Gloria, 1753
Sous le contrôle des Almaréens
Sous le contrôle des Almaréens
L'épéiste fulminait. Quelle corvée que de devoir se retrouver à jouer les gardes à l'une des entrées de la cité. Et de nuit en plus ! Tout cela parce qu'un soldat de rang inférieur avait osé hausser le ton à son encontre... et forcément, Alauwyr n'avait pas apprécié le ton, concluant l'affaire en bon et dûe forme de façon... assez percutante. L'individu qui avait fini à terre avait ramassé un coup de poing de la part du guerrier, qui pour la peine, en guise de punition, se voyait donc prendre une semaine complète de tour de garde. Et encore, il pouvait s'estimer heureux. Il aurait pu avoir des coups de fouet ou encore une bonne septaine de séjours dans un sombre cachots. Donc, notre Almaréen ne s'en tirait pas si mal. Mais il grinçait des dents. Il n'aimait pas se retrouver à payer pour la bêtise des autres, même si c'était venant de la part des gens de son propre peuple ; surtout un Almaréen !
La nuit était à la moitié de sa période qu'Alauwyr baillait à s'en décrocher la mâchoire. Il attendait avec impatience la relève, mais quelque chose lui soufflait qu'il ne l'aura pas à l'heure dite. Son supérieur serait capable de lui rallonger son temps de garde dans le prévenir pour voir s'il ne s'endormirait pas à son poste. Donc, pour ce faire, le soldat s'était adossé contre la partie pierreuse de la porte principale, et s'était croisé les bras sur sa poitrine, couvert d'un plastron en cotte de maille en verre noir. Puis, il bâilla, autant d'ennui que de dépit. Si l'autre n'était pas venu le chercher, jamais il ne se serait retrouvé ici. Il aurait été tranquille avec une permission bien mérité à boire un savoureux hydromel. Mais comme il était en service, il était interdit de boire une seule goutte d'alcool, ce qui avait le don de provoquer une certaine tension.... Non pas par un manque, mais par le fait qu'un de ses rares plaisirs lui était interdit.... et tout cela à cause d'un abruti.
Il bâilla encore, sans aucune grâce, se préparant à passer une nuit blanche.