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descriptionDanse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak] EmptyDanse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak]

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Novembre 1762. Délimar. Cette cité libre qui plaçait les humains en suprématie et dont la puissance se reposait sur la force de ses soldats. Une démocratie qui donnait la parole aux citoyens. Je n’avais jamais vu autant de manque de liberté dans une ville. Depuis notre arrivé à Tiamaranta, j’avais toujours vécu dans cette cité qui m’avait donné une chance de réaliser mon rêve de devenir danseuse. De l’aube au crépuscule, je voyais cette muraille qui nous empêchaient de voir l’horizon. Une muraille censée nous protéger des attaques ennemies. Mais qui étaient nos ennemis ? Pourquoi fallait-il que cette ville vivait comme si nous étions encore en pleine guerre ? Tiamaranta ne devait-il pas nous donner une chance d’être en paix, loin des Chimères ?
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vivais à Délimar alors que je n’aimais pas particulièrement cet endroit ? Les artistes étaient bien plus reconnus et appréciés ici qu’ailleurs. Et puis, depuis toute petite je rêvais d’être une danseuse. Maintenant que je pouvais réaliser ce rêve, il m’était difficile de concevoir de tout plaquer pour une vie meilleure. D’ailleurs, j’étais bien payée et j’avais, non un, mais deux emplois : serveuse le jour et danseuse la nuit. Je dormais peu, mais je devais aussi payer la taxe sur la magie, étant une magicienne. Malheureusement, à cause de mon emploi du temps, je n’ai jamais eu le plaisir de ne penser qu’à moi. Je ne pouvais lire des livres qu’à mon chevet, mais pour un temps très limité vu que j’avais besoin de repos.

Mais, je dois vous avouez quelque chose. Bien que je pusse réaliser mon rêve d’avance, je me sentais vide à l’intérieur de moi. Comme s’il me manquait quelque chose pour m’épanouir pleinement. Ce n’était qu’une hypothèse, mais à chaque fois que je voyais un enfant souriant tenir la main de ses parents, je sentais un fort pincement dans ma poitrine…

Je venais de finir mon service à la taverne. Le soleil commençait à se coucher, je devais aller me préparer pour aller danser sur scène. Encore une fois, comme tous les jours, Kratos, le propriétaire de la taverne, me mettait la pression concernant mes vêtements qui devaient être plus osées, que je devais dissimuler mes cernes avec du maquillage… pendant que je répétais, il me disait qu’il fallait être plus sexy… Kratos m’avait toujours voulu de lui avoir refuser sa demande en mariage des années plus tôt. Je reconnais qu’il avait une certaine beauté artificielle et qu’il était musclé, mais il n’avait aucun charme.
La nuit allait bientôt tombée. Je devais me changer. J’ai dû mettre des habits de danseuses rouges très osées : le haut du corps avec des fines bretelles dissimulait ma poitrine et une longue jupe flottante à taille très basse. Je décorais mon bras avec des bijoux en or, offert par Kratos. Forte heureusement, je pouvais porter mon collier en forme de clé et de dragon dorée. On m’avait trouvé avec ce bijou rempli de mystère. Mon seul indice de mon passé. Oh non, encore ce pincement au cœur…

- Celia, c’est à toi !

L’une des danseuses était venue me prévenir. Je me hâtais vers l’arrière du rideau rouge et entendait Kratos animer le début de soirée. Après qu’il m’ait annoncé, le rideau se leva et la lumière envahissait la scène. Lorsque les musiciens commencèrent à jouer de leurs instruments, je fis mes premiers pas de danse rythmée. Les clients semblaient aimés ce que je faisais. La foule m’encourageait et m’applaudissait. Je restais concentré sur la chorégraphie. Je laissais la musique me dominer et entrainer mes pieds. Mes cheveux détachés me gênaient, mais je continuais de danser. Je continuais de sourire car je prenais du plaisir à faire ce que je faisais, pour de vrai. La danse était ma passion. Et j’avais la chance de vivre de cette passion.

