Naal
du Néant
Armes principales :
Valar Dohaerys – ''Tous les hommes doivent servir'' en almaréen (Lance brisée du Prêcheur – Dague)
Jadis, elle fut la longue lance de verre noir d'Aldakin du Néant, dotée d'une pointe à chaque extrémité, le manche gravé de prières à la gloire du Néant. Elle possédait la propriété d'annuler la magie sur plusieurs mètres autour du Prêcheur. Aujourd'hui, elle a perdu toute sa puissance.
Rompue par Naal après avoir assassiné son précédent propriétaire, la lance brisée du serviteur est devenue une dague composée pour un tiers de la lame (20cm environ) et de deux tiers du manche, octroyant une maniabilité remarquable. Outre une certaine allonge, il permet d'enfoncer l'arme au travers un corps pour la récupérer de l'autre côté sans avoir à refermer la main sur la lame mais bel et bien sur le manche qui dispose une longueur adéquate pour cela.
La lame est plate, d'un noir de jais, presque irréelle dans la perfection de sa couleur, lisse. Le manche est recouvert d'un cuir ténébreux, durci autour de son socle métallique. Les prières à la Gloire de Néant, qui y sont gravées, sont tronquées comme un serment brisé, une promesse révolue.
Sur l'extrémité, est enchâssée une petite sculpture de marbre en forme de tête de serpent.
(Non glyphé – objet de background)
Valar Perzys – ''Tout les hommes doivent supplier'' en almaréen (Main-gauche – Dague)
Arme du Roi, cette dague est faite pour être tenue en main faible.
La lame est large, plate et robuste mais rarement aiguisée et pour cause : elle ne sert pas à se battre mais à parer. Fleuron de l'artisanat almaréen, la richesse de ses gravures révèlent le rang hiérarchique qui fut jadis de sien. On y trouve en outre un serpent et un rameau d’olivier. Lame du suppliant, elle a été consacrée lors de rites à la gloire de Néant pour être le bouclier de son Oracle.
(Non glyphé – objet de background)
Valar Morghulis – ''Tous les hommes doivent mourir'' en almaréen (Percemaille – Dague à rouelles)
Arme d'estoc issue des forges de l'Almara, cette dague ne l'a jamais quitté depuis qu'il sait manier cet indispensable de l'assassin.
Le pommeau est cerné de deux rouelles métalliques qui ont pour but de former une masse inattaquable lorsque le poing est refermé dessus. La lame de 30cm est très épaisse pour être rigide, mais étroite afin de passer entre les défauts de l'armure adverse et même de percer les côtes de maille. Sa section est triangulaire, perforante, causant en Almara des blessures mortelles, puisque profondes et donc impossibles à soigner avec la médecine traditionnelle.
Sa maigre constitution ne permet pas de parer avec en main faible, il ne s'en sert qu'occasionnellement, lors d'assassinat discret. Il a tué Aldakin du Néant avec cette arme.
(Non glyphé – objet de background)
Autres objets :
Bosys Bantis - ''Longue nuit'' en almaréen (Coule – vêtement)
La longue tunique allant jusqu'aux pieds, de couleur noire aux manches évasées, serrées à la taille par un cordon rituel décoré de perles d'ambre et de verre noir, est l'unique vêtement porté quotidiennement par Naal, le capuchon rabattu sur la tête, tel un priant voué au Néant.
(Non glyphé – objet de background)
Kivio Syndro – ''L'habit du Roi'' en almaréen (Chasuble – vêtement)
Le vêtement sacerdotal à deux plans et sans manches, avec une ouverture pour la tête est la tenue de célébration de l'Oracle de Néant. Il est revêtu par dessus une aube blanche.
D'un bleu céruléen, il est richement brodé de fils argentés formant des prières en langue ancienne, pour la gloire de Néant. Porté pour les offices, il n'a plus aucune utilité aujourd'hui, si ce n'est l'attachement que Naal lui porte, dans un deuil difficile à achever.
(Non glyphé – objet de background)
Odrikatas – ''Épargner'' en almaréen (Komboloï – accessoire)
Ce petit objet est composé de magnifiques perles d'ambres d’environ un centimètre de diamètre, percées en leur centre et au travers desquelles passe un cordon dont les extrémités son reliées par un nœud enchâssé d'une gravure d'argent, le sceau des élus du Néant.
Les perles du komboloï sont mobiles et peuvent librement glisser le long du fil. L'objet sert à se détendre ou à s'occuper les mains en déplaçant les perles, lentement, l'une après l'autre à l'aide de ses doigts, ou en le faisant tourner plus rapidement autour de ses doigts étendus pour produire un son régulier.
Il est un moyen pour Naal de temporiser ses décisions et choix, lui qui est si impulsif, mais également de s’apaiser. On le trouve très souvent avec Odrikatas dans les mains et sans lui, il serait probablement déjà mort plus d'une fois à foncer tête baissée.
Glyphe 1 – Fanatique – glyphe unique : Le glyphe se nourrit de la foi extrême du croyant pour la convertir en ''magie''. Cette "magie" facticement créée ne peut pas être utilisée pour lancer des sorts. En revanche, elle peut tout à fait nourrir tous les glyphes et alliages de Naal en "magie" et les faire fonctionner, malgré son impuissance.(Niveau Maître minimum en Chance/Espérance)
Le pied était à plat, sur le bois brûlant. Le tatouage almaréen s’était jadis étendu jusqu’ici, prenant racine au creux de la plante de ses pieds. Les marques noires, sur la peau d’ambre sombre, étaient telles des arabesques tentaculaires qui agrippaient à cette extrémité. Il avait tant et tant prié : cela n’était pas étonnant. Naal était un adorateur. Il marchait très souvent nu-pieds, ne trouvant aucune liberté dans l’écrin compressé d’une chaussure, pas plus que dans le textile tendu d’un vêtement. La peau y était dure en surface, presque comme un sabot. Il veillait à les nettoyer très régulièrement pour que pas qu’ils deviennent complètement repoussants. Il tenait sa royauté en habitude tout en acceptant son imperfection. Il ne faisait qu’essayer de la rendre plus acceptable.
