Nahui
L'oeuf était sans doute plus petit, plus baroque. Le secret de son apparence initiale fut emporté par les chimères. Au fur et à mesure, la dragonne l'a renforcé, couche après couche, millimètre par millimètre, par sa seule et instinctive magie. Désormais, sa forme est parfaite, impeccablement lisse et, surtout, résistante. Sa coquille est d'un bleu clair, irisé, sur lequel le soleil semble se réfleter comme sur elle comme sur de la neige. Les multiples coups de chiffon portés par Dame Dalis ne sont pas sans aider à cet effet.
La petite habitante de l'oeuf a une allure reconnaissable entre mille. Plus petite que ses semblables de son âge, plus trapue, elle est d'un bleue très clair, bleu de glace et de ciel d'hiver. Son regard céruléen ne porte que sur les divers flux de la Trame. Elle ne voit pas toujours l'intérêt de regarder son interlocuteur. Ses écailles, loin d'être délicates, fines, et savamment plaquées sur son corps, sont des plaques solides et hérissées, prêtes à blesser les mains qui la confondraient avec une vague peluche, et prêtes à tenir face aux assauts les plus forts, les plus persévérants. Elle ne craint pas le froid non plus ; son corps est plus froid que ceux de ses congénères.
Sa tête est rectangulaire, et son museau court. Son cou est épais. Ses pattes ont une apparence musculeuse? Ses ailes sont relativement grandes par rapport à son corps, même si elle craindra sans doute un temps de les étendre. L'avenir lui promet une apparence somptueuse ; loin de cesser de vouloir renforcer sa carapace naturelle, Nahui visera toujours plus à se protéger. À ces fins, ses écailles viendront se couvrir d'une surface supplémentaire, donnant l'impression d'être couvertes de glace.
Du reste, elle renvoie surtout une impression d'énergie. Quelque chose en elle pulse, une envie de vivre qui ne peut être contenue dans un si petit corps. De même, ses expressions, ses pensées, se lisent aisément dans ses attitudes et ses mouvements, y compris pour les bipèdes.
Nahui est celle-qui-voit-par-la-magie.
C'est là l'immuable en elle, son noyau, et l'origine de la forme de sa psyché. De ce coup porté à ses yeux vient la crainte qui l'a forgée. La peur des autres, des ombres qu'ils cachent en eux. Comment peut-elle laisser quelque être conscient l'approcher, quand son premier souvenir d'autrui n'est que violence et torture ? Enfant, Nahui usera de la seule stratégie qu'elle savait sûre. Se cacher, se trouver quelque muraille, pour être hors d'atteinte de quiconque voudrait attenter à son corps encore fragile. Une autre armure se forgera dans les flammes de sa tourmente. Cette armure là est celle de la distance avec les autres; les empêcher de vouloir rester auprès d'elle, pour n'avoir pas à les craindre, ne pas donner accès à ses faiblesses. Peu lui importera ce que l'on pensera d'une telle attitude.
Ainsi seuls quelques précieuses personnes auront accès à la vraie Nahui, celle qui se cache par-delà les murailles de glace. Cette Nahui-là est plus joueuse, curieuse, avide d'amusement. Et le vrai amusement ne vient que lorsque les bipèdes sont contrariés, mais ne peuvent rien lui dire ! Elle apprécie l'affection, l'attention, et les compliments, à leur juste valeur... Mais uniquement à certains moments, choisis par ses soins. Qui contesterait ? Elle est une dragonne, un joyau pour ce monde. Elle en est particulièrement consciente, et ne perdra pas son temps avec quelqu'un incapable de l'accepter à sa juste valeur.
Car s'il faut être patient et compréhensif envers elle, la réciproque n'est pas vraie. Nahui a l'intellect pour savoir s'adapter aux situations, forcer son tempérament quand le besoin est présent, elle ne soutient ces efforts que pendant un certain temps, après lequel elle estime avoir fait son possible. Son devoir l'appelle alors ailleurs. Elle est une merveille, elle n'a pas de temps à perdre avec des têtes d'enclume.