Soudain, un soldat ivrogne monta sur scène et s’incrusta dans la danse sans y être inviter. Ses amis l’encourageaient, le motivant encore plus à succomber à ses tentations. Il me prit par la hanche et me força à le coller physiquement. J’essayais de me débattre, mais la force de ce soldat n’était pas imaginaire. Et puis, je vis Kratos me faire signe de me laisser faire. Le client était roi, pour lui. Alors je me laissais faire. Mon sourire devenait un sourire forcer. Je me servais de la danse pour tenter de m’éloigner de lui, mais il était têtu et robuste. Il serrait mes petits bras tellement forts que je ne pouvais m’empêcher de crier :

- AIEUH ! MAIS VOUS ME FAITES MAL !

Et il en rigolait. On dirait que pour lui, tout n’était que plaisanterie.

- Mais qu’elle est susceptible la gazelle ! Allez, danse pour moi !

Je regardais la foule en espérant que quelqu’un vienne m’aider. Kratos n’avait pas l’air de vouloir intervenir. Et le personnel n’osait même pas me regarder. Ils avaient peur que Kratos les réprimandaient. En attendant, je m’éloignais de ce porc en reculant tout doucement. J’aurai bien voulu me servir de la magie, mais je ne voulais pas prendre ce risque. Mais, au cas où, je me préparais déjà à faire des signes avec mes mains si personne ne refusait d’intervenir.

descriptionDanse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak] EmptyRe: Danse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak]

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Erdrak avait du mal à se remettre. Trop de choses s’était passées en si peu de temps. Et pas de choses biens, ou simples. Le Loup Solitaire avait subi traumatisme sur traumatisme : disparition de sa seconde conscience, qui engendra une perte complète de repère et d’envie de vivre, la découverte de la véritable identité de son bras droit et meilleur ami, qui s’avéra être son pire ennemi. Cette découverte avait provoqué le retour d’Asmo, par un puissant élan de colère, mais ce dernier était resté trop faible, et Erdrak avait pu juguler sans peine sa Colère, un autre détail extraordinaire.

De nouveau complet, le Loup Solitaire avait quitté le domaine pour rejoindre la Meute et reprendre les commandes de sa compagnie. Il avait fait la paix avec Alauwyr, le préférant comme ami, que comme ennemi, bien trop conscient de l’importance que revêt cet homme au sein même de la guilde. Il l’avait pardonné et lui avait demandé pardon. Les deux hommes s’étaient séparés comme ils s’étaient retrouvés, peut-être même plus proche. Mais la route jusqu’au camp temporaire de la Meute réserva une mauvaise surprise au Loup Solitaire.

Au détour d’un chemin, accompagné de Vijay, le Loup à Bascule et d’Akehla son destrier noir, il avait croisé le chemin de deux guerriers, d’un dragon et d’un cadavre. Cela pouvait sonner comme le début d’un conte, ou d’une tragédie. Le destin pencha pour la tragédie. Le cadavre était celui de sa fille, Sinestra, enfant de son amour unique, qu’il avait abandonné son connaitre son existence. Sinestra et son père s’était rencontrés, plusieurs fois, et jamais cela ne s’était bien passé. La jeune femme vouait une haine farouche à son géniteur. Et cela blessait Erdrak plus qu’il ne le pensait.

Et finalement, d’un homme sans but, qui ne faisait que faire vivre une guilde d’explorateur, sa vie avait pris un sens. La vengeance allait mener de nouveau ses pas. Et ce but semblait raviver un peu plus Asmo, sa seconde personnalité, avec qui il avait le plus grand mal à avoir une discussion. Sa Colère était d’habitude insatiable et prompte à agir. Mais pas en ce moment. [color:e1ef=FF0000]Je suis fatigué. Répétait Asmo à l’envie.

La route du guerrier le mena à Délimar. Pour s’éviter des ennuis, il laissa Vijay hors de la ville. La créature magique ne craignait rien en ce monde ou presque, et Erdrak savait où la retrouver. Il s’engagea dans la cité, cavalier solitaire à l’armure ouvragée et à la cape claquant au vent, Croc, son épée, battant son flanc droit et Solsitice, sa hallebarde, miniaturisé par l’enchantement, dissimulée sur son côté gauche. Il paya une taxe sur la magie de son armure et de son anneau, mais nul ne remarqua sa hallebarde discrètement dissimulée par sa cape L’air froid avait du mal à traverser le faire et le matelas qui le protégeaient des coups. La nuit commençait à tomber et le Loup Solitaire cherchait un lieu où s’installait pour la nuit.

