Après le 11 novembre, Cordont.
Trop peu de temps après son arrivée à Sélénia, elle avait été obligée de reprendre sa route qui la conduisait toujours plus au sud, mais elle avait le bon espoir de rentrer chez-elle une fois que sa mission serait terminée, elle supportait de moins en moins la puanteur des autres races, et pire maintenant que l'esclavage avait grandement diminué l'on pouvait voir ces sauvages plus bêtes qu'humain parcourir les terres que les peuples civilisés avaient conquis comme s'ils y avaient participé.
À l'ombre du soleil dans un bosquet elle s'occupait à entretenir les pièces de son armure et de celui de sa monture, elle manquait cruellement d'un forgeron capable de travailler sur d'aussi importantes pièces, peut-être aurait-elle plus de chance à Caladon. Ou peut-être pas. En attendant, elle devait se débrouiller avec son seul bras valide pour les petites réparations, mais elle n'avait pas le talent de son ancien forgeron. Jetant rapidement un œil à ses compagnons de route qui avait accepté de retourner au royaume avec elle, ils devaient faire preuve de prudence, un groupe de cavalier en armure ne passait pas inaperçu et encore moins quand il s'agissait de vampire en uniforme.
Elle levait distraitement les yeux de son ouvrage s'assurant que sa monture était toujours là, ainsi que celle de son regretté époux, et leur progéniture. L'entier palomino à l'allure sportif était placide, mais le destrier vampirique noir zain était nerveux, la jument frappait du pied au moindre bruit suspect, oreilles plaquées en arrière et enfouies dans sa crinière épaisse, l'air agacé, s'ébrouant même faisant tinter son collier. Et Audacieuse fidèle à elle-même, pouliche qui n'avait que quelques semaines caracolait autour de ses géniteurs, sa robe rougeoyante détonnait sur ce bout de plaine. Les trois équidés représentaient exactement ce que l'enfant vampire aurait désiré pour elle-même, une vie de paix. Et idéalement son époux encore à ses côtés.
Louve était un véritable cheval de guerre, l'inaction l'agaçait, et Aphaïa comprenait ce sentiment, elle-même peinait à tenir en place lorsqu'aucun conflit n'avait lieu, mais finalement la paix n'était-elle pas ce qu'elle voulait, elle avait été formatée à se battre depuis bien avant sa renaissance en créature de la nuit. De même, qu'on avait pris soin de lui apprendre à haïr tout ce qui n'était pas vampire. Devenant viscéral au fil des années puis des siècles.
Elle se levait en entendant le hennissement enjoué de la pouliche, signe caractéristique d'une trouvaille particulièrement intéressante. Elle restait au couvert du bois pour observer, elle savait qu'elle n'avait aucun intérêt à se montrer si ça n'en valait pas la peine. Ses yeux se plissaient devant le spectacle qu'elle observait, la pouliche n'avait rien trouver de mieux à faire que de caracoler autour d'un passant, voulant l'entraîner dans un de ses yeux, faisant faussement mine de charger se cabrant à quelques mètres pour repartir encore plus gaiement, néanmoins elle ne voyait pas avec quoi l'alezane jouait. Alors elle décidait de sortir des bois, utilisant son sifflet pour rappeler sa monture à elle avait qu'elle ne se décide de régler le souci de l'inconnu qui osait s'approcher de sa progéniture, l'attachant donc au premier arbre venu, Hélios ne tardant pas à remarquer l'absence de sa jument suivait docilement le mouvement. Néanmoins, elle eut sa réponse, quand la jument se mit à tirer au renard et gratter avec acharnement, ronflant et lâchant un hennissement furieux quand l'odeur lui parvint aux naseaux, la monture savait reconnaître l'odeur de son ennemi du moment. Et la vampire aussi.
Audacieuse joue avec un de ces barbares, j'y vais. Elle attrapait sa ceinture avec son épée, prête à tuer n'importe lequel de ces barbares pour se rendre justice. Elle était la commandante aucun de ces hommes n'irait contredire ses gestes pas même le plus fou ou le plus cruel.