Oui, elle est exigeante. Une protection, comme une autre. Ceux qui l'approchent sont choisis avec soins, ceux qui se lient à elle également. Son Lié ne sera pas épargné. Après tout, ne faut-il pas qu'il fasse grandir le dragon en lui également ? C'est à elle de le lui apprendre, à la manière des Siens. Mais cette partie d'elle, Nahui l'étendra tôt à tout ce qui lui est possible d'obtenir. Puisqu'elle doit se nourrir, sa viande doit être la meilleure. Puisque ses autres sens sont bons, ses perceptions doivent être des plus douces. Nulle musique n'est assez bonne pour elle ; seul le silence, chant des Crocs de Givre, apaisera son esprit. Nulle vision ne la tentera, car celle qu'elle possède, cette magie qu'elle perçoit, est bien plus belle, et bien plus représentative de son monde. Sans magie, elle se sentira alors perdue, comme amputée, défaite d'une part importante d'elle.
Et le dragon-esprit seul sait ce comment Nahui réagirait à cette violence.
Identité et caractéristiques
- Sexe : Femelle
- Surnom : L'Immaculée
- Date de ponte : Troisième âge
- Date d'éclosion : Pas tout de suite
- Age : 0
- Lieu de naissance : Caladon
- Lieu de vie : Auprès de son Lié
- Force : Moyen
- Endurance : Très bon
- Coordination (agilité/réflexe) : Moyen
- Furtivité : Très faible
- Perception : Moyen
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Bon
- Education : Moyen
- Charisme : Moyen
- Intuition : Faible
- Espérance/chance : Moyen
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Très bon
- Résistance magique : Bon
Résistances
- Vol : Bon
- Dracosire : Inné
- Craché de feu : Moyen
- Combat au sol : Bon
- Combat en vol : Moyen
Compétences
Description physique
L'oeuf était sans doute plus petit, plus baroque. Le secret de son apparence initiale fut emporté par les chimères. Au fur et à mesure, la dragonne l'a renforcé, couche après couche, millimètre par millimètre, par sa seule et instinctive magie. Désormais, sa forme est parfaite, impeccablement lisse et, surtout, résistante. Sa coquille est d'un bleu clair, irisé, sur lequel le soleil semble se réfleter comme sur elle comme sur de la neige. Les multiples coups de chiffon portés par Dame Dalis ne sont pas sans aider à cet effet.
La petite habitante de l'oeuf a une allure reconnaissable entre mille. Plus petite que ses semblables de son âge, plus trapue, elle est d'un bleue très clair, bleu de glace et de ciel d'hiver. Son regard céruléen ne porte que sur les divers flux de la Trame. Elle ne voit pas toujours l'intérêt de regarder son interlocuteur. Ses écailles, loin d'être délicates, fines, et savamment plaquées sur son corps, sont des plaques solides et hérissées, prêtes à blesser les mains qui la confondraient avec une vague peluche, et prêtes à tenir face aux assauts les plus forts, les plus persévérants. Elle ne craint pas le froid non plus ; son corps est plus froid que ceux de ses congénères.
Sa tête est rectangulaire, et son museau court. Son cou est épais. Ses pattes ont une apparence musculeuse? Ses ailes sont relativement grandes par rapport à son corps, même si elle craindra sans doute un temps de les étendre. L'avenir lui promet une apparence somptueuse ; loin de cesser de vouloir renforcer sa carapace naturelle, Nahui visera toujours plus à se protéger. À ces fins, ses écailles viendront se couvrir d'une surface supplémentaire, donnant l'impression d'être couvertes de glace.
Du reste, elle renvoie surtout une impression d'énergie. Quelque chose en elle pulse, une envie de vivre qui ne peut être contenue dans un si petit corps. De même, ses expressions, ses pensées, se lisent aisément dans ses attitudes et ses mouvements, y compris pour les bipèdes.
Description psychologique
Nahui est celle-qui-voit-par-la-magie.
C'est là l'immuable en elle, son noyau, et l'origine de la forme de sa psyché. De ce coup porté à ses yeux vient la crainte qui l'a forgée. La peur des autres, des ombres qu'ils cachent en eux. Comment peut-elle laisser quelque être conscient l'approcher, quand son premier souvenir d'autrui n'est que violence et torture ? Enfant, Nahui usera de la seule stratégie qu'elle savait sûre. Se cacher, se trouver quelque muraille, pour être hors d'atteinte de quiconque voudrait attenter à son corps encore fragile. Une autre armure se forgera dans les flammes de sa tourmente. Cette armure là est celle de la distance avec les autres; les empêcher de vouloir rester auprès d'elle, pour n'avoir pas à les craindre, ne pas donner accès à ses faiblesses. Peu lui importera ce que l'on pensera d'une telle attitude.