De la musique sortait d’un établissement tout à fait correct, avec une écurie. Le Loup Solitaire confia donc sa monture à un garçon d’écurie et lui lâcha une pièce pour qu’il s’occupe bien de son cheval. Puis il entra dans le bâtiment.

Une riche lumière, diffusait par de nombreuses bougies, et lustre rendait la salle accueillante et une scène permettait de bien voir des danseuses s’agitaient devant les clients. Erdrak n’avait jamais été très intéressé par la danse, mais il se devait d’avouer que c’était un spectacle toujours plaisant à voir. Il trouva une place, pas trop isolée, sur le passage des employés. Il commanda de quoi manger et de quoi boire et s’enquit d’une chambre. On lui en proposa une, mais seulement une fois qu’Erdrak est présenté quelques pièces. Il demanda à manger tout de suite, préférant garder son armure, à laquelle il s’était habitué, plutôt de devoir la défaire le ventre vide. Le voyage l’avait affamé et il n’était pas d’humeur à attendre, retirer son équipement attendra.

Le ragout n’était pas mauvais, dans la sauce brunâtre flottaient quelques morceaux de viande, de carottes, de pomme de terre et d’une chose que le Loup Solitaire n’arriva pas à déterminer. Le pain était frais et la bière acceptable. Et le spectacle était loin d’être déplaisant. Son repas avalé, Erdrak se cala sur sa chaise pour regarder les danseuses. C’est beau. C’est alléchant. Oui. C’est aussi degradant, parfois, ou souvent. Tu réfléchis trop. Ce n’est pas bon pour nous. Et toi, tu ne réfléchis pas assez, ça nous fait une moyenne. Le Loup Solitaire sourit à cet échange mental entre Erdrak et Asmo, ses deux personnalités. Cela était signe de rétablissement.

La danseuse qui entra sur scène était assez jolie. Pas les beautés fatales, qui rendaient cocu les jaloux, mais elle laissa transpirer ce qui avait dû lui prendre des années à apprendre par la danse, à savoir une certaine sensualité. Toutefois, Erdrak n’eut pas longtemps à réfléchir sur le comportement à tenir, malgré les dires d’Asmo. Un soldat, ivre et encouragé par ces compagnons tout aussi saouls, venait de monter sur scène et se joignait à la danse de la jeune femme. Le Loup Solitaire grogna de mécontentement, mais espérait que le patron allait intervenir.

Mais au bout de quelques instant, il ne put que constater l’absence de réaction d’un quelconque tiers dans la salle. Voulait-il vraiment intervenir ? Le Loup Solitaire vivait une période assez rude en ce moment, trop rude pour l’aggraver en déclenchant une bagarre dans une taverne. Toutefois, l’homme aux deux personnalités ne pouvait résister à l’appel de ses instincts. Lorsque la danseuse couina à cause de son agresseur, le Loup Solitaire se leva, Erdrak parce qu’il ne pouvait laisser une telle atteinte se faire sans cracher sur le code d’honneur de la Meure, et Asmo parce que l’appel à la violence l’attirait et le rendrait plus fort.

Il se dirigea vers la scène, d’abord sans être vu puis, il grimpa dessus. Le garde lâcha la jeune femme en voyant le guerrier se dressait à quelques pas de lui. Qu’est-ce que tu m’veux ? Tu en veux ta part ? Faudra attendre que je finisse, j’étais là le premier. Il avait un air hilare et ne remarqua pas l’absence d’expression dans le regard du Loup Solitaire. Mais son ton glacial fit disparaitre le sourire de l’ivrogne. Tu gâches le spectacle. Alors descends de là, avant que je ne m’y emploie.

