Alyssa Mayzoll a écrit: J'écoutais l'homme parler en silence. Si il y avait une chose que l'on pouvait retenir c'était que je l'écoutais. Ça aurait été facile de me detourner et de le laisser déblatérer ses bêtises tout seul, j'aurai pu, mais je ne le fis pas, parce que cette leçon qu'il me faisait, bien souvent je l'avais entendue mais pas assez pour m'arrêter de n'en faire qu'à ma tête. Peut-être qu'un jour ça rentrerait à force. Rien de ce qu'il disait n'était faux en soi, même si j'avais quelques réserves sur certaines de ses idées et de son point de vue. Parce que en soi, se servir des autres étaient une manière de survivre, beaucoup trop étaient d'ailleurs ceux qui le faisaient. Mais contrairement à ce qu'il pouvais penser, ce n'était clairement pas dans mes habitudes. Non, la plupart du temps, je me laissait le faire bien corriger de manière violente et primitive en sachant que j'avais cherché ce qu'il m'arrivait et je repoussais violemment les gestes de pitié et d'aide des autres.
"j'ai été gentil" c'était la seule chose qu'il savait dire ? Apparemment, il devait être le genre de personnes qui n'aide pas beaucoup les autres non plus si il se vantait autant d'un simple coup de main ! Il avait raison en disant que je l'avais considéré comme un simple objet. C'était le cas. C'était plus facile de le faire si on voulais se servir des gens sans aucuns regrets, on a moins de compassion envers un objet. En tout cas, pour une simple chose, il parlait beaucoup.
Quand il dit que son aide avait un prix, le personnage me sembla d'un coup vraiment moins appréciable. Je ne voulais pas le payer avec de l'argent, moi. Comme si la vie n'était pas suffisamment compliquée pour en rajouter ! Il y avait bien quelque chose d'autre que je pourrais lui donner en ehange quand même. Oui, j'étais extrêmement radine mais c'était en étant radin qu'on ne devenait pas complètement pauvre aussi. Et bien sur, il rajouta qu'il pensait plus particulièrement à de l'argent. Ah, non, si il voulais MON argent, il devrait venir le chercher au prix du sang. Sûrement le miens par contre. Mais bon, dans sa formulation, il n'avait pas clairement imposé de la monnaie donc la prix était à mon choix. J'allais pouvoir retourner le fait qu'il se dise voleur contre lui finalement. Je lui dit de manière sérieuse, toute envie de m'amuser de lui m'ayant quitté :
"Tu dis être un voleur... Et en plus de ça un voleur qui sait rester en vie. Alors de l'argent ne représente pas pour toi quelque chose dificile à acquérir donc elle n'a pas tant de valeur pour toi. Je peux essayer de trouver quelque chose que tu ne peux pas avoir seulement en tendant un peu la main dans une foule."
Je m'accroupis, fouillant des yeux le sol poussiéreux des rues de Gloria. Je cherchais quelque chose bien particulier : je ramassais un galet rond par terre et l'époussetai du bout des doigts. Je me relevai, l'observant un peu au creu de ma paume, il avait la forme d'une pièce. Puis je fis quelques pas pour me rapprocher de l'homme qui me faisait face et lui saisit le poignet. Pas de manière brutale, je ne tenais pas à ce qu'il me mette une droite en pensant que je l'agressait. Et je déposai au creu de sa main le petit cailloux. Je ne savais pas si il allait le prendre comme une moquerie mais ça n'en était pas forcément une. Je lâchai sa main. Il allait penser que j'étais folle, ou complément stupide mais je parlai quand même :
"C'est un caillou, on est d'accord sur ce point. Mais en faisant un peu preuve d'imagination, je le vois plutôt comme un livre. Dans ce livre, il y a écrit une histoire sans intérêt que la plupart ne connaîtront sûrement jamais, mon histoire."
Je détournais mon regard du caillou au creu de sa paume. Il allait peut-être se moquer, il en avait le droit, de toute manière, j'étais indifférente des moqueries, je pourrais bien ignorer les siennes. Et au moins, il se serait amusé au moins. Mais mon histoire, c'était une chose que j'étais en mesure de lui offrir même si ça n'intéresserait sûrement pas un homme comme lui et qu'il allait me penser égocentrique à raisons. Et si je savais bien quelque chose, c'est qu'on pouvait en apprendre beaucoup des histoires et j'espérais qu'il était assez humain pour essayer de tirer quelque chose de ce que j'allais lui dire. Un peu d'aide qui ne lui a rien coûté contre mon histoire qui me coûte encore moins, c'était un bon deal de mon point de vue. Je repris sur ton un peu mélancolique et monocorde :
"Une fille qui doit avoir une quinzaine d'années, enfin, elle ne sait pas précisément. Son père et sa mère ? Elle ne les connais pas, normal alors qu'ils n'aient jamais pu faire son éducation ou alors la jeune fille a juste tout oublié. Parce que cette fille est amnésiaque, elle ne connait rien de son passé et de son identité. Elle se fait appeler Cendres et erre dans les rues de Gloria en volant d'autres pour vivre. Tout ce qu'elle sait, c'est la vie qui lui a enseigné. Elle prend souvent des risques juste par amusement et elle le paieras sûrement un jour. Triste histoire. C'est ce que certains disent. Après chacun son point de vue. À ton avis, peut-on regretter ce que l'on ne sait pas et qu'on ne sait même pas qu'il nous manque ? "
C'était une question que je m'étais souvent posée, et dont je n'avais pas la réponse. Je ne voulais pas qu'il s'apitoie sur mon sort, il n'y avait rien de pitoyable dans ce que j'avais dit. Je lui avais offert une histoire et un questionnement liée à cette histoire. Une interrogation, c'était ça qui faisait avancer le monde après tout. Je m'écartait un peu et le fixai en attente d'une réponse ou de quelque chose qui m'indiquerai ce qu'il pouvais bien en penser.
