Les murmures du temps ont apporté une histoire datant du fond des âges. Nul ne saurait dire de quand elle date, car il se pourrait bien qu’elle prenne sa source bien avant la naissance des Dieux eux-mêmes. Mais laissons les mythes aux conteurs, et contentons-nous de la légende.
Le vent raconte, à qui sait l’écouter, l’origine d’une larme d’étoile qui, tombée sur notre monde, aurait été dû au désespoir d’une lumière de l’éther, de ne pas voire autour d’elle, danser de satellites. Ou bien est-ce un cheveu de comète, qui passant par là en se peignant, laissa s’échapper de sa longue traine astrale, le doux filament. Là encore, c’est du domaine du mythe que l’âme du poète aime a dessiné. Il est dur en effet, de côté une belle histoire, sans s’abandonner à quelque divagation qui charme le cœur. Point, il suffit, plus de mythe, juste l’histoire.
Dans l’océan, un oeuf venu des astres est tombé. Rien d’unique, mais tout de beau. Il aurait pu, comme bien des cadeaux du ciel, s’agir d’une simple pierre aux propriétés fabuleuses entre les mains de celui qui sait façonner et créer. Mais cet oeuf n’avait pas besoin d’un autre pour exprimer sa puissance et ses bienfaits. Au fond des abysses, il attendait son heure.
Celle-ci vint alors, silencieuse d’abord, tiède et tendre, en douces vibrations, courtes et espacées. Mais aux fils du temps, ce bercement se fit plus réguliers, plus soudain et plus fort. La terre se tordait, comme en proie à de terribles douleurs. Le plancher pliait, grondait, tremblait puis finit par céder. De la faille, le sang brûlant de la terre s’échappa dans un immense vrombissement, digne d’un cri des enfers.
L’eau bouillonna devant la fureur infernale de la lave. La mer affronta le magma, et l’océan, le volcan. Ce combat dura des siècles, et des millénaires. Des espèces naquirent dans la tourmente de cette lutte. Des espèces périrent dans ce même déchainement de force. Seul subsistait l’oeuf. Tantôt dehors, tantôt dedans, mais toujours présent. Son heure n’était pas encore venue.
Des profondeurs, de ce combat, naquit d’abord une montagne. Une trêve semblait avoir été signée entre les deux puissants éléments. C’est alors que l’oeuf, caché dans sa gangue de roche figée, s’essaya enfin à s’exprimer. D’un petit poisson, qui passait péniblement les eaux sulfurées, il lui offrit des dents. A un escargot, il arracha la carapace, mais lui offrit des tentacules. Il s’essaya à donner des pattes aux pierres et des yeux aux plantes. Puis se rendormit.
Son sommeil ne fut pas perturbé par le nouvel affrontement que les deux titans reprirent. Et que l’oeuf revient, l’océan avait disparut d’autour de lui. Le volcan avait gagné et avait crevé la surface de l’océan comme un poignard traverse un voile. L’oeuf était donc seul, sans vie autour de lui, enfermé au cœur même du volcan endormi. A son tour, il pria le sommeil de ses vœux et entra dans une grande torpeur. Et de cette torpeur, naquit des rêves.
Il voyait des créatures étranges, couvertes d’écailles et de plumes. Il les voyait petites, alors qu’il les voulut grande. Il les voulut tellement grandes, que leurs tailles commençaient à croitre. Leur forme changea aussi, mais à mesure qu’elles grandissaient, ces monstres d’un autre âge dominait le reste de la nature. Alors l’oeuf rêva de choses paisibles, passives, encore plus grande que ces premières créations. Elles alimenteraient ces dernières, comme des mères généreuses.
Hélas, le volcan devait être jaloux de pareilles créations, car dans un accès de colère, il détruisit le rêve de l’oeuf d’une nuée ardente. La vie cessa de nouveau tout comme les songes de l’oeuf.
Les années passèrent, de siècles en millénaires, jusqu’à ce que de petits bruits frappèrent la roche d’intervalles irréguliers. Un nouveau tremblement dans la terre, mais pas à cause du volcan, qui s’était tu pour toujours, épuisé par sa lutte contre l’océan. Le sol se mit à bouger et dans un tonnerre terrible digne des plus grandes colères de la montagne de feu, la roche s’effondra dans une avalanche terrible. Le soleil vint alors caresser la surface lisse de l’oeuf venu d’ailleurs et celui-ci se réchauffa pour la première fois à ses rayons.
