¤ L’art de l’envol ¤
8 août de l’an 1763 du troisième âge
Comme prévu, le dragon rouge avait passé la journée précédente avec son fils Ssaadjith, cette dernière s’était plus ou moins bien passée si on peut dire. À présent, c’était au tour de Nephilith d’avoir toute l’attention de son père. Aujourd’hui, le colérique avait au programme un exercice de vol pour le doré. Du moins, c’est ce qu’il aurait aimé. Malheureusement, son fils n’était pas encore prêt à voler. Cela saurait plutôt un exercice de battement d’ailes et avec un peu de chance de décollage. La génétique avait voulu que son dragonnet naisse avec de larges ailes. Une envergure assurément digne d’un prince des cieux, qui s’avèrerait handicapante au début. Le vol n’allait pas être une chose aisée pour Nephilith, cela le père en avait conscience. Toutefois cette difficulté ne devait pas l’arrêter et encore moins arrêter son fils. Les cieux, voilà un l’endroit où les dragons sont le plus à l’abri des bipèdes. Il était donc primordial que la petite d’or puisse s’y réfugier. Mais comment s’y prendre ? La tâche ne serait pas une mince affaire. Toutefois, ce défi, le rouge saurait le surmonter. Et Nephilith y parviendrait également puisque son sang coulait dans les veines du dragonnet.
Verith ne comptait pas rester encore longtemps sur cette terre gelée. Déjà parce qu’il n’appréciait pas particulièrement le climat, mais surtout parce que l’omniprésence du mal magique et psychique sévissant sur cette ile commençait à l’agacer. Le rouge avait étendu son esprit pour protéger ses enfants, habituer à devoir se défendre contre ce type d’assaut depuis sa rencontre avec le Tarenth jusqu’à la fin des chimères. Mais outre sa colère, c’était qu’il n’appréciait particulièrement pas que ses enfants restent aussi proches d’un tel danger. Plus loin ils en seraient, plus Verith aurait la conscience tranquille.
Alors que le soleil perçait les épais nuages couvrant le ciel de Nyn-Tiamat depuis quelques heures déjà, Verith était posté à flanc de montagne, non loin de la cavité où sommeillaient ses fils. La neige qui tombait à gros flocon était venue former une légère couche sur ses écailles, couche qui s’envola lorsqu’il s’ébroua légèrement. Le rouge avait passé ce petit début de matinée à réfléchir, à se plonger dans sa mémoire ancestrale afin de chercher un moyen d’aider son fils, de trouver un entrainement adéquat. Il n’était pas certain d’avoir trouvé, mais il avait au moins un début de piste. Il était à présent temps de réveiller ce dernier et d’y aller. Venant étendre son esprit à Keetech pour lui demander de s’occuper de Ssaadjith aujourd’hui, le rouge approcha son museau de la cavité, venant observer ses deux fils. Lentement il fit glisser son appendice caudal à l’intérieur pour venir remuer légèrement Nephilith. Doucement il se connecta à son esprit. Il lui indiqua qu’il était l’heure de se lever et qu’aujourd’hui il allait s’entrainer avec lui.
Lorsque le petit doré fut prêt, le rouge le fit monter sur son dos avant de prendre son envol en direction du nord et de l’immensité glaciaire. Ils n’iraient pas trop loin non plus au risque de se retrouver en territoire des vers de glaces. Verith ne souhaitait pas exposer son fils au danger. Un léger vent soufflait ce jour-là, espérons qu’il viendrait en aide à son enfant. Indiquant un endroit à l’aide de son esprit, le colérique commença à descendre.
« Nous allons nous mettre ici. Ssaadjith commence déjà à battre des ailes et décoller, tandis que toi tu restes clouer au sol. Nous allons essayer d’arranger ça mon fils. »
L’enfant de l’orage savait que la petite d’or avait eut l’occasion de parcourir la mer avec sa sœur Nephilith et qu’il se serait de ses larges ailes pour se déplacer un peu comme un poisson le ferait avec ses nageoires. Cela aiderait un peu, car cela signifierait qu’il avait eu l’occasion de renforcer la musculature en rapport avec ses ailes. Le rouge voyait deux moyens pour permettre à son fils de compenser le désavantage de ses grandes ailes. Premièrement, compenser avec l’aide d’une force suffisante. Deuxièmement compenser avec une technique adéquate. Verith testerait les deux méthodes.
Verith ne comptait pas rester encore longtemps sur cette terre gelée. Déjà parce qu’il n’appréciait pas particulièrement le climat, mais surtout parce que l’omniprésence du mal magique et psychique sévissant sur cette ile commençait à l’agacer. Le rouge avait étendu son esprit pour protéger ses enfants, habituer à devoir se défendre contre ce type d’assaut depuis sa rencontre avec le Tarenth jusqu’à la fin des chimères. Mais outre sa colère, c’était qu’il n’appréciait particulièrement pas que ses enfants restent aussi proches d’un tel danger. Plus loin ils en seraient, plus Verith aurait la conscience tranquille.
Alors que le soleil perçait les épais nuages couvrant le ciel de Nyn-Tiamat depuis quelques heures déjà, Verith était posté à flanc de montagne, non loin de la cavité où sommeillaient ses fils. La neige qui tombait à gros flocon était venue former une légère couche sur ses écailles, couche qui s’envola lorsqu’il s’ébroua légèrement. Le rouge avait passé ce petit début de matinée à réfléchir, à se plonger dans sa mémoire ancestrale afin de chercher un moyen d’aider son fils, de trouver un entrainement adéquat. Il n’était pas certain d’avoir trouvé, mais il avait au moins un début de piste. Il était à présent temps de réveiller ce dernier et d’y aller. Venant étendre son esprit à Keetech pour lui demander de s’occuper de Ssaadjith aujourd’hui, le rouge approcha son museau de la cavité, venant observer ses deux fils. Lentement il fit glisser son appendice caudal à l’intérieur pour venir remuer légèrement Nephilith. Doucement il se connecta à son esprit. Il lui indiqua qu’il était l’heure de se lever et qu’aujourd’hui il allait s’entrainer avec lui.
Lorsque le petit doré fut prêt, le rouge le fit monter sur son dos avant de prendre son envol en direction du nord et de l’immensité glaciaire. Ils n’iraient pas trop loin non plus au risque de se retrouver en territoire des vers de glaces. Verith ne souhaitait pas exposer son fils au danger. Un léger vent soufflait ce jour-là, espérons qu’il viendrait en aide à son enfant. Indiquant un endroit à l’aide de son esprit, le colérique commença à descendre.
« Nous allons nous mettre ici. Ssaadjith commence déjà à battre des ailes et décoller, tandis que toi tu restes clouer au sol. Nous allons essayer d’arranger ça mon fils. »
L’enfant de l’orage savait que la petite d’or avait eut l’occasion de parcourir la mer avec sa sœur Nephilith et qu’il se serait de ses larges ailes pour se déplacer un peu comme un poisson le ferait avec ses nageoires. Cela aiderait un peu, car cela signifierait qu’il avait eu l’occasion de renforcer la musculature en rapport avec ses ailes. Le rouge voyait deux moyens pour permettre à son fils de compenser le désavantage de ses grandes ailes. Premièrement, compenser avec l’aide d’une force suffisante. Deuxièmement compenser avec une technique adéquate. Verith testerait les deux méthodes.