La colère apparut dans le regard du garde. T’es qui pour me donner des ordres ? Tu sais pas… Il ne put finir sa phrase qu’Erdrak l’avait saisi par le col et lancé hors de la scène. C’est bon ça. Je lui aurai collé un pain pour faire bonne mesure. T’avais qu’à te réveiller. Je suis en train de faire ton boulot. Et tu te débrouille plutôt bien. Le Loup Solitaire sentait le brasier de sa Colère recommençait à bruler en lui. Encore faiblement, mais avec une certaine avidité. C’était à la fois rassurant et inquiétant.

Le Loup Solitaire se dressa sur la scène au-dessus du soldat. Je t’ai dit dégage.

L’homme ivre ne l’entendit pas de cette oreille. Se relevant, ils vont fracasser unechaise contre la jambe d’Erdrak. Le coup était puissant, mais pas assez pour venir à bout des appuis du guerrier. Erdrak sentit l’onde de choc se propager dans son corps mais aussi la magie sortir de son anneau et transformer sa douleur en énergie, que le Loup Solitaire préféra contenir plutôt que la libérer. Il ne put toutefois contenir la magie de son armure, qui contre-attaqua en renvoyant la douleur qu’aurait dû ressentir son porteur. L’homme tomba à terre en se tenant la jambe.

A droite. Par réflexe, ou par la colonté d’Asmo, le Loup Solitare leva son bras droit conte lequel une chope vint s’écraser. Elle ne lui aurait pas fait mal, même sans son anneau, mais le coup était suffisant pour réactiver ses enchantements et son agresseur s’attrape le bras avec une grimace. Un vague murmure s’empara de la salle, alors que le lanceur prononça un simple mot. Magie.

descriptionDanse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak] EmptyRe: Danse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak]

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Je croyais que ça allait être la fin pour moi. Bon, j’exagère en disant cela, car ce n’était pas comme si j’allais perdre la vie. Mais j’allais y perdre ma vertu. J’en voulais à Kratos de ne pas vouloir intervenir à ce moment-là. Je le maudissais de tous les noms. Mon cœur battait à toute vitesse, ne voyant aucune issue. Je n’avais pas d’autre choix que de me défendre avec ma magie, quand soudain…

 Qu’est-ce que tu m’veux ? Tu en veux ta part ? Faudra attendre que je finisse, j’étais là le premier.


L’ivrogne m’avait lâché la main en voyant cet homme en armure monter sur la scène. Le brun semblant avoir la quarantaine avait le regard neutre, voire glacial. J’avais vite deviné qu’il n’était pas un habitué des lieux. Il m’arrivait de me rappeler des visages des clients de la taverne et il était très commun de voir des soldats en armure. Mais je n’avais jamais vu celle-ci. Sans parler de sa cape et de son épée. A l’évidence, l’alcool était tellement monté à la tête de l’ivrogne qu’il n’avait pas remarqué que l’inconnu n’était pas là pour plaisanter. Puis, tout s’enchaîna assez rapidement. Alors que l’homme qui semblait vouloir m’ôter ma vertu allait en venir aux mains, le chevalier le jeta hors de la scène. Je ne pus cacher ma surprise, comme tous les autres clients et serveuse. Les musiciens avaient arrêté de jouer de leurs instruments.

Je t’ai dit dégage.


Je restais bouche bée, mes mains devant ma bouche. Alors que l’ivrogne allait contre attaquer avec une chaise, l’une des danseuses sortit des loges pour attraper mon bras et me forcer à me cacher derrière les rideaux. Elle me disait que je devais partir pour ne pas empirer d’avantage la situation et ne pas me retrouver blessée. Mais, je ne pouvais pas m’enfuir comme une lâche. Ni laisser cet inconnu prendre ma défense alors qu’il pouvait être blessé par ce combat par ma faute. Alors je me débattais jusqu’à ce qu’il y eût un bruit de verre se briser. En me retournant, je vis l’un des clients s’étrangler lui-même. C’était de la magie, il n’y avait aucun doute. Tout le monde murmurait dans la salle.
Soudain, Kratos applaudit tellement fort les mains afin d’attirer l’attention de la salle et monta sur la scène.

- Bien bien bien ! Que tout le monde se calme ! cria-t-il à la foule, le sourire aux lèvres. On dirait que certain a abusé un peu trop d’alcool ce soir. Mais le spectacle va continuer lorsque ce cher client va devoir tirer sa révérence et quitter l’établissement ! La magie n’est pas tolérée dans ces lieux !