Il resta là, une éternité de plus, puis un beau jour, une ombre se dressa entre lui et le soleil. Ce n’était pas un nuage, ce n’était pas la nuit. La silhouette qui projetait l’ombre était poilue, de poil long et gris, et sur sa tête triangulaire pointée deux cornes légèrement courbées.
L’animal observa de ses pupilles rectangulaires, la pierre étrangement lisse et délicieuse qui l’attirait anormalement. Ses quatre sabots fendus martelèrent un instant la terre, en laissant l’animal sur place, comme s’ils réfléchissaient au meilleur moyen de s’approcher de ce trésor. Puis finalement, le long cou de la bête s’étira et une langue souple se saisit de l’oeuf et l’animal le goba avant de repartir.
Dans le ventre de l’animal, l’oeuf se trouva agréablement chaud et le ballotement doux des pas de son hôte le berça tendrement si bien que son ancien rêve lui revient. Alors la magie opéra.
Son hôte se mit à grandir, doublant puis triplant sa taille jusqu’à atteindre la taille d’un gros poney. L’animal se mit à gravir la montagne plus vite, sans pour autant avoir besoin de plus se nourrir. Il devint, plus grand, plus fort et plus majestueux. Tel le cerf est le roi de la forêt, tel cette chèvre devint la reine de la montagne.
Toute cette histoire, cette légende, n’est là que pour présenter mon cadeau. Car en effet, cette chèvre, reine des montagnes, est maintenant à toi. N’essaye pas de trouver l’oeuf dans le ventre de la bête car après tout, ce n’est qu’une légende, une histoire pour les enfants.
Le vent raconte, à qui sait l’écouter, l’origine d’une larme d’étoile qui, tombée sur notre monde, aurait été dû au désespoir d’une lumière de l’éther, de ne pas voire autour d’elle, danser de satellites. Ou bien est-ce un cheveu de comète, qui passant par là en se peignant, laissa s’échapper de sa longue traine astrale, le doux filament. Là encore, c’est du domaine du mythe que l’âme du poète aime a dessiné. Il est dur en effet, de côté une belle histoire, sans s’abandonner à quelque divagation qui charme le cœur. Point, il suffit, plus de mythe, juste l’histoire.
Dans l’océan, un oeuf venu des astres est tombé. Rien d’unique, mais tout de beau. Il aurait pu, comme bien des cadeaux du ciel, s’agir d’une simple pierre aux propriétés fabuleuses entre les mains de celui qui sait façonner et créer. Mais cet oeuf n’avait pas besoin d’un autre pour exprimer sa puissance et ses bienfaits. Au fond des abysses, il attendait son heure.
Celle-ci vint alors, silencieuse d’abord, tiède et tendre, en douces vibrations, courtes et espacées. Mais aux fils du temps, ce bercement se fit plus réguliers, plus soudain et plus fort. La terre se tordait, comme en proie à de terribles douleurs. Le plancher pliait, grondait, tremblait puis finit par céder. De la faille, le sang brûlant de la terre s’échappa dans un immense vrombissement, digne d’un cri des enfers.
L’eau bouillonna devant la fureur infernale de la lave. La mer affronta le magma, et l’océan, le volcan. Ce combat dura des siècles, et des millénaires. Des espèces naquirent dans la tourmente de cette lutte. Des espèces périrent dans ce même déchainement de force. Seul subsistait l’oeuf. Tantôt dehors, tantôt dedans, mais toujours présent. Son heure n’était pas encore venue.
Des profondeurs, de ce combat, naquit d’abord une montagne. Une trêve semblait avoir été signée entre les deux puissants éléments. C’est alors que l’oeuf, caché dans sa gangue de roche figée, s’essaya enfin à s’exprimer. D’un petit poisson, qui passait péniblement les eaux sulfurées, il lui offrit des dents. A un escargot, il arracha la carapace, mais lui offrit des tentacules. Il s’essaya à donner des pattes aux pierres et des yeux aux plantes. Puis se rendormit.
