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¤ Le Plan ¤

Maintenant que la menace globale venait d’être écartée, il était temps pour tout à chacun de revenir à leur affaire. Aux marchands de marchander, aux paysans de cultiver, aux bardes de chanter et aux pirates de pirater. Et c’est justement ce à quoi le capitaine des gredins s’attelait, au plus exactement ce à quoi il aimerait s’atteler. Peu importe ce que certains détracteurs peuvent en dire, la piraterie est un art, un art qui se doit d’être pratiqué en toute tranquillité. Malheureusement certains individus viennent troubler ce besoin de tranquillité et viennent donc entacher l’art de la piraterie. Tel est le cas d’un groupe se faisant appeler la Hanse. Un conglomérat de marchand semblable à une épine dans le pied d’Athgalan. Comment attaquer des navires si des individus les protègent ? Les pirates aiment la facilité, mais plus que tout ils aiment le profit et le profit est bien plus grand quand la résistance en face est minime. Ainsi on a moins de risques de perdre des hommes et des navires. Oh certes, avoir un peu de résistance en face permet d’avoir un petit peu challenge, ce qui n’est pas dépourvu d’intérêt. Mais les pirates aiment aussi lorsque le jeu est truqué en leur faveur. Aussi se battre tout en sachant que l’on gagnera est un moyen non seulement d’avoir un peu de stimulation, mais aussi l’assurance de faire du profit. Nathaniel avait pris de nombreux risques ses derniers temps, la chance lui avait souri, mais elle ne lui sourirait pas toujours. C’est pour cette raison que le gredin souhaite s’assurer du déséquilibre des forces en sa faveur tout cela pour le plus grand bien d’Athagalan. Pour ce faire, la Hanse devait être muselée. Pourquoi ne pas la détruire ? Car la détruire reviendrait à se priver de potentiel fruit que l’on pourrait y récolter. Alors qu’en la muselant, on la rend inoffensive, mais en plus on peut s’assurer une récolte paisible. Comment s’y prendre pour un museler une organisation ? Une organisation n’est rien de plus qu’un regroupement d’individus, museler lesdits individus et vous musellerez l’organisation. Encore faut-il museler les bons individus. À ce titre il y a deux écoles : soit vous commencez par les branches en allant progressivement jusqu’au tronc. Soit vous vous attaquez directement au tronc. Nathaniel ne pouvait pas se permettre de perdre de temps, de plus il ne le voulait pas. Le gredin se sentait d’avoir les reins suffisamment solides aussi s’attaquerait-il au tronc de l’organisation. Et le tronc de la Hanse était incarné en la personne de ses dirigeants et plus précisément du plus influent de ses dirigeants, à savoir Honor Harrington. Ancienne conquête que Nathaniel avait abusée sans gêne, les choix d’options du pirate étaient déjà limités par son passif. La corruption ne fonctionnerait pas, aussi le chantage restait sa seule option. L’elfe sombre devait s’emparer de quelque chose à laquelle l’humaine tient plus que tout et exercer ensuite de menace. À ce moment-là, il obtiendrait tout ce qu’il souhaite. Mais que prendre à son adversaire ? Le choix était assez évident. Tout le monde dispose d’une faiblesse. Certains sont connus, certaines inconnues. D’autres sont créées délibérément. La famille en est une. La famille peut s’avérer être une force, mais il est très aisément de la changer et de la transformer en une faiblesse mortelle. C’est donc sur ce flanc que le gredin allait attaquer. Avec parcimonie, usant des services d’espionnage d’Athgalan, de ses contacts et des espions de ses alliés, l’elfe sombre glana lentement mais surement des informations sur la Hanse et la famille Harrington. Bientôt sa cible apparaitrait, il n’aurait plus qu’à la traquer et la saisir dans sa gueule. Il ne lui fallut guère longtemps pour trouver sa proie. Les enfants d’Honor. Il devrait capturer l’un d’eux. Mais lequel ? L’elfe apprit qu’Honor avait déjà perdu un enfant en même temps que son mari. S’il parvenait à prendre l’un de ses descendants et lui rappeler ce douloureux souvenir, l’humaine deviendrait une parfaite marionnette. L’impact pouvait cependant être maximisé suivant la cible. Devait-il s’en prendre à son dernier fils vivant ? Le sentiment de perdre une fois de plus un de ses précieux garçons pourrait avoir un impact intéressant. Ou au contraire devait-il s’en prendre à l’une des filles Harrington. Honor connaissait déjà le sentiment d’avoir perdu un enfant. Elle connaissait déjà le sentiment d’avoir perdu un fils. Mais elle ne connaissait pas celui de perdre une fille. D’autant plus s’il s’attaquait à la dernière de la fratrie, cette Léopoldine. Oui, l’impact psychologique sur la mère qu’est Honor devrait lui permettre d’obtenir un résultat très intéressant. Soit, sa cible était toute désignée, il n’avait plus qu’à partir en chasse à présent.

