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descriptionAsolraahn, le Géant opalin EmptyAsolraahn, le Géant opalin

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Asolraahn
le Géant Opalin

Identité et caractéristiques

  • Race : Graärh

  • Sexe : Homme

  • Surnom : Le Géant Opalin

  • Date de naissance : 2 avril 1718

  • Age réel : 45 ans

  • Age en apparence : 45 ans

  • Lieu de naissance : Nyn-Tiamat

  • Lieu de vie : Nomade

  • Rang social :Ashuddh (Graärh)

  • Poste/Emploi : Mercenaire






    Caractéristiques physiques
  • Force : Maître

  • Endurance : Très Bon

  • Coordination (agilité/réflexe) : Moyen

  • Furtivité : Très faible

  • Perception : Bon




    Caractéristiques mentales
  • Force mentale : Moyen

  • Education : Moyen

  • Charisme : Bon

  • Intuition : Très faible

  • Espérance/chance : Bon




    Résistances
  • Résistance physique : Très Bon

  • Résistance magique : Moyen




    Compétences
  • Magie : Mediocre

  • Expertise :

  • Arme 1 : Armes contondantes : Maître

  • Arme 2 : Main nues : Bon

  • Arme 3 : Epée : Moyen

  • Arme 4 : Dagues & Poignards : Moyen

  • Habileté : Moyen

  • Navigation : Faible

  • Equitation : Très faible

  • Dressage : Faible




    Bonus
  • Bonus : L'ethnie Trand (Graärh Nyn-Tiamat) : Endurance






Équipements

Arme principale : Il dispose d’un imposant bâton de huit pieds de long, le bois d’ébène apportant une teinte mordorée à l’arme. Le corps est parcouru de motifs soigneusement sculptés rappelant des rapaces en pleine chasse. La poignée a été façonnée avec des lanières de cuir de rhinocéros laineux, renforcée avec une seconde couche de cuir d’agneau afin de garder une prise en main parfaite. La pointe est élaborée avec de l’acier trempé et dessine l’aspect d’un nénuphar. Equilibré et donnant une liberté de mouvement exceptionnel à son propriétaire, il lui permet de porter des attaques rapides et dévastatrices.

Autres objets : Il porte également un havresac en cuir contenant de la nourriture (de la viande séchée et des gâteaux au miel) une pierre à aiguiser, une gourde d’eau et une petite breloque qui, lorsqu’on la secoue, laisse échapper un son aigue semblable à celui des castagnettes.

Description physique

Asolraahn est un Graärh de haute stature et à la silhouette robuste. On peut dire sans embarras qu’il s’agit là d’un géant de sa race, mesurant près de deux mètres quatre vingt de hauteur. Sa force est l’un de ses plus grands atouts. On remarque très vite les muscles puissants de ses épaules et de son dos, ainsi que le resserrement au niveau de la taille et de ses hanches. Asolraahn possède un corps bâti pour la puissance. Bien qu’il soit loin d’avoir l’agilité des autres guerriers Graärh, la vélocité inhérente à son espèce ne lui fait pas non plus défaut. Il se déplace avec grâce et confiance, tout en économie de mouvement toutefois, car il reste sur le qui-vive.

Son pelage est d’une couleur éburnéenne tirant sur le blanc pur et se détache aisément des couleurs flamboyantes de l’aurore comme du crépuscule. Sa longue crinière de lion se dérobe sous le vent dans une teinte opaline, atténuée par quelques poils d’argent près de ses oreilles. Deux tignasses attachées par du fil de lin transparaissent sur cette crinière et descendent jusqu’à son cou.

Ses griffes noires sont plutôt courtes comparées à sa carrure mais cela ne le dérange pas outre mesure, lui qui ainsi empoigne aisément son bâton à pleine main sans se blesser. Leur épaisseur lui permet de ne pas se servir d’ustensiles pour se nourrir, grand bien lui fasse. Dommage qu’il ne les entretienne pas autant qu’il le devrait !

Son visage est rude. Il est moucheté de fines tâches noires zébrant ses pommettes et son front tels des traces de griffures, et une cicatrice causée par une lame marque son œil gauche qui demeure fermé à tout jamais. Sa truffe est rose incarnadin tandis que ses yeux sont d’un bleu froid et passé, aux reflets métalliques et rigides. Prenez garde également à ne pas trop vous approcher de sa gueule. Vous pourriez y découvrir des crocs aussi longs que des dagues, bien qu’aucune canine ne dépasse en général lorsque ses babines se courbent pour révéler son grand sourire.


