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[Intrigue] La route du bayou

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La route du bayou



Chaque île composant l’archipel regorge de mystère, Calastin a sa terre creuse, Keet-Tiamat son eau mystérieuse. Certains individus, avides de richesse, d’aventure ou simplement de connaissance se tournent maintenant vers Néthéril et plus particulièrement vers le marécage d’Athvamy. Pourquoi les pirates ont décidé de s’installer dans cette contrée … putride ? Cela attise les rumeurs et les convoitises. Et s’il y avait quelque chose au sein du marais ? C’est cette question que c’est posée un homme. Après avoir capturé un Gaid, il lui a payé le prix de son service. L’homme souhaitait révéler le secret d’Athvamy, alors l’oiseau spectral l’exauça. Néanmoins, le prix était bien plus élevé que ça à quoi il s’attendait. L’homme perdit la vie et un passage dans la brume des marécages s’ouvrit, menant à un étrange … mausolée. Qui osera y entrer ?



Intrigue : La route du bayou. Le 5 janvier an 1763 du troisième âge.

Les joueurs disposent d'un délai de 3 jours pour poster à compter de la réception des directives. Nous vous encouragerons même à poster plus vite encore si vous le pouvez (l’intrigue n’en sera que plus développée).  Les RP d’intrigue sont prioritaires sur tous les autres rp normaux.


  • Arakjörn Nygdmer
  • Erdrak Geflorth
  • Jangali Pasu
  • Demens Torqueo
  • Celia Khetas
  • Purnendu Chikitsak


L'ordre pourrait changer à tout moment.



Spoiler :


Dernière édition par Le conteur le Ven 24 Aoû 2018 - 18:55, édité 1 fois

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Athgalan n'est plus tant un petit recoins putride comme à ses débuts, maintenant, c'est une véritable cité qui s'étend sur les marais à la manière d'une pieuvre ses tentacules, et surtout, maintenant, c'est une cité dynamique. Tout les jours, c'est des échanges qui se font, des esclaves qui se vendent, des arnaqueurs qui se font arnaquer, des bastons de taverne qui finissent mal, une pendaison injustifiée et un gars qu'on retrouve mort dans les toilettes. De ce fait, c'est un endroit ou les nouvelles vont très vites, qui sait tendre l'oreille peut apprendre plein de choses. Et c'était l'un des requis pour être un bon capitaine d'Athgalan, savoir écouter sa ville, Arakjörn savait faire ces choses là mieux que ce qu'on pouvait penser. Il ne ratait jamais une occasion pour doubler Irina Faust, la capitaine des catins, sur quelques informations alléchantes, la plupart du temps ça ne marchait pas, mais cette fois ci, il n'aurait aucune information à lui acheter, il connaissait déjà sa cible, ce qu'il devait faire, et ce qu'il allait faire.

Il avait bien vite entendu, alors qu'il était concentré sur une partie de cartes aux mises relartivement importantes,  un homme qui racontait des trucs comme quoi un édifice aurait été dressé en plein millieux des marais, ou plutôt qu'il serait subitement apparu. Arakjörn pensa d'abord qu'il délirait sous l'effet de l'alcool qui empestait l'air de la taverne, mais le jour suivant il entendit de la bouche d'un autre une histoire à peu près similaire, avec plus de détails ce qui rendait la chose d'autant plus plausible. C'est à ce moment là que l'esprit du capitaine pirate commença à bouilloner : Quelque chose lui avait échappé, ce marécage lui avait caché quelque chose. Il était impossible qu'il ait raté le mausolée jusqu'ici, ils avaient à plusieurs reprises ratissés du mieux qu'ils pouvaient les marécages et ils n'avaient pas pu passer à coté. Cela signifiait que le dit bâtiment avait jusque là été caché, par un sort ou un camouflage et qu'il avait été dévoilé. Mais pourquoi ? Comment ? Quand ? Qu'était-ce donc que ce bâtiment ? Que renfermait-il ? En tant que capitaine des pirates, il était de son devoir de le découvrir afin d'assurer la sécurité de la ville, sur le papier c'était son job. Bien entendu, Arakjörn avait peut être des fonctions qui paraissaient nobles pour un pirate, il restait Arakjörn, soit un petit nabot au grand chapeau égoïste, égocentrique, malsain, sournois et possédé par une soif de savoir et de pouvoir insatiable. S'il y avait une véritable raison de répondre à ces questions, c'était d'approcher la perspective de découvrir un secret formidable dont il serait le seul à pouvoir détenir, la perspective de se doter de nouveaux pouvoirs pour écraser un peu plus les vermisseaux qui peuplaient sa cité, et ce monde. Oh c'était peut être beaucoup espéré pour une simple rumeur, mais Arakjörn nourrissait toujours ce genre d'espoir, et c'est dans ce but qu'il organisa une expédition vers le mausolée des marécages d'Athvamy.

Pas question d'y aller seul, s'aventurer sans compagnie dans les marais était l'un des meilleurs moyens de se faire bêtement tuer. Et il trouva encore mieux qu'utiliser son propre équipage : il fit la rencontre d'un groupe de mercenaire, la meute comme ils se plaisaient à se faire appeler, qui exploraient les environs. Après un rapide coup d'oeil sur leurs équipements et leurs effectifs, Chapeau Pointu leur attribua une bonne expérience de combat. C'était tout ce dont il avait besoin, simplemement un peu de chair à canon dont la perte n'affaiblirait pas ses rangs en cas d'accident. Il trouva donc leur chef, le dit loup solitaire, à qui il récapitula grosso modo sa démarche de protection de la cité pirate contre ce nouvel élément inconnu, et il en discuta avec lui la bourse à la main. Tant et si bien qu'une heure plus tard, ils se retrouvaient au coeur de la cité, au dessus d'une immense mare de vase et d'eau salée, là ou tout les pontons qui parcouaient la ville finissaient par converger : la cabine du capitaine.
C'était un grand bâtiment de plusieurs étages qui était surmonté d'un phare, une véritable tour qui dominait toute la cité. Au deuxième étage, au dessus du grand bar qui faisait office de centre ville, Erdrak et le nabot étaient respectivement confortablement installés sur une chaise en bois sec et un fauteuil en cuir dans la salle d'audience des capitaines de la ville, chacun d'un coté d'une immense table en forme de U. Arakjörn, les pieds sur son bureau comme à son habitude lisait attentivement le contrat de mercenariat que lui avait fournit le loup. Il ne comprenait pas tellement l'intérêt de ces conditions de travail qui le refroidissaient un petit peu quant à l'idée d'utiliser ces mercenaires, mais il n'en tint pas réellement compte, et après s'être assuré qu'il ne se faisait pas escroquer dans l'histoire, il dessina un petit chapeau en bas de la fiche. Il préférait qu'on se référence à lui comme l'homme au chapeau, Chapeau Pointu, plutôt qu'à sa petite taille, le nabot, d'ou cette signature un peu bizarre.

“Voilà, ça c'est fait"

Fit-il en faisant glisser le contrat le long de la table pour le mettre entre les pattes du gros bonhomme en armure qu'il venait d'embaucher. Il descendit ensuite ses épaisses sandales de la table pour se lever de son fauteuil. C'était curieux, mais lorsqu'il était debout, il n'était pas plus grand que lorsqu'il était assit dans son fauteuil.

“Bon, rejoins tes camarades, équipez vous et attendez moi à la sortie de la ville, je vais préparer mes affaires.”


A ces mots, il disparu, se déplaçant instantanément par magie au niveau inférieur et ne laissant qu'une distorsion informe derrière lui, comme une silouhette floutée de lui même. Il aimait bien se déplacer ainsi en ville, il n'avait pas à s'enmêler dans tout ce labyrinthe de pontons, et ça lui faisait gagner du temps quand il lui fallait réagir rapidement. Il alla trouver Sküll, un énorme almaréen à la peau sombre, de plus de deux mètres de haut, les muscles saillants, gonflés, l'indétrônable maître du bras de fer toujours torse nus, pour montrer à tous ses magnifiques tatouages, et accessoirement son second. Il attira l'attention de l'homme si on ne l'appelait pas monstre d'un léger coup de bâton dans la nuque. Il se retourna et le regarda de haut – il ne pouvait pas vraiment faire autrement - l'air mécontent, puis en reconaissant son capitaine, il se fit plus docile.

“Sküll, fais tes affaires et rejoins moi hors de la ville, ramène aussi quatre ou cinq gars du coin, on part faire une balade dans les marais avec des mercenaires et j'ai besoin de soutient. Si jamais ils veulent pas venir, dis leurs que je les réquisitionne.”


En réalité Arakjörn entendait plutôt “casse leur la gueule”, Sküll ne savait faire que ça, le pauvre bougre aurait médit sur Néant dans sa jeunesse, sur sa terre natale, encore enfant on l'avait épargné de la torture et de la mort en lui tranchant la langue, il ne pouvait donc communiquer qu'avec ses poings. Arak se posa ensuite un instant, le temps de réfléchir à ce qu'il oubliait, s'il prenait avec lui quelques pirates, c'était par pure méfiance, il ne comptait pas aller seul au mausolée accompagné d'une bande de mercenaires dont il ignorait tout, il avait besoin d'une autre chair à canon, justement, si cela tournait mal, et il faisait plus confiance à ceux qu'il dominait par la force que ceux qu'il dominait par l'argent. Alors qu'il y réfléchissait, il pensa à une dernière personne qu'il pourrait inviter pour cette petite balade. Sans même toquer à la porte de l'ancienne forge, Arakjörn s'incrusta dans le laboratoire de son alchimiste “préféré”, un bien étrange personnage qui le fascinait quelque peu. Il le dérangea en plein travail,  mais après tout c'était pour une proposition intéréssante. Il savait que Demens partageait le même goût que lui de la connaissance et du pouvoir, il lui fit donc part de son raisonement dans sa totalité, avant de l'inviter à le suivre. Il savait piquer la curiosité de l'alchimiste, et il savait qu'il lui serait utile. Il s'en alla donc en lui dérobant l'une de ses fioles de drogues magiques, qu'il avait de toute façon synthétisé pour lui et en lui conseillant de changer au moins ses vêtements, car il était couvert de sang.

Grâce à ses déplacements par magie, Arakjörn fut finalement le premier à arriver au point de rendez vous, ce qui lui laissa le temps de vérifier son armement et son équipement. Son canon portatif, sa dague, ses potions, sa drogue, ses sandales à la semelle épaisse de dix centimètres, son écharpe brûlée par les flammes de Verith, son bâton empreint d'énergie mystique et enfin son magnifique chapeau pointu l'élément ultime et primordial. Lui était prêt, et il en attendait autant des gens qui se rassemblaient devant lui. Il attendit que tout le monde arrive, pour claquer ses mains et prendre la parole avec un air un peu comique, comme s'il parodiait les discours des dirigeants des grandes cités.

“Mercenaires et pirates, l'heure est grave, enfin elle pourrait l'être. Pour celles ou ceux qui seraient bouchés et qui n'auraient pas compris l'objectif de cette expédition, je vais faire un petit débrief. Il serait apparu on ne sait comment au sein de mon marécage un bâtiment d'origine inconnue, et dont on ne sait rien. Notre mission est de savoir, ou ça, comment, et pourquoi. On doit savoir si il représente un danger pour Athgalan ou si au contraire il y a du profit à se faire. S'il y a danger, on élimine la menace, et si on peut pas, on essaye au moins de comprendre c'est quoi.”


Il fit une pause, ce genre de petites pauses qui donne de l'éloquence, ou il fixe en plissant les yeux chaque membres de son public.

“Je ne vais pas rappeler que nous allons donc nous aventurer dans les marécages d'Athmavy, l'un des recoins les plus dangereux de l'île. Alors si vous tenez à la vie, faites attention aux feux follets, aux vaseux, et à ou vous mettez les pieds.”


A ces mots le capitaine fit volte face vers les grands arbres couverts de vase et de mousse, les flaques immenses et immondes, les lianes dégoulinantes des branches, la brume et l'ambiance digne des comptes d'horreur qui caractérise ce petit coin de paradis. Il s'étira en écartant grand les bras, puis il se retourna à nouveau, de moitié, vers les hommes de l'expédition.

“Pas de questions ? On y va.”

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sort utilisé :


directives :

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La colonne de cavalier progressait lentement dans les rues de la ville en pleine effervescence. Les cinquante-un Loups de la Meute revenaient d’une mission de reconnaissance, plus loin dans les terres, dans une zone encore mal connue et sauvage mais pas complètement inconnue. Néthéril commençait seulement et lentement à révéler ses secrets, et possédait encore des zones de ténèbres, mais de plus en plus, ces zones devenaient de moins en moins sombre à mesure que les cartes étaient faites. Et c’était le travail des Loups mais aussi des autres unités de la guilde d’exploration que de s’occuper de ce genre de choses.