Ici, dans cette cabane en bois surchauffée pour la purification par sudation, sa peau se détendait, ses sens l’invitaient à un voyage intérieur. Il focalisait sa concentration sur l’ici et maintenant, sur ses contemplations. Naal est assez sensible au contact, si bien que lorsque sa main remontait le long de son mollet marbré d’encre de foi, il percevait le grain dilaté de son derme d’où s’échappait le mal iodé dont il se purifiait. Les muscles étaient noueux, sans être vraiment très développés. Il n’avait jamais été un combattant hors pair. Il comptait d’avantage sur la souplesse de son corps et sa réactivité pour se battre. Ainsi était-il d’avantage nerveux et il sentait le nœud qui scellait son ventre d’un mal-être à exorciser.
Entre ses cuisses tout aussi tatouées, de longues plaies nettes avaient tranché sa peau. Les chevauchées de dragons, jadis, ne laissaient pas le tueur sans blessure. Naal avait toujours été doué pour parvenir à monter rapidement sur leur dos, quand les autres se battaient au sol pour faire diversion et blesser. De là, le Roi d’Almara pouvait aisément trancher la fine membrane des ailes et gagner le cou de ces monstres pour espérer leur crever les yeux. Il en avait aussi de moins flagrantes, de ces plaies, sur le reste de son corps. La médecine almaréenne les avait recousues mais elle étaient toujours là comme un message à me pas oublier : sa force et sa faiblesse à la fois. Son poignet gauche avait éte brisé et mal réparé. Il faisait toujours un angle légérement étrange.
Sur son torse, perlait la transpiration d’un souffle allongé par la chaleur. Ses lèvres entrouvertes étaient pâles, assez épaisses. La bouche s’en trouvait presque trop large pour un orateur qu’il n’était pas. Sa mâchoire formait un angle très doux, presque enfantin, que sa barbe soigneusement rasée ne fait qu’accentuer. On lui donnerait facilement vingt ans si ses traits n’étaient pas durcis par son tatouage omniprésent et par quelques rides au coin des yeux et des lèvres, encore discrètes… Mais lui qui se trouvait à présent marqué par le temps ne tarderait pas d’y goûter. Il n’était plus un serviteur du néant.
Ses yeux d’un noir totalitaire avaient laissé place, lors de son dernier retour à la vie, à deux perles d’un bleu céruléen très captivant, à l’instar de la mine blême de son visage. Ils exsudaient un fanatisme poussé à outrance, là où la folie était persuadée de détenir la raison absolue. L’éclat y était vif et aigu, sur un fond de mélancolie ravageuse. Ces deux saphirs intenses étaient pris au piège dans une chair en forme d’amande, à la fois douce, racée et passive. Le nez rectiligne était un trait héréditaire qui avait percé jusque Thélem tout comme les pommettes aplaties et larges.
D’une main aux symboles ésotériques annoncés, il passait ses cheveux épais et lisses en arrière. Ils arboraient un châtain grisonnant tel un éclat métallisé et terne. Peu longs, ils tombaient régulièrement dans son regard, collant à son front par la sueur de l’endroit. Il se relevait, quittait la pièce surchauffée pour rejoindre un bain glacé. Son corps se tendait à la différence de température, mais appréciait la délivrance. Il n’était pas très grand, en particulier à Délimar. Son mètre soixante dix était respectable pour un almaréen, mais plus ridicule aux yeux d’un glacernois. Il quittait l’eau pour se sécher, enfilant sa coule noire posément. Elle était quelconque et il ne portait pas d’avantage de vêtements. Les bijoux n’étaient pas son fort, il avait été un roi sans extravagance, très minimaliste sur ce plan là.
Naal parlait peu. Mais lorsqu'il le faisait, sa diction était maîtrisée, courte, grave et basse. Son timbre vibrant avait un accent très guttural et claquant comme nombre d’almaréens, mais aussi une intensité douce et calme. Son ton était souvent régalien, pourri de jugements et d’ordres à exécuter, net et sans appels. Il ne s’adoucissait que pour psalmodier des prières et ne prenait confiance que pour répéter des arguments religieux appris par cœur depuis deux mille ans. Il priait, énormément. Il n’était pas rare de le trouver à genou près d’un autel. Sa dévotion n’avait jamais tari.
Fanatique. C'est premier mot qui vient à la bouche lorsque l'on pose son regard sur Naal, tant dans l'intensité religieuse de son regard, que par les prières qui le mettent régulièrement à genoux, à divers moments de la journée. Naal est un adepte du Néant depuis sont plus jeune âge et il a baigné dans cet amour de Dieu pendant 2000 ans. Difficile à ce point culminant de s'en départir et même en ayant planté l'épée déicide dans le cœur du Tout Puissant, il ne saurait accepter sa perte. Pour lui, la mort de Néant n'a aucune logique, aucune réalité. Non pas qu'il nie son acte car il sait très bien ce qu'il a fait, mais son sens profond, lui, ne peut avoir complétement disparu. Les chimères elles-même utilisaient essence du Néant, comme jadis les Serviteurs, alors cette puissance hors du commun ne pouvait avoir disparu. A la compréhension de Naal, le Dieu qu'il a tué, n'était qu'un ersatz lié au Contrat Originel, qui avait été pris d'un tout Néantesque bien plus grand encore. Son Dieu avait été un avatar, un fragment du Néant complet, destiné à périr au terme du contrat après avoir guidé l'Almara vers la croyance véritable.
Naal ne perçoit pas le Néant comme une entité néfaste et destructrice. Si cette dernière peut se montrer nécessaire, le Néant est pour lui une temporalité éphémère présent au commencement. Le Néant est créateur, car de lui est issu tout ce que ce monde à de bon à offrir. Les Sept ne sont nées qu'au sein du Néant, comme des sœurs héréditaires et moins puissantes destinées à habiller le Néant. Elles tirent leurs créations du vide pour former des terres et des océans, des vents et des flammes, une végétation luxuriante ainsi que la vie et la mort. Le Néant devient le pendant nécessaire à tout l'Être, l’Équilibre bafoué et récrié mais sans qui tout ce monde n'aurait jamais pu exister. Les Esprits-Liés, quant à eux, sont d'autres Entités Inférieures, tels des messagers accomplissant la volonté du Néant originel, pour accompagner les bipèdes, les favoriser et les aider.
