¤ Le présent ¤
25 novembre de l’an 1762 du troisième âge
Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis ce fameux jour où le dragon rouge, accompagné de ses protégés, de quelques bipèdes sans importance dont leur seule présence était due à la nécessité invoquée par son frère, mais aussi et surtout sa belle et douce Keetech, s’était rendu au sein du royaume des morts. Le voyage avait été particulièrement inédit et personne d’autre qu’eux ne pouvait se vanter d’avoir confronté les dangers qu’ils ont rencontrés et d’avoir pu contempler de leurs yeux les paysages insolites qui se sont présentés à eux. L’enfant de l’orage se souvenait encore parfaitement de ce fleuve suspendu dans le vide seulement éclairé par mille et une lueurs autour d’eux semblables à des étoiles dans la nuit. Cette traversée sur le bateau de verre, où avait-elle eu lieu exactement ? Combien de chemin existait-il de ce genre ? Combien d’autre monde exister ? Celui des morts, le plan astral, le plan physique. Tant de mystère que le dragon rouge aimerait élucider, tant d’aventure que le colérique aimerait vivre. Quitter le continent sauvage avait importé son lot de regret, pour autant, si c’était à refaire, il le referait. Il avait enduré de nombreuses épreuves, il avait enduré de nombreuses souffrances, mais il en était ressorti grandit, plus fort, et plus conscience des menaces pesant sur les siens. Ainsi, il était plus à même de les en protéger.
Toutefois, cette fois-ci, il ne s'était pas mis seul en danger. Il avait mis en danger sa compagne en lui demandant de l’accompagner. Plus encore, il lui avait demandé quelque chose de fort couteux lorsque les baptistrels avaient d’user de leur pouvoir afin de les rétrécir et leur permettre d’entrer dans la faille. Et pour tout cela, le dragon avait promis de se faire pardonner auprès de sa douce. Il devait donc trouver un moyen de se racheter. Oh certes, il avait quelques petites idées pour y parvenir, connaissant très bien sa compagne, mais le problème était le temps. Il y avait fort à faire, le rouge était un constant mouvement, découvrant ce nouveau territoire, rencontrant les espèces qui y vivaient, le tout en étant toujours préoccupé par la menace immédiate à savoir celles des chimères. Pour le bien des siens qu’il s’était juré de protéger, il devait trouver un moyen de stopper l’ennemi. Il connaissait des méthodes, mais encore fallait-il posséder les ressources pour les mettre en œuvre. Malheureusement, le colérique aussi fort soit-il, il avait ses limites.
Pour autant, après d’importantes recherches, il semblait avoir obtenu une piste. La Bâoli, une antique légende qu’il avait apprise en rencontrant une importante tribu de Graärh au nord de l’île baptisée par les vampires y vivant Nyn-Tiamat en l’honneur de sa fille. Après avoir fait un effort conséquent pour réussir à trouver un espoir de le localiser, l’enfant de l’orage pouvait enfin faire une pause. Il aimait profondément Keetech, aussi était-il peiné de devoir faire attendre ses excuses, pourtant il préférait cent fois affronter sa colère plutôt que de la voir périr de la main des Chimères. Cette simple pensée lui était intolérable. Cependant, le temps était à présent venu, sa psyché apaisée par l’espoir de localiser le puits décrit dans les légendes félines il pouvait enfin accorder tout son temps à sa dulcinée.
Sachant que cette dernière se trouvait sur l’île de Calastin, l’enfant de l’orage avait entendu son esprit afin de la contacter et lui demander si elle pouvait le rejoindre, sur la pointe nord de l’île en forme de croissant de lune. Il avait projeté dans son esprit l’image du lieu exact où il souhaitait la voir. Il s’agissait d’une immense falaise qui s’avançait sur la mer, de là on pouvait voir au loin récif du croc du dragon. Ce lieu bien que beau pour un bipède ne pouvait révéler sa magnificence qu’aux dragons en raison de leur acuité visuelle bien plus développer. Ainsi les géants d’écailles pouvaient voir la lumière du soleil se refléter sur la fine couche de glace et les icebergs du récif des crocs du dragon, donnant depuis la falaise, l’impression que cette partie de la mer était fait l’or. Un spectacle particulièrement plaisant pour les yeux.
Mais si le cadre était beau, il ne serait pas suffisant pour se faire pardonner. Verith devait trouver autre chose à offrir à sa belle, et il savait exactement quoi. Le trouver, en revanche, serait une autre histoire. Mais rien d’impossible pour le rouge. S’il avait été en mesure de trouver et faire construire une copie précaire d’un antique objet Tarenth dans l’objectif de localiser le Bâoli, il pouvait parfaitement trouver des bananes ! Et en quantité. Or, le rouge avait une petite idée ne l’endroit où il pourrait en obtenir.
