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21 Janvier 1763
Delimar, quartier des visiteurs

Mais où pouvait-elle bien être à la fin ?!

La queue battant furieusement l’air, Jangali avait presque la truffe enfoncée dans sa sacoche. Les bras enfoncés jusqu’aux coudes, il en farfouillais le contenu depuis cinq bonnes minutes déjà. Les profondeurs insondables du sac était une source de grande honte pour le graärh, tant le chaos qui y régnait était magistrale. Par nature, les sacoche magiques n’était pas connues pour offrir un rangement très organisé, mais il semblait bien que celle du Gourmet en particulier, était un exemple parfait de la propension des objets magiques à être influencés par leur propriétaires. Aussi, entre les différentes lames, son armure, les quantités indécentes de provisions et sa flûte, retrouver la vasque de Purnendu n'était pas une mince affaire…

Il s’était pourtant réveillé tranquillement, se remettant des rencontres de la veille quand ses pensées s’étaient tourné vers sa boule de poil. Il avait accompli une partie de la mission qu’il lui avait confié et alors qu’il se posait la question de comment le joindre, il eut une fulgurance, assortie d’une claque molletonnée sur le front. La vasque des murmures ! Comment avait-il pu oublier cet objet si précieux ? Il fallait dire que cela faisait des années que les deux graärh n’avaient pas eu l’occasion de converser, chacun ayant des devoirs dans leur Légion respectives… Heureusement, un lien indéfectible liait les deux amis, et une simple retrouvailles avait suffit à ranimer tous leurs sentiments, tel un feu que l’on aurait nourri avec de l’huile de ricin.  

*cling*

Enfin l’éclat nacré du bol fit son apparition et Jangali s’en saisit avec un ronronnement victorieux. Bien, maintenant qu’il l’avait trouvé, il ne lui restait plus qu’à trouver un lieu tranquille pour l’utiliser… à l’extérieur de la ville. Il revoyait clairement Ilhan lui expliquer que les objets magiques étaient proscrits à l’utilisation, en particulier pour les étrangers. Le chasseur avait fait la moue mais avait bien enregistré l’information. L’Althaien s’était porté garant de lui et c’était uniquement pour éviter de faire des vagues -et lui faire accessoirement payer plus de taxes- qu’il décida de suivre son conseil et de sortir, son laissez-passer précieusement en main, sur la plage bordant l’Océanique. Le temps était au beau fixe sur Khokhattaan, si bien que Jangali n’était pas si dépaysé que cela de sa savane natale. Un temps parfait pour appeler l’âpre-cendre donc.

Versant délicatement le contenu d’une gourde d’eau, il s'entailla un doigts à l’aide d’une de ses griffes, faisant tomber une unique goutte de sang dans le récipient. Suçotant son doigt meurtri, il pria le Geai Moqueur de faire passer le message. Il fallait absolument qu’il lui parle pour le tenir informé, et surtout prendre des nouvelles. Paadshail n’était vraiment pas une terre accueillante, même pour les natifs graärh… Surtout avec la menace des Couronnes.

Puis enfin, le sortant de ses réflexions, la silhouette aqueuse de Purnendu finit par se former, semblable à une petite statuette de cristal liquide. Un sourire béa s'esquissa sur le visage du noiraud. Leur séparation avait été quelque peu brutale et revoir sa bouille lui mettait du baume au coeur… et malgré l’aspect liquéfié et quoiqu imprécis, il nota les traits tirés de son ami, qui le laissèrent soucieux un instant. Non décidément, Paadshail n’était vraiment pas accueillante et l’idée même de la fouler lui faisait tout le temps pâlir les coussinets.

-Désolé de ne pas t’avoir contacté plus tôt boule de poil, commença-t-il après lui avoir accordé un chaleureux ronronnement de salutation. La traversée entre Néthéril et Khokhattaan n’a pas été de tout repos, les sans-poils ne sont pas faciles à vivre tout les jours…mais là n’est pas le plus important. Comment vas-tu ? Que t'est-il arrivé ? Tu as pu retrouver Rog ?

Jangali affichait une mine réellement soucieuse. Il ne connaissait que trop bien la propension de Purnendu à se mettre dans les situations les plus improbables. Si le chasseur fonçait tête baissée dans les ennuis, c’était les ennuis qui venaient au guérisseur...

Objet utilisé :

descriptionLoin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali] EmptyRe: Loin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali]

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La cohabitation avec un saurien de dix mètres se passait mieux qu'il ne l'aurait jamais imaginé. En réalité, jamais il n'aurait pensé vivre une expérience de ce genre et chaque instant était une nouvelle découverte qui ravissait sa soif inextinguible de curiosité. Il lui fallait fournir un effort de volonté pour ne pas simplement passer ses journées à simplement s'asseoir et contempler la créature de nacre et un autre pour ne pas le noyer sous un flot de questions inépuisable. Il avait commencé par le dessiner, son profil et son corps, relevant ses proportions et tous les infimes détails qu'il pouvait saisir, fugaces, dans la lueur évanescente de la flore locale. Ils étaient logés au sommet du monde, mais vivaient dans la tiédeur d'une grotte possédant son propre écosystème, si fragile et pourtant mirifique.