Ainsi, si Naal ne nie pas l'existence des autres entités, elles ne sont pour lui que de vagues puissances qui ont commis des erreurs, imparfaites, incomplètes, contrairement au Tout-Puissant. A tous ceux qui nient l’existence et la suprématie de Néant, Naal répondra aisément : « Et qui de tes Sept est la source des sentiments et des émotions ? De la créativité, des idées et du génie ? Toutes ces choses qui naissent à partir de rien, inexplicables et merveilleuses... Bien plus sublimes que toute l'eau des océans, toutes les terres, tous les arbres, tous les vents. Plus brûlantes que toutes les flammes. Plus vivantes que la vie elle-même, plus intemporel que la mort. Ces choses là ne seront jamais l’œuvre des Sept. Même réunies. C'est la générosité de Néant qui s'offre comme source mère. »
Découlant de son fanatisme, Naal hait les dragons. Si son écœurement pour la magie s'est apaisé avec les années, il n'en demeure pas moins vrai qu'il ne la tient pas dans son cœur. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle il hait les dragons : à ces yeux, il s'agit d'un fléau assoiffé de pouvoir et qui, à cette fin, en est venu à voler le cœur de Néant pour se servir de sa toute puissance. Ce sont des créatures perfides qui se lient majoritairement à des rois où à des êtres destinés à le devenir. Sa liste d'exemples est longue, à commencer par la gangrène qui s'est installée chez les Kohans auprès d'Esmelda, Korentin, Nolan et Luna, mais également chez les vampires et les elfes. La liste des noms de puissants de ce monde qui se sont fait prendre au piège par le Lien fait pâlir l'ancien Roi. Orfraie, Kylian, Achroma et tant d'autres. Rien que d'y penser, il s’interroge sincèrement sur le comment les Ambarhùniens ont fait pour ne pas voir cette bon sang d'invasion. Depuis de retour des dragons, les guerres, jusque là absentes, avaient repris de plus bel. Ces bêtes pouvaient mesurer des centaines de mètres, pourvues d'écailles tranchantes et une gueule plein de crocs affamés. Comment ? Comment avaient-ils pu être aussi immobiles face à une menace d'une telle ampleur ? Qu'est ce qui ne tournaient pas rond chez eux ?
Naal en était effaré. En Almara, ils n'avaient eu de cesse de repousser ces monstruosités dangereuses. Ici, ces idiots étaient inconscients... Ou du moins, ils n'avaient pas eu la chance d'être guidés par Néant. Qu'à cela ne tienne, il leur montrerait la voie. La récente mise en cause du Lien est une aubaine : enfin, un premier pas était franchi vers la compréhension de la nature rédhibitoire de ces aberrations. Et si Naal est si convaincu en disant cela, c'est certainement parce qu'il a vu périr sous les flammes d'un dragon trop d'être chers. Plus que quiconque, il sait combien ces choses sont dévastatrices. Il s'agit même de sa plus grande peur.
Roi d'Almara pendant des siècles, Naal voue un amour profond pour son peuple. Il avait offert son existence pour être leur guide et il le demeurerait, en déplaise à ceux qui pourraient se dresser sur son chemin, car outre sa mélancolie étreignant, il reste un Roi qui a pris goût à ce qu'on ne lui refuse rien. La place que lui avait conféré Néant, il la chérissait sincèrement, tant par devoir que par facilité. Son comportement régalien ne saurait faire que des émules, assurément, bien qu'il n'en abuse à outrance. S'il apprécie volontiers la rhétorique et le partage d'idées, il déteste que les décisions qu'il prend pour son peuple soient remises en cause. A n'en pas douter, le spectre d'Aldakin y est pour quelque chose et il repoussera l'idée qu'on vienne bafouer sa légitimité à nouveau. Naal n'est pas un orateur, pas un guerrier, mais son éducation et sa foi lui ont conféré des armes redoutables en politique. Il sait se servir des bonnes personnes et des bons outils pour venir à bout de ses desseins. Il est, de fait, très calculateur, patient et observateur. Bien qu'il soit de nature impulsive, surtout lorsque cela touche ses émotions, il se jugule pour éviter des débordements désastreux. Il ne refuse pas les concessions, les petits pas en avant, bien que ce soit plus difficile pour lui de concéder lorsqu'il est question de Néant, de son peuple, ou de sa famille. Son affection pour eux, le conduit à désirer le meilleur et non la moitié du meilleur.
Naal est un homme très secret. S'il n'a pas hésité à écrire l'histoire d'Almara pour qu'elle puisse se transmettre de génération en génération, il est un homme très discret dans sa vie privée. Il ne donne que peu de signe d'affection à ceux qu'il aime, en public, et cette pudeur s'étend également sur ce qu'il a pu commettre par foi comme le meurtre d'Aldakin ou ses déboires avec les chimères pendant tant d'années. Néanmoins, il ne cache pas sa foi débordante ou même ses doutes humains. Il se montre pédagogue à qui l'écoutera.
Naal apprécie la science Almaréenne qu'il a vu évoluer au fil des siècles jusqu'au perfectionnement actuel. Il en a appris les sources, petit à petit. Il est manuel et tactile, ses doigts sont capables de minutieux petits miracles. Il se plait les arts et la science, allant du façonnage de petits objets mécaniques à la sculpture. Il joue de plusieurs instruments de musique, principalement à cordes. Entre devoirs royaux, arts, sciences et prières, Naal mène une existence simple. Il n'amasse pas des richesses à outrance, ne dévore pas de mets exquis à chaque repas, il ne se pare pas d'un milliers de bijoux et de vêtements, ne s'enorgueille pas de ses possessions. Il prend le temps de vivre au présent et d’apprécier les choses les plus simples et les plus élémentaires de la vie, loin du raffinement outrancier d'une habituelle noblesse. Il n'est d'ailleurs, pas rare de le voir méditer.