Calastin était une ile où l’on trouvait de nombreux animaux, mais peu de végétaux, l’endroit était impropre à l’agriculture. Elle n’était pas impossible, mais la qualité du sol était particulièrement mauvaise. Pourquoi ça d’ailleurs ? Peut-être cela avait-il un rapport avec le fait qu’à de très nombreux endroits de l’île, pour ne pas dire sa totalité, son sol semblait creux. Un phénomène très étrange, auquel le rouge n’avait pas le temps de s’y intéresser. Peut-être plus tard, une fois les chimères vaincues. Il ne pouvait être partout à la fois. Aussi, si l’agriculture était pauvre, les royaumes bipèdes environnants n’avaient d’autres choix que de l’importer d’ailleurs. Et des îles qu’il avait visitées, Keet-Tiamat était le meilleur endroit pour pratiquer la culture de la flore. Son fleuve nourrissant ses berges d’une façon fort étonnante. Il y avait de la magie là-dedans, beaucoup de magie. Mais encore une fois, le rouge n’avait le temps de s’en préoccuper.
Néanmoins, se rendre à Keet-Tiamat serait beaucoup trop long et il ne voulait pas faire attendre la dragonne d’orage plus longtemps. La chose à faire était donc simple, s’en prendre aux navires bipèdes venant de cette direction. Et il ne serait pas difficile pour le nez du dragon de distinguer ceux transportant ce qui l’intéressait. Ainsi, l’enfant de l’orage mena plusieurs assauts, dans le temps qui lui était imparti, afin d’obtenir un stock suffisant. Il rassembla le tout le jour venu dans un des bateaux qu’il n’avait pas détruits, en brisant le mat et le pont de sorte qu’il ne reste plus que la cale à la façon d’un récipient. Il serait ainsi plus simple de transporter et disposer son présent. Verith usa de ses puissantes ailes pour transporter l’embarcation au sommet de la falaise, là où devait avoir lieu le rendez-vous, et se posa, attendant l’arrivée de Keetech, venant masquer de son aile l’embarcation.
Plusieurs mois s’étaient écoulés depuis ce fameux jour où le dragon rouge, accompagné de ses protégés, de quelques bipèdes sans importance dont leur seule présence était due à la nécessité invoquée par son frère, mais aussi et surtout sa belle et douce Keetech, s’était rendu au sein du royaume des morts. Le voyage avait été particulièrement inédit et personne d’autre qu’eux ne pouvait se vanter d’avoir confronté les dangers qu’ils ont rencontrés et d’avoir pu contempler de leurs yeux les paysages insolites qui se sont présentés à eux. L’enfant de l’orage se souvenait encore parfaitement de ce fleuve suspendu dans le vide seulement éclairé par mille et une lueurs autour d’eux semblables à des étoiles dans la nuit. Cette traversée sur le bateau de verre, où avait-elle eu lieu exactement ? Combien de chemin existait-il de ce genre ? Combien d’autre monde exister ? Celui des morts, le plan astral, le plan physique. Tant de mystère que le dragon rouge aimerait élucider, tant d’aventure que le colérique aimerait vivre. Quitter le continent sauvage avait importé son lot de regret, pour autant, si c’était à refaire, il le referait. Il avait enduré de nombreuses épreuves, il avait enduré de nombreuses souffrances, mais il en était ressorti grandit, plus fort, et plus conscience des menaces pesant sur les siens. Ainsi, il était plus à même de les en protéger.
Toutefois, cette fois-ci, il ne s'était pas mis seul en danger. Il avait mis en danger sa compagne en lui demandant de l’accompagner. Plus encore, il lui avait demandé quelque chose de fort couteux lorsque les baptistrels avaient d’user de leur pouvoir afin de les rétrécir et leur permettre d’entrer dans la faille. Et pour tout cela, le dragon avait promis de se faire pardonner auprès de sa douce. Il devait donc trouver un moyen de se racheter. Oh certes, il avait quelques petites idées pour y parvenir, connaissant très bien sa compagne, mais le problème était le temps. Il y avait fort à faire, le rouge était un constant mouvement, découvrant ce nouveau territoire, rencontrant les espèces qui y vivaient, le tout en étant toujours préoccupé par la menace immédiate à savoir celles des chimères. Pour le bien des siens qu’il s’était juré de protéger, il devait trouver un moyen de stopper l’ennemi. Il connaissait des méthodes, mais encore fallait-il posséder les ressources pour les mettre en œuvre. Malheureusement, le colérique aussi fort soit-il, il avait ses limites.
