[Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

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Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Artane n'avait heureusement pas vu le retroussement des lèvres d'Achroma, quand ce dernier se rendit compte que l'humain tenait la barre de la Vagabonde à sa place. Mais le ''rappel à l'ordre'' de la femme-fantôme suffit à éviter qu'un début possible de dispute ne se produise. Et pendant que l'apparition féminine apporta des informations toutes aussi vitales qu'importantes, Artane regardait le vaisseau amiral chimère se rapprocher. A peine entendait-il l'équipage chanter qu'il ne manquait pas d'avoir un rictus moqueur, mais qui ne dura pas. En effet, il aurait pu rire du fait que les hommes-poissons, qui composaient les membres d'équipage chantaient un air sélénien. Mais il était plus préoccupé par la taille conséquence du navire-amiral. Est-ce que la Vagabonde serait-elle capable de l'abattre ? Même si ses capacités qui lui étaient propres étaient surprenantes, inédites, exceptionnelles, elle n'en demeurait pas indestructible. Et puis, même si ce vaisseau était capable de se régénérer sous les eaux.... la bataille était là, maintenant ! On ne pouvait pas se permettre d'attendre. Et puis, qui sait combien de temps il fallait à la Vagabonde pour retrouver son intégralité pour reprendre le combat.

Il décida d'observer les autres navires alliés, prendre position pour combattre le Vaisseau Amiral, avant de sentir une poigne forte l'arracher de la barre. A voir le visage sérieux du vampire et à ce qu'il lui énonça, l'humain comprit que sa propre situation lui tenait très à coeur. Il était possible qu'Ivanyr ne sache pas l'artifice magique qu'usait Artane sur le moment, d'où le fait de lui sommer de trouver une poche d'air dans la structure du vaisseau si jamais l'air venait à lui manquer. Il aurait pu le lui montrer, mais Ivanyr enchaîna dans la conversation. Le temps allait leur manquer, car le navire était en train de sombrer à nouveau sous les flots. Le capitaine ne put qu'approuver en opinant de la tête quand à la reprise de la barre quand Ivanyr aura besoin de prendre la main magiquement avec la Vagabonde. Et une fois de plus, le vaisseau séculaire coula totalement, les dernières écumes de son sillages s'étiolant dans les vagues de la surface.

Artane s'était accroché pour ne pas se faire emporter à nouveau par le changement d'environnement et il avait grimacé en sentant à nouveau l'eau l'environner. Décidément, il aurait de quoi faire rire Eleonnora... Une fois qu'elle l'aura bien enchaîné pour mieux le tenir en place avant de l'enguirlander comme jamais... A condition qu'il survivait. Mais n'avait-elle pas promis de l'arracher à la mort pour mieux le lui faire payer ? Et dire qu'il avait commis la folie d'accepter de venir se battre, avec sa petite goélette. Et voilà qu'il était à bord d'un navire des temps oubliés, pour combattre un vaisseau amiral....

Ivanyr changea de posture et de position. Cela fut amplement suffisant pour que le capitaine humaine comprenne qu'il était désormais temps de reprendre la main, pour que le vampire se concentre entièrement sur la magie. Et là, c'était autre chose que de piloter un navire à la surface. Là, il naviguait sous les eaux. Son coeur battait dans sa poitrine à la limite d'en être douloureux. Etait-ce le fait de se retrouver dans une situation inédite ou la peur de pas savoir faire ce qu'on attendait de lui ? Après tout, ce n'était pas son navire, il n'était là que par accident d'une certaine façon. Ses mains se serraient sur la barre. Il était capitaine, il avait appris à naviguer. Un navire était fait pour la mer, et la Vagabonde pouvait le faire sous l'eau... alors cela ne devait pas être compliqué de la faire naviguer dans cette condition là. et il y arriva, la menant comme il fallait. Il ne manqua pas de sentir une certaine euphorie le prendre. Mais il garda la bouche fermée. Autant éviter de boire de l'eau. Et Ivanyr usa de sa magie. Il ne sut ce qu'il usait, mais cela parut efficace contre la coque de l'adversaire, car on entendit le bois gémir à travers les eaux. Et il gémissait encore. L'eau devait commencer à envahir les soutes. Tant mieux !

Artane vira de bord pour entamer un second passage. D'un coup d'oeil, il fit à la surface l'ombre de deux navires de la Hanse flanquer le vaisseau-amiral. Hum.... Ivanyr n'aurait pas l'occasion de réitéré son sort une seconde fois désormais et.... C'était un navire qui venait d'apparaître là ? A la poupe de l'ennemi ? Un craquement sinistre laisse entrevoir le sort subi par le vaisseau chimérique, pendant que le Maëlstrom l'éventra de toute sa puissance avec l'éperon et son arme de proue. La coque adversaire souffrait et là, sous les eaux, on entendait avec un peu de flou les conséquences qui s'ensuivirent....

Artane avait reconnu le Maëlstrom ; quel capitaine ne pouvait pas connaître cette frégate pirate ? Son intervention avait été directe et efficace.... Sauf que le navire paraissait désormais coincé, menaçant de couler avec le vaisseau Amiral si ce premier ne se retirait pas de sa mauvaise position. Décidément, à croire que les plus puissants de cette bataille navale se mettait dans de beaux draps. Ivanyr qui tombait à la flotte après un coup de mât de voile dans la tête et le navire pirate de ce capitaine pirate qui se coinçait dans l'arrière de son adversaire.... Artane réfléchit et il croisa brièvement le regard d'Ivanyr... Oh que celui-ci n'allait pas aimé son action.

°Pourquoi ai-je toujours des idées folles de la sorte ? °

Mais après tout, c'était lui qui avait la barre et le fantôme n'avait-il pas dit que la Vagabonde se reconstruirait sous l'eau ? Qu'elle était, elle et son équipage l'océan ? Artane vira donc de bord, pour trouver le meilleur sens au courant. Il avait besoin de prendre de la vitesse. Naviguer à la surface était une chose, mais ce qu'il se préparait à faire était autre chose... quelque chose d'insensé !

Il était à bonne distance, il vira de bord à nouveau, pour se retrouver à la perpendiculaire du côté tribord du navire amiral. Puis, soudain, en approchant de sa cible, comme s'il avait toujours si piloter la Vagabonde, il lui imposa une remontée vers la surface, sur un angle de quarante-cinq degré. Ainsi, il percutera le navire ennemi sous sa ligne de flottaison, pour que les dégâts de la nouvelle collision fasse pénétrer plus d'eau et cela devrait contribuer à libérer le Maelstrom, qui était dangereusement équipé, et manquera pas de toucher la Vagabonde. Mais elle ne sera pas totalement émergée... cela devrait marcher non ? Elle serait encore en partie dans l'eau pour résister n'est ce pas ?

Rien n"était moins sûr et peut être qu'Ivanyr aura compris la manoeuvre avant la collision pour user de sa magie. Puis, Artane se cramponna à la barre, à l'approche de la coque adversaire.

Spoiler :

Jamais, Ô grand jamais, il n'avait connu quelque chose de pareil. Il était en train de naviguer... Sous l'eau ! Et ça marchait ! Les bombardements à la surface comme ici, eurent le dont de secouer les troupes ennemies et de fragiliser les coques de bois. L'eau s'infiltrait comme un mauvais présage et alors qu'Artane s'apprêtait à un second passage, il se rendit compte qu'il n'en aurait pas l'opportunité. Les deux navires de la Hanse ont flanqué le Vaisseau Amiral et... Un navire venait d’apparaître (oui oui d'apparaître) à l'arrière.

La béance formée par le sort d'Achroma laisse s'infiltrer l'eau et l’éperon et l'arme de proue du Maëlstrom devrait faire mouche dans les prochaines secondes en fendant la coque jusqu'à la précédente fragilisation. Il allait s'enfoncer comme dans du beurre... Un peu trop même, au risque d'y resté bloqué et de ne plus pouvoir manœuvrer. Nathaniel ne pouvait pas prévoir qu'Achroma lui aurait facilité la tâche et une fois encastré, il ne pourrait que couler avec l'immense Vaisseau Amiral.

Or, de toutes évidences, vu les prouesses dont il était capable, les Tiamarantais allait avoir grandement besoin de ses services dans cette bataille. Deux idées viennent à l'esprit d'Artane. La première serait d'éperonner également le Vaisseau Amiral, mais par le tribord et en sous-marin, pour dévier le Maëlstrom de sa trajectoire et lui permettre de ne pas rester bloqué dans la coque du Vaisseau Amiral. Néanmoins, cela serait condamner la Vagabonde à sa destruction, vu comme elle se ferait percuter par les éperons du Maëlstrom. Mais... Lyssa n'a-t-elle pas dit que la Vagabonde était éternelle ? Cela signifierait qu'elle referait surface tout de même ?

La seconde idée serait d'aborder le navire ennemi pour trouver un moyen de déloger le Maëlstrom de son écrin funeste avant qu'il ne soit trop tard. Et... Évidement, il y avait aussi la possibilité de laisser le Maëlstrom à son sort et de poursuivre cette bataille.

Que fait Artane ?

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La magie pliait sous sa volonté avec une aisance qui l'émerveilla, et rapidement, l'eau à haute pression vint enfoncer la coque infortunée du vaisseau amiral crépusculaire. Avec un grand sourire enfantin et ravi, le haut mage admira son travail pendant quelques instants avant d'esquisser l'idée de cribler sa cible d'encore plus de petits trous. Peut-être était-ce aussi simple que cela le bonheur : encore plus de petits trous. Enthousiaste, Ivanyr rassemble de nouveau son énergie dans le but de réitéré son entreprise… mais n'en a pas le temps. Le second passage de la Vagabonde est coupé net par l'arrivée des navires alliés qui, pour le coup, ne servent qu'à le frustrer. Ce fut un regard mauvais que le vampire décocha sur les coques de la Hanse et un bref moment, il caressa l'idée d'ordonner tout de même de continuer à tirer quitte à toucher les humains en même temps que les Chimères. Avec une certaine surprise, il se rendit compte que cela ne le gênait pas particulièrement que d'envoyer ses soit-disant alliés par le fond, sur le moment. Mais ce fut également cette surprise qui le retint tant le sentiment s'avérait inattendu. Lui qui avait dit combattre pour l'avenir, ça ne lui allait pas vraiment par la suite de couler une partie de cet avenir. Cherchant une opportunité, le vampire pu observer la superbe percée du navire de ligne qui se transformait en catastrophe et il mit quelques instants à comprendre qu'il s'agissait du Maelström. Allons bon, voilà qui était étonnant ! Depuis quand ce foutu morceau de bois apparaissait-il sortit de nul part comme cela ? Et depuis quand se battait-il sagement avec ses petits camarades ? Nathaniel était tombé sur la tête ? Il avait bu un verre de trop ? Il avait avalé un vaseux ? Contrarié de voir son allié dans une si mauvaise passe, le vampire abandonna totalement l'idée de trouer davantage le navire amiral et changea d'objectif.

Quelqu'un d'autre semblait décider à aider également, mais la tactique adoptée, quand il comprit ce qui s passait, ne lui plût absolument pas. Il était bien trop tard pour envoyer l'humain au fond de l'eau et l'y laisser périr mais s'il en avait eut le temps ? Il ne savait pas s'il se serait retenu. Peu importait que la Vagabonde puisse se reconstruire, il en était une partie intégrante désormais, il n'avait aucune envie de l'endommager, l'idée même lui faisait mal. Mais honnêtement pas autant que de sentir la proue s'enfoncer dans le navire amiral et l'éperon du Maelström percer le bois millénaire. Dans un cri silencieux, le vampire s'effondra contre le bastingage, tremblant violemment, mains accrochées désespérément sur le bois couleur de jais alors que le monde tournait comme si on venait de lui assener un violent coup sur la tête. Hoquetant en avalant des gorgées d'eau salée, Ivanyr se redressa finalement, en s'appuyant sur le bois et contempla un instant avec désarrois l'état dans lequel se trouvait la proue de son bâtiment. Il se sentait gourd et engourdit, ses os lui faisaient mal comme après un choc violent qui se serait répercuté au travers de son être et il oscilla légèrement avant de retrouver son équilibre, redressant les épaules avec un grondement sourd d'effort et d'inconfort. Bon sang, il avait l'impression que c'était avec sa tête qui avait emboutit l'autre bâtiment. Si une seule écharde manquait à l'appel quand la Vagabonde se serait régénérée, il allait exploser les os de Nordan et lui taxerait autant d'esquilles qu'il manquait sur son navire ! Et le pire c'est qu'il pourrait très bien continuer à vivre quand même, donc on ne pourrait pas même le taxer de l'incapaciter. Se détournant avec une moue de dégoût de la figure de proue en miettes, le haut mage chercha à savoir dans quel état était la coque du navire amiral.

Le constat simple était également sans appel. Les dommages subit étaient déjà suffisant pour que la forteresse flottante coule. Sauf qu'il n'était pas encore coulé et que pour le moment il restait dangereux, même si la libération du Maelström allait de pair avec une importante voie d'eau dans les cales. Il ne fallait pas cesser maintenant, ils devaient conserver leur élan et ne surtout pas faiblir, ou leurs adversaires allaient en profiter. Un premier frémissement lui indiqua que la régénération de la proue avait commencé, mais ce n'était pas suffisant pour adoucir son humeur meurtrière et sauvage. Cette saloperie allait lui payer un lourd tribu avant qu'il ne se sente remboursé. Un second frémissement lui indiqua que son équipage s'était rassemblé près de lui, pour recevoir ses ordres. Comment le savait-il ? Parce que la Vagabonde le lui disait, tout simplement et que, plus il s'ouvrait à elle, plus il en apprenait…. Quand on ne lui fracassait pas le crâne sur une autre esquif ! Son regard passa sur chaque faciès distordu par la mer, sur ces yeux avides de sang, ces corps tendus par l'attente des combats. L'ébauche d'un sourire torve vint naître sur ses lèvres. Des pirates, ils étaient des pirates, qu'ils veuillent pousser la chansonnette pour les Kohans ou non. Mais s'ils avaient envie de répandre des tripes, pirates ou pas, ça lui allait très bien. Il n'avait simplement pas l'intention de foncer comme un forcené sans réfléchir plus avant. Lyssa n'était nulle part en vue. Peut-être l'avait-il vexée en mettant le doigt sur les faiblesses de ses descendants. Oh, si c'était le cas, ils en discuteraient plus tard et il se ferait pardonner… pour le moment, il avait un équipage à diriger. C'était bien la première fois qu'il devait ordonner à des marins, mais certainement pas la première fois qu'il ordonnait tout court.

Il désigna un premier groupe marins, puis indiqua les navires Délimariens.

« Vous allez monter à bord de ces navires. Dans les ponts armés, vous trouverez certainement des sacs à pyrolithes. Prenez-en discrètement. J'insiste, discrètement ! Puis apportez-les sur le navire amiral »

Puis il désigna un second groupe et les navires appartenant à la Hanse.