Ainsi seuls quelques précieuses personnes auront accès à la vraie Nahui, celle qui se cache par-delà les murailles de glace. Cette Nahui-là est plus joueuse, curieuse, avide d'amusement. Et le vrai amusement ne vient que lorsque les bipèdes sont contrariés, mais ne peuvent rien lui dire ! Elle apprécie l'affection, l'attention, et les compliments, à leur juste valeur... Mais uniquement à certains moments, choisis par ses soins. Qui contesterait ? Elle est une dragonne, un joyau pour ce monde. Elle en est particulièrement consciente, et ne perdra pas son temps avec quelqu'un incapable de l'accepter à sa juste valeur.
Car s'il faut être patient et compréhensif envers elle, la réciproque n'est pas vraie. Nahui a l'intellect pour savoir s'adapter aux situations, forcer son tempérament quand le besoin est présent, elle ne soutient ces efforts que pendant un certain temps, après lequel elle estime avoir fait son possible. Son devoir l'appelle alors ailleurs. Elle est une merveille, elle n'a pas de temps à perdre avec des têtes d'enclume.
Oui, elle est exigeante. Une protection, comme une autre. Ceux qui l'approchent sont choisis avec soins, ceux qui se lient à elle également. Son Lié ne sera pas épargné. Après tout, ne faut-il pas qu'il fasse grandir le dragon en lui également ? C'est à elle de le lui apprendre, à la manière des Siens. Mais cette partie d'elle, Nahui l'étendra tôt à tout ce qui lui est possible d'obtenir. Puisqu'elle doit se nourrir, sa viande doit être la meilleure. Puisque ses autres sens sont bons, ses perceptions doivent être des plus douces. Nulle musique n'est assez bonne pour elle ; seul le silence, chant des Crocs de Givre, apaisera son esprit. Nulle vision ne la tentera, car celle qu'elle possède, cette magie qu'elle perçoit, est bien plus belle, et bien plus représentative de son monde. Sans magie, elle se sentira alors perdue, comme amputée, défaite d'une part importante d'elle.
Et le dragon-esprit seul sait ce comment Nahui réagirait à cette violence.
Histoire
Au milieu des immenses étendues immaculées reposait l'oeuf. Flocon parmi les flocons, il aurait pu en être un enfant.
Les premières berceuses de Nahui furent les plus douces. Le souffle du vent caressait la cuirasse encore fine qu'était sa coquille, comme autant de marques d'encouragement, autant de chants pour lui conter ce qu'était alors le monde. Il portait parfois les voix des loups, les pépiements des oiseaux, avant de les perdre dans le grand vide qu'était le ciel, tout autour d'eux. Le froid était un abri confortable, et affectueux, une présence rassurante dans laquelle se blottir était un délice.
Le petit coeur qui battait au fond de son oeuf était serein. Cet environnement, c'était le sien. Le temps était un concept absurde et sans intérêt. Nahui aurait été incapable de dire combien de temps elle avait passé dans la neige. Elle aurait pu y rester une éternité, sans ressentir l'ennui ou l'inconfort. La vie, même sans commencement, était douce. Son Lié viendrait la chercher, et ils pourraient mener leur existence ici. La vie serait belle. Ils chasseraient, grandiraient, brilleraient de leurs flammes contre la glace.
Le Temps vint. Il prit la forme d'une soudaine chaleur. Etouffante, aux yeux de la petite. Les loups et oiseaux s'étaient tut. Le vent lui-même paraissait plus discret. De temps à autre, il apportait des cris d'un désespoir qui ne se nommait pas. Pour celle qui n'avait connu que la paix et l'équilibre, il apparaissait plus encore que ces hurlements n'appartenaient pas à ce qui aurait dû être. Le silence. Voilà quelle était la vraie musique ! Troublée, tourmentée, la dragonne commença à compter les années. Elles étaient longues, et pénibles. Son Lié lui manquait. Elle ne savait pas où il était, ni qui il était, mais il avait un avantage : il pouvait venir jusqu'à elle. Il pouvait la sortir de là. Il allait venir, elle était confiante. Restait à être patiente.
Hélas, la première main à se poser sur elle ne fut pas la bonne. Elle le sut immédiatemment, tant le contact était abject, et contraire à ce qui, elle, nexus de magie en ces terres, la composait. Cette chose qui la saisissait ne pouvait lui vouloir quoi que ce soit de bon. Prisonnière de son oeuf, elle ne put ni se défendre, ni se débattre, lorsque son destin rejoignit ceux des Tiamarantiens.