Son sommeil ne fut pas perturbé par le nouvel affrontement que les deux titans reprirent. Et que l’oeuf revient, l’océan avait disparut d’autour de lui. Le volcan avait gagné et avait crevé la surface de l’océan comme un poignard traverse un voile. L’oeuf était donc seul, sans vie autour de lui, enfermé au cœur même du volcan endormi. A son tour, il pria le sommeil de ses vœux et entra dans une grande torpeur. Et de cette torpeur, naquit des rêves.
Il voyait des créatures étranges, couvertes d’écailles et de plumes. Il les voyait petites, alors qu’il les voulut grande. Il les voulut tellement grandes, que leurs tailles commençaient à croitre. Leur forme changea aussi, mais à mesure qu’elles grandissaient, ces monstres d’un autre âge dominait le reste de la nature. Alors l’oeuf rêva de choses paisibles, passives, encore plus grande que ces premières créations. Elles alimenteraient ces dernières, comme des mères généreuses.
Hélas, le volcan devait être jaloux de pareilles créations, car dans un accès de colère, il détruisit le rêve de l’oeuf d’une nuée ardente. La vie cessa de nouveau tout comme les songes de l’oeuf.
Les années passèrent, de siècles en millénaires, jusqu’à ce que de petits bruits frappèrent la roche d’intervalles irréguliers. Un nouveau tremblement dans la terre, mais pas à cause du volcan, qui s’était tu pour toujours, épuisé par sa lutte contre l’océan. Le sol se mit à bouger et dans un tonnerre terrible digne des plus grandes colères de la montagne de feu, la roche s’effondra dans une avalanche terrible. Le soleil vint alors caresser la surface lisse de l’oeuf venu d’ailleurs et celui-ci se réchauffa pour la première fois à ses rayons.
Il resta là, une éternité de plus, puis un beau jour, une ombre se dressa entre lui et le soleil. Ce n’était pas un nuage, ce n’était pas la nuit. La silhouette qui projetait l’ombre était poilue, de poil long et gris, et sur sa tête triangulaire pointée deux cornes légèrement courbées.
L’animal observa de ses pupilles rectangulaires, la pierre étrangement lisse et délicieuse qui l’attirait anormalement. Ses quatre sabots fendus martelèrent un instant la terre, en laissant l’animal sur place, comme s’ils réfléchissaient au meilleur moyen de s’approcher de ce trésor. Puis finalement, le long cou de la bête s’étira et une langue souple se saisit de l’oeuf et l’animal le goba avant de repartir.
Dans le ventre de l’animal, l’oeuf se trouva agréablement chaud et le ballotement doux des pas de son hôte le berça tendrement si bien que son ancien rêve lui revient. Alors la magie opéra.
Son hôte se mit à grandir, doublant puis triplant sa taille jusqu’à atteindre la taille d’un gros poney. L’animal se mit à gravir la montagne plus vite, sans pour autant avoir besoin de plus se nourrir. Il devint, plus grand, plus fort et plus majestueux. Tel le cerf est le roi de la forêt, tel cette chèvre devint la reine de la montagne.
Toute cette histoire, cette légende, n’est là que pour présenter mon cadeau. Car en effet, cette chèvre, reine des montagnes, est maintenant à toi. N’essaye pas de trouver l’oeuf dans le ventre de la bête car après tout, ce n’est qu’une légende, une histoire pour les enfants.
Chèvre géante des Montagnes
De la taille d’un Shetland, cette chèvre est une robuste monture, pouvant porter un homme et ses bagages. Si elle n’est pas taillée pour la course en plaine, elle est toutefois redoutable sur les terrains accidentés, trouvant les passages sûrs vers sa destination. Elle possède de longs poils pouvant la protéger du froid. En été, elle mut partiellement et on peut aisément se servir de ce qu’elle perd pour tisser des vêtements.
Les cornes de l’animal semblent finement sculptées mais les courbes inscrites dans l’os dansent lentement sur la surface.
Bézoar :
L'oeuf s'est enfermé dans la chèvre, lui donnant une vie plus longue, plus saine mais surtout en augmentant sa taille de façon prodigieuse. De plus, il fournit à l'animal une salive aux pouvoirs curatifs prodigieux.
- Glyphe (soutien) : Bézoard
Effet : La salive de la chèvre est curative. Elle cicatrise et désinfecte les plaies mais aussi, de soigne de l’empoisonnement si elle est ingérée en quantité proportionnelle à la force du poison.