« Vous, vous allez monter sur ces navires-là. Trouvez des barils d'explosifs magiques et des vases de feu. Prenez ce que vous pensez être transportable et placez les sur le navire amiral »

Oui, il avait l'intention de tout faire péter, mais il ne s'était pas vu affublé du sobriquet d'incendiaire pour rien. Sa rétine était encore imprimée de l'image de la Licorne en flammes. Et cette image l'emplissait à elle seule de rage. Il n'avait pas oublié, il n'oublierait pas. Mais une chose après l'autre. D'abord, survivre aux Chimères. Son regard darda les soldats maudits par Océan, un par un, pendant l'espace d'une poignée de secondes. Il réfléchissait à la suite. La plus élémentaire des stratégies voudrait qu'il fasse prévenir ses alliés de ce qu'il comptait faire. Il désigna plusieurs marins pour dénicher l'ancre de leur cible et la larguer à l'eau, juste au cas où ils voudraient tous se désengager et le laisser sur place. Il ordonna également qu'Artane dégage la Vagabonde de son adversaire et ne l'éloigne, sous la surveillance de deux marins qui seraient charger de l'escorter hors des flots ensuite. Puis il se tourna vers le groupe restant. Leur violence vibrait au travers de lui, il connaissait leur envie d'en découdre, et il n'avait pas l'intention de les priver. Ils étaient là pour démembrer de la volaille après tout. Sa voix porta avec une certaine retenue, mais son tranchant exsudait sa résolution. Il se sentait le devoir de les prévenir de ce qu'ils allaient rencontrer en portant leurs armes contre les adversaires des enfants des dieux. Ils avaient dormit pendant des millénaires après tout, bien des choses avaient eut lieux. Il ne pouvait pas les laisser se battre sans savoir, sans être conscients de l’enjeu.

« Vous n'avez encore jamais vu les adversaires qui vous attendent. Ils sont hideux, forts, déterminés, et soutenus par des puissances venues d'au-delà de ce monde. Ils sont nombreux, ils peuvent posséder des corps et en prendre totalement le contrôle, abandonnant leur enveloppe précédente derrière eux. Ces créatures ne viennent pas de notre monde, mais d'ailleurs. Et elles n'auront aucune pitié… alors faites moi plaisir, n'en montrez aucune et moins encore. Commencez par sécuriser les cales et les ponts inférieurs, nettoyez moi entièrement les lieux avant de monter. Nos alliés portent trois écussons différents, retenez-les et aidez-les si vous le pouvez... »

Il leur fit une rapide description des emblèmes des factions présentes, afin qu'ils puissent les repérer. Le combat continuait, au-dessus d'eux, et le haut mage n'avait pas l'intention de retenir ses hommes… poissons… bref, ses marins plus que de raison. Il en avait presque fini avec eux, presque. Il avait juste une dernière chose à établir avant de les lâcher à leurs tâches respectives. Et il irait droit au but, aucun besoin ici de finesse et de subtilité, tout au contraire. Ses yeux brillèrent d'une lueur dangereuse, alors qu'un fin sourire tranchant naissait à ses lèvres. Le monde tournait, les choses changeaient.

« Vous avez été l'instrument de la gloire des Kohans. Mais je ne suis pas un Kohan. Désormais, c'est pour un Elusis que vous vous battez »

Un nom qui ne devait pas être inconnu, puisqu'il avait accompagné celui des Kohans au-delà des flots, comme celui des Svenn. Il les libéra enfin, les envoyant à leurs missions respectives. Lui décida de rejoindre par magie le pont du Maelström et apparut subitement au beau milieu de l'équipage qui manqua de lui faire autant de trous qu'il y en avait dans le vaisseau amiral des Chimères. Comment exactement garda-t-il son intégrité ? C'était un mystère mais parfois, les mystères avaient du bon. Il ne se rebellerait pas contre celui-là. Avec un léger sourire, il éleva les mains en signe de paix, montrant bien qu'il n'avait aucune mauvaise intention.

« Capitaine Eärendil ! Une apparition à point nommée que celle-ci... »

Il avait enfin repéré l'orque et le rejoignit d'un clignement des yeux. Autant prévenir son allié de ce qu'il avait l'intention de faire non ? Deux têtes avisées valaient mieux qu'une. Et puis, depuis le pont du bâtiment, il pourrait aisément attaquer leurs adversaires. Surveillant d'ailleurs ce qu'il voyait des masses sombres des Chimères et de leurs créations, le haut mage appela de nouveau la trame à lui avec l'intention de propulser une couronne d'été sur la partie du pont qui n'était pas encore couverte par les humains… enfin il visait la bonne, n'est-ce pas ? Ce n'était pas toujours facile de repérer un ami d'un ennemi quand on discutait plaisamment.

« Vous n'auriez pas dans vos cales quelques explosifs par hasard ? Je serais d'avis de faire exploser ce navire une bonne fois pour toute »

Directives :

L'eau sous-pression se rassemble sous ma maîtrise du mage vampirique et se relâche lourdement sur la coque, secouant le navire sous le choc impromptu, et fêlant le bois. Les cales sont en train d'être inondées. L'eau s'infiltre comme un mauvais présage et alors qu'Artane s'apprête à un second passage de bombardements communs avec la surface, les passagers de la Vagabonde se rendent compte que l'opportunité ne leur sera pas donnée. Les deux navires de la Hanse ont flanqué le Vaisseau Amiral et... Un navire vient d’apparaître (oui oui d'apparaître) à l'arrière.

La béance formée par le sort d'Achroma laisse s'infiltrer l'eau et l’éperon et l'arme de proue du Maëlstrom fait effroyablement mouche en fendant la coque jusqu'à la précédente fragilisation. La pénétration est spectaculaire : le Maëlstrom s'enfonçait comme dans du beurre... Un peu trop même, au risque d'y rester bloqué et de ne plus pouvoir manœuvrer. Nathaniel ne pouvait pas prévoir qu'Achroma lui aurait facilité la tâche et une fois encastré, il ne pourrait que couler avec l'immense Vaisseau Amiral.

C'est alors qu'Artane remonte radicalement vers la surface, de façon inopinée par tribord et vient frapper de plein fouet les deux navires, délogeant le Maëlstrom de son écrin funeste. La proue de la Vagabonde a explosé sous le choc intense, les éperons du Maëlstrom sont venus s'enfoncer dans sa coque. L’équipage s'est accroché au navire et tout le monde est un peu secoué. Le bois éclaté, porté par les flots est reconduit à la Vagabonde, de la planche à la plus petite épine d'ébène. Achroma le sait : cela va se reformer, cela va seulement prendre du temps.

L'équipage se tourne vers son Capitaine, attendant fébrilement d'avoir l'autorisation de commencer l'abordage. Certains en trépignent, d'autres en tremblent de désir, Achroma peut même discerner ce qui semble pêtre de larges sourire sur leurs visages (difficile à dire avec leur aspect) : ces gredins des mers de jadis ont très envie de renouer avec leur passé. Ils ont la rage dans les mains et le rêve d'un massacre : celui de leur ennemis.

Comment Achroma organise-t-il l'abordage ? …Ou pas ?

Les navires délimariens reviennent à proximité et à n'en pas douter, l'assaut de la Hanse doit être en forte difficulté.

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Le vaisseau amiral ennemi frémit sous les coups de feu du Terrible et les frappes balistiques des catapultes de l’Intrépide. L’assaut était bien parti et les grapins se figèrent sur les bords du navire autant que les harpons agrippèrent sa coque. Les trois navires gémirent sous les forces qui les forçaient à ralentir brutalement.

Honor était fière de son navire, autant pas ses exploits que de sa conception massive. Il n’y avait que les navires qui avaient servi à l’exode pour le dominer l’Intrépide de leur taille et tonnage. Et pourtant, aujourd’hui, le plus gros navire de la flotte de la Hanse, cet éléphant de mer et son homologue militaire faisaient face à un monstre de bois.

La frayeur aurait pu s’emparer du cœur de l’équipage si la présence sereine de leur capitaine ne les avait pas encouragés à l’ardeur. Et bien quoi soldat. Vous n’avez voulu jouer les acrobates ? Et bien tant pis pour vous. Aujourd’hui, nous devons mettre fin à la menace des chimères. Alors préparez-vous à l’abordage.

Les grappins finissaient à peine de s’accrocher qu’Honor menait la première vague sur le pont des chimères. Elle savait que de l’autre côté, les guerriers du Terrible en faisait tout autant. Quand elle posa les pieds sur le pont ennemi, elle se fit accueillir chaudement. Les Chimères les attendaient, mais certainement pas aussi vite.

Elle tira Ritournelle et se précipita sur les marins ennemis. En face d’elle, elle vit l’équipage du Terrible arriver et elle sentait derrière elle, ses hommes et femmes se déversaient sur le pont. Ils étaient comme la marée montante : violent et inéluctable.

Ils frappèrent l’ennemi avec la rage de ceux qui ont déjà tout perdu et ne voulaient plus rien céder et rien ne sembla pouvoir arrêter l’abordage. Les guerriers de la Hanse avançaient sur le pont de l’immense navire, abattant tous ceux qui se dressaient sur leur route. Mais un tel navire ne peut naviguer sans un équipage conséquent et bien vite, l’assaut ralentit pour s’arrêter. Honor voyait certains de ses marins se retournaient contre leurs compagnons, certainement possédaient par les Chimères terrassaient. Les soldats de la Hanse continuaient d’affluer, mais l’attaque s’enlisait.

Pire, elle se mit à reculer. La pression ennemie devenait de plus forte et bientôt, les deux équipages se retrouvèrent de nouveau séparés, chacun à leur point de départ. La rapière d’Honor devenait glissante à mesure que ses gants devenaient poisseux du sang ennemi. Elle était surprise de ne voir sur sa tenue autrefois immaculée, seulement le sang de ses ennemis. Des traces noires dû à ses chutes finissaient de décorer ses vêtements maintenant gris.

Elle commençait à avoir mal au bras, des courbatures et la fatigue comme la sueur troublaient sa vue. Mais elle continuait de montrer l’exemple.

L’abordage était foutu. Il fallait battre en retraite pour minimiser les pertes et tenter un autre passage, une nouvelle frappe de canon, peut-être deux puis un nouvel abordage si nécessaire.

Mais elle ne pouvait que réfléchir au ralenti, concentrée sur le combat et sa survie.

Mais un violent choc vint raffermir ses décisions. De par derrière, loin d’eux, un navire venait d’apparaitre et emboutir le vaisseau titanesque. Le visage impassible d’Honor, se mua en masque de rage. Elle aurait pu sentir son odeur sur des kilomètre, reconnaitre son navire n’était pas difficile. Le Maelstrom et son capitaine, maudit soit-il entre tous, venait de secouer si faire le pont qu’il fut difficile de conserver son équilibre, et Honor d’ailleurs n’y arriva pas. Elle vit certains marins même passait par-dessus bord. Avec un peu de chance, l’équipage encore sur l’Intrépide pourra les repêcher, Mais la Salamandre en doutait. Elle savait que la plupart des marins ne savaient pas nager, pour une raison simple et logique. Si le navire coule au milieu de l’océan, savoir nager ne ferait que prolonger l’agonie. Elle connaissait même certains marins pour lester leur corps afin de couler plus vite et se noyer plus rapidement. Cela restait cependant une fin atroce qu’Honor ne souhaitait à personne. Pas même à Nathaniel, pour qui elle souhaitait bien pire.

Les combats continuaient pendant que les combattants se relever. Puis un nouvel impact. Le navire qui avait disparu sous l’eau tout à l’heure venait de ressortir pour frapper à la fois le grand vaisseau amiral et le Maelstrom. Mais Honor ne pouvait voir que les voiles et donc, impossible de connaitre l’étendue des dégâts infligés aux trois navires.

Elle prit une décision. Retourner au navire ! Sur l’Intrépide. Sur le pont en contrebas, son ordre fut relayé et une cloche sonna pour rappeler les combattants. Comme toujours Honor resta avec la dernière ligne et agrippant une corde se jeta presque en arrière pour se lançait tomber sur son pont, se servant de la corde pour se ralentir et ne pas s’écraser. Une retraite n’est jamais aisée, encore moins que les navires n’ont pas le même tirant d’air.

Détachez nous et barre à tribord toute ! Monsieur Tremaine, Madame Desjani, dégagez-nous d’ici. Pacha, le Maelstrom risque de nous gêner ! Alors faîtes ce qu’il faut pour abîmer le moins possible mon navire, mais s’il le faut, coulez moi ce pirate. Et puisse les esprits maudire son âme à tout jamais.

Toute la Hanse connaissait l’aversion de la Salamandre pour l’Orque mais tous ignoraient la raison de cette haine.

Le vent souffla fortement et l’Intrépide se détacha, laissant ses harpons dans la coque ennemi avec leur cordage coupé encore pendant. Il était plus aisé de manœuvrer avec le vent que sans et le navire allait prendre rapidement de la vitesse malgré son inertie.

Honor monta sur le château arrière et vit les dégâts sur le vaisseau amiral. Il prenait l’eau et coulait. Sauf évènement magique, il aurait disparu d’ici une heure, restait là à le regarder serait peut-être plaisant mais ce ce n’était pas ce qu’il y avait de plus important à faire. Le temps de faire demi-tour et ce serait presque terminé. Ramenez nous vers les elfes. Nous allons nous rallier à ce qu’il reste d’eux pour s’assurer que rien ne vienne au secours du vaisseau amiral. Il est déjà perdu de toute manière.

Elle voyait la voile du Terrible s’éloigner de son l’autre côté aussi. La Hanse avait fait sa part et il restait d’autre navire à couler. S’acharner sur un mourant en mer ne servait à rien que perdre son temps, son énergie et prendre un risque inutile.

Directives :

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Quelle douce mélodie qu'était celle des feutonerres Délimariens. Les pièces tiraient les unes après les autres en une parfaite synchronicité. La Glacern et ses marins faisaient honneur à l'Océanique. L'amiral, lui, était fier de sa flotte. De son regard affûté, il contemplait les navires ennemis se faire réduire en miette par sa puissance de feu. La Glacern et sa suite se taillaient un chemin dans le flanc de l'ennemi, de la plus admirable des façon. Mais, alors qu'un énième vaisseau ennemi s'enfonçait vers les profondeurs, plusieurs frégates adversaires firent feu vers la Glacern. Les premiers boulets touchèrent les gardes-fou du navire Délimarien, sans faire trop de dommage heureusement. Mais l'Amiral tourna la barre afin de se sortir de là avant d'être réduit en bois de chauffage.

« Amiral, un autre navire vient d'arriver. C'est… »

« Le Maëlstrom. » gronda l'Amiral. Comment ne pas reconnaître ce navire ? La réputation sinistre de son capitaine n'était plus à refaire. À la barre de son propre vaisseau, Nyko serra les poings. Le sang battait à ses tempes. Sa haine envers les gredins n'était pas aussi grande que celle qu'il portait aux vampires… Mais voir le Maëlstrom si proche, à porté de feu, était une vive tentation. Si la Glacern se déportait un peu, l'angle de tire serait gêné par le navire de ligne, mais peut être pourrait-il faire feu et mettre cela sur le compte du bien commun ?

« La Hanse part à l'abordage. »

Ou peut être devait-t-il oublier sa haine aujourd'hui et se joindre à ses alliés du moment pour un abordage en règle ? Peut-être… peut-être que… Nyko ferma les yeux un instant.

Un rire sinistre retentit et lui vrilla le crâne. Le Glacernois rouvrit aussitôt les paupières, mais l'obscurité l'entourait. À couper au couteau, semblait-t-il, car il ne voyait rien, pas même la main qu'il tendait pourtant devant lui. Que se passait-t-il, quelle était cette magie ? Le Vieux-loup fit un pas devant lui, puis un autre, et soudain, sa main tendue rencontra le froid du métal. Étrange. On aurait dit… un barreau ?