Artane Nordan a écrit: La jeune voleuse changea de genre de discours. Artane la regardait se baisser par terre pour ensuite chercher quelque chose sur le sol même. Mais qu'est ce qu'elle farfouillait ? A croire qu'elle voulait vraiment faire tourner son interlocuteur en bourrique. Le mercenaire-voleur décida d'attendre la finalité de sa petite comédie là.
Elle parut avoir trouvé quelque chose, le nettoya, se rapprocha d'Artane et lui prit le poignet sans aucune forme de violence ou de précipitation aucune. Artane avait haussé un sourcil, restant prudent. Mais il n'avait pas esquissé le moindre geste hostile. Elle restait une gamine et surtout, il n'avait aucune crainte d'elle... Sauf si elle venait à décider de lui donner un coup dans les parties. Mais elle ne paraissait pas vicieuse à ce point. Et quand elle déposa quelque chose dans le creux de sa main, il regarda l'objet en clignant plusieurs fois les yeux d'incrédulité. Et là, il ne put s'empêcher de rire. Non, il ne se moquait pas. Il était juste amusé de l'allusion du mode de paiement.
Le temps qu'il cesse de rire de l'originalité du paiement qu'il avait demandé, la fillette résuma à sa manière son histoire. Bon, d'accord, elle avait eu une vie de misère. Chacun pouvait l'avoir dans une certaine façon. Mais était-ce une raison de jouer les suicidaires ? Par contre, il restait sceptique quand à son histoire de pas savoir qui elle était réellement, tout comme ses amnésies. Au mieux, elle pouvait se reconstruire non ?
''Merci pour le paiement. Je vais garder la petite pierre. Je ne pensais pas que tu allais me prendre au mot de la sorte. J'ai trouvé cela rafraîchissant. Néanmoins, même si je suis navrée pour ton début de parcours de vie... on connait tous des épreuves. Il ne tient qu'à nous de les surmonter. Je suis voleur, certes, mais à mes heures et pas forcément pour prendre que de l'argent.''
Il avait toujours mené une vie comme il l'entendait, mais maintenant.... il était à un carrefour décisif où il n'aurait pas d'autres choix que de changer. Peut être qu'il commençait à se lasser de vivoter et qu'il était temps de s'ancrer quelque part pour avoir une chance de mieux vivre et ne pas frôler la mort à chaque fois.. Mais il n'avait pas encore pris sa décision finale.
''Je n'ai jamais connu mon père et j'ai appris à faire avec... Tu devrais essayer et aller de l'avant. Prendre des risques par amusement, ca va un temps tu sais. Mais tu as raison sur un point, chacun son point de vue. Et pour ma part, je ne regrette pas ne pas savoir qui était mon géniteur. J'ai croisé en cours de route une autre personne qui a plus été un mentor qu'un père, mais qui a été tout comme d'une certaine manière. Dans un sens, je pourrais te retourner la question comme suit : comment peut-on regretter quelque chose qu'on ne connait pas ? Tu ne peux pas regretter de prendre des bains si tu en as jamais pris n'est ce pas ? ''
Petit sourire en coin, qui laissait présager bien de multiples sens.
''Allez, ta dette envers moi, tu l'as payé, et avec malice. C'est bon pour cette fois. ''
Alyssa Mayzoll a écrit: Il allait garder le caillou. Bien sûre qu'il allait le garder, je venais de lui donner. Il ne manquerait plus qu'il refuse un signe de ma bonne foi. En fait, j'étais assez contente qu'il ne me méprise pas moi et mon histoire, qui pouvais lui paraître stupide, malgré que sa surprise ait pris la forme de rires. Et même si il s'était moqué de moi, ça ne m'aurait pas dérangée qu'il le fasse. Disons que je ne considérais et ne retenais souvent que le positif alors, oui, ça me faisait plaisir. Enfin, ça c'était une chose que je n'admettrais jamais. J'avais trop d'amour propre pour dire que son geste m'avait quand même un peu touchée.
Une seconde... Le prendre au mot ? C'était une blague en fait ? Mais ce n'était pas drôle parce que je n'avais pas compris moi, la blague. Es que c'était de l'humour que seuls les personnes assez âgées pouvaient comprendre ? Mais je ne pouvais pas le savoir moi, je suis encore jeune et naïve. En tout cas, monsieur trouvait ça "rafraîchissant". Je ne voyais pas ce qu'il y avait de rafraîchissant moi ! Le fait de rire ? Ma magnifique histoire dont je suis assez fière ? Enfin bon, cet homme était vraiment compliqué à suivre.