Après ce qu'il venait de vivre, Purnendu s'abreuvait de ce havre paisible sans aucune retenue et récupérait lentement ses forces avant de devoir poursuivre son aventure. Il n'oubliait pas que la Légion Vaat'Em'Medonis attendait son retour, mais dans son état présent, il ne survivrait pas à une nouvelle traversée de l'île. Sa silhouette s'était certes remplumée grâce aux chasses abondantes que ramenait le jeune dragon, permettant au graärh de ne plus avoir l'air d'un Bhookha ; ces créatures légendaires, jadis des graärh, perpétuellement affamées et anthropophages, qui hanteraient l'Inlandsis lors des plus forts blizzards, mais il était encore très ébranlé par sa confrontation avec les Couronnes.

La mine de son fusain se brisa sous ses doigts et le félin poussa un soupir alors qu'il observait d'un air blasé les éclaboussures sombres qui rompaient à présent la délicate silhouette d'une guirlande de champignons luminescents qu'il recopiait studieusement depuis une heure sur une double page de son cahier. Il profita de l'incident pour faire une pause et se leva pour rejoindre le petit campement qu'il avait dressé aux pieds d'une colonne de roche, non loin du lac souterrain. Kaalys s'était absenté plus tôt cette journée, probablement pour patrouiller et chasser dans les environs. Sans son sujet d'étude principal, l'herboriste avait décidé d'explorer un peu cette immense grotte pour espérer trouver de nouvelles espèces à étudier et autant dire qu'il n'avait pas été déçu de l'initiative.

Son ventre gargouilla et il ouvrit sa précieuse sacoche dans l'espoir d'y trouver quelque chose à manger. La carcasse de caribou était encore comestible, mais Purnendu avait envie de quelque chose de différent et seulement pour caler une petite faim. Il était certain d'avoir encore des fruits séchés, voire même des noix et il s'installa confortablement en tailleur pour pouvoir plonger les deux bras dans l'inventaire insondable. Tout était parfaitement organisé, que ce soient les sachets de plantes rangés par effets dans des sachets identifiables par couleurs des raphias, que des outils, des livres ou encore des habits et divers matériels entreposés. Il lui avait fallu du temps pour comprendre comment le glyphe sans fond fonctionnait, mais depuis il éprouvait un véritable plaisir à l'utiliser.

"- Mh ? Qu'est-ce que..."

Une lueur pulsait dans l'obscurité de l'inventaire et le graärh plongea un bras jusqu'à l'épaule pour attraper la vasque des murmures et l'extraire des tréfonds magiques. Surpris, il observa l'exquise gravure du geai moqueur pulser et mit quelques secondes à comprendre que l'on cherchait à le joindre via l'autre vasque puisqu'elles étaient toujours façonnée par paire. Il lui fallu encore d'autres secondes pour se souvenir que Jangali était le détenteur de sa jumelle et il bondit aussitôt sur ses pattes pour commencer les préparations. Il plongea la vasque dans l'eau pure du lac, certain qu'elle suffirait et retourna près du camps où il s'entailla un coussinet avec la pointe d'une de ses griffes. Pressant la pulpe sombre, il fit tomber une goutte unique sur la surface limpide et attendit.

En quelques secondes, l'onde se modula et se transforma en la silhouette familière de son ami. Un intense soulagement lui vint à le découvrir entier et sans collier autour du cou, ayant craint qu'à le laisser derrière en compagnie des pirates il ait pu lui arriver de graves ennuis. Au ronronnement de salutation, il émit une roucoulade paisible et cligna lentement des yeux pour lui partager son sentiment de confiance et d'affection. Entendre sa voix lui réchauffa davantage encore le cœur et il se pencha vers la forme aqueuse avec un sourire aux babines. Un éclat qui disparu bien vite lorsqu'il fut mention de Rog. Les souvenirs qui s'y associaient n'étaient pas heureux, loin de là et si ça n'avait tenu qu'à lui Purnendu n'en aurait plus jamais reparlé... mais voilà, la situation était bien trop urgente pour qu'il songe à son confort personnel. Avec un soupir, il prit la parole :

"- Le portail nous a porté dans les entrailles de l'Inlandsis, au cœur d'un réseau de Vers des Glaces. Heureusement, il n'était pas fréquenté au moment de notre visite."

Une touche de sarcasme alors qu'il haussait un peu des épaules avant de poursuivre avec plus de sérieux.