La lumière se fit soudain, aussi vive et aveuglante que le soleil. L'amiral se protégea les yeux par réflexe. Lorsqu'il fut enfin en mesure de les ouvrir de nouveau, il fronça les sourcils d'incompréhension. Il se trouvait dans une cage, une prison aux barreaux d'acier. Une boule de lumière flottait au dessus de lui et éclairait les lieux sur quelques mètres. Au delà, c'était le noir complet. L'amiral ne comprenait pas. Puis soudain, ce rire, le même qu'il avait entendu un instant plus tôt.

« Qui est là ? Que se passe t-il ? »
« Je dois te remercier, Nyko Svenn. »

Le marin se tourna vers la voix et son visage ne fut que stupeur. Il se regardait dans le blanc des yeux. Son double parfait se trouvait au delà des barreaux de sa prison.

« Tu m'as offert un excellent corps. Imperméable à cette maudite magie et à la tête d'une puissante flotte. J'en ferais bon usage, tu as ma parole. Ma parole d'honneur. »
« Non ! »

Le Svenn se jeta sur les barreaux, mais il fut repoussé en arrière par une violence impulsion. Il s'effondra comme une poupée de chiffon, ses membres incapables de le porter. De l'autre côté de sa prison, la Chimère s'accroupit. Son propre visage lui renvoya un sourire mauvais. Puis ce fut le noir complet.

Narùg rouvrit les yeux. Tout cela n'avait duré qu'un instant. Au delà de la barre, le stratège sentait la présence de ses frères et soeurs. Ils étaient huit chimères au milieu de ces Délimariens. Mais les motels ne se doutaient de rien. Il avait été si facile de les posséder alors que toute leur attention était ailleurs.

Narùg tourna son regard vers le vaisseau amiral, qui se trouvait maintenant à bâbord. Il était en mauvaise posture et devait lui venir en aide. Avec la Glacern et ses puissants feutonerres, le stratège avait la puissance nécessaire. Et avec la haine que son hôte portait aux pirates, il serait aisé de faire feu sur le Maëlstrom, car c'était ce vaisseau qui causait le plus de tort pour l'instant. C'était une occasion en or. Plutôt que de tuer tous ces marins, Narùg allait se servir d'eux et de leur foi en leur chef pour manœuvrer ce navire et lui faire cracher son feu.

« Brynhildr. » Dit-t-il avec les mêmes inflexions que le Svenn. « Nous allons profiter de cette situation pour faire d'une pierre deux coups. Je vais manœuvrer la Glacern pour que son angle de tir soit sur le Maëlstrom. Nos feutonerres pourront cracher leur feu au travers de ce chien des mers. Que les hommes soient prêts. »

L'ordre ainsi donné ne fut même pas questionné. L'occasion d'envoyer le pirate par le fond était trop belle. Et avec le peu de distance qui se trouvait entre la Glacern et sa nouvelle cible, les boulets en pyrolite causerait également des dommages à la coque du vaisseau-amiral. Mais ce que les mortels ne savaient pas, c'était qu'il faudrait un peu plus que ça pour envoyer ce navire par le fond.

Narùg teint la barre avec la force du Svenn pour que la Glacern continue son chemin sur le flanc du vaisseau amiral.

Spoiler :

Action effectuée :

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Tea Party sur le Maelström

Battant en retraite, la Hanse fait un choix stratégique et surtout salvateur ! A peine a-elle remis les pieds sur ses propres vaisseaux et tranché les lignes des grappins pour tendre les voiles et s'éloigner, qu'une terrible explosion enflamme la Capitainerie du Vaisseau Amiral des Chimères. Le feu, grondant depuis les paumes d'Ivanyr, est relayé par des jarres d'huiles et des sacs de pyrolyse, placés là. Les flammes sont rougeoyantes puis prennent une teinte d'un jaune presque vert dans le champignon de l'explosion. La chaleur vient cuire les peaux pendant quelques secondes, et déshydratent les prunelles. Le Terrible et l'Intrépide reçoivent de plein fouet des projectiles enflammés et les marins s'activent à les éteindre au plus vite. Les voiles du Mât de misaine et du Grand Mat de l'Intrépide s’enflamment sur la partie inférieure, mais fort heureusement, cela ne va pas plus loin. Il va néanmoins falloir les changer pour reprendre de la vitesse.

Dans son dégagement, l'Intrépide est venu heurter la poupe du Maëlstrom et l'ébranle par surprise tandis que par bâbord, les feutonerres de la Glacern viennent endommager lourdement la coque en bois. Le feu se propage sur le pont et les pirates tâchent de l'éteindre au plus vite avant que tout ne s'embrase. Depuis la dunette du gaillard d'arrière, Nathaniel et Achroma ne peuvent que constater combien le Capitaine Earendil a beaucoup d'amis : il est pris pour cible de ses propres alliés !

Depuis les flammes du Vaisseau Amiral des Chimères, une très haute silhouette de trois mètres de haut s'extirpe pour rejoindre le pont encore émergé de la future épave. Le Maëlstrom représente le vrai danger pour eux tous tant il est nimbé de glyphes et de magie. C'est lui qu'il faudrait faire couler : une chance que ses alliés se retournent contre lui... Ou presque, la haute silhouette sent la réussite de Narùk à plein nez. C'est une bonne chose, une très bonne chose. Un Vortex de Néant ouvre une large béance ténébreuse, sur le pont du Vaisseau Amiral, dans laquelle les chimères, quittant promptement les corps mourants de leur hôtes, s'engouffrent en masse, telles des volutes de fumée noire. Toutes n'atteignent pas la destination, dévorées par la magie infecte de la trame à laquelle elles sont exposées, criant leur agonie désespérée. Puis la haute silhouette humanoïde, encore léchée de flammes qui ne semblent rien lui faire, s'engouffre à son tour dans le Vortex.

La Vagabonde a retrouvé les profondeurs. Là, elle peut continuer d'avancer, en sous-marin tout en se régénérant. Elle pourra remonter à la surface bientôt : Lyssa veille à ce que chaque pièce de bois retrouve sa place. Son équipage ainsi qu'Artane vont faire une terrible découverte : sous la surface de l'océan, les chimères ont installé un vortex de Néant sur la coque du Maëlstrom. Que fabrique les chimères dans les cales du redoutable navire de ligne pirate ?

Tour 5 :
- Nathaniel Eärendil
- Artane Nordan
- Achroma Seithvelj
- Nyko Svenn
- Honor Harrington

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

NATHANIEL EARENDIL

Compétence utilisée : Réflexe (est attaqué) niveau Très Bon. Taux de réussite 65.

Modificateur =>

+ 5 : Bonus racial (Elfe)

Résultat => Réussite !

- 5 ou moins réussite critique.
- 70 ou moins réussite.
- 71 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

ARTANE NORDAN

Compétence utilisée : Perception niveau Moyen (plus d'informations). Taux de réussite 45.

Modificateur =>

/

Résultat => Réussite critique !

- 5 ou moins réussite critique.
- 45 ou moins réussite.
- 46 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

ACHROMA SEITHVELJ

Compétence utilisée : Réflexes niveau Bon (est attaqué). Taux de réussite 55.

Modificateur =>

+5 : Bonus racial (Vampire)

Résultat => Échec !

- 5 ou moins réussite critique.
- 60 ou moins réussite.
- 61 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

Dernière édition par Le conteur le Dim 20 Jan 2019 - 22:20, édité 1 fois

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'MJ' : 61, 5, 95

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

¤ Je ne veux pas de ces choses à bord de mon bâtiment! ¤

Sur son navire, ne comprenant pas tout à ce qui se produisait, Nathaniel traversa une porte … non, plutôt une faille, cela correspondait bien mieux à ce qui se produisait et à la façon dont le passage avait été crée par l’elfe brutal … qui se résorba aussitôt qu’elle fut franchie. Le capitaine des gredins à l’avant de son navire vint percuter avec violence la poupe de l’immense navire ennemi. L’éperon du Maelstrom s’enfonçant avec violence dans le corps de l’embarcation adverse. Voilà un éperonnage comme on en avait rarement vu. Si le navire ennemi avait été plus petit ou endommagé, le vaisseau pirate l’aurait probablement fendu en deux. Malheureusement ce n’était pas le cas et la lame du Maelstrom se trouvait si profondément enfoncée que s’en dégager ne serait pas une mince affaire. Qu’importe ! Cela n’inquiétait pas l’elfe sombre, bien au contraire. Il ferait une nouvelle fois feu avec la gueule de la baleine. L’image de son navire en pénétrant un autre via son éperon par l’arrière et tirant à tout va dans sa poupe fit légèrement sourire Nathaniel. Soit ! Il ferait comme à son habitude. Il tirerait autant de fois que nécessaire jusqu’à obtenir satisfaction.

Malheureusement le gredin n’eut pas l’occasion de se libérer de lui-même. De l’eau surgit un navire qui percuta l’embarcation chimère ainsi que sa propre coquille de noix. L’elfe se saisit fermement du bastingage pour ne pas passer par-dessus bord. Une fois que les secousses eurent cessé, Nathaniel s’empressa de retourner en direction de la poupe de son navire pour rejoindre la barre. Il avait remarqué que l’accrochage qui venait d’avoir lieu l’avait libéré. Parfait il était temps de fuir. Déjà Eärendil usait de sa bague pour faire tourner le gouvernail. Du coin de l’œil, le capitaine jetait un regard sombre en direction du navire qui venait de surgir de sous les flots. Voilà un atout bien utile que celui-ci, si seulement celui qui le pilotait savait conduire et ne percutait pas les autres navires.

« Allez, on dégage d’ici ! Tenez-vous prêt à faire feu pour dégager la voie si nécessaire. »

Alors que le Maelstrom avançait, le navire qui avait surgi des flots s’immergeait à nouveau. Voilà une sage décision que de ne pas se mettre sur le chemin d’un pirate. Soudainement, une vibration magique eut lieu et un homme apparut au milieu de son pont. Sans attendre, les membres de son équipage levèrent leurs armes vers lui. Celui-ci leva ses mains en l’air avant de remarquer Nathaniel. L’elfe reconnut le vampire et ce dernier se téléporta jusqu’à lui sans attendre, lui faisant une singulière requête.

« Des explosifs ? On ne vous appelle pas l’incendiaire pour … »

L’elfe fut coupé dans sa phrase lorsque le Maelstrom trembla une nouvelle fois quand un navire de ligne de la flotte des nations Tiamarantienne vint l’effleurer à tribord. Instinctivement le gredin se tourna en direction dudit navire.

« Chauffard !! »

« Capitaine, les Délimariens nous prennent pour cible ! »

Le gredin gronda en lâchant un juron. Ces espèces de têtes de mule du nord. Même pas foutu de mettre leur pitoyable honneur de côté lorsqu’un pirate leur apportait de l’aide face un ennemi cent fois plus dangereux que lui. Décidément, il ne valait pas mieux que le prince noir lors de la bataille de l’aube rouge. Certes, le gredin aurait fait de même, mais il aurait attendu d’être sûr que l’ennemi soit vaincu. Un sifflement eut lieu et Nathaniel se baissa quand quelques projectiles vinrent percuter la coque de son bâtiment. Heureusement qu’il ne s’agissait pas d’une bordée. Le pirate pouvait déjà sentir le Maelstrom se régénérer. Se tournant vers Achroma, le capitaine s’adressa à lui.

« C’est avec plaisir que j’aurais appuyé votre idée, mais malheureusement ma présence ici ne semble pas produire chez les autres le même enthousiasme que chez vous. Je ne vais pas m’éterniser dans le coin et suivre à la lettre le code des pirates. »

Un craquement se fit entendre, le navire amiral des chimères était en feu et le mât était en train de s’effondrer. Soudainement un nouveau sifflement se fit entendre, mais cette fois-ci il provenait du milieu du pont de son propre bâtiment. Un vortex se forma et une grande créature en sortie. Elle ressemblait fortement à la bête qu’il avait déjà combattue lors de son attaque sur le convoi Sélénien. Mais cette fois-ci, la bête présente semblait … plus aboutie ? Cela ne pouvait signifier qu’une chose, elle était plus dangereuse.

Au milieu de tout cela, Nathaniel sentit le poil de sa nuque se hérisser. Les esprits-liés seuls savent comment, mais le capitaine de la confrérie sauta sur le côté quand une immense tête de serpent tout crocs dehors effleura sa jambe. Surpris par une telle bête et une vie d’unijambiste évitée de justesse, l’elfe tomba sur les fesses. Il n’était pas fait pour la jambe de bois … quoique, tant qu’il ne l’essayait pas il ne le saurait pas. La bête vint finir sa course contre Achroma, le percutant et le faisant tomber au sol. L’elfe observa avec surprise la bête massive qui s’enfuit aussitôt en se faisant plus petite pour passer entre les planches du pont. Pourquoi ? Pourquoi cette chose n’avait pas tué Achroma après l’avoir loupé lui. Était-il la cible de cet animal ? À tous les coups, il devait s’agir d’une chimère ayant pris possession de la pauvre bête ! Et comme il était naturellement le plus dangereux adversaire pour les chimères, tout le monde voulait sa peau. Nathaniel savait que la célébrité comportait des risques.

Sans attendre, le capitaine se redressa pour découvrir de nouveaux vortex en train de se former sur son pont. Oh non, hors de question qu’on aborde son vaisseau. Et puis quoi encore !

« Achroma ! Je vais avoir besoin de vos talents pour nous sortir de cette galère. Préparez-vous à jeter nos passagers clandestins par-dessus le bastingage par tout moyen ! »

L’elfe vint rediriger toute l’énergie captez par le navire vers lui afin de pouvoir faire ce qu’il avait déjà fait précédemment. Sauf que cette fois-ci, il savait que c’était possible et voyait donc comment le contrôler. Son objectif, transporter le navire dans cette mer de sable, comptez sur Achroma et son équopage pour jeter le plus possible de chimères par-dessus bord en un minimum de temps, avant de revenir sur Tiamaranta en s’étant éloigné le plus possible des navires chimères mais également ceux des nations.

« Équipage ! Comment pouvez-vous permettre à ces enfants de salaud de souiller le pont du Maelstrom ? Dégagez-moi tous ses rats par-dessus bord ! »

Nathaniel activa sans attendre les flots du temps.

Directive :

Ah bah bravo ! Elle est belle la reconnaissance ! Les pirates sont sauvé les fesses de Tiamaranta et c'est comme ça qu'on les remercie ! L'Intrépide par tribord, la Glacern par bâbord ! Il n'y a bien qu'Achroma pour être de son côté... Pour le moment ? Il va falloir se sortir de là et vite !

Malheureusement, Nathaniel n'a guère le temps de décider d'un plan de fuite car la sensation terrible qu'on le suit s'accentue exponentiellement jusqu'à atteindre un point d'urgence. Le Capitaine esquive (tu peux utiliser l'esprit-lié du bourdon ou non si tu veux) promptement en se jetant sur le côté et au sol, se retournant, il découvre son assaillant : un python réticulé long de 10m et d'environ 140kg. Sa robe est sombre aux écailles saillantes. Des reflets irisés subliment son corps lors de ses puissants mouvements. Son corps et robuste. Ses yeux sont d'un blanc ivoirin et sa gueule, fournie de longs crocs venimeux, a manqué de se refermer sur sa jambe. En lieu et place de cela, sa tête a poursuivi sa trajectoire, heurtant Ivanyr de plein fouet et le faisant tomber au sol.