Description psychologique

Gai Guerrier : Selon cette apparence, il pourrait être aisé de croire qu’une telle force de la nature soit une bête sauvage et cruelle, usant de sa force pour imposer sa loi auprès de ceux qu’ils considèrent comme inférieur, et fauchant ses ennemis comme des fermiers le blé. La vérité n’en serait toutefois pas moins erronée. Asolraahn est avant tout un Graärh qui admire et aime la vie dans sa valeur la plus grande et la plus pure. Il s’amuse de tout, faisant alors éclater un rire rauque et sincère, comparable à une avalanche de pierre dans les montagnes. Tout l’amuse effectivement, mais c’est bel et bien le combat qui lui procure la plus grande des joies, bien qu’il n’apprécie pas de les déclencher. C’est un batailleur né et il acceptera avec grand plaisir un duel avec ses compères ou d’autres adversaires.

Vertueux : Mais la vie d’un Ashuddh est aussi un long combat, dont la balance oscille perpétuellement entre survie et errance. Un Ashuddh n’a ni tribu, ni famille et il est souvent bien facile de perdre de vue le chemin de son identité et de son âme. Pour Asolraahn, il s’agit de l’une de ses grandes craintes. Si le goût de l’aventure et le combat sont deux choses qui l’animent tout particulièrement, devenir un meurtrier animé uniquement par la rage est une peur ancrée en lui comme un chancre, qui ne disparaît et ne disparaîtra jamais vraiment. Pour lutter contre ses conflits intérieurs, il a choisi de conserver et de suivre le code d’honneur des Graärh, bien qu’il ne fasse plus partie d’aucune légion, ni d’aucune tribu.

Force de caractère : Vous ennuierais-je avec ses qualités ? Ca tombe bien car il a également bien des défauts. Le principal n’est ni plus ni moins que son arrogance. Sa fierté est en effet une amie volage qui sait jouer de ses sentiments, et l’invite parfois à commettre des actes stupides, voire hasardeux. Il est aussi têtu que borné et peut se lancer dans des entreprises périlleuses pour un objectif parfaitement insignifiant. Mais c’est aussi cela qui fait sa force de caractère. Asolraahn ne s’arrête pas à l’obstacle qui bloque sa route et cherche plutôt à foncer tête baissée dedans pour en tester la solidité.

Grossier : Il est foncièrement vulgaire et n’hésite pas à faire usage d’un langage charretier et peu élégant pour dire ce qu’il pense. Il fait bien peu cas de tout ce qui a trait à la politique et à la diplomatie. Il a également en horreur tous les intellectuels qui jugeront ses actes. Bien braillards ceux qui oseront critiquer sa manière de vivre, car les pieds soudain au-dessus du vide, ils hurleront d’effroi !

Chevaleresque : Asolraahn est un guerrier dans tous les sens du terme. Il a conscience de ses forces et faiblesses et souhaite les mettre au service de ceux qui sont dans le besoin. Tiamaranta est un monde dur, très dur pour ceux qui ont fait le souhait de vivre dans ses terres sauvages. Mais c’est un monde encore plus dur pour ceux qui persécuteront des innocents et trouveront face à eux le géant opalin. Il protégera toujours ceux qu’il apprécie, quoiqu’il lui en coûte. Peut-être même au détriment de sa vie…





Proposition d’esprits-liés :

descriptionAsolraahn, le Géant opalin EmptyRe: Asolraahn, le Géant opalin

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Histoire

Dans le clair-obscur du salon de la taverne, l’acier de la lame étincela tel un signe de feu iridescent avant de se planter une dernière fois dans le bois taillé de la table avec un son mat. La fille eut un sourire satisfait :

-Alors Asolraahn ? Qu’en penses-tu ?

-Eh bien, tu ne m’as pas fait un trou dans la bidoche, donc je considère que c’était un bon coup, petite. Ta main est restée ferme tout du long et ton bras n’a pas tremblé. Tu peux rouvrir les yeux, maintenant.

Elle s’exécuta et rengaina son couteau. Elle avait la silhouette d’une jeune fille de seize ans, et le couteau était si grand qu’il lui allait jusqu’au genou. Le géant opalin retira sa main au pelage lustré et la secoua nonchalamment. Il observa en même temps les nombreuses marques de couteaux qui ornementaient chaotiquement la surface de la table.