Naal a tendance à se montrer misogyne malgré lui. Il préfère de loin la compagnie d'un homme à celle de femmes. Les Esprits, bien que dénués de sexualité, véhiculaient une iconographie pourtant assez genrée. Néant était appelé Dieu, là où on appelait les Sept Déesses. Pour simplifier, il faut, aux yeux de Naal, au moins sept femmes pour égaler un homme. Seules les Glacernoises semblent échapper à la règle : Naal ne sait trop à quel sexe les affilier. Il ne dénigre pas les femmes pour autant, mais il les prendra souvent de haut et s'y intéressera moins, sans aucune autre raison valable.
Naal poursuit deux objectifs pour l'heure :
- Tuer les dragons. Tous.
- Reformer la foi auprès des almaréens et s'il le peut, convertir l'archipel au Néant
Bref, il y a du travail.
Alignement : Difficile à jauger. Naal est un fanatique du Néant, il fera toujours selon la volonté de son Dieu et dans l'intérêt de son peuple. Il est d'une extrême loyauté et cela peu passer autant par une aide courtoise et désintéressée qu'un meurtre de sang froid.
Proposition d'esprits-lié :
Corneille (Très rare) : C'est probablement l'esprit-lié pour lequel Naal remplit le plus de pré-requis, si ce n'est tous. Fanatique, il a été contraint de tuer son Dieu (traumatique), il est mort deux fois et à l'intellect d'un noble, qui plus est almaréen (science). Je trouve cet esprit-lié très intéressant dans le background du personnage. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. S'il a la Corneille, Naal croira qu'il s'agit d'un messager de Néant destiné à lui montrer des visions... Comme jadis puisqu'il était l'Oracle de Néant. Ce serait son moyen d'obéir aux ordres de Néant, il chercherait toujours à comprendre pourquoi et quel lien faire entre toutes ces images.
Cobra (Rare) : Naal colle assez bien à deux des critères puisqu'il a été roi et qu'il n'a pas trop d'état d’âme à tuer. Il ne s’intéresse pas au bien ou au mal, il ne fait qu'appliquer la volonté de Néant. La capacité de contrôle du cobra lui offrirait une bienvenue compétence pour contrôler son entourage, à défaut de savoir le faire à la force de son charisme. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. Il verrait ces compétences comme un don conféré par Néant pour assouvir sa volonté à travers lui. Et donc de plier autrui au creux de sa poigne.
Lombric (Rare) : Naal n'est pas un guerrier, il tire sa force de sa coordination, sa rapidité et son agilité.En cela le lombric lui donnerait un avantage certain pour se mouvoir et résister à la douleur des coups qu'il pourrait prendre. Naal le verrait comme un reliquat de ses pouvoirs de Serviteur du Néant, lorsque sa résistance était décuplée, et donc un retour du soutien de son Dieu, même à travers la mort.
Chat (Répandu) : Naal colle ici aussi à tous les critère d'élection. Ce n'est pas un guerrier, il tire sa force de sa coordination, sa rapidité et son agilité. En cela le chat lui donnerait un avantage certain pour se mouvoir. La capacité a se faire accepté du chat lui offrirait une bienvenue compétence pour amadouer son entourage et le convertir à Néant, à défaut de savoir le faire à la force de son charisme. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. Il verrait ces compétences comme un don conféré par Néant pour assouvir sa volonté à travers lui. Et donc de plier à la religion absolue.
Cafard (Très Rare) : Naal est mort deux fois, et est revenu deux fois : si ce n'est pas du survivalisme ? Il correspond assez bien aux critères de sélection comme sa débrouillardise ou son pragmatisme. Naal verrait ces dont de résistance comme un reliquat de ses pouvoirs de Serviteur du Néant, lorsque sa résistance était décuplée, et donc un retour du soutien de son Dieu, même à travers la mort.
du Néant
Identité et caractéristiques
- Race : Humain
- Sexe : Homme
- Nom : du Néant – Né Sarawyn
- Prénom : Naal – Traduction littérale de l'Almaréen signifiant 'Personne'
- Surnom : L'Oracle – Roi d'Almara
- Date de naissance : Hiver -263 avant l’ère des Hommes
- Age réel : 2000 ans dont environ 40 ans comme humain, 200 ans dans le non-être, absorbé par Néant, le reste comme Serviteur du Néant
- Age en apparence : Une trentaine ou quarantaine d'années
- Lieu de naissance : Angelan – Cité de Valahd
- Lieu de vie : Délimar
- Rang social :Noble (royauté) – Roi Almaréen – Oracle du Néant
- Poste/Emploi : Réfugié
- Force : Moyen
- Endurance : Bon
- Coordination (agilité/réflexe) : Très Bon
- Furtivité : Moyen
- Perception : Bon
Caractéristiques physiques
- Force mentale : Maître
- Education : Très Bon
- Charisme : Moyen
- Intuition : Bon
- Espérance/chance : Grand-Maître (foi)
Caractéristiques mentales
- Résistance physique : Moyen
- Résistance magique : Moyen
Résistances
- Magie : Impuissant
- Expertise :
- Arme 1 : Dagues et poignards – Très Bon
- Arme 2 : Pugilat – Moyen
- Arme 3 :
- Arme 4 :
- Habileté : Très Bon
- Navigation : Médiocre
- Equitation : Faible
- Dressage : Médiocre
Compétences
- Bonus : Résistance physique (Almaréen)
Bonus
Équipements
Armes principales :
Valar Dohaerys – ''Tous les hommes doivent servir'' en almaréen (Lance brisée du Prêcheur – Dague)
Jadis, elle fut la longue lance de verre noir d'Aldakin du Néant, dotée d'une pointe à chaque extrémité, le manche gravé de prières à la gloire du Néant. Elle possédait la propriété d'annuler la magie sur plusieurs mètres autour du Prêcheur. Aujourd'hui, elle a perdu toute sa puissance.