"- J'ai trouvé Rog dans une grotte... ou plutôt, une succession de grottes empilées les unes sur les autres, mais totalement éventrées depuis le plafond jusqu'à notre position. Quoiqu'il en soit ; il s'était réfugié près d'un cadavre gelé et complètement brisé, comme s'il avait subit une chute ou bien le saccage de quelques bêtes. Dans tous les cas, ce corps momifié semblait être là depuis longtemps... Sur le coup, j'ai cru qu'il s'agissait d'un pauvre malheureux qui sera tombé dans une crevasse à la surface. Il n'y avait... absolument rien pour me préparer à la vérité."

Le souvenir lui arracha un long frisson de terreur viscérale et il croisa les bras dans l'espoir de se réchauffer de ce froid intérieur qui le gagnait de plus en plus. Il peina à déglutir et enroula finalement sa queue autour de lui en s'empêchant de la mordre et de la mâchouiller comme il en avait encore l'habitude lorsqu'il était stressé ou qu'il s'ennuyait. Un silence pesa de longs instants avant qu'il ne trouve le courage de poursuivre :

"- J'ai essayé de raisonner Rog, de lui faire comprendre que sa guerre était fini depuis bien longtemps et que le monde qu'il confrontait aujourd'hui ne méritait ni sa rage, ni qu'il gaspille l'opportunité unique qui s'offrait à lui ; celle de recommencer à neuf ! Loin de l'Age d'Or, personne ne le reconnaîtrait et il pourrait vivre hors des griffes de sa colère et de sa rancœur... il pourrait partager sa connaissance, nous permettre d'avancer à ses côtés."

Purnendu soupira lourdement. Maintenant qu'il le disait à voix haute, il réalisait combien sa tentative paraissait naïve et gorgée d'illusions. Pourtant il avait ardemment souhaité y parvenir ! Non seulement Rog était son ancêtre, mais il était la source d'un savoir perdu depuis un millénaire. Avec un frisson, l'herboriste se déplia un peu et passa une main sur son museau avant de souffler :

"- C'est alors que le cadavre est revenu à la vie. Je ne sais pas comment, mais il s'est entièrement reconstitué, en seulement quelques minutes je confrontais... deux Couronnes."

Sa gorge se noua et il se fit à nouveau silencieux, le regard perdu dans le vague.

descriptionLoin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali] EmptyRe: Loin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali]

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Jangali avait blêmi. Bien en dessous de son pelage rayé, sa peau avait perdu sa couleur et une sueur glacée lui coula le long de l’échine. Par les Esprits, ça ne pouvait pas être plus catastrophique… Deux Couronnes réveillées en même temps. Jamais le chasseur n’avait été aussi préoccupé par l’avenir… Cependant, ses oreilles se redressant lentement, de cette information il en retenait une chose : Purnendu était toujours là pour lui en parler, cela voulait dire qu’il avait survécu à cette rencontre. Et comme disait un proverbe graärh, tant qu’il y avait de la vie, il y avait de l’espoir. Comment, pourquoi, il ne lui demanderait pas, pas maintenant. Non seulement il craignait la réponse, mais aussi, ranimer ce souvenir inutilement n’était pas très gentil de sa part. Décidément la propension de son ami à toujours vouloir discuter et à philosopher ne lui réussissait pas toujours. D’ailleurs Jangali compensait très bien cette manie en étant très factuel, recentrant toujours les sujets quand son interlocuteur s’égarait dans des pensées mélodramatiques. En ne laissant pas le temps de se morfondre dans de sombres pensées, on n’était pas malheureux n’est-ce pas ?

-J’ai rencontré l’Aaleeshaan Tryghild et le Conseiller Ilhan, dit-il soudainement, tirant Purnendu de ses pensées. Je pense avoir été suffisant persuasif sur la menace que représentent Rog et ses dégénérés congénères.

Il avait eu un houleux débat avec Ilhan sur le titre d’Aaleeshaan pour désigner Tryghild, mais au final, Jangali rejoignait Purnendu: pour le chasseur, elle le méritait.
Puis à son tour il lui raconta ce qu’il s’était passé de son côté. Qui était nettement moins tragique quand il y pensait...

-Juste après ton départ et la fuite de Rog, nous avons fouillé son caveau. C’était pas très joli à voir… Mais au moins j’ai pu mettre la patte sur ceci. Joignant le geste à la parole, il sortit de son sac le journal abîmé. Malheureusement, il est entièrement écrit en Ancien et très abîmé… Mais je pense qu’on peut encore en tirer quelque chose, je te fais confiance. Après tout, de nous deux, c’est toi l’expert en mythologie !

Le visage de Jangali s’éclairait petit à petit. Parler avec Purnendu lui faisait toujours du bien. Sa vivacité d’esprit avait quelque chose de stimulant tout de même.