Je pense qu'il ne me comprenais pas assez et n'arrivait pas bien à cadrer qui j'étais car il dit être désolé pour des choses dont il n'aurait pas dut l'être. C'est vrai, je ne me plaignais clairement pas de ma vie, de ne pas connaitre mes parents ni mon passé. Ils ne me manquaient pas, peut-être que je les avaient oubliés parce qu'ils n'en vallaient pas la peine d'ailleurs... Ou alors parce que c'était trop douloureux de s'en souvenir... Enfin bon, ce n'était que des suppositions, parce que si ça se trouvais, j'étais juste tombée du ciel comme ça. Cette idée me plaisait beaucoup d'ailleurs ! J'allais dorénavant retenir celle ci pour ma future biographie.
J'étais d'accord avec lui, peut-être que l'on connaissait tous des problèmes. Moi je n'en savais rien de ce que pouvait bien vivre les autres. Mais le fait est que d'un autre côté, certains en connaissaient des tellement minimes que ça ne pouvait même pas être considéré comme des gênes dans leur petite vie bien rangée. Et d'ailleurs, pourquoi me parlait-il de ça ? Moi je n'avais absolument aucun problème que je ne pouvais pas oublier. C'était une manière de résoudre un problème que de le supprimer de sa mémoire après tout, et ça demandait beaucoup moins d'efforts que de l'affronter. En tout cas, pour un voleur, il parlait beaucoup plus qu'il volait finalement. Enfin, je pouvais parler moi avec ma langue bien pendue. Par contre que pouvais t'il bien dérober autre que de l'argent ? Des objets ? Quels genre ? Moi, je ne me souciais que des pièces, le reste ne m'attirait pas mais c'était peut-être à tors. Enfin, tant qu'il ne kidnappait pas de jeunes filles pour les séquestrer ça ne me dérangeait pas.
En tout cas, même si il n'avait pas connu son père, il avait pu compter sur quelqu'un d'autre. Peut-être que ça fut le cas pour moi dans le passé ou non. En tout cas, j'étais désespérément seule et ça m'allait amplement. Je n'avais besoin de personne sauf de moi même. Pour moi, pas de sauveur inespéré, pas de figure paternel de substitution. Et je m'en passe bien. Je n'avais pas envie de devoir supporter quelqu'un seulement parce qu'elle m'aurait "sauvée" par le passé. Je n'avais pas besoin d'être sauvée que quoi que ce soit. Et je n'avais pas besoin non plus d'aller de l'avant. Je ne vivais ni dans le passé qui m'était inconnu, ni dans le futur que je ne pouvais voir malgré mon imagination débordante. Si je vivais dans le présent ? Disons plutôt que je me promenais avec lui distraitement en admirant des choses inintéressantes. Mais de là à aller de l'avant et diriger plus que ça mes pas dans un chemin précis ? Non.
Il me retourna ma propre question. Si je lui avais posée c'est que moi même je ne connaissais pas la réponse. En tout cas, la comparaison avec le bain me fit beaucoup rire. C'était une manière très peu discrète de dire à quelqu'un qu'il sent mauvais ça. Je ne savais pas si c'était pour ça qu'il souriait niaisement. Je croisai les main dans le dos et penchai la tête pour l'observer. Que ma dette soit payée ou non je me permis de faire remarquer deux ou trois choses dont il s'emblait ne pas se rendre compte un peu amusée :
"D'abord, saches que j'oublie pas mal de choses, les sentiments gênants en premiers comme le regret et aussi ce que je projette de faire plus tard. C'est assez problématique d'avancer quand on ne voit pas le chemin dans cas, on se fie plus à nos intuitions et nos ressentis et c'est comme ça que je vis. Ensuite, je ne connais pas la réponse à ma propre question. Et enfin, si on concédère que rester sous la pluie vaut à se laver, je suis assez propre. Et il faut faire attention aux bains. Ça peut être dangereux. On peut se noyer dedans si on s'endort. Et ça c'est une mort stupide et accidentelle d'ailleurs."
J'avouais que finalement, partager ma méfiance, et non pas ma phobie, je n'ai peur de rien moi, n'était peut-être pas si nécessaire et interessant que ça. Mais franchement, c'était vraiment super effrayant les grands volumes d'eau aussi.
Artane Nordan a écrit: Artane se demandait sur quel oiseau il était encore tombé cette fois. Il lui étai déjà arrivé de tomber sur des individus un peu bizarres, mais là... il pourrait affirmer qu'il tombait sur le pompom du groupe. Sans doute par le simple fait qu'elle vivait de façon totalement insouciante. Maintenant restait encore à savoir si elle perdait vraiment la mémoire. Elle semblait tellement convaincue. Bon, autant hausser des épaules quand à son cas. Car il lui arrivait d'aider quelques perdus de la rue, à mieux s'orienter pour ne pas mourir trop vite et surtout... moins stupidement ! Alors que lui-même ne suivait pas ses propres prêches...