Leur exploration s’était passée sans accroc, la Meute étant maintenant composée de guerriers compétents avec une rigueur et une discipline importe, et bien que le nouveau monde soit toujours plein de dangers insoupçonnés, les hommes et les femmes du groupe du Loup Solitaire savaient réagir avec promptitude pour limiter les risques et les conséquences. Mieux encore, sa nouvelle recrue ou plutôt sa protégée n’avait posé aucun problème et s’avérait même particulièrement utile. Célia avait rejoint la Meute et bien que n’étant pas combattante, sa présence était plus que nécessaire. Le vieux médecin de la Meute n’était pas mauvais, mais il n’était pas bon non plus, mais auprès d’elle, il apprenait à se servir de la magie pour prodiguer des soins avec plus d’efficacité et quelques guerriers se révélèrent de bons manieurs de magie. La jeune femme était autant professeur que protéger.

En rang par trois, la compagnie progressait lentement dans une Athgalan vivante et prospère, du moins en surface. Erdrak se doutait bien qu’une vie souterraine s’était très vite développée, mais elle ne semblait pas si néfaste que cela et de toute manière, le Loup solitaire n’en avait cure. Il savait ces hommes fatigués et ne voulait qu’une seule chose, se poser à l’auberge où ils avaient l’habitude d’aller lorsque la Meute passait dans la région. Le tenancier était toujours heureux de les voir, c’était de l’argent en grande quantité directement dans ses poches, surtout que le Loup solitaire payait un peu plus afin de s’assurer du confort de sa troupe et du bien-être de leurs montures.

Installait à une table avec quelques-uns de ses camarades, le Loup Solitaire regardait sa troupe se détendre bruyamment. Toujours dans la retenue et le respect, les Loups se comportaient comme des enfants, même les plus âgés. Si on regardait bien, la plupart des guerriers n’avait pas atteint la trentaine et malgré leur entrainement et la prudence dont ils faisaient preuves, rares étaient ceux qui la dépasseront longtemps. C’était les aléas de la vie combattante.

La soirée s’annonçait bien et un peu alcololisé, lorsqu’un enfant vers voir et s’intaller à la table d’Erdrak. En regardant de plus près, ce n’était pas un enfant mais un homme fait. Erdrak n’était pas du genre à juger les gens sur leur apparence, même s’il s’appuyait souvent sur sa première impression pour discuter avec un autre. Erdrak ne jugeait pas, mais Asmo s’en donnait à cœur oie. Donne lui une friandise et revoit le chez sa mère, elle doit s’inquiéter. Et dis-lui de faire attention de pas s’envoler avec son chapeau. Il doit avoir quelque chose à compenser. Le Loup solitaire ne laissa rien paraitre des remarques acerbes de sa seconde conscience. Comme à leur habitude, ses yeux étaient inexpressifs.

Le Loup solitaire et sa tablée écoutèrent la proposition du Nabot. Erdrak répondit qu’il le recontacterait demain, dans la matinée, car pour l’heure, ce n’était pas le moment de parler affaire, mais plutôt de célébrer la fin de leur mission. Le Nabot partit. Je ne l’aime pas. Tu n’aimes personnes. C’est vrai, mais celui-là, je ne sens vraiment pas. Tu as entendu comment il nous parle. Ne t’inquiète pas. Je m’en méfie aussi et je compte sur toi pour le garder à l’œil. Mais il semble tenir à avoir une certaine réputation. Nous allons donc faire en sorte qu’il la mette en jeu.

Le Lendemain, le Loup Solitaire se rendit au lieu donné par Arakjörn. Il se présenta comme à son habitude, comme le Loup Solitaire, capitaine de la Meute. Il était accompagné par le médecin et par Célia. Les trois invités furent amenés dans un bureau et se retrouvèrent assis sur des chaises en bois inconfortables et le nabot dans un fauteuil. Cela agaça Erdrak bien qu’il le dissimulât grâce à son regard inexpressif. Le Nabot présenta la raison de l’enrôlement de la Meute et le Loup Solitaire lui glissa le contrat pour qu’il le signe. Il retint un grognement d’Asmo lorsqu’il le vit dessinait un chapeau pour signature. C’était ridicule, mais on ne pouvait pas faire autrement.

Le ton qu’employait le nain agaçait le Loup Solitaire, d’autant qu’il n’avait pas l’habitude d’emmener ses clients avec lui. Mais de toute manière, Erdrak n’était pas responsable de ce qui arriverait au mioche, et s’il essayera d’assurer sa sécurité, il ne le fera jamais au détriment de ses propres Loups.

Quand son commanditaire disparut, le Loup Solitaire se leva et sortit d’un pas énergique. Il retourna à l’auberge où se trouvait son unité. Il donna des ordres et passa le commandement. Il ne prendrait avec lui que onze Loups, avec lui, cela permettra d’avoir quatre trios. Il gardait le médecin et parmi ses meilleurs combattants mais surtout ses meilleurs pisteurs car la mission était plus qu’incertaine. Il donna le commandement à son second. Il laissa à Célia le choix entre le suivre ou retourner sur Caladon avec le gros de l’unité. Les préparatifs se firent rapidement, et les deux groupes se séparèrent. Nourriture, armes, eau, pas de chevaux. Les marais étaient trop traitres et de trop nombreuses montures avaient paniqué lors d’attaque ou en glissant et cela avait failli avoir un lourd tribut en vie humaine.

Avant de partir, le Loup solitaire présenta la mission à son groupe. Nous avons déjà explorer vaguement les marais par le passé, mais tout semble laisser penser que nous n’avons fait qu’effleurer la surface. Un monument serait apparu là-bas. Il est probable que la magie soit à l’œuvre dans ces terres désolées. Je ne vous ferais pas l’affront de vous rappeler que plus qu’ailleurs, la méfiance et la prudence sont de mises. Célia, fait attention à toi et ne t’éloigne jamais trop. Les marais sont plus que traitre, et dangereux, surtout si il y a de la magie. . Les Loups restaient des Loups et ne tiraient leur force que de la Meute, et la Meute tient sa force des Loups. Ils traversèrent ainsi la route, le médecin à la droite du Loup solitaire, tenant fièrement l’étendard de la Meute, le Loup de sable couronné d’or sur fond de gueule.

A peine hors de la ville, le Loup Solitaire siffla et rejoingnit le nabot. Il retint un grognement moqueur devant les paroles de son commanditaire. C’est simple et nul. Je suis sûr que son intelligence et du même acabit que sa taille. Erdrak était maintenant sûr qu’Asmo n’avait plus de séquelles lié à sa disparition temporaire et le Loup Solitaire était donc de nouveau parfaitement complet. Il se sentait prêt et savait que son équipe l’était aussi.

Discrètement une silhouette se faufila entre les Loups qui la laissèrent passer avec déférence, crainte et par obligation. Vijay, le Loup à Bascule, était imposant et bien que silencieux, il n’était pas passé inaperçu en s’approchant tranquillement du groupe. Grand, massif, le loup de mithrill avait été découvert par le Loup solitaire juste après le retour de sa seconde personnalité, alors qu’il essayait de rejoindre son quartier général. Il se plaça à côté de son maître, paisiblement et le Loup solitaire laissa naître un sourire léger flotta sur sa bouche. Il était vraiment complet, avec Croc, son épée, qui battait son côté droit, Solstice, sa hallebarde dont la taille était réduite à son côté gauche et maintenant Vijay, et surtout, Asmo, son esprit de haine et de colère. Je crois que nous sommes prêt.

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Instructions :


La mer. Ses nuages blancs, le roulis des vagues, le clapotis de l’eau sur la coque. Tout cela, Jangali n’en avait cure. Avachi sur le bastingage, ses griffes traçant de petits sillons dans le bois laqué du navire, le félin était secoué de soubresauts et de spasmes. Dès les amarres larguées, le graärh avait passé la traversée à vomir tripes et boyaux. à coté de cela, Harshiit et Urjida s’étaient, quant à eux, bien adaptés et avaient aidé le Capitaine Atorre en échange du voyage. Les trois graärh vivant ensembles depuis de nombreuses années déjà, le druide et la chasseuse ne lui tinrent pas rigueur, sachant pertinemment que si l’esprit de la Gerridae l’avait béni, c’était pour l’aider à combattre ses difficultés avec l’élément aqueux. C'est aussi grâce à lui qu'ils avaient appris la langue commune. Bien que cela ne les empêchaient de lui lancer quelques boutades à ce propos. Par ailleurs, le joyeux Harshiit se tenaient à coté de Jangali, se moquant de lui entre deux hoquets, quand Urjida vint les rejoindre.

-J’ai parlé avec le Capitaine, nous allons arriver dans une petite dizaine de minutes tout au plus. Il a accepté de nous faire passer pour des membres de son équipage quand nous serons à terre, aussi, je parle particulièrement pour toi Janga, nous devrons faire profil bas quand nous chercherons des pistes.

En piteux état, il ne pu que grogner un semblant de réponse. Tout le trajet, elle l’avait sermonné sur l’importance de leur mission. Et tout le trajet durant elle l’avait bassiné sur l’importance de ne pas déclencher d’hostilité avec les pirates sur leur propre terrain. Aussi avait-il réfréné ses ardeurs et ses envies de justice.Ils paieront tôt ou tard, et pour le moment, il devait les empêcher de mettre la main sur un potentiel artefact magique… Une odeur nauséabonde lui emplit les narines et vida en même temps le maigre contenu de son estomac. Le teint blanchâtre sous son pelage de nuit, il aperçut la “cité” pirate. Athlagan, la Perfide. Tout à fait raccord à l’image qu’il s’en faisait, il eut une moue de mépris en détaillant chaque recoin du taudis qui ressemblait plus à un bidonville qu’à une ville portuaire. L’idée même de l'existence d’une telle immondice dans le paysage lui hérissa le poil. Sa savane lui manquait déjà…

Tout l’équipage se mit en mouvement pour l’amarrage aux ordres du Second. Le Capitaine s’approchait quand à lui vers les graah, son chapeau bien vissé sur son crâne chauve. Sa moustache se souleva quand il aperçu Jangali qui le regardait d’un oeil torve.

-Et bien marin d’eau douce, si je te voyais pas aussi mal, je t’aurais fait repeindre mon bateau !, s’exclama-t-il en désignant les griffures. Blagues à part, je dois faire affaire dans le marché. C’est proche du marché aux esclaves. Même si vous dites que vous faites partie de l’Arcadia, faites quand même attention, les pirates ne sont pas connus pour être des enfants de coeur, enfin vous voyez ce que je veux dire.

Les 3 autochtones ne connaissaient pas vraiment l’expression mais vu la tête du marin, le sens n’en était que limpide.... Descendant à quai, Jangali sentit ses forces revenir à mesure qu’il regagnait le plancher des vaches. Un plancher sale et boueux, mais fixe et immobile. Maintenant un peu plus maître de ses mouvements, il put répondre au capitaine.

-Merci Capitaine pour tes recommandations. Nous ferons attention.
-Je crois bien que vous êtes les seuls Graärh avec qui j’ai eu le plaisir d’avoir une vraie conversation. Aussi je vous conseillerez une dernière chose : évitez de parler la langue commune ici. Surtout si vous ne maitrisez pas le vouvoiement.

Son ton était aimable mais particulièrement sérieux. Jangali se mordis la babine. Mais qu’avaient donc tout ces Sans-Poils avec leurs formules de politesse ? D’un mouvement de la tête, le Capitaine les enjoignit à le suivre. Les félins le suivaient de près, les pattes sur les poignets de leur armes. Chuchotant en graärh à voix basse, Harshiit ébauchait un semblant de plan.

-Le Capitaine a raison. Nous n’avons presque pas d’alliés ici. Concentrons-nous sur nos frères enchainés, ils doivent bien avoir des infos sur quelconque événements étranges. Je suggère que nous nous séparions, tout en restant à vue les uns des autres, on se rejoint dans une heure.

N’ayant d’autres objections, Jangali et Urjida opinèrent et tous trois se dispersaient.
Si beaucoups d’esclaves graärhs étaient soient brisés mentalement, certains néanmoins comprenaient l’importance de leur mission, le nom de la vieille Kaaplanik étant connu sur toute l’île et ses paroles en inquiètaient plus d’un. Il n’en fallait pas plus pour délier leur langue.

Environ quarante-cinq minutes plus tard, Jangali fit signe à ses compagnons.

-Apparemment un important détachement de ses infâmes pirates s’est dirigé dans les marécages. La vieille Kaaplanik avait vu juste, la Brume s’est levé...
-Oui, ils sont partis il y a moins d’une journée, si nous partons maintenant, nous devrions pouvoir les rattraper. Nous ne sommes que trois, nous serons plus rapides
, renchérit le druide.
-Alors allons-y, pas la peine de prévenir Atorre, au moins si on l’interroge, il ne saura pas nous trahir sur nos intentions.

Il ne fallut pas longtemps aux chasseurs pour retrouver la trace du convoi. Le marais n’était pas vraiment l’endroit parfait pour la discrétion d’un tel groupe, de multiples pas de bottes s’imprimaient profondément dans le sol spongieux. Le poils gonflé par les embruns marins, Jangali avait plus l’air que jamais d’une bête sauvage, un sourire carnassier retroussant ses babines. “Que la chasse commence.”

Les trois Graärh s’élancèrent donc à la poursuite des pirates, suivant de près leurs traces.