-D’ailleurs, j’aimerai bien que tu m'apprennes un jour, je te racontes pas la galère que ça été pour enlever l’armure ! Les Ancêtres faisaient du sacré boulot mais il auraient pu laisser des modes d’emploi plus simple quand même… Enfin. Au fait, où est-ce que tu es ? Tu es déjà arrivé à Vat’Em’Medonis ?

La vasque ne montrait que Purnendu, aucun indices ne lui était fourni sur sa localisation exacte… ce qui ne l’aiderait pas à le retrouver une fois qu’il aurait mit les pattes sur la terre gelée. Il frissonna encore une fois à cette pensée. Jadis, il s’était moqué allégrement de lui quand il ne supportait pas les chaleurs de Néthéril… Quel juste retour de karma que d’imaginer Purnendu se moquer de lui en retour !

descriptionLoin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali] EmptyRe: Loin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali]

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Dans les reflets que le lac envoyait sur les parois de l'immense grotte, de ces courbes et cercles ondoyants à la lueur évanescente, Purnendu était en train de se perdre dans les souvenirs terrifiants de cette fatidique rencontre. Une main se leva pour effleurer ses tempes, sentant encore les doigts de la seconde Couronne s'enfoncer dans sa chair et menacer de lui exploser le crâne comme un fruit trop mûr. La voix soudaine de Jangali vint le tirer de ce gouffre au bord duquel il se sentait de plus en plus attiré. Avec un léger sursaut, il cligna des yeux et recentra son attention sur la silhouette aqueuse de son ami. Un pâle sourire étira ses babines sombres alors qu'il hochait doucement du chef en signe d'approbation.

"- J'ai déjà eut le plaisir de rencontre le Tribyoon Avente. Je suis certain que les informations que tu leur auras apporté seront utiles sur le long terme. La cité de Délimar est, de ce que j'en ai compris, le fer de lance dans l'Alliance ainsi que la meilleure flotte armée que tous les sans-poils peuvent compter."

Il se gratta distraitement le poitrail, se remémorant sa rencontre avec l'althaïen et des longues heures à discuter. Ils s'étaient mutuellement apprivoisés, puis avec échangés des informations précieuses sur leur peuple respectifs avant de se trouver une passion commune. Il songea, avec beaucoup de retard, qu'il serait peut-être de bon aloi de lui envoyer une lettre. Si lui serait impossible à joindre pour les prochains mois -à moins d'utiliser un moyen magique- ce n'était pas forcément le cas d'Ilhan Avente et il lui faudrait simplement adresser son nom sur la missive en l'envoyant sur Délimar. Le graärh nota cette information dans un coin de son esprit alors qu'il fouillait dans son sac pour en sortir de la viande séchée qu'il grignota du bout des dents. La suite le fit à nouveau sursauter, mais pas pour les mêmes raisons.

"- Un carnet... qui serait d'époque !?"

Ses oreilles se redressèrent vivement sur chaque côté de son crâne alors qu'il ouvrait des yeux ronds aux pupilles largement dilatées. La valeur historique d'un tel objet était indéfinissable et il n'avait qu'une hâte ; pouvoir mettre les coussinets dessus. Ses moustaches frémirent alors qu'il écoutait avidement les informations supplémentaires que lui fournissait Jangali. La remarque sur l'amure réussie à le dérider un peu et il ronronna un rire bas alors qu'il acceptait de lui apprendre les bases du graärh ancien. Il leur faudra beaucoup de temps pour réussir à imprimer quoi que ce soit dans le crâne du chasseur, mais il avait au moins le mérite d'être plein de bonne volonté. Les questions lui firent un moment considérer son environnement et il eut un franc sourire alors qu'une bouffée de fierté et de joie l'étreignait soudainement.

"- Je suis dans la Gorge du Monde, une immense grotte située au plus haut sommet de la chaîne de montagne Nyn Daaruth."

Son visage vint à s'assombrir quand il expliqua comment il était arrivé dans un endroit aussi magnifique. D'une voix grave, il expliqua à son ami que la seconde Couronne l'avait coupé de ses Esprits, le forçant à traverser l'Inlandsis absolument seul pendant des jours entiers. L'absence des protections qui lui offrait l’Hippopotame depuis toujours avait été le plus dur, de même que les soins qu'il aurait pu se prodiguer avec le Raton-laveur !

"- C'est à moitié mort que je tentais de traverser un col des montagnes pour rejoindre Licorok et des contrées plus clémentes. Malheureusement mon état était bien plus grave que je ne le croyais et je me suis effondré au bas d'une pente, après une longue chute."

Purnendu regarda vers le lac irisé par la bio-luminescence, soupira lourdement alors qu'il enroulait son immense queue autour de lui et en mâchonnait le pompon, songeur.

