeu 7 Juin 2018 - 21:00, édité 1 fois
La vampire arrêtait sa monture en sentant une odeur qu’elle ne connaissait que trop bien, un cadavre frais, la jument ronflait devant cet arrêt brusque au cours de sa balade, tournant sa tête dans la direction où regardait sa cavalière. Elle descendait de cheval suivit par un autre cavalier qui l’accompagnait, pliant les genoux pour se mettre à hauteur, retirant son heaume. Observant avec attention la scène, l’odeur du corps était fraîche, ça ne remontait qu’à un jour tout au plus, elle aurait presque pu sentir encore un peu de chaleur dans le corps de la défunte, elle reposait là telle une rose, dans le sommeil du brave, presque en paix. Néanmoins, pour un œil aiguisé, ce n’était pas joli à voir, la malheureuse avait été pratiquement vidée de son sang, frappé, et le reste elle ne voulait même pas y penser, la nudité du corps suffisait à elle-même. Elle reconnaissait sans mal l’odeur de cendre des prêtres de la rose ardente. Un battement de paupière de plus et son compagnon couvrait le corps de la malheureuse.
L’homme chargeait le cadavre sur sa monture, un docile entier noir qui se contentait de ronfler à cette odeur désagréable. Ils trouvèrent un coin en haut d’une colline pour lui offrir une sépulture décente au pied d’un arbre.
Elle pestait en creusant, la tâche n’était pas facile, le sol n’était pourtant pas vraiment sec ou dur, non-juste que la tâche la rendait malade, elle grondait en enfonçant sa pelle dans le sol, aidée par un de ses hommes qui n’avait pas eu le temps de s’en plaindre.
- Mon cul que c’est la paix. Y a toujours autant d’assassins qui courent les rues. Quel imbécile stupide irait s’en prendre à une prêtresse. C’est ce que j’ai toujours dit, les bonnes gens partent vite, tout le monde les aime bien, la mort aussi.
La commandante jetait un oeil vers le cadavre, le corps était recouvert mais elle n’arrivait pas à oublier ce qu’elle avait vu, ça n’avait pas été un très joli spectacle, et elle avait appris à reconnaître les oeuvres des vampires et par-dessus tout l’odeur sur le cadavre ne lui était pas inconnue, qu’est-ce qu’il foutait au juste ?
Un jour de moins et elle aurait pu empêcher cette mort, et depuis la mort de Caleb elle se rendait compte que l’on pouvait vivre dans les regrets comme dans un pays. Avec des si, elle aurait pu changer la face du monde. Un bruit de pas et une odeur d’humain venait la sortir désagréablement de ses pensées.
- Humble voyageur, peut-être, pourriez-vous nous aider dans notre tâche ?
Un peu de compagnie rendrait la tâche moins désagréable, même si la proposition était étrange, une invitation à honorer une dernier fois un défunt, il n'y avait finalement pas grand chose d'étrange là-dedans.
Dernière édition par Aphaïa Makhaïra le Jeu 7 Juin 2018 - 21:00, édité 1 fois