Il se frotta le menton, un peu dubitatif.
''Tu oublies les émotions gênantes ou alors tu les recales au fond de l'esprit ? La nuance est subtile entre ces deux sens, mais qui n'apportent pas la même conséquence sur la voie de l'existence. Et puis, tu ne peux pas vivre sans ressentis. Tu te fies plus à d'autres qu'à certains. Quand à la question retournée... tu sais la réponse. C'est juste que cela t'intéresse pas de savoir. Une façon de pas s'accrocher aux regrets... aux regrets de pas avoir connu certaines choses. ''
Et lui, que regrettait-il réellement ? Tellement d'hypothèses de réponses qu'il préférait ne pas s'y intéresser lui aussi. C'était une manière de vivre non ? Puis il n'avait pu s'empêcher de rire encore une fois.
''La pluie ne lave pas tes vêtements ou la peau qui se trouve en dessous. Et elle écarte encore moins les odeurs qui pourraient émaner de toi. Tu ne dois pas souvent cambrioler l'intérieur des maisons toi...Enfin... j'espère que tu sais pourquoi hein. Néanmoins, tu as raison. On peut mourir dans un bain, mais faut-il être stupide pour s'y endormir dedans ? Tu peux mourir noyée par la pluie aussi si tu tombes dans les vapes et que ta tête se retrouve dans une flaque''
Une évidence bien entendu. Mais bon, elle était facile à sortir celle là. Puis, il sortit le caillou de sa poche, le regarda comme il regarderait une pierre plus précieuse que ce simple objet. Il s'amusa à le lancer dans l'air pour ensuite refermer sa main dessus. Il arborait un sourire malicieux.
''Et sinon, quand tu abordes les gens comme tu l'as fait avec moi, je présume que tu tentes de vider leurs poches ? ''
Alyssa Mayzoll a écrit: Si je refoulais mes émotions gênantes au fond de moi ? Je ne pensais pas vraiment non... Je n'en avais absolument aucun souvenirs aussi loin que je me souvienne et comme une fille de mon caractère s'attire souvent des ennuis, j'imaginais que ma mémoire assez sélective avait décidé qu'il vaudrait mieux qu'ils ne laissent pas de séquelles dans ma conscience. Oui, peut-être qu'ils étaient toujours là, cachés au fond mais tant qu'ils ne refaisaient pas surface, je n'avait pas trop à m'en occuper. D'après l'homme qui me faisait, j'avais besoin de ces souvenirs désagréables et de ces douleurs pour exister. Je ne comprenais pas en quoi elles étaient intéressantes. Certe, on avait besoin de ressentir des choses pour survivre mais toutes les emotions n'étaient pas nécessaires. La peur, la douleur ne font pas avancer un monde, bien au contraire, elles nous trainent au fond et nous empêchent de regarder la situation de manière positive. Et que veut la vie si elle est uniquement remplie de mécontentements ? Pas grand chose pour moi. Oui, ça permettait d'être plus sur ses gardes, mais on pouvais l'être sans forcément se souvenir d'un calvaire qui nous hantera toute notre vie. Bon, j'avais beau dire ça mais la méfiance n'était pas non plus quelque chose que je considèrais beaucoup, mais même avec des conséquences tragiques à l'appui, je ne pensais pas que les choses seraient différentes pour moi. Je n'avais peur de rien, et c'est pour ça que je n'avais aucune limite et aucune prudence. C'est sûrement pour ça qu'il était tout à fait probable que je meurs demain. Ce qui serait assez dommage.
Si je connaissais la réponse à ma question ? Peut-être oui. Mais dans ce cas, elle m'avait tellement déplue que j'avais simplement décidé de l'oublier ou comme il le disait, ça ne m'intéressait pas mais pour la raison précédente dans ce cas. Je détestais être contrariée par les vérités générales après tout. Sûrement que je ne voulais pas m'accrocher parce que je n'y avais trouvé aucun résultat intéressant. Certaines personnes arrivent à avancer grâce à leurs regrets, mais toutes les autres empruntaient le mauvais chemin à cause d'elles.
Monsieur "savoir infus" se moqua un moment puis il se mit à continuer de critiquer ma sale odeur. Tant que je n'avais pas sa sale gueule, j'imaginais que ça allait. Oui, je le pensais de toutes mes forces mais je n'en dis rien. Oui, je faisais preuve d'une immense clémence quant à son amour propre. Oui, ma critique ne se basait sur aucun argument solide parce que c'était juste un masque créer par le fait que je puisse un temps soit peu être vexée. Non, je n'était pas vexée. En tout cas, moi au moins, je savais que le verbe cambrioler intégrait dans son sens que l'on volait des objets dans une maisonet qu'il n'y avait aucun intérêt à rajouter "l'intérieur d'une maison" après. Et ça même sans avoir cambriolé personne. Bon, je jouais sur les mots mais il avait-il bléssé mon égo au point où je profitais d'un rien pour le dénigrer. Et pourquoi il me demandait mon avis sur le fait qu'on pourrait s'endormir dans un bain ? Ça se sentait quand même que je n'en avais aucunes idées. Sans mauvais jeu de mots bien sure.
