1er octobre 1762
Quelques heures plus tôt, Nynsith s’était assoupie sur la berge du lac d’Émeraude, s’y submergeant aux deux tiers. Cependant, la faim l’avait réveillé et elle planait à présent au-dessus de la grande plaine verdoyante, humant doucement l’air sous la voûte étoilée. Elle aurait pu s’éloigner de l’île et aller chasser en haute mer des proies dignes de ce nom, mais son appétit était trop grand pour qu’elle se donne cette peine. En revanche, une autre source de nourriture beaucoup plus immédiate se trouvait dans les environs : les cultures des bipèdes.
Bientôt la saurienne perçut le parfum caractéristique du blé, un de ses aliments préférés. Tandis qu’elle suivait cette odeur jusqu’à sa source, d’autres s’ajoutèrent et elle sut aussitôt qu’elle s’approchait d’un petit village. Arrivé sur les lieux, c’est sans vergogne qu’elle atterrit lourdement au sol, ébranlant les habitations faites essentiellement de bois. Le blé se trouvait plus au sud et plutôt que de sauter par-dessus les maisons, elle se contenta de foncer dedans, faisant craquer poutres et toits. Autour d’elle, les petits bipèdes s’affolaient et criaient, mais peu lui importait, car la Dévoreuse avait faim et rien n’allait l’arrêter tant qu’elle ne serait pas repue.
Du fait de sa hauteur, elle pouvait à présent voir qu’annexé au grand champ de blé se trouvait une maison qui n’avait rien de particulier, sinon que son occupant était sur le seuil de sa porte et observait la Dragonne qui approchait. Arrivée à la hauteur de la demeure, elle rugit à l’adresse du fermier qui s’empressa de refermer sa porte.
~ S’imagine-t-il vraiment à l’abri de moi dans ce minable bâtiment? ~
Heureusement pour le bipède, l’appétit de l’Affamée était suffisant pour qu’elle ne s’offense pas outre mesure d’un comportement du genre. Plutôt que de s’attaquer aux murs de la demeure, elle bifurqua vers le champ et commença à tranquillement manger les plans bien matures qui s’y trouvaient. Dans une des fenêtres de la petite maison, le fermier l’observait et Nynsith sentit clairement le désarroi et la colère qui l’habitait, mais ces émotions étaient noyées par une peur bleue à l’égard de l’être majestueux qui se dressait sur sa terre.
Quelques heures plus tôt, Nynsith s’était assoupie sur la berge du lac d’Émeraude, s’y submergeant aux deux tiers. Cependant, la faim l’avait réveillé et elle planait à présent au-dessus de la grande plaine verdoyante, humant doucement l’air sous la voûte étoilée. Elle aurait pu s’éloigner de l’île et aller chasser en haute mer des proies dignes de ce nom, mais son appétit était trop grand pour qu’elle se donne cette peine. En revanche, une autre source de nourriture beaucoup plus immédiate se trouvait dans les environs : les cultures des bipèdes.
Bientôt la saurienne perçut le parfum caractéristique du blé, un de ses aliments préférés. Tandis qu’elle suivait cette odeur jusqu’à sa source, d’autres s’ajoutèrent et elle sut aussitôt qu’elle s’approchait d’un petit village. Arrivé sur les lieux, c’est sans vergogne qu’elle atterrit lourdement au sol, ébranlant les habitations faites essentiellement de bois. Le blé se trouvait plus au sud et plutôt que de sauter par-dessus les maisons, elle se contenta de foncer dedans, faisant craquer poutres et toits. Autour d’elle, les petits bipèdes s’affolaient et criaient, mais peu lui importait, car la Dévoreuse avait faim et rien n’allait l’arrêter tant qu’elle ne serait pas repue.
Du fait de sa hauteur, elle pouvait à présent voir qu’annexé au grand champ de blé se trouvait une maison qui n’avait rien de particulier, sinon que son occupant était sur le seuil de sa porte et observait la Dragonne qui approchait. Arrivée à la hauteur de la demeure, elle rugit à l’adresse du fermier qui s’empressa de refermer sa porte.
~ S’imagine-t-il vraiment à l’abri de moi dans ce minable bâtiment? ~
Heureusement pour le bipède, l’appétit de l’Affamée était suffisant pour qu’elle ne s’offense pas outre mesure d’un comportement du genre. Plutôt que de s’attaquer aux murs de la demeure, elle bifurqua vers le champ et commença à tranquillement manger les plans bien matures qui s’y trouvaient. Dans une des fenêtres de la petite maison, le fermier l’observait et Nynsith sentit clairement le désarroi et la colère qui l’habitait, mais ces émotions étaient noyées par une peur bleue à l’égard de l’être majestueux qui se dressait sur sa terre.