Immédiatement, la bête s'infiltre entre les lames du plancher, dans un trou qu'un projectile du Glacern a du former, alors que son corps se réduit pour ce faire. La créature part se tapir dans l'ombre, quelque part, dans la capitainerie. Et tout semble aller de mal en pis : sur le pont, la haute silhouette aperçue plus tôt sur le Vaisseau Amiral Chimère est là. L'homme oiseau dispose d'un corps baraqué de trois mètres de haut. Quelques plumes colorées ont poussés sur sa tête et ses épaules, mais le reste est recouvert d'un fin duvet gris pâle. Il a quatre bras, aux mains semblables aux serres d’un oiseau et ses jambes sont des pattes d'aigles.

Autour de lui, plusieurs petits vortex sont apparus et de leur gueules béantes sortent des chimères qui viennent directement prendre possession de quelques membres de l’équipage. Le Maëlstrom est attaqué de l'intérieur... Et c'est cette créature immense qui orchestre le tout. Que fait Nathaniel pour se sortir de ce bel embarras ? (Promis, je m'acharne sur quelqu'un d'autre au prochain tour xD)

Equipement utilisés :

Sept pièces de six :
Les pièces de six sont des bagues fabriquées par un mage Sélénien à la demande des six capitaines de la confrérie d’Athgalan. Les bagues ne paient pas de mines et ressemblent presque à de la pacotille, le mage à l’origine de leur confection aurait été un bien piètre joaillier. Ainsi, elles ne sont que de vulgaires anneaux, mais chacun est unique. Celui destiné au capitaine pirate serait fait d’or. Celui destiné au capitaine des gredins serait fait d’argent. Celui destiné au capitaine des catins serait fait de bronze. Celui destiné au capitaine des contrebandiers serait fait de palladium. Celui destiné au capitaine des assassins serait fait de cobalt. Et celui destiné au capitaine des esclaves serait fait de fer. Tous recèlent néanmoins le même pouvoir, destiné à soumettre l’océan.
Le capitaine (glyphe draconique) : Le glyphe recouvre les quatre places d’enchantement, ainsi aucun autre ne peut être apposé dessus. Permet de prendre le contrôle de la barre du navire sur lequel le porteur se trouve et ainsi le diriger à sa convenance. Il faut néanmoins être niveau maître en navigation pour pouvoir utiliser l’enchantement.

Maelstrom :

Glyphe 7 : (draconique) Commandement des esprits : Une partie de l’énergie magique captée par le navire, normalement destinée à faire fonctionner les armes marines, est diffusée à travers celui-ci afin de permettre la réduction de la moitié de l’énergie nécessaire à l’utilisation des esprits-liés pour quatre personnes présentent sur le navire et désignées par la capitaine. (Se traduit par un bonus d'endurance de +5 au jet en intrigue). Ou couvre totalement le coût en énergie nécessaire à l’utilisation des esprits-liés pour une personne, mais empêche l’utilisation de tous les autres glyphes du navire ainsi que des armes nautiques.

Glyphe 8 : Les flots du temps : Après activation du septième glyphe, un individu capable d’utiliser l’esprit-lié du bourdon (au niveau 3 obligatoirement) est en mesure d’activer ce huitième glyphe (à condition d’être la cible unique du septième glyphe). Le navire, et tout ce qui se trouve à son bord, disparait de la réalité. Le maelstrom est transporté ailleurs, nul ne sait où, sur des flots semblables au sable et où le temps s’écoule différemment. À partir de là, le navire peut réapparaitre n’importe où, à condition que l’utilisateur du glyphe y soit déjà allé. (Explication : En réalité, le navire perce le voile du temps et effectue un saut. Ce saut apparait comme instantané ou quasiment instantanée par rapport à ceux restés sur le plan physique, tandis que pour ceux restés à bord du navire le saut peut durer plusieurs minutes voir plusieurs heures, car l’écoulement du temps entre le plan physique et l’endroit où est envoyé le navire n’est pas le même. L’utilisation de ce glyphe met le Maelstrom sans défense et les flots du temps sont un endroit inconnu et dangereux, il ne faut pas y rester plus que de raison !)

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

La rencontre entre les deux vaisseaux provoqua un atroce craquement de bois, qui était telle une explosion brutale et assourdissante. La Vagabonde stoppa quasiment sa course après la collision avec le Vaisseau Amiral, la proue totalement anéantie. Sous le choc, Artane avait manqué de passer par dessus la barre, se la prenant de plein fouet. Quelque peu étourdi, il s'était redressé en secouant un peu la tête. Ce n'était pas vraiment le moment de rejoindre les brumes de l'inconscience. Et il sentit que la frégate s'enfonçait déjà dans les eaux. Avec la proue qu'il avait projeté contre le navire ennemi pour que l'autre forban soit libre et puisse reprendre le combat... Au moins, cela avait servi à quelque chose et une fois la Vagabonde sous les eaux, elle se régénérait.... rapidement, songeait le capitaine de la goélette.

Ivanyr tirait une drôle de tête, comme s'il avait eu à souffrir en même temps que la Vagabonde. L'humain pourrait s'interroger là-dessus, mais il n'en eut pas le temps. Le vampire, avant d'ordonner à Artane de faire dégager la frégate, avait lancé des ordres à deux groupes de ses marins, pour aller frapper l'adversaire d'une manière guère orthodoxe dans une bataille navale, mais qui aura son efficacité. L'ancien voleur passa, lui, à la manœuvre la frégate séculaire, qui s'enfonçait de plus en plus dans les eaux. Ivanyr disparut d'un coup, usant de sa magie pour rejoindre le navire du Forban, laissant Artane aux commandes avec le reste de l'équipage et Lyssa. Et la Vagabonde sombra sous les flots, retrouvant l'univers du silence pour entièrement se régénérer. Un spectacle étrange se présentait sous les yeux du seul vivant à bord du navire englouti. Des myriades de bouts de bois, de toutes les tailles, rejoignaient la coque pour reprendre leur place d'autan, et au fur et à mesure que le vaisseau sombrait, il retrouvait la forme de sa proue, comme si la collision de toute à l'heure n'avait jamais eu lieu. Mais tout n'était pas encore en place.

Artane ne pouvait qu'attendre et il leva les yeux vers la surface qui s'éloignait petit à petit. Il se sentit un peu mal. Tant de volumes d'eau au dessus de sa tête donnait le vertige. Heureusement qu'il avait sa bague qui l'aidait à ne pas boire la tasse. Pour le moment. Il cligna plusieurs fois les yeux, voyant que les navires alliés qui entouraient le navire chimériques, visibles que par leur coque respective, manœuvraient pour se placer d'une certaine manière vis à vis du Maelstrom. Le capitaine serrait les dents. Ce n'était le moment de...

Une effroyable explosion eut lieu à la surface, se répercutant dans les eaux en une onde de choc qui se propagea jusqu'à la Vagabonde. La forte pression de la déflagration fut douloureux pour l'humain, qui avait l'impression d'avoir les tympans qui se déchiraient comme d'être comprimé de l'extérieur et de l'intérieur. Il en avait gémi, avant de rester un moment à moitié hagard. La encore, il dut se faire violence pour ne pas trop se laisser aller. Et ce qu'il avait redouté juste avant l'explosion s'était produit : malgré l'importance de cible qu'était le gros navire chimérique, était désormais en flammes et très endommagé, le navire pirate subissait le tir des vaisseaux allié. Et.... Qu'était-ce donc ce truc sous la coque du Maelstrom ?

*Un Vortex ! *

Pour en avoir vu durant l'invasion de ces immondes créatures, il sut que cela ne pouvait qu'être cela et pire encore, cela remuait au sein du portail magique. Il y avait des Chimères là-dedans, dont une qui avait une sale tête de poulet mutant....Elles étaient sous le Maelström ! Ils allaient envahir le navire. Artane sentit la panique monter. La crainte des Chimères remontait en lui, insidieusement, lui vrillant les tripes. Il n'aurait qu'à virer de bord pour s'éloigner et fuir tout cela. Qu'il avait été fou de.... Non ! il n'était pas un lâche. Il devait prévenir le vaisseau pirate. Mais comment ? Il redressa la barre pour stabiliser la descente de la Vagabonde, qui terminait de se régénérer. Il réfléchissait à comment prévenir l'équipage et Ivanyr. Soudain, le Maelstrom disparut, d'un coup, comme il était venu. Bon.... voilà qui réglait la question, mais comment les prévenir malgré tout ? Ils étaient envahi par la coque et...

Il entendit la voix de Lyssa, nullement gênée par l'eau. Il la regarda.

" Il y a quelque chose qui cloche avec ce navire."

Son doigt se pointa sur la Glacern. Artane suivit sa direction et crut reconnaître la Glacern.

" Son Capitaine n'est plus le fils des Déesses, l'Océan ne l'aime pas. »

Il ne put s'empêcher de frémir. Ces Chimères n'en finiront donc jamais ? A entendre les mots de Lyssa, le capitaine était possédé ! Diantre ! Mais que pouvait-il faire. Malgré l'eau qui lui brouillait un peu la vue, il essaya de fixer le regard de Lyssa, cette femme liée au navire. Par les Dieux, mais comment devait-il agir ! Il serra les dents et vira de bord avec la Vagabonde. Puis, rapidement, il observa la position du Vaisseau Amirale et des autres vaisseaux alliés, analysant leur direction et leur vitesse.

Il avait bien une idée, mais qui sait si elle réussirait.

Autrefois, quand il rencontrait un problème, il trouvait toujours une solution pour l'esquiver et le fuir. Mais là, c'était totalement différent. Mais totalement. Il pourrait encore prendre la fuite, profiter d'être aux commandes de cette frégate pour prendre le large... Mais à quel prix ? Et s les Chimères venaient à gagner alors qu'il savait ce qui se tramait sur la Glacern ? Et si par effet de domino, cela exigeait comme prix de retour la vie d'Eleonnora ?

*Jamais ! *

Alors, il suivit ce qu'il avait en tête. C'était risqué. L'avantage de la Vagabonde était qu'elle était, dans un sens, immortelle. Si elle venait à subir les tirs de la Glacern, elle retrouvera son intégralité dans les profondeurs de la mer. Mais lui, il était de chair et de sang. Cela ne l'empêcha pas de tenir la barre fermement pour mener la frégate légendaire vers la surface, pour refaire surface. La proue précédemment détruite creva fièrement la surface, en une myriade d'écumes, repoussant les flots à la sortie de sa coque. La Vagabonde émergeait à la poupe de la Glacern, mais en se trouvant dans un angle tel qu'elle pourra faire feu de ses armes embarquées sur le Vaisseau Amiral, visiblement à l'agonie, au vue du Vortex qui était visible sur le pont de celui-ci et par où les chimères se sauvaient. Faire feu serait peut être une perte de temps.... et si le besoin s'en faisait sentir, le capitaine pourra toujours manoeuvrer la frégate pour tirer sur la Glacern.... Oh qu'il espérait ne pas en arriver là, pour peu que c'était possible. Il regarda silencieusement Lyssa, se préparait à dire quelque chose, se ravisa et cette fois, se prononça

"Il y a peut être une chance de leur faire comprendre ce qui se trame à leur bord ''

Il porta l'index à son cou et s'adressa à l'équipage de la Glacern

''Glacernois ! Prenez garde ! Votre Capitaine est possédée. C'est une Chimère ! ''

Il ne connaissait pas beaucoup ces montagnards, fiers et forts de nature. Il savait qu'ils étaient tr!s soudés et dans un équipage, cette cohésion devait être indestructible. Il poursuivit malgré tout.

''Le Vaisseau Amiral va sombrer, son équipage le fuit ! Que de mieux que de posséder l'âme d'un homme victorieux sur elle pour se jouer de nous et mieux nous espionner et nous frapper de l'intérieur ! Ecoutez-moi, je sais que vous ne me connaissez pas, que je ne suis pas un des vôtres, Mais nous avons combattu les Chimères avant de les fuir, nous savons de quoi elles sont capables ! Trop bien même. Elles savent jouir de leur possédé pour se faire passer pour eux avec une telle exactitude qu'ils arrivent à nous leurrer ! Le navire que je manœuvre ressent la présence d'une Chimère qui possède le corps d'un homme ! Et votre capitaine l'est ! Par les Dieux, ne le laissez pas vous duper !

Spoiler :

Foncer de la sorte sur le Maelström n'a pas été sans conséquences. Si le navire de Nathaniel est enfin libre, la Vagabonde voit sa proue se faire exploser dans une douleur que semble ressentir Achroma, comme si la frégate est le prolongement de lui-même. La Vagabonde commence à couler, remplie d'eau par sa proue grande ouverte, la frégate légendaire rejoint le fond de l'océan, sa mère protectrice. Le bois éclaté, porté par les flots est reconduit à la coque, de la planche à la plus petite épine d'ébène. Cela va se reformer, cela va seulement prendre du temps. Ivanyr envoie ses hommes placer des jarres huiles et des sacs de pyrolyse sur le Vaisseau Amiral des Chimères et laisse Artane à la barre tandis qu'il rejoint le Forban.

Quelques minutes plus tard, même sous l'eau Artane ressent l'explosion à la surface : le bois de l'immense navire est projeté de toutes parts. Fort heureusement, Artane s'est déjà éloigné et la mer ralentit l'expulsion des reliques du vaisseau. Le Maelström se fait attaquer par ses propres alliés mais la pire découverte est sous les flots : les chimères ont installé un vortex de Néant sur la coque du Maëlstrom. La béance obscure large de deux mètres ne laisse rien présager de bon. A l'intérieur, Artane perçoit du mouvement : des choses, des créatures bougent. Elles sont hideuses, des monstres innommables au corps de bipède décharné et une tête d'oisillon recouverts partiellement de plumes qui s'apparentaient d'avantage à des poils drus, hérissés et solides.

Le Maëlström est envahi ! Artane doit les prévenir... Ou pas ? Mais à peine a-t-il cette idée que le navire de Nathaniel disparaît de la même manière qu'il est apparut : subitement, laissant l'humain moustachu face au vide. Lyssa a fini de rassembler les morceau du navire, la Vagabonde est de nouveau intacte et l’héritière Kohan se tourne vers Artane pour lui annoncer : « Il y a quelque chose qui cloche avec ce navire. » Son doigt se pointait sur la Glacern : « Son Capitaine n'est plus le fils des Déesses, l'Océan ne l'aime pas. »

Que fait à présent Artane fort de ces informations précieuses ? Tente-t-il de sonner l'alerte ? Et s'il le fait... L'équipage de la Glacern, qui n'est pas possédée, ne risque-t-il pas d'y passer ? Doit-il agir avec plus de subtilité ? Ou tente-t-il de retrouver Achroma et le Maelstrom ? Mais comment... ?

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Allons bon, voilà qu'ils manquaient être percutés par un de leurs alliés, n'y avait-il donc personne pour savoir manier la barre correctement dans ce ramassis de déments ? Haussant un sourcil, le haut mage se passa pourtant de tout commentaire. Ça aurait été quelque peu hypocrite de sa part quand on savait qu'il avait encore beaucoup à apprendre en tant que capitaine. Sa promotion était trop récente pour qu'il fanfaronne. Cela ne l'empêchait pas de penser, cependant. A l'annonce suivante cependant, il ne se gêna pas pour jurer copieusement dans sa langue natale. Comment ça les Délimariens les prenaient pour cible ? Mais enfin, si quelqu'un devait jouer un coup en traître c'était eux, pas les nordiques ! Qu'est-ce que c'était que ces manières ? Secoué par les tirs des feutonnerres, Ivanyr s'accrocha fermement et décocha un regard noir vers les grands navires de l'Océanique. Bon sang mais qu'est-ce que ça voulait dire exactement ? L'Elusis en lui avait envie de rejoindre le navire amiral Délimarien pour secouer son capitaine comme un prunier, histoire de lui remettre les idées en place. Ils avaient tous des rancœurs les uns envers les autres mais ils devaient travailler ensemble pour le moment ou ils n'auraient jamais plus l'occasion de s'étriper ! Si les canons leur démangeait, il y avait encore plein de cibles potentielles dans l'autre camp ! Les secousses passées, il se redressa, et contempla vaguement le pont du Maelström, jugeant de son état avec un claquement de langue agacé. Quelle perte de temps et d'énergie que celle-ci….

