15 novembre, début de soirée, Cordont.
La tente était assez spacieuse et richement emménagée pour qu'on ne doute pas de son rang et pour qu'on puisse y circuler librement tout en accordant à sa propriétaire l'intimité et le confort qu'elle appréciait avoir, elle s'était arrangé pour avoir un endroit plus chaleureux moins militarisé que le reste du camp. Une note délicate pour sortir de l'aspect froid du campement qui s'agrandissait de jour en jour, pas de garde, juste les allées et venues de ses suivantes. Bien imprudent de sa part.
Quand l'homme pénétrait dans la tente, la corneille s'agitait dans sa cage en argent, située juste à côté de l'entrée, croassant après ce curieux individu qui venait troubler son repos. L'oiseau n'avait pas volé depuis plusieurs jours, il s'agaçait de sa captivité fréquemment. L'oiseau se contentait de crier son mécontentement et de gonfler ses plumes avant de retourner à ses activités rapidement.
L'on était en novembre et il commençait à faire froid, une sensation qu'elle découvrait à peine et qui lui semblait bien désagréable, elle avait donc fait installer de quoi se chauffer pour ne pas trop souffrir du climat, l'hôte levait ses yeux de la note qu'elle était en train de d'écrire, finissant rapidement sa phrase, puis se levant et se dirigeant vers son invité, dans un tourbillon de soie noire aux teintes d'un brun chaud. Cette simple robe aurait pu faire hurler les biens pensants, dévoilant bien plus de peau que nécessaire, rappelant sa condition de Dalis. Ses cheveux noirs attachés dans un chignon qui accentuait les airs prédateurs de l'ancienne créature de la nuit et effaçait un peu son visage encore un peu dans l'enfance, néanmoins elle le gratifiait d'un sourire accueillant.
Pardonnez-moi, ser Avante, pour cette invitation bien cavalière. J'ai cru comprendre que cette catastrophe vous laissait très occupé. D'un geste de la main elle désignait le siège en face d'elle pour que l'homme s'installe. Comme nous tous. Finissait-elle par lâcher dans un soupir. Je n'ai pas grand chose à vous offrir hormis du thé et quelque chose à grignoter ainsi qu'un fauteuil. Il est difficile d'obtenir mieux par ici.
La fille Dalis, semblait être au naturel, étonnamment, on l'avait connue plus apprêtée et plus fardée - sans doute que son père n'approuverait pas sa tenue, mais il n'était pas là -, sans doute étaient-ce les derniers événements qui l'avaient fanée ? Il n'y avait pas tellement de place à la coquetterie sur les décombres d'une catastrophe. Elle avait vécu la catastrophe comme beaucoup d'autres personnes, elle avait survécu, mais quelque part un abîme s'était creusé, sans parler des derniers événements et de son immaculation toute récente, qu'elle ne comprenait pas. Elle semblait avoir cet air épuisé de ceux qui ne trouvent pas le sommeil ou qui souffrent d'un cruel mal les brûlant de l'intérieur, mais qui ne font mine de rien, même si un œil observateur pourrait voir au travers, le tout étant accentué par son physique adolescent. Elle avait toujours été de constitution fragile même pour une fille de la nuit. Elle semblait avoir cet air épuisé de ceux qui ne trouvent pas le sommeil ou qui souffrent d'un cruel mal les brûlant de l'intérieur, mais qui ne font mine de rien, même si un œil observateur pourrait voir au travers, le tout étant accentué par son physique adolescent.
Une servante s'affairait dans l'ombre de la tente, une de celles qui suivaient d'ordinaire le maître de maison, une vampire, qui se contentait de fixer durant quelques secondes l'invité de sa maîtresse.
Que pensez vous de cet immense camp, messire ? Le cygne noir retournait à ses occupations, attrapant un châle qu'elle glissait sur ses épaules, même dans cet état elle restait la digne héritière Dalis, elle avait toute cette élégance et cette beauté surnaturelle, ses yeux d'un argent vif scrutait la moindre réaction de l'homme, elle était peut-être de la même trempe que son géniteur, sauf qu'elle avait plus de mal à s'en cacher. Néanmoins, son ton était doux et tranquille, cette attitude était sans doute un vestige de son ancienne nature, même s'il ne fallait pas se leurrer, elle ne semblait pas déterminée à nuire à ce qu'elle aurait pu considérer comme un ennemi de la famille, sinon cela serait fit depuis bien longtemps.. Avez vous la même impression que moi, d'être en guerre ? Malgré que les discussions ne se soient pas achevées ? Elle n'avait connu aucune guerre, tout juste vaguement celle contre les chimères, elle avait été soigneusement épargnée par les bons soins de son futur époux et géniteur. Les tensions entre les différentes nations étaient plus que palpables après tout, elle avait toutes les raisons de s'inquiéter, bien loin de ses protecteurs, elle était une cible vulnérable et facile, comme si elle avait été placée volontairement ici, à la vue de tous en guise d'appât.
Elle aurait aimé avoir son avis sur la question, ne serait-ce que pour se rassurer un peu, le reste viendrait en temps et en heure. Même si elle se montrait plutôt caressante et mielleuse, presque ingénue, l'on devinait que la conversation ne resterait pas sur des banalités.
