23 Novembre 1762
Accoudé à la fenêtre de sa chambre, Ilyanth écoutait le doux clapotis de la pluie et son oreille de musicien s'émerveillait de ces sonorités semblables à une envoûtante mélopée. En dépit de son lien privilégié avec l’élément flamboyant, le chanteur à la voix ardente adorait la musique de la pluie et contempler le ruissellement des perles d’eau sur les bâtiments rupestres du domaine Baptistral.
Ses lippes s’ourlèrent d’un léger sourire et il s’empara de sa harpe, son instrument de prédilection, avant de revêtir une longue cape à capuche faite d’une étoffe translucide, aux reflets bleutés et imperméable à l’humidité.
Cela faisait plusieurs heures que la pluie tombait sans discontinuer, et le Chantefeu n’avait pas la patience d’attendre une éclaircie pour quitter l’enceinte du domaine et se promener dans la savane environnante.
Néthéril regorgeait d’innombrables beautés qu’il ne se lassait pas de contempler et son cœur était avide d’en apprendre davantage à propos de toutes les nouveautés qui s’offraient à sa curiosité intellectuelle. Les paysages arides de cette ile différaient en tout point des cimes enneigées d'Ambarhùna où les membres de l’Ordre Baptistral avaient trouvé refuge après la destruction du premier domaine situé dans l’ancien Royaume Elfique.
L’elfe plusieurs fois centenaire avait affronté d’innombrables épreuves au cours de son existence et en retirait une forme de sagesse et une pensée contemplative qui lui faisait accepter les événements comme ils venaient et considérer que le dynamisme de la vie impliquait d’innombrables changements. Après l’exode massif qui lui avait amené de nombreux Ambarhunéens à fuir leur ancien continent pour rejoindre Tiamaranta, certains d’individus s’étaient renfermés sur eux-mêmes, nostalgique d’un passé résolu, tandis que d’autres avaient choisi de s’ouvrir et d’apprendre à connaitre ce nouveau monde.
En raison de son tempérament passionné, Ilyanth était désireux d’apprendre toujours plus et il se passait pas une journée sans qu’il ne parcoure les pages d’un ancien ouvrage ou ne se promène dans les environs du domaine, à la recherche d’endroits paisibles où il pourrait jouer de son instrument ou se laisser aller à ses rêveries. Pourvu d’un tempérament très imaginatif et créatif, il aimait se perdre en pensée dans les méandres d’histoires féeriques et rocambolesque.
Tout en marchant, l’elfe solaire remarqua que la pluie avait cessé et qu’à présent un magnifique arc-en-ciel iridescent ornait le firmament et que l’eau accumulée sur la terre formait des flaques de pluie où il pouvait mirer son reflet. Ilyanth huma l’air encore chargé d’humidité et l’odeur de pétrichor qui s’élevait de la terre mouillée, imprégnant ses sens de cette douce saveur.
Tout d’un coup, les vibrations du monde indiquèrent au Baptistrel une présence furtive toute proche, bien avant que ses sens ne l’aient détectée. Ce dernier se retourna lentement et ses prunelles aigue-marine embrassèrent les alentours à la recherche de ce nouvel arrivant qui, à son instar, parcourait la savane et discernèrent la silhouette féline d’un des autochtones de l’ile, un Graarh. Désireux d’en savoir plus sur ce peuple fascinant à bien des égards, le chanteur à la voix ardente s’avança doucement vers lui, sans éprouver de crainte car son chant-nom n’indiquait nulle violence ou intention hostile. Le Chantefeu ignorait si le Graarh qui lui faisait face maîtrisait les rudiments de la langue commune et s’ils allaient pouvoir aisément communiquer, mais il ne perdait rien à essayer :
- Bonjour, dit-il d'une voix douce. Mon nom est Ilyanth Neolenn et je suis l’un maître-bardes du Domaine Baptistral. Quel est votre nom et comment allez-vous ?