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Depuis quelques temps, la nouvelle qu’un mausolée était surgit de nulle part dans la région marécageuse avoisinante à la cité perfide courait les rues et les quais. Demens n’était pas des plus loquaces, il en avait tout de même entendu parler assez rapidement par certains de ses clients qui essayait encore et toujours d’avoir une conversation aussi banale que possible avec lui, tentative qui se soldait à coup sûr par un échec. Mais si l’homme ne répondait rien, il n’en demeurait pas moins que l’information trouvait le moyen de le surprendre, chose rare. Après tout, depuis son arrivé à Athgalan il était régulièrement allé seul dans les marais afin d’y recueillir des ingrédients frais, aussi était-il l’un des rares résidants des lieux à être capable de s’y orienter et d’y survivre, bien qu’il lui arrivât à l’occasion de faire de mauvaises rencontres. Comment aurait-il bien pu manquer un bâtiment tel que celui décrit parmi tant de pirates?

L’alchimiste n’avait cependant pas envisagé de partir immédiatement à la recherche du mausolée puisqu’il n’avait tout simplement pas besoin d’aller chercher quoi que ce soit dans les marais. En vérité, si les commandes de sa clientèle habituelle était mise de côté un instant, il s’affairait depuis quelques temps à deux projets d’expérimentation. Tout d’abord, il avait poursuivi son étude des pièces de karapt en testant comment chaque feu alchimique affectait les restants de ces créatures encore méconnues et après quelques recroisement, un feu d’étain et de fer semblait être le seul qui permettait d’extraire cette étrange substance huileuse sans qu’elle ne brûle ni ne s’évapore immédiatement. Ce liquide restait néanmoins très sensible à la chaleur et le Cafard tentait encore de trouver un moyen de le stabiliser avant de poursuivre ses observations. L’autre projet d’envergure concernait les drogues qui avait été demandées par Irina Faust. Nageant encore dans un océan d’hypothèses et d’incertitudes, l’homme de science testait pour l’instant sur des cobayes forcés différentes versions altérées de drogues déjà existantes, causant parfois des dommages terribles chez eux.

Alors qu’il étudiant à cœur ouvert le cadavre d’un cobaye dont la peau avait littéralement fondue, Arakjörn Nygdmner ouvrit grand la porte et l’incita à se joindre à une équipe d’exploration qu’il montait en vue d’aller retrouver le mystérieux monument d’Athvamy. Demens considéra un moment l’offre avant d’accepter, se disant qu’en cas de problème majeur, les autres faisaient des cibles additionnelles. Après le départ du Nabot, il ôta ses vêtements sales et passa rapidement sur son corps un linge imbibé d’une potion nettoyante qui lui assurait d’éliminer toute odeur de sang qui saurait attirer les prédateurs les plus sensibles des marécages.

Cela fait, il se vêtit de vêtements en meilleur état et s’équipa avec différent items qui lui avaient graduellement été apportés au fil des semaines par ses clients qui sentaient manifestement le besoin de lui offrir des cadeaux, allant parfois jusqu’à lui donner des pièces d’équipements quasiment uniques. Ainsi, en plus d’une armure de cuir clouté en excellent état, il possédait aussi des gants en peau de Dragon, de même que des grèves en laine de fenrisulfr laineux. En plus de ces protections on ne peut plus utiles considérant où il allait, il attacha ses dagues sur ses cuisses et glissa dans l’étui secret de sa botte gauche sa lame du Dragon, autre item offert très récemment. Pour compléter, l’alchimiste mis dans sa sacoche magique une variété de potions et de poisons, de même que sa chair tourmentée et son orbe d’ombre. Une fois adéquatement équipé, le Cafard se dirigea au point de rendez-vous à l’est de la ville et vit une fois rendu sur place que d’autres individus qui n’était assurément pas des pirates étaient de la partie. Cela ne changeait évidemment rien pour lui et il ne se posa pas plus de question à leur sujet, attendant simplement que le départ soit donné.

Lorsque le convoi se mit finalement en mouvement, Demens se positionna autant que possible au centre de celui-ci. Tandis que ceux devant lui étaient les plus à risque de déranger accidentellement une créature des environs, ceux derrières seraient les premiers à être attaqués en cas d’attaque inattendue. Cependant, il devint vite clair pour l’homme de science que personne dans le groupe ne savait vraiment où se diriger, y compris lui. S’il avait été seul, il se serait contenté de prendre des ingrédients et de rentrer pour revenir ultérieurement, mais ce genre de comportement était apparemment mal vu en groupe, aussi tenta-t-il de trouver quelque chose qui serait d’abord pour lui, mais indirectement au reste du groupe aussi. Portant ses yeux tout autour, il essaya de repérer la moindre source de couleur jaunâtre qui pourrait lui indiquer la présence d'un gaïd, une des rares créatures aptes à guider quiconque marchait dans la région.

Directives :

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Athgalan. Cette ville était le refuge des pirates. Je me doutais bien que ces criminels des mers avaient un endroit pour se cacher des autorités, mais je ne m’attendais pas à ce que cet endroit soit aussi… marécageux. Avec la Meute, nous revenions d’une expédition et nous nous étions arrêtés à la taverne pour nous reposer. Comme d’habitude, on se détendait avec des festivités et en buvant de l’alcool. Je dois admettre qu’à chaque fois que je mettais les pieds dans ce genre d’endroit, je ressentais un soupçon de nostalgie dans mon esprit. Cela me donnait envie de danser. Mes camarades ayant deviné mon désir d’user mes talents de danseuse, il arrivèrent à me convaincre de me lever et de faire des pas de danse avec eux. Je me laissais emporter par cette réjouissance collective et riait à coeur joie. Puis, soudain, pendant ma danse, je vis qu’un enfant se joignit à la table d’Erdrak. Je me demandais déjà ce que faisait un garçon de son âge dans ce genre d’endroit. Les deux mâles échangèrent quelque mot et le petit bonhomme s’en alla. Je voulais bien aller voir notre chef pour savoir si tout allait bien, mais je continuais à faire la fête avec les autres. Il fallait profiter de ces moments de détente.

Plus tard, Erdrak vint me voir. Il m’expliqua que le petit homme de la taverne était le Capitaine des Pirates et il désirait nous embaucher pour une expédition. Avec le médecin de la Meute, j’accompagnai celui que l’on surnommait Le Loup Solitaire au point de rendez vous pour en apprendre plus. Nous nous retrouvâmes dans un bureau, assis sur des chaises en bois, face à Arakjörn, le Capitaine des Pirates, qui était sur un fauteuil confortable. En regardant de plus près, je vis qu’il s’agissait d’un homme de petite taille.  Le pirate nous expliquait qu’un édifice serait apparu comme par magie dans les marécages et qu’il souhaitait bénéficier de nos services pour cette expédition. Et qu’il allait nous accompagner, car c’était son rôle en tant que Capitaine des Pirates de protéger sa ville.
Pendant la signature des contrats, je réfléchissais. A Ambarhùma, il y a quelques années de cela, j’avais entendu dire que des sanctuaires étaient apparus dans le royaume elfique, causant la mort de beaucoup d’elfe. J’espérais que l’histoire n’allait pas se répétait…

Lorsqu’Arak usa de la magie pour disparaître après nous avoir donné un nouveau lieu de rendez vous, Erdrak était bien pressé de retourner à l’auberge. Là bas, il me proposa de retourner à Caladon, si je le désirais. Je lui répondis :

- C’est sympa de penser à ma sécurité, mais j’ai rejoins la Meute pour vivre des aventures et découvrir de nouvelles contrées. Bien sûr que je viens avec vous !

J’étais surtout curieuse de savoir ce qui se trouvait dans ces marécages. D’autant plus que les pirates semblaient ignorer l’existence de ce bâtiment jusqu’à maintenant. Il devait y avoir une raison pour qu’un mausolé apparaisse comme par magie. Bien que j’étais enjouée par cette campagne, ce Capitaine des Pirates ne m’inspirait pas confiance. D’une part, parce qu’il était un pirate, d’autre part à cause de son comportement. Quoi que cachait les marécages, il ne serait pas étonnant que cet Arak sacrifierait notre vie pour s’en approprier.

J’accompagnais la Meute vers le point de rendez vous donné par Arak, gardant à l’esprit les conseil d’Erdrak. Durant les préparatifs, j’avais mis mon diadème elfique sur mon front qui me permettait de faciliter l’usage de ma magie. J’avais attaché aussi mes cheveux pour mieux supporter l’humidité et mis des bottes pour mieux marcher sur la boue. Ainsi, nous faisions tous route, la Meute et les pirates, vers les Marécages d’Athmavy, après le discours d’Arak.

J’essayais de m’habituer à l’humidité de l’endroit. Sans parler de l’odeur. Heureusement pour moi que je n’étais pas ce genre de fille qui avait peur de se salir. Plus le temps passait, plus je me disais qu’après cette expédition, je m’offrirais bien une bonne douche. Mais, j’avais l’impression de marcher à l’aveuglette : personne ne semblait savoir où nous devions nous diriger. J’entendais des hommes se plaindre. Il était vrai que nous n’avions aucun indice quant à l’emplacement exacte du mystérieux temple. Je m’estimais heureuse que nous n’ayons pas été attaqué par des monstres ou autre bandit. Durant notre marche, je réfléchissais à propos de cet édifice apparu par magie. Je m’attendais à des pièges magiques si jamais nous nous y approchons, ou à des gardiens. Mais, tout était normal. Aucun danger. Soit je me trompais et l’objet de nos recherches se trouvaient juste sous nos pieds, soit nous y étions encore loin. Mais bon, après une heure de marche, cela serait un miracle si nous trouvions ne serait-ce qu’un indice de notre destination.

Cependant, je remarquais qu’un des hommes vivant à Athgalan - probablement un pirate - ne cessait d’observer les environs. Comme s’il cherchait quelque chose en particulier. Peut-être qu’il savait quelque chose que nous ignorions à propos de l’expédition ? Soudain, je le vis d’arrêter devant un arbre dont la vie l’avait quitté depuis un bon long moment. Il y avait un oiseau à moitié putride émanant une lueur depuis l’intérieur de son ventre percé par une flèche. Je reconnaissais cet oiseau…

- Mais… C’est un Gaid ! C’est la première fois que j’en vois un…

Puis je me tournais vers mes compagnons de route.

- Ces oiseaux peuvent peut-être nous aider. J’ai lu qu’ils étaient des guides pour les voyageurs voulant s’aventurer dans les marais. Cependant, il y a un prix à payer pour leur aide et malheureusement je ne le connais pas…

Mon instinct me disait que l’homme à l’allure bizarre était au courant et qu’il cherchait cet oiseau pour que l’on trouve notre chemin. Si cela trouve, il doit connaître le “prix à payer” pour que le Gaid nous aide. Ce n’était qu’une hypothèse et je ne voulais pas montrer du doigt un membre de notre groupe sans preuve. Concernant le Gaid, je ne voulais pas prendre le risque de l’approcher. Non par peur, mais par prudence. Il était vrai que requérir l’aide de l’oiseau pourrait nous faciliter la tâche, mais ne sachant pas ce que nous allions perdre, cela serait une mauvaise idée de nous en servir. Ainsi, j’exprimai mon opinion :

- Nous ne connaissons pas les risques si nous nous laissons guider par ce Gaid. Cependant, nous ne savons pas où aller et marcher à l’aveuglette ne nous aidera pas à trouver ce que nous cherchions. A moins que l’un d’entre vous connaisse le prix à payer pour obtenir l’aide de ce Gaid. Surtout vous, les pirates, vu que vous viviez ici.

Il était vrai que les pirates connaissaient mieux la région que nous vu qu’ils vivaient dans cet endroit. S’ils désiraient vraiment l’aide de la Meute, vaut mieux qu’ils partageaient toutes les informations qu’il pourrait nous être utile. Je pensais surtout à cet homme qui avait trouvé le Gaid. Il avait l’air de l’avoir chercher… Ou alors, il cherchait autre chose et ce n’était que par pur hasard qu’il avait trouvé l’oiseau guideur.

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Cela faisait maintenant une heure qu'ils étaient parti. Arakjörn avait donné une direction générale à suivre mais il ne semblait pas que ce fusse la bonne, car à part quelques feu follets, il ne trouva rien d’intéressant dans ces marécages. Il n'avait même pas eu droit au spectacle de voir un des mercenaires se faire gober par une des créatures embusquées des marais. Mercenaires qui d'ailleurs étaient spécialisés dans l'exploration, comment n'avaient ils pas déjà trouvé le mausolée ? Les vaines recherches qu'ils menaient commençaient sérieusement à l'agacer, tourner en rond au milieu de la vase, des insectes suceurs de sangs, des créatures surnaturelles et d'une trentaine d'incapables qu'il finançait de sa poche d'une manière ou d'une autre, ce n'était pas exactement la façon dont il se voyait le mieux utiliser son temps. Jusqu'au moment ou une femme, peut être la seule du groupe d'ailleurs, s'exclama apercevoir un Gaid. Arak qui jusque là était en train d'essayer de sortir l'une de ses sandales qui s'était enfoncée dans la vase, dos à la demoiselle sursauta en libérant son pied, et avec un grand sourire sur le visage.