Un peu plus d’une semaine plus tard, Nathaniel était en mer, voguait à bord d’un navire, conduisant une petite flotte pirate. L’elfe avait envoyé le Maelstrom ailleurs, faire diversion, le faire volontairement s’afficher afin qu’on ne se doute pas de son plan. Détourner le regard de ton adversaire pour mieux le frapper ailleurs. Une technique simple, mais qui avait déjà fait ses preuves. C’est ainsi que les navires d’Athgalan filaient sur les eaux de la mer intérieure de l’archipel en direction d’un convoi protéger par la Hanse. Les navires de protection étaient menés par la proie de l’orque. L’elfe avait fait du bon travail, corrompre les bonnes personnes, fait chanter les bonnes personnes, se faire ressentir redevable les bonnes personnes. C’était l’un des meilleurs moyens d’obtenir ce que l’on souhaite. C’est ce que le gredin avait fait avec le capitaine des esclaves. C’est ce que le gredin avait fait avec Teotl. Il existe différents moyens d’obtenir les faveurs ou la loyauté des individus et chaque technique fonctionnent plus ou moins bien sur lesdits individus. Il suffit donc de trouver la bonne.

Les voiles blanches des navires de hordes étaient en vue et la vigie s’époumona à prévenir l’équipage. L’elfe se saisit de sa longue pour observer. Bien, la bataille allait bientôt commencer. Tout allait dépendre de cette première partie du plan.

« Que les navires se tiennent prêts. Nous allons encercler des bâtards. Souvenez-vous bien pourquoi nous les attaquons. Il nous faut leur capitaine et je la veux vivante ! »

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La silhouette blanche de la Salamandre s’avançait à grand pas dans le hall bondé de la maison de la Hanse à Sélénia. C’était un lieu de commerce et d’affaire, où il n’y avait pas d’étal ni de marchand criant la qualité de leur produit, mais des discussions sur des échanges de services, le cours de telle ou telle marchandise, les dernières réussites de telle famille et parfois des propos un peu plus frivoles, comme la dernière mode vestimentaire.

Honor n’avait pas le cœur à écouter ces conversations, ni à saluer quelques amis ou connaissances. Son visage sévère n’avait pu vu sa mâchoire se desserrait depuis plusieurs heures.

Furieuse, la marchande grimpa les marches, passant le premier étage pour aller directement au deuxième. La moitié de ce niveau appartenait à sa famille, l’autre moitié à une autre et il en allait de même pour le reste du bâtiment, les plus puissantes familles ayant leur espace dédié, selon leur richesse et influence.

Les deux gardes en faction devant sa porte se mirent au garde à vous en la voyant s’approcher mais elle ne leur accorda pas un regard, en poussant la porte sans s’arrêter. Les gardes se regardèrent surpris car jamais ils n’avaient vu la dame dans cette humeur, et jamais elle ne serait passée sans les saluer.

Honor fit une entrée presque fracassante dans le premier salon où quelques-uns de ces officiers discuter. Tous se levèrent en reconnaissant la personnalité qui venait d’entrer. Il y avait là les officiers de l’Intrépide, le navire personnel d’Honor, mais aussi des officiers du Terrible, le premier navire de guerre de la Hanse, qui appartenait définitivement, entièrement et depuis peu à la famille Harrington.

Où est Léopoldine ? La voix d’Honor était froide, menaçante et terrible. Elle couvait une tempête terrible, qu’aucun n’officier n’avait jamais vu. Les hommes et femmes présents se regardèrent et tous comprirent que la réponse qu’ils allaient donner ne plaira pas à leur capitaine.