La tente était assez spacieuse et richement emménagée pour qu'on ne doute pas de son rang et pour qu'on puisse y circuler librement tout en accordant à sa propriétaire l'intimité et le confort qu'elle appréciait avoir, elle s'était arrangé pour avoir un endroit plus chaleureux moins militarisé que le reste du camp. Une note délicate pour sortir de l'aspect froid du campement qui s'agrandissait de jour en jour, pas de garde, juste les allées et venues de ses suivantes. Bien imprudent de sa part.
Quand l'homme pénétrait dans la tente, la corneille s'agitait dans sa cage en argent, située juste à côté de l'entrée, croassant après ce curieux individu qui venait troubler son repos. L'oiseau n'avait pas volé depuis plusieurs jours, il s'agaçait de sa captivité fréquemment. L'oiseau se contentait de crier son mécontentement et de gonfler ses plumes avant de retourner à ses activités rapidement.
L'on était en novembre et il commençait à faire froid, une sensation qu'elle découvrait à peine et qui lui semblait bien désagréable, elle avait donc fait installer de quoi se chauffer pour ne pas trop souffrir du climat, l'hôte levait ses yeux de la note qu'elle était en train de d'écrire, finissant rapidement sa phrase, puis se levant et se dirigeant vers son invité, dans un tourbillon de soie noire aux teintes d'un brun chaud. Cette simple robe aurait pu faire hurler les biens pensants, dévoilant bien plus de peau que nécessaire, rappelant sa condition de Dalis. Ses cheveux noirs attachés dans un chignon qui accentuait les airs prédateurs de l'ancienne créature de la nuit et effaçait un peu son visage encore un peu dans l'enfance, néanmoins elle le gratifiait d'un sourire accueillant.
Pardonnez-moi, ser Avante, pour cette invitation bien cavalière. J'ai cru comprendre que cette catastrophe vous laissait très occupé. D'un geste de la main elle désignait le siège en face d'elle pour que l'homme s'installe. Comme nous tous. Finissait-elle par lâcher dans un soupir. Je n'ai pas grand chose à vous offrir hormis du thé et quelque chose à grignoter ainsi qu'un fauteuil. Il est difficile d'obtenir mieux par ici.
La fille Dalis, semblait être au naturel, étonnamment, on l'avait connue plus apprêtée et plus fardée - sans doute que son père n'approuverait pas sa tenue, mais il n'était pas là -, sans doute étaient-ce les derniers événements qui l'avaient fanée ? Il n'y avait pas tellement de place à la coquetterie sur les décombres d'une catastrophe. Elle avait vécu la catastrophe comme beaucoup d'autres personnes, elle avait survécu, mais quelque part un abîme s'était creusé, sans parler des derniers événements et de son immaculation toute récente, qu'elle ne comprenait pas. Elle semblait avoir cet air épuisé de ceux qui ne trouvent pas le sommeil ou qui souffrent d'un cruel mal les brûlant de l'intérieur, mais qui ne font mine de rien, même si un œil observateur pourrait voir au travers, le tout étant accentué par son physique adolescent. Elle avait toujours été de constitution fragile même pour une fille de la nuit. Elle semblait avoir cet air épuisé de ceux qui ne trouvent pas le sommeil ou qui souffrent d'un cruel mal les brûlant de l'intérieur, mais qui ne font mine de rien, même si un œil observateur pourrait voir au travers, le tout étant accentué par son physique adolescent.
Une servante s'affairait dans l'ombre de la tente, une de celles qui suivaient d'ordinaire le maître de maison, une vampire, qui se contentait de fixer durant quelques secondes l'invité de sa maîtresse.
Que pensez vous de cet immense camp, messire ? Le cygne noir retournait à ses occupations, attrapant un châle qu'elle glissait sur ses épaules, même dans cet état elle restait la digne héritière Dalis, elle avait toute cette élégance et cette beauté surnaturelle, ses yeux d'un argent vif scrutait la moindre réaction de l'homme, elle était peut-être de la même trempe que son géniteur, sauf qu'elle avait plus de mal à s'en cacher. Néanmoins, son ton était doux et tranquille, cette attitude était sans doute un vestige de son ancienne nature, même s'il ne fallait pas se leurrer, elle ne semblait pas déterminée à nuire à ce qu'elle aurait pu considérer comme un ennemi de la famille, sinon cela serait fit depuis bien longtemps.. Avez vous la même impression que moi, d'être en guerre ? Malgré que les discussions ne se soient pas achevées ? Elle n'avait connu aucune guerre, tout juste vaguement celle contre les chimères, elle avait été soigneusement épargnée par les bons soins de son futur époux et géniteur. Les tensions entre les différentes nations étaient plus que palpables après tout, elle avait toutes les raisons de s'inquiéter, bien loin de ses protecteurs, elle était une cible vulnérable et facile, comme si elle avait été placée volontairement ici, à la vue de tous en guise d'appât.
Elle aurait aimé avoir son avis sur la question, ne serait-ce que pour se rassurer un peu, le reste viendrait en temps et en heure. Même si elle se montrait plutôt caressante et mielleuse, presque ingénue, l'on devinait que la conversation ne resterait pas sur des banalités.