27 novembre de l'an 7 d'Obsidienne
La guerre venait de frapper une nouvelle fois les terres d'Armanda, prouvant, s'il en fallait, que mon propos sur la stupidité des peuples tenait la route et qu'elle ne se limitait pas aux seuls peuples connus. Avais-je besoin de le prouver encore ? Non. Je savais parfaitement que les peuples ne sont faits que pour se battre entre eux. Les humains jalousent ce que possèdent les autres, les vampires rongent leur colère contre les autres peuples à cause de la malédiction qui nous frappe, et les elfes paniquent parce qu'ils se voient au bord de l'extinction.
Ma dernière virée en campagne m'avait également prouvé que ces tares s'appliquaient autant aux individus qu'aux masses. Kälyna et Arya avaient été prêtes à se battre pour une clé dissimulée au fin fond d'une grotte, pour que personne d'autres qu'elles ne la récupèrent. Erdrak, pour sa part, avait été prêt à se battre pour que je puisse la récupérer. Mais dans son cas, je sais que c'est surtout parce qu'il était sous l'influence de mon anneau qu'il était prêt à cela. Mais il n'empêche qu'il eût su provoquer mon respect d'une certaine manière.
Courtois et correcte, même avec des gens qu'il ne connaissait pas, j'avais dû utiliser mon influence uniquement parce qu'il était sous le contrôle d'une magie qui nous menaçait. Je n'avais pas eu d'autre raison de le placer dans cette situation. Et bien que je ne me sente pas fautive ou que je n'éprouve aucun remords à l'avoir fait, j'éprouve quand même une certaine part de respect à son égard. Chose rare. Car, en règle générale, lorsque je soumettais quelqu'un avec mon anneau, je n'éprouvais pour la victime, au mieux que du dédain et que je voulais m'assurer que mon ordre soit effectué à la perfection.
Je m'étais installé dans une taverne du centre-ville de Gloria pour profiter du soleil couchant en sirotant une chope de sang frais issu des réserves du Commerce Écarlate. Je savourais un moment de détente, tandis que mes affaires poursuivaient leurs cours à travers la ville.
Je portais inconsciemment la main à la poitrine, où reposait la clé qui pendait au bout d'une chaîne, que je gardais là, à l'abri des regards et des mains indiscrètes. Je regardais alors, distraitement, les gens passer au dehors, ignorant de là ou ils se rendaient. Mais en même temps, je n'en avais que faire. Je les regardais en me demandant juste combien me servaient d'oreilles et d'yeux dans cette citée et combien était les sujets de mes observations, anciens ou actuels créanciers, ou cibles de diverses manipulations nécessaires à mon commerce. Je savais que je ne manquais pas de petites mains. Mais au final, à combien je pouvais réellement me fier. Même Noxia ne me donnait plus de nouvelles. Et les derniers rapports me laissaient présager que quelque chose se tramait sans que je sache quoi.
Devrais-je, une fois encore user de mes outils pour faire comprendre que l'on ne m'échappe jamais complètement? je l'ignore, mais je n'en excluais pas la possibilité. Je prendrais les sanctions nécessaires en fonction des évènements. Il me fallait juste être patiente.
Ma dernière virée en campagne m'avait également prouvé que ces tares s'appliquaient autant aux individus qu'aux masses. Kälyna et Arya avaient été prêtes à se battre pour une clé dissimulée au fin fond d'une grotte, pour que personne d'autres qu'elles ne la récupèrent. Erdrak, pour sa part, avait été prêt à se battre pour que je puisse la récupérer. Mais dans son cas, je sais que c'est surtout parce qu'il était sous l'influence de mon anneau qu'il était prêt à cela. Mais il n'empêche qu'il eût su provoquer mon respect d'une certaine manière.
Courtois et correcte, même avec des gens qu'il ne connaissait pas, j'avais dû utiliser mon influence uniquement parce qu'il était sous le contrôle d'une magie qui nous menaçait. Je n'avais pas eu d'autre raison de le placer dans cette situation. Et bien que je ne me sente pas fautive ou que je n'éprouve aucun remords à l'avoir fait, j'éprouve quand même une certaine part de respect à son égard. Chose rare. Car, en règle générale, lorsque je soumettais quelqu'un avec mon anneau, je n'éprouvais pour la victime, au mieux que du dédain et que je voulais m'assurer que mon ordre soit effectué à la perfection.
Je m'étais installé dans une taverne du centre-ville de Gloria pour profiter du soleil couchant en sirotant une chope de sang frais issu des réserves du Commerce Écarlate. Je savourais un moment de détente, tandis que mes affaires poursuivaient leurs cours à travers la ville.
Je portais inconsciemment la main à la poitrine, où reposait la clé qui pendait au bout d'une chaîne, que je gardais là, à l'abri des regards et des mains indiscrètes. Je regardais alors, distraitement, les gens passer au dehors, ignorant de là ou ils se rendaient. Mais en même temps, je n'en avais que faire. Je les regardais en me demandant juste combien me servaient d'oreilles et d'yeux dans cette citée et combien était les sujets de mes observations, anciens ou actuels créanciers, ou cibles de diverses manipulations nécessaires à mon commerce. Je savais que je ne manquais pas de petites mains. Mais au final, à combien je pouvais réellement me fier. Même Noxia ne me donnait plus de nouvelles. Et les derniers rapports me laissaient présager que quelque chose se tramait sans que je sache quoi.
Devrais-je, une fois encore user de mes outils pour faire comprendre que l'on ne m'échappe jamais complètement? je l'ignore, mais je n'en excluais pas la possibilité. Je prendrais les sanctions nécessaires en fonction des évènements. Il me fallait juste être patiente.