25 Novembre.
Au terme d'un voyage de plusieurs jours, elle pouvait enfin laisser Fafnir se poser dans le jardin de la demeure, et elle fut ravie d'être arrivée enfin à destination, elle mettait pied à terre souplement, même si elle avait quelques courbatures à déplorer. Elle fut surprise de voir le griffon roux aux reflets dorés se contenter d'ébrouer ses plumes et de directement repartir, il préférait être libre alors ce n'avait rien d'étonnant mais lui aussi devait être fatigué.
Elle arrangeait rapidement sa tenue, plutôt bousculée par le voyage. Et elle observait l'impeccable jardin du comte, elle se sentait bien, elle se sentait chez elle. Un rosier attirait l'attention de la courtisane, il avait été trompé par un vent chaud venu de l'océan et avait recommencé à fleurir, il avait dû croire que c'était le printemps. Elle retirait ses gants et en cueillait une, malheureusement, elle se piquait sur l'une des épines de la capricieuse fleur. Mais ce n'était pas grand chose. Elle se retirait ensuite des jardins, dont elle aurait tout le loisir de profiter plus tard.
Sintharia pénétrait dans la demeure, le bruit de ses talons carrés se répercutant dans le couloir. Personne. Cela l'arrangeait, elle était une solitaire et aimait avoir sa petite intimité. Elle était encore souffrante et cet état aggravait sa pulsion de solitude. Elle réfléchissait quelques secondes dans quelle pièce chercher, elle n'avait jamais eu la patience de jouer à cache-cache. Quant à demander aux serviteurs certainement pas.
Elle écoutait attentivement, elle se servait de ses sens nouvellement vivants, elle estimait que vu l'heure fraîchement matinale il ne devait pas encore être à la cour ou même dans son bureau voilà qui était agréable, le contraire aurait été fâcheux. Elle n'aimait ni courir ni déranger quelqu'un pendant qu'il travaille. Elle optait donc facilement pour le grand salon, donc elle poussait facilement la lourde porte en bois.
L'immaculée n'était pas aussi désirable que ce qu'elle aurait souhaité. Puisqu'elle portait une tenue de voyage faite de cuir noir et fourrée à l'intérieur, une tenue simple et chaud pour affronter les vents froids en altitude. Ses longs cheveux noirs étaient tressés sur le côté, et ses joues avaient été un peu rougies par le froid. Et elle portait une épaisse cape fourrée. Ni même aussi propre qu'elle l'aurait voulu, mais au moins les airs lui avaient empêché de profiter de la poussière des routes.
Lorsque son regard se portait sur son mari, il manquait presque un battement, elle avait dans le regard de l'amour et quelque chose de presque mutin, chacun de leur rencontre transformait le silence morne de son existence en vacarme assourdissant, elle avait attendu presque deux mois pour le revoir. Elle aurait presque pu en pleurer de joie.
Bonjour, Bohémond. Sa voix n'avait été qu'un souffle mélodieux venu troubler le silence. Puis elle reportait son attention sur la rose qu'elle avait entre ses doigts. Un de tes rosiers pensait que c'était le printemps. Elle déposait ensuite la fleur dans un vase laissé vide, au moins la fleur ne gèlerait pas.
Elle se débarrassait ensuite de sa cape et de ses gants, puis de son sac qui n'avait contenu que le minimum de provision, qu'elle posait sur le dossier d'un des moelleux fauteuils, elle avait gardé sa démarche d'enfant de la vie, souple, parfaitement calculée et surtout élégante. Mais elle avait cette retenue, qu'elle n'avait pas d'ordinaire et en observant d'avantages l'on remarquait facilement son visage un peu creusé, sans doute toujours par ce mal qui la rongeait depuis des semaines.
As-tu reçu mes lettres ? J'étais folle d'inquiétude de ne pas avoir de nouvelles, alors j'ai préféré me déplacer. Elle disait cela en s'installant confortablement avec un soupir de soulagement.
Un trouble passait un instant dans les yeux d'argent de la femme, bien que sa peur ait été effacée, elle n'était pas sereine, s'il n'avait pas reçu les correspondances de la courtisane, qui les avait ? Elle faisait soigneusement la liste de ses ennemis et ça ne lui plaisait pas du tout. Oubliant durant un petit moment l'intriguant.