-C’était un exercice amusant, maître d’arme, dit-elle. Je saurai m’en souvenir pour perfectionner ma dextérité.

Le rire profond d’Asolraahn résonna dans la pièce :

-Huit mois que je t’enseigne à devenir une guerrière et tu n’as jamais voulu m’appeler maître d’armes.

-C’est que je ne t’appréciais pas autant naguère, vilain chaton.

-Il est vrai. Tu ne me croyais pas capable de t’apprendre quoique ce soit.

-Comme tu peux le voir, j’ai mûri.

-En si peu de temps pour quelqu’un comme toi ? Permet-moi d’en douter…

Asolraahn demeura un instant silencieux. Il regardait Volga et les traits typiquement humains de son visage. Pourtant, elle avait la peau d’une pâleur cadavérique et il savait qu’à l’intérieur de sa bouche, deux longues canines trônaient fièrement. Il savait aussi qu’elle n’avait absolument pas les seize ans que son apparence suggérait, bien qu’elle soit effectivement un nouveau-né de sa race. Avec les faibles moyens du clan Faust pour accueillir tous les vampires de l’île, son parent et elle avaient choisi de s’installer au port de Nevrast pour y bâtir un lieu de plaisance. Avec la présence du marché noir entre ses quatre murs, des contrebandiers et de nombreux visiteurs du port, le succès avait été au rendez-vous et la taverne avait prospéré. En trois ans, ils avaient réussi à se construire une nouvelle vie sur ces terres inhospitalières et dangereuses, eux qui avaient tout abandonné au-delà de ces îles.

Mais cette existence, comme de juste, était pleine de danger. A cette pensée, Asolraahn s’attarda sur l’horrible cicatrice rouge qui marquait le haut du front de Volga, où mêmes les cheveux avaient refusé de repousser. Elle avait eu cette blessure il y a deux hivers de cela, lorsque les représailles des Graärhs étaient encore monnaie courante. Cette nuit-là avait été appelé par les vampires « La Sorgue des Crocs » et il était difficile pour n’importe qui de leur soutirer un seul mot de ce qui s’était passé au port ce jour-là. La haine avait bien des visages et ceux-ci se taillaient encore une place dans les mémoires vampiriques.

Pas étonnant que son père m’ait demandé de lui apprendre à se défendre, songea Asolraahn. Comme un tigre préparant ses petits à survivre, Kavalys attendait du meilleur pour sa fille. Il souhaitait qu’elle devienne forte, une prédatrice pour tout ceux qui oseraient un jour revenir les affronter. Le géant opalin ne pouvait lui en vouloir. Il avait essayé de faire de même, il y a longtemps de cela…

-Et puis, aujourd’hui est un jour particulier, ajouta Volga, le tirant de ses rêveries. As-tu tout de prêt pour ton voyage ?

-Je crois que oui.

La vampire acquiesça gravement, son sourire disparut peu à peu :

-Parfait. Tu devras être fort. On dit que Néthéril n’est pas un endroit comme les autres, que son désert est plus chaud qu’un volcan et ses marécages, acrimonieux et hostiles.

-Je ferai attention.

-C’est cela. Tu feras comme toujours.

Le géant opalin sentit la peine qui émanait de son départ. Malgré toute l’assurance qui émanait d’elle, il savait que Volga ne voulait pas le voir partir. Il vint près de sa mince silhouette et lui ébouriffa les cheveux :

-Je me débrouillerai, petite. (Il eut un rictus espiègle.) N’oublie pas que je suis un Graärh, une créature sauvage et bête.

-Tu n’es pas bête. Et tu es un être bon.

-Merci petite. Toi aussi, tu es une gentille fille. Veux-tu bien me servir un pichet ? De l’eau bien sûr. Pour mes loyaux services.

