15 Septembre 1763, Port d'Athgalan
Ce nid à bipède sentait mauvais, il n’y avait aucune autre façon de le décrire. Les fortes effluves agressaient ses sens dès qu’elle pointait le museau sur la surface de nid glissant. Il n’y avait d’ailleurs pas que les effluves qui agressaient quand elle rejoignait ce que son lié appelait un ‘pont’ bien qu’elle ne comprit toujours pas en quoi c’était un ‘pont’ puisque l’image invoquée dans l’esprit de la majorité des bipèdes alentours était celle de deux pattes en pierres qui se joignaient au-dessus d’un fleuve ou d’un ruisseau, chose qu’elle trouvait très respectueuse de la part des bipèdes. Un cours d’eau n’était pas fait pour que des bipèdes aillent le salir. Un cours d’eau menait son existence de cours d’eau sans rien demander aux autres et il fallait lui laisser sa paix. Toujours était-il qu’aux odeurs s’ajoutaient les bruits et parfois même la vision. Sur nid glissant, cela restait acceptable et dans la limite du tolérable, mais dès qu’on mettait une patte ailleurs que sur lui ? Pouah ! Le problème, c’est qu’elle avait finit par en faire le tour, de son nid glissant, elle le connaissait maintenant et avait marqué son territoir consciencieusement même si elle avait été forcée de recourir à des méthodes d’odeurs plutôt qu’avec des traces de griffes. Cela l’avait surprise et frustrée, au début, quand elle ne comprenait pas encore pourquoi chaque fois qu’elle faisait ses marques de griffes et de cornes, le bois de nid glissant les retirait immédiatement. Il avait fallut que son lié explique pour qu’elle cesse de s’énerver après le bois. Heureusement, elle avait d’autres moyens d’indiquer quand un lieu était à elle.
Mais en cette journée, elle voulait explorer autre chose que le nid, même si le nid à bipède appelé Athgalan sentait fort et était bruyant, c’était mieux que de s’ennuyer sur le ‘pont’ qui n’en était pas un. Se glissant aussi furtivement qu’elle le pouvait hors du nid, elle prit quelques instants pour scruter depuis la ‘passerelle’ les environs immédiats. Elle n’avait pas très envie de s’enfoncer dans la ville, son lié avait quelque chose d’important à faire et elle ne voulait pas risquer de le déconcentrer. Heureusement, il y avait d’autres nids glissants dans le port, plein même ! Deux retenaient cependant son attention, dont un la fascina complètement. On aurait dit qu’il avait été plongé dans la grande eau pendant un très très long moment, couvert d’algues, de coquillages, de coraux, les voiles repliées comme des écailles de poissons luisantes. Il sentait la mer également, la grande eau iodée et humide, fraîche. Il n’y avait presque aucune activité à son bord, c’était le moment idéal pour s’y glisser et explorer. De sa démarche ondoyante, elle se dépêcha de rejoindre la ‘passerelle’ du navire poisson et huma l’air avec grande concentration, pour essayer de percevoir l’odeur des bipèdes du ‘bord’. Peine perdue ! C’était comme si il n’y avait pas de bipède à bord de ce nid glissant en l’instant. Parfait, l’exploration n’en sera que plus aisée. Montant rapidement, la jeune dragonne dû se hisser sur ses pattes arrières pour parvenir à ouvrir l’une des portes du ‘pont’ qui n’en était pas et s’engouffra dans l’ouverture avec prudence.
Là, dans la ‘cale’ comme disait son lié, il y avait une forte odeur de poisson mais aussi quelques effluves plus exotiques. L’une d’elle, en particulier, attira son attention. Un dragon ? C’était une odeur de dragon, elle en était certaine. Humant avec force, petit museau triangulaire en avant, Kaiikathal commença à suivre la piste… Le lieu était mal éclairé, mais elle se dirigea sans trop de mal, en allant lentement et en humant régulièrement. L’intérieur de ce nid-ci ne semblait à priori pas marqué comme un territoir, bien qu’il y eut l’odeur d’un dragon, à moins que l’odeur de poisson ne soit tellement forte qu’elle couvre celle des marques de musc ? Queue balançant en rythme derrière elle, la marche-tempête tentait de ne faire aucun bruit tandis qu’elle avançait. Au détour d’une caisse, quelque chose bougea légèrement et elle se plaqua immédiatement au sol en relevant la queue en posture de menace avant de se glisser dans une ombre plus fournie que les autres. Elle contourna la caisse pour réapparaître plus proche du mouvement et s’assurer de quoi il s’agissait.
Mais en cette journée, elle voulait explorer autre chose que le nid, même si le nid à bipède appelé Athgalan sentait fort et était bruyant, c’était mieux que de s’ennuyer sur le ‘pont’ qui n’en était pas un. Se glissant aussi furtivement qu’elle le pouvait hors du nid, elle prit quelques instants pour scruter depuis la ‘passerelle’ les environs immédiats. Elle n’avait pas très envie de s’enfoncer dans la ville, son lié avait quelque chose d’important à faire et elle ne voulait pas risquer de le déconcentrer. Heureusement, il y avait d’autres nids glissants dans le port, plein même ! Deux retenaient cependant son attention, dont un la fascina complètement. On aurait dit qu’il avait été plongé dans la grande eau pendant un très très long moment, couvert d’algues, de coquillages, de coraux, les voiles repliées comme des écailles de poissons luisantes. Il sentait la mer également, la grande eau iodée et humide, fraîche. Il n’y avait presque aucune activité à son bord, c’était le moment idéal pour s’y glisser et explorer. De sa démarche ondoyante, elle se dépêcha de rejoindre la ‘passerelle’ du navire poisson et huma l’air avec grande concentration, pour essayer de percevoir l’odeur des bipèdes du ‘bord’. Peine perdue ! C’était comme si il n’y avait pas de bipède à bord de ce nid glissant en l’instant. Parfait, l’exploration n’en sera que plus aisée. Montant rapidement, la jeune dragonne dû se hisser sur ses pattes arrières pour parvenir à ouvrir l’une des portes du ‘pont’ qui n’en était pas et s’engouffra dans l’ouverture avec prudence.
Là, dans la ‘cale’ comme disait son lié, il y avait une forte odeur de poisson mais aussi quelques effluves plus exotiques. L’une d’elle, en particulier, attira son attention. Un dragon ? C’était une odeur de dragon, elle en était certaine. Humant avec force, petit museau triangulaire en avant, Kaiikathal commença à suivre la piste… Le lieu était mal éclairé, mais elle se dirigea sans trop de mal, en allant lentement et en humant régulièrement. L’intérieur de ce nid-ci ne semblait à priori pas marqué comme un territoir, bien qu’il y eut l’odeur d’un dragon, à moins que l’odeur de poisson ne soit tellement forte qu’elle couvre celle des marques de musc ? Queue balançant en rythme derrière elle, la marche-tempête tentait de ne faire aucun bruit tandis qu’elle avançait. Au détour d’une caisse, quelque chose bougea légèrement et elle se plaqua immédiatement au sol en relevant la queue en posture de menace avant de se glisser dans une ombre plus fournie que les autres. Elle contourna la caisse pour réapparaître plus proche du mouvement et s’assurer de quoi il s’agissait.