Sur ce, il se mit à lancer le caillou que je venais de lui donner dans les airs. C'était marrant comment ça représentait approximativement mon existence sur le coup. Toujours prêt à tomber dans le vide après chaque lancé.
Il me posa alors une question anodine mais qui me donna toutes sortes d'idées malsaines finalement. Si j'avais l'habitude de parler aux gens pour vider leurs poches ? Hum, non généralement je m'arrangeais pour ne pas être la cause de la distraction de ma victime quand je comptais lui voler deux ou trois pièces. Parce que déjà de un, ça impliquerait que je doive faire la conversation avec quelqu'un sans me prendre la tête lui et de deux que je me soucie un minimums de ma victime pour pouvoir lui inspirer confiance. Je ne savais pas vraiment si physiquement je pouvais écarter tout soupçon de moi mais moralement, les gens avaient l'habitude de se méfier de moi ou me detester après que j'ai aligné au moins troix mots. Ce qui m'arrangeait parce que je n'avais pas envie de faire copain-copain avec quiconque.
Pour réponse, je lui souris malicieusement en tournant lentement autour de lui les mains dans le dos. J'avais l'habitude de souvent faire ça pour examiner mon interlocuteur. Puis alors que j'étais dans son dos, je lui répondis tout simplement :
"Je n'ai pas besoin de faire la conversation aux gens pour les voler pas plus que je profite de dialoguer avec quelqu'un pour lui dérober des choses. Je sais quand même m'adapter à une situation. Par exemple là..."
Je lui touchai rapidement l'os de la hanche du bout des doigts et m'éloignai tout aussi rapidement et continuai :
"... je n'ai aucun intérêt à essayer de te prendre quelque chose parce que bien que tu sois concentré sur la conversation, tu sais que je suis une voleuse et donc tu te méfie."
Alors pourquoi que l'avait touché comme ça ? Simplement pour estimer si je pouvais profiter de cette méfiance. Parce que le fait que je sache qu'il se méfie pouvais rendre une tentative de vol peu probable pour lui et la surprise est encore mon meilleur attout. En tout cas pour l'instant, il était encore trop réactif face à moi. Si je comptais le voler finalement ? Sûrement si j'en avais l'occasion. Pas que j'avais besoin d'argent mais parce qu'il m'avait en quelque sorte mis au défi de le voler. Défi que je tenterais de relever bien sure.
Artane Nordan a écrit: Elle n'était pas revenue sur l'histoire du bain. Artane décida de ne pas insister plus. Ce ne serait qu'une perte de temps. Elle ne savait pas le plaisir que cela donnait de se sentir plus ou moins propre. Si la gamine ne revenait pas dessus, il pouvait en déduire qu'elle ne faisait pas dans le vol des intérieurs des ''honnêtes'' gens. Pourtant, quand on était voleur, on pouvait se spécialiser dans un domaine, mais mettre quelques pieds dans un autre, pour casser un peu le rythme. Bon, après tout, peut être que cette fillette n'avait pas les bonnes adresses quand à refourguer des objets de valeurs... l'argent étant plus facile à dépenser et sans attirer l'attention.
Elle avait commencé à tourner autour de lui, les mains derrière le dos. A son sourire malicieux, Artane lui répondit silencieusement de la même manière. Sauf que lui croisait les bras. La fille jouait avec lui, il le savait. Mais il restait sur ses gardes. Malgré sa petite méfiance, il la laissa s'approcher, jusqu'à ce qu'elle pointe son doigt pour toucher le haut de sa hanche. Toucher l'os était vite dit, car il y avait l'épaisseur de la ceinture et des vêtements. Mais bon, c'était pour le principe de son explication, n'est ce pas ?
Artane n'avait même pas fait un petit geste, se contentant de rire brièvement.
''Tu t'adaptes. Là tu as bondi aussi sûrement que tu m'as touché, pensant que j'allais réagir. Mais là, je n'ai pas réagi. S'adapter est une chose, mais observe plus avec qui tu peux te permettre des gestes comme celui que tu viens de faire. ''Il décroisa les bras et tapota son épée rangée à son fourreau.
''Un homme en arme peut être aussi réactif que toi. Porter une épée n'est pas que pour l’esbroufe sais-tu. Je sais que tu es une voleuse en effet et d'autres pourraient penser telle chose rien qu'en te regardant. Des gens plus fortunés ou plus méfiants ont tendance à vite psychoter avec des filles de ton gabarit non loin d'eux. Par contre, je trouve que tu n'es pas assez souple sur tes pattes ma chère...''Avant même de terminer sa phrase, il n'avait eu qu'un pas à faire en avant pou rattraper souplement le bras de la jeune voleuse et de la mener vers lui sans brutalité, pour aussitôt lui faire faire une petite ronde comme on savait le faire dans les danses mondaines. Puis, toujours avec un sourire espiègle, avec un mouvement souple et professionnel de son bras, il la fit danser dans un autre cercle, mais en sens inverse.