Volga acquiesça avec un clin d’œil, puis gloussa. Le Graärh éburnéen la regarda partir sans dire un mot. Certaines expressions des sans-poils le laissaient parfois très circonspect, les premières étant celles qui venaient de leur peau souple et fine. Il détourna le regard et contempla au dehors les derniers rayons de soleil qui s’échappaient de la coupe nacrée des nuages. C’était un bien bel endroit, et il s’y serait senti chez lui si la demeure et le port en lui-même ne l’avait pas vite fait déchanté. Il se trouvait au fin fond de la Corneille, une maigre ruelle du port de Nevrast, traversant le coin de petits étals et de marchands, où le goût du sang rencontrait les humeurs des passants et les appels à la vente des artisans. Mais la Corneille était malgré tout une misère, comme tout le reste du bourg. On disait de son air qu’il était plus pesant que de l’eau fangeuse, qu’il engluait l’haleine de la mort qui titille les narines comme le sel de mer. On disait qu’une vie là-bas valait moins qu’une tunique mal brodée ou un broc de sang.

Quant à la taverne, celle-ci gisait au fond de cette ruelle, non loin de la mer. Sa devanture décrépie menaçait de s’affaisser, comme pour dissuader les visiteurs d’entrer dans son ombre. La toiture grinçait sous un vent mordant qui s’engouffrait dans les moindres fissures et ressortait en sifflotant comme un spectre vengeur. Le panneau où s’inscrivait le nom de l’établissement était couvert de moisissures et d’anciens lacis de sang séché marquaient les murs de bois brut. La Lune Sanguine n’avait pas une meilleure réputation que le quartier. Car cette dernière était le repère de bons nombres d’affreux et de la lie des autres régions, des vampires et des humains de mauvaises réputations ; des mercenaires, des coupes-gorges et des chasseurs de primes, ivrognes de sang pour la grande majorité, faisaient leurs hommages et préparaient leur mauvais coup pour la semaine en ces lieux.

D’autre part, il y faisait froid, mais cela n’était qu’un détail parmi tant d’autres. Volga finit par revenir, une cruche d’eau fraîche dans sa main. Elle la posa sur la table et s’approcha de la cheminée. Elle souffla patiemment sur les braises et relança une flammèche dans le bois à demi carbonisé. Quand elle revint s’assoir, elle suivit le regard du géant et se laissa submerger par la vue :

-Par les Divins, comme j’aime cet endroit, murmura-t-elle. Pourtant, je n’ai jamais mis les pieds plus loin que ce port. Même mon père ne veut pas m’emmener dans la forêt.

-Et il a bien raison. C’est un endroit dangereux. Mais il y a de nombreux endroits bien plus beaux par-delà le monde. Pourquoi n’irais-tu pas voyager ? Tu m’as dit que c’était ton rêve.

Il prit un drap en lin qu’il posa sur les épaules de Volga pour la couvrir. Même si elle était une vampire et que le froid lui causait plus de mal à lui, il prenait un soin tout particulier pour la fille, comme un oiseau s’occupant de ses petits. Quand Kavalys lui avait demandé de rester pour s’occuper de la taverne, le temps qu’il parte ravitailler son stock au port, Asolraahn avait accepté sans condition. Il s’était pris d’affection pour la petite, et il n’avait jamais refusé de rendre un service à son ami tavernier.

-C’est vrai, répondit-elle après un instant d’hésitation. Mais tu sais, j’ai peur de partir. (Elle haussa les épaules) Il m’arrive de monter jusqu’au sommet de la vallée parfois. Quand je regarde l’horizon, un mélange d’excitation et d’appréhension me gagne. J’ai du mal à respirer, et j’ai l’impression que mes membres deviennent comme du plomb.

Elle leva les yeux vers lui. Asolraahn acquiesça et sourit.

-J’ai déjà vécu cela maintes et maintes fois, dit-il de sa voix grave et rauque. Chacun, un jour, fléchit à l’approche de l’inconnu. C’est le moment où la peur prend aux tripes et te laisse un drôle de goût dans le gosier. Mais cet instant de doute n’est qu’une illusion, Volga. Tout ce qui compte réside dans le premier pas que tu accepteras de faire. Alors, ton cœur domptera ta peur pour en faire une force et ne te laissera plus jamais tomber.

-Tu as beaucoup voyagé, toi ? (Asolraahn acquiesça en pouffant) S’il te plaît, raconte-moi comment c’est là-bas !

-Eh bien, je pourrais sans doute te raconter…

Il se tut. Son pelage eut un frisson. Cela se traduisit par un tremblement soudain, puis les poils se figèrent comme des larmes de pierre. Volga écarquilla les yeux également. Ses sens l’avaient saisi et elle comprit que quelque chose se tramait. Elle regarda par la fenêtre. Ils étaient quatre. Quatre silhouettes sveltes, quatre spectres noires se découpant dans le ciel crépusculaire. Immobiles. Menaçants. Lorsqu’elle les vit, Volga laissa échapper sa haine :

-Que les Sept nous gardent ! Ces chiens sont revenus.

