3 juin 1762
Delimar, port
Il y avait presque vingt-quatre heures, Demens était entré dans la ville en se faisant passer pour un réfugié de la guerre. Conscient qu'il allait passer une période de temps indéterminée dans la ville, il avait déterminé qu'il lui serait plus utile de cacher son infection cristalline, aussi portait-il une grande cape usée qu'il avait eu l'opportunité de trouver dans un campement de guerriers une semaine plus tôt. On pouvait aisément deviner que son physique avait quelque chose d'anormal, car si ses cristaux étaient impossible à voir à travers le tissu, celui-ci se posait sur les plus imposants d'entre eux et il en résultait une silhouette qu'on pouvait interpréter comme une sévère malformation au niveau de l'épaule gauche, sans compter que son crâne déformé et sa semi-calvitie restaient à la vue de tous et chacun.
À son arrivée, le Cafard avait pris le temps d'observer les alentours afin de déterminer si quelque chose dans la ville pouvait lui être utile. Assurément, il s'agissait d'un lieu pensé d'abord et avant tout pour la guerre, car mis à part les champs de cultures et les fermes d'élevage situées à l'extérieur, la cité était une remarquable forteresse qui se voulait inébranlable, bien qu'elle n'eût pas encore été terminée. Durant ses premières heures en ce lieu, il avait aussi pris le temps de visiter chaque quartier, à commencer par le quartier central où se trouvaient les casernes militaires et qui n'avait rien à lui offrir d'utile. Ce quartier était entouré d'un second, probablement résidentiel vu les nombreuses habitations, et d'un troisième, celui-là manifestement axé sur le commerce et les divertissements. Le déserteur avait passé un peu plus de temps dans cette troisième zone, tâchant de repérer une personne qui semblait pratiquer l'alchimie et auprès de laquelle il aurait peut-être pu se faire passer pour un homologue, mais une fois de plus, rien d'utile ne sembla se manifester.
Le quartier situé le plus en bordure de la ville était pour sa part rempli d'auberges et d'autres lieux liminaires du même genre. Là, Demens pu payer pour avoir une chambre qui lui assurerait plus de discrétion la nuit venue. Si son accoutrement abîmé par le voyage et sa carrure grande et difforme avaient soulevé quelques questions chez l'aubergiste, son côté taciturne et sa monnaie avaient suffi pour qu'il laisse son client tranquille. Ce dernier pu donc dormir dans un bien meilleur confort que ce qu'il avait connu ces dernières semaines sans pour autant être en mesure de vraiment l'apprécier.
Le matin venu, il quitta l'auberge sans garder sa chambre réservée et se dirigea vers le port, lieu qu'il n.'avait pas encore exploré. Désirant quitter Calastin pour de bon, c'est assurément là qu'il trouverait les informations les plus utiles. Rendu sur place, il repéra des bancs de bois probablement installés là pour permettre à qui le veut d'observer les allées et venues des navires sur les flots. Il prit place sur l'un d'eau afin d'observer les embarcations tout en gardant l'oreille ouverte afin d'entendre les conversations échangées pour savoir qui prévoyait quitter l'île et, le cas échéant, quelle serait leur destination.
Delimar, port
Il y avait presque vingt-quatre heures, Demens était entré dans la ville en se faisant passer pour un réfugié de la guerre. Conscient qu'il allait passer une période de temps indéterminée dans la ville, il avait déterminé qu'il lui serait plus utile de cacher son infection cristalline, aussi portait-il une grande cape usée qu'il avait eu l'opportunité de trouver dans un campement de guerriers une semaine plus tôt. On pouvait aisément deviner que son physique avait quelque chose d'anormal, car si ses cristaux étaient impossible à voir à travers le tissu, celui-ci se posait sur les plus imposants d'entre eux et il en résultait une silhouette qu'on pouvait interpréter comme une sévère malformation au niveau de l'épaule gauche, sans compter que son crâne déformé et sa semi-calvitie restaient à la vue de tous et chacun.
À son arrivée, le Cafard avait pris le temps d'observer les alentours afin de déterminer si quelque chose dans la ville pouvait lui être utile. Assurément, il s'agissait d'un lieu pensé d'abord et avant tout pour la guerre, car mis à part les champs de cultures et les fermes d'élevage situées à l'extérieur, la cité était une remarquable forteresse qui se voulait inébranlable, bien qu'elle n'eût pas encore été terminée. Durant ses premières heures en ce lieu, il avait aussi pris le temps de visiter chaque quartier, à commencer par le quartier central où se trouvaient les casernes militaires et qui n'avait rien à lui offrir d'utile. Ce quartier était entouré d'un second, probablement résidentiel vu les nombreuses habitations, et d'un troisième, celui-là manifestement axé sur le commerce et les divertissements. Le déserteur avait passé un peu plus de temps dans cette troisième zone, tâchant de repérer une personne qui semblait pratiquer l'alchimie et auprès de laquelle il aurait peut-être pu se faire passer pour un homologue, mais une fois de plus, rien d'utile ne sembla se manifester.
Le quartier situé le plus en bordure de la ville était pour sa part rempli d'auberges et d'autres lieux liminaires du même genre. Là, Demens pu payer pour avoir une chambre qui lui assurerait plus de discrétion la nuit venue. Si son accoutrement abîmé par le voyage et sa carrure grande et difforme avaient soulevé quelques questions chez l'aubergiste, son côté taciturne et sa monnaie avaient suffi pour qu'il laisse son client tranquille. Ce dernier pu donc dormir dans un bien meilleur confort que ce qu'il avait connu ces dernières semaines sans pour autant être en mesure de vraiment l'apprécier.
Le matin venu, il quitta l'auberge sans garder sa chambre réservée et se dirigea vers le port, lieu qu'il n.'avait pas encore exploré. Désirant quitter Calastin pour de bon, c'est assurément là qu'il trouverait les informations les plus utiles. Rendu sur place, il repéra des bancs de bois probablement installés là pour permettre à qui le veut d'observer les allées et venues des navires sur les flots. Il prit place sur l'un d'eau afin d'observer les embarcations tout en gardant l'oreille ouverte afin d'entendre les conversations échangées pour savoir qui prévoyait quitter l'île et, le cas échéant, quelle serait leur destination.