Rompue par Naal après avoir assassiné son précédent propriétaire, la lance brisée du serviteur est devenue une dague composée pour un tiers de la lame (20cm environ) et de deux tiers du manche, octroyant une maniabilité remarquable. Outre une certaine allonge, il permet d'enfoncer l'arme au travers un corps pour la récupérer de l'autre côté sans avoir à refermer la main sur la lame mais bel et bien sur le manche qui dispose une longueur adéquate pour cela.
La lame est plate, d'un noir de jais, presque irréelle dans la perfection de sa couleur, lisse. Le manche est recouvert d'un cuir ténébreux, durci autour de son socle métallique. Les prières à la Gloire de Néant, qui y sont gravées, sont tronquées comme un serment brisé, une promesse révolue.
Sur l'extrémité, est enchâssée une petite sculpture de marbre en forme de tête de serpent.
(Non glyphé – objet de background)
Valar Perzys – ''Tout les hommes doivent supplier'' en almaréen (Main-gauche – Dague)
Arme du Roi, cette dague est faite pour être tenue en main faible.
La lame est large, plate et robuste mais rarement aiguisée et pour cause : elle ne sert pas à se battre mais à parer. Fleuron de l'artisanat almaréen, la richesse de ses gravures révèlent le rang hiérarchique qui fut jadis de sien. On y trouve en outre un serpent et un rameau d’olivier. Lame du suppliant, elle a été consacrée lors de rites à la gloire de Néant pour être le bouclier de son Oracle.
(Non glyphé – objet de background)
Valar Morghulis – ''Tous les hommes doivent mourir'' en almaréen (Percemaille – Dague à rouelles)
Arme d'estoc issue des forges de l'Almara, cette dague ne l'a jamais quitté depuis qu'il sait manier cet indispensable de l'assassin.
Le pommeau est cerné de deux rouelles métalliques qui ont pour but de former une masse inattaquable lorsque le poing est refermé dessus. La lame de 30cm est très épaisse pour être rigide, mais étroite afin de passer entre les défauts de l'armure adverse et même de percer les côtes de maille. Sa section est triangulaire, perforante, causant en Almara des blessures mortelles, puisque profondes et donc impossibles à soigner avec la médecine traditionnelle.
Sa maigre constitution ne permet pas de parer avec en main faible, il ne s'en sert qu'occasionnellement, lors d'assassinat discret. Il a tué Aldakin du Néant avec cette arme.
(Non glyphé – objet de background)
Autres objets :
Bosys Bantis - ''Longue nuit'' en almaréen (Coule – vêtement)
La longue tunique allant jusqu'aux pieds, de couleur noire aux manches évasées, serrées à la taille par un cordon rituel décoré de perles d'ambre et de verre noir, est l'unique vêtement porté quotidiennement par Naal, le capuchon rabattu sur la tête, tel un priant voué au Néant.
(Non glyphé – objet de background)
Kivio Syndro – ''L'habit du Roi'' en almaréen (Chasuble – vêtement)
Le vêtement sacerdotal à deux plans et sans manches, avec une ouverture pour la tête est la tenue de célébration de l'Oracle de Néant. Il est revêtu par dessus une aube blanche.
D'un bleu céruléen, il est richement brodé de fils argentés formant des prières en langue ancienne, pour la gloire de Néant. Porté pour les offices, il n'a plus aucune utilité aujourd'hui, si ce n'est l'attachement que Naal lui porte, dans un deuil difficile à achever.
(Non glyphé – objet de background)
Odrikatas – ''Épargner'' en almaréen (Komboloï – accessoire)
Ce petit objet est composé de magnifiques perles d'ambres d’environ un centimètre de diamètre, percées en leur centre et au travers desquelles passe un cordon dont les extrémités son reliées par un nœud enchâssé d'une gravure d'argent, le sceau des élus du Néant.
Les perles du komboloï sont mobiles et peuvent librement glisser le long du fil. L'objet sert à se détendre ou à s'occuper les mains en déplaçant les perles, lentement, l'une après l'autre à l'aide de ses doigts, ou en le faisant tourner plus rapidement autour de ses doigts étendus pour produire un son régulier.
Il est un moyen pour Naal de temporiser ses décisions et choix, lui qui est si impulsif, mais également de s’apaiser. On le trouve très souvent avec Odrikatas dans les mains et sans lui, il serait probablement déjà mort plus d'une fois à foncer tête baissée.
Glyphe 1 – Fanatique – glyphe unique : Le glyphe se nourrit de la foi extrême du croyant pour la convertir en ''magie''. Cette "magie" facticement créée ne peut pas être utilisée pour lancer des sorts. En revanche, elle peut tout à fait nourrir tous les glyphes et alliages de Naal en "magie" et les faire fonctionner, malgré son impuissance.(Niveau Maître minimum en Chance/Espérance)
Description physique
Le pied était à plat, sur le bois brûlant. Le tatouage almaréen s’était jadis étendu jusqu’ici, prenant racine au creux de la plante de ses pieds. Les marques noires, sur la peau d’ambre sombre, étaient telles des arabesques tentaculaires qui agrippaient à cette extrémité. Il avait tant et tant prié : cela n’était pas étonnant. Naal était un adorateur. Il marchait très souvent nu-pieds, ne trouvant aucune liberté dans l’écrin compressé d’une chaussure, pas plus que dans le textile tendu d’un vêtement. La peau y était dure en surface, presque comme un sabot. Il veillait à les nettoyer très régulièrement pour que pas qu’ils deviennent complètement repoussants. Il tenait sa royauté en habitude tout en acceptant son imperfection. Il ne faisait qu’essayer de la rendre plus acceptable.