-Des tourtereaux à toi ?

-Plutôt à mon père. C’est Areïdan et ses maudits compagnons. Ils ont une querelle avec nous depuis des lustres. Ils veulent assoir leur domination sur la Corneille et convoitent la taverne de Kavalys. Maudit soient-ils.

-Qu’est-ce que tu comptes faire ? s’enquit le géant.

-Ca dépend. Ils sont nombreux… Qu’en penses-tu ?

Le Graärh resta un moment silencieux. Puis il se leva, se dirigea vers le fond de la taverne où était posé son bâton en ébène, et le prit d’un geste gracieux de la main. Il eut un grand sourire sur lequel se révélaient quatre longues canines. Un de ses rares sourires carnassiers :

-On serait de mauvais hôtes si on ne venait pas accueillir des invités. Je crois que je vais leur passer le bonjour.

Asolraahn rit de sa propre plaisanterie. Volga acquiesça, s’empara de son épée et se leva en effectuant quelques moulinets pour s’échauffer. Le géant opalin s’approcha et posa son immense patte sur son épaule :

-Ton autre arme s’il te plaît, lui dit-il doucement

-Pourquoi donc ? Ils sont venus nous tuer.

-Parce que tu es mon élève et que je te le demande. Et parce que la portée du bâton te donnera un avantage sur celle, plus petite, de leur lame.

Elle s’inclina après un instant d’hésitation, puis s’empara du bâton en bois de bouleau que le Graärh lui avait confectionné. Ce dernier hocha la tête et passa l’entrebâillement de la porte, en inspirant une grande bouffée d’air frais. Comme il faisait bon de vivre au bord de l’île ! Il sortit avec calme et assurance.
Les quatre ombres rampaient vers la taverne.
Les lueurs du crépuscule s’évanouirent.
Le soleil disparut derrière l’horizon
La voix d’une fille près de lui.

-Sois prudent, maître d’armes.

-Toujours, petite. Toujours.

∙・❊・∙


La chaleur de la yourte agissait sur lui comme un baume réparateur. Il était dans un tel état d’allégresse qu’il demeura ainsi dans son couchage pendant encore de longues minutes. Il admira comme à l’accoutumée les motifs qui nappaient le toit de la demeure. Un mouvement sur sa droite fit vibrer ses oreilles. Il se tourna tranquillement en toussotant.

Les yeux qu’il croisa brillaient d’une lueur féline et sauvage, rappelaient la couleur de l’ambre. La Graärh qui les possédait pouvait également se vanter d’avoir un pelage de la même couleur, quoique légèrement plus foncé. Elle était d’une extrême beauté. Elle le regardait avec beaucoup d’amour et de tendresse. Avec de la tristesse aussi. Elle toucha sa poitrine en clignant des yeux.

-Voilà une belle cicatrice. Je suis contente. La blessure a pu se refermer.

-Elle aurait pu me tuer. Mais tu m’as soigné. Tu m’as sauvé la vie.

-Comme tant d’autres fois…

Il ne répondit pas. Elle poursuivit son examen, la tête reposant contre son épaule.

-Je sens ton cœur. Je l’entends battre. Très lentement. (Elle le dévisagea avec surprise, puis sa tête s’abaissa) Ah ! Je comprends. Pardonne-moi. Tu es, semble-t-il, étrangement résigné à l’idée de t’en aller loin des tiens.

La main d’Asolraahn vint caresser son pelage ambré. Au contact de ses griffes, elle ne put réprimer un ronronnement. Elle ferma des yeux empreints de regrets.

-Ne sois pas malheureuse, lui dit-il. Tu ne le mérites pas. Tu as bien d’autres mâles. Ils te donneront des portées de graahrons forts et puissants.

-Mais aucun d’eux ne te remplacera !

- Sha’Leeh …

-Tu étais le premier. Mon premier. Tu as remporté trois duels pour moi, et même avant que tu gagnes, je te désirais déjà. Je t’ai choisi et te choisirais encore si je le pouvais. Non, ne te détourne pas. Je veux voir les yeux de la personne à laquelle je parle.

-Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. Ce n’est pas comme cela que nous faisons.