Alors là, je n’en croyais pas mes oreilles. Bon, même si à Délimar, la magie n’était pas interdite, Kratos ne voulait pas qu’on l’utilisait dans sa taverne. Mais comment pouvait-il vouloir continuer le spectacle après tout cela ? Surtout que cet homme venait de défendre mon honneur ! D’autant plus qu’il s’agissait d’une qualité hautement considérée dans cette ville maudite ! Il me prit par le poignet et me força à me mettre au bord de la scène.

- Bien ! Un tonnerre d’applaudissement pour Celia !


Bien que la foule applaudît, je voyais certain lancer des regards noirs au chevalier. J’avais perdu toute envie de danser, surtout après ce qui venait de se passer. Pourquoi devait-on jeter cet homme dehors alors qu’il venait de faire un exploit héroïque ? Les soldats étaient trop ivres pour intervenir, ils voulaient profiter du spectacle. Je faisais signe à Kratos que je ne voulais pas continuer le show avec la tête. Bien qu’il ait vu mon regard désapprobateur, il fit comme rien n’était et s’approcha du chevalier pour lui chuchoter à l’oreille :

- Je ne veux pas de problème ici, alors tu dégages de ma scène où j’appelle les gardes.

descriptionDanse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak] EmptyRe: Danse ma donzelle, danse ! [Pv Erdrak]

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Le regard vide d’expression d’Erdrak se posa sur le tenancier. Une lueur de rage folle s’alluma un instant en même temps qu’un fugace sourire mauvais naquit sur les lèvres du Loup Solitaire. Asmo avait savourer cette altercation et en avait profité pour en tirer des forces. Mais aussi vite qu’ils étaient apparus, lueur et sourire s’effacèrent ne laissant que le regard calculateur d’Erdrak.

Magie, dis-tu ? Mais qu’avez-vous réellement vu ? Un homme exécutant des gestes de pouvoir ? Marmonnant une formule d’invocation ? Tout ce que j’ai vu, c’est un homme ivre, s’attaquait à la vertu d’une jeune femme, à la danse élégante et qu’une salle complète d’homme n’a rien fait. Tout ce que j’ai vu, c’est ce même homme ivre se blesser en frappant un homme en armure avec une chaise et un autre homme se faire mal en ratant en lancer de chope. A aucun moment, je n’ai vu l’œuvre de la magie et pourtant, j’ai l’expérience nécessaire pour en voir les utilisateurs. Bien, c’est très bien. Admettons, tu n’as pas utilisé la magie. Maintenant je vais te redemander de partir, car tu n’es plus le bienvenu ici.

Le Loup Solitaire ne bougeant pas de la scène alors que la danseuse trainait par le tenancier. La jeune fille ne voulait être ici, alors pourquoi restait-elle ? L’homme revint vers lui et proféra une menace. Dans le même murmure, les dents serrées pour laisser gronder sa menace, le Loup Solitaire lui répondit. Si tu ne veux pas problème, veuille à ce que de tels accidents n’arrivent plus. Et n’appelle pas la garde, car tu risquerais d’avoir une mauvaise surprise.

Le Loup Solitaire se tourna vers Celia et d’une voix claire, douce et assez forte pour être entendit de tous, il prit la parole. Dame, ce fut un plaisir de vous voir danser. Un tel talent ne se quitte qu’avec regret, mais il semble que tous n’aient pas les facultés nécessaires pour l’apprécier à sa juste valeur. Permettez-moi de vous présenter mes respects. Sachez que nul n’est obligé de vivre de la sorte et de subir pareil tourment. Sachez aussi qu’une aide sera toujours apporté à ceux que la demande à la Guilde. Je ne vais pas tarder à quitter la ville, bien que la solitude me siée, je n’ai rien contre la compagnie.

Le Loup solitaire avait parlé de façon sibylline, mais il espérait que le message était passé. Il l’invitait à partir avec lui, elle et toute personne qui souhaiterait fuir cet endroit. Il se dirigea d’un pas lent vers la porte. Il attendrait dehors, que son cheval soit prêt et si elle ne venait pas, et bien, le Loup Solitaire repartira seul.