Elle descendait la légère butte, main droite sur le pommeau de son épée, prête à dégainer si besoin. Son bras gauche handicapé camouflé derrière son manteau de brume, elle fixait un moment d'un regard vide d'émotion la curieuse scène qui se déroulait devant elle, la pouliche totalement inconsciente du danger dans toute la naïveté de son jeune âge tentait d'attirer l'attention d'une de ces créatures primitives. La pouliche était massive typée demi-trait, quatre balzanes ornaient ses membres, et son chanfrein était marqué d'une liste large qui se terminait entre ses deux naseaux, fixait sans crainte l'homme-félin.
Aphaïa sifflait, rappelant la pouliche à l'ordre, mais elle n'en avait cure. Éloigne-toi de ce sauvage, il pourrait bien te bouffer, imbécile. Et elle fixait la créature avec un regard humain supérieur et empli de haine mélangée à un profond dégoût. Tranchant singulièrement avec son visage de poupée, l'enfant-vampire revêtait l'apparence d'un enfant d'une dizaine d'années, un enfant aurait fuit, mais elle était bien plus que ça. Sans même se cacher de ne pas être humaine, ni même dissimuler son dégoût pour la créature. Elle avait parlé sans même lui adresser un regard, comme s'il n'était pas en mesure de comprendre la signification de ces quelques mots, une insulte de plus.
Néanmoins, elle était parfaitement sur ses gardes malgré sa tenue un peu légère, une simple cape azure, une robe blanche, des gants et des bottes noirs, l'étui et sa dague attachés autour de sa cuisse, épée bien mise en évidence, elle avait confiance en ses capacités et ne cillait même pas de se retrouver à dix mètres d'un prédateur pareil, l'attitude d'un chasseur-né ayant l'habitude de chasser la même proie et qui n'hésiterait pas à tuer, même s'il s'agissait d'une force de la nature.
Trop peu de temps après son arrivée à Sélénia, elle avait été obligée de reprendre sa route qui la conduisait toujours plus au sud, mais elle avait le bon espoir de rentrer chez-elle une fois que sa mission serait terminée, elle supportait de moins en moins la puanteur des autres races, et pire maintenant que l'esclavage avait grandement diminué l'on pouvait voir ces sauvages plus bêtes qu'humain parcourir les terres que les peuples civilisés avaient conquis comme s'ils y avaient participé.
À l'ombre du soleil dans un bosquet elle s'occupait à entretenir les pièces de son armure et de celui de sa monture, elle manquait cruellement d'un forgeron capable de travailler sur d'aussi importantes pièces, peut-être aurait-elle plus de chance à Caladon. Ou peut-être pas. En attendant, elle devait se débrouiller avec son seul bras valide pour les petites réparations, mais elle n'avait pas le talent de son ancien forgeron. Jetant rapidement un œil à ses compagnons de route qui avait accepté de retourner au royaume avec elle, ils devaient faire preuve de prudence, un groupe de cavalier en armure ne passait pas inaperçu et encore moins quand il s'agissait de vampire en uniforme.
Elle levait distraitement les yeux de son ouvrage s'assurant que sa monture était toujours là, ainsi que celle de son regretté époux, et leur progéniture. L'entier palomino à l'allure sportif était placide, mais le destrier vampirique noir zain était nerveux, la jument frappait du pied au moindre bruit suspect, oreilles plaquées en arrière et enfouies dans sa crinière épaisse, l'air agacé, s'ébrouant même faisant tinter son collier. Et Audacieuse fidèle à elle-même, pouliche qui n'avait que quelques semaines caracolait autour de ses géniteurs, sa robe rougeoyante détonnait sur ce bout de plaine. Les trois équidés représentaient exactement ce que l'enfant vampire aurait désiré pour elle-même, une vie de paix. Et idéalement son époux encore à ses côtés.
