Début décembre.
Provocation. Voilà le premier terme qui aurait pu venir à celui qui savait ce qu'elle était et il n'y avait aucune difficulté à le deviner, elle était un vampire et ne s'en cachait pas le moins du monde, il suffisait de jeter un coup d'œil à sa tenue. L'ancien uniforme des vampires, les plaques d'acier noir surligné de rouge, sa cape écarlate reposait sur la croupe de sa monture, le destrier était dans le même accoutrement que son cavalier. À une époque avoir la mort rouge devant les portes de sa cité, n'était pas une bonne chose, ça aurait été une déclaration de guerre, mais le Fléau rouge seul ? Il n'avait aucune chance et ne constituait pas une menace à lui seul. Mais elle était encore bien loin de la ville, et méditait sur la tenue à porter, il était évidant qu'on ne la laisserait jamais rentrer dans cette tenue, pire, on pourrait presque la tirer à vue.
Néanmoins, était-ce juste et poli de mentir ? Elle connaissait la fierté de ceux qui vivaient derrière les lourds murs, et elle avait admiré par le passé leurs capacités martiales et acceptait de s'incliner devant un adversaire honorable. Néanmoins, elle devait avouer qu'elle n'avait aucune envie d'être ici, elle avait besoin d'un but, et il se cachait derrière les épaisses murailles. Mentir sur qui elle était lui paraissait être la pire chose à faire, ils savaient reconnaître un vampire quand ils le voyaient. Et elle était Aphaïa Makhaïra, le Fléau Rouge, commandante des armées vampiriques. Et elle n'aurait pas peur.
Monstre. Elle ne saurait pas nier l'amère vérité, et c'était exactement ce qu'elle et son peuple était, des monstres, des parasites tout au plus, traîtres et parjures. Et ça ne changera jamais. Et paradoxalement, ce n'était pas un des siens qui avait détruit son bras droit, mais un almaréen, et curieusement, il lui paraissait encore plus faible qu'à l'ordinaire, peinant presque à garder les deux paires de rênes de sa monture dans la main, le mécanisme qui lui permettait de faire fonctionner l'assemblage grinçait, il n'avait pas été revu depuis des lustres. Il était pour ainsi dire impossible de trouver un forgeron digne de ce nom.
Le destrier piaffait d'impatience, renâclant de ne pouvoir avancer à sa guise, la bête était immense et peut-être même menaçante dans son armure de plaques. Oui, nous y allons, Louve. Tu n'as jamais eu peur de rien toi, tu n'es qu'un cheval. Un appel de langue et la jument se mettaient au petit trot non sans ruer, oreille plaquée en arrière et hennissement agacé appuyant son geste. J'aurais pu me déguiser et prendre Helios, il a un meilleur caractère. L'étalon palomino était bien plus passe-partout que le destrier vampirique, elle devait bien l'avouer. Mais il était trop tard pour aller chercher une nouvelle monture au camp et finalement la vieille carne l'aiderait à supporter cette épreuve. Mais son cœur se serrait à cette pensée, et à son pauvre Caleb, il aurait su apprécier mieux cette ville qu'elle. Elle eut envie de retirer son heaume pour profiter d'avantage de la vue, mais elle n'était pas assez à l'aise pour ça.
Néanmoins elle devait se lancer, sinon elle n'oserait jamais le faire, elle n'avait pas fait toute cette route pour faire demi-tour, alors elle avançait sa monture, elle savait qu'il n'y avait aucune chance qu'elle rentre dans cet accoutrement, elle s'y était préparer mais peut-être que le courage saurait toucher juste.
Provocation. Voilà le premier terme qui aurait pu venir à celui qui savait ce qu'elle était et il n'y avait aucune difficulté à le deviner, elle était un vampire et ne s'en cachait pas le moins du monde, il suffisait de jeter un coup d'œil à sa tenue. L'ancien uniforme des vampires, les plaques d'acier noir surligné de rouge, sa cape écarlate reposait sur la croupe de sa monture, le destrier était dans le même accoutrement que son cavalier. À une époque avoir la mort rouge devant les portes de sa cité, n'était pas une bonne chose, ça aurait été une déclaration de guerre, mais le Fléau rouge seul ? Il n'avait aucune chance et ne constituait pas une menace à lui seul. Mais elle était encore bien loin de la ville, et méditait sur la tenue à porter, il était évidant qu'on ne la laisserait jamais rentrer dans cette tenue, pire, on pourrait presque la tirer à vue.
Néanmoins, était-ce juste et poli de mentir ? Elle connaissait la fierté de ceux qui vivaient derrière les lourds murs, et elle avait admiré par le passé leurs capacités martiales et acceptait de s'incliner devant un adversaire honorable. Néanmoins, elle devait avouer qu'elle n'avait aucune envie d'être ici, elle avait besoin d'un but, et il se cachait derrière les épaisses murailles. Mentir sur qui elle était lui paraissait être la pire chose à faire, ils savaient reconnaître un vampire quand ils le voyaient. Et elle était Aphaïa Makhaïra, le Fléau Rouge, commandante des armées vampiriques. Et elle n'aurait pas peur.
Monstre. Elle ne saurait pas nier l'amère vérité, et c'était exactement ce qu'elle et son peuple était, des monstres, des parasites tout au plus, traîtres et parjures. Et ça ne changera jamais. Et paradoxalement, ce n'était pas un des siens qui avait détruit son bras droit, mais un almaréen, et curieusement, il lui paraissait encore plus faible qu'à l'ordinaire, peinant presque à garder les deux paires de rênes de sa monture dans la main, le mécanisme qui lui permettait de faire fonctionner l'assemblage grinçait, il n'avait pas été revu depuis des lustres. Il était pour ainsi dire impossible de trouver un forgeron digne de ce nom.
Le destrier piaffait d'impatience, renâclant de ne pouvoir avancer à sa guise, la bête était immense et peut-être même menaçante dans son armure de plaques. Oui, nous y allons, Louve. Tu n'as jamais eu peur de rien toi, tu n'es qu'un cheval. Un appel de langue et la jument se mettaient au petit trot non sans ruer, oreille plaquée en arrière et hennissement agacé appuyant son geste. J'aurais pu me déguiser et prendre Helios, il a un meilleur caractère. L'étalon palomino était bien plus passe-partout que le destrier vampirique, elle devait bien l'avouer. Mais il était trop tard pour aller chercher une nouvelle monture au camp et finalement la vieille carne l'aiderait à supporter cette épreuve. Mais son cœur se serrait à cette pensée, et à son pauvre Caleb, il aurait su apprécier mieux cette ville qu'elle. Elle eut envie de retirer son heaume pour profiter d'avantage de la vue, mais elle n'était pas assez à l'aise pour ça.
Néanmoins elle devait se lancer, sinon elle n'oserait jamais le faire, elle n'avait pas fait toute cette route pour faire demi-tour, alors elle avançait sa monture, elle savait qu'il n'y avait aucune chance qu'elle rentre dans cet accoutrement, elle s'y était préparer mais peut-être que le courage saurait toucher juste.