¤ Le premier composant ¤
15 novembre an 1762 du troisième âge
L’enfant de l’orage avait quitté l’île gelée depuis peu. Voilà plusieurs semaines qu’il avait confié une mission à son premier protégé. Saemon Methus, dit le corbeau, aussi surnommé le héraut du dragon rouge lors des jours sombres marqués de la domination du Tyran Blanc. Une fois encore, le rouge avait confié à celui qui avait renié le dieu de la mort au profite du colérique une mission fort particulière et fort importante. En effet, elle concernait la guerre, la guerre contre les chimères. Le dragon rouge n’en avait pas fini avec eux, et il ne pouvait pas croire que ces derniers en avaient fini avec lui. Elles reviendraient, aussi sûr que le soleil se lève chaque jour à l’Est et se couche à l’Ouest. Leurs désirs étaient limpides, s’emparer du monde et se venger des dieux et de leurs créations … ainsi que d’un certain père. Mais ce qu’elles voulaient n’avait pas d’importance. La seule chose qui avait de l’importance était : comment les stopper ? Tôt ou tard, ces dernières arriveraient sur les berges du continent sauvage et s’en prendraient à la race draconique. Verith ne pouvait accepter cela. Aussi cherchait-il d’arrache-pied un moyen de les vaincre. Malheureusement ce moyen il ne l’avait pas trouvé, pas encore … cependant cela n’était qu’une question de temps. L’enfant de l’orage suivait actuellement une piste. Une piste qui, il espérait, le conduirait vers ledit moyen. Ou plus exactement, un début de moyen. Le rouge savait pertinemment qu’il n’allait pas tomber sur quelque chose de tout prêt. Il était optimiste, mais pas au point de s’aveugler.
Le corbeau avait pris son envol, allant chercher tel un fin limier ce que le dragon lui avait demandé de trouver. Dans l’esprit du rouge, un plan avait germé, malheureusement pour le mettre à bien, il allait avoir besoin de l’aide des bipèdes, encore … Néanmoins, dire aide n’était pas correct, non il allait plutôt les utiliser, ou le terme convenait beaucoup mieux dès lors que ces derniers n’étaient pas ses protégés. La première chose que Verith demanda fut la localisation d’un forgeron, d’un bon forgeron. Comme il l’avait fait avant d’entrer dans l’ancienne forêt elfique devenue il y a un temps le repère des Chimères, il allait fabriquer un artefact de grande puissance à partir des fragments de sa mémoire ancestrale où se trouvaient les Tarenth. Le seul problème est que ce dernier risquait d’être fiable uniquement pendant un court laps de temps. Les informations qu’il recueillait sur ce lointain passé se complétaient chaque jour à mesure que sa mémoire se réveillait. Mais ce n’était pas encore suffisant. L’artéfact fonctionnerait avant de se détraquer et au final devenir inutilisable. S’effondrant sous le poids de sa propre puissance.
Le premier composant fut rapidement trouvé par le corbeau. C’était la deuxième fois que le rouge lui faisait pareille demande, aussi lui avait-il suffi de ressortir la liste qu’il avait établie la première fois et localiser l’un d’entre eux. Surtout que le travail ici ne nécessiterait pas un forgeron d’aussi haute volée que le premier. D’après ce qu’il avait pu en dire, l’objet ici ne serait rien de plus qu’un catalyseur. Non conventionnel bien sûr. Une fois que le forgeron fut trouvé, Saemon l’indiqua à Verith et ce dernier prit son envol. Dès lors l’enfant de l’orage lui ordonna de trouver une deuxième personne. Un artisan magicien d’une catégorie bien particulière. Un individu sachant fabriquer des glyphes. Il aurait besoin de la coopération de ce dernier. Pendant que le corbeau se chargeait de cette tâche, le colérique, lui, allant capturer le forgeron. Il le trouva assez facilement dans une ville de Caladon et s’en empara. Soigneusement coincer entre ses griffes, il fila pour chercher un coin tranquille où l’artisan et lui pourraient travailler. Il finit par localiser un petit hameau et s’y posa. Ayant besoin de la forge qui s’y trouvait, il ne prit pas le risque de mettre la zone à feu et à sang. Aussi se contenta-t-il de chasser les villageois.