"- J'ai cru que l'esprit Hibou venait à moi pour m'emporter dans les étoiles alors qu'une immense silhouette ailée blanche me tombait dessus. Il s'avérait qu'en fait, ce soit le dragon Kaalys Éclat-de-Nacre ! Il m'a accueillit dans sa grotte où je réside encore à ce moment."

Un coup de crocs dans sa lanière de viande l'aida à continuer ce douloureux souvenirs. Maintenant qu'il en faisait oralement le résumé, il avait eut un début d'année réellement pourris. Quels Esprits-Liés avait-il donc fâché pour recevoir une malchance aussi grande !? Non... à chacun de ses malheurs, une chose positive se produisait. L'équilibre se maintenait, en quelque sorte.

"- Je compte attendre encore quelques jours avant partir afin de rejoindre un village côtier. Je dois faire revenir mes affaires que j'avais envoyé en avance au Domaine. Lorsque j'aurais ma malle, je ferais du troc pour obtenir un yak et de là je pourrais rejoindre Vat'Em'Medonis."

Il avait déjà commencé à fumer de la viande et sécher des champignons commestibles et s'il lui semblait étrange d'adopter un tel régime à la place du poisson, surtout sur cette île, ce n'était franchement pas pour lui déplaire.

"- Ensuite j'irais retrouver ma Kamda Aaleeshan... et j'espère ressortir en vie de cette rencontre. Je sais combien beaucoup aimeraient avoir ma pelisse en tapis de cheminée !"

Le ton se voulait léger, voire moqueur avec tout son auto-dérision, mais la crispation dans les épaules du grand félin ne trompait pas ; il appréhendait ces retrouvailles. Il était, après tout, devenu un ashuddh de niveau trois et seule la mort devait normalement l'attendre si ce n'était pas, heureusement, pour l'atout qu'il gardait précieusement sur lui.

"- Que comptes-tu faire maintenant ? Quelle est ta situation actuelle ?"

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Cette fois, c’était certain, l'inquiétude lui avait donné des poils blancs. Comment, par tous les Esprits, avait-il pu se mettre dans pareil situation ?! Qu’avait-il fait pour attirer les foudres de la Coccinelle et attirer le mauvais oeil à ce point ? Souvent, l’on disait que les voies des Esprits étaient impénétrables… mais là, quand même, ils y étaient allé un peu fort quand même. Bien que… il s’agissait des Couronnes de Cendres après tout. Ces scélérats qui avaient osé s’élever au-dessus des Esprits et parjurer le peuple graärh tout entier. Ils ne jouaient pas selon les même règles que les Esprits, leur infamie ne souffrant d’aucune limites. Finalement, la Coccinelle ne l’avait pas abandonné en mettant le fameux dragon nacré sur sa route. Par ailleurs, les dragons… il n’y avait pas pensé, mais il représentaient une sacrée force de frappe. À l’occasion, il réfléchirait sans doute à les convaincre de la menace que représentait les Couronnes. La tâche ne serait pas aisée, et il ne seraient pas trop de deux cerveaux -ou un cerveau et demi- pour réfléchir à cela. Encore une question qui attendrait la présence de Purnendu.

-Bah, ne t’en fais pas, tes breuvages ne sont pas terribles, mais ce n’est pas une raison pour en vouloir à ton poil, argua-t-il avec malice.

Il avait dit cela avec son éternel ton enjoué. Il savait les Medonis plus enclins à la violence, mais ils n’iraient pas jusqu’à scalper pour de simples tisanes amères non ? Surtout que depuis le temps, il devait avoir suivi ses conseils pour les adoucir. Il ne voyait vraiment pas pourquoi il devait s’en faire.
Sûr de l’avoir rassuré, il inspecta la plage d’un rapide coup d’oeil et soupira.

-Ma situation ? Hof, ça pourrait être pire. Je dois prendre mon mal en patience, le prochain bateau pour Paadshail est dans trois jours. Bien que ce soit assez long comme délai, ça me laissera le temps de concocter de nouvelles potions pour le mal de mer… Et non ça s’est toujours pas améliorer de ce côté là…

La Gerridae lui avait fait un grand honneur en lui permettant de ne pas avoir à se mouiller dans les eaux. Malheureusement, elle n’avait pas prévu qu’un jour il serait amené à voyager sur des tas de planches flottantes…

-Et puis je vais profiter de mon “immunité diplomatique” pour aider le Tribyoon Ilhan à plaider pour la cause graärh. Il a l’air sincèrement concerné par nos frères injustement enchaînés. Je suppose que tu y es pour beaucoup ? D’ailleurs, par les tâches de la Vache, comment as-tu fait pour le rencontrer ? Tu ne cesseras jamais de m’étonner tu sais !

descriptionLoin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali] EmptyRe: Loin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali]

