» KhaanatmaLe Khaanatma en langue Graärh, ou le « mange-esprit » dans la langue commune est une petite créature simiesque et marsupiale de petite taille, mesurant trente centimètres pour les plus grands de leur espèce. Ce qui la caractérise sont ses deux paires de bras, ses grands yeux jaunes, mais surtout son étonnante capacité d’adaptation. Vivant dans les arbres, on retrouve la Khaanatma sur tout l’archipel de Tiamaranta. Au sommet des pins gelés de Nyn-Tiamat, sous les larges feuilles des palmiers de Keet-Tiamat, sur les branches de mangroves de Néthéril, au sein des buissons de Calastin.
Insectivore, cette petite créature d’apparence mignonnette et fragile ne connait en vérité aucun prédateur hormis le Graärh lui-même. Aucun animal ou créature du bestiaire ne s’attaque à lui. Et si les Graärh les chassent ou les tuent dans le pire des cas, c’est uniquement en raison du danger qu’ils représentent pour les esprits-liés.
Si cette créature est appelée le « mange-esprit » c’est justement parce que sa morsure a un effet ravageur sur les spirites. La morsure d’un Khaanatma vient perturber le lien unissant le spirite et son esprit-lié, certains disent même qu’il se nourrirait de la magie des esprits-liés. Ainsi celui qui se ferait mordre ne parviendrait plus à utiliser ses pouvoirs pendant une journée ou même plus suivant le nombre de morsures subies. Les Graärh craignent qu’un trop grand nombre de morsures empêche à tout jamais un spirite d’utiliser les esprits-liés.
La légende raconte que les yeux du Khaanatma sont capables de voir l’esprit-lié d’un spirite, car la créature se montrerait plus agressive envers ceux liés à un esprit-lié insectoïde et les chasserait même.
» Le DarmamouhIl est rare de voir un Darmamouh, car ce dernier ne se déplace que très peu, seulement pour changer d'arbre, car oui c'est un être qui vit et se nourrit exclusivement par les arbres. De formes semi-sphériques, le Darmamouh peut faire la taille d'un poing humain à celui d'un torse. Sa peau a la texture du cuir tanné et peut changer de couleur pour s'adapter à la surface sur laquelle il repose. Son corps est ponctué de très nombreuses petites poches, espèce de voiles qui permettent de parfaire le camouflage en ajoutant des aspérités sur le corps lisse du Darmamouh. Ces voiles servent aussi à son déplacement.
Moment laborieux pour cet être qu'est le moment de changer d'arbres. Le Darmamouh se laisse tomber au sol. Son corps mou, ne comportant aucun os, seulement un squelette de cartilage, lui permet des chutes de plusieurs centaines de mètres en théorie. Ce qui n'arrive jamais, ou très rarement. La chute est la partie critique. Alors que le Darmamouh tombe, ses petites poches s'emplissent d'air, ralentissant ainsi sa chute. Il se met alors à planer et essaye d'attraper les courants d'air chaud ascendants. Il ne faut pas grand chose pour permettre à cette créature de s'élever et ainsi se diriger vers son prochain repas... à l'aveugle.
En effet, le Dramamouh ne possède des organes sensitifs que sur la face inférieure, plane de son corps. Ce sont de longs filaments, permettant le sens du toucher et celui de l'odorat. Deux sens difficilement utiles pour trouver ses proies lorsqu'il flotte dans les airs. Mais quelles sont ses proies ? Et bien, les arbres eux-mêmes. Après avoir flotté, ou rampé à l'aide de ses tentacules pour les plus malheureux, il s'accroche à sa victime. Le pauvre arbre ne peut pas fuir. Un procédé de miroir lui permet alors d'activer son camouflage. Une fois bien installé, solidement ancré, ventousé et invisible, c'est alors que son festin commence. Deux tubes s'enfoncent dans le tronc jusqu'aux canaux de sève et le Darmamouh vampirise le pauvre végétal jusqu'à ce qu'il meure. Une fois l'arbre sur le point de mourir, le Darmamouh se libère et part vers une autre victime. Mais avant, il libère des spores.