La voix du pirate le tira de son observation. Un sourire suave et amusé ourla ses lèvres alors qu'il déclenchait enfin le sort qu'il avait retenu jusque là. Les flammes éclorent comme autant de bourgeons mortels, répandant leur chaleur au travers du pont du navire amiral des Chimères, léchant le bois et venant enlacer les explosifs et les pyrolyses pour gagner en ampleur, en puissance, en férocité. Bientôt, une explosion tonnante assécha l'atmosphère, le baiser igné rayonnant dans l'air alentours et agressant sa silhouette vampirique. Le champignon sinistre monta au-dessus des restes fumants tandis que le bâtiment coulait, l'eau bouillante pendant quelques instants. De nouveau, ils avaient été secoués mais cette fois, le haut mage n'en avait pas ressentit d'inconfort réel, trop occupé à se satisfaire de sa réussite. La bataille n'était pas terminée, mais c'était déjà très agréable que de pouvoir contempler un beau feu. Il avait hâte de faire subir le même sort à la Licorne. Pour le moment cependant, il n'était pas à Nyn-Tiamat mais en pleine mer et il avait d'autres soucis sur les bras. Par-dessus le grondement des flammes, il pu enfin répondre au pirate, se parant d'un ton malicieux bien que soyeux et prédateur. Pour autant, il était sans doute difficile de dire avec certitude s'il était moqueur, sérieux, ou simplement d'un sarcasme confondant. Mais que serait la vie sans un peu de mystère.

« Quel dommage, capitaine. Moi qui brûlait de passer un peu de temps avec vous »

Cependant, il n'eut pas l'occasion d'aller plus loin dans la plaisanterie. Un vortex s'était ouvert sur le pont même du Maelström, et ce qui en sortit lui passa toute envie immédiate de titiller le pirate. Se détournant de l'elfe, il se concentra sur la créature, commençant déjà à chercher comment porter le premier coup. Elle était immense, solidement bâti, et même un Glacernois aurait fait pâle figure à côté d'elle. Et surtout, il n'était pas certain que se fier à son apparence pour en déduire ses capacités soit une bonne idée. L'impact de la créature était réel mais pas entièrement négatif. C'était une construction ambitieuse que celle-ci, un être impressionnant, il fallait le reconnaître. Immense, il était extrêmement musclé et son corps était couvert de ce qui semblait être un duvet gris pâle, comme la cendre fraîche. Il disposait de quatre bras puissants, terminées par des serres alors qu'il se mouvait sur des pattes d'aigle ou d'un autre rapace. D'autres vortex, de plus petites tailles, s'ouvrent près de lui, et immédiatement, Ivanyr comprend qu'ils vont avoir affaire à fort parti. On ne lui laisse pas l'occasion de tenter quoi que ce soit, cependant. Le 'on' en question étant un énorme serpent d'une bonne dizaine de mètres, lourd et musculeux, qui vient le percuter, l'expédiant au sol, contre la rambarde de la capitainerie. Secoué par le choc, il se redresse à l'aide de la barre de bois, un certain nombre de questions et d'insanités en tête, mais croiser le regard de la créature irisée lui suffit pour décider que les réponses et les imprécations pouvaient attendre un peu, à savoir au moins jusqu'à ce que ces crocs saillants et meurtriers s'éloignent un peu. Cette chose n'a pas l'air d'être une Chimère, mais ce n'est pas pour cela que sa présence est une bonne chose.

Sous ses yeux ahuris, cependant, l'énorme serpent digne d'une corde d'amarrage se réduit jusqu'à la taille d'une corde à linge et disparaît dans un trou. Mais enfin !

« Je savais que vous aviez des admirateurs, mais de là à ce que certains soient des animaux… je ne savais pas que la zoophilie était un de vos vices »

Et bien ? Mieux valait en rire qu'en pleurer non ? Il avait mal aux jambes lui maintenant. Reportant son attention sur les Chimères, il hocha rapidement la tête au plan proposé par le pirate. Un instant et une monstrueuse poussée énergétique plus tard, ils voguaient… sur un désert. Heureusement qu'il ne s'étonnait plus de rien à part des attaques de serpents de dix mètres de long. Était-ce lui, ou l'impression du temps qui passe était… différente ? Lui qui était immortel n'avait déjà pas une bonne notion de l'usure mais ça… ça c'était… particulier. Le sable s'étendait à perte de vue, une immensité unie, sans le moindre jalon, une seule gigantesque flaque de sable, comme un océan terrestre, qui courait à perte de vue. L'air même était statique, comme s'il ne bougeait pas, ou n'existait pas. Pourtant les humains et les elfes respiraient, il y avait donc bien une source de vie. Bougeant vaguement une main, il eut l'impression de la passer au travers d'un flot aqueux d'énergie, quelque chose à demi physique, à demi psychique. Fascinant… et cuisant. Le vampire se couvrit de sa capuche, laissant l'eau de sa cape de brume l'entourer et humidifier sa peau sensible à de telles températures. A l'intérieur de son cocon de tissu, il allait mieux et combattre serait plus simple pour lui s'il n'était pas occupé à se transformer en poulet rôti. Soudainement, le mage semble attraper un mouvement dans le sable, et sa vue le lui confirma bientôt, il s'agissait d'une forme serpentine, blanche et énorme qui leur fonçait dessus. Le choc ne vint pas, cependant. La chose disparue, et une cacophonie vint emplir l'air lourd autours d'eux, en provenance de la cale. Un affreux doute commença à le tarauder, et il jeta un regard torve en direction de l'orque. Qu'est-ce qu'il transportait exactement dans ses cales ?

Pas le temps de lui poser la question cependant. L'équipage s'élançait et il devait les aider. Mais avec quoi ? Ils voulaient faire basculer les Chimères par dessus bord. Sans doute les abandonner là, dans ce lieu inconnu. Avec un peu de chance, il y aurait d'autres congénère de la chose qui avait apparemment élu domicile dans la cale et ils seraient dévorés. Finalement, le vampire prit le parti d'une lisière d'eau, un sort invoquant de l'eau à très haute pression qui pourrait prendre par surprise les assaillants tout en ayant la puissance suffisante pour les faire basculer. De plus, par acquis de conscience, une fois l'eau appelée, elle était bien réelle. Cependant, pour ne pas compter uniquement là-dessus, il tenta également un petit sort de télékinésie afin de faire pivoter la bôme du mât vers l'immense figure d'oiseau qui se dressait face à eux.

Directives :

Le feu gronde entre les mains du mage, puissant et dévoreur, son appétit est sans cesse renouvelé par les jarre d'huiles et les pyrolyses placées à bord du vaisseau amiral. Son équipage-poisson est retourné auprès de la vagabonde, non sans avoir tranché salement quelques têtes de leur épée et haches couvertes de coquillages tranchants. Qu'est ce que ça fait du bien après 2000 ans ! Achroma peut sentir la satisfaction de ses hommes à travers lui. Ces brutes épaisses ne sont pas compliquées à contenter. Ils se sont amusé comme des petits fous lors de cette virée.

Malheureusement, la célébration n'est que de courte durée. Le Maelström se fait attaquer par ses propres alliées ! Mais le Capitaine n'a guère le temps de se pencher sur un plan de fuite qu'il se jette promptement sur le côté et c'est Ivanyr qui est percuté de plein fouet dans les jambes, tombant à la renverse. Au sol, se retournant, il découvre son assaillant : un python réticulé long de 10m et d'environ 140kg. Sa robe est sombre aux écailles saillantes. Des reflets irisés subliment son corps lors de ses puissants mouvements. Son corps et robuste. Ses yeux sont d'un blanc ivoirin et sa gueule est fournie de longs crocs venimeux

Immédiatement, la bête s'infiltre entre les lames du plancher, dans un trou qu'un projectile du Glacern a du former, alors que son corps se réduit pour ce faire. La créature part se tapir dans l'ombre, quelque part, dans la capitainerie. Et tout semble aller de mal en pis : sur le pont, la haute silhouette aperçue plus tôt sur le Vaisseau Amiral Chimère est là. L'homme oiseau dispose d'un corps baraqué de trois mètres de haut. Quelques plumes colorées ont poussés sur sa tête et ses épaules, mais le reste est recouvert d'un fin duvet gris pâle. Il a quatre bras, aux mains semblables aux serres d’un oiseau et ses jambes sont des pattes d'aigles.

Autour de lui, plusieurs petits vortex sont apparus et de leur gueules béantes sortent des chimères qui viennent directement prendre possession de quelques membres de l’équipage. Le Maëlstrom est attaqué de l'intérieur... Et c'est cette créature immense qui orchestre le tout. Nathaniel réclame à ses homme et à Ivanyr qu'on balance ces intrus par dessus bord et le décor change. Le temps semble comme ralentit dans ce désert de sable sur lequel le navire vogue. La chaleur est cuisante. Le ver des sables, immense, ne vous a pas oublié, alors qu'il fonce sur le navire, vous vous attendez à un choc... Qui ne vient pas. En lieu et place de cela, les cales semblent s'agiter autant que si on avait mis un renard dans un poulailler. Vraiment. Ça piaille et ça crie la dessous : Nathaniel ferait-il du trafic de volailles pour arrondir ses fins de mois ? Mais à en juger par le visage du Gredin, il est innocent dans cet affaire (oui, c'est dur d'imaginer Nath innocent mais faites un effort, bon sang !).

Une partie de l'équipage s'élance pour se battre contre l'autre partie possédée par les chimères. Dans ce bordel complet, que fait Achroma ?

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

L'ordre donné par Narùk fut suivi à la lettre. Quelle bande d'imbéciles, se dit la Chimère non sans satisfaction. Les marins avaient une confiance aveugle en leur chef, ce grand guerrier qu'était Nyko Svenn. Narùk avait réellement choisi le bon corps, cela ne faisait aucun doute à présent.
Avec la force de l'immaculé, la Chimère n'eut aucune difficulté à tourner la barre de la frégate, puis à tenir son cap. À ses côtés, Brynhild avait vociféré l'ordre de l'amiral afin d'être entendu dans le fracas de la bataille. Tout se mettait en place. La conscience de Narùk exultait de joie et avait grande hâte de percer de jolis trous dans la coque du Maelstrom. Les feutonerres Délimariens avaient causés tant de tort à sa flotte qu'il ne faisait aucun doute, dans son esprit, que le résultat serait identique sur le vaisseau de ligne.

Et ce fut le cas. Du moins, au début. Narùk observa, en effet, le bois voler en éclat sous la puissance des feutonerres Délimariens. Hélas, le Maelstrom ainsi que sa magie de malheur réservait une surprise à la Chimère, qui vit la coque se reformer et les trous dans sa structure se résorber, jusqu'à ce que le bois retrouve son aspect originel. Narùk serra le poing si fort, en rage, que le bois de la barre qu'il tenait se fendilla. Une écharde se planta même dans son doigt, faisait saigner son enveloppe charnelle. Au moins avait-il le plaisir de voir l'agitation et la mort sur le pont du navire de ligne.... Pour un temps. Sous ses yeux, l'immense navire disparu.

Maudite magie ! Narùk voulu hurler sa rage, mais se retint. S'il ne voulait pas être découvert, il devait faire preuve de prudence.

Mais le destin en avait visiblement décidé autrement.

Sous ses yeux, la Vagabonde revint des profondeurs. Sitôt que ses mâts eurent crevé la surface, la voix de l'homme qui se trouvait à la barre s'éleva si fort dans les airs qu'il fut impossible pour Narùk de ne pas l'entendre. Et ce qu'il comprit fut une véritable douche froide. Il n'était plus temps de maudire la magie des inférieurs, la Chimère devait trouver un plan pour s'en sortir. Sa soif de sang était telle que faire un massacre sur le pont de la Glacern était plus que tentant… Mais le corps de Nyko Svenn pouvait être très utile pour l'avenir, si Narùk parvenait à rester cacher. Ce fut le discours d'Artane qui lui donna une idée. Les Glacernois, ce peuple qui composait cent pourcent de l'équipage de la frégate, était réputé pour être fier et soudé. La Chimère devait jouer sur cette corde s'il voulait garder la barre.

À sa droite, Narùk vit Brynhild se tourner vers lui. Elle avait déjà la main à l'épée. Narùk soupira, l'air profondément déçu.

« Comment oses-tu douter de moi, Brynhild, après tout ce que nous avons vécu ? Sur les seuls mots d'un inconnu, tu tirerais ton épée face à moi ? » puis le regard, aussi bleu que la mer, de Nyko se tourna vers son équipage. « Et vous, croyez vous une telle chose ? Nous ne sommes pas un vulgaire équipage, nous sommes une famille. Nous sommes des frères et des soeurs et nous nous serrons les coudes, coûte que coûte ! Les Chimères nous ont déjà montré à tous à quel point elles peuvent être fourbe ! Ce malheureux est sans doute possédé et tente de faire naître le doute dans vos esprits. Soyez plus fort que ça, Délimariens ! Ne laissez pas l'ennemi vous vaincre aussi aisément ! Soyez fort, de corps et surtout d'esprit, comme nous l'avons toujours était face aux obstacles, sinon nous courrons à notre ruine ! »

Spoiler :

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

NYKO SVENN

Compétence utilisée : Charisme niveau Moyen. Taux de réussite 45.

Modificateur =>

+ 5 : Bonus racial (Sainur)
+ 10 : Allié de longue date

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 60 ou moins réussite.
- 61 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

ARTANE NORDAN

Compétence utilisée : Charisme niveau Bon. Taux de réussite 55.

Modificateur =>

/

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 55 ou moins réussite.
- 56 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

ACHROMA SEITHVELJ

Compétence utilisée : Magie niveau Grand-Maître. Taux de réussite 85.

Modificateur =>

+5 : Bonus racial (Vampire)

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 90 ou moins réussite.
- 91 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

NATHANIEL EARENDIL

Compétence utilisée : Endurance niveau Moyen. Taux de réussite 45.

Modificateur =>

+5 : Bonus racial (Elfe)

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 50 ou moins réussite.
- 51 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

HONOR HARINGTON

Compétence utilisée : Intelligence niveau Très bon. Taux de réussite 65.

Modificateur =>

/

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 65 ou moins réussite.
- 66 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

BASITH

Compétence utilisée : Réflexes niveau Maître. Taux de réussite 75.

Modificateur =>

/

Résultat =>

- 5 ou moins réussite critique.
- 75 ou moins réussite.
- 76 ou plus échec.
- 96 ou plus échec critique.

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Le membre 'Le conteur' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'MJ' : 98, 99, 96, 99, 97, 100

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Tous ceux qui le pouvaient avaient rejoint l’Intrépide ou le Terrible, et parmi ceux qui n’avait pas pu rejoindre les vaisseaux de la Hanse, il n’y avait que des morts. Les blessés avaient été évacués avant le reste des combattants et parfois avec un atterrissage douloureux, mais ils étaient toujours envie. Honor en avait vu quelques-uns qui auront une retraite prématurée s’ils survivaient à cette bataille, et l’odeur du sang lui donna la nausée.