Ici, dans cette cabane en bois surchauffée pour la purification par sudation, sa peau se détendait, ses sens l’invitaient à un voyage intérieur. Il focalisait sa concentration sur l’ici et maintenant, sur ses contemplations. Naal est assez sensible au contact, si bien que lorsque sa main remontait le long de son mollet marbré d’encre de foi, il percevait le grain dilaté de son derme d’où s’échappait le mal iodé dont il se purifiait. Les muscles étaient noueux, sans être vraiment très développés. Il n’avait jamais été un combattant hors pair. Il comptait d’avantage sur la souplesse de son corps et sa réactivité pour se battre. Ainsi était-il d’avantage nerveux et il sentait le nœud qui scellait son ventre d’un mal-être à exorciser.
Entre ses cuisses tout aussi tatouées, de longues plaies nettes avaient tranché sa peau. Les chevauchées de dragons, jadis, ne laissaient pas le tueur sans blessure. Naal avait toujours été doué pour parvenir à monter rapidement sur leur dos, quand les autres se battaient au sol pour faire diversion et blesser. De là, le Roi d’Almara pouvait aisément trancher la fine membrane des ailes et gagner le cou de ces monstres pour espérer leur crever les yeux. Il en avait aussi de moins flagrantes, de ces plaies, sur le reste de son corps. La médecine almaréenne les avait recousues mais elle étaient toujours là comme un message à me pas oublier : sa force et sa faiblesse à la fois. Son poignet gauche avait éte brisé et mal réparé. Il faisait toujours un angle légérement étrange.
Sur son torse, perlait la transpiration d’un souffle allongé par la chaleur. Ses lèvres entrouvertes étaient pâles, assez épaisses. La bouche s’en trouvait presque trop large pour un orateur qu’il n’était pas. Sa mâchoire formait un angle très doux, presque enfantin, que sa barbe soigneusement rasée ne fait qu’accentuer. On lui donnerait facilement vingt ans si ses traits n’étaient pas durcis par son tatouage omniprésent et par quelques rides au coin des yeux et des lèvres, encore discrètes… Mais lui qui se trouvait à présent marqué par le temps ne tarderait pas d’y goûter. Il n’était plus un serviteur du néant.
Ses yeux d’un noir totalitaire avaient laissé place, lors de son dernier retour à la vie, à deux perles d’un bleu céruléen très captivant, à l’instar de la mine blême de son visage. Ils exsudaient un fanatisme poussé à outrance, là où la folie était persuadée de détenir la raison absolue. L’éclat y était vif et aigu, sur un fond de mélancolie ravageuse. Ces deux saphirs intenses étaient pris au piège dans une chair en forme d’amande, à la fois douce, racée et passive. Le nez rectiligne était un trait héréditaire qui avait percé jusque Thélem tout comme les pommettes aplaties et larges.
D’une main aux symboles ésotériques annoncés, il passait ses cheveux épais et lisses en arrière. Ils arboraient un châtain grisonnant tel un éclat métallisé et terne. Peu longs, ils tombaient régulièrement dans son regard, collant à son front par la sueur de l’endroit. Il se relevait, quittait la pièce surchauffée pour rejoindre un bain glacé. Son corps se tendait à la différence de température, mais appréciait la délivrance. Il n’était pas très grand, en particulier à Délimar. Son mètre soixante dix était respectable pour un almaréen, mais plus ridicule aux yeux d’un glacernois. Il quittait l’eau pour se sécher, enfilant sa coule noire posément. Elle était quelconque et il ne portait pas d’avantage de vêtements. Les bijoux n’étaient pas son fort, il avait été un roi sans extravagance, très minimaliste sur ce plan là.
Naal parlait peu. Mais lorsqu'il le faisait, sa diction était maîtrisée, courte, grave et basse. Son timbre vibrant avait un accent très guttural et claquant comme nombre d’almaréens, mais aussi une intensité douce et calme. Son ton était souvent régalien, pourri de jugements et d’ordres à exécuter, net et sans appels. Il ne s’adoucissait que pour psalmodier des prières et ne prenait confiance que pour répéter des arguments religieux appris par cœur depuis deux mille ans. Il priait, énormément. Il n’était pas rare de le trouver à genou près d’un autel. Sa dévotion n’avait jamais tari.
Description psychologique
Fanatique. C'est premier mot qui vient à la bouche lorsque l'on pose son regard sur Naal, tant dans l'intensité religieuse de son regard, que par les prières qui le mettent régulièrement à genoux, à divers moments de la journée. Naal est un adepte du Néant depuis sont plus jeune âge et il a baigné dans cet amour de Dieu pendant 2000 ans. Difficile à ce point culminant de s'en départir et même en ayant planté l'épée déicide dans le cœur du Tout Puissant, il ne saurait accepter sa perte. Pour lui, la mort de Néant n'a aucune logique, aucune réalité. Non pas qu'il nie son acte car il sait très bien ce qu'il a fait, mais son sens profond, lui, ne peut avoir complétement disparu. Les chimères elles-même utilisaient essence du Néant, comme jadis les Serviteurs, alors cette puissance hors du commun ne pouvait avoir disparu. A la compréhension de Naal, le Dieu qu'il a tué, n'était qu'un ersatz lié au Contrat Originel, qui avait été pris d'un tout Néantesque bien plus grand encore. Son Dieu avait été un avatar, un fragment du Néant complet, destiné à périr au terme du contrat après avoir guidé l'Almara vers la croyance véritable.
Naal ne perçoit pas le Néant comme une entité néfaste et destructrice. Si cette dernière peut se montrer nécessaire, le Néant est pour lui une temporalité éphémère présent au commencement. Le Néant est créateur, car de lui est issu tout ce que ce monde à de bon à offrir. Les Sept ne sont nées qu'au sein du Néant, comme des sœurs héréditaires et moins puissantes destinées à habiller le Néant. Elles tirent leurs créations du vide pour former des terres et des océans, des vents et des flammes, une végétation luxuriante ainsi que la vie et la mort. Le Néant devient le pendant nécessaire à tout l'Être, l’Équilibre bafoué et récrié mais sans qui tout ce monde n'aurait jamais pu exister. Les Esprits-Liés, quant à eux, sont d'autres Entités Inférieures, tels des messagers accomplissant la volonté du Néant originel, pour accompagner les bipèdes, les favoriser et les aider.