Louve était un véritable cheval de guerre, l'inaction l'agaçait, et Aphaïa comprenait ce sentiment, elle-même peinait à tenir en place lorsqu'aucun conflit n'avait lieu, mais finalement la paix n'était-elle pas ce qu'elle voulait, elle avait été formatée à se battre depuis bien avant sa renaissance en créature de la nuit. De même, qu'on avait pris soin de lui apprendre à haïr tout ce qui n'était pas vampire. Devenant viscéral au fil des années puis des siècles.
Elle se levait en entendant le hennissement enjoué de la pouliche, signe caractéristique d'une trouvaille particulièrement intéressante. Elle restait au couvert du bois pour observer, elle savait qu'elle n'avait aucun intérêt à se montrer si ça n'en valait pas la peine. Ses yeux se plissaient devant le spectacle qu'elle observait, la pouliche n'avait rien trouver de mieux à faire que de caracoler autour d'un passant, voulant l'entraîner dans un de ses yeux, faisant faussement mine de charger se cabrant à quelques mètres pour repartir encore plus gaiement, néanmoins elle ne voyait pas avec quoi l'alezane jouait. Alors elle décidait de sortir des bois, utilisant son sifflet pour rappeler sa monture à elle avait qu'elle ne se décide de régler le souci de l'inconnu qui osait s'approcher de sa progéniture, l'attachant donc au premier arbre venu, Hélios ne tardant pas à remarquer l'absence de sa jument suivait docilement le mouvement. Néanmoins, elle eut sa réponse, quand la jument se mit à tirer au renard et gratter avec acharnement, ronflant et lâchant un hennissement furieux quand l'odeur lui parvint aux naseaux, la monture savait reconnaître l'odeur de son ennemi du moment. Et la vampire aussi.
Audacieuse joue avec un de ces barbares, j'y vais. Elle attrapait sa ceinture avec son épée, prête à tuer n'importe lequel de ces barbares pour se rendre justice. Elle était la commandante aucun de ces hommes n'irait contredire ses gestes pas même le plus fou ou le plus cruel.
Elle descendait la légère butte, main droite sur le pommeau de son épée, prête à dégainer si besoin. Son bras gauche handicapé camouflé derrière son manteau de brume, elle fixait un moment d'un regard vide d'émotion la curieuse scène qui se déroulait devant elle, la pouliche totalement inconsciente du danger dans toute la naïveté de son jeune âge tentait d'attirer l'attention d'une de ces créatures primitives. La pouliche était massive typée demi-trait, quatre balzanes ornaient ses membres, et son chanfrein était marqué d'une liste large qui se terminait entre ses deux naseaux, fixait sans crainte l'homme-félin.
Aphaïa sifflait, rappelant la pouliche à l'ordre, mais elle n'en avait cure. Éloigne-toi de ce sauvage, il pourrait bien te bouffer, imbécile. Et elle fixait la créature avec un regard humain supérieur et empli de haine mélangée à un profond dégoût. Tranchant singulièrement avec son visage de poupée, l'enfant-vampire revêtait l'apparence d'un enfant d'une dizaine d'années, un enfant aurait fuit, mais elle était bien plus que ça. Sans même se cacher de ne pas être humaine, ni même dissimuler son dégoût pour la créature. Elle avait parlé sans même lui adresser un regard, comme s'il n'était pas en mesure de comprendre la signification de ces quelques mots, une insulte de plus.
Néanmoins, elle était parfaitement sur ses gardes malgré sa tenue un peu légère, une simple cape azure, une robe blanche, des gants et des bottes noirs, l'étui et sa dague attachés autour de sa cuisse, épée bien mise en évidence, elle avait confiance en ses capacités et ne cillait même pas de se retrouver à dix mètres d'un prédateur pareil, l'attitude d'un chasseur-né ayant l'habitude de chasser la même proie et qui n'hésiterait pas à tuer, même s'il s'agissait d'une force de la nature.