Elle s’était éloignée du vaisseau chimérique, donnant ses ordres, mais surtout en espérant échapper à l’odeur de mort et des combats, mais elle constata avec horreur que l’odeur empuantissait tout l’air ambiant, mais pire encore, cette odeur s’était attachée à elle.

Elle accueillit la brise des ces mages avec un certain soulagement et suivit la manœuvre de désengagement. Honor poussa un soupir pour reprendre ses esprits et recommençait à réfléchir plus calmement, lorsqu’une puissante explosion frappe les flancs de l’Intrépide. Honor n’eut pas l’occasion de découvrir l’origine de la série d’explosion. Le souffle fit gité le vaisseau amiral de la Hanse et une partie de l’équipage se retrouva au sol.

Honor fut violement projetée et sa tête heurta violement le pont. Un projectile, morceau du bastingage du vaisseau ennemi, l’avait fâchée et la femme avait été prise par surprise. Cependant, même en s’y attendant, elle n’aurait eu ni la force ni les réflexes pour résister. Elle perdit connaissance un court

L’Intrépide frappa le Maëlstrom par l’arrière mais rien de grave pour l’un comme pour l’autre. Sur le pont, les marins de la Hanse essayait de contenir l’incendie pendant qu’on dégageait la Capitaine. Celle-ci ouvrit doucement les yeux. Elle avait encore plus la nausée et la tête lui tournait violement

Capitaine ! Pacha, vous nous entendez. Pacha. Un médecin.

Honor reprenait conscience et les formes floues dans son gens de visions se précisèrent. On appelait un médecin comme un fou, ce qui fit grogner la Salamandre. Les cris et le bruit étaient terribles pour elle. Elle leva une main. Stop ! Arrêtez d’hurler. Aidez-moi à me lever.

Parler lui avait donné envie de vomir mais ce n’était rien comparé à la sensation quand elle se dressa. Deux officiers l’aidèrent mais l’un d’eux s’inquiéta. [color:1281=0000ff]Capitaine, vous ne devriez pas. Un commandant, ça commande, sauf si c’est mort. Faîtes moi un rapport de la situation. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Vous êtes sûre pacha ? Vous êtes gravement blessée… J’ai dit rapport de la situation. Après j’estime si je suis blessée.

Elle aurait dû se montrer raisonnable et voir un médecin, passer la main à son second, mais elle avait les idées troubles, rien ne se mettait en place. Elle écouta d’une oreille discrète l’air absente le rapport de situation. Elle vit que les voiles étaient foutues, que le navire ennemi coulait, que le Maëlstrom avait disparu.

Changez moi ces voiles le plus vite possible. En attendant, dîtes au Capitaine Venela de mobiliser son équipe et qu’il nous éloigne d’ici le plus vite possible. Je sais qu’il va nous faire ça à la perfection. Honor prononça ses mots d’une voix blanche, absente, lointaine. Elle n’avait pas vu qu’elle s’adressait déjà au Capitaine Venela, qui, la mine inquiète, salua rapidement, avant de s’éloigner demandant aux maîtres d’équipage de récupérer ses sous-officiers et personnelle pour évacuer magiquement le navire. Son équipe allait se placer à des endroits stratégiques du navire et allait propulser le navire grâce à de puissant jets d’eau ou des sorts uniques que la Hanse essayait encore d’améliorer.

Honor de son côté dispersa son état-major par des ordres rapides. Elle avait l’air absente mais ses réflexes étaient assez bons pour qu’elle puisse diriger son navire sans cerveau. Elle se plaça à la barrière dominant le grand pont et porta sa main gantée de blanc au côté de sa tête. C’était douloureux et engourdie et en regardant son gant, elle comprit d’où venait cette sensation horrible de chaleur liquide sur son visage. Elle avait une plaie qui saignait au visage.
Une petite voix lui dit d’aller voir un médecin, de tout laisser au second mais elle était étouffée par l’agitation de l’équipage. Son regard se posa tout autour d’elle, sur cet immense champ de bataille maritime. Comment en sommes-nous arrivés là ? Se demanda-t-elle. Pour la seconde fois, la plus grande flotte jamais construite et rassemblée, l’union des nations pourtant si déchirée seulement pour faire la guerre à une autre.

Elle entendit une voix accusée quelqu’un d’être une chimère, un possédé, au loin. Comment savoir si on était possédé ? Si ça se trouve, elle était possédée sans le savoir. Ce corps n’était, n’avait peut-être jamais été le sien, mais elle avait oublié. Son regard vit la Glacerne, puis des navires elfiques au loin et enfin le mastodonte des chimères, sombrant lentement. Etrange que les chimères arrivent à présenter un front uni et pas nous. Même les humains se déchirent, sans parler des vampires. Elle ne voyait pas où ses réflexions la menaient, et elle aurait dû secouer la tête pour les chasser mais elle les continua.

Son cœur était maintenant tiède et elle avait l’impression de ne plus vraiment être dedans. Cette sensation d’être étrangère au sein de son propre corps la mettait mal à l’aise. Comment sait-on qu’on est une chimère ? Cette question lui tourna et retourna dans la tête, se mélangeant à d’autres pensées. Querelles intestines. Lutte de pouvoir. Révolte contre ses frères.

Honor tituba en arrière et se rattrapa à la rambarde, la faisant s’écrouler dessus. Des luttes intestines. Elle se releva et porta sa main à sa blessure au crâne mais quand elle sentit sa tête, elle avait pourtant l’impression que sa main n’avait pas encore atteint son front. C’était étrange, c’était désagréable, c’était… surnaturelle. Comment savoir si nous ne sommes pas dans une lutte intestine dans le savoir ?

Toutes ses sensations, tout ce malaise. Et si… Honor voyait plus claire maintenant. Le Baoli. Navigation ! Prenez le cap du Baoli, nous devons y arriver au plus vite. Qu’on passe le mot à la propulsion. Vitesse maximale, et qu’on me change ses voiles avant que les gars de la propulsion ne soient épuisés, s’il vous plait. Tout était maintenant clair. C’était la guerre, mais l’arme ultime de son camp allait juste tous les tuer. Et il n’y aura plus personne pour réclamer la victoire. Ils avaient fait fausse route depuis le début.

Honor tituba de nouveau et cette fois, s’écroula sur le pont, hagarde. Quelques hommes se précipitèrent vers elle, et elle n’eut pas la force de résister à l’osculation du médecin. Cependant elle réussit à se maintenant sur le pont de commandement. Si on devait la soigner, ce serat là où elle pouvait commander. Un entêtement déraisonnable qui surprenait tout le monde, car si la Salamandre était têtue, elle n’était pas stupide. Ils ne peuvent pas comprendre ce que j’ai compris, le choc serait trop grand et ils me prendraient pour leur ennemi alors que je veux les protéger. Il fallait agir avant la fin du monde.

Directives :

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Le pire est toujours certain

S'il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu'au moins l'une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu'un quelque part pour emprunter cette voie. Et s'il existe la possibilité que ces catastrophes s'unissent en un même nœud, il se trouvera forcément un destin qui les rassemblera pour les faire mal tourner.

La tragédie commença entre les mains d'Achroma. Il fut un temps lointain, millénaire, où Sylath avait été écarté par les siens pour cette magie infâme, puissante, qui le rendait si exceptionnel... Et si sale pour la lignée Elusis. Un rejeton honteux. Et là, alors qu'il tissait la trame pour la faire courber à sa volonté, elle se distordait, elle s'étiolait, elle lui échappait. L'eau ne vint pas, et le maigre mouvement de télékinésie qu'il parvint à produire engendra une catastrophe... La première.

Le mat de la bôme s’effondra sur Nathaniel et l’assomma. Le Roi de la Confrérie perdait brièvement connaissance et dans ses songes éthérés, un serpent sifflait près de sa nuque, promesse d'une mort suffocante. Le monde de sable vacilla, tremblant et un corps froid, reptilien, s'enroulait sur la haute stature de l'Orque. La douleur de la morsure venimeuse dans son abdomen vint à l'éveiller rudement et lorsqu'il réalisa le bourbier dans lequel il se trouvait, Nathaniel engendra une catastrophe... La seconde.

Le sable devint de l'eau, l’irréel fit place au réel. Cela aurait pu être un retour commun... Mais un ver des sables en avait décidé autrement. Outre celui qui dévorait la volaille piaillant dans les cales, un second s'était dressé de toute sa hauteur pour fondre sur les passagers du vaisseau étranger. Sa gueule béante referma sa multitude de crocs sur Basith, l'immense chimère, et ses sbires, les tuant sur le coup, traversant les Vortex comme s'ils n'étaient pas là. La chimère ne l'avait pas vu venir, trop occupée qu'elle était à rendre Ivanyr aussi impuissant que les Svenn maudits. La présence du ver au travers des multiples vortex, une fois de retour dans le monde réel, fut sa place la plus tragique puisqu'il y fut déchiqueté, tiraillé entre les différents mondes et le Néant. Ses entrailles giclaient dans l'Océan et se répandaient sur les navires en pleine querelle... La troisième catastrophe.

Ni Artane, ni Nyko n'avaient réussi à convaincre les Glacernois. Ou plutôt, aucun des deux n'avait réussi à les unir sous leur bannière. Une partie était persuadée que c'était Artane la chimère et l'autre partie se soulevait contre l'amiral, épées dégainées. Le carnage commençait. Ces colosses musclés avaient fait de la Glacern une arène de gladiateurs dans laquelle tombaient chairs et boyaux comme des confettis et offrandes à ces beaux combattants qui allaient mourir. De cette cohue monstrueuse émergea deux catastrophes.

La première fut la lance qui vint se planter dans le ventre de l'Amiral de Délimar après un combat acharné pendant lequel Narùk avait fait tomber des têtes et verser le sang. La puissante chimère jubilait mais l'immaculé, lui, allait verser des larmes carmines pour ce qu'il avait fait malgré lui. Le trait puissant d'un arc nordique transperça la clavicule gauche d'Artane, lui arrachant un cri de douleur. Le tir venait de la Glacern, quelqu'un avait voulu descendre la chimère à moustache. C'était moins une. Nyko et Artane, hérauts de leurs voix, tombaient au sol sous le joug de leur blessure d'un seul et même mouvement. Ils allaient avoir besoin de soin, indéniablement...

Tout comme Nathaniel. Une chance pour lui qu'Achroma, au milieu de ce vide que l'absence de magie créait en lui, ait eu la présence d'esprit d'empoigner une dague au sol et de la planter dans le corps du reptile. Nägghini se rétracta, prête à mordre mais l'arrivée de quelques membres de l’équipage l'en dissuada. Le surnombre ne jouerait pas en sa faveur. A nouveau, elle disparut entre les lames du pont. L'Orque sentait grandir en lui le poids d'une léthargie inévitable. Un anti-venin allait être impératif.

Achroma se redressait alors que l'horreur le frappait. Son nexus du cœur, terriblement sombre, annonçait une autre catastrophe. Beaucoup trop sombre pour qu'Aldaron ne soit à l'agonie. Puis rapidement, il sentit sa présence en même temps qu'il entendit un « plouf » à l'eau indiquer la chute de celui qui avait utilisé une pierre de transport des aînés pour venir là, mais dont le mouvement du bateau, au travers des flots du temps, n'avait pas rendu sa destination très précise. L'elfe ensanglanté rougissait l'eau. Sa chevelure blanche, tressée, formait une brève écume à la surface avant qu'il ne soit happé par les profondeurs tumultueuses de l'océan, son corps inerte comme une pierre, sombrant sans se débattre.

Les yeux d'Honor, rivés sur le Bâoli vers lequel l'Intrépide faisait cap, étaient inquiets. La fin du monde était proche, presque palpable à ses sens magiques. Une très puissante impulsion émana soudain de l'île de Tiamat, s'étendant comme une vague de force sur tout Tiamaranta. Sa vitesse de propagation, comme une onde, fut très rapide et Honor s'en sentit bien vite soufflée. Les cris des chimères déchirèrent le silence, d'un hurlement commun et uniforme. Puis l'onde reflua vers Tiamat, arrachant des ombres aux corps possédés. L'intégralité des chimères fut extirpée de leurs hôtes. Plusieurs corps tombèrent au sol, sur les ponts et dans l'eau, leurs êtres corrompus par la présence trop longue de ces envahisseurs en eux. Les autres se réveillèrent de leur long sommeil et découvrirent l'état de leur monde. Nyko étaient de ceux-là.

Les yeux d'Honor descendaient sur le pont, contemplant les multiples morceaux de chairs qui le jonchaient. Il y avait des lambeaux de vers des sables, des innommables et des bipèdes défunts. Broyés. Et parmi tout cela, à demi-émergé d'une besace de toile ensanglantée, la coquille rugueuse d'un œuf. Un œuf doré.

Un œuf... De dragon.

Ce dernier tour est un tour de conclusion, n'attendez pas mes directives pour poster à la suite du joueur vous précédant.

Voici les conséquences des échecs critiques pour vos personnages et fin d'intrigue :

- Nathaniel : Il va être indéniable que la Confrérie et Nathaniel auront joué un rôle prépondérant face aux chimères et ça, l'Orque pourra en jouer. Le Maelstrom est élevé au rang de légende Tiamarantienne et... Il a récupéré un passager clandestin : Nägghini. Le serpent se cache, il est quelque part sur le navire... Mais où ? Plusieurs fois, dans son sommeil, le Forban va se réveiller en sursaut avec l'horrible sensation d'un corps reptilien contre lui ou un sifflement perçant et caractéristique.... Bonne nuit à bord, Capitaine ?

- Artane : Véritable artiste à la barre de la Vagabonde, mais aussi destructeur, Artane a su mener le navire maudit vers des réussites glorieuses. Néanmoins, le trait qu'il a subi lui laisse une blessure lourde, et vu son emplacement, il s'en aurait fallu de peu pour que ce soit mortel. Il va avoir besoin de bons soins et peut-être même l'aide des baptistrels pour s'éviter un handicap permanent (je te laisse en décider).

- Achroma : L'incendiaire a encore frappé mais surtout, des flots, le vampire a fait ressurgir la Vagabonde, un Navire Maudit par Océan il y a plus de 2000 ans. Nul doute que bien des découvertes seront à faire à son sujet mais pour l'heure, de préoccupants soucis réclament son attention. Aldaron est à l'eau et si son équipage-poisson va pouvoir le ramener à bord de la Vagabonde, Ivanyr va très vite se rendre compte que son Inséparable ne respire plus et que son cœur ne bat plus. Des crocs saillants annoncent sa nouvelle nature : c'est un vampire. Où ? Quand ? Comment ? Une chose est sûre : les oreilles de Toryné vont siffler. Par ailleurs, Achroma va être impuissant magiquement pendant deux semaines. Les deux semaines suivantes, il retrouvera ses pouvoirs progressivement jusqu'à un retour à la normale.

- Nyko : Les exploits Délimar face aux chimères feront très certainement l'objet de nombreux récits héroïques et si Nyko retrouve ses esprits, libéré de Narùk, la fin heureuse de la victoire à un goût amère. Les corps de ses soldats jonchent le pont, les trois quart de l’équipage se sont entre-tués... Et on lui rapportera bien vite pourquoi. Voilà qui risque de peser sur la conscience du vétéran pour quelques temps. Le retour vers Délimar va être aigre, sans compter la blessure dont l'immaculé va devoir se remettre.