Car quand on ne voit pas, il faut bien se reproduire tout de même. Ainsi avant de quitter un arbre, le Darmamouh y plante ses spores, qui mûrissent pour finalement exploser, libérant les oeufs qui chercheront un de leurs semblables de sexes différents. Différents car le Darmamouh est une espèce sexuée certes mais pas seulement constituée de mâles et de femelles mais bien de 27 sexes différents pour assurer à coup sûr une reproduction efficace. Les oeufs se fécondent et donnent naissance à un nouveau Darmamouh à l'endroit où ils se rencontrent. Ce qui donne souvent des buffets aux animaux sauvages car sa chair est succulente et riche.
» Algues piégeusesC'est un végétal constitué de plusieurs longs rameaux en forme de rubans, à peine plus épais que le cuir d'agneau soigneusement travaillé et aussi large que trois doigts de la main. La texture est douce, quoiqu'un peu gluante, comme cela se sent chez bon nombre d'espèces de la flore marine. Leur couleur varie en fonction du milieu où elle se trouvera, prenant la couleur dominante du sol où elle aura ses racines.
On l'appelle algue piégeuse car malgré son apparence innocente, ses rameaux réagissent à la moindre sensation physique qui frôle leur surface et enserrent la malheureuse victime qui a eu la malchance de les croiser. C'est autant un moyen de défense que de s'assurer un moyen de subsistance. Ils ne lâchent leur prise qu'une fois qu'elle cesse de bouger ou qu'on les coupe. En somme plus on se débat et plus on se retrouve enserré dans ces bras végétaux. C'est un piège mortel pour tout être respirant à la surface ou pour les requins. Une fois la proie morte noyée ou d'épuisement, son corps coulera vers le sol et en se dégradant, apportera les nutriments que l'algue recherche naturellement pour son propre développement.
On la retrouvera dans les eaux claires des bords de mer ou dans les baies, ou dans certains estuaires. Il parait qu'on en a vu dans certains fleuves et rivières, loin de la mer.
Ses rameaux sont prisés comme bandage naturel ou liens, car même séchés, ils restent souples et légers. Mais ils restent difficiles à obtenir en raison de la dangerosité de la plante aquatique.
» Chat des mersAnimal à la fois terrestre et aquatique, mais ayant une préférence pour les milieux marins. Le haut de son corps s'apparente rapidement à celui d'un félin. Il a deux longues oreilles pointues sur sa tête, des moustaches ornent son museau et il possède quatre pattes agiles aux griffes rétractables. Toutefois, il s'apparente également à un animal aquatique. Une longue queue de poisson terminant par deux larges nageoires se dessine à l'arrière de son corps. Une nageoire dorsale striée trône du haut du front jusqu'au bout de la queue. Il est recouvert d'écailles. De la tête au bout de la queue, le chat des mers mesure près de deux mètres et la queue fait pratiquement la moitié de sa taille. Ils sont habituellement dans les teintes bleutées. Très rarement, ils se présentent sous la couleur violette. Lorsqu'ils sont mauvâtres, ils ont la particularité d'avoir également un cristal de magie sur leur front et possèdent de surprenants pouvoirs.
Le chat des mers est tout aussi à l'aise sur la terre que dans l'eau. Toutefois, il ne supporte pas bien les grandes chaleurs. Il se nourrit majoritairement de poissons et de petits mammifères. Il ne vit pas en groupe, mais parfois on les voit en compagnie de leur partenaire. Il passe la majeure partie à dormir ou paresser, à jouer et à manger.
» Pälimë Le Pälimë est un énorme ursidé aux couleurs noires et blanches. Il est beaucoup plus grand que son cousin l’ours, et beaucoup plus puissant. Son régime alimentaire est plutôt simple : le Pälimë est un omnivore. Contrairement aux ours, le Pälimë possède une sorte de caractéristique magique qui lui permet de tirer autant d’énergie des végétaux que de la viande. Pour sa taille imposante, le Pälimë est plutôt agile et rapide, et les plus rapides d’entre eux égalent facilement la vitesse des chevaux humains. C’est un des mammifères dont la différence entre la taille des nouveaux nés et la taille des adultes est la plus grande, ce qui peut être étonnant de prime abord. Il vit principalement dans les zones boisées des différentes îles, mais reste un animal assez rare. Les prédateurs et même la faune agressive du cratère lui vouent une sorte de respect mystique, aussi, il est rare qu’il soit directement attaqué par d’autres espèces. Cela dit, il possède des modes de vie très différents selon les îles.