Elle aurait préféré découvrir autrement la houle et les vagues. Entourée des Abominations, difficile de faire connaissance avec l'océan. De même, elle regretta que ce fut au milieu de leur peur et des vociférations des chimères que son esprit perçut, pour la première fois, depuis trop longtemps, celui d'une Semblable. Il y avait tant que Nahui aurait voulu partager avec elle ! Pouvoir pester ensemble sur leur situation, se transmettre l'une et l'autre du courage, se promettre de se retrouver et grandir ensemble...
Elles furent séparées. Le calvaire de Nahui commença. Son oeuf fut frappé, jeté, claqué, scié, par des lames diverses et variées. L'Immaculée tint bon, malgré la colère, la fatigue, la frustration. Elle tint bon parce que seul son Lié devait la voire éclôre.
Elle tint bon, mais pas sa coquille. Un éclat céda, et la lame vint blesser les yeux encore fragiles de la dragonne, lui faisant perdre la vue alors qu'elle ne l'avait jamais utilisée. Blessée tant physiquement que dans ses convictions, l'enfant du ciel et des flamme chercha en elle de nouvelles défenses et protections. Son oeuf parut alors se reformer. Mieux encore, il parut se renforcer. Comme si la magie venait déposer peu à peu une nouvelle couche de nacre autour d'elle, à chaque coup qui lui était infligé.
Même le temps passé près des volcans lui parut alors avoir été bref. Les cris qu'elle y avait entendus ressemblaient à ceux qui explosaient parfois dans sa tête. Les montagnes lui manquaient. Son Lié lui manquait. Les coups revenaient sans cesse, et elle résistait sans fin, lasse. Les sons, les vibrations, et l'énergie qu'on lui ôtait, qu'elle aurait dû utiliser pour se construire... Combien de temps pouvait-elle tenir ainsi ?
L'éternité n'avait plus le même goût. Cette fois, le Temps fit bien les choses. Le chaos allait apporter un étrange repos à son oeuf. Nahui déduisit habilement que, soudainement, quelque chose leur avait paru plus intéressant qu'elle. L'espoir revint en elle, aussitôt. Lié ? Il était arrivé ? Il allait la sortir de là, n'est-ce pas ?
Il y eut des mains sur elles, et le contact n'était pas abject. Il était très délicat. Son esprit chercha le sien mais... Non, ce n'était pas le Lien. Alors cet être-là, allait-il essayer de s'en prendre à sa coquille, lui aussi ?
Posée sur un petit coussin, l'oeuf de Nahui fut traité comme un magnifique joyau, dans la plus grande incompréhension de cette dernière. Que lui voulait-on ? Qui était cet être ? Parfois quelques vibrations le long de sa coquille semblaient indiquer comme des gestes tendres, et un chant s'élevait près d'elle. Elle aurait dû apprécier ce nouveau traitement.
Mais comment aurait-elle pu endormir sa méfiance ?
Les premières berceuses de Nahui furent les plus douces. Le souffle du vent caressait la cuirasse encore fine qu'était sa coquille, comme autant de marques d'encouragement, autant de chants pour lui conter ce qu'était alors le monde. Il portait parfois les voix des loups, les pépiements des oiseaux, avant de les perdre dans le grand vide qu'était le ciel, tout autour d'eux. Le froid était un abri confortable, et affectueux, une présence rassurante dans laquelle se blottir était un délice.
Le petit coeur qui battait au fond de son oeuf était serein. Cet environnement, c'était le sien. Le temps était un concept absurde et sans intérêt. Nahui aurait été incapable de dire combien de temps elle avait passé dans la neige. Elle aurait pu y rester une éternité, sans ressentir l'ennui ou l'inconfort. La vie, même sans commencement, était douce. Son Lié viendrait la chercher, et ils pourraient mener leur existence ici. La vie serait belle. Ils chasseraient, grandiraient, brilleraient de leurs flammes contre la glace.
Le Temps vint. Il prit la forme d'une soudaine chaleur. Etouffante, aux yeux de la petite. Les loups et oiseaux s'étaient tut. Le vent lui-même paraissait plus discret. De temps à autre, il apportait des cris d'un désespoir qui ne se nommait pas. Pour celle qui n'avait connu que la paix et l'équilibre, il apparaissait plus encore que ces hurlements n'appartenaient pas à ce qui aurait dû être. Le silence. Voilà quelle était la vraie musique ! Troublée, tourmentée, la dragonne commença à compter les années. Elles étaient longues, et pénibles. Son Lié lui manquait. Elle ne savait pas où il était, ni qui il était, mais il avait un avantage : il pouvait venir jusqu'à elle. Il pouvait la sortir de là. Il allait venir, elle était confiante. Restait à être patiente.
