¤ De la glace ... de la glace à perte de vue ¤
26 décembre de l’an 1762 du troisième âge
Les ailes grandes ouvertes et battant le rythme, le dragon rouge volaient au-dessus de l’inlandsis de Nyn-Tiamat. Lui qui n’appréciait pas particulièrement les environnements glaciaux comme celui de l’île, préférant largement ceux plus chauds et secs des déserts ou des canyons, voilà qu’il devait se rendre à nouveau ici. Pourquoi les Graärh avaient-ils décidé d’élire domicile ici ? Et pourquoi avait-il dû bien s’entendre avec des individus habitants pareille contrée ? N’aurait-il pas pu sympathiser avec ceux vivant sur l’île du sud ? Un soupir s’échappa de lui. Non, il avait commencé ici parce que les félins se retrouvaient confrontés à la cohabitation avec les vampires. Tandis que sur Néthéril, ils devaient cohabiter avec les baptistrel. Il était plus facile de convaincre du mauvais fond des bipèdes en leur montrant un vampire plutôt qu’un chanteur. Les Graärh avaient ainsi moins de chance de se faire berner, du moins il l’espérait. L’enfant de l’orage devait à nouveau rencontrer la toute première féline avec qui il était entré en contact. Il souhaitait lui remettre un fragment de l’objet qu’il avait fait concevoir dans l’espoir fou d’essayer de trouver ce puits dont parle les légendes graärh. Verith se rattachait à ce mince espoir, car il n’avait pour l’heure aucune autre piste valable en vue de défaire les chimères. Explorer les possibilités que cet archipel et son peuple avaient à offrir était sa meilleure option à l’heure actuelle. Le rouge espérait simplement ne pas faire tout cela en vain. Sans quoi il aurait gaspillé un temps précieux.
Il allait bientôt être l’heure de faire une pause et laisser reposer ses ailes. Il avait traversé d’une traite Calastin puis la mer séparant les deux îles sans s’arrêter. Il devait souffler à un moment pour ne pas se surmener plus que nécessaire. Lentement, l’enfant de l’orage amorça sa descente, sortant des nuages pour ensuite commencer à se rapprocher de l’immense étendue gelée. Alors qu’il arrivait au niveau du sol à grande vitesse, il tendit une patte, laissant ses griffes frôler la surface, l’entaillant légèrement. Planant, il attendit que le vent le fasse lentement et naturellement décélérer. Ses quatre pattes finirent par toucher le sol, faisant légèrement trembler la glace et le colérique finit par s’immobiliser.
Une longue expiration s’échappa des naseaux de l’antique créature qui lentement leva la tête en direction du ciel couvert tout en gardant les yeux fermés. Il inspira, laissant l’air froid entrer dans ses poumons, avant de baisser à nouveau le museau. Verith entendit ses ailes les étirant après ce long effort, avant de soudainement s’immobiliser. Il avait senti une vibration. Quelque chose bougeait. Quelque chose approchait. Ses yeux s’ouvrir et il vint regarder la surface gelée et légèrement recouverte de neige de l’inlandsis. C’était sous la glace. C’était de petite taille … du moins comparé à lui. Très bientôt, la glace se brisa et surgit du sol une sorte de ver qui se jeta sur sa patte pour venir la mordre. Les crocs de la bestiole se refermèrent sur ses écailles et un couinement s’éleva. La bestiole venait de se briser les dents sur son armure. Le rouge plissa des yeux, visiblement vexé d’avoir été pris pour une proie et tira violemment sa patte en l’air, venant extirper du sol l’intégralité du ver de glace. La bête se tortilla et avant qu’elle puisse lâcher prise, Verith la frappa contre le sol d’un coup sec. La créature mourut sur le coup. L’enfant de l’orage observa l’insecte mort quelques instants avant déplisser les yeux.
« Oh je me souviens. J’en avais déjà rencontré à ma première venue ici, sans pour autant m’y être confronté ? »
Le rouge retira sa patte que la bête avait finalement lâchée et leva une griffe. Lentement, du bout de celle-ci, il vint découper le ventre de cette première tout du long, avant d’en trancher un petit morceau de chair. Il n’en avait pas tué aussi avant aujourd’hui. Quel goût pouvait-elle avoir ? Déposant le morceau de chair dans le creux de sa main, il souffla une gerbe de flammes dessus pour la faire cuire avant de la prendre en bouche d’un coup de langue. L’enfant de l’orage fit une légère grimace. C’était filandreux et aigre. Il avait déjà goûté des mets bien plus appétissants que cela. Ça ferait au moins l’affaire pour l’instant et puis il n’avait rien de mieux à faire dans l’immédiat pendant qu’il se reposait.
Il allait bientôt être l’heure de faire une pause et laisser reposer ses ailes. Il avait traversé d’une traite Calastin puis la mer séparant les deux îles sans s’arrêter. Il devait souffler à un moment pour ne pas se surmener plus que nécessaire. Lentement, l’enfant de l’orage amorça sa descente, sortant des nuages pour ensuite commencer à se rapprocher de l’immense étendue gelée. Alors qu’il arrivait au niveau du sol à grande vitesse, il tendit une patte, laissant ses griffes frôler la surface, l’entaillant légèrement. Planant, il attendit que le vent le fasse lentement et naturellement décélérer. Ses quatre pattes finirent par toucher le sol, faisant légèrement trembler la glace et le colérique finit par s’immobiliser.
Une longue expiration s’échappa des naseaux de l’antique créature qui lentement leva la tête en direction du ciel couvert tout en gardant les yeux fermés. Il inspira, laissant l’air froid entrer dans ses poumons, avant de baisser à nouveau le museau. Verith entendit ses ailes les étirant après ce long effort, avant de soudainement s’immobiliser. Il avait senti une vibration. Quelque chose bougeait. Quelque chose approchait. Ses yeux s’ouvrir et il vint regarder la surface gelée et légèrement recouverte de neige de l’inlandsis. C’était sous la glace. C’était de petite taille … du moins comparé à lui. Très bientôt, la glace se brisa et surgit du sol une sorte de ver qui se jeta sur sa patte pour venir la mordre. Les crocs de la bestiole se refermèrent sur ses écailles et un couinement s’éleva. La bestiole venait de se briser les dents sur son armure. Le rouge plissa des yeux, visiblement vexé d’avoir été pris pour une proie et tira violemment sa patte en l’air, venant extirper du sol l’intégralité du ver de glace. La bête se tortilla et avant qu’elle puisse lâcher prise, Verith la frappa contre le sol d’un coup sec. La créature mourut sur le coup. L’enfant de l’orage observa l’insecte mort quelques instants avant déplisser les yeux.
« Oh je me souviens. J’en avais déjà rencontré à ma première venue ici, sans pour autant m’y être confronté ? »
Le rouge retira sa patte que la bête avait finalement lâchée et leva une griffe. Lentement, du bout de celle-ci, il vint découper le ventre de cette première tout du long, avant d’en trancher un petit morceau de chair. Il n’en avait pas tué aussi avant aujourd’hui. Quel goût pouvait-elle avoir ? Déposant le morceau de chair dans le creux de sa main, il souffla une gerbe de flammes dessus pour la faire cuire avant de la prendre en bouche d’un coup de langue. L’enfant de l’orage fit une légère grimace. C’était filandreux et aigre. Il avait déjà goûté des mets bien plus appétissants que cela. Ça ferait au moins l’affaire pour l’instant et puis il n’avait rien de mieux à faire dans l’immédiat pendant qu’il se reposait.