11 novembre, savane.
L’entier almaréen ronflait sous l’effort, les cordes reliées à sa selle se tendait, il était rare que sa propriétaire lui demande un pareil travail, néanmoins l’équidé travaillait avec un effort remarquable, poussant sans mal sur ses postérieurs, encolure arrondie, chanfrein vertical. Il ne semblait ni souffrir de l’effort ni de la chaleur. Il ne peinait pas à avancer dans le sable humide de la berge et son œil était vif. Au bord du fleuve l'humidité et la chaleur aurait pu faire suffoquer le plus brave des hommes.
Il parvenait sans mal à trainer l’imposant corps du smilodon que l’elfe avait tué quelque temps auparavant non loin de la rivière, l’affrontement avait opposé deux montagnes de volonté, une lutte pour la survie, dont elle en était sortie vainqueur au prix de quelques blessures, un maigre coût pour survivre quelques jours de plus, un prix facile à payer. Quelques griffures plus ou moins profondes. Elle plantait son épée dans le sable humide, une lame aux couleurs d’or et d’argent, facture elfique, ancienne de plusieurs siècles, peut-être même d’avantage, une arme imposante et destructrice pour qui saurait la manier.
L’âme azurée ne parvenait pas à rester plus de quelques jours avant d’aller se perdre dans la savane, elle avait besoin de sa solitude, des étendues antoréennes l’animal redressait la tête quand ils s'arrêtèrent à quelques mètres de l’eau. Elle détachait rapidement les cordes et traînait l’animal aux poils couleur sable jusqu’au plus près de l’eau, elle attrapait une dague et l’éventrait sans mal, plongeant sans aucun dégoût ses bras dans la carcasse jetant les abats de la bête à l’eau, les poissons s’en nourriraient et s'il n'y avait pas de poisson, ça nourrira la terre ou une étendue d'eau plus grande.
L’elfe entreprenait ensuite de décoller soigneusement la peau de l’ours des chairs, elle avait des gestes précis, de chasseuse, néanmoins elle était parfaitement délicate pour ne rien abîmer, juste qu’elle savait exactement ce qu’elle faisait. Des années de survie dans la nature avait optimisé chacun de ses gestes.
Ithrinn était un animal domestique redevenu sauvage, méfiant, difficile à attraper même pour le meilleur traqueur, elle connaissait les pièges que l’Homme pouvait lui tendre, elle savait dissimuler ses traces et éliminer une cible qu’on lui collait sur le dos, à la manière de n’importe quel survivant. Plus jamais elle n’avait envie d’être faible et désemparée, son tempérament serait celui d’une survivante, et elle continuait à se comporter comme un animal qui ne pouvait plus être domestiqué. Elle fuyait les siens autant que la civilisation, le plus souvent possible.
Elle avait ce genre de comportement prédateur surprenant pour une elfe, sa manière de faire s’approchait de plus en plus des créatures qu’elle détestait au plus haut point. Armada hennissait en entendant un bruit, elle n’aurait qu’à tendre le bras et attraper son épée pour faire fuir la menace, impitoyable et imprévisible qu'elle était.
L’entier almaréen ronflait sous l’effort, les cordes reliées à sa selle se tendait, il était rare que sa propriétaire lui demande un pareil travail, néanmoins l’équidé travaillait avec un effort remarquable, poussant sans mal sur ses postérieurs, encolure arrondie, chanfrein vertical. Il ne semblait ni souffrir de l’effort ni de la chaleur. Il ne peinait pas à avancer dans le sable humide de la berge et son œil était vif. Au bord du fleuve l'humidité et la chaleur aurait pu faire suffoquer le plus brave des hommes.
Il parvenait sans mal à trainer l’imposant corps du smilodon que l’elfe avait tué quelque temps auparavant non loin de la rivière, l’affrontement avait opposé deux montagnes de volonté, une lutte pour la survie, dont elle en était sortie vainqueur au prix de quelques blessures, un maigre coût pour survivre quelques jours de plus, un prix facile à payer. Quelques griffures plus ou moins profondes. Elle plantait son épée dans le sable humide, une lame aux couleurs d’or et d’argent, facture elfique, ancienne de plusieurs siècles, peut-être même d’avantage, une arme imposante et destructrice pour qui saurait la manier.
L’âme azurée ne parvenait pas à rester plus de quelques jours avant d’aller se perdre dans la savane, elle avait besoin de sa solitude, des étendues antoréennes l’animal redressait la tête quand ils s'arrêtèrent à quelques mètres de l’eau. Elle détachait rapidement les cordes et traînait l’animal aux poils couleur sable jusqu’au plus près de l’eau, elle attrapait une dague et l’éventrait sans mal, plongeant sans aucun dégoût ses bras dans la carcasse jetant les abats de la bête à l’eau, les poissons s’en nourriraient et s'il n'y avait pas de poisson, ça nourrira la terre ou une étendue d'eau plus grande.
L’elfe entreprenait ensuite de décoller soigneusement la peau de l’ours des chairs, elle avait des gestes précis, de chasseuse, néanmoins elle était parfaitement délicate pour ne rien abîmer, juste qu’elle savait exactement ce qu’elle faisait. Des années de survie dans la nature avait optimisé chacun de ses gestes.
Ithrinn était un animal domestique redevenu sauvage, méfiant, difficile à attraper même pour le meilleur traqueur, elle connaissait les pièges que l’Homme pouvait lui tendre, elle savait dissimuler ses traces et éliminer une cible qu’on lui collait sur le dos, à la manière de n’importe quel survivant. Plus jamais elle n’avait envie d’être faible et désemparée, son tempérament serait celui d’une survivante, et elle continuait à se comporter comme un animal qui ne pouvait plus être domestiqué. Elle fuyait les siens autant que la civilisation, le plus souvent possible.
Elle avait ce genre de comportement prédateur surprenant pour une elfe, sa manière de faire s’approchait de plus en plus des créatures qu’elle détestait au plus haut point. Armada hennissait en entendant un bruit, elle n’aurait qu’à tendre le bras et attraper son épée pour faire fuir la menace, impitoyable et imprévisible qu'elle était.