Une fois seul, l’enfant de l’orage pénétra l’esprit du forgeron. Il y avait un deuxième inconvénient à créer ce genre d’objet, à chaque fois un forgeron de qualité mourrait, ce qui pourrait s’avérer problématique si à l’avenir il avait à refaire ce genre d’opération. Verith vint déposer des fragments de sa mémoire dans l’esprit du bipède, mais détruisait au passage la psyché de celui-ci. L’esprit des bipèdes n’était pas fait pour abriter l’amas de connaissance ancestrale de la race draconique. Le forgeron sombra dans la folie, Verith prenant cependant soin d’éviter d’anéantir les talents d’artisans de celui-ci. C’était une opération plus complexe qu’il n’y paraissait. Extrêmement délicate même et l’enfant de l’orage s’était longuement entrainé par le passé avant d’en arrivée là, coûtant certes la vie à de nombreux bipèdes, mais bon cela n’était qu’un détail. Ceux-ci commettaient bien l’affront d’user des dépouilles des dragons pour se construire arme et armure. Un juste retour des choses en sommes.
Le forgeron devenu fou fut guidé par l’enfant de l’orage vers la forge. Celui-ci et se mit à travailler sous sa supervision, mais également son aide. Le dragon usant de ses flammes pour alimenter la forge. Son feu était nécessaire pour parvenir à la création de l’objet escompté.
Pendant ce temps, le corbeau avait repéré sa cible et l’avait abordée lorsque ce dernier était seul. Vêtu de son masque duquel émanait une voix enrouée et erratique. Il se présenta à l’immaculé sous le nom d’Alexandre Titus et lui proposa un contrat. Il devait l’accompagner jusqu’à un village situé au nord du lac d’émeraude, là-bas il devrait apposer un glyphe sur objet. Il lui assura que ce travail serait faire honneur à son métier de maitre-glyphe. Il le mit néanmoins en garde, allant même jusqu’à feindre une provocation, pour éveiller son intérêt. Le glyphe qu’il devrait apposer s’avèrerait être un défi … un défi qu’il ne serait peut-être pas capable de surmonter.
L’enfant de l’orage avait quitté l’île gelée depuis peu. Voilà plusieurs semaines qu’il avait confié une mission à son premier protégé. Saemon Methus, dit le corbeau, aussi surnommé le héraut du dragon rouge lors des jours sombres marqués de la domination du Tyran Blanc. Une fois encore, le rouge avait confié à celui qui avait renié le dieu de la mort au profite du colérique une mission fort particulière et fort importante. En effet, elle concernait la guerre, la guerre contre les chimères. Le dragon rouge n’en avait pas fini avec eux, et il ne pouvait pas croire que ces derniers en avaient fini avec lui. Elles reviendraient, aussi sûr que le soleil se lève chaque jour à l’Est et se couche à l’Ouest. Leurs désirs étaient limpides, s’emparer du monde et se venger des dieux et de leurs créations … ainsi que d’un certain père. Mais ce qu’elles voulaient n’avait pas d’importance. La seule chose qui avait de l’importance était : comment les stopper ? Tôt ou tard, ces dernières arriveraient sur les berges du continent sauvage et s’en prendraient à la race draconique. Verith ne pouvait accepter cela. Aussi cherchait-il d’arrache-pied un moyen de les vaincre. Malheureusement ce moyen il ne l’avait pas trouvé, pas encore … cependant cela n’était qu’une question de temps. L’enfant de l’orage suivait actuellement une piste. Une piste qui, il espérait, le conduirait vers ledit moyen. Ou plus exactement, un début de moyen. Le rouge savait pertinemment qu’il n’allait pas tomber sur quelque chose de tout prêt. Il était optimiste, mais pas au point de s’aveugler.