Au terme d'un voyage de plusieurs jours, elle pouvait enfin laisser Fafnir se poser dans le jardin de la demeure, et elle fut ravie d'être arrivée enfin à destination, elle mettait pied à terre souplement, même si elle avait quelques courbatures à déplorer. Elle fut surprise de voir le griffon roux aux reflets dorés se contenter d'ébrouer ses plumes et de directement repartir, il préférait être libre alors ce n'avait rien d'étonnant mais lui aussi devait être fatigué.
Elle arrangeait rapidement sa tenue, plutôt bousculée par le voyage. Et elle observait l'impeccable jardin du comte, elle se sentait bien, elle se sentait chez elle. Un rosier attirait l'attention de la courtisane, il avait été trompé par un vent chaud venu de l'océan et avait recommencé à fleurir, il avait dû croire que c'était le printemps. Elle retirait ses gants et en cueillait une, malheureusement, elle se piquait sur l'une des épines de la capricieuse fleur. Mais ce n'était pas grand chose. Elle se retirait ensuite des jardins, dont elle aurait tout le loisir de profiter plus tard.
Sintharia pénétrait dans la demeure, le bruit de ses talons carrés se répercutant dans le couloir. Personne. Cela l'arrangeait, elle était une solitaire et aimait avoir sa petite intimité. Elle était encore souffrante et cet état aggravait sa pulsion de solitude. Elle réfléchissait quelques secondes dans quelle pièce chercher, elle n'avait jamais eu la patience de jouer à cache-cache. Quant à demander aux serviteurs certainement pas.
Elle écoutait attentivement, elle se servait de ses sens nouvellement vivants, elle estimait que vu l'heure fraîchement matinale il ne devait pas encore être à la cour ou même dans son bureau voilà qui était agréable, le contraire aurait été fâcheux. Elle n'aimait ni courir ni déranger quelqu'un pendant qu'il travaille. Elle optait donc facilement pour le grand salon, donc elle poussait facilement la lourde porte en bois.
L'immaculée n'était pas aussi désirable que ce qu'elle aurait souhaité. Puisqu'elle portait une tenue de voyage faite de cuir noir et fourrée à l'intérieur, une tenue simple et chaud pour affronter les vents froids en altitude. Ses longs cheveux noirs étaient tressés sur le côté, et ses joues avaient été un peu rougies par le froid. Et elle portait une épaisse cape fourrée. Ni même aussi propre qu'elle l'aurait voulu, mais au moins les airs lui avaient empêché de profiter de la poussière des routes.
Lorsque son regard se portait sur son mari, il manquait presque un battement, elle avait dans le regard de l'amour et quelque chose de presque mutin, chacun de leur rencontre transformait le silence morne de son existence en vacarme assourdissant, elle avait attendu presque deux mois pour le revoir. Elle aurait presque pu en pleurer de joie.
Bonjour, Bohémond. Sa voix n'avait été qu'un souffle mélodieux venu troubler le silence. Puis elle reportait son attention sur la rose qu'elle avait entre ses doigts. Un de tes rosiers pensait que c'était le printemps. Elle déposait ensuite la fleur dans un vase laissé vide, au moins la fleur ne gèlerait pas.
Elle se débarrassait ensuite de sa cape et de ses gants, puis de son sac qui n'avait contenu que le minimum de provision, qu'elle posait sur le dossier d'un des moelleux fauteuils, elle avait gardé sa démarche d'enfant de la vie, souple, parfaitement calculée et surtout élégante. Mais elle avait cette retenue, qu'elle n'avait pas d'ordinaire et en observant d'avantages l'on remarquait facilement son visage un peu creusé, sans doute toujours par ce mal qui la rongeait depuis des semaines.
As-tu reçu mes lettres ? J'étais folle d'inquiétude de ne pas avoir de nouvelles, alors j'ai préféré me déplacer. Elle disait cela en s'installant confortablement avec un soupir de soulagement.
Un trouble passait un instant dans les yeux d'argent de la femme, bien que sa peur ait été effacée, elle n'était pas sereine, s'il n'avait pas reçu les correspondances de la courtisane, qui les avait ? Elle faisait soigneusement la liste de ses ennemis et ça ne lui plaisait pas du tout. Oubliant durant un petit moment l'intriguant.