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A voir sa réaction et entendre son commentaire, Purnendu réalisa qu'il n'avait jamais eut le temps d'expliquer à son ami de quelle façon il avait quitté sa Légion, quelques mois plus tôt. En y repensant, il avait l'impression que tout ça remontait à bien plus longtemps ! Son départ de Paadshaïl avec Ivanyr, sa découverte de Caladon et de la culture si riche, mais tout aussi brouillonne des sans-poils. Même sa confrontation avec Rog lui semblait si lointaine... Mitigé, le félin couleur de cendre passa une main dans sa crinière et lécha le devant de sa truffe avec lenteur. Avait-il raison de revenir à Vat'Em'Medonis si tôt ? Aurait-il accumulé suffisamment de connaissance pour satisfaire sa Kamda ? S'il se trompait, il était un graärh mort et cela provoquerait le chagrin et la rage d'Ivanyr... il n'osait pas penser aux conséquences.

Cillant pour s'extraire de ses pensées, il reposa toute son attention sur la silhouette aqueuse de son ami et sentit son coeur se réchauffer à la façon toujours optimiste qu'il avait d'aborder chaque situation. Un sourire étira ses babines alors qu'il serrait sa queue contre son poitraille à la façon d'un oreiller. Un rire chaud lui échappa quand il fut mention du légendaire mal de coeur du Chasseur dès qu'il posait une griffe sur l'eau. Même une barque au milieu d'un étang suffirait à lui retourner l'estomac ! Vraiment, il allait souffrir à Paadshaïl. Savoir que malgré tout, il venait pour l'y rejoindre échauffa davantage encore son coeur et Purnendu laissa filer un ronronnement câlin tandis qu'il se penchait vers la vasque pour mieux le contempler.

"- Je vais regarder ce que j'ai en réserve pour t'aider, d'accord ? Je te recontacterai avant que tu n'embarques."

Il lui devait bien ça, non ? Toujours partagé entre l'amusement tendre et l'affection, il écouta la suite de ses projets et hocha lentement du chef pour appuyer ses décisions. Ses yeux pétillèrent avant qu'un nouveau rire ne lui échappe.

"- J'avais un patient ici, à Paadshaïl. Il s'agissait d'un vampire amnésique. Lorsque j'ai quitté l'île pour rejoindre Calastin et l'aider à retrouver sa famille, il s'est avéré qu'un de ses plus proches amis n'est rien de plus que le chef d'une des villes indépendantes du Sud ; Caladon. Quelques mois plus tard, il y a eut un terrible incident au Nord, dans une ville nommé Cordont... le sol s'est effondré sous les sans-poils et aura causé énormément de morts."

Son expression retrouva un sérieur mortel au sujet bien plus sombre qu'il abordait.

"- Cet elfe, nommé Aldaron Leweïnra, aura demandé à Ivanyr -le vampire amnésique- de l'y rejoindre et... naturellement, je l'ai accompagné. J'ai aidé les Sans-poils à gérer les blessés, puis je me suis occupé des petits orphelins. Une chose en ammenant une autre, le Tribyoon Avente est venu me voir pour soigner un coup de froid."

Un sourire nostalgique lui vint au museau cette fois et il prit quelques secondes pour lécher l'extrémité de sa queue, remettant la fourrure dense et soyeuse en place. Mine de rien, les Esprits avaient été généreux avec lui en mettant sur sa route des bipèdes d'importance avec qui il avait su se lier d'amitié. Le Sud de Calastin lui était une terre sécurisé pour ce qu'il en savait.

"- Mh... Nous avons longuement discuté de choses et d'autres. Il avait beaucoup de questions et m'aura expliqué son désir d'abroger l'esclavage graärh dans sa cité, suivant lui-même le voeux de son Aaleeshaan. Puisqu'ils ne peuvent pas agir par la force ou via des épreuves, comme dans nos Légions respectives, ce pauvre sans-poil est obligé de recourir à des moyens bien plus tortueux et longs à mettre en place... ce qui, de toi à moi, n'enlève rien à son mérite, au contraire."

Purnendu relâcha sa queue et bailla, tous crocs sortis.

"- Raaawrrrmmm..."

Il se gratta la gorge de ses griffes avant de lécher sa paume au coussinet rèche et noir.

"- Je crois que beaucoup de sans-poils sont amadoués par ma fourrure et mes airs calmes... Savais-tu qu'ils possèdent de mini-smilodons dans leurs foyers ? Pas plus de quatre ou six kilogrammes et qu'ils appellent "chats" ! Ils n'ont rien à voir avec ceux sauvages que l'on croise à Néthéril. Les bipèdes les ont domestiqué et reproduit jusqu'à les rendre sociables. Ils ont pris l'habitude de les caresser et de les choyer... même si ces bêtes là sont aussi indépendantes et ingrates que l'on peut l'imaginer."

