Ombre mouvante et menaçante
Dans l'obscurité de Cordont tu patientes
Avec tes longs rubans vert
Tel une vague tu déferle

Comme un chant de Baptistel
Ton nom résonne dans mon âme rebelle
Devant toi mes sens d'elfe sont en émoi
A tous tu apporte le désarroi

Déploie tes feuilles
Comme un dragon déploie ses ailes
et le tyran plein d’orgueil
Pliera genoux devant ta merveille

Légion d’or devint cendres par ta félonie,
Elle si puissante, et d’une arrogance honnie,
Subit le feu divin en disgrâce infinie.

Cendres âpres recouvrent ton chemin,
Ombre embrasse ton funeste destin,
Unique est ton lié, pour ton seul dessein.

Retrouver les trois, et faire régner la nuit,
Oublier les lois du temps et de la mort impie.
Nul ne peut fuir ton ire, toi Ashuddh banni !

Nul ne peut échapper à ton âpre vengeance,
Eux qui t’ont infligé ces siècles de silence,
Sous leur pieux, condamné à l’impuissance.

De cette sombre mausolée tu t’es libéré,
Et enfin ton heure de gloire est arrivée !

Creusons le tombeau de ces fourbes, ces faux frères.
Erigeons ton autel pour cette nouvelle ère.
Nuée des karapts, obéissez à votre ancien maitre,
Detruisez l’archipel comme aux temps séculaires !  

Rien ne peut arrêter le fléau de tes cendres.
En une gerbe de cranes, tu les pourfends,
Si frêles sbires, chassés si facilement.

Reine des karapts honore donc ton serment,
Eloigne toi de ces traitres voies sans ferment.
Ne trahis pas ton maitre ou crains de vils tourments !

Allons conquérir ces terres qui nous reviennent,
Incendions-les, et qu’importe ce qu’il advienne,
Si la légende devient réalité suprême.

Sonne l’heure de notre gloire et puissance,
Et que le pouvoir du Baôli soit notre essence,
Nouant nos destins dans une autre renaissance.

Toute gloire à toi, ô Rog, Couronne de Cendres !