''Trop raide sur des jambes, fillette. On dirait que tu as un tuteur dans chaque patte. ''Il la lâcha tout aussi rapidement. Restait à voir si elle avait noté ce détail... ou non
[HRP : si jamais cela te gêne les deux petits tours de danse, dis le moi
]
Alyssa Mayzoll a écrit: C'est vrai que j'avais eu un geste de recul. Mais le plus important quand on est une gamine irritante comme moi est d'anticiper tout les risques que je courais en faisant telle ou telle chose. Par exemple, il aurait pu essayer de m'attraper et dans ce cas là il n'aurait pas pu parce que j'avais prévu qu'il puisse le faire. Il ne fallait pas se fier aux apparences et penser que si une personne avait l'aire aimable qu'elle ne pouvait absolument pas réagir méchamment. En tout cas, je n'avais pas vraiment l'habitude de m'adapter à la réaction que pourrait avoir les gens lorsqu'il s'agissait de provoquer. Et c'était le seul point sur lequel on pouvait qualifier ma conduite de stupide. En tout cas, il avait l'aire plutôt peu réceptif à ce genre de gestes magré les apparences ce que je ne manquai pas de noter.
Il tâta son épée d'une manière qui se voulait sûrement impressionante. Ce geste m'amusa beacoup, on aurait dit un petit garçon tout fier de montrer son joli jouet. Pour ma part, je trouvais ce genre d'armes beaucoup trop imposantes et pas très maniables surtout pour une gamine de mon envergure. Et ça ne coupais pas beaucoup mieux lus qu'une dague finalement. Mais oui. Peut-être que les hommes armés étaient aussi réactifs que moi voir même plus, mais même si je me reposais principalement sur ça, ce n'était pas la seule chose dont je me servais. Je pouvais me montrer un temps soit peu tactique lorsque la situation l'exigeait, mais surtout un peu... Surprenante ce qui pouvait être un atout pour dérouter mes adversaires.
C'était vrai qu'on avait tendance à se méfier des pauvres gens qui n'avaient pas l'aire totalement impuissant, mais d'un autre côté, penser qu'ils étaient inférieur par leur condition et se dire que si ils nous prenaient comme victime, on se défendrait, c'était un peu nous sous estimer. Et sous estimer son adversaire est l'une des pires erreurs que l'on peut faire. On se dit qu'ils ne peuvent pas nous tromper parce qu'on a seulement pu deviner leurs intentions, mais ce n'est pas pour autant que l'on saura comment ils comptent s'y prendre et comment contrer leurs acts.
Il dit ensuite que j'e n'était pas assez souple sur mes jambes. Je ne compris pas vraiment. Qu'es qu'il voulait dire par là? Que je n'avais pas une demarche fluide ? Que je me baissais de manière trop rigide ? J'étais en train de penser à ce qu'il venait de me dire quand il me saisit au bras et me tira vers lui. Je détestais qu'on me touche bon sang ! Et il était bête ou quoi ? C'était lui qui se plaignait quelques secondes plus tôt de mon odeur, pourtant, il me rapprochait de lui pour pouvoir la sentir. Vraiment étrange ce vieux. Il me fit alors tourner sur moi même. Surprise était bien le mot adapté. En fait, je ne sus pas vraiment réagir à ce genre de "jeu". C'est vrai que je tanguai un peu maladroitement, assez déboussolée par ce mouvement circulaire assez inattendu. Je vis son sourire amusé et moqueur et je dus admettre que le siens était assez assez contagieux. Je lui répondis silencieusement d'un demi sourire malsain et d'un regard hautain. Et il me refit tourner dans l'autre sens en faisant un commentaire sur la raideur de mes jambes.
Et finalement, une fois l'étonnement passé... Je trouvai ça vraiment très amusant de tourner comme ça, c'était étrange mais c'était vraiment apaisant comme sensation. J'avais l'impression d'être vraiment légère. Lorsqu'il libéra ma main d'un geste vif, je me reculai de quelques un peu un sourire honnête au visage en gloussant un peu. Puis, lentement et le plus gracieusement que je pus, je fis un petit tour de plus sur moi-même sur un pied, les bras écartés en rigolant légèrement. À la fin de mon tour, je dois avoué que je n'avais pas vraiment calculer l'endroit vers lequel je serai orientée et je finis de profil, mes petits bras ouverts avec sûrement un expression niaise au visage et un longue mèche de cheveux au milieu de la figure. J'ecartai celle ci de mes yeux en souflant dessus puis je me tournai finalement vers lui en inclinant légèrement mon buste, comme un artiste qui salue après sa prestation. Et en me relevant, je répondis simplement, toute fière à sa remarque :
"Je m'en sors quand même bien je trouve !"