« Ah ! Parfait ! »

S'exclama-t-il en faisant immédiatement volte face. Il passa entre les mercenaires et les pirates, qui s'écartèrent sur son passage, pour aller voir ça de ses propres yeux. Il rejoignit donc la jeune fille et Demens qui semblait avoir trouvé le dit oiseau fantôme, qui les observait joyeusement depuis la branche d'un arbre mort. Il était content de la trouvaille et adressait un hochement tête à Demens pour le féliciter, bien que l'homme au cristaux devait s'en contreficher. Par contre, celle qui l'avait ouvert n'arrivait pas à la fermer, elle était en train de raconter sa vie et tout ce qu'elle savait sur les Gaids.

« Oui oui oui »

Fit-il pour lui couper la parole, ou au moins la faire se taire, alors qu'il arrivait à hauteur de ses épaules en fixant la bestiole. Lui par contre, ce n'était pas la première fois qu'il en voyait, et certainement pas la dernière fois qu'il en verrait. Le piaf mort sembla le regarder lui, qui s'était avancé sous l'arbre en se grattant une barbe imaginaire alors qu'il réfléchissait à ce qu'il allait en faire. Observer l'intérieur de ses deux orbites vides était vraiment très malaisant, il n'avait rien demandé qu'il avait déjà l'impression de sentir le gaid aspirer sa vie. Après quelques secondes de silence ou chacun attendait de voir sa réaction, il se retourna, et jaugea l'ensemble des hommes à sa disposition. Il allait falloir que quelqu'un se dévoue pour leur ouvrir un passage, il n'allait pas passer une chance comme ça d'atteindre son objectif. Le soucis c'est que dans le respect du contrat qu'il avait signé, il n'allait pas pouvoir exiger des mercenaires qu'ils s’acquittent de la tâche, il ne restait donc que ses propres hommes, car il ne comptait évidemment pas payer le dit prix de lui même.

« Toi ! »

Fit-il en pointant du doigt l'un des pirates qui les accompagnaient, il était d'une taille relativement imposante et tirait une tronche pas possible, assez démarquée avec un bandana gris, et  une grande barbe grasse. Il n'avait pas l'air content d'être là. Il tendit le bras vers lui et le fit signe de s'approcher de la main

« Viens, viens, je te reconnais pas, c'est quoi ton nom ? »

« Nazeem »

Le gars grogna en arrivant devant lui, il faisait presque deux fois la taille du nabot. Arakjörn sourit et pencha la tête d'un coté, il devait se donner l'air le plus sincère possible.

« Et bien Nazeem, j'ai besoin de toi. Je veux que tu fixes cet oiseau, dans les yeux, et que tu lui répète ceci : "Conduis nous jusqu'au plus grand secret qui repose en ces lieux" »

Il toussota un instant, c'était délicat parce que la gourde qui les accompagnaient avait eu la bonne idée de s'exclamer sur le prix de l'aide du Gaid, histoire que tout ceux qui ignoraient de quoi il s'agissait soit avertit du danger de cet échange. Du coup, il ne pouvait tromper personne. Il lui jeta d'ailleurs rapidement un regard amer, en se demandant sincèrement pourquoi il la payait, et en espérant que ce ne fut pas trop cher.

« Mot pour mot, s'il te plait. »

Evidemment, le pirate ne s'executa pas sur commande,il plongea son regard dans les grands yeux verts d'Arakjörn, cernés de marques de cendres, et reflétant un éclat de feu vert aux allures maléfiques. Il le jaugeait et le regardait de haut, Arakjörn n'aimait pas vraiment ça, mais il s'y était attendu.

« Tu veux que je paye le prix, c'est ça ? »

Il manquait le « capitaine » à la fin de ses paroles ça voulait dire qu'il contestait son autorité. Après tout Nazeem n'était pas un des gars de son équipage, juste un gars que Sküll a recruté de force dans une taverne. Selon le principe d'honneur des pirates, il ne lui devait rien, normal qu'il ne veuille pas se faire vider de son énergie vitale pour un nabot capricieux.

« C'est ça »

Répondit Arakjörn soutenant le regard lourd avec un demi-sourire malicieux, planqué dans le pan de son écharpe cramée. La voix bourrue du pirate barbus retentit à nouveau.

« C'est non. »

Là, il fit la moue, l'air tout à fait déçus de la réponse du pirate. Tout triste que son titre de capitaine des pirates soit défié devant toute cette populace, il s'abaissa même au point de s'excuser. Avant de se retourner vers les mercenaires et les autres pirates pour leur adresser une tête de gamin tout content qui s'adressait à tout ses amis, avec un grand sourire naïf qui lui donnait vraiment l'air d'un enfant de 10 ans.

« Ok.. Je comprend bien, pas de soucis.. Bon.. Du coup, y aurait-il un volontaire ? »

Même si la question n'était pas si idiote, il ne laissa à personne le temps de répondre, le bâton à la main,  il pivota à nouveau sur lui même pour asséner un grand coup de bâton dans la mâchoire de Nazeem, à qui il faisait dos l'instant précédent. L'homme, surpris par la rapidité du coup, fut sonné pendant un instant, le temps pour le nabot pour se repositionner et donner un coup de poing dans le vide, paume ouverte, au niveau de son ventre. La magie fusa à travers sa main pour venir percuter le rebelle et le propulser contre Sküll. Le gros almaréen encaissa facilement l'impact et passa immédiatement ses bras sous les siens pour l'immobiliser alors qu'il commençait à réaliser qu'il venait de se prendre une branlée.

« Mais je ne t'ai pas demandé ton avis... Nazeem.. »

Fit alors Arakjörn en soufflant sur deux de ses doigts qui se voulaient imiter la forme du canon d'un feutonerre. Puis, il fit claquer ces mêmes doigts en regardant l'un de ses autres acolytes, qui sortit son sabre pour le placer sous la gorge du malheureux qui avait osé le défier. Le gars arrêta de se battre aussitôt, même s'il grognait toujours, comme un chien coincé dans une cage, et le nabot s'approcha de lui avec un sourire cette fois beaucoup moins enfantin. Il prit même un instant pour admirer le visage défiguré. Il saignait à l'oeil et avait la mâchoire cassée. Arakjörn n'avait pas la force nécéssaire pour causer de tels dégats, mais son bâton, Arkadana, était décoré d'une énorme pierre qui ressemblait à du saphir et qui bouillonait d'énergie magique, accessoirement, cela permettait de se servir du bâton comme d'une masse, et les épines de bois qui l'entouraient déchiraient la peau sans aucun soucis.

« Voilà le marché p'tit gars, tu fais ce que je te dis et peut être que t'auras une part du butin qu'on va se faire, tu refuses, et je te découpe les membres et te laisse agoniser au sol le temps que tu te fasses bouffer vivant par un vaseux. Si j'étais toi, je prendrais la première option. Mais c'est toi qui voit ! »

Il était dans la plus parfaite des impasses, car désobéir à Chapeau Pointu serait vite pris comme un acte de trahison envers la confrérie, laquelle disposait de pas mal d'assassins de qualité qui ne lui auraient laissé que quelques heures de plus à vivre s'il refusait. Et ça c'était s'il avait de la chance, car entre les mains d'Arakjörn, il n'allait pas survivre longtemps. Il craqua donc, pour le plus grand plaisir du nabot, et récita les paroles prononcées plus tôt.

Ce fut fulgurant, aussitôt, le gaid qui s'était amusé de la petite scène depuis sa branche morte, fixa longuement Nazeem. Celui ci commença alors à pâlir, il essaya de se débattre, mais ses forces le quittèrent bien vite. Son regard quitta le gaid pour les cieux obscurs, et sa tête retomba finalement, cachant ses yeux injectés de sang. Sküll relâcha aussitôt le cadavre du pirate, qui s'étala dans la vase, au pied de l'arbre. Le gaid, satisfait de son repas, ou de son sacrifice, ou de cet acte ignoble qui pouvait prendre bien des noms, s'envola alors pour tournoyer autour du groupe. Au fur et à mesure qu'il entamait des cerles concentriques, d'autres oiseaux similaires le rejoignirent et exécutèrent ensemble une sorte de balais aérien. C'est alors que la brume autour d'eux commença à se mouvoir, s'éclaircir par endroit, s'épaissir sur d'autre... Révélant finalement une chemin qui sillonnait entre les arbres. Ça avait fonctionné. Le petit rire d'Arakjörn fut coupé lorsqu'il passa son regard des oiseaux qui se dispersaient au corps du pirate qui gisait dans la boue, puis à la dénommée Celia.

« Et voilà jeune femme, maintenant vous le savez, le prix à payer, c'est la vie. »

Il s'en alla, faisant signe à tout le monde de se rassembler. Il ajusta son chapeau qui était un peu parti de traviole lorsqu'il avait tabassé Nazeem, et avança en direction du chemin dévoilé par la brume.

« D'ailleurs je ne serai pas surpris que les premiers à avoir trouvé le mausolée l'aient fait de cette manière... »

Nota-t-il plus pour lui même, puisqu'il regardait droit devant lui.

« Allez, on a assez glandé, on se remet en route ! »

Il attendit que les rangs se reformèrent, pour qu'ils puissent tous reprendre la marche. Cette fois, ils ne mettraient pas longtemps pour trouver le mausolée, et s'il avait payé assez cher le Gaid, il ne devrait pas y avoir de mauvaises rencontres en chemin. Accompagné de Sküll et de ses quatre autre hommes, il se plaça cette fois en tête du groupe et ouvrit la marche, fier de son coup, et déterminé.

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Erdrak Geflorth

Compétence utilisée : Perception niveau Bon. Taux de réussite 55.

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 55 ou moins réussite.
- 56 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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Lorsque le groupe se mit en marche, le Loup Solitaire dispersa immédiatement ses hommes en groupe de trois. Deux groupes à l’avant, un à l’arrière, le médecin, portant l’étendard de l’unité, et Célia avec Erdrak et son Loup de métal errait discrètement, invisible du groupe, dans les alentours.

Célia avait décidé d’accompagner le groupe de Loups. Ce n’était absolument pas une surprise pour Erdrak, bien au contraire. Les compétences et surtout les connaissances de la jeune femme étaient plus qu’appréciées par le Loup Solitaire. Et puis, le guerrier préférait la savoir à ses côtés pour assurer sa sécurité par lui-même.

La présence de la jeune femme fut vite justifiée grâce à son regard perçant. La jeune femme vit rapidement un Gaid, ces oiseaux morts pouvant guider les voyageurs pour peu qu’on soit prêt à en payer le prix. Le Loup Solitaire sourit doucement lorsque Célia expliqua à voix haute les capacités de l’animal. La Meute connaissait l’oiseau, même si aucun de ses membres n’avait osé découvrir le prix à payer. Pour Erdrak, il ne faisait aucun doute que le prix était suffisamment élevé pour que le payeur ne puisse profiter de son achat. Mais Asmo arguait que c’était stupide de payer un tel prix et que personne ne jouerait sa vie bêtement à ce point.

Les Loups se regroupèrent et formèrent un cercle autour du groupe, scrutant les alentours avec méfiance pour prévenir de tout danger pendant l’inspection de l’oiseau mort.
Célia, je ne pense pas que payer le prix soit une bonne chose. Quant à partir à l’aveuglette, c’est notre métier je te rappelle. Nous sommes des explorateurs et nous avons des méthodes pour quadriller une région avec efficacité. Cela sera long et fastidieux, d’autant plus que le terrain et marécageux, mais ce n’est pas impossible. Et un mausolée, ce n’est pas invisible non plus.

Le Loup Solitaire se crispa en entendant le ton que le nabot avait utilisé pour couper la parole à Célia. Erdrak comme Asmo n’aimait vraiment pas leur commanditaire, pire encore, sa présence poussait au meurtre le chef de la Meute. Mais le fait d’être horripilant ne justifier pas une mise à mort. Toutefois, rien n’obliger les guerriers à le protéger. S’il fallait choisir entre la vie de ses hommes ou de ceux du nabot, à aucun moment Erdrak n’hésitera.

La tension gagna tout le groupe de Loups, lorsque Arakjörn pointa du doigt un de ses hommes pour lui demander de venir. Ce nain était exécrable même avec ses propres hommes et ne les connaissait même pas. Le Loup Solitaire avait fait l’effort de connaitre autant d’homme et femme de la guilde d’exploration, même si certains noms lui échappaient. Fort heureusement, Asmo avait une excellente mémoire, et quand son humeur le voulait bien, il soufflait à Erdrak l’identité de ses interlocuteurs.

Le groupe se détendit un instant lorsque le nabot sembla accepter le refus de son gros bras. Une réaction qui parut bien trop censée de sa part aux yeux d’Erdrak et qui devait cacher quelque chose. Son instinct ne se trompa pas. En entendant le raffut, les Loups tirèrent leurs armes certains se retournèrent prêt à intervenir dans le cas d’une rixe contre les guerriers de la Meute. Même Erdrak avait ramené sa main vers Solstice en taille miniature, prêt à intervenir. Mais il s’abstint finalement et fut un geste d’apaisement. Les guerriers se calmèrent mais restèrent sur leurs gardes, méfiant.

Le Loup Solitaire retint un grognement mécontent en voyant le pauvre Nazeem être forcé de poser la question. Mais il n’intervint pas, ce n’était pas ces affaires, bien qu’il désapprouvât complètement les actions du nabot. Vraiment, il ne lèvera pas un sourcil pour lui venir en aide.