Une pointe d'ironie perçait dans sa voix alors qu'il s'étirait souplement, bras levés au dessus de ses cornes.

"- Cela m'arrange bien. Après tout, un sans-poil confiant est un sans-poils bavard, n'est-ce pas ?"

Il l'observa du coin de l'oeil et ajouta :

"- Profite de ton temps à Délimar pour essayer de t'équiper... et n'hésite pas à te rendre dans ce qu'ils appellent des archives ou une bibliothèque. Selon tes autorisations, tu peux obtenir là-bas beaucoup de savoir ; culinaire, comme martial. Même si tu ne sais pas lire le commun, essaie de reproduire des pages et je t'en ferais la traduction une fois que tu arriveras."

descriptionLoin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali] EmptyRe: Loin des yeux, près du cœur [Purnendu et Jangali]

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Il réitéra sa remarque. Le cendré ne cesserait jamais de l’étonner. Autant il savait se mettre dans les pires situations possibles, autant il savait également retomber sur ses pattes aux bons endroits au bon moment. Il illustrait à merveille à lui-seul l’inextricable chemin tortueux que les Esprits mettaient sur la route des Graärh. Force, détermination et chance. Les trois piliers d’une vie longue et prospère. Et dans le cas de Purnendu, sa détermination en tant que guérisseur était sans doute son plus précieux atout, tout comme lui-même sa dévotion en tant que talentueux cuisinier. Les blessures et la nourriture, n’étaient-ce pas là les choses communes à toute les espèces après tout ? Il plongea ses yeux dans les globes aqueux qu’il savait d’absinthe et remua légèrement les oreilles, signe typiquement graärh de l’attention qui lui portait. Il avait hâte de le retrouver, ils avaient tant d’aventures à se raconter ! L’incident de la taxe du port ne manquerait sûrement pas d’ailleurs de lui donner raison sur le côté très protocolaire, futile et totalement chronophage des sans-poils !

-Raaawrrrmmm...

Par pur mimétisme, il avait également baillé. Seulement, ses crocs étaient tout de suite moins impressionnants ! C’est vrai qu’il était encore assez tôt… pour leur horaires de félin. D’ailleurs le chasseur ronronna moqueusement à l’évocation du pelage de Purnendu et ces fameux chats domestiques.

-Après tout, comment ne pas leur en vouloir ? Tu sais à quel point tu as une jolie fourrure, si douce et si soyeuse !

Illustrant ses propos, il se gratta le menton, où ses poils, comme le reste de son pelage, émirent un bruit de paille raclée. Il avait toujours été admiratif -et bien souvent moqueur également- de la rigueur avec laquelle son ami entretenait son poil. Lui-même ne s’en sentait pas capable, préférant s’occuper du strict minimum de propreté. Et puis le spirite Vache passait beaucoup trop de temps à manger pour espérer maintenir un état de propreté décent…

Cela ne l’empêcha pas de gonfler le poil de fierté. Pour une fois, c’était lui qui allait le surprendre dans un domaine qui généralement, lui était réservé.

-Et bien figures-toi que j’ai déjà appris un peu à lire et écrire leur Langue Commune ! Je me suis promené près du Domaine et j’y ai rencontré un sympathique Chanteur du nom de Valmys aussi doux qu’une Hermine et aussi friand de champignons et autres légumes qu’une Vache. D’ailleurs, il a mit mes compétences à rude épreuve. Il est végétarien, comme les buffles et les zèbres de ma savane. Tu te rends compte ? Il y a des sans-poil qui vivent sans viande ! Pas étonnant qu’ils soient si chétifs si tu veux mon avis…

Il se moquait mais lui-même mangeait plus de légumes que ses congénères en réalité. Cela faisait de lui un omnivore dans un monde de carnivores, ce qui en soi était déjà très étrange.

-Et ne t’inquiètes pas, j’ai déjà tout ce qu’il me faut heureusement ! Les Délimariens ont une sainte horreur de tout ce qui est magique tu sais ? J’ai toujours la cape que tu m’as envoyé il y a très -trop- longtemps. Je ne l’ai pour l’instant utilisé que pour quelques fraiches nuits d’automne, mais je suis sûr qu’elle me sauvera la vie à Paadshail. Et puis si ça ne suffit pas… je pourrai toujours compter sur ta douce chaleur, comme avant ? Il lui adressa un clin d’oeil taquin, faisant évidemment référence à leur unique temps passé ensemble. Certaines très fraîches nuits d’été les avaient rapproché plus encore, au sein de leur petit campement… Ah d’ailleurs, pendant que j’y penses, tu veux que je te ramène certaines plantes de Khokattan ? Je sais que tu y as passé pas mal de temps, mais je sais que tu aimes toujours avoir un stock rempli.