A Néthéril, le Pälimë ne possède pas de poils noirs mais des poils dorés qui viennent les remplacer, et sa taille est nettement plus grande que les autres membres de son espèce. Il vit paisiblement dans la savane, et est plus pacifique que ses congénères des autres îles. Il est toutefois rare d’en croiser, car c’est le type de Pälimë le plus rare existant de nos jours. Sur Nyn-Tiamat, les Pälimë vivent dans la forêt de Licorok adjacente aux grandes plaines gelées. Cette espèce possède un poil beaucoup plus long et fourni, fait pour résister à des températures extrêmes. Ils vivent également au sein de meutes plus nombreuses, d’environ une dizaine d’individus et se rassemblent dans les périodes de grand froid pour partager leur chaleur et protéger les nouveaux-nés. La dernière espèce vit dans le cratère de Keet-Tiamat. Il s’agit des plus petits individus de l’espèce, généralement aussi gros qu’un ours, et dont le poil blanc a été remplacé par un poil gris anthracite. Ces derniers sont sans doute les moins pacifistes de leurs congénères.
Au niveau de son comportement, le Pälimë est extrêmement territorial et peut également être très agressif. Les bébés sont souvent trop faibles pour se défendre ce qui peut servir à expliquer ce comportement. En revanche, le Pälimë doré semble extrêmement sensible à la magie, et, plus particulier encore, à la magie Baptistrale. Il parait capable d’écouter le chant-nom aussi il s’apaisera souvent en présence d’un mage chanteur. Il est même possible, à condition d’avoir les compétences nécessaires, de dresser l’un de ces animaux, même si cela reste extrêmement difficile.
» L'oie tiamarantienne ou Tiamhans en GraärhL'oie tiamarantienne ou Tiamhans en Graärh, est une race d'oie sauvage spécifique à l'archipel, dont le flux migratoire dépend des saisons et des quatre îles habitables. Elle passe le printemps sur les berges arrosées du fleuve à Keet-Tiamat, puis elle migre vers le sud de Nyn-Tiamat pour profiter de la fonte partielle des neiges, elle passe ensuite à Calastin en automne aux alentours du lac d'émeraude et elle finit l'année dans la savane de Néthéril pour la saison de la mousson. Il est intéressant de noter que son plumage change de couleurs magiquement lors de son vol migratoire car elle est liée à l'énergie de l'ïle.
Sur Keet-Tiamat : Dominante verte, traits jaunes et certaines pointes de la queue rose fuschia
Sur Nyn-Tiamat : Blanc immaculé moucheté de rouge carmin, et quelques plumes vert bouteille très foncé voire noires
Sur Calastin : Dominante de nuances de gris clair ou granit et des plumes vert feuille et bleu ciel
Sur Néthéril : Du marron allant de café à auburn et des pointes de jaune vif ainsi que d'ocre
» Choraldee Le Choraldee est une petite créature mi-raton-laveur, mi porc-épic, mi-lézard. En effet, il s’agit d’un raton-laveur gris et rouge disposant sur son dos et ses avant-bras de pics, tandis que ses mains et jambes sont celles de lézard. Il possède également une queue de ce même animal. Le Choraldee est une créature parfaitement inoffensive, ses pics sont uniquement là pour lui permettre de se défendre face à un adversaire et sa queue peut se détacher en cas de besoin afin de servir de leurre. Les seuls véritables avantages de cette créature sont sa discrétion et sa vitesse. Ce dernier se déplace sur ses antérieurs très discrètement et très rapidement. Cette bête est en vérité une terrible chapardeuse, bien que son dévolu se jette prioritairement sur la nourriture, quelle qu’elle soit.
Les Choraldee sont très souvent utilisés par les Graärh pour apprendre à leurs enfants à chasser. En effet, les apprentis chasseurs doivent allier le don de la traque pour le retrouver et la vitesse pour le capturer.
Il est dit que la queue de lézard des Choraldee fait un superbe leurre en raison de l’odeur enivrante qu’elle dégage une fois détachée du reste du corps. En effet, celle-ci peut se manger, cependant elle a un effet aphrodisiaque et stupéfiant puissant.
» Sheshires Il s’agit de chats au pelage couleur améthyste, dont le corps est recouvert de veinures phosphorescentes qui luisent dans l’obscurité. Ces petits félins vivent sur toutes les iles et ne se montrent qu’à la nuit tombée. Ils sont malicieux, farceurs et peuvent disparaitre et réapparaitre à volonté en se transformant en fumée mauve. Leur ronronnement a le pouvoir de mettre d’excellente humeur ou au contraire d’agacer fortement. Certains chasseurs tenteraient d’en capturer pour les vendre à prix d’or, mais jusqu’à aujourd’hui personne n’y est parvenu.