- Honor : La Hanse aura d'avantage joué son rôle sur les troupe au sud du Récif des Tempêtes, venant prendre à revers les Chimères ayant déjà subi le joug des pirates. Le traumatisme de la guerre va probablement secouer Honor pendant quelques semaines : elle aurait du mal à réaliser et à accepter que les Chimères aient bel et bien définitivement disparu. Mais elle aura à s'occuper : un œuf emporté par les chimères depuis Ambarhùna est à bord de l'Intrépide, promesse de raviver espoirs... Et convoitise.

Attention : Comme indiqué par MP, l’œuf est remis aux bons soins d'Honor par le staff mais cela ne fait pas obligatoirement d'elle une dragonière. Ce sera au joueur incarnant le dragon de choisir librement son dragonnier lié qu'il s'agisse d'Honor ou de quelqu'un d'autre. L’œuf pourra fait l'objet de don, de vente, de vol etc. en RP. Il faudra avertir le staff en cas de changement de mains en RP, sachant que l’œuf finira fatalement par trouver les mains de son dragonier(e), d'une façon ou d'une autre. Nous indiquerons dans le prédéfini dragon lequel est entre les mains d'Honor. Bon jeu !

Tour 6 :
- Nathaniel Eärendil
- Artane Nordan
- Achroma Seithvelj
- Nyko Svenn
- Honor Harrington

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

¤ Il faut se battre pour prendre la fuite ¤

L’ennemi avait envahi son pont, faisant enrager le capitaine de la confrérie. Pour qui se prenaient ces chimères ? Savaient-elles seulement à qui elles avaient à faire ? Il était Nathaniel Eärendil, pas un vulgaire rat des mers. Il allait apprendre à ces volailles ce qu’il en coutait de venir chier sur son paillasson ! L’elfe donna ses ordres, il avait un plan en tête. Sans attendre, le gredin fit disparaitre le Maelstrom sous les yeux de tous, le renvoyant dans cet étrange lieu où lui et son équipage avaient été transportés un peu plus tôt. Le pirate ne savait pas exactement de quoi il en retournait, mais il se doutait que ce lieu était éloigné de Tiamaranta et aussi dangereux. Son plan était simple, jeter les ennemis par-dessus bord et revenir aussi tôt sur la mer de Reshenta. Il laisserait l’espèce de ver de sable rencontrer plus tôt se charger de dévorer les chimères, ou inversement. Dans tous les cas, ces choses ne seraient plus son problème. Du moins il l’espérait. Mais celui dont le capitaine souhaitait se débarrasser en particulier, c’était le coq de cette bassecour qui dépassait de plusieurs têtes tout le monde ici. Il devait surement s’agir de leur chef. Prendre la tête du maitre d’orchestre désynchronise en général tous les autres musiciens. Avec un peu de chance, ce fait s’appliquait également pour les chimères.

Très bientôt, le Maelstrom fut transporté sur les flots du temps. En ce lieu mystique, le plan du forban allait entrer en action. Mais du bruit se fit entendre au-dessous d’eux. Il y avait du grabuge en bas. Qu’est ce que cela pouvait bien être ? Pas le temps de s’en occuper tout de suite, il verrait cela une fois le pont débarrasser de tous les passagers clandestins. Nathaniel sentit le regard d’Achroma peser sur lui. Il le défigura d’un air mauvais.

« Quoi ? Ça t’étonne d’entendre ce genre de bruit quand tu vois à quoi ressemblent nos adversaires ? »

Nathaniel ne souffrirait d’aucune critique, en tout cas pas tant qu’il était sur son bâtiment où lui faisait la loi et personne d’autre. Sur le pont les soldats se mirent en place. La bataille allait commencer. Puis, soudainement, le gredin eut un mauvais pressentiment. Il avait été très chanceux ces derniers temps peut-être un peu trop. Le vent était porteur de la fragrance de l’or. Mais là, le vent changea. Il cessa de souffle dans son dos pour lui souffler en pleine face et il apporta une odeur putréfiée. Quelque chose allait mal se passer, très mal se passer. Il en eut la confirmation lorsqu’un violent coup frappa son visage. Il eut l’impression qu’on tentait de la décapiter en lui arrachant la tête des épaules d’un coup de masse.

La vue de l’elfe se brouilla et s’assombrit alors qu’il valdingua sur le côté, ne sentant bientôt plus son corps. D’où le coup pouvait-il bien venir ? Il ne l’avait pas du tout senti arriver. Était-ce son adversaire ? Était-il à ce point puissant ? Avait-il à ce point sous-estimé son ennemi ? La réponse, il l’aurait plus tard. Nathaniel n’eut même pas conscience qu’il perdait sa connexion avec le navire et son esprit-lié. Très bientôt, le Maelstrom revint sur le plan physique. Cependant, durant ce laps de temps, entre le coup reçu par Nathaniel et son évanouissement, un ver de sable probablement à l’affut sut saisir l’occasion pour se dresser au-dessus du pont et capturer dans sa gueule le chef des Chimères. D’une manière fortuite et burlesque, le plan du capitaine de la confrérie avait fonctionné. Certes, il n’avait pas marché comme il l’avait prévu, mais au final ne dit-on pas que c’est le résultat qui compte ?

La tête bourdonnant comme s’il avait une ruche dans le cerveau et le corps encore engourdi, Nathaniel ouvrit les yeux. Deux choses lui vinrent en premier, l’odeur du sang et une sensation de pression contrent sa poitrine. Ses yeux purent enfin voir et il vit la langue d’un serpent siffler non loin de son visage. Oh merde, l’animal était revenu. Pas de doute, cette saloperie était possédée par une chimère. L’elfe voulut bouger, agir, mais il était encore bien trop sonné pour le faire. Les crocs de la bête vinrent s’enfoncer dans sa chair, lui arrachant un râle de douleur. Très vite, une autre ombre se dressa au-dessus de lui et vint s’en prendre au serpent. Bien, qu’on éloigne cette sale bête de lui ! En entendant des hommes brailler, l’elfe à la chevelure d’écume comprit que des membres de l’équipage étaient venus à son renfort. La bête finit par prendre la fuite de la même manière que la précédente. Il allait devoir faire fouiller le navire au peigne fin pour retrouver et tuer cette chose. Il se ferait de nouvelles bottes avec sa peau !

Alors que l’elfe souhaitait se redresser, il sentit qu’une partie de son corps ne lui répondait pas et que d’autres firent de même peu de temps après. Cette sensation, elle était différente de l’engourdissement dû au choc sur la tête. C’était autre chose. C’est comme si son corps, ses muscles se raidissaient. C’est à ce moment-là que le gredin pensa au serpent et à sa morsure. Oh non, il avait été empoisonné. Rageant intérieurement, le gredin serrant la mâchoire avec une grande violence, faisant grincer ses dents avant que celle-ci ne soit paralysée. Soudainement, un liquide se répandit sur la langue du pirate, glissant jusque dans sa gorge avant qu’il ne l’avale. Parfait ! Il avait bien fait de faire installer cette fausse-dent. Le don d’océan se répandit dans le corps de Nathaniel, venant chasser le venin et soigner ses blessures. Très bientôt, tout ceci ne fut qu’un lointain souvenir.

Prestement, l’elfe sombre se redressa et remarqua quelque chose.

« Pourquoi est-ce que je suis recouvert de sang et de tripes ! »

Le regard du capitaine de la confrérie se porta sur le pont qui était dans un piteux état, certains des membres de son équipage étant eux aussi couverts d’entrailles.

« C’est quoi ce bordel ! Pourquoi mon pont est dans cet état ! »

Son second s’exclama rapidement.

« Capitaine ! On n’a pas le temps pour ça. Je vous expliquerais tout après. Il y a des navires ennemis à proximité. »

Le regard du capitaine se porta à tribord puis à bâbord. En effet, ils étaient de retour en Tiamaranta. Au milieu du front. Il ne fallait pas trainer ici, il fallait suivre le plan.

« Aux armes ! On chasse les dernières chimères sur le rafiot et on déguerpit ! »

Alors que Nathaniel récupérait Catherina, sa fidèle masse, il sentit un vent se lever au loin. Quelque chose approchait, en leur direction, en provenance du Bâoli. Une puissante bourrasque chargée de magie le percuta, le faisant chanceler et manquant de le faire tomber au sol.

« Qu’est ce que c’était que ça ? »

Sous ses yeux, le gredin vit des ombres sortir de certains de ses soldats. Qu’est ce que c’était que ça encore ? Le courant magique qui venait de les frapper était puissant, tellement puissant qu’il en était presque enivrant et maintenant cela ? Était-ce un coup de l’ennemi … ou alors … Nathaniel observa en direction de là où provenait la bourrasque. Elle provenait de Tiamat. Cela pouvait venir d’eux ? Cela signifiait peut-être que le plan des nations avait fonctionné ? Le gredin en était presque pantois. Ces imbéciles avaient réussi quelque chose. Le capitaine fut sorti de son état quand il fut frappé dans le dos par une nouvelle bourrasque, manquant de tomber à nouveau. Cette fois-ci, il vit les ombres sortant de certains marins être totalement aspirées et emportées. Il remarqua à l’air abasourdi de ces derniers que quelque chose venait de se produire. Et si … supposons un instant … ils avaient été possédés par une chimère et que ce phénomène venait d’aspirer ses dernières hors de leur corps comme on aspire le venin d’une plaie ? C’était un coup à jouer.

« Allons ! On ne reste pas là ! On se bouge et vite. Tout le monde à son poste, Athgalan a accompli sa part, on déguerpit et en vitesse. Préparer les armes nautiques, on détruit tout ce qui se met sur notre route. »

L’elfe manipula l’esprit-lié de l’orque afin de rapidement faire gagner de la vitesse à son navire. En même temps, il se saisit de la Voix des vents à son cou pour faire porter sa voix aux capitaines pirates du reste de la flotte.

« Capitaines, surveillez l’état des navires chimère qui se dressent sur votre chemin. Si vous remarquez une faiblesse, abordez-les, tuez tout le monde à bord et emportez les navires avec vous ! Prenez-en autant que possible. Ils seront le prix de notre contribution à cette bataille ! »

Objets :

Dent de l’orque forban

Les dents du forban sont une prothèse dentaire assez rare que l’on trouve à Athgalan et que les criminels les plus fortunés sont en mesure de se payer. Cette dent du forban est particulière puisqu’elle a été taillée spécialement pour Nathaniel afin de s’adapter à sa dentition unique. Cette prothèse dentaire est placée au niveau des molaires en lieu et place d’une véritable dent, perdue ou arrachée antérieurement. Si on peut penser qu’elle a pour objectif de remplacer dans la vie de tous les jours une dent perdue, les pirates ont su lui trouver une utilité toute particulière, rivalisant avec toute l’ingéniosité ou la fourberie de son propriétaire ou du dentiste l’ayant conçu et placé.

Glyphe 1 : Le grand spirit : Réduit de moitié l’énergie nécessaire à l’utilisation des esprits-liés du possesseur. (Se traduit par un bonus d'endurance de +5 en intrigue)
Amélioration 2 : Cavité dissimulée : L’intérieur de la dent est creux et une petite encoche permet, à l’aide d’un petit tube, de le remplir d’un liquide au choix. Une forte pression de la mâchoire permet de libérer le son contenu.
Glyphe 3 : Sac sans fond - soutien

Don d'Océan
Provenance elfique
Un petit flacon empli d'eau provenant de la fontaine Vif-argent et conservée fraîche par magie. Rend toute son énergie à celui qui la boit et efface les blessures ainsi que la peine, permet de rester une semaine sans boire et apaise également la soif de sang des vampires.

La Voix des Vents :
Provenance elfique
Petite chaîne, légère et discrète, munie d'une minuscule émeraude imbue de magie. Contre un peu de sa force vitale, l'utilisateur se voit attribuer la capacité d'employer le vent afin de faire voyager ses paroles. Seules les personnes visées par l'utilisateur peuvent entendre sa voix. La limite de la distance est relative à la force du vent sur les lieux de l'utilisation. En toute logique, cet objet est puissant au beau milieu d'une plaine, mais inutile dans un bâtiment composé de plusieurs divisions. La qualité de la voix dépend également de la présence du vent.
Glyphe : Vent messager – élémentaire

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Comme il le redoutait, l'équipage de la Glacern ne le crut pas... Il avait vu le capitaine possédé hurler sa défense et de convaincre son équipage que c'était le pilote de la Vagabonde qui cherchait à les piéger. De l'un comme de l'autre, personne ne remporta la totale conviction. Et ce fut avec effroi que le capitaine humain assista à un début de bataille à bord de la Glacern, les anciens Nordiens tentant de trouver le bon camp. Chose qui était certaine était que certains des marins du puissant navire délimarien s'en prirent au capitaine. Nul doute qu'il était possédé par une Chimère, vu comment le sang coula autour de lui. Mais de cela, les détails, Artane ne put les voir. Dire qu'il avait été dans l'idée, si son discours n'avait pas pas pris, de demander à Lyssa de faire feu sur le vaisseau délimarien, à hauteur du capitaine possédé pour l'abattre d'une salve. Mais comme ses mots avaient porté de moitié, la mort ne partira pas des flancs de la Vagabonde.

Crispé sur la barre de la frégate séculaire, Artane regardait le navire devenant un champ de bataille sur les flots, à même le pont d'un navire qui, quelques instants plus tôt, connaissait un lien de cohésion inébranlable et indéfectible. Mais quand on savait ce que les Chimères étaient capable de faire en possédant un corps...Figé dans l'observation de ce combat de dissension, il ne vit pas qu'une partie de l'équipage avait pris acte des paroles de son capitaine et pensait Artane en proie à une possession. Un des marins, convaincu par les dires de Nyko, avait pris son arc pour viser le pilote de la Vagabonde. Les Délimariens étaient de bons marins, mais ils demeuraient aussi de redoutables guerriers, même après que la mer soit devenue leur nouvelle patrie.

Artane ne fit pas la flèche. Il la sentit violemment quand celle-ci lui transperça la clavicule gauche. Le craquement osseux qui résultait de la pénétration du trait puissant fut plus que couvert par le cri de douleur que cela provoqua chez l'humain. L'impact, en plus d'être transperçant et douloureux, était percutant. Le pilote était tombé en arrière, le souffle encore coupé sous la souffrance. La barre le suivit, imposant une direction à la Vagabonde.... vers les récifs. Quand Artane put le reprendre, ce fut pour lâcher un autre cri de douleur. Son épaule entière n'était que souffrance. Machinalement, il porta sa main droite, là où l'épaisse tige en bois de la flèche nordique saillait. Un liquide chaud et poisseux s'étendait déjà de part et d'autres de la blessure. Déjà il sentait les forces le quitter. Il s'était déjà pris une flèche par le passé, mais jamais il n'avait eu à ressentir ce genre de souffrance là et....une impression étrange, comme s'il savait qu'il mourait. Cette fois, il y était... il le pressentait.

*Eleonnora.....*

Ainsi, c'était cela qu'on ressentait quand la mort se rapprochait ? Il s'était attendu à ressentir une crainte panique.. Pourtant, la peur lui étreignait bien les tripes et le coeur... Il avait peur de partir en laissant Eléonnora derrière lui. Jamais elle ne le reverra. Jamais il reverra son visage. La blessure qu'il avait reçue ne pouvait être que mortelle, car là où la flèche l'avait touchée....Il n'avait plus qu'à fermer les yeux et attendre que tout se termine.... et pourtant... devait-il renoncer alors que tout était fini ? Il tourna un peu la tête et réussit, à grande peine, à voir la proue de la Vagabonde, qui voguait sans maître à la barre, vers les récifs. A ce rythme, elle rejoindrait les navires chimériques qui s'étaient fracassé dessus. Si elle s'écrasait dessus, elle deviendrait son cercueil. Oh elle s'en remettrait, par la magie qui l'aidera à redevenir entière... Mais le récif était terrestre... ce n'était pas son milieu... Et comme il était hors de question de se fracasser dessus... Il était capitaine par les Dieux disparus ! N'avait-il pas promis à Eléonnora que jamais il redeviendrait un lâche, même s'il mourrait ?