Lorsque le pauvre homme prononça les paroles demandées par le nain, les poils du Loup Solitaire s’hérissèrent devant son air satisfait et bien plus encore en voyant le pauvre Nazeem palir et se débattre vainement et faiblement devant une force invisible qui but son énergie comme certains boivent des bières.

Un balai terrible se mit en place alors que le cadavre du malheureux s’écrasa mollement sur le sol. Le Gaid s’envola en tournoyant dans les airs, rejoint par d’autres de ses semblables et une brume mystérieuse s’éleva par endroit, créant comme un immense couloir clair d’une étrange bâtisse au mur cotonneux et fuyant. Les Loups resserrèrent les rangs ainsi que leur prise sur leurs armes. Même Erdrak posa sa main sur Solstice, prêt à la déployer pour engager un combat. Le nabot ne sembla pas effarouché par le spectacle.

Arakjörn, je n’aime pas votre façon de faire. Et si vous êtes libre de faire comme bon vous semble avec vos hommes, sachez que je n’accepterai pas que vous jouiez de la vie des membres de ce groupe sous votre caprice. Alors gardez-vous de prendre des entreprises trop hasardeuses dont les conséquences nous sont inconnues. Vous n’êtes plus en ville ici, et encore moins dans une zone quelconque du marais.

La voix du Loup Solitaire était glaciale. Il voulait être clair sur le fait que le nabot ne dirigeait en rien l’expédition seul et qu’il était hors de question qu’il prenne des risques qui retomberaient sur tout le groupe.

Finalement, après un instant à toiser le petit homme, un temps suffisamment long, il fit signe aux Loups de se remettre en marche. Reprenant position autour du convoi, prenant garde à ne pas trop s’éloigner ni trop se rapprocher de la brume, les explorateurs avancèrent vers l’inconnu et sur cette piste tracée par magie et dont ils ignoraient tout. Aucun n’avait rangé son arme.

Malgré l’inconnu, le trajet se passe sans encombre et paisiblement. La tension reste palpable car l’expérience a bien montré aux hommes et aux femmes de la Meute que même quand le monde est calme, le danger rode, mais il semblerait qu’aujourd’hui, les marais ne semble pas leur vouloir du mal et bientôt le mausolée fait son apparition.

Le bâtiment se dresse, fier et timide, imposant et pourtant discret, et surtout, plein de mystère, au centre d’une étrange étendue d’herbe. Ou plutôt de mousse. Etrange comme cette esplanade jure avec le terrain marécageux qu’ils ont traversé jusqu’à présent. Quelque chose cloche dans cet environnement. Non, tout cloche ici.

Le bâtiment, de construction sobre ne laisse rien paraitre de sa vraie nature. Est-ce vraiment un mausolée ? Ou bien un temple, un château, une habitation ? Rien dans son architecture n’est commune à ce qui a déjà été aperçu auparavant. Pour des standards humains, il pourrait s’agir d’une maison particulièrement cossue ou bien d’un bien pauvre manoir. Mais ce n’est pas là ce qui rend la construction étrange. Une aura se dégage de lui, une puissante magie semble à l’œuvre, quelque chose qui fit frissonner le Loup Solitaire au plus profond de lui. Ce n’est pas un bon endroit. Aurais-tu peur ? Disons plutôt que je ne suis pas serein. Je te comprends, et je ne sais pas si ce n’est pas plus inquiétant que ce mausolée. Est-ce que tu peux être un peu sérieux ? D’habitude c’est moi qui fait les blagues et toi qui réfléchit. Alors on arrête d’inverser nos rôles et concentre-toi sur ce qui nous entoure.

Le Loup Solitaire ne laissa rien filtrer de sa conversation intérieure et son esprit n’en resta pas moins concentré sur son environnement. Un détail attira son regard. Un mouvement dans l’étendue de mousse. Que personne ne bouge, quelque chose approche. Son ordre fusa trop tard.

Garibald, un jeune guerrier qui avait rejoint la Meute il y a quatre mois après avoir fait ses preuves dans un premiers temps chez les Aigles, venait de s’avancer. Un remoud, un mouvement, le Loup Solitaire se précipita sur lui et le tira par le col. Assez tôt pour lui sauver la vie. Trop tard, pour sauver sa jambe.

Une gueule de crocs venait de faire son apparition et tenta de happer le malheureux. Sans l’intervention d’Erdrak, les Esprits seuls savent ce qui serait advenu du pauvre jeune homme. Cependant, il ne peut rien faire pour sauver la jambe de Garibald qui fut arracher dans un cri atroce du jeune Loup. Son capitaine le traina loin du boire de cette étendue et le médecin vint immédiatement à ses côtés pour lui apporter les premiers soins.

Quelque chose bouge dans la mousse. Que personne ne s’y avance. Un ordre inutile s’il en était mais il fallait qu’Erdrak le prononce pour prouver son autorité. A vos arcs ! Solstice était apparu dans les mains du Loup Solitaire et commençait à grandir pour reprendre sa taille normale. Contre une bête sauvage en pleine air, la hallebarde lui serait d’une grande utilité.

Dans chaque trio, un homme ou une femme prit son arc et se tint prêt à tirer sur tout danger qu’il sorte de la brume ou de cette étrange mousse. Célia, recule et essaye de voir s’il n’y a pas de trace magique ou d’enchantement. Lox, jette ce rocher aussi loin que tu le peux dans la mousse. Voyons voir si cette créature est intelligente et répond à la provocation. Lox était un gaillard solide, court sur patte mais d’une force incroyable. Le rocher que lui avait désigné Erdrak était imposant mais ne sembla pas peser lourd dans ses mains et il le lança loin dans la zone mousseuse sans avoir eu besoin de s’avancer à son bord. La pierre rebondit comme si elle venait de rencontrer un sol dur.

Etrange. Il semble qu’il y est un chemin dissimulé par ici, mais les Gaids ne nous sont plus d’aucune on dirait. Capucine, Salim et Edwin, tirez une flèche à deux mètres du bord et à deux mètres les unes des autres. Les autres formaient un mur et préparez vous au pire. Surtout ne vous approchez pas.

Les flèches partirent. L’objectif était de voir si elles allaient se figer dans la mousse, s’enfoncer ou autre chose. L’idée de faire du feu vint à l’esprit d’Asmo mais il fallait rassembler du bois, réussir à le faire démarrer, espérer que la mousse brûle et surtout que cela n’exciterait rien de dangereux dans le coin. Beaucoup de conditions qu’Erdrak refusa de prendre.

Vijay, voit pour nous trouver un passage. Vint nous défendre si le monstre surgit. Le Loup à Bascule, se déplaça souplement et sans bruit, malgré son corps de métal et sa grande taille, s’approchant sans crainte du bord. Erdrak doutait que la créature, aussi vorace soit-elle, puisse venir à bout du loup de mithril. Mais il ne voulait pas l’envoyer bille en tête de crainte de le voir sombrer dans les marécages. Vox, toi et ton trio essayer de regrouper ses quelques pierres en même temps. On pourrait en avoir besoin pour essayer de trouver le chemin.

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Il fallut peu de temps à l’alchimiste pour repérer un gaïd et s’en approcher suffisament. L’oiseau l’observait silencieusement et Demens était sur le point de le coincer dans ses mains lorsqu’une jeune femme qui faisait partie du groupe engagé par Arakjörn attira l’attention des autres. Elle s’étendit dans des explications aussi longues qu’inutiles en soulevant des détails déjà connus de plusieurs, laissant entendre qu’elle ignorait elle-même le prix requis par l’oiseau mort perché son arbre.

Le Capitaine des Pirates pris rapidement les choses en main avec bien plus d’efficacité, ordonnant à l’un de ses hommes de se sacrifier pour l’ensemble du groupe. Durant tout l’échange, Demens ne broncha pas le moins du monde, laissant le Nabot convaincre le dénommé Nazeem comme bon lui semblait. Lorsqu’enfin celui-ci obtempéra, c’est avec une froideur clinique que l’homme de science observa les effets de la magie du gaïd.

~ Y aurait-il moyen de synthétiser ce pouvoir? ~

Après la mort du pirate, tandis que celui qui semblait à la tête des explorateurs manifestait vivement son opposition à Arakjörn, le Cafard s’approcha du cadavre frais et pris en main Latus, son couteau de combat standard, tout en sortant de son sac sans fond une fiole vide dans le goulot de laquelle il introduisit un petit entonnoir métallique. Ayant toujours sur lui de quoi récolter quelques ingrédients au cas où, la présente situation ne faisait pas exception. Après avoir entaillé le poignet gauche du malheureux et l’avoir positionné au-dessus du récipient, il commença à presser à répétition sur son torse afin de simuler les battements cardiaques. L’homme étant mort, il n’y avait plus aucune pression et il fallait donc passer par des méthodes alternatives pour recueillir son sang. Lorsque la fiole fut remplie du fluide organique encore chaud, Demens la referma, rangea le tout dans sa sacoche et retourna dans le groupe qui s’apprêtait à partir. Autour, la Meute semblait l’avoir ignoré tandis que les pirates moins familiers avec ses pratiques le regardaient d’un air incertain.

La route à présent dégagée fut bien utile et la compagnie progressa plus rapidement grâce à l’absence de brume. C’est sans encombre qu’ils atteignirent éventuellement leur but et comme les autres, l’alchimiste observa le mausolée qui se dressait fièrement dans la fin fonds du marécage. Du bâtiment émanait une aura particulière et si le Cafard pouvait la percevoir, il ne s’en sentait pas particulièrement affecté, mis à part qu’il ne pouvait pas simplement l’ignorer.

C’est à cet instant que le sol de mousse s’anima et arracha la jambe d’un des explorateurs. Un autre, manifestement connaisseur en médecine, vint porter secours à la victime tandis que tout autour des flèches fusaient vers la vase, certaines s’enfonçant, d’autres se plantant dans le sol ferme dissimulé sous la mousse. Le loup métallique d’Erdrak fut envoyé pour tenter de trouver un chemin et c’est lui que Demens décida de suivre, car il avait en tête une manière bien simple de garder à distance leurs adversaires.

L’homme aux cristaux avait rapidement compris qu’autour du bâtiment se trouvaient de nombreux tendriculaires qui étaient ni plus ni moins des incarnations vivantes du marais. Bien que voraces, ces créatures sortaient non seulement peu de l’eau car elles en avaient besoin pour conserver leur humidité, mais elles avaient en plus horreur du feu et s'en tenaient donc loin, et l’alchimiste avait le nécessaire pour en allumer un rapidement. Marchant donc dans les pas du loup, l’alchimiste pu atteindre un arbre situé à quelques quelques mètres devant le groupe et dont les branches basses s’étendaient dans plusieurs directions au-dessus du sol et de l'eau. Plongeant à nouveau la main dans sa sacoche magique, il en ressortit cette fois un pot de térébenthe dont il versa le contenu partout où il pouvait le faire sur l’arbre. Une fois cela fait, il retira son gant droit et plaça sa main devant son visage en écartant bien les doigts, puis se concentra. Au bout de quelques secondes, de petites flammes apparurent et il les approcha de la résine qui s’enflamma aussitôt. Après avoir éteint ses doigts et remis son gant, le Cafard observa autour pour voir si quelque chose s'approchait de lui malgré la présence des flammes à ses côtés

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Délai pour poster dépassé.

Celia se fait saisir par un tentacule de Tendriculaire. Arrivera-t-elle seule à s'en dégager?

Compétence utilisée : Agilité niveau Bon. Taux de réussite 55.

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- 5 ou moins réussite critique.
- 55 ou moins réussite.
- 56 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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'MJ' : 14

Réussite : Celia se fait saisir par un tentacule de Tendriculaire qui l'attire vers lui. Elle parvient, au dernier moment, à se libérer avant qu'il ne soit trop tard. Elle est malheureusement très proche de l'ennemi et risque de subir une nouvelle attaque à tout moment.


/!\ Attention, prochain dépassent de délai te fera sortir de l'intrigue avec conséquence possible /!\

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La course féline de Graärh est un spectacle à la beauté sauvage à qui y est sensible. Chaque muscle travaille de concert avec les autres pour être le plus performant possible, harmonisant l'effort en un ballet dynamique et puissant. Du moins c'est comme cela que Jangali se percevait lui, et ses deux compagnons. Lancés sur la piste des pirates, ils n'avaient eu de répit point couvrir la distance qui les séparait. Ils n'avaient pas échangé un seul mot, le but de leur mission étant parfaitement clair, toute énergie à discuter aurait été gaspillée. Pendant très longtemps, ils avaient été en veine, un groupe expéditionnaire était beaucoup plus lent qu'un trio pisteur. Mais peu à peu, le marecage leur avait  rappellé chez qui ils se trouvaient et sous quelles règles ils devaient se plier. Les traces jusqu'alors aisément traçables laissèrent place à la brume caractéristique du bayou. Jangali, en tête du groupe,fut le premier à s'en inquiéter.

-Saleté de brume ! À croire que les ancêtres ne veulent vraiment pas que nos secrets soient découverts, même si nous sommes là pour aider à les protéger !
-Qu'est-ce que tu croyais cervelle de stymphale, tu ne pensais pas que ce serait si simple avec ce marais ?
-Non bien sûr que non mais je veux dire que les Esprits y mettent peu de volonté parfois...
-Bon ça suffit, restez concentrés, on doit réfléchir à nos options. On n'a pas encore été attaqués sur le chemin, c'est déjà un bon point. On pourrait peut-être...