Hélas, la première main à se poser sur elle ne fut pas la bonne. Elle le sut immédiatemment, tant le contact était abject, et contraire à ce qui, elle, nexus de magie en ces terres, la composait. Cette chose qui la saisissait ne pouvait lui vouloir quoi que ce soit de bon. Prisonnière de son oeuf, elle ne put ni se défendre, ni se débattre, lorsque son destin rejoignit ceux des Tiamarantiens.
Elle aurait préféré découvrir autrement la houle et les vagues. Entourée des Abominations, difficile de faire connaissance avec l'océan. De même, elle regretta que ce fut au milieu de leur peur et des vociférations des chimères que son esprit perçut, pour la première fois, depuis trop longtemps, celui d'une Semblable. Il y avait tant que Nahui aurait voulu partager avec elle ! Pouvoir pester ensemble sur leur situation, se transmettre l'une et l'autre du courage, se promettre de se retrouver et grandir ensemble...
Elles furent séparées. Le calvaire de Nahui commença. Son oeuf fut frappé, jeté, claqué, scié, par des lames diverses et variées. L'Immaculée tint bon, malgré la colère, la fatigue, la frustration. Elle tint bon parce que seul son Lié devait la voire éclôre.
Elle tint bon, mais pas sa coquille. Un éclat céda, et la lame vint blesser les yeux encore fragiles de la dragonne, lui faisant perdre la vue alors qu'elle ne l'avait jamais utilisée. Blessée tant physiquement que dans ses convictions, l'enfant du ciel et des flamme chercha en elle de nouvelles défenses et protections. Son oeuf parut alors se reformer. Mieux encore, il parut se renforcer. Comme si la magie venait déposer peu à peu une nouvelle couche de nacre autour d'elle, à chaque coup qui lui était infligé.
Même le temps passé près des volcans lui parut alors avoir été bref. Les cris qu'elle y avait entendus ressemblaient à ceux qui explosaient parfois dans sa tête. Les montagnes lui manquaient. Son Lié lui manquait. Les coups revenaient sans cesse, et elle résistait sans fin, lasse. Les sons, les vibrations, et l'énergie qu'on lui ôtait, qu'elle aurait dû utiliser pour se construire... Combien de temps pouvait-elle tenir ainsi ?
L'éternité n'avait plus le même goût. Cette fois, le Temps fit bien les choses. Le chaos allait apporter un étrange repos à son oeuf. Nahui déduisit habilement que, soudainement, quelque chose leur avait paru plus intéressant qu'elle. L'espoir revint en elle, aussitôt. Lié ? Il était arrivé ? Il allait la sortir de là, n'est-ce pas ?
Il y eut des mains sur elles, et le contact n'était pas abject. Il était très délicat. Son esprit chercha le sien mais... Non, ce n'était pas le Lien. Alors cet être-là, allait-il essayer de s'en prendre à sa coquille, lui aussi ?
Posée sur un petit coussin, l'oeuf de Nahui fut traité comme un magnifique joyau, dans la plus grande incompréhension de cette dernière. Que lui voulait-on ? Qui était cet être ? Parfois quelques vibrations le long de sa coquille semblaient indiquer comme des gestes tendres, et un chant s'élevait près d'elle. Elle aurait dû apprécier ce nouveau traitement.
Mais comment aurait-elle pu endormir sa méfiance ?
Liens
- Aldaron Leweïnra Dalis : Son Lié. Elle ne l'a pas encore rencontré, mais elle l'attend. Elle sera indestructible pour lui, il sera invincible pour elle. À ses côtés, rien de plus ne pourra lui arriver.
- Kaiikathal : Elle a été une perception trop brève à son goût. Les Chimères la lui ont ôtée... Que lui est-il arrivé ? Si Nahui craint le pire, elle s'imagine également que, comme elle, sa Semblable a eu son lot d'obstacle à affronter. Mais pourvu qu'elle aussi se soit sorti des griffes des Immondes ! Toryné Dalis :Celui qui chante bien, et qui prend soin de son oeuf. Nahui ignore ses intentions. Pour le moment, elles ne sont pas mauvaises. C'est... Incompréhensible.
Derrière le clavier
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