Onze novembre, au soir.
Elle était sortie de sa tente prise de ses vertiges et nausées habituelles, elle levait les yeux en direction du ciel étoilé, il n'y avait pas un souffle de vent, il faisait nuit et cette vision de l'immensité céleste lui donnait encore plus le tournis, il n'y avait pas un nuage à l'horizon et fouler la terre et l'herbe de ses pieds nus était presque une bénédiction. Il n'y avait pas une présence à l'horizon et ce n'était pas plus mal elle n'avait pas envie de croiser qui que ce soit, il s'agissait d'une nuit propice à la solitude et aux états d'âme. Elle était si fragile en ce moment, était-ce la proposition d'Aldaron qui avait ébranler son esprit ? L'absence de son âme sœur à ses côtés ? Le fait que depuis qu'elle vivait de nouveau elle avait manqué tant de fois de mourir ? Quelque chose s'était brisé en elle, et recoller les morceaux sera particulièrement difficile.
Sa robe noire aux reflets bruns et chaud traînait dans l'herbe, dévoilant bien plus de peau que ce que la décence tolérait en temps habituel, malgré la fraîcheur de la nuit, mais n'était-elle pas une courtisane ? Tout lui rappelait cette ancienne existence, ses tenues, ses fards, ses fréquentations, les fines cicatrices pâles sur son dos qui étaient dévoilées par sa tenue légère. Elle faillit se plonger dans ses pensées nébuleuses quand un croassement la tirait de ces dernières, elle levait les yeux vers la source du bruit et reconnu facilement Ombre, la vielle corneille du comte, suivie de peu par Funeste, sa propre corneille, un mâle. Elle se posait une seconde la question de comment cette bête au mauvais caractère pouvait être aussi vieille, puis elle comprenait que l'animal avait un message pour elle. Elle attrapait difficilement la note, non sans se faire pincer une ou deux fois.
Sintharia lisait rapidement le message et son cœur s'emballait, elle était toujours dans l'attente d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle, tout un avenir pouvait s'écrire ou se détruire en quelques lignes, sur ce simple bout de papier. Les nouvelles étaient bonnes, sans doute, rejoindrait-il d'ici peu les lieux de la catastrophe et là, ils pourraient enfin se revoir, il semblait que des grandes choses allassent s'écrire autour de ce cratère, une lutte politique se dessinait-elle à l'horizon ?
Elle levait brusquement les yeux de l'herbe en entendant quelqu'un s'approcher, tâchant de remettre en ordre sa tenue, l'air vaguement gênée, voulant néanmoins se montrer plutôt polie. Bonsoir. Puis s'inclinait poliment, comme elle ignorait la personne à qui elle avait affaire, avant de lever les yeux vers cette dernière.
Elle était sortie de sa tente prise de ses vertiges et nausées habituelles, elle levait les yeux en direction du ciel étoilé, il n'y avait pas un souffle de vent, il faisait nuit et cette vision de l'immensité céleste lui donnait encore plus le tournis, il n'y avait pas un nuage à l'horizon et fouler la terre et l'herbe de ses pieds nus était presque une bénédiction. Il n'y avait pas une présence à l'horizon et ce n'était pas plus mal elle n'avait pas envie de croiser qui que ce soit, il s'agissait d'une nuit propice à la solitude et aux états d'âme. Elle était si fragile en ce moment, était-ce la proposition d'Aldaron qui avait ébranler son esprit ? L'absence de son âme sœur à ses côtés ? Le fait que depuis qu'elle vivait de nouveau elle avait manqué tant de fois de mourir ? Quelque chose s'était brisé en elle, et recoller les morceaux sera particulièrement difficile.
Sa robe noire aux reflets bruns et chaud traînait dans l'herbe, dévoilant bien plus de peau que ce que la décence tolérait en temps habituel, malgré la fraîcheur de la nuit, mais n'était-elle pas une courtisane ? Tout lui rappelait cette ancienne existence, ses tenues, ses fards, ses fréquentations, les fines cicatrices pâles sur son dos qui étaient dévoilées par sa tenue légère. Elle faillit se plonger dans ses pensées nébuleuses quand un croassement la tirait de ces dernières, elle levait les yeux vers la source du bruit et reconnu facilement Ombre, la vielle corneille du comte, suivie de peu par Funeste, sa propre corneille, un mâle. Elle se posait une seconde la question de comment cette bête au mauvais caractère pouvait être aussi vieille, puis elle comprenait que l'animal avait un message pour elle. Elle attrapait difficilement la note, non sans se faire pincer une ou deux fois.
Sintharia lisait rapidement le message et son cœur s'emballait, elle était toujours dans l'attente d'une bonne ou d'une mauvaise nouvelle, tout un avenir pouvait s'écrire ou se détruire en quelques lignes, sur ce simple bout de papier. Les nouvelles étaient bonnes, sans doute, rejoindrait-il d'ici peu les lieux de la catastrophe et là, ils pourraient enfin se revoir, il semblait que des grandes choses allassent s'écrire autour de ce cratère, une lutte politique se dessinait-elle à l'horizon ?
Elle levait brusquement les yeux de l'herbe en entendant quelqu'un s'approcher, tâchant de remettre en ordre sa tenue, l'air vaguement gênée, voulant néanmoins se montrer plutôt polie. Bonsoir. Puis s'inclinait poliment, comme elle ignorait la personne à qui elle avait affaire, avant de lever les yeux vers cette dernière.