Harshiit n'eût pas le temps de finir qu'un énorme insecte tape à l'œil vrombit en plein milieu du chemin. Les trois Graärh le reconnurent immédiatement et concertèrent dans le même temps. Chaque secondes étaient vitales.

-On ne sait pas s'il nous mènera à destination.
-On a déjà eu beaucoup de chance jusqu'à maintenant, mes avis qu'on ne l'a pousse plus que de raison.
-C'est notre seule option pour l'instant, pressa Urjida.
-Très bien, suivons le, mais je vous préviens que si l'un de vous deux se fait piquer, je l'assomme avant qu'il ne puisse sortir la moindre note. Vous chantez comme des smilodons castrés !

L'habitude de chasser ensembles aidant, ils avaient pu échanger très vite, aussi, à peine avaient-ils établi un plan d'action qu'ils s'élançaient à la poursuite du Guide-Malheureux, qui déjà prenait la poudre d'escampette.

Dernière édition par Jangali Pasu le Lun 20 Aoû 2018 - 11:39, édité 1 fois

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Jangali Pasu

Compétence utilisée : Perception niveau Maître. Taux de réussite 75.

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Race : Graärh = +5

Total taux de réussite : 80

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 80 ou moins réussite.
- 81 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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'MJ' : 75

Réussite

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Le capitaine des pirates avait repris la route, celle indiquée par la magie des gaids évidemment, mais lorsque lui et ses hommes se mirent en marche de seulement quelques pas, il se rendit compte qu'ils était les seul à s'avancer. Arakjörn entendit alors son nom, on l'interpellait, pour autant il ne se retourna pas, il devinait la scène, les loups en cercle prêts à dégainer leurs épées, et leur gros chef en train de lui faire les gros yeux. Il répondit rapidement :

“Oui, quoi ?”

Puis vint le reste de la réplique, il avait donc bien deviné la scène parce qu'on lui disait qu'il faut pas tuer des gens, que c'est pas moral, que faut pas faire ci, parce que c'est vilain, qu'il faut pas faire ça, parce que c'est méchant et blablabla. Il poussa un long soupire, devaient-ils vraiment s'attarder là pour discuter de telles bêtises ?

“Oui, je sais.”

Lâcha-t-il sèchement en se retournant vers les loups qui le dévisageaient, Sküll s'avança à ses cotés en croisant les bras, s'imposant visiblement, tandis que les autres pirates restaient à l'arrière. A chercher à toujours en faire le plus possible, il finissait par faire peur aux gens et cela lui rapportait ce genre d'attardement, c'était dans l'ordre des choses. Il fallut pourtant quelques petites secondes à Arakjörn pour se calmer et ne pas se laisser emporter par l'agacement de ces remarques, il lui en fallut quelques unes de plus pour se souvenir du nom de son employé.

“Sachez .. hm..  Erdrak, que je joue avec la vie de tout le monde ici, à des échelles différentes bien évidemment. Ce n'est pas contre vous, c'est mon métier, c'est tout. Alors ne vous méprenez pas, je tiens compte de vos propos, mais je sais ce que je fais. Alors pourrions nous avancer  ?”

Il soutenait le regard glacial du mercenaire, c'était rare un regard comme ça, en général, ça voulair dire beaucoup de choses et Arakjörn n'était pas du genre à laisser de coté ces indices là. Alors il attendit patiemment sa décision, jusqu'à ce qu'il décide de reprendre la route, ses hommes rangeant leurs épées, Arakjörn s'en retournant à la routé définie, fatigué de tout ces gens qui parlent toujours pour ne rien dire, mais bien content de pouvoir reprendre la route.

Route qui, cette fois, était bien plus facile d'accès lorsque la brume se dévoilait pour éviter les recoins dangereux qui puaient le vaseux. Arakjörn sautillait de cailloux en mousses sèches presque comme un enfant. Jusqu'à ce qu'ils arrivent enfin, dans un tournoiement de brume, à un lac de mousse verte, et en son centre... Un bâtiment. De loin, il semblait être en pierre, mais son architecture était très particulière. Elle était unique, composées de pilliers, de dessins en arcs, qui d'ici déjà avaient l'air superbes... pleines de promesses et de richesses.

“Aha ! Et voilà, nous y sommes...”

Il s'exclama arrivé au bord de l'étendue de mousse. Le sacrifice avait bien payé, il était content de son coup. En revanche, ses compagnons ne partagèrent pas son point de vue longtemps. Le bâtiment était certes beau, mais il inspirait une certaine terreur au regard qui coupa le sourire d'Arakjörn, plutôt pour lui faire plisser les yeux... Le mystérieux mausolée était-il glyphé ? Enchanté ? La trame semblait agitée tout autour de lui, elle était plus présente. Elle devait donc nourrir quelque chose, un sortilège sans aucuns doutes, ou alors peut être un puissant artefact ! L'idée excitait Arakjörn qui se lançait déjà dans tout plein de scénarios différents en ne contemplant seulement que les portes en pierre de la demeurre cachées par quelques ronces...

Le nabot fut tiré de ses rêvasseries lorsqu'un hurlement de douleur se fit attendre. Il se détourna vivemnent pour en chercher l'origine du cris. Et il se révéla que la mousse qui entourait le mausolée abritait de l'eau, et des tendriculaires. Le chef des loups était en train de tirer l'un des siens qui s'était un peu trop avancé, et s'était visiblement fait arraché la jambe. La scène était tellement comique que malgré la gravité de la situation, il eu beaucoup de mal à se retenir d'éclater de rire. Il se posa un instant, le temps de chercher une solution car cette situation posait un certain problème : ils ne pouvaient pas rejoindre leur objectif. Arakjörn s'imagina rapidement abandonner son arsenal de viande humaine pour partir seul à l'intérieur du mausolée en s'y téléportant directement, la gourmande curiosité l'en tentait bien... Mais il ne devait pas prendre de risques innutiles, il suffisait de laisser ces petits enfants jouer un peu avec les tendriculaires, le temps de trouver comment s'en débarasser.

“Demens, reviens.”

Il s'avança finalement. L'alchimiste avait fait cramé un arbre pour faire peur aux bestioles, commençait à s'avancer au milieu de la zone dangereuse. Il suffisait que l'une d'entre elle se rende compte de l'arnaque pour qu'il perde une jambe lui aussi. Et contrairement aux autres gars qu'il trimballait, le nabot tenait à son alchimiste, il aurait moins rigolé.

“Ecartez vous, je vais dégager un passage.”

Il avait besoin qu'on lui dégage la voie. Ce qu'il fit savoir en s'approchant au bord, et en demandant à ce que les loups et pirates s'écartent. Là il s'arrêta, au bord du rivage, vulnérable, ferma les yeux deux petites secondes. Il lui fallait visualiser l'endroit, la pièce, il lui fallait sentir la trame autour de lui, il lui fallait tendre la main pour l'aggriper, la prendre puis la plier, la fluidifier, la développer... Et la laisser se propager. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il avait la main droite en avant, le pouce et l'index levé tandis que les autres doigts refermés. Et l'espace aqueux qui le séparait du mausolée avait été comblé par un immense chemin de gel : il avait gelé l'arbre cramé, le lac, et tout ce qui se trouvait à l'intérieur... Y compris la pauvre jambe du type démembré, pas de bol.

Satisfait du résultat, lançant un petit  regard moqueur à tout les ignorants qui avaient pu, jusqu'ici, douter de ses pouvoirs, le nabot s'avança : la glace était on ne peut plus solide, il avait tout gelé. Il donna quelques coups de pieds pour écraser les ronces de glaces qui parasitaient la surface lisse du passage, puis ordonna la marche, s'aventurant sur son propre pont de glace, jusqu'aux portes du grand mausolée...

“Qu'il est beau.. héhéhé...”

Il contemplait là l'oeuvre de l'inconnu, d'une civilisation ancienne, c'était trop bon, il n'avait aucune chance de retenir son horrible ricanement d'excitation, ni sa main, qu'il avança pour caresser les immenses portes de l'antre mystérieux...


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Un chaos certain faisait rage dans cet étrange affrontement. On cherchait un chemin dans le bourbier à coup de pierres et de flèches, mais c’était maintenant devenu un objectif secondaire. Il s’agissait à présent plus de se défendre contre les créatures voraces.  

De nombreux tentacules furent tranchés, de nombreux saisirent des hommes et des femmes. La Solidarité et l’entrainement de la Meute permirent d’en sauver cinq sans blessure, un avec une égratignure, mais deux Loups disparurent dans la vase en laissant des remous et une trainée indiquant la direction dans laquelle ils avaient été tirés. Erdrak vit même Vijay se faire happer lui aussi, mais le Loup de métal ressortit peu après, comme si de rien était.  

Demens avait allumé un feu qui semblait tenir les créatures éloignées, et tout en se défendant, le groupe se rassemblant autour de l’arbre. Les créatures semblèrent réticentes à venir défier les humains près du feu. Le Loup Solitaire se dit qu’il serait bon de se procurer de cet enduit dont Demens s’était servi pour allumer l’arbre.  

Alors que le combat se calmait, le nabot utilisa la magie et créa un large pont de glace. Cela paraissait solide mais est-ce que les créatures du marais allaient tolérer pareille intrusion sur leur lieu de vie. Apparemment oui, car lorsque le nabot s’engagea, lui et ses hommes sur cet immense bloc de glace.

Après avoir inspecté ses hommes, le Loup Solitaire estima qu’il serait plus simple qu’une partie reste là, mais ce serait aussi plus dangereux pour eux. Les renvoyer se faire soigner en ville était aussi une possibilité, mais diminuer ses forces pour le retour gênait grandement le Loup Solitaire. On bouge, Mark, Lys, prenait Garibald, Capucine, Salim, Edwin, couvrez nous. Les autres, on se déplace en cercle et avec prudence.

Telle une escorte royale au milieu d’un camp ennemi, les hommes et les femmes de la Meute s’avancèrent sur le pont. Ils arrivèrent devant la porte et un les Loups se placèrent en arc de cercles, Garibald, Célia, et le médecin au milieu et le Loup Solitaire, se dressant aux côtés d’Arakjorn. Ce dernier n’avait pu s’empêcher de toucher la porte. Il en a la taille et le comportement. Ce type est un enfant. Malgré ses pouvoirs impressionnants, c’est un enfant capricieux. Au prochain monstre, on le jette dedans. Erdrak était d’accord avec Asmo et ressentait presque l’écho de sa réflexion dans les paroles de sa Colère.

Cela faisait quelques temps déjà que bien souvent, les deux consciences étaient d’accord sur les mêmes points, mais plus encore, de plus en plus souvent, leur réflexion semblait converger ensemble selon la même logique. Il y a encore deux ans, les deux entités mentales du Loup Solitaire auraient été incapable de s’accorder sur un point, même minimum, comme la cuisson d’une viande. Elles étaient bien trop différentes. Mais maintenant, Asmo et Erdrak vibraient d’un même esprit. L’un aurait-il déteint sur l’autre ? Sûrement, oui, mais lequel ?

L’immense porte de pierre se tressait sur un petit cercle de pierre. La Meute allait devoir garder ses blessés. Un coup d’œil lui apprit que Garibald était surtout d’affaire et que les autres n’avaient rien de grave, rien d’handicapant dans leur déplacement en tout cas. L’hémorragie du Loup était arrêtée et le médecin avait cautérisé magiquement la blessure.

L’attention du Loup Solitaire revint sur l’immense porte. Comment l’ouvrir ? Pas de poignet, pas de gonds visibles. Il fallait donc pousser probablement. Mais cette sensation désagréagle qu’il avait envers ce monument. Très étrange. Trop étrange.

Le Loup Solitaire regarda autour, à la recherche d’inscription. Rien, juste la pierre et la simplicité de la construction. Le monument se dressait, tranquille, paisible, menaçant. Le Loup Solitaire apposa ses deux mains sur la porte, se plaçant au centre entre les deux battants. Reculez et tenez-vous prêt, on ne sait jamais. Puis il poussa.

Ses muscles se contractèrent. D’abord rien ne se passa sous la première impulsion mais la poussée continue eut très rapidement raison de la résistance de la porte et le mausolée s’ouvrit dans un puissant bruit de raclements. Les portes se séparèrent et le Loup Solitaire finit de pousser le battant de gauche. Il contempla l’intérieur, mais à l’exception des premiers mètres, éclairés par la lumière extérieure, c’était les ténèbres qui régnaient en maître en ce lieu maudit. Il recula sur le qui-vive. Qu’on allume des torches, il va falloir rentrer.

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Au plus profond du marais, au plus profond de la brume, se dresse d’un air menaçant un étrange mausolée. Sans parure, sans fioritures, son austérité inquiétante est un avertissement … encore faut-il le saisir. Fuyez, fuyez le plus loin impossible, et chasser de votre mémoire cette découverte, qu’à jamais personne oubli cet édifice impie. Cette tombe est une prison gardant même par-delà la mort son unique occupant. Un large escalier fait face à l’ouverture, descendant sous terre, menant à une nouvelle porte, puis un couloir où se dresse à son bout une ultime porte. Une ultime barrière sur laquelle on peut lire gravé à même la griffe : « Qu’à jamais les couronnes de cendres restent scellées ».