Une jeune officier s’avança. Récemment promue pour ses actes pendant la bataille contre les Chimères, le Lieutenant Desjani était une femme pragmatique qui plaçait son devoir et son honneur au même niveau que l’honnêteté et la réussite. Pacha, nous avons vu votre fille prendre les commandes de l’Indolent il y a presqu’une semaine. Le navire est parti avec un convoi jusque chez les elfes.

Le lieutenant ne soutint le regard assassin de son supérieur, attendant ce que tous redoutaient. Jamais ils n’avaient vu Honor dans un état de colère pareille, elle qui d’habitude se faisait un devoir de se contrôler. Allait-elle foudroyer le messager ?

Je le savais. Dit-elle, plus pour elle que pour l’assemblée. Merci Lieutenant. Sa voix était toujours glaçante mais la courtoisie professionnelle n’y était pas absente.

Elle traversa la pièce et passa une première porte. Il s’agissait d’un bureau avec plusieurs pupitres sur lesquels des comptables ou notaires travaillaient aux comptes et à la gestion du commerce des Harrington.

Elle se dirigea sans hésiter vers une porte au fond et la poussa avec énergie. Il s’agissait d’un office plus petit, mais qui ne contenait qu’un bureau. Les murs étaient tapissés de bibliothèques exhibant des livres pour les moins nombreuses, mais surtout des objets rares ou originaux, récoltés dans le monde passé et actuel.

Un homme d’un âge avancé était assis derrière le bureau et ne leva pas la tête à l’entrée de la mère en colère. Elle se précipita vers son bureau et plaqua ses deux mains avec violence, faisant trembler le meuble.

Pourquoi l’avez-vous laissée partir ?

Sans relever la tête, l’homme répondit d’une voix calme. La porte. Honor s’apprêta, à répliquer mais l’homme la coupa en levant un doigt. La porte était fermée que tu es entrée. Même si tu n’as pas frappé, au moins, et le bon goût de la refermer.

Excédée, Honor retourna fermer la porte avec énergie et revint se caler devant le vieil homme. Satisfait ? Maintenant vous allez pouvoir me dire pourquoi vous avez laissé partir ma fille alors que je lui avais interdit de reprendre la mer ?

Parce que comme tu viens de le dire, il s’agit de ta fille, Honor. Commença calmement l’homme aux cheveux blanc en relevant enfin la tête. Et donc je ne suis que son grand-père. Je ne suis pas là pour lui dire quoi faire. De plus. Reprit-il plus fermement pour empêcher sa fille de le reprendre. J’ai souvenir d’une jeune femme aux cheveux blancs qui avait bien souvent fait fi de mes ordres par le passé, en partant sans prévenir dans le premier convoi pour trouver de nouvelles affaire. ET ! Il haussa un peu le ton pour encore une fois empêcher sa fille de l’interrompre. Et cette jeune fille était bien plus jeune que Léopoldine à l’époque. De plus, contrairement à cette jeune fille qui partait en prenant un cheval qui ne lui appartenait pas et s’escortant d’hommes d’armes sur qui elle n’avait aucun droit, Léopoldine a pris la route avec son propre navire et ses propres hommes.

Mais ce n’est pas la même chose ! Il y a des milliers de dangers sur les mers sans contenter que…

Honor ! Quand tu partais pour tes expéditions commerciales, le continent était plein de bêtes sauvages, de vampires fous, de bandits ou de mercenaire trop heureux de pouvoir se faire une rançon facile. Léopoldine part sur un navire de commerce lourdement armé, avec un équipage de plus de milles hommes et femmes dont une partie sont des combattants aguerris. Tu ne peux pas la retenir enfermer sous la seule raison d’un danger hypothétique qu’elle a déjà affronter qui plus est.


Honor rouvrit la bouche pour répondre à son père, puis la referma. Elle dut s’avouer s’être emportée, ne pas avoir pleinement réfléchi à la situation. Cependant, ils étaient en train de parler de sa fille, son enfant ainé lui restant. Il était hors de question que l’argument stipulant qu’Honor avait déjà fait pire par le passé passe come légitime.

Si mère était là. Lâcha-t-elle à mi-voix.

