Arrivé au sommet de la dune, Amozäbel s'accorda une courte pause, observant les environs avec attention, à la recherche du moindre signe suspect. Cette nuit, il avait pris la décision de prendre la tête du groupe de surveillance du désert, en charge de contrôler qu'aucun nouveau danger venu du sud ne viendrait menacer la capitale. Et, comme chaque nuit, le désert n'était qu'un calme plat, tel un animal endormi prêt à bondir sur sa proie au moindre faux pas. Le commandant se retourna d'un quart pour observer les deux autres rôdeurs trainant la patte derrière lui. La zone qu'ils avaient à contrôler était vaste, aussi prit-il la décision de séparer le groupe pour terminer cette tâche au plus vite. Tous étaient fatigués, et les températures glaciales qui s'étaient abattues sur le désert de nuit ne faisait qu'engourdir un peu plus leurs membres à chaque pas.
« Séparons-nous pour couvrir plus de terrain. Je continue vers le sud, Yandal vers l'ouest et Finrod vers l'est. Nous nous retrouverons ici d'ici une heure. »
Les deux rôdeurs opinèrent lentement, reprenant lentement leur respiration après cette longue ascension. Amozäbel les fixaient de son regard toujours aussi inexpressif, le visage indéchiffrable en cet instant. Les deux nouvelles recrues avaient encore du chemin à faire avant de devenir de véritables rôdeurs. Il fit volte-face, s'élançant d'un pas agile dans la pente, la dévalant avec grâce et rapidité. Pour le commandant Lÿrargent, la nuit était comme un terrain de jeu. Depuis déjà bien longtemps, il avait appris que l'obscurité lui était des plus bénéfiques, et plus particulièrement lorsque le lien avec l'esprit du loup s'était développé. Il se sentait dans son élément. Un calme apparent en surface, prêt à bondir hors de sa cachette à tout moment pour dévorer sa proie, avant de retourner dans son antre, rassasié.
Après quelques minutes, il atteignit finalement le sommet de la dune suivante qui lui donna une vue imparable sur les environs. Quelque chose clochait cependant. Il plissa doucement les yeux, s'accroupissant alors pour regarder en contrebas. Quelqu'un était en train d'avancer dans le désert, en direction de l'est. Une âme seule dans le désert ? Soit cette personne connaissait cet endroit comme sa poche, soit elle avait perdu la raison. Dans tous les cas, il se devait de s'assurer que cet inconnu ne représente aucune menace pour les siens. Il ferma les yeux, se concentrant quelques secondes. Peu à peu, son corps devint translucide, avant de disparaitre totalement, ne laissant derrière lui que quelques traces de pas rapidement balayée par le vent du désert.
Il se saisit de son arc, y encochant une flèche sans pour autant le tendre, avant de s'élancer dans la pente le plus discrètement possible. Il se laissa glisser doucement sur le sable au rythme du vent, se rapprochant à pas de loup de l'inconnue dont la silhouette se précisait petit à petit. Une humaine… Une humaine gigantesque, d'ailleurs. Deux mètres de haut, au minimum. Que pouvait-elle faire seule au milieu du désert en pleine nuit ? Une exploratrice ? Une marchande ? Une brigande ? Dans tous les cas, il le saurait bientôt. Longeant la pente pour garder un peu de hauteur par rapport à elle, il s'arrêta finalement à une vingtaine de mètres, son arc toujours en mains, pointé vers le sol pour éviter toute manœuvre pouvant paraître hostile.
« Halte ! Qui vient ? »
Son voile furtif diminua peu à peu à mesure qu'il parla, jusqu'à devenir entièrement visible aux yeux de la femme en face de lui. Il la fixait de son air habituel toujours autant inexpressif, la scrutant en détails de son regard transperçant en l'attente d'une réponse de sa part.
« Séparons-nous pour couvrir plus de terrain. Je continue vers le sud, Yandal vers l'ouest et Finrod vers l'est. Nous nous retrouverons ici d'ici une heure. »
Les deux rôdeurs opinèrent lentement, reprenant lentement leur respiration après cette longue ascension. Amozäbel les fixaient de son regard toujours aussi inexpressif, le visage indéchiffrable en cet instant. Les deux nouvelles recrues avaient encore du chemin à faire avant de devenir de véritables rôdeurs. Il fit volte-face, s'élançant d'un pas agile dans la pente, la dévalant avec grâce et rapidité. Pour le commandant Lÿrargent, la nuit était comme un terrain de jeu. Depuis déjà bien longtemps, il avait appris que l'obscurité lui était des plus bénéfiques, et plus particulièrement lorsque le lien avec l'esprit du loup s'était développé. Il se sentait dans son élément. Un calme apparent en surface, prêt à bondir hors de sa cachette à tout moment pour dévorer sa proie, avant de retourner dans son antre, rassasié.
Après quelques minutes, il atteignit finalement le sommet de la dune suivante qui lui donna une vue imparable sur les environs. Quelque chose clochait cependant. Il plissa doucement les yeux, s'accroupissant alors pour regarder en contrebas. Quelqu'un était en train d'avancer dans le désert, en direction de l'est. Une âme seule dans le désert ? Soit cette personne connaissait cet endroit comme sa poche, soit elle avait perdu la raison. Dans tous les cas, il se devait de s'assurer que cet inconnu ne représente aucune menace pour les siens. Il ferma les yeux, se concentrant quelques secondes. Peu à peu, son corps devint translucide, avant de disparaitre totalement, ne laissant derrière lui que quelques traces de pas rapidement balayée par le vent du désert.
Il se saisit de son arc, y encochant une flèche sans pour autant le tendre, avant de s'élancer dans la pente le plus discrètement possible. Il se laissa glisser doucement sur le sable au rythme du vent, se rapprochant à pas de loup de l'inconnue dont la silhouette se précisait petit à petit. Une humaine… Une humaine gigantesque, d'ailleurs. Deux mètres de haut, au minimum. Que pouvait-elle faire seule au milieu du désert en pleine nuit ? Une exploratrice ? Une marchande ? Une brigande ? Dans tous les cas, il le saurait bientôt. Longeant la pente pour garder un peu de hauteur par rapport à elle, il s'arrêta finalement à une vingtaine de mètres, son arc toujours en mains, pointé vers le sol pour éviter toute manœuvre pouvant paraître hostile.
« Halte ! Qui vient ? »
Son voile furtif diminua peu à peu à mesure qu'il parla, jusqu'à devenir entièrement visible aux yeux de la femme en face de lui. Il la fixait de son air habituel toujours autant inexpressif, la scrutant en détails de son regard transperçant en l'attente d'une réponse de sa part.