Novembre 1762. Délimar. Cette cité libre qui plaçait les humains en suprématie et dont la puissance se reposait sur la force de ses soldats. Une démocratie qui donnait la parole aux citoyens. Je n’avais jamais vu autant de manque de liberté dans une ville. Depuis notre arrivé à Tiamaranta, j’avais toujours vécu dans cette cité qui m’avait donné une chance de réaliser mon rêve de devenir danseuse. De l’aube au crépuscule, je voyais cette muraille qui nous empêchaient de voir l’horizon. Une muraille censée nous protéger des attaques ennemies. Mais qui étaient nos ennemis ? Pourquoi fallait-il que cette ville vivait comme si nous étions encore en pleine guerre ? Tiamaranta ne devait-il pas nous donner une chance d’être en paix, loin des Chimères ?
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vivais à Délimar alors que je n’aimais pas particulièrement cet endroit ? Les artistes étaient bien plus reconnus et appréciés ici qu’ailleurs. Et puis, depuis toute petite je rêvais d’être une danseuse. Maintenant que je pouvais réaliser ce rêve, il m’était difficile de concevoir de tout plaquer pour une vie meilleure. D’ailleurs, j’étais bien payée et j’avais, non un, mais deux emplois : serveuse le jour et danseuse la nuit. Je dormais peu, mais je devais aussi payer la taxe sur la magie, étant une magicienne. Malheureusement, à cause de mon emploi du temps, je n’ai jamais eu le plaisir de ne penser qu’à moi. Je ne pouvais lire des livres qu’à mon chevet, mais pour un temps très limité vu que j’avais besoin de repos.
Mais, je dois vous avouez quelque chose. Bien que je pusse réaliser mon rêve d’avance, je me sentais vide à l’intérieur de moi. Comme s’il me manquait quelque chose pour m’épanouir pleinement. Ce n’était qu’une hypothèse, mais à chaque fois que je voyais un enfant souriant tenir la main de ses parents, je sentais un fort pincement dans ma poitrine…
Je venais de finir mon service à la taverne. Le soleil commençait à se coucher, je devais aller me préparer pour aller danser sur scène. Encore une fois, comme tous les jours, Kratos, le propriétaire de la taverne, me mettait la pression concernant mes vêtements qui devaient être plus osées, que je devais dissimuler mes cernes avec du maquillage… pendant que je répétais, il me disait qu’il fallait être plus sexy… Kratos m’avait toujours voulu de lui avoir refuser sa demande en mariage des années plus tôt. Je reconnais qu’il avait une certaine beauté artificielle et qu’il était musclé, mais il n’avait aucun charme.
La nuit allait bientôt tombée. Je devais me changer. J’ai dû mettre des habits de danseuses rouges très osées : le haut du corps avec des fines bretelles dissimulait ma poitrine et une longue jupe flottante à taille très basse. Je décorais mon bras avec des bijoux en or, offert par Kratos. Forte heureusement, je pouvais porter mon collier en forme de clé et de dragon dorée. On m’avait trouvé avec ce bijou rempli de mystère. Mon seul indice de mon passé. Oh non, encore ce pincement au cœur…
- Celia, c’est à toi !
L’une des danseuses était venue me prévenir. Je me hâtais vers l’arrière du rideau rouge et entendait Kratos animer le début de soirée. Après qu’il m’ait annoncé, le rideau se leva et la lumière envahissait la scène. Lorsque les musiciens commencèrent à jouer de leurs instruments, je fis mes premiers pas de danse rythmée. Les clients semblaient aimés ce que je faisais. La foule m’encourageait et m’applaudissait. Je restais concentré sur la chorégraphie. Je laissais la musique me dominer et entrainer mes pieds. Mes cheveux détachés me gênaient, mais je continuais de danser. Je continuais de sourire car je prenais du plaisir à faire ce que je faisais, pour de vrai. La danse était ma passion. Et j’avais la chance de vivre de cette passion.
Soudain, un soldat ivrogne monta sur scène et s’incrusta dans la danse sans y être inviter. Ses amis l’encourageaient, le motivant encore plus à succomber à ses tentations. Il me prit par la hanche et me força à le coller physiquement. J’essayais de me débattre, mais la force de ce soldat n’était pas imaginaire. Et puis, je vis Kratos me faire signe de me laisser faire. Le client était roi, pour lui. Alors je me laissais faire. Mon sourire devenait un sourire forcer. Je me servais de la danse pour tenter de m’éloigner de lui, mais il était têtu et robuste. Il serrait mes petits bras tellement forts que je ne pouvais m’empêcher de crier :
- AIEUH ! MAIS VOUS ME FAITES MAL !
Et il en rigolait. On dirait que pour lui, tout n’était que plaisanterie.
- Mais qu’elle est susceptible la gazelle ! Allez, danse pour moi !