Ainsi, si Naal ne nie pas l'existence des autres entités, elles ne sont pour lui que de vagues puissances qui ont commis des erreurs, imparfaites, incomplètes, contrairement au Tout-Puissant. A tous ceux qui nient l’existence et la suprématie de Néant, Naal répondra aisément : « Et qui de tes Sept est la source des sentiments et des émotions ? De la créativité, des idées et du génie ? Toutes ces choses qui naissent à partir de rien, inexplicables et merveilleuses... Bien plus sublimes que toute l'eau des océans, toutes les terres, tous les arbres, tous les vents. Plus brûlantes que toutes les flammes. Plus vivantes que la vie elle-même, plus intemporel que la mort. Ces choses là ne seront jamais l’œuvre des Sept. Même réunies. C'est la générosité de Néant qui s'offre comme source mère. »
Découlant de son fanatisme, Naal hait les dragons. Si son écœurement pour la magie s'est apaisé avec les années, il n'en demeure pas moins vrai qu'il ne la tient pas dans son cœur. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle il hait les dragons : à ces yeux, il s'agit d'un fléau assoiffé de pouvoir et qui, à cette fin, en est venu à voler le cœur de Néant pour se servir de sa toute puissance. Ce sont des créatures perfides qui se lient majoritairement à des rois où à des êtres destinés à le devenir. Sa liste d'exemples est longue, à commencer par la gangrène qui s'est installée chez les Kohans auprès d'Esmelda, Korentin, Nolan et Luna, mais également chez les vampires et les elfes. La liste des noms de puissants de ce monde qui se sont fait prendre au piège par le Lien fait pâlir l'ancien Roi. Orfraie, Kylian, Achroma et tant d'autres. Rien que d'y penser, il s’interroge sincèrement sur le comment les Ambarhùniens ont fait pour ne pas voir cette bon sang d'invasion. Depuis de retour des dragons, les guerres, jusque là absentes, avaient repris de plus bel. Ces bêtes pouvaient mesurer des centaines de mètres, pourvues d'écailles tranchantes et une gueule plein de crocs affamés. Comment ? Comment avaient-ils pu être aussi immobiles face à une menace d'une telle ampleur ? Qu'est ce qui ne tournaient pas rond chez eux ?
Naal en était effaré. En Almara, ils n'avaient eu de cesse de repousser ces monstruosités dangereuses. Ici, ces idiots étaient inconscients... Ou du moins, ils n'avaient pas eu la chance d'être guidés par Néant. Qu'à cela ne tienne, il leur montrerait la voie. La récente mise en cause du Lien est une aubaine : enfin, un premier pas était franchi vers la compréhension de la nature rédhibitoire de ces aberrations. Et si Naal est si convaincu en disant cela, c'est certainement parce qu'il a vu périr sous les flammes d'un dragon trop d'être chers. Plus que quiconque, il sait combien ces choses sont dévastatrices. Il s'agit même de sa plus grande peur.
Roi d'Almara pendant des siècles, Naal voue un amour profond pour son peuple. Il avait offert son existence pour être leur guide et il le demeurerait, en déplaise à ceux qui pourraient se dresser sur son chemin, car outre sa mélancolie étreignant, il reste un Roi qui a pris goût à ce qu'on ne lui refuse rien. La place que lui avait conféré Néant, il la chérissait sincèrement, tant par devoir que par facilité. Son comportement régalien ne saurait faire que des émules, assurément, bien qu'il n'en abuse à outrance. S'il apprécie volontiers la rhétorique et le partage d'idées, il déteste que les décisions qu'il prend pour son peuple soient remises en cause. A n'en pas douter, le spectre d'Aldakin y est pour quelque chose et il repoussera l'idée qu'on vienne bafouer sa légitimité à nouveau. Naal n'est pas un orateur, pas un guerrier, mais son éducation et sa foi lui ont conféré des armes redoutables en politique. Il sait se servir des bonnes personnes et des bons outils pour venir à bout de ses desseins. Il est, de fait, très calculateur, patient et observateur. Bien qu'il soit de nature impulsive, surtout lorsque cela touche ses émotions, il se jugule pour éviter des débordements désastreux. Il ne refuse pas les concessions, les petits pas en avant, bien que ce soit plus difficile pour lui de concéder lorsqu'il est question de Néant, de son peuple, ou de sa famille. Son affection pour eux, le conduit à désirer le meilleur et non la moitié du meilleur.
Naal est un homme très secret. S'il n'a pas hésité à écrire l'histoire d'Almara pour qu'elle puisse se transmettre de génération en génération, il est un homme très discret dans sa vie privée. Il ne donne que peu de signe d'affection à ceux qu'il aime, en public, et cette pudeur s'étend également sur ce qu'il a pu commettre par foi comme le meurtre d'Aldakin ou ses déboires avec les chimères pendant tant d'années. Néanmoins, il ne cache pas sa foi débordante ou même ses doutes humains. Il se montre pédagogue à qui l'écoutera.
Naal apprécie la science Almaréenne qu'il a vu évoluer au fil des siècles jusqu'au perfectionnement actuel. Il en a appris les sources, petit à petit. Il est manuel et tactile, ses doigts sont capables de minutieux petits miracles. Il se plait les arts et la science, allant du façonnage de petits objets mécaniques à la sculpture. Il joue de plusieurs instruments de musique, principalement à cordes. Entre devoirs royaux, arts, sciences et prières, Naal mène une existence simple. Il n'amasse pas des richesses à outrance, ne dévore pas de mets exquis à chaque repas, il ne se pare pas d'un milliers de bijoux et de vêtements, ne s'enorgueille pas de ses possessions. Il prend le temps de vivre au présent et d’apprécier les choses les plus simples et les plus élémentaires de la vie, loin du raffinement outrancier d'une habituelle noblesse. Il n'est d'ailleurs, pas rare de le voir méditer.