Son père sourit. Si ta mère était là, tu ne ferais certainement pas cette comédie. C’est d’ailleurs pour ça que tu l’as laissé au manoir. Et je suis sûr que tu ne lui as pas dit, ni pour la disparition de Léopoldine ni pour ton départ. Honor, je te connais parce que je t’ai faite, élevée et j’ai vécu avec ta mère bien plus longtemps que toi. Alors n’essaye pas de m’avoir sur ce point.

La porte s’ouvrit de nouveau. Est-ce que quelqu’un ici se souvient que c’est mon bureau et qu’il y a une porte. Ce n’est pas un marché.

Désolé monsieur, mais j’ai un message pour Dame Harrington. L’officier qui était entré était rouge et essoufflé. Il portait sur son bras droit un bel oiseau blanc, et dans la main gauche un parchemin. C’est un message que l’on vient de recevoir.

La mine sérieuse devant ce qui semblait être une urgence, Honor prit le papier et commença sa lecture. A mesure que ses yeux déchiffraient les mots, son teint devint de plus en plus pâle, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’une silhouette d’albâtre.
Convoi sous attaques. Plusieurs pirates. Indolent coulé. Officiers en otage
Elle laissa le document tomber sur le bureau et se tourna vers une des étagères, alors qu’une flamme meurtrière s’alluma dans son regard. Des pirates avaient attaqué un convoi de la Hanse en force mais pire encore, ils avaient fait des otages certainement pour demander des rançons.

Elle se tourna vers l’officier. Appelez tous les officiers. Je veux que l’Intrépide et le [Terrible soient prêts pour le départ au plus vite. Et convoquer aussi l’équipage du Terrifiant et de l’Adam Bronsweek. Et faite appel à tous les navires armés de la Hanse encore au port.

L’Adam Bronsweek était un jeune navire de guerre qui avait été commandé par un autre marchand de la Hanse, cependant, il avait confié à Honor le soin de le construire et ne l’avait toujours pas payé. Honor comptait bien prendre ses intérêts sur retard de paiement en nature et immédiatement.

Alors que l’officier s’en alla, Honor fouilla et trouve vite ce qu’elle cherchait sur une étagère. Il s’agissait d’une boussole. Lorsqu’elle l’ouvra, l’aiguille tourna un moment avant de se fixer dans une direction. La Marchande referma le clapet.

qu’est-ce que tu comptes faire Honor ?

Récupérer ma fille et détruire les pirates.

Elle quitta le bureau en ferma la porte derrière elle, laissant le vieil homme inquiet pour sa fille et sa petite fille.

Très rapidement, Honor retrouva ses officiers au port ainsi que quelques capitaines de navires armés appartenant à d’autres famille de la Hanse. Ils la saluèrent et annoncèrent que les présents acceptés de lui venir en aide. Les pirates étaient un fléau s’ils commençaient à s’organiser sérieusement, ce ne serait pas bon pour les affaires.

Quelques heures plus tard, Sélénia voyait partir une flotille de sept navires armés, dont quatre navires de guerre, poussaient par des vents magiques, se dirigeant vers la haute mer.

L’Intrépide en tête, Honor mena sa flotte en se guidant à l’aide de la boussole. Les navires fendaient les flots, mais pas assez vite pour la Salamandre. Tous ceux qui étaient présent sur son navire savait la raison de sa résolution et tous se démenaient pour permettre une récupération rapide de la fille de leur capitaine. Pas seulement par respect pour leur chef, mais bien parce qu’ils appréciaient la jeune fille, et bien qu’aucun ne l’avouera, ils la préféraient à sa mère, plus sévère et austère.

Après deux jours de navigation forcée, un signal fut transmis. Navire en vue. Il ne fallut pas longtemps pour reconnaitre des navires au mieux corsaire, mais sans aucun doute pirate. Le nombre de coques étaient à peu près équilibré, mais la puissance était du côté de la Hanse, mais certainement que les pirates ne le savaient pas encore.

La flottille de la Hanse gagnait du terrain rapidement, toujours aidée par la magie. Le problème était qu’il y avait des otages dans les navires ennemis et qu’on ne savait pas dans lesquels. L’ordre fut donné de viser les voiles et quand la Hanse fut à moins d’une heure de l’engagement, tous les ponts se mirent à sonner le son d’une cloche, la cloche du branle-bas de combat.