Je regardais la foule en espérant que quelqu’un vienne m’aider. Kratos n’avait pas l’air de vouloir intervenir. Et le personnel n’osait même pas me regarder. Ils avaient peur que Kratos les réprimandaient. En attendant, je m’éloignais de ce porc en reculant tout doucement. J’aurai bien voulu me servir de la magie, mais je ne voulais pas prendre ce risque. Mais, au cas où, je me préparais déjà à faire des signes avec mes mains si personne ne refusait d’intervenir.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je vivais à Délimar alors que je n’aimais pas particulièrement cet endroit ? Les artistes étaient bien plus reconnus et appréciés ici qu’ailleurs. Et puis, depuis toute petite je rêvais d’être une danseuse. Maintenant que je pouvais réaliser ce rêve, il m’était difficile de concevoir de tout plaquer pour une vie meilleure. D’ailleurs, j’étais bien payée et j’avais, non un, mais deux emplois : serveuse le jour et danseuse la nuit. Je dormais peu, mais je devais aussi payer la taxe sur la magie, étant une magicienne. Malheureusement, à cause de mon emploi du temps, je n’ai jamais eu le plaisir de ne penser qu’à moi. Je ne pouvais lire des livres qu’à mon chevet, mais pour un temps très limité vu que j’avais besoin de repos.
Mais, je dois vous avouez quelque chose. Bien que je pusse réaliser mon rêve d’avance, je me sentais vide à l’intérieur de moi. Comme s’il me manquait quelque chose pour m’épanouir pleinement. Ce n’était qu’une hypothèse, mais à chaque fois que je voyais un enfant souriant tenir la main de ses parents, je sentais un fort pincement dans ma poitrine…
Je venais de finir mon service à la taverne. Le soleil commençait à se coucher, je devais aller me préparer pour aller danser sur scène. Encore une fois, comme tous les jours, Kratos, le propriétaire de la taverne, me mettait la pression concernant mes vêtements qui devaient être plus osées, que je devais dissimuler mes cernes avec du maquillage… pendant que je répétais, il me disait qu’il fallait être plus sexy… Kratos m’avait toujours voulu de lui avoir refuser sa demande en mariage des années plus tôt. Je reconnais qu’il avait une certaine beauté artificielle et qu’il était musclé, mais il n’avait aucun charme.
La nuit allait bientôt tombée. Je devais me changer. J’ai dû mettre des habits de danseuses rouges très osées : le haut du corps avec des fines bretelles dissimulait ma poitrine et une longue jupe flottante à taille très basse. Je décorais mon bras avec des bijoux en or, offert par Kratos. Forte heureusement, je pouvais porter mon collier en forme de clé et de dragon dorée. On m’avait trouvé avec ce bijou rempli de mystère. Mon seul indice de mon passé. Oh non, encore ce pincement au cœur…
- Celia, c’est à toi !
L’une des danseuses était venue me prévenir. Je me hâtais vers l’arrière du rideau rouge et entendait Kratos animer le début de soirée. Après qu’il m’ait annoncé, le rideau se leva et la lumière envahissait la scène. Lorsque les musiciens commencèrent à jouer de leurs instruments, je fis mes premiers pas de danse rythmée. Les clients semblaient aimés ce que je faisais. La foule m’encourageait et m’applaudissait. Je restais concentré sur la chorégraphie. Je laissais la musique me dominer et entrainer mes pieds. Mes cheveux détachés me gênaient, mais je continuais de danser. Je continuais de sourire car je prenais du plaisir à faire ce que je faisais, pour de vrai. La danse était ma passion. Et j’avais la chance de vivre de cette passion.
Soudain, un soldat ivrogne monta sur scène et s’incrusta dans la danse sans y être inviter. Ses amis l’encourageaient, le motivant encore plus à succomber à ses tentations. Il me prit par la hanche et me força à le coller physiquement. J’essayais de me débattre, mais la force de ce soldat n’était pas imaginaire. Et puis, je vis Kratos me faire signe de me laisser faire. Le client était roi, pour lui. Alors je me laissais faire. Mon sourire devenait un sourire forcer. Je me servais de la danse pour tenter de m’éloigner de lui, mais il était têtu et robuste. Il serrait mes petits bras tellement forts que je ne pouvais m’empêcher de crier :
- AIEUH ! MAIS VOUS ME FAITES MAL !
Et il en rigolait. On dirait que pour lui, tout n’était que plaisanterie.
- Mais qu’elle est susceptible la gazelle ! Allez, danse pour moi !
Je regardais la foule en espérant que quelqu’un vienne m’aider. Kratos n’avait pas l’air de vouloir intervenir. Et le personnel n’osait même pas me regarder. Ils avaient peur que Kratos les réprimandaient. En attendant, je m’éloignais de ce porc en reculant tout doucement. J’aurai bien voulu me servir de la magie, mais je ne voulais pas prendre ce risque. Mais, au cas où, je me préparais déjà à faire des signes avec mes mains si personne ne refusait d’intervenir.