Début Avril 1763
Une mouette regardait avec un certain intérêt des marins s'affairer sur le ponton où était amarrée une petite goélette. Voyant qu'il n'y avait point de filets , point de tonneaux contenant de prises fraîches poissonneuses, pêchées la veille ou très tôt à l'aube, l'oiseau marin lâcha un piaillement criard de dépit . Ce ne sera pas avec cette immense poisson de bois à demi-flottant que le prédateur à plumes aura une miette de nourriture. L'oiseau déploya ses ailes et quitta la bitte d'amarrage pour aller quérir sa pitance ailleurs, non sans lâcher un rire moqueur aux bipèdes qui s'affairaient à charger de drôles de choses à bord de cette bestiole de bois, de cordes et de voiles.
La bestiole de bois était en réalité une petite goélette, à l'allure racé malgré l'ancienneté de sa structure. Elle n'était pas vraiment toute jeune, avait connu la Longue Traversée avant de manquer de se faire démanteler pour recycler ses planches de bois de toutes formes et de toutes tailles. La chance avait voulu qu'elle trouve un bien étrange capitaine, qui sut la remettre à flots et savourer sa petite prestance. Et maintenant, il veillait à la préparer, comme d'autres navires présents dans le port de Caladon à un départ en convoi, pour former une flotte de combat ; une armada pour se battre.
Artane n'avait jamais été un être courageux, ni un fou des batailles. Mais depuis quelques années, il avait pris une autre voie et là, avec les Chimères qui menaçaient toute l'Archipel, il ne pouvait pas esquiver l'appel qui avait été faite pour réunir tous les vaisseaux disponibles pour former l'armada et aller affronter les Chimères sur les flots marins. Il aurait pu refuser, au vue de la taille de son navire et de ses capacités offensives plus que limités au contraire des puissantes frégates dont on voyait quelques magnifiques exemplaires quelques pontons plus loin. Mais l'avantage d'une goélette comme la Rosée du Matin était sa vitesse, son agilité à vite virer de bord, idéal pour certaines tâches durant une bataille navale. Artane comptait dessus. Si un capitaine venait à se moquer de son volontariat, il saurait à qui causer....
Et malgré cette détermination, quelque chose lui étreignait le coeur. Il n'avait pas encore annoncé sa décision à sa belle son désir de rejoindre la Flotte qui combattra les Chimères. Comment allait-elle le prendre. Il ferma les yeux, lâcha un soupir... Il ne pourrait pas fuir. Il devra affronter les conséquences de sa décision et Dieux savaient comment elle le prendrait : très mal.
Il passa une main sur sa nuque, tout en regardant sa goélette. Il serait si facile de prendre le large pour ne pas affronter un immense danger qu'était la détermination d'Eleonnora. Mais il aimait cette femme par dessus tout et s'il venait à faire cela, ce serait la trahir. Il réussit à réunir son courage et remonta le ponton pour rejoindre la demeure d'Eleonnora, laissant la fin des préparatifs à son équipage. Connaissant sa belle, elle aurait déjà eu vent de ce qu'il préparait... ce qui était encore pire !
Une mouette regardait avec un certain intérêt des marins s'affairer sur le ponton où était amarrée une petite goélette. Voyant qu'il n'y avait point de filets , point de tonneaux contenant de prises fraîches poissonneuses, pêchées la veille ou très tôt à l'aube, l'oiseau marin lâcha un piaillement criard de dépit . Ce ne sera pas avec cette immense poisson de bois à demi-flottant que le prédateur à plumes aura une miette de nourriture. L'oiseau déploya ses ailes et quitta la bitte d'amarrage pour aller quérir sa pitance ailleurs, non sans lâcher un rire moqueur aux bipèdes qui s'affairaient à charger de drôles de choses à bord de cette bestiole de bois, de cordes et de voiles.
La bestiole de bois était en réalité une petite goélette, à l'allure racé malgré l'ancienneté de sa structure. Elle n'était pas vraiment toute jeune, avait connu la Longue Traversée avant de manquer de se faire démanteler pour recycler ses planches de bois de toutes formes et de toutes tailles. La chance avait voulu qu'elle trouve un bien étrange capitaine, qui sut la remettre à flots et savourer sa petite prestance. Et maintenant, il veillait à la préparer, comme d'autres navires présents dans le port de Caladon à un départ en convoi, pour former une flotte de combat ; une armada pour se battre.
Artane n'avait jamais été un être courageux, ni un fou des batailles. Mais depuis quelques années, il avait pris une autre voie et là, avec les Chimères qui menaçaient toute l'Archipel, il ne pouvait pas esquiver l'appel qui avait été faite pour réunir tous les vaisseaux disponibles pour former l'armada et aller affronter les Chimères sur les flots marins. Il aurait pu refuser, au vue de la taille de son navire et de ses capacités offensives plus que limités au contraire des puissantes frégates dont on voyait quelques magnifiques exemplaires quelques pontons plus loin. Mais l'avantage d'une goélette comme la Rosée du Matin était sa vitesse, son agilité à vite virer de bord, idéal pour certaines tâches durant une bataille navale. Artane comptait dessus. Si un capitaine venait à se moquer de son volontariat, il saurait à qui causer....
Et malgré cette détermination, quelque chose lui étreignait le coeur. Il n'avait pas encore annoncé sa décision à sa belle son désir de rejoindre la Flotte qui combattra les Chimères. Comment allait-elle le prendre. Il ferma les yeux, lâcha un soupir... Il ne pourrait pas fuir. Il devra affronter les conséquences de sa décision et Dieux savaient comment elle le prendrait : très mal.
Il passa une main sur sa nuque, tout en regardant sa goélette. Il serait si facile de prendre le large pour ne pas affronter un immense danger qu'était la détermination d'Eleonnora. Mais il aimait cette femme par dessus tout et s'il venait à faire cela, ce serait la trahir. Il réussit à réunir son courage et remonta le ponton pour rejoindre la demeure d'Eleonnora, laissant la fin des préparatifs à son équipage. Connaissant sa belle, elle aurait déjà eu vent de ce qu'il préparait... ce qui était encore pire !