Il devait sûrement me prendre pour une debile profonde, moi qui m'amusait beaucoup, je devais l'admettre, à tourner. En fait, c'était que j'aurais beaucoup voulu apprendre à danser, je trouvais ça très marrant. Mais bon, ce n'était pas comme si j'en avais déjà eu l'occasion et j'étais assez mauvaise. Et alors qu'il s'était permis de faire une remarque sur ma posture, je me permis aussi d'en faire une sur lui. Donnant donnant après tout. Je croisai les mains dans mon dos et dit d'un ton un peu provocateur :
" Et toi, tu es beaucoup attaché à une simple épée. Tu es marié à elle où quoi ? Tu as dit que l'on peut être plus réactif pou dégainer que moi pour m'échapper mais pas si on pouvait être plus agile pour la manier que moi pour esquiver, montre le moi alors ! J'aimerais beaucoup vous voir dansez ensemble, toi et ta lame, ça pourrai être intéressant."
C'était vrai, il touchait beaucoup le manche de son arme, comme pour rappeler sa présence à ses interlocuteurs, et il avait dit qu'elle n'était pas seulement un objet d'apparat, alors il n'avait qu'à le prouver au lieu de simplement la ramener !
Artane Nordan a écrit: S'il était à entendre la jeune fille rire et à s'amuser à poursuivre le mouvement de rotation par elle-même. A croire qu'Artane avait trouvé quelque chose de plaisant et d'amusant chez cette jeune donzelle. En tout cas, elle était passée du stade méfiante à une amusée de première. Comme si elle se retrouvait dans une fête imaginaire. Si avec cela, cette fille ne possédait pas un caractère dans le genre girouette...
Une fois qu'elle eut terminé, Elle s'inclina comme le ferait tout artiste de rue. Artane avait souri et croisé les bras, pour mieux regarder sa prestance. Sourire en coin, un sourcil levé d'amusement, il ne put complimenter la prouesse de la jeune femme. Même si c'était assez inexpérimentée, il n'allait pas la crouler sous les critiques.
''Pour une néophyte, je ne peux que le confirmer. Il y a là quelque chose de prometteur. Peut-être que tu devrais développer ça et avoir une ficelle professionnelle de plus à ton arc. Cela pourrait toujours être utile''
Il eut un étrange tic espiègle au coin de la bouche. Elle le provoquait gentiment quand au port de son épée. Pour lui, elle cherchait à savoir s'il savait réellement la manier ou s'il la portait pour faire de l'esbroufe. Il se demandait s'il était judicieux de rentrer dans son jeu. Mais il trouva vite comment réagir. Après tout, il ne fallait jamais contrarier bien longtemps une femme n'est ce pas ? Autant lui laisser l'illusion qu'elle réussissait à le faire réagir à son petit défi.
''Si tu insistes....''
Il vérifia autour de lui qu'il ne risquait pas de blesser un passant ou un curieux qui s'attarderait. Puis avec vivacité, il sortit son épée hors de son fourreau et fit quelques moulinets avec pour échauffer son poignet. Son sourire se fit provocateur à son tour. Ah la donzelle voulait une danse, elle l'allait l'avoir.
Comme s'il était plus un danseur qu'un épéiste, il se plut à faire quelques mouvements élégants et souples, comme le font certains gentilshommes pour parader et jouer avec un adversaire invisible. Il enchaîna avec quelques acrobaties. Cela dura plus d'une minute. Puis quand il eut terminé, il s'inclina avec souplesse et dignité pour saluer sa seule spectatrice.
''Cela convient à damoiselle ? ''
Alyssa Mayzoll a écrit: Moi devenir danseuse ? Il était marrant lui, les seules choses que je savais encore faire étaient les roulades et tourner. Ça ne demandait pas trop de coordination mais surtout de l'équilibre. Oui, parce que je me savais assez nulle dans ce domaine. Mais bon, si savoir tourner sur soi-même suffisait pour être une danseuse alors je l'étais probablement et par le Dracos, personne n'avait envie de cela. Enfin, j'imaginais parce que je ne savais pas vraiment ce que les gens en penseraient. Ça se trouvait, ça les ferait beaucoup rire finalement. Mais je ne voulais pas qu'on rie de moi !
Et de toute manière, je ne voyais vraiment pas en quoi ça pourrait m'être utile. Je n'allais pas non plus danser pour gagner de l'argent dans la rue c'était ridicule. Entour cas, quand je voyais ce genre de personne en train de se tordre et gesticuler gracieusement dans la rue, j'avais tout sauf envie de leur donner mon argent. Bon, je ne l'aurais pas donné en terme général parce que je ne voyais vraiment pas pourquoi j'offrirai mon argent à des artistes de rue. Même si j'étais riche d'ailleurs. Chose que je n'etais pas sur le point d'être malheureusement. Ah tiste destin qui s'acharne sur les plus honnêtes que t'ai-je fais pour mériter cela, moi la charmante et agréable jeune fille que j'étais ? Enfin bon, au final, je trouvais ça plus productif de voler plutôt que de travailler. Et bien plus amusant aussi. Quoi ? Il ne fallait pas se mentir non plus, voir la détresse de la personne, toujours non-consentante, que l'on avait dépouillée était assez jouissif.