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Finissant de s'étirer de toute sa longueur après s'être assuré d'avoir fait craquer quelques vertèbres au passage, histoire de les remettre en place suite sa longue pause à dessiner des champignons, Purnendu retourna s'asseoir en tailleur et referma les mains sur ses chevilles. Légèrement penché vers l'avant, surplombant la vasque dans laquelle le reflet de son ami ondoyait, il se plongea dans une énième réflexion. Cette magie l'avait toujours fasciné et maintenant qu'il y pensait, peut-être devrait-il en fournir à chaque membre de sa nouvelle tribu. Ivanyr en aurait définitivement besoin et Aldaron... Oh quoique, n'avait-il pas entendu l'elfe parler d'un sort de sa confection lui permettant plus ou moins les mêmes miracles ? Peut-être devrait-il lui en parler à l'occasion, histoire d'étancher une nouvelle vrille de curiosité.

Le graärh s'ébroua mentalement alors qu'il esquissait l'ombre d'un sourire au compliment sur sa fourrure. Bien sûr qu'elle était douce et soyeuse vu tout le mal qu'il se donnait pour l'entretenir ! Il n'avait pas franchement envie de se retrouver avec des cordes de noeuds partout sur le corps et finir en un amas tout juste bon à se faire raser des pattes aux cornes. Parfois, il lui arrivait d'envier la simplicité des fourrures que les félins du Sud possédaient, puis il lui suffisait de se rappeler du contact rèche avec celle de Jangali pour s'en passer l'envie. De plus, une fourrure rase était un trop grand inconvénient à Paadshaïl ! Déjà que l'île toute entière oeuvrait contre lui, si en plus il lui simplifiait la tâche en s'enlevant une couche isolante... non merci. Un bref soupir lui échappa avant qu'il ne cède à son éclat de rire en entendant son ami s'engorneuillir de savoir lire et écrire leur Langue Commune. Il n'y avait aucune moquerie dans le timbre chaud de sa voix, juste une sincère affection lacée d'incrédulité.

"- Je connais ce Valmys... je l'ai croisé brièvement à la demeure du Bourgmestre Leweïnra, à Caladon. Je crois qu'ils sont de la même famille même s'ils ne sont pas du même sang."

Vraiment, cette Archipel était minuscule ! Les coïncidences n'existaient plus lorsqu'elles se répétaient de la sorte. Les Esprits devaient réellement avoir des plans bien précis pour lui s'il finissait toujours pas croiser et entendre parler des mêmes sans-poils. Calmant son hilarité, il secoua le museau de droite et de gauche, incapable de cacher son incrédulité. Toutefois, il retrouva un semblant de sérieux à entendre le Chasseur critiquer le régime alimentaire de certaines des nouvelles races.

"- Les Baptistrels ne doivent pas tuer, c'est une des Lois fondamentales de leur Ordre. Ils peuvent toutefois recevoir de la viande depuis une personne extérieure et la manger... mais ne sous-estime pas les sans-poils qui sont végétariens, mon ami ! Pour peu que tu te retrouves face à un Elfe, tu aurais beaucoup de fil à retordre en le confrontant de moqueries. Ils sont aussi forts que nous et possèdent une très grande affinité avec la Nature qui les entoure. Leur magie est redoutable dans ce domaine... pour des végétariens !"

Taquin, il lui accorda un petit clin d'oeil. La suite vint l'adoucir davantage encore et aurait-il eut son ami en chair et en os à ses côté, qu'il lui aurait accordé une léchouille affectueuse en guise de récompense pour ses efforts. Les souvenirs de ces nuits fraîches à Netheril lui réchauffa le coeur alors qu'il hochait doucement du chef pour lui signaler que oui, son panier et sa compagnie lui étaient toujours ouverts. La solitude lui pesait bien plus qu'avant et la perspective de retrouver Jangali pour quelques temps fit naître de l'impatience en lui... en plus d'autres émotions plus viscérales. Heureusement, la proposition du félin à rayures le chassa des pensées les plus primales et l'aida à s'ancrer de nouveau dans l'instant présent.

"- Je vais dresser une liste de ce qu'il me faut. Je te la transmettrai en même temps que la recette contre le mal de mer."

Sa longue queue ondoya dans son dos avec indolence, trahissant qu'il était revenu à de meilleurs sentiments. L'ombre des Couronnes de Cendre ne lui pesait plus et il passa encore une bonne demie-heure à discuter de tout et de rien avec le graärh avant que la fatigue ne le gagne. La vasque puisait dans ses réserves, hors il n'en possédait pas encore énormément à cause des récents événements. Ce fut avec la promesse de se retrouver bientôt et un ronronnement tendre que Purnendu mit fin à leur première vraie communication depuis des années. Un moment silencieux et immobile, il se perdit à nouveau dans ses pensées alors que seul son reflet ondoyait à la surface de l'objet.

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