Les mœurs raciales
L’éducation et le bain culturel conditionnent les elfes depuis la naissance et ce jusqu’à leur mort. Les elfes sont de grands conformistes pour la grande majorité. Il est rare de voir un elfe penser différemment, et lorsque c’est le cas, il y a des chances pour qu’il soit mal vu, voire très mal vu par les siens. Le bain culturel est issu de l’expérience des générations précédentes et de la transmission des savoirs en continu.
Famille
La sphère familiale est sacrée chez les elfes, elle est l'écrin le plus pur et une base solide pour l'avenir. Leur faible fécondité a grandement aidé à resserrer les liens : les parents n'ont pas le droit à l'erreur et l'éducation des enfants est primordiale puisqu'ils n'en ont, en général, qu'un ou deux tout au long de leur vie.
Code de politesse
La première règle de politesse des elfes, la règle élémentaire, est que, lorsque quelqu'un vous salue, vous devez répondre par un salut (elfique ou cérémonial selon les circonstances).
- Le salut elfique : poing droit fermé soutenant la main gauche ouverte, s'incliner légèrement sans quitter votre interlocuteur des yeux.
- Le salut cérémonial : pour les membres d'une famille qui vous est très supérieure en hiérarchie ou pour quelqu'un que vous souhaitez honorer. Il s'agit de croiser les deux mains sur la poitrine et de s'incliner profondément, ne se relever que lorsque votre interlocuteur vous le permet.
A ne pas faire :
Chez les elfes, il est considéré comme très impoli de ne pas révéler son identité à une personne qui vous a révélé la sienne. De même, un elfe n'agressera jamais une personne qu'il a saluée, sauf insulte grave. Il considérerait comme particulièrement grossier d'être attaqué par une personne après avoir été salué.
Pour finir, il faut savoir que les visiteurs humains sont les bienvenus chez les elfes, à condition de respecter leurs coutumes (difficiles) et de ne pas s'attarder.
Batifoler avec une ou un elfe est par contre très très mal vu : l'elfe en question sera mis au ban de sa société et l'humain risque l'exil au minimum avec interdiction de revenir.
Rapport aux relations interraciales
Les relations amoureuses et sexuelles entre races sont très mal vues par les elfes. Les elfes se pensent au-dessus des humains et des vampires. Les elfes se vouant à ce genre de relations sont souvent mis au ban de la société et dédaignés et stigmatisés. Les elfes rejettent ouvertement ces couples et les évitent. Une relation amoureuse avec un humain sera vue comme une anomalie et une insulte à la race elfique, mais une relation avec un vampire sera en revanche traitée comme une véritable hérésie.
Les relations d’amitié sont en revanche beaucoup mieux perçues qu’auparavant et même acceptées, envers les humains. Celles avec les vampires restent en revanche très mal vues. Mais ici encore, cela tiendra surtout du degré de tolérance de l’entourage de l’elfe en question. Les jeunes générations s’ouvrent davantage, surtout avec les guerres récentes, mais cela reste un mouvement en pleine naissance et l’autarcie est encore majoritaire.
Rapport au travail
Les elfes honorent moins le travail qu’une vie bien menée et une utilité à la communauté en général. C’est-à-dire qu’un elfe pourra très bien ne pas travailler, dans le sens d’exercer un métier bien défini comme forgeron ou marchand, mais s’occuper par exemple des jeunes ou de l’environnement.
Le travail garde tout de même une certaine importance, bien que moins marquée. Le travail au sens elfique s’entend comme le fait d’avoir une place dans la hiérarchie et dans les rapports aux autres.
Il est à noter que certains métiers humains n’existent pas chez les elfes, celui de chasseur par exemple. Les tanneurs de cuir sont également rares, quoique pas inexistants. En revanche, certains métiers existent et ne se retrouvent pas chez les humains. Il faut également rappeler que la distinction des sexes ne s’effectue pas comme chez les humains et que tous les métiers peuvent être effectués par des hommes ou des femmes.
Rapport à la richesse
La richesse matérielle, les biens possédés, l’or et l’argent dans les coffres, ne sont pas des critères très importants pour les elfes. On pourrait presque dire que c’est même le critère le moins important de tous. La richesse, pour un elfe, passe par la réussite du travail qu’il exerce et son utilité à la communauté, ainsi que par son rang social. Le titre est, pour cette race, plus important que tout. La richesse matérielle est plus utilisée pour les échanges avec les humains ou pour des créations artistiques. Chez les elfes, on pourra être respecté sans richesse matérielle. C’est l’une des raisons qui rend la stratification sociale si hermétique d’ailleurs. Il est cependant à noter que les elfes aimant la belle facture, la possession d’armes singulières à la richesse historique, ou la possession de livres et d’objets culturels prisés, est un critère plus regardé que la lourdeur d’une bourse pleine de pièces. La culture et la place sociale sont donc les critères prépondérants.