Naal a tendance à se montrer misogyne malgré lui. Il préfère de loin la compagnie d'un homme à celle de femmes. Les Esprits, bien que dénués de sexualité, véhiculaient une iconographie pourtant assez genrée. Néant était appelé Dieu, là où on appelait les Sept Déesses. Pour simplifier, il faut, aux yeux de Naal, au moins sept femmes pour égaler un homme. Seules les Glacernoises semblent échapper à la règle : Naal ne sait trop à quel sexe les affilier. Il ne dénigre pas les femmes pour autant, mais il les prendra souvent de haut et s'y intéressera moins, sans aucune autre raison valable.
Naal poursuit deux objectifs pour l'heure :
- Tuer les dragons. Tous.
- Reformer la foi auprès des almaréens et s'il le peut, convertir l'archipel au Néant
Bref, il y a du travail.
Alignement : Difficile à jauger. Naal est un fanatique du Néant, il fera toujours selon la volonté de son Dieu et dans l'intérêt de son peuple. Il est d'une extrême loyauté et cela peu passer autant par une aide courtoise et désintéressée qu'un meurtre de sang froid.
Proposition d'esprits-lié :
Corneille (Très rare) : C'est probablement l'esprit-lié pour lequel Naal remplit le plus de pré-requis, si ce n'est tous. Fanatique, il a été contraint de tuer son Dieu (traumatique), il est mort deux fois et à l'intellect d'un noble, qui plus est almaréen (science). Je trouve cet esprit-lié très intéressant dans le background du personnage. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. S'il a la Corneille, Naal croira qu'il s'agit d'un messager de Néant destiné à lui montrer des visions... Comme jadis puisqu'il était l'Oracle de Néant. Ce serait son moyen d'obéir aux ordres de Néant, il chercherait toujours à comprendre pourquoi et quel lien faire entre toutes ces images.
Cobra (Rare) : Naal colle assez bien à deux des critères puisqu'il a été roi et qu'il n'a pas trop d'état d’âme à tuer. Il ne s’intéresse pas au bien ou au mal, il ne fait qu'appliquer la volonté de Néant. La capacité de contrôle du cobra lui offrirait une bienvenue compétence pour contrôler son entourage, à défaut de savoir le faire à la force de son charisme. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. Il verrait ces compétences comme un don conféré par Néant pour assouvir sa volonté à travers lui. Et donc de plier autrui au creux de sa poigne.
Lombric (Rare) : Naal n'est pas un guerrier, il tire sa force de sa coordination, sa rapidité et son agilité.En cela le lombric lui donnerait un avantage certain pour se mouvoir et résister à la douleur des coups qu'il pourrait prendre. Naal le verrait comme un reliquat de ses pouvoirs de Serviteur du Néant, lorsque sa résistance était décuplée, et donc un retour du soutien de son Dieu, même à travers la mort.
Chat (Répandu) : Naal colle ici aussi à tous les critère d'élection. Ce n'est pas un guerrier, il tire sa force de sa coordination, sa rapidité et son agilité. En cela le chat lui donnerait un avantage certain pour se mouvoir. La capacité a se faire accepté du chat lui offrirait une bienvenue compétence pour amadouer son entourage et le convertir à Néant, à défaut de savoir le faire à la force de son charisme. Naal ne vénère pas les esprits-liés, il les voit comme des entités inférieures. Il verrait ces compétences comme un don conféré par Néant pour assouvir sa volonté à travers lui. Et donc de plier à la religion absolue.
Cafard (Très Rare) : Naal est mort deux fois, et est revenu deux fois : si ce n'est pas du survivalisme ? Il correspond assez bien aux critères de sélection comme sa débrouillardise ou son pragmatisme. Naal verrait ces dont de résistance comme un reliquat de ses pouvoirs de Serviteur du Néant, lorsque sa résistance était décuplée, et donc un retour du soutien de son Dieu, même à travers la mort.
Liens
- Tryghild Svenn : Une chose est sûre, c’est que la pilule avait eu du mal à passer quand Thelem, son descendant et Prince, lui avait annoncé ses fiançailles avec cette hérétique. Naal mit quelques semaines à digérer la nouvelle et à l’accepter. Il avait fait voler des tables, il avait frappé du poing, il avait pesté toute la déchéance et la honte que cela représentait pour leur auguste lignée sans que Thelem en démorde. Il voulait unir leurs peuples pour le bien de l’Almara. Pour mettre fin à la guerre et si Naal trouvait ces intentions louables… Elle restait une bon sang d’hérétique ! En mettant un peu d’eau dans son vin, il avouait qu’elle était une moins pire hérétique que les autres : elle était incapable de magie et sa carrure virile lui donnait plus de valeur, aux yeux misogynes de Naal, que n’importe quelle autre femme. Il les maria et s’il lui arrive encore de ronchonner contre sa foi répugnante, elle fait partie de sa famille à présent. Elle est la mère de sa descendance et celle à qui il octroie son respect.
- Nahui et Kaiikathal : Elles doivent une bonne part de leur traumatisme de coquille à Naal. Il a essayé des les briser, pendant la longue traversée, en vain. Il s’est promis de les retrouver et de les détruire avant qu’elles ne deviennent capables de lui tenir tête et de se venger.
- Ilhan Avente : Il avait trahi le peuple d'Almara. Si Naal lui en voulait, il se tempérait par l'idée que les siens s'étaient montés particulièrement virulents, guidés par Aldakin. Il était prêt à lui pardonner, s'il l'aidait. Naal savait qu'il avait des araignées et il avait besoin de retrouver quelqu'un. Le destin a voulu que ce soit un ennemi commun : Naal lui confiait ses projets de meurtre d'Aldakin, là où il avait annoncé à tous les autres qu'il désirait simplement retrouver le Prêcheur pour le remettre sur le droit chemin. Il a accepté et l'almaréen avait retrouvé Aldakin grâce à lui, leurs secrets réciproquement bien gardés. Maintenant que Naal est de retour, après avoir si longuement disparu, les deux hommes s'observent et se calculent. Naal a même une araignée dans son ombre, curieuse et avide de comprendre... La glace finirait par être brisée.
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