Malheureusement, une fissure parcourt cette dernière porte et de l’autre côté émane le bruit d’une goutte d’eau tombant dans une flaque, l’odeur du sang … ainsi qu’une faible respiration. Très bientôt, le silence fut brisé par le fracas de la pierre. L’ultime barrière tomba et une voix ancienne emplie de magie s’éleva.

« Approche, créature, le lucane te l’ordonne. Obéis au sang de ton créateur, libère-moi. »

Une faible lumière s’avança dans le caveau, révélant une large pièce circulaire. En son centre se trouvait un puits de sang dans lequel tombaient des perles vermeilles. Au-dessus de cette fontaine macabre était suspendu un sarcophage percé d’une multitude de pieux. Une griffure stridente se fit entendre.

« Hâte-toi … nous ne sommes plus seuls. »

La lumière révéla un graärh au pelage gris et aux yeux révulsés.



Sortie de l'intrigue pour Celia Khetas.

Purnendu Chikitsak intègre l'intrigue (ne soyez pas trop dur avec lui 8) )

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Elle était une vieille compagne, occupant ses pensées lors des méditations. Présente depuis si longtemps qu'il en oubliait parfois son existence. Elle était cette petite voix qui murmurait à l'arrière de son esprit, de celle qui guidait et conseillait lors des réflexions intenses ou des prises de décision grave. S'agissait-il de la personnification de sa conscience ou bien d'autre chose, jamais il ne s'était réellement posé la question. Elle avait toujours été là, susurrante et rassurante. Tout simplement... . Une alliée dans la solitude de ses voyages, une amie lors des nuits les plus froides et hostiles de Paadshail. Cependant, lorsqu'il avait gagné le rivage de Khokhattaan en compagnie d'Ivanyr, elle s'était tue. Dans un premier temps, le silence dans ses méditations l'avait troublé avant qu'il ne rejette la faute sur les bipèdes. Leurs mœurs revêtaient tant de sacrilèges au regard du félin qu'il en avait perdu le compte. Il était même surprenant que les Esprits les bénissent de leurs dons quand on savait de quelle façon ils s'en servaient. Une société matérielle, rongée de cupidité et de velléités mesquines. Un obscurantisme aliénant qui encourageait les suspicions et les doutes de Purnendu quant au silence soudain dont il était la victime. Pour autant le graärh avait tu sa désapprobation et avait poursuivi son étude méticuleuse des nouveaux venus. Cette voix, si elle lui appartenait réellement, reviendrait en temps et en heure. Il avait Foi en la volonté des Esprits, en leur jugement et leur guidance. Foi en ses capacités à rester neutre, à suivre la voie qui était la sienne ; celle de rester impartial autant dans son jugement que dans l'application de ses soins.

« C'est exact. Qu'importe le passé de l'être blessé. Qu'importe sa nature ; il mérite ton assistance. » Lui avait-elle répétée un nombre incalculable de fois.

Les semaines, puis les mois s'étaient ainsi écoulés et l'herboriste avait fini par digérer son absence. Les villes humaines étaient bien trop bruyantes et agitées pour qu'il retrouve la réclusion tant souhaitée à ses méditations les plus profondes. Il y avait trop de choses à apprendre et à découvrir pour qu'il puisse se plonger loin en dedans de son être et atteindre le bon état de concentration. S'il n'oubliait jamais de vénérer les Esprits à chaque occasion donnée, il avait eut le sentiment confus de perdre progressivement son identité. D'oublier ses racines, dévier de ses objectifs. Ainsi, lorsque la situation à Cordont s'était stabilisée, lorsque la nouvelle année s'était annoncée sous une Lune magnifique, il avait quitté Khokhattaan pour retrouver Néthéril. L'île aux savanes immenses, aux canyons vertigineux et aux marécages intriguant. Le berceau de leur race, disait-on dans les plus anciennes légendes. L'élévation d'une meute de smilodons, bénis par les Esprits Sacrés afin de devenir une race pensante, les enfants des étoiles. Hors, à peine avait-il remis les pattes sur les plages sablonneuses de l'île que les murmures étaient revenus. Douce mélancolie, sans présenter de rancune, sans la moindre reproche, elle s'était à nouveau ancrer à l'arrière de son esprit. Elle avait retrouvé sa place, chuchotements rassurants et guide inlassable. Lors de ses nuits aux rêves embrumés, elle avait pris lentement de la puissance et bientôt le temps de ses murmures furent loin. La voix était bien là, aux côtés de ses moindres pensées et réflexions. Si le changement l'affola, elle su le calmer et l'appeler.

« Pourquoi en parler autour de toi ? Cela ne ferait qu'inquiéter ton entourage... imagine que l'on veuille nous séparer. Ne t'ai-je pas manqué tout ce temps ? »

Si, terriblement.
A présent qu'il l'avait à nouveau avec lui, Purnendu réalisait combien son absence avait été terrible. Un gouffre de froid et d'abandon. Une solitude plus grande encore que ses plus profondes terreurs. L'interdit de parler fut assimilé comme une décision rationnelle, cohérente. Il ne souhaitait pas être vu comme un déviant, accusé d'extravagance ou encore jugé d'avoir simplement souffert de ses longues années de solitude aux errances de l'Inlandsis. Il n'était pas fou, encore moins stupide. Elle existait bel et bien, que ce soit de son fait ou d'une volonté extérieure. Dans tous les cas, elle n'était pas un ennemis. Elle ne l'avait jamais été durant toutes ces années. Qu'elle s'affirme était intriguant au final et moins inquiété, il regrettait de ne pas pouvoir en apprendre davantage.

« Tu le pourrais. Viens me rejoindre. Viens me retrouver, Purnendu. Certes nous nous parlons, mais je souffre sans toi. J'ai besoin de toi. »

En ce cas j'arrive.
La résolution lui vint au milieu d'un rêve étrange, constitué de brumes et d'eau saumâtre, il avait l'impression de marcher depuis des jours et des jours entiers. Il avait traversé les savanes et les immenses plaines aux herbes séchées par le soleil implacable. Dans son rêve, il ne ressentait ni la soif, ni la faim et pourtant il s'arrêtait pour combler de tels besoins primaires ; l'eau d'une source qu'il ne connaissait pas, la viande crue d'un gibier dont il ne se rappelait pas la traque. Des incohérences et des absences qui ne l'alarmèrent que très peu. Qu'elle importance après tout ? Il ne devait pas se fatiguer, car elle avait besoin de lui au meilleur de sa forme. S'il désirait réellement l'aider, alors pourquoi s'inquiéter des détails ? Le temps pressait, il n'avait pas le temps de s'interroger. Ainsi le rêve s'était poursuivi telle une gomme résineuse qui s'étendait sans jamais rompre, filament de conscience tiré vers le chevalet d'une volonté impérieuse. Affamée.

Les savanes s'étaient lentement succédées aux dangereux marécages d'Athgalan. Un lieu redouté, où seuls les Nayaak les plus braves s'aventuraient. Où les prétendantes au rang d'Aaleeshaan passaient les épreuves les plus terribles, mais aussi les plus honorables. Il hésita, mais la voix l'encouragea à avancer.

« Tu n'as rien à craindre. Ta présence est légitime. Viens à moi maintenant. Aies confiance, nous sommes bénis. »

Soit, alors j'irais.
Le rêve continua, tissé de brume épaisse aux relents de végétation pourrie. Sa fourrure s'alourdissait d'humidité, ses pattes s'engourdissaient d'une marche laborieuse sur les sols spongieux et gorgés d'eau tiède. Pourtant le graärh continuait inlassablement, haute silhouette voûtée sous la frondaison d'arbres tordus et échevelés de mousse filasse. Aucun prédateur ne l'approcha, aucune manifestation tenta de le perdre. Sa marche était résolue alors que la voix le guidait. Non. Elle le dirigeait. Autoritaire et péremptoire, elle refermait son emprise sur lui à la façon des serres d'un aigle sur la nuque d'un lièvre. Mais dans l'esprit du grand fauve couleur de cendre pourquoi chercherait-il à la défier ? Bientôt, une ruine ancienne qui l'appelait avec plus de force encore se dressa au dessus de lui et ce fut sans résistance qu'il en approcha. Il avait totalement confiance, après tout n'était-il pas arrivé jusqu'ici sans encombres ? Sûrement que les Esprits étaient avec lui. Alors que ses doigts survolaient les écritures séculaires gravées sur la première porte, il sentit les sceaux se rompre. Les lourds pas de pierre s'écartèrent à sa poussée pour se refermer aussitôt derrière lui en un raclement sinistre. La seconde porte fut franchi avec autant d'aisance et Purnendu continua son avancée, le cœur battant la chamade alors qu'il réalisait confusément que d'ici peu il atteindrait sa destination, qu'il trouverait son objectif.

L'immense couloir qui se présenta à lui l'interpella et les brumes du songe s'essoufflèrent à son sursaut de conscience. Des silhouettes prostrées l'attendaient, avachies contre les murs ou simplement jetées sur le sol dallé du mausolée, il s'agissait de squelettes graärh. Le fauve approcha et contempla d'un œil vide et indifférent les ossements grotesques perdus dans des armures bien trop grandes à présent. Pour autant, il se pencha et vint passer une paume sur le plastron d'un des soldats afin d'en déchiffrer le motif. La technologie de forge utilisée pour de telles armures dépassait de loin ce dont son peuple était aujourd’hui capable et alors que les pièces du puzzle s'accumulaient, l'esprit embrouillé de l'herboriste était encore incapable de les assembler. La toile complète de toute cette histoire lui échappait, hors d'atteinte alors qu'il sentait la volonté durcir et l'appeler avec plus de force encore. Il était vrai que la véritable raison à sa venue se trouver de l'autre côté du couloir. Les morts ne l'intéressaient pas. Il ne pouvait plus rien pour eux. Se redressant, il enjamba les squelettes et approcha de la dernière porte scellée. Les ultimes défenses sacrées s'estompèrent après de longs instants à les travailler et la lourde porte vola finalement en éclats dans un craquement assourdissant. Protégé par les boucliers de son Esprit-Lié de l'Hippopotame, Purnendu entra dans l'immense pièce ainsi révélée. Sa fourrure humide se gorgea de la poussière, assombrissant davantage encore la cendre naturelle dont elle était colorée.

« Approche, créature, le lucane te l'ordonne. Obéis au sang de ton créateur, libères-moi. »

Je suis là. J'entends et j'obéirai.
L'odeur ferreuse du sang lui saisit le museau et manqua de lui retourner l'estomac alors qu'il reculait instinctivement d'un pas, révulsé à la vue qui s'offrait à lui. L'air saturé venait repeindre sa gueule de ce goût cuivré, unique, alors qu'il fronçait de la truffe et couchait les oreilles en une mimique alarmée et désorientée. Quelle était cette sorcellerie !? Comment pouvait-on infliger pareille torture à un être vivant ? A son approche, la silhouette prostrée dans le sarcophage émit un râle avant que l'ordre ne tonne autant dans l'esprit que les oreilles du graärh, estompant les derniers lambeaux de son rêve. Nulle peur ne secoua cependant son corps, seulement l'indignation d'être témoin d'un tel acte de barbarisme vint à le saisir.

« Hâtes-toi... Nous ne sommes plus seuls. »
« - Ô puissant Rog, économises ton souffle. Ton éternité de souffrance prend fin aujourd'hui. Je suis Purnendu Chikitsak, connu comme l'Âpre-Cendre et tu es désormais sous ma responsabilité. »

Il approcha sans crainte, emplis d'une farouche détermination et tendit les mains pour effleurer le corps supplicié de ses coussinets. Il soignerait ce graärh, cultiverait sa santé et son essence jusqu'à satisfaction. Rog était désormais son patient, par conséquent l'herboriste le veillerait et le protégerait au péril de sa vie et ce, jusqu'à son bon rétablissement. Le mouvement du blessé le fit se crisper un instant alors que ses orbes d'absinthe l'observaient avec une attention presque douloureuse tant elle était intense. Le contact le fit frémir, puis feuler alors que le flot d'énergie le gagnait et qu'il éprouvait pour la première fois la synthèse de ses dons d'Esprits-Liés. Un sourire ourla ses babines alors qu'il émettait un ronronnement bas de satisfaction. Avec ce pouvoir, même s'il n'était qu'un emprunt, il serait capable de sauver cette âme perdue. Qu'importe les actes de son passé, qu'importe la malédiction de son nom. Il était un être blessé et lui pouvait le sauver. Avait-il réellement besoin de plus ? Non. La voix dans sa tête vint émettre un roucoulement d'approbation et il n'en fallu pas davantage à Purnendu pour entamer ses soins.