Le corbeau avait pris son envol, allant chercher tel un fin limier ce que le dragon lui avait demandé de trouver. Dans l’esprit du rouge, un plan avait germé, malheureusement pour le mettre à bien, il allait avoir besoin de l’aide des bipèdes, encore … Néanmoins, dire aide n’était pas correct, non il allait plutôt les utiliser, ou le terme convenait beaucoup mieux dès lors que ces derniers n’étaient pas ses protégés. La première chose que Verith demanda fut la localisation d’un forgeron, d’un bon forgeron. Comme il l’avait fait avant d’entrer dans l’ancienne forêt elfique devenue il y a un temps le repère des Chimères, il allait fabriquer un artefact de grande puissance à partir des fragments de sa mémoire ancestrale où se trouvaient les Tarenth. Le seul problème est que ce dernier risquait d’être fiable uniquement pendant un court laps de temps. Les informations qu’il recueillait sur ce lointain passé se complétaient chaque jour à mesure que sa mémoire se réveillait. Mais ce n’était pas encore suffisant. L’artéfact fonctionnerait avant de se détraquer et au final devenir inutilisable. S’effondrant sous le poids de sa propre puissance.
Le premier composant fut rapidement trouvé par le corbeau. C’était la deuxième fois que le rouge lui faisait pareille demande, aussi lui avait-il suffi de ressortir la liste qu’il avait établie la première fois et localiser l’un d’entre eux. Surtout que le travail ici ne nécessiterait pas un forgeron d’aussi haute volée que le premier. D’après ce qu’il avait pu en dire, l’objet ici ne serait rien de plus qu’un catalyseur. Non conventionnel bien sûr. Une fois que le forgeron fut trouvé, Saemon l’indiqua à Verith et ce dernier prit son envol. Dès lors l’enfant de l’orage lui ordonna de trouver une deuxième personne. Un artisan magicien d’une catégorie bien particulière. Un individu sachant fabriquer des glyphes. Il aurait besoin de la coopération de ce dernier. Pendant que le corbeau se chargeait de cette tâche, le colérique, lui, allant capturer le forgeron. Il le trouva assez facilement dans une ville de Caladon et s’en empara. Soigneusement coincer entre ses griffes, il fila pour chercher un coin tranquille où l’artisan et lui pourraient travailler. Il finit par localiser un petit hameau et s’y posa. Ayant besoin de la forge qui s’y trouvait, il ne prit pas le risque de mettre la zone à feu et à sang. Aussi se contenta-t-il de chasser les villageois.
Une fois seul, l’enfant de l’orage pénétra l’esprit du forgeron. Il y avait un deuxième inconvénient à créer ce genre d’objet, à chaque fois un forgeron de qualité mourrait, ce qui pourrait s’avérer problématique si à l’avenir il avait à refaire ce genre d’opération. Verith vint déposer des fragments de sa mémoire dans l’esprit du bipède, mais détruisait au passage la psyché de celui-ci. L’esprit des bipèdes n’était pas fait pour abriter l’amas de connaissance ancestrale de la race draconique. Le forgeron sombra dans la folie, Verith prenant cependant soin d’éviter d’anéantir les talents d’artisans de celui-ci. C’était une opération plus complexe qu’il n’y paraissait. Extrêmement délicate même et l’enfant de l’orage s’était longuement entrainé par le passé avant d’en arrivée là, coûtant certes la vie à de nombreux bipèdes, mais bon cela n’était qu’un détail. Ceux-ci commettaient bien l’affront d’user des dépouilles des dragons pour se construire arme et armure. Un juste retour des choses en sommes.
Le forgeron devenu fou fut guidé par l’enfant de l’orage vers la forge. Celui-ci et se mit à travailler sous sa supervision, mais également son aide. Le dragon usant de ses flammes pour alimenter la forge. Son feu était nécessaire pour parvenir à la création de l’objet escompté.
Pendant ce temps, le corbeau avait repéré sa cible et l’avait abordée lorsque ce dernier était seul. Vêtu de son masque duquel émanait une voix enrouée et erratique. Il se présenta à l’immaculé sous le nom d’Alexandre Titus et lui proposa un contrat. Il devait l’accompagner jusqu’à un village situé au nord du lac d’émeraude, là-bas il devrait apposer un glyphe sur objet. Il lui assura que ce travail serait faire honneur à son métier de maitre-glyphe. Il le mit néanmoins en garde, allant même jusqu’à feindre une provocation, pour éveiller son intérêt. Le glyphe qu’il devrait apposer s’avèrerait être un défi … un défi qu’il ne serait peut-être pas capable de surmonter.