Il frappa de son pied la barre, qui tourna pour redonner une nouvelle direction.... vers le Nord, vers la haute mer. Et ce fut là l'effort de trop, qui sapa ses dernières forces. Il se sentit sombrer dans les mers obscures de l'inconscience, rythmée par le léger balancement de la Vagabonde qui fendait les vagues, s'éloignant petit à petit de la Glacern et de ce qui restait comme débris flottants du Vaisseau Amiral ennemi

[HRP : je verrai un bapti dans un autre rp. Hors de question de perdre l'usage d'un bras :p]

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

L’intrépide prenait de la vitesse, propulsé par les puissants jets d’eau magiques de l’équipe du Capitaine Venela. Dans les hauteurs, les hommes s’affairaient à changer les voiles pour que le vent prenne le relais, bien que la propulsion magique puisse tenir assez longtemps une fois le navire lancé.

L’énorme vaisseau contourna la Vagabonde et la Glacerne, cette dernière, en proie à un combat interne, avait ouvert le feu sur le navire sous-marin. Si une partie de l’équipage du navire de la Salamandre jeta des regards effarés en voyant ces affrontements d’une rare violence même pour eux, ils avaient assez de travail de leur côté pour ne pas pouvoir admirer le spectacle trop longtemps. De son côté Honor, toujours agrippée à la barrière, ne tourna même pas la tête, le regard perdu dans les vagues de l’horizon. Son esprit dérayait dans sa vision du monde. Un monde qui courait à sa perte et à la leur.

Puis une puissante impulsion surgit du Baoli, frappa les longueurs océanes et les navires que portaient les flots. Des hurlements se répandirent dans les airs et dans les esprits pendant qu’Honor, trop faible ne put se retenir de partir à la renverse et chutait lourdement sur son navire.

Ce nouveau choc eut le mérite de refaire fonctionnait son cerveau de façon plus rationnelle. Qu’est-ce qu’il m’a pris ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’était fini. La guerre était finie. Les Chimères n’était plus.

Avant que quiconque puisse réagir pour lui venir en aide, Honor réussit une fois de plus à se remettre sur ses jambes. Elle tremblait de toute peur et son regard se posa sur son navire. La proue était abîmée d’avoir trop percuté de navires ennemis. Ce n’était rien de grave, mais jamais, la Salamandre n’aurait imaginé voir l’avant de son navire dans cet état.

Mais ses yeux ahuris se posèrent sur son pont. Les marins hagards essayaient de continuer leur travail, mais le pont était jonché de corps, de sang et de débris. L’odeur de fer agressant les narines d’Honor se fit plus forte et un haut le cœur vint lui faire rendre le contenu de son estomac.

Pliée en deux, Honor vomit alors que, dans le calme suivant la bataille, le râle des blessés montait de la cale. Elle tomba à genou, puis s’effondra sur le pont. La tête lui tournait et elle entendit quelqu’un appelait un médecin, des visages flous se précipitaient autour d’elle, puis plus rien.

L’obscurité était troublée de cris, de paroles, de bruit, d’un goût acide, de froid et de chaud. De pression, de mouvements. Tout était confus, tout arrivait en même temps et en décalé. Honor eut l’impression de tomber puis plus rien.

Quand elle rouvrit les yeux, elle avait toujours la nausée, la tête lui tournait et elle sentait un léger roulis. Elle avait soif et surtout elle voulait retirer Ce goût atroce de sa bouche. Quelqu’un était assis à côté d’elle et elle voulut l’appeler, mais seulement un sifflement sortit de sa bouche.

Le jeune se redressa en voyant que Honor était réveillée et disparut en trombe. Il revint accompagné d’un médecin, mais Honor ne reconnut pas un de ceux qui étaient à bord de l’Intrépide. D’ailleurs, elle ne reconnaissait pas vraiment l’agencement de la pièce.

Lady Harrington, ne faîtes pas de mouvement. Vous n’êtes pas en état d faire grand-chose. Tenez, buvez ça. On lui redressa la tête doucement et on commença à lui faire boire un boisson au goût amère. Elle avait trop soif pour résister.

Soudain, une voix lui fit froncer les sourcils. Mère, comment allez-vous ?

Que faisait Léopoldine ici ? Ce n’était pas l’Intrépide. Pourtant c’était un navire, mais pas le sien. Où suis-je ? Sa voix était rauque et lui fit mal. Léopoldine se mit à son chevet.

Ne vous en faîtes pas mère. Vous êtes sur l’Indolent. Vous êtes en sécurité ici. La guerre est finie, les Chimères ont été vécues. Nous faisons cap vers Sélestat, toute voile dehors. L’Intrépide était en mauvais état quand nous l’avons croisé. Il a été jugé utile de transférer une partie des blessés du vaisseau endommagé au nôtre pour soulager les médecins. L’[i]Indolent est en parfait état et fera le trajet plus vite que les autres navires. Nous avons donc embarqué les blessés les plus critiques. Non, ne bougez pas mère. Vous n’êtes ni en état de commander, ni de râler et encore moins de sermonner.

Honor avait essayé de se redresser pour répliquer mais sa fille l’avait fermement rallongée dans sa couchette. Vous avez été trop loin, poussé votre corps trop fort, et maintenant, vous devez vous reposer en conséquence. Maintenant reposez-vous.

Mais Honor ne voulait pas se reposer. Elle avait besoin de savoir ce qu’il s’était passé, où était son navire, comment se portait son équipage. Mais ses paupières devinrent lourdes et son esprit brumeux. Elle sombra dans un sommeil engourdi, rempli de songes flous.

Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, elle était dans un lit frais. Une lumière tamisée passait à travers un rideau épais. Les draps étaient propres et doux sur elle. Une bonne odeur de fleur en émanait. Il n’y avait pas de roulis et pas non plus l’odeur de la mer.

Il fallut un moment à Honor pour reconnaitre les murs et le plafond de sa chambre. Elle était de retour au Manoir Harrington, elle était chez elle. Elle tourna la tête et vit Léopoldine allongée près d’elle, habillée et serrant contre elle un sac.

Elle resta ainsi un moment à observer sa fille. Comme elle lui ressemblait. Intelligente, les yeux gris, les cheveux blancs. Têtue. Ou bien tenait-elle cela de son père ? Honor posa doucement une main sur la joue de sa fille. Elle avait perdu tellement de chose dans sa vie. Son mari, son frère, son fils ainé, si bien qu’elle chérissait profondément les derniers membres de sa famille bien plus qu’elle n’était sévère.

Le contact de la main de sa mère fit ouvrir les yeux de Léopoldine qui se redressa brutalement. Mère, vous êtes réveillée, comme je suis contente. Comment vous portez-vous ? Les médecins étaient inquiets à cause de votre coup sur la tête, dîtes-moi si vous vous souvenez de ce qu’il s’est passé. Quel est votre dernier souvenir ?

Honor leva une main pour calmer les ardeurs inquiète de sa fille. Je me souviens avoir été à bord de l’Indolent, alors qu’il ne devait pas pouvoir reprendre la mère avant un mois. Je me souviens aussi la fin des chimères. Je me souviens… Sa voix se brisa et des larmes montèrent à ses yeux sans qu’elle ne puisse les contrôler.

Léopoldine eut un air horrifié en voyant les larmes coulées sur les joues de sa mère. La jeune femme ne l’avait jamais vu pleurer. Elle l’avait vu détruite de chagrin, rongée de remord à la disparition de son père et de son frère. Mais jamais, elle n’avait vu de larmes venir de la femme qu’elle pensait invincible.

Honor porta ses mains au visage, comme pour se cacher. Elle revoyait maintenant les cris, elle revivait tout ce qui lui avait échappé, les morts qu’elle avait semés, le blessé qu’elle avait traîné en sécurité, ses cris qu’elle n’avait pas entendus, et une fois qu’elle le pensait à l’abri s’était tu comme s’était tu son souffle. Elle n’avait rien vu d’autre que les chiffres. Peu de pertes, beaucoup de victimes. La balance en sa faveur. Mais au final, combien de ses hommes et femmes étaient mort suite à un de ses ordres, combien de corps avaient été oublié au cours d’un abordage. Combien était tombé à l’eau ? Et elle n’avait aucun moyen de le savoir, de le vérifier.

Elle sentit une étreinte, douce et tendre. Elle sentit un parfois d’Amarylis, celui de sa fille. Mère, tout va bien. Vous avez fait de votre mieux. Votre second est venu. L’Intrépide est rentré trois jours après nous. Il n’y a que vingt-trois portés disparus, cent trente-un mort et cent cinquante-sept blessés. Mère, même le Terrible ne peut se vanter d’avoir fait autant d’engagement que votre navire, et d’avoir évité de perdre autant de vie. En digne fille de sa mère, Léopoldine avait tout de suite su ce que vivait sa mère. Elle avait vu l’état de l’intrépide et la fatigue de son équipage. Beaucoup avait le regard vide, ne réalisant leur tâche que par automatisme. Des officiers étaient effondrés sous le poids de ce qu’il venait de vivre. Après tout, à l’exception des équipes d’abordage, personne n’était fait pour la guerre. Ils étaient des marchands, combattants, mais marchand surtout.

La fille resta à serre sa mère dans ses bras jusqu’à ce que les sanglots cessent. Doucement Léopoldine baissa la tête pour voir le visage endormi de sa mère. Elle paraissait vieille. Ses cheveux blancs ne l’avaient jamais vieillie pourtant auparavant, mais à cet instant, Honor paraissait usée par la vie.

Léopoldine ressortit, emmenant son sac avec elle, après vérifier que sa mère était bien installée.

Après quelque temps, Honor reprit des forces, aussi bien physique que moral. La famille Harrington était au petit soin avec elle, malgré son caractère changeant. Elle refusait tout aide, malgré ses besoins. Puis un jour, Léopoldine revint avec le sac.

Mère, maintenant que vous avez reprit des forces, laissez-moi vous montrer ce que les hommes ont trouvé sur le pont de l’Intrépide.

Posant délicatement le sac, elle l’ouvrit. Le sac était en cuir, mais l’intérieur était rembourré. L’œil d’Honor s’éclaira. Est-ce que je pense être ? En tout cas, d’après un baptistrel, oui. J’en ai pris soin et prit toutes les dispositions pour le conserver. Des copies sont en train d’être réalisées et une excellente se trouve actuellement dans la maison de la Hanse, sous bonne garde, comme si c’était le vrai. Je tenais à vous le montrer, avant de vous dire que la Hanse est ressortie bien plus forte des affrontements. Le retour de l’ensemble des navires, bien qu’endommagés, voire très endommagé en ce qui concerne l’Indomptable, a fait forte impression. De plus la rumeur que les pirates aient récupéré des navires Chimères nous offre une aura de protecteur bien plus grande qu’auparavant. Le demande d’escorte ont augmenté et le chantier naval a lancé la construction de deux nouveaux navires de guerre. Trois VMA sont aussi à l’ordre du jour pour pallier à l’augmentation de la taille et du nombre de convois demandés.

Mère et fille se mirent alors à parler des nouvelles marchandes, Honor oubliant pour un instant les cauchemars qui la hantait constamment.

Re: [Intrigue] L’armada du crépuscule [GROUPE 2]

Lorsque la bourrasque de magie le frappa, ce fut comme si on lui agitait sous le nez le sang le plus délicieux au monde, ou Aldaron avec juste un nœud autours du cou, sans lui laisser y toucher. Être rendu magiquement impuissant était une souffrance pour n'importe qui, mais c'était pire encore pour un être qui baignait en elle, et encore pire pour un haut mage. Il avait l'impression qu'on lui avait tranché un membre, qu'on lui avait arraché quelque chose d'extrêmement précieux qui l'incapacitait à chaque seconde par la pensée même de son absence. Pourtant il aurait dû se réjouir que le plan ait fonctionné, non ? Les Chimères disparaissaient, enfin vaincues. Elles ne seraient plus une menace désormais. Il aurait du mais n'en ressentait rien du tout en fin de compte. Sa main restait crispée sur le bastingage du Maelstrom, comme s'il avait peur de tomber, comme si la perte de sa magie lui ôtait son équilibre. C'était impossible, mais son esprit en était encore secoué. Les pirates quittaient la bataille, ça lui allait très bien. Fermant les yeux, il tâcha de trouver son lien avec la Vagabonde et découvrit avec une pointe de soulagement qu'il n'était pas brisé. La frégate millénaire revenait vers lui sur l'instant, pour récupérer son capitaine mais aussi le précieux colis qui se trouvait à l'eau. L'immense navire refit surface aux côtés de celui du pirate et un de ses marins lui permit de repasser sur son bâtiment tandis que les autres transportaient Aldaron dans la capitainerie. On l'informa également que Artane était blessé. Étrangement peu démonstratif sur le moment, Sylath se contenta de hocher la tête et de donner des ordres rapides afin de mettre un point finale à la participation de son équipage à cette bataille. S'éloignant du Maelstrom, La Vagabonde mit cap sur Caladon, aussi vite que possible, afin de trouver un guérisseur pour l'humain. Lui s'enferma dans la capitainerie avec son bien-aimé pour s'occuper de lui. Leur blessé se trouvait dans les cales, sèches et aérées, et le navire avait ordre de ne remonter qu'en cas de manque de la part de l'humain, et de rien d'autre. Ils avaient peut-être brillé dans la bataille, mais il ne ressentait pas le besoin de s'afficher au grand jour.

Bientôt, il s'avéra que cette décision était la meilleure possible. Il avait pensé son compagnon simplement blessé, mais la vérité était tout autre et elle le plongea dans un état de rage monstrueux. Vampire ? Quand était-ce arrivé ? Comment ? Comment avait-il pu rater l'instant pourtant inratable où sa vision avait dû se noircir de l'état de son bien-aimé ? Qu'il ne puisse plus user de magie ne l'empêcha pas de faire des ravages dans la pièce pour essayer de se calmer. Quiconque est responsable de cette catastrophe allait mourir dès qu'il aurait de nouveau l'usage de ses pouvoirs. Il exécuterait sans la moindre merci celui ou celle qui avait mordu son compagnon, après l'avoir torturé pendant des jours. Ce n'était pas ainsi que cela devait se passer ! Lorsque la rage se calma, il resta encore la colère… et l'inquiétude. Il n'était pas certain que cette chose soit encore son amant. Il avait forcément tout oublié et il n'avait aucune assurance que la mémoire revienne jamais. Chez certains vampires, elle ne revenait pas. Que ferait-il si cela arrivait ? Il n'en était pas certain. Il n'était certain de rien. La victoire avait un goût bien amer.

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Merci à tous pour votre participation et ce... Final XD

Voici les dés :

@Artane Nordan : Cristal de Magie
@Nyko Svenn : 0.5XP
@Achroma Seithvelj : Gemme de sang
@Honor Harrington : 100PP + élément RP (œuf de kaiikathal)
@Nathaniel Eärendil : Rune

Verith : Distribution faite

Dernière édition par Aldaron Leweïnra le Sam 9 Fév 2019 - 20:57, édité 1 fois

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Le membre 'Aldaron Leweïnra' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Quête/Intrigue' :
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