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Il y eut un échange entre Kratos et l’étranger. J’avais peur que la situation ne s’envenimât. Mais, fort heureusement, le guerrier n’usa que de son éloquence pour s’opposer à mon patron. Il avait de bons arguments concernant le fait qu’il n’avait pas utilisé la magie. Du moins, il m’avait convaincu. Lorsque Kratos m’avait trainé bien devant la scène, l’homme le prévint d’éviter ce genre de situation à l’avenir s’il ne voulait pas avoir de problème. Cette remarque fit froncer les sourcils de Kratos. Il n’avait jamais aimé qu’on le prenait de haut et encore moins ce genre de critique. Puis, l’homme en armure se tourna vers moi et parla assez fort pour que tout le monde puisse l’entendre :

Dame, ce fut un plaisir de vous voir danser. Un tel talent ne se quitte qu’avec regret, mais il semble que tous n’aient pas les facultés nécessaires pour l’apprécier à sa juste valeur. Permettez-moi de vous présenter mes respects. Sachez que nul n’est obligé de vivre de la sorte et de subir pareil tourment. Sachez aussi qu’une aide sera toujours apporté à ceux que la demande à la Guilde. Je ne vais pas tarder à quitter la ville, bien que la solitude me siée, je n’ai rien contre la compagnie.

Chaque mot de ses paroles remuait chaleureusement mon cœur. J’étais touché par ses compliments, qu’ils étaient plus sincères que bien d’autres clients. Mais, je compris aussi qu’il venait de m’ouvrir une porte de sortie. Il venait de m’offrir son aide. On disait toujours aux enfants de ne pas suivre les inconnus, surtout les beaux parleurs. Mais, cette fois, c’était différent. Surtout qu’il avait parlé d’une guilde…

- Bien, on peut continuer le spectacle ! MUSIQUE !

Kratos quitta la scène et me laissa seule face à la foule, les musiciens recommençant à jouer de leurs instruments. Mais je n’en fis rien. Je restais immobile malgré l’acclamation du public. Voyant mon inactivité, Kratos remonta sur scène et cria :

- Notre danseuse semble être un peu secouée par l’intervention du client de tout à l’heure ! Mais elle va vite reprendre ses esprits, n’est-ce pas ? finit-il en me fixant du regard, les sourcils froncés.

Mais je ne faisais toujours rien. Je repensais surtout aux paroles de l’inconnu tantôt. Plus je laissais mon cœur les réecouter, plus j’étais tentée de m’en aller d’ici. Comme je ne réagissais pas, Kratos me prit par les bras et me chuchota :

- Réveille-toi, bon sang ! Ils attendent que tu danses !

- … Non.

- Pardon ?

Je me libérai des bras de Kratos et le regarda droit dans les yeux.

- Tu sais quoi Kratos ? J’en ais assez. Je n’en peux plus de cette vie, de cette taverne et de toi. Je suis une artiste et non un objet. Tu n’es qu’un crétin qui m’en veut de ne pas avoir voulu l’épouser. Je ne voudrai jamais être ta femme et je ne veux plus être une de tes danseuses ! Tu n’es qu’une brute superficielle qui croit que la beauté et la richesse est ce qu’il y a de plus important dans la vie ! Alors que je te rappelle que la dernière fois que tu as uriné dans ta culotte au lit, c’était quand tu avais 17 ans ! J’en peux plus de toi ! Je démissionne !

Je parlais assez fort pour que tout le monde m’entende. Histoire de le ridiculiser un minimum. Ne me souciant plus de mon entourage, je quittai la scène et me dirigea vers la sortie. J’espérais que le chevalier était toujours présent. A la sortie, après avoir claquer la porte, je fus soulagée de voir l’étranger sur son destrier. On était en plein mois de Novembre et je n’avais pas pris le temps de me changer. Mon corps tremblait de froid et je n’osais pas rentrer à l’intérieur.

- Je… Tout d’abord, je voudrais vous remercier d’être intervenu tout à l’heure. Vous avez sauvé mon honneur.

J’avais de plus en plus froid, mais cela ne m’empêchait pas de m’avancer vers lui.