» Les VeilleusesCe sont de petites créatures qui naissent des vagues venant se fracasser sur les côtes. Les éclats de gouttes d'eau, captés par les rayons de la pleine lune, s'illuminent en prenant vie et volent sur les côtes. Leurs lumières d'un bleu très clair sont d'une splendeur semblable aux lucioles et rendent l'atmosphère harmonieuse. Elles disparaissent aux premiers rayons du soleil et sont très appréciées des amoureux qui peuvent profiter d'une ballade romantique sur les côtes, à la pleine lune. Elles offrent aussi aux marins une visibilité des rives maritimes absolument magnifique et féerique depuis la mer.
» Khana-sapUn papillon aux ailes diaphanes de la taille d'un poing d'enfant, il présente des couleurs différentes en fonction de l'île où il se trouve. Sur Calastin, il est d'un vert tendre, sur Keet-Tiamat d'un jaune poudré, sur Néthéril d'un noir profond, sur Tiamat d'un brun doré, et sur Nyn-Tiamat d'un blanc-bleuté. Très délicat, il n'a rien de dangereux, et vient souvent se poser près des enfants en bas âge. En effet, cette petite créature se nourrit de morceaux de songes, et préfère ceux des enfants. Il en grignote à la nuit tombée, et laisse en général une petite marque sur le front de celui qu'elle a visité, comme un léger tissage chatoyant. Le Khana-sap a un cycle de vie extrêmement court, il n'a en général le temps que de se nourrir d'une personne avant de retourner à son nid, de garnir son cocon de la substance éthérée, et de mourir. C'est une créature fragile, qu'il ne faut surtout pas toucher, non seulement car elle en mourrait, tombant en poussières, mais également parce que cela libérerait le songe qui chercherait à revenir à celui qui lui a donné naissance, le perturbant. Il est dit que les Khana-Sap préfèrent les songes des individus ayant beaucoup d'imagination, et qu'ils peuvent, grâce à un sens magique, sentir la qualité des songes d'un individu. Les enfants marqués par les Khana-Sap sont donc souvent des individus rêveurs, des artistes, ou des individus au potentiel artistique inexploité.
» SerpencielSerpents d'une trentaine de centimètres, ces reptiles ont une couleur uniforme et unique sur leurs écailles. Bleu, rouge, vert, jaune... Rassemblés dans un nid, ils sont à l'origine d'un pied d'arc-en-ciel si toutes les couleurs du prisme de lumière sont présentes. Lorsqu'ils se reproduisent, leurs œufs, tels des billes aqueuses, sont marbrés de toutes les couleurs possibles et imaginables. Ils se nourrissent exclusivement d'éléments de leur couleur, ce qui explique que certaines teintes soient plus rares que d'autres et que les arcs-en-ciel ne soient pas tant un phénomène courant.
Contrairement aux arcs-en-ciel naturels, il n'est pas nécessaire qu'il pleuve pour que l'arc de lumière se forme rendant ainsi possible ce phénomène, même en plein désert.
Ils sont de l'espèce des Serpents du Domaine, nommés ainsi en raison des cinq races naturellement liées aux éléments baptistrels : le serpencendre, le serpenpluie, le serpenroche, le serpentempête et le serpenciel.
» SerpencendreSerpent noir, il naît des feux abandonnés trop longtemps sans surveillance dans la cheminée. S'extirpant des braises, il se glisse dans les coins sombres, laissant derrière lui une traînée noire. Il cherche un endroit obscur où il pourra pondre des œufs incandescents, à l'origine de beaucoup de tristes embrasements de maisonnées.
Il est possible de les neutraliser avant le drame en suivant les traînées de suies et en plongeant le serpencendre et ses œufs dans de l'eau. Le reptile tombe en poussières au fond de l'eau et la mélasse d'eau et de poudre noire peut servir de vernis pour les bois, rendant celui-ci ignifuge. Les œufs cristallisent en des sphères aux reflets rougeoyants qui gardent une chaleur douce et curative.
Ils sont de l'espèce des Serpents du Domaine, nommés ainsi en raison des cinq races naturellement liées aux éléments baptistrels : le serpencendre, le serpenpluie, le serpenroche, le serpentempête et le serpenciel.