Comme des requins rattraper une proie épuisée, les vaisseaux de lignes se portèrent au niveau des navires pirate et encaissèrent les salves de tirs, leurs coques épaisses tremblant sous les impacts. Et puis, leur feu se déchaina enfin. Des mâts tombèrent et de la mitraille, comme de flèches, vinrent nettoyer les ponts des brigands.

L’Intrépide vint s’aligner le plus gros navire et après deux salves se rapprocha. Comme à son habitude, Honor se tenait en première ligne. Les grappins et ponts d’abordage allaient tomber pour combler l’espace entre les deux navires et permettre aux troupes de la Salamandre d’investir le navire pirate.

Honor tirant Ritournelle, sa rapière, ainsi que sa main gauche, tenue dans sa main droite. Elle leva son arme, se tournant à moitié vers ses hommes pour donner l’ordre de l’assaut mais un homme se dressa sur le bastingage. Pour Lady Harrington ! Pas de quartier !

Un rugissement haineux accompagna l’appel et avant qu’Honor puisse bouger, ses troupes commençaient déjà à traverser et les combats sur le pont s’engagea. Très rapidement, le surnombre permit à la Hanse d’investir chaque partie du navire, mais cela n’arrêta pas les combats pour autant.

On se battait sur le pont, on se battait dans les gréements et, alors qu’Honor retirait son arme du ventre d’un adversaire, on se battait certainement dans le ventre du navire.

Et parmi ce chaos, une silhouette commença à se détacher. Tout comme les pirates évitaient la mère en colère dont la tenue blanche était maintenant, les guerriers de la Hanse hésitaient à affronter celui qui semblait être le capitaine du navire. Ces hésitations, ils la payaient généralement de leur vie, mais la terreur que l’homme leur infligeait avait été rarement ressenti par les guerriers devant un pirate.

Honor vit la silhouette et la reconnu. Nathanael ! Rends-moi ma fille !

La Salamandre s’avança vers son ennemi, le traître, l’affame monstre qui lui avait pris sa fille. Sa rapière siffla quand elle passa à l’attaque, frappa et parant les défenses de son adversaire.

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¤ Défaite ¤

Sur les ordres de Nathaniel, les drapeaux de communication du navire sur lequel il se trouvait se mirent à s’agiter, venant annoncer les ordres au reste de la flottille. Les bâtiments activèrent leur glyphe et une large brume surnaturelle s’éleva. Les navires s’écartèrent les uns des autres, s’étendant tels d’immenses tentacules en direction des bâtiments adverses, formant un étau.  Très bientôt, la brume fut partout et des barils explosifs en sortirent, flottant à la surface de l’eau, se dirigent de manière surnaturelle en direction des coques de la Hanse. Des explosions eurent lieu un peu partout, puis de la brume surgirent des navires qui firent pleuvoir le feu et la mort sur leur passage. Le bâtiment sur lequel se trouvait Nathaniel fonça avec vitesse droit sur le bateau amiral et le percuta, le corbeau fut relâché et un épais marteau vint s’enfoncer dans le pont adverse, son manche se révélant être une plateforme pour l’abordage. Les pirates en surgirent telle une horde de sauvages, venant faire avec violence faire couler le sang. Nathaniel joua de la batte, venant fracasser bras, torse et crâne à l’aide de Catherina. Les premiers bateaux de la Hanse furent envoyés par les fonds et ceux pirates vinrent se joindre à l’abordage. Très bientôt, le vaisseau amiral fut submergé et le capitaine contraint de déposer les armes. L’elfe s’approcha de celle qui se nommait Léopoldine.

« Quelle fouge, jeune femme. Elle me rappelle celle de votre mère il y a bien longtemps. Je vais prendre plaisir à apprendre à vous connaitre de fond en comble. Qu’on la mette aux fers dans mon bâtiment. Qu’on fasse de même pour son équipage et qu’on le dispatche au travers des différents vaisseaux. Prenez le butin, alléger les navires les plus abîmer. En avant ! »

Les pirates repartirent comme ils furent venus, rapidement. Le large leur tendait les bras et ils ne le firent pas attendre. Les bâtiments du gredin s’élançant sur les flots. Plusieurs jours plus tard, alors que tout se passait bien, que le plan du brigand se déroulait sans encombre, plusieurs pavillons apparurent au loin. La Hanse était là, la Hanse les avait rattrapés.