- Je voudrais savoir… Qui êtes-vous exactement ? Cela se voit que vous ne venez pas d’ici. Et vous avez parlé d’une guilde qui aidait ceux qui demandait de l’aide… Qu’en est-il exactement ?

Il était vrai que cette histoire de guilde était curieuse. Si cela trouve, elle était la solution à tous mes problèmes. Peut-être qu’elle pouvait m’aider à découvrir qui j’étais réellement et qui était ma famille. Si seulement un tel miracle pouvait exister…

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Le Loup Solitaire se dirigeait vers la sortie d’un pas lent, régulier, comme une pavane. Il n’était pas en tort, bien au contraire et il était surtout sûr de sa force. Personne ici ne pourrait lui faire de mal, peut-être que même la garde ne saurait l’arrêter, bien que cela lui attirerait des ennuis. Il regarda les gardes qui n’étaient pas de service et leur fit un sourire plein de dédain en réponse à leur regard haineux. Ce serait amusant qu’ils décident de venir se battre dehors. Erdrak doutait des dire d’Asmo, comme il doutait que de pareils soldats osent le défier. Ils étaient bien trop lâches.

Il écouta d’une oreille les paroles de cette Celia. Les dires étaient prononcés calmement mais les propos étaient d’une violence inouïe. Le Loup Solitaire n’écouta pas la fin et sortit. Il resta tout de même à proximité de la porte, prêt à revenir si la jeune femme recevait un traitement trop dur pour sa déclaration de liberté. Il n’en fut rien et Célia sortit le rejoindre. La pauvre n’avait pas grand-chose sur elle et la nuit était fraîche. La frêle damoiselle se mit à frissonner de plus en plus mais elle tenait à le remerciait.

Pendant qu’elle parlait, le Loup Solitaire détacha sa cape et la posa sur les épaules de la femme. Il ne répondit pas tout de suite aux questions de Célia, mais il prit la parole d’une voix calme, douce. [color=#0066FF]Allons chercher mon cheval. Je vais te prêter une tenue jusqu’à ce qu’on en trouve une qui te siérait mieux. (/color]

Il commença à se diriger vers l’écurie, dans ses sacoches se trouvaient des vêtements d’hommes, mais ce serait toujours mieux que la tenue de danse de Célia. On m’appelle le Loup Solitaire. Sache que l’honneur a fait des millions de morts, mais n’a jamais sauvé personne. Et pourtant, on le défend toujours au péril de notre vie. Un sourire en coin naquit sur les lèvres de l’homme alors qui tournait la tête vers Célia. Célia, c’est ça ? Tu peux me tutoyer si tu le désires. Et je ne t’ai aidé que parce que tu en avais besoin et que tu voulais de l’aide. Quant à la guilde, elle existe en effet. J’en suis le commandant, et il se trouve que dans les missions qui forme le cœur de nos unités, il y a l’exploration des terres inconnus, et la protection des plus faibles. Tout comme nous cherchons à enseigner à chacun à devenir plus fort, plus libre et meilleur. Tu peux me suivre et si tu le désires, je te conduirais à notre quartier général actuel. De là tu pourras rejoindre un village paisible sous notre protection si tu le désires. Ou rejoindre un des corps de la guilde. Nous sommes pour beaucoup des guerriers, mais pas que ça. Puis-je te poser quelques questions à mon tour ? D’où viens-tu ? Avant l’exil je veux dire. Tu danses très bien, mais j’imagine que ce n’est pas ton seul talent.

Ils arrivèrent à l’écurie et le Loup Solitaire réveilla doucement le garçon qui dormait dans le foin. Encore sous le coup du sommeil, il alla chercher Akehla et les affaires du guerrier. Ce dernier le remercia d’une pièce et sortit des affaires pour la jeune femme. Met ça. Ce sera grand, mais ça te protégera du froid en attendant mieux. Il lui tendit un pantalon, un chemisier et un gilet d’homme. Ils étaient propres bien que chiffonnés. Erdrak était souvent en armure et ne portait que rarement des vêtements civils. Allons-nous toruver un lieu pour la nuit. Et demain, nous quitterons cet endroit.

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