Il commença par retirer le premier pieux. Pour chaque retrait, il apposait aussitôt la paume de sa main gauche sur la blessure béante pour la refermer. Il usait là des dons du Raton-Laveur et se mit à chanter un mantra de soin du corps, alternant avec un autre mantra destiné à la guérison de l'esprit. Sa voix profonde s'élevait avec force, résonnant dans la pièce aux voûtes plongées dans l'obscurité. Le flot de puissance qui s'écoulait en lui l'enjoignait à prendre son temps, à s'assurer que chaque blessure soit proprement refermée, que chaque os soit ressoudé. Dans un jeu complexe de gorge, il mêla aux mantras ses ronronnements thérapeutiques qui, combinés à ses autres pouvoirs, accélérèrent encore la guérison de Rog. Aveugle à la présence des intrus, toute son attention était centrée sur l'être prostré et affaibli. Il devait le soigner.


* * * * *

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Les cris, les flammes, les larmes, les rugissements, les claquements et le son du fer s’entrechoquant l’un contre l’autre résonnaient dans l’air. Une bataille, une terrible bataille était en train d’avoir lieu.

« Nous le tenons ! »

Une voix puissante s’éleva suivit d’un râle de douleur très rapidement suivit d’une série de sifflements stridents. La terre tremblait tel un tambour sous les battements d’un millier de pas.

« Hâtons-nous ! Les dernières défenses sont tombées, ils arrivent sur nous. »

« Votre résistance est vaine, vous ne saurez échapper à mes crocs. Je vais vous dévorer. Je vais tous vous dévorer ! »

« La ferme sale traitre ! Là où on t’emmène, jamais plus tu ne reverras la lumière du jour. Jamais plus ta vilénie n’embrasera la terre. Tout fini aujourd’hui ! »

Un rire mêlant folie et douleur s’éleva alors que la terre éclata et que des claquements effroyables s’élevèrent.

« Ils sont déjà sur nous ! »

« Là ! Nous sommes arrivés ! Nous avons encore une chance ! »

« Ainsi, est-ce ici que vous comptez m’enfermer ? Pensez-vous que la pierre saura résister aux crocs de mes créatures ? Pauvre fou ! »

Une dizaine de graärh entrèrent dans un édifice en pierre duquel émanait une énergie singulière, tout en tenant fermement une personne enchainée et criblée de lances. Tandis qu’une dizaine d’autres tournait le dos pour se lancer à l’encontre des choses qui étaient en train de les poursuivre. Dans les profondeurs du mausolée, les Graärh tous d’or vêtu placèrent leur prisonnier dans un sarcophage avant de le transpercer de part en part à l’aide de pieux. Un rire damné s’échappait du cercueil, entremêlé de rugissement de douleur, quand soudainement un bourdonnement sinistre se mit à résonner dans l’édifice.

« Fermez les portes ! Tout de suite ! »

Les Graärh qui, il y a quelques secondes encore, s’affairaient tous à enfermer leur prisonnier se retournèrent tel un seul homme pour se précipiter jusqu’à l’entrée du bâtiment. Dehors se tenait une bête immonde qui dévorait les félins restés à l’extérieur, laissant retomber un corps quand elle remarqua l’attroupement. Sans attendre elle se jeta en leur direction.

« Si cette chose entre, elle le libèrera. »

Les regards des guerriers se croisèrent de façon entendue avant que venir se placer de chaque côté des battants de la porte.

« Poussez ! »

Un vacarme se produisit alors, les lourdes pierres du mausolée se refermèrent, plongeant les guerriers dans l’obscurité. Très bientôt on se mit à cogner contre la porte, puis contre les murs. A l’extérieur, mille et une bêtes s’acharnaient contre l’édifice. La voix de Rog s’éleva.

« Vous voilà enfermés dans votre propre prison, sans espoir dans sortir au risque d’être dévoré. Qu’allez-vous faire à présent ? Débarrassez-moi de ses chaines et je vous concèderais une mort rapide et sans douleur. »

« Silence Ashuddh ! Tu as déshonoré notre peuple auprès de nos protecteurs de par ta trahison. Jamais tu ne sortiras d’ici, soit en certains. Tes immondes créations peuvent bien rester dehors à gratter la porte si cela leur chante. Nous allons rester là et t’accompagner dans ton trépas, nous serrons les gardiens de cette prison ! »

Les Graärh se mirent à frapper de leur poing contre l’armure de leur poitrail tandis que celui qui semblait être le chef du groupe vint fermer les deux autres portes du caveau. Le silence s’abattant.

***

Le regard terne de la couronne de cendre observait le premier cadavre à l’entrée de la pièce, un sourire malicieux tirait ses lèvres creusées tandis que Rog se remémorait sa capture. Les pauvres fous, ils n’avaient su que retarder l’inévitable. Aujourd’hui, plus aucun pieu ne paralysait ses mouvements, plus aucune chaine ne les maintenait ensemble. Il était sorti de ce sarcophage et de sa longue agonie. Sa souffrance avait pris fin et elle devenait déjà un lointain souvenir à mesure que son corps était soigné. Lentement son énergie lui revenait, sa propre magie longtemps bridée s’éveillait. La bénédiction arrachée à la source des esprits pulsait à nouveau dans son corps. Ses os se solidifièrent, sa peau se reforma, ses muscles s’affermirent, ses yeux retrouvèrent leur éclat, sa fourrure repoussa. Rog leva une main en direction de la sortie, la caressant presque. Il allait recouvrer son pouvoir, il allait retrouver ses frères, il allait reprendre tout ce qui lui appartenait.

« Répondez à mon appel, créatures … votre maitre est libre. »

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Manifestement, l’alchimiste avait vu juste en utilisant le feu pour effrayer les tendriculaires, car les plus proches avaient rapidement laissé tomber l’attaque et s’affairaient à s’éloigner en se bousculant mutuellement dans un chaos d’éclaboussures.

- Demens, reviens.

Si c’était là un ordre qu’Arakjörn lui avait lancé, il ne l’écouta pas ou du-moins, il ne le suivit pas exactement. D’où il était, il se savait en sécurité et c’est plutôt sa connaissance des capacités du Nabot que le fit revenir à ses côtés. Lorsque le petit mage eu la voie libre, il créa un véritable pont de glace à même le marais, gelant par le fait même plusieurs créatures à l’intérieur, et le passage improvisé pu être utilisé par tous et toutes sans problème pour attendre la porte du mausolée. Plus encore qu’auparavant, il émanait du bâtiment une aura étrange, mais Demens n’y ressentait rien d’autre de particulier.

Celui qui dirigeait les mercenaires entreprit ensuite de pousser la lourde porte et un souffle nauséabond vint à leur rencontre, transportant des relents de sang séché et de chair en décomposition. Le nez expérimenté du Cafard lui permis de constater que ces odeurs n’avaient rien de fraîches et cela démontrait par le fait même la remarquable herméticité du monument qui était probablement resté intouché depuis des siècles. Pourtant, dans la partie éclairée par la lumière ambiante, l’alchimiste remarqua au sol une trace bien plus récente qui semblait correspondre à un Graärh. Avant même qu’il ait pu souligner ce détail, un étrange chant guttural commença à jouer et le groupe resta silencieux pendant quelques secondes.

Après quelques échanges entre les membres, des torches furent allumées et les explorateurs entrèrent dans le mystérieux sépulcre, restant aux aguets. Sans s’armer de sa dague hémorragique, Demens gardait tout de même une main près de Mortuus au cas où il lui faudrait s’en servir. Le groupe suivit ainsi un escalier juste assez large pour trois personnes à la fois tout au plus, escalier qui déboucha éventuellement dans un couloir deux fois plus large, mais surtout très long et au bout duquel la mélodie semblait prendre naissance. Durant leur progression, ils trouvèrent des cadavres, ou plutôt des squelettes, vêtus d’armures d’or que les pirates n’hésitèrent pas à prendre pour eux-mêmes malgré la situation. De son côté, l’homme aux cristaux se concentra plutôt sur les os encore étonnamment intacts, nouvel indice sur l’herméticité des lieux.

~ Des Graärh. ~

Ce constat fait, il glissa délicatement dans sa sacoche magique autant d’os qu’il le pouvait, conscient de l’aubaine qui s’offrait à lui en cet instant. À défaut d’étudier des spécimens frais, voire vivants, il pourrait tout de même se pencher sur l’ossature de ces créatures félines et même identifier les propriétés alchimiques de ces os. Arakjörn se fit cependant insistant à ce que les pirates cessent leur collecte et bientôt tout le monde se remit en marche tandis que le chant se poursuivait, devenant de plus en plus fort.

Puis, aussi soudainement qu’il avait débuté, le chant prit fin tandis que des lumières magiques s’allumèrent simultanément au fond du corridor, éclairant une salle. La lumière se propagea dans les murs jusqu’à les dépasser, donnant l’impression que la pierre était littéralement remplacée par des dizaines de feux-follets collés les uns aux autres. Tandis que plusieurs continuaient d’observer ces murs qui rendaient inutiles les torches, le Cafard vit que dans la salle du fond, une imposante silhouette se détachait comme en contrejour. Sans émettre, le moindre mot, le visage impassible, il posa sa main gauche sur l’épaule du nain qui était à présent tout près de lui pour attirer son attention et désigna l’ombre de sa main droite.

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Demens

Compétence utilisée : Perception niveau Moyen. Taux de réussite 45.

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 45 ou moins réussite.
- 46 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

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Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'MJ' : 66

Echec

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Décidément, les marécages représentaient tout ce que Jangali détestait : humides, froids, remplis de bestioles perfides. C’était bien le devoir qui le poussait à continuer à courir après la grosse libellule à travers les bois putrides et malodorants. Néanmoins l’exercice plaisait au graarh dans une certaine mesure. Garder à l’oeil la créature ailée mettait à l’épreuve l'habileté du chasseur. Sa vue; pour ne pas perdre l’odonate. Son ouïe; pour ne pas se laisser surprendre par une créatures tapie dans les ombres. Son agilité; pour ne pas se prendre dans les racines ou par les Tendriculaires embusqués. Seule son endurance commençait à montrer des signes de fatigue, ses poumons en feu déclinant à renouveler l’air dans ses muscles. Fort heureusement, ou au grand dam de Janga, c’est à ce moment que l’insecte décida de doubler de vitesse pour finalement ne devenir plus qu’un furtif éclair orange perdu au milieu des arbres.

-Rhaaa, saleté d’insecte !, pesta le graarh, le souffle le court et se tenant les côtes. J’espère pour lui qu’il nous a mené au bon endroit..

Ses deux compagnons, l’ayant suivi sans peine, jetèrent un coup d’oeil aux alentours. Se fut Harshiit, qui le premier, remarqua l’abscence de brume.

-Regardez ce couloir à travers la brume, je crois bien qu’on est pas loin. Puis se tournant vers Jangali, un sourire en coin. Je dois bien avouer que je ne te croyais pas capable de le suivre pendant si longtemps, petit escargot.
-J’ai encore assez de souffle pour t’en coller une, Harsh’, répliqua Janga, piqué au vif.
-Chut, fermez la vous deux, vous n’entendez rien ?, les coupa sèchement Urjiida, excédée par leur chatonneries.

Les deux mâles se tournèrent vers la direction du regard de la femelle, toutes oreilles droites comme des paraboles. Dans le silence oppressant et quasi surnaturel du marais, leur parvenaient des complaintes de douleurs accompagnées de jurons et autres injures fleuries. Visiblement ils étaient tout proches de leur destination et la fête avait déjà commencé.

-Bon et bha j’espère que tu as profité de ta pause Janga, on y ret…

Krruik Krruik

Le cliquetis arrêta net le Graarh couleur savane et d’un mouvement unique, les trois comparses firent volte-face, dégainant instinctivement leur armes. A présent face à eux se dressait leur ennemi naturel, reconnaissable entre mille, un imposant Karapt, toute pinces et mandibules acérées sorties. Maintenant sur le qui-vive, les graarh reculaient au même pas lent que l'insectoïde, craignant que le moindre geste brusque ne le décide à charger. La tension monta d’un cran chez les Légionnaires.

-C’est moi où il n’est pas du tout au bon endroit ce machin ?, grinça Jangali.
-Il s’est peut-être perdu ?
-Aussi loin du Canyon ? Tu rêves éveillé…
-C’est peut-être une défense du Mausolée ? Je veux dire, attirer un Karapt pour le défendre, c’est plutôt efficace non ?

Malgré le danger évident que représentait l’insecte géant et son envie depuis toujours de se battre contre ses pairs, une idée germa dans l’esprit de Jangali.

-Et si on apportait un petit présent à nos amis pirates ? Leur faire découvrir l'hospitalité Graarh ?

A peine eût-il formulé sa pensée qu’il se saisit d’un caillou gros comme son poing et le balança sur la tête du Karapt. Le projectile n’eût aucun mal à trouver sa cible, rebondissant sur la chitine avec un petit bruit sourd. Et soutenant les regards outrés de ses comparses, Jangali tourna les talons en direction du Mausolée.

-Si c’est pas cette immonde bestiole qui t’arraches ta petite tête, crois-moi que je me ferais un plaisir te pendre avec ta propre queue Jangali Pasu !!

Gloussant comme une Nocturnyène, Jangali mena son petit groupe droit vers les blessés. Quoi qu’il se trouvait dans le Mausolée, cela ne voulait pas du bien aux intrus et sachant cela, il pourrait faire d’une pierre deux coups en aidant le Karapt surement ensorcelé, à tailler dans le sang, son chemin.[/i]

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