Pour autant, après d’importantes recherches, il semblait avoir obtenu une piste. La Bâoli, une antique légende qu’il avait apprise en rencontrant une importante tribu de Graärh au nord de l’île baptisée par les vampires y vivant Nyn-Tiamat en l’honneur de sa fille. Après avoir fait un effort conséquent pour réussir à trouver un espoir de le localiser, l’enfant de l’orage pouvait enfin faire une pause. Il aimait profondément Keetech, aussi était-il peiné de devoir faire attendre ses excuses, pourtant il préférait cent fois affronter sa colère plutôt que de la voir périr de la main des Chimères. Cette simple pensée lui était intolérable. Cependant, le temps était à présent venu, sa psyché apaisée par l’espoir de localiser le puits décrit dans les légendes félines il pouvait enfin accorder tout son temps à sa dulcinée.
Sachant que cette dernière se trouvait sur l’île de Calastin, l’enfant de l’orage avait entendu son esprit afin de la contacter et lui demander si elle pouvait le rejoindre, sur la pointe nord de l’île en forme de croissant de lune. Il avait projeté dans son esprit l’image du lieu exact où il souhaitait la voir. Il s’agissait d’une immense falaise qui s’avançait sur la mer, de là on pouvait voir au loin récif du croc du dragon. Ce lieu bien que beau pour un bipède ne pouvait révéler sa magnificence qu’aux dragons en raison de leur acuité visuelle bien plus développer. Ainsi les géants d’écailles pouvaient voir la lumière du soleil se refléter sur la fine couche de glace et les icebergs du récif des crocs du dragon, donnant depuis la falaise, l’impression que cette partie de la mer était fait l’or. Un spectacle particulièrement plaisant pour les yeux.
Mais si le cadre était beau, il ne serait pas suffisant pour se faire pardonner. Verith devait trouver autre chose à offrir à sa belle, et il savait exactement quoi. Le trouver, en revanche, serait une autre histoire. Mais rien d’impossible pour le rouge. S’il avait été en mesure de trouver et faire construire une copie précaire d’un antique objet Tarenth dans l’objectif de localiser le Bâoli, il pouvait parfaitement trouver des bananes ! Et en quantité. Or, le rouge avait une petite idée ne l’endroit où il pourrait en obtenir.
Calastin était une ile où l’on trouvait de nombreux animaux, mais peu de végétaux, l’endroit était impropre à l’agriculture. Elle n’était pas impossible, mais la qualité du sol était particulièrement mauvaise. Pourquoi ça d’ailleurs ? Peut-être cela avait-il un rapport avec le fait qu’à de très nombreux endroits de l’île, pour ne pas dire sa totalité, son sol semblait creux. Un phénomène très étrange, auquel le rouge n’avait pas le temps de s’y intéresser. Peut-être plus tard, une fois les chimères vaincues. Il ne pouvait être partout à la fois. Aussi, si l’agriculture était pauvre, les royaumes bipèdes environnants n’avaient d’autres choix que de l’importer d’ailleurs. Et des îles qu’il avait visitées, Keet-Tiamat était le meilleur endroit pour pratiquer la culture de la flore. Son fleuve nourrissant ses berges d’une façon fort étonnante. Il y avait de la magie là-dedans, beaucoup de magie. Mais encore une fois, le rouge n’avait le temps de s’en préoccuper.
Néanmoins, se rendre à Keet-Tiamat serait beaucoup trop long et il ne voulait pas faire attendre la dragonne d’orage plus longtemps. La chose à faire était donc simple, s’en prendre aux navires bipèdes venant de cette direction. Et il ne serait pas difficile pour le nez du dragon de distinguer ceux transportant ce qui l’intéressait. Ainsi, l’enfant de l’orage mena plusieurs assauts, dans le temps qui lui était imparti, afin d’obtenir un stock suffisant. Il rassembla le tout le jour venu dans un des bateaux qu’il n’avait pas détruits, en brisant le mat et le pont de sorte qu’il ne reste plus que la cale à la façon d’un récipient. Il serait ainsi plus simple de transporter et disposer son présent. Verith usa de ses puissantes ailes pour transporter l’embarcation au sommet de la falaise, là où devait avoir lieu le rendez-vous, et se posa, attendant l’arrivée de Keetech, venant masquer de son aile l’embarcation.