Accoudé à la fenêtre de sa chambre, Ilyanth écoutait le doux clapotis de la pluie et son oreille de musicien s'émerveillait de ces sonorités semblables à une envoûtante mélopée. En dépit de son lien privilégié avec l’élément flamboyant, le chanteur à la voix ardente adorait la musique de la pluie et contempler le ruissellement des perles d’eau sur les bâtiments rupestres du domaine Baptistral.
Ses lippes s’ourlèrent d’un léger sourire et il s’empara de sa harpe, son instrument de prédilection, avant de revêtir une longue cape à capuche faite d’une étoffe translucide, aux reflets bleutés et imperméable à l’humidité.
Cela faisait plusieurs heures que la pluie tombait sans discontinuer, et le Chantefeu n’avait pas la patience d’attendre une éclaircie pour quitter l’enceinte du domaine et se promener dans la savane environnante.
Néthéril regorgeait d’innombrables beautés qu’il ne se lassait pas de contempler et son cœur était avide d’en apprendre davantage à propos de toutes les nouveautés qui s’offraient à sa curiosité intellectuelle. Les paysages arides de cette ile différaient en tout point des cimes enneigées d'Ambarhùna où les membres de l’Ordre Baptistral avaient trouvé refuge après la destruction du premier domaine situé dans l’ancien Royaume Elfique.
L’elfe plusieurs fois centenaire avait affronté d’innombrables épreuves au cours de son existence et en retirait une forme de sagesse et une pensée contemplative qui lui faisait accepter les événements comme ils venaient et considérer que le dynamisme de la vie impliquait d’innombrables changements. Après l’exode massif qui lui avait amené de nombreux Ambarhunéens à fuir leur ancien continent pour rejoindre Tiamaranta, certains d’individus s’étaient renfermés sur eux-mêmes, nostalgique d’un passé résolu, tandis que d’autres avaient choisi de s’ouvrir et d’apprendre à connaitre ce nouveau monde.
En raison de son tempérament passionné, Ilyanth était désireux d’apprendre toujours plus et il se passait pas une journée sans qu’il ne parcoure les pages d’un ancien ouvrage ou ne se promène dans les environs du domaine, à la recherche d’endroits paisibles où il pourrait jouer de son instrument ou se laisser aller à ses rêveries. Pourvu d’un tempérament très imaginatif et créatif, il aimait se perdre en pensée dans les méandres d’histoires féeriques et rocambolesque.
Tout en marchant, l’elfe solaire remarqua que la pluie avait cessé et qu’à présent un magnifique arc-en-ciel iridescent ornait le firmament et que l’eau accumulée sur la terre formait des flaques de pluie où il pouvait mirer son reflet. Ilyanth huma l’air encore chargé d’humidité et l’odeur de pétrichor qui s’élevait de la terre mouillée, imprégnant ses sens de cette douce saveur.
Tout d’un coup, les vibrations du monde indiquèrent au Baptistrel une présence furtive toute proche, bien avant que ses sens ne l’aient détectée. Ce dernier se retourna lentement et ses prunelles aigue-marine embrassèrent les alentours à la recherche de ce nouvel arrivant qui, à son instar, parcourait la savane et discernèrent la silhouette féline d’un des autochtones de l’ile, un Graarh. Désireux d’en savoir plus sur ce peuple fascinant à bien des égards, le chanteur à la voix ardente s’avança doucement vers lui, sans éprouver de crainte car son chant-nom n’indiquait nulle violence ou intention hostile. Le Chantefeu ignorait si le Graarh qui lui faisait face maîtrisait les rudiments de la langue commune et s’ils allaient pouvoir aisément communiquer, mais il ne perdait rien à essayer :
- Bonjour, dit-il d'une voix douce. Mon nom est Ilyanth Neolenn et je suis l’un maître-bardes du Domaine Baptistral. Quel est votre nom et comment allez-vous ?