« Capitaine ? Que faisons-nous ? »

La contrariété se lisait sur le visage du gredin. La lionne venait pour son lionceau, assurément. Après la dernière bataille, les bâtiments du gredin n’étaient surement pas à même de tenir un nouveau combat. Se tirer de ce guêpier ne serait pas facile, probablement même impossible, du moins totalement.

« On divise pour régner mon cher. »

L’elfe sombre sortit une boussole et la tendit à un maitre d’équipage.

« Toi, monte à bord de la Main noire et met le cap sur l’aiguille d’acier, elle te mènera au Maelstrom. Le vaisseau détient le butin de l’assaut, il faut le préserver. Quand vous atteindrez le Maelstrom, vous informerez mon équipage de la situation, ils sauront quoi faire. Allégez le navire au maximum pour avoir un maximum de vitesse, conserver vos barils d’huile et d’explosif si jamais vous avez des poursuivants. »

Le capitaine des gredins se tourna ensuite en direction du porte-drapeau après que le maitre d’équipage à qui il venait de parler, usait de son esprit-lié de la sauterelle pour se déplacer sur le navire qu’il avait cité.

« Dites à la Vipère des mers et à la Sorcière des mers de mettre le cap à l’Est. On va diviser un peu leur force. Ensuite, enrageons-les un peu. Que tous les autres navires amènent leur prisonnier sur le gaillard arrière. Qu’on leur tranche la gorge avant de les jeter par-dessus bord. Je veux une marée de sang sur notre sillage. Sortez-moi la fille et attachez là au mat bien visible. Exécution ! »

Le plan du gredin se mit en marche. La Main noire se mit à filer à toute vitesse en direction de Sud-ouest alors que la Vipère des mers et à la Sorcière des mers mettaient le cap à l’Est. Le premier bâtiment fut suivi, mais jamais rattrapé, tandis que les deux autres furent suivis et rattrapés, mais l’un des deux parvint à s’échapper. Pendant ce temps-là, les gros de la flottille pirate, composé des quatre navires restants, tournèrent quand l’ennemi les rattrapa pour engager le combat. La bataille fut rapide. La Hanse possédait plus de navires et les pirates furent abordés. Le combat d’abord naval devint un combat au corps à corps. Les pirates tombaient sous les coups des marins. Ils allaient perdre cette bataille, Nathaniel le savait. Il ne s’en faisait pas trop pour lui, il n’allait pas se faire tuer. Il avait trop de valeur pour mourir aujourd’hui. Il devait déjà commencer à déplacer ses pions pour la prochaine partie. Détachant sa boucle d’oreille, ainsi que son anneau de capitaine, l’elfe sombre les avala. Puis, empoignant Catherina il se jeta au combat. Alors qu’il intimidait ses adversaires, autant par ses esprits que par ses coups particulièrement cruels, une voix résonna parmi le vacarme.

« Nathaniel ! Rends-moi ma fille ! »

C’est une Honor furibonde qui se jeta sur lui, venant fendre l’air à l’aide de sa terrible rapière. L’elfe sombre esquiva le premier coup, puis le deuxième, avant de devoir parer le troisième et tenter d’infliger un coup avec sa masse. Celui-ci fut esquivé également et c’est le bout de la lame de la rapière qui vint effleurer son visage, lui promettant une nouvelle cicatrice.

« Très bien, soumets-toi à moi et je te la rendrais avec plaisir. Dans le cas contraire, je crains qu’il ne faille me l’arracher de force. »

L’humaine était plus rapide que l’elfe dans ses coups, aussi se retrouvait-il à devoir esquiver et parer le déluge d’assaut que permettait la rapière de la Salamandre. Mais l’elfe avait l’avantage de l’endurance, son adversaire allait tôt ou tard s’épuiser et le combat tournerait à son avantage. Malheureusement, ce calcul était vrai si le gredin et la marchande combattaient seulement l’un contre l’autre. Ce n’était malheureusement pas le cas, les alliés du capitaine des gredins tombaient les uns après les autres et Nathaniel se retrouva à faire face à plusieurs adversaires. Il fut rapidement contrôlé et mis aux fers.

« L’abysse attend ceux qui s’en prennent au fils de l’eau, mes amis. Réjouissez-vous de votre piètre victoire en ce jour, car demain la mer étendra son bras par-dessus vos bastingages pour vous emporter. »

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