Rapport au temps et à la mémoire
Les elfes ont une vie bien plus longue que celle des humains même s'ils ne sont pas immortels. De ce fait, ils n’ont pas la même relation au temps que ces derniers. Une vie d’elfe, pourvue qu’elle ne soit pas écourtée volontairement, est longue et souvent bien remplie. Ainsi, la peur de la mort n’est pas prépondérante chez ce peuple.
Les elfes, peuple cultivé et appréciant l’éducation et les connaissances, prennent leur temps lorsqu’il s’agit de s’instruire ; préférant souvent passer des années sur un même sujet afin de le maîtriser parfaitement, plutôt que de se contenter d’un apprentissage moyen. Leur mécanisme d’apprentissage est également moins rapide, certaines choses qui prendraient très peu de temps pour un humain pourraient demander plusieurs années à un elfe. Le résultat, cependant, sera souvent bien différent, bien meilleur.
Arrivés au bout de leur vie, en ayant rempli leur existence avec satisfaction, ils voient souvent la mort comme une bénédiction, un repos final après un millénaire d’ouvrage.
Le peuple elfique est extrêmement respectueux de ses morts, leur offrant une place dans la mémoire collective et dans l’histoire du peuple. Cette mémoire des noms, des filiations et des ouvrages, est extrêmement importante car elle est partie intégrante de la culture raciale. C’est également une des raisons qui rend la mort moins effrayante pour les elfes, la certitude qu’on se souviendra forcément d’eux.
Pour les elfes, le temps est une chose que l’on ne peut manipuler et contre lequel il ne sert à rien de se battre. Il faut l’accepter et couler dans son sens.
Les elfes mûrissent relativement vite sur le plan physique, mais également sur le plan mental et peuvent faire preuve d’une étonnante sagesse très jeune même si ce n’est pas toujours le cas.
Coutumes
Les elfes partagent sensiblement les mêmes coutumes et croyances que les autres races. Ils vénèrent la nature représentée par les dieux. Les elfes sont peut-être encore plus respectueux de toute vie, vivant en harmonie parfaite avec la nature. Même tuer volontairement un insecte leur paraitrait criminel.
En outre, comme la plupart des races, les elfes croient en la réincarnation et n'ont absolument aucune notion d'enfer ou de paradis (ces notions ne doivent donc pas être utilisées sur Elysion, elles sont inconnues !).
- La fête des dieux : cette fête est célébrée tous les 5 ans aussi bien par les elfes, les hommes ou les vampires. Elle a lieu le premier jour de l'année et est constituée d'une succession de petites cérémonies chantées. Cependant, elle diffère chez les elfes par rapport aux autres peuples. Alors qu’avant on honorait chaque divinité, l'une après l'autre dans un ordre strict (Océan, Vent, Feu, Terre, Végétal, Vie et Mort), censé représenter la naissance du monde, à présent on honore le décès de chaque divinité, qui s'est sacrifiée pour que leurs créations survivent, les unes après les autres dans un ordre précis (Néant, Mort, Terre, Vent, Végétal, Feu, Océan, Vie). Entre chaque petite cérémonie, les convives doivent faire la fête en mangeant et en dansant. Elle dure entre 3 et 4 jours, pendant lesquels une trêve totale est respectée entre tous les ennemis. Les peuples ne peuvent se faire la guerre, les adversaires ne peuvent se battre ni se disputer.
- La fête de la terre : cette cérémonie a beaucoup évolué chez les elfes. Autrefois commune à tous les peuples, elle consistait à célébrer la déesse de la terre afin de l’encourager à lutter contre sa sœur océan, puis à offrir des présents à océan pour calmer sa colère. Aujourd’hui cette cérémonie a lieu deux fois par an sur l’île de Keet-Tiamat lors de la crue et de la décrue du Tampocuilë. Elle vise à célébrer l’union de l’océan et de la terre qui fertilise le sol et permet des récoltes abondantes.
- Cérémonie d'accueil à la vie : chez les elfes, l'arrivée d'un nouveau né est un véritable miracle. La cérémonie dure trois jours, un baptistrel vient interpréter le chant-nom, chaque dieu est appelé tour à tour pour l'inciter à protéger le nouveau né. La fête dure ensuite une bonne semaine sans aucune interruption, elle est toujours grandiose pour la simple et bonne raison que les dépenses sont partagées par toute la communauté.
- Cérémonie des morts : les elfes ont une cérémonie chantée, un baptistrel vient interpréter le chant-nom du défunt puis la vie entière de celui-ci est déclamée tout en vers. Pour terminer, le baptistrel interprète le chant du passage. Les elfes défunts appartenant aux familles les moins importantes sont brûlés par magie, tandis que les restes des elfes de haut rang sont glacés (par magie encore une fois) pour être conservés dans un endroit tenu secret.