En tout cas, il accepta de me montrer son talent à l'épée. Enfin, dire que j'avais insisté c'était un peu tiré par les cheveux, parce que je l'avais juste demandé une fois et plus pour le provoquer gentiment. Si il ne l'avait pas fait, ça ne m'aurait pas vraiment gênépais bon, il aurait encore baissé dans mon estime déjà qu'il n'y était pas super haut et je me serai sûrement moqué de lui en le traitant de beau parleur mais peu acteur. Ce qui en soit m'aurait fait très plaisir. Parce que j'avais vraiment envie de le rabaisser. En fait oui, j'aurais préféré un refus.
Il sembla prendre ses précautions vis à vis des personnes alentours ce qui me fis rire. En fait, il était vraiment en train de se soucier du bien être des gens, chose que je n'aurais jamais rien que envisagé. Si les gens voulaient vivre, ils n'avaient qu'à s'écarter, c'était leur problème due à leur faute si ils se faisaient couper un petit bout de corps. Enfin, bon, cet élan altruiste me dégoûtai un peu mais je n'en fis rien savoir. Après tout, peu penseraient comme moi alors autant ne pas se mettre cet homme à dos.
Il sortit son arme de son fourreau et se mit à gesticuler sûrement pour s'habituer ou une bêtise dans le genre. C'était vraiment très spécial d'ailleurs. On aurait dit qu'il essayait de faire de la corde à sauter avec. Il se mit ensuite à jouer avec sa lame, comme si il se battait contre un ennemis imaginaire. Ses mouvements étaient fluides et précis et je pouvais presque voir les courbes gracieuses de la pointe de son arme. Je voyais presque un homme parrer ses coups avec autant de grace. Ah, imagination débordante. C'est vrai qu'il se débrouillait plutôt bien dans le maniement de l'épée après, ça ne faisait pas tout non plus.
Puis, comme en réponse à ma propre révérence, il s'inclina légèrement pour me saluer. Je gloussa légèrement. Il était marrant quand même. Si on oubliait le côté moralisateur, faussement droit et un peu idiot. Je lui sourit mystérieusement et dit seulement :
"Pour un professionnel, je ne peux que le confirmer. Il y a là une maîtrise prometteuse."
Je répétais presque mot pour mot ce qu'il m'avait dit lorsqu'il avait observé mon tour. Pas très recherché mais aussi rangeant que c'était, je ne voyais pas trop quoi critiquer et ça avait le don de m'énerver. Je n'aimais pas admettre des forces que je n'avais pas chez les autres. Ça discréditait mon complexe de supériorité. Je n'avais qu'à me dire qu'il avait plein de défauts pour contrebalancer cette qualité.
La seule chose que je pus faire fut encore une fois de la provocation quoi que pour une fois, je ne pensais pas sérieusement y riquer ma vie.
Je lui dit dons, un demi sourire malsain en coin :
"Mais ça ne servirait à rien face à la prodigieuse guerrière que je suis... Tu n'aurais aucune chance face à moi."
J'espérais avoir été assez convainquante pour qu'il ne s'y tente pas parce que concrètement, face à lui, je me ferais sûrement largement écrasée de manière assez humiliante. Et je ne tenais pas particulièrement à me faire battre, pour l'amour propre c'était vraiment dure ça. Mais je n'étais pas non plus contre un peu de défi en même temps... Enfin, je préférais quand même qu'il ne pense pas relever mon défi et qu'il croit juste sur parole le fait que j'étais bien supérieure à lui.
Artane Nordan a écrit: Est ce qu'une jeune voleuse pouvait vraiment mesurer toute la valeur des compétences d'un épéiste comme Artane ? Rien n'était moins sûr. Après tout, on ne pouvait pas tout apprendre et comprendre en fouillant dans les poches des autres. De toute façon, Artane s'en fichait un peu. Quand il eut fini de s'incliner et qu'il se redressa pour regarder la jeune femme avec un large sourire, qui elle aussi lui rendait un sourire bien étrange. Moqueur ou amusé ? Les deux peut être ? En tout cas, elle s'amusa à reprendre le même refrain, modifié à sa sauce, pour répondre à son attente de résultat de fin de prestation. Et à ce qu'elle énonça, il ne put s'empêcher d'en rire.
''Merci grande Dame. Tu me rassures. Avec tes douces paroles, je peux partir le coeur léger et serein et être fier d'être prêt à affronter les grands dangers de ce monde ! ''
Le ton était très théâtral et presque héroïque. Quoi de mieux pour jouer la scène n'est ce pas ?
Puis, il ne put s'empêcher de rire quand à la prétendue supériorité qu'elle possédait. Aucune chance hein ? L'esbroufe que voilà. Artane décida de rentrer dans son jeu pour voir jusqu'où elle était prête à aller.
''Ah bon, tu es certaine ? Je serai curieux de voir ce que tu vaux alors. Il est vrai qu'on ne doit pas se fier aux apparences... Tu es sans doute une redoutable guerrière à mains nues, mais j'aime bien voir les choses de mes yeux. On peut faire un essai si tu veux, histoire que je comprenne l'humilité que je dois avoir envers toi, grande guerrière dangereuse ! ''
Et son sourire devint provocateur. Elle avait sous-entendu un petit défi, il venait de le remonter à la surface. Maintenant, ira-t-elle jusqu'au bout ou se défilerait-elle ?