-Que les Esprits renvoient ces traditions dans l’oubli ! (Elle pesta encore, puis sa voix prit un ton amer) alors c’est fait. Ta décision est prise et rien n’en changera.

Ils se regardèrent longuement, très longuement. La bise froide du vent se déroba aux travers du rabat de la yourte et les toucha. Elle dansait alors qu’Asolraahn ramenait la couverture en peau sur eux. Sha’Leeh se serra doucement contre lui et il ne la refusa pas. Au contraire, il continuait de caresser sa fourrure ballotée par le vent.

-Cela n’a pas de sens, murmura-t-elle. Est-ce la haine qui te ronge à ce point ? Est-ce la douleur de sa perte ? Le mal est fait. Notre fille ne reviendra plus. Plus rien ne peut changer ce qui a été.

- Je devais la former et la protéger. Elle était la seule qui avait survécu. Une seule sur une portée de cinq. Mais ils sont venus… ils l’ont enlevé. Notre unique trésor. J’en avais la responsabilité. (Un éclat de fureur passa dans son regard) Et je n’ai rien pu faire. J’ai échoué. Il n’y a aucun rituel, aucune quête, ni aucun duel qui saura ramener la paix dans mon esprit et mon cœur. Est-ce que tu comprends ? Je ne puis… pas tant que je n’aurai pas la certitude de sa mort.

- Est-ce donc la vie que tu veux mener ? Suivre un mirage par-delà le monde, sans savoir où il se trouve ?

-Peut-être…

-La légion ne te le pardonnera jamais. Kamda Illidim te le fera payer. Tu es l’un de ses plus grands guerriers et tu l’abandonnerais ? Comme ça ?

-Je ne peux faire autrement. Mon honneur me l’interdit.

-Tu vivras reclus, un Ashudd de plus sous l’ombre d’autres royaumes. Tu seras haï des tiens et des races qui ne nous comprennent pas.

-J’en ai conscience.

Sha’Leeh secoua la tête, un liquide salé s’écoulant jusque sur sa truffe noire. Elle soupira.

-Tu es comme la lionne acculée au fond de la grotte qui découvre ses petits morts après avoir échappé aux charognards. Pour tout le monde, elle a réussi à survivre et pourra perpétuer sa lignée. Mais pour toi, elle a perdu sa portée et ne s’en remettra jamais. Cette route que tu as décidé de prendre, cette route semée d’embûches et d’errance, te conduira au même endroit que notre fille, Asolraahn. Est-ce vraiment ce que tu veux ?

-Je le crains.

Le silence. Une éternité de silence.

- Sha’Leeh, je…

-Non, ne t’excuse pas. Je déteste les excuses.

- Sha’Leeh …

-Reste près de moi. Une dernière fois. Car après cela, nous ne nous reverrons plus. Non ne dis rien. Je le sais. Quand on quitte Vat’Em’Medonis, on ne revient jamais. C’est mieux ainsi. Mais je prierai néanmoins… Je prierai les Esprits que tu retrouves la paix.

Le ciel s’éclaircissait au dehors. Les couleurs chatoyaient sur les pans de la hutte. Elles sonnaient bien irréelles à leurs yeux. Asolraahn serra Sha’Leeh plus fort contre lui. Ses babines frôlèrent les poils de la Graärh. Il sentit son odeur sucrée. Ils s’enlacèrent une dernière fois. Puis ils firent le deuil de leur nuit d’amour.

∙・❊・∙


La taverne était plongée dans le silence. Les cormorans avaient cessé leurs cris, et seul le vent apportait encore un peu de vie dans le port. Les quatre formes noires filaient sur la pente avec des mouvements fluides et rapides. Ils allaient en silence, tenant dans leurs mains d’épaisses et longues lames qui ne reflétaient pas la lueur de la lune. Dans les ombres, on aurait dit qu’elles formaient des extensions à leurs bras.

Le guerrier opalin et la vampire se tenaient immobiles comme des statues devant l’entrée de la demeure. Sur un hochement de tête d’Asolraahn, Volga s’éloigna de lui de deux pieds, effectuant des passes avec son arme pour s’assurer un espace et ne pas gêner le Graärh. Ses yeux brillaient d’une lueur sauvage, comme ceux d’un rapace. Mais il émanait également de son regard une profonde animosité, qui se ressentait jusque dans ses mouvements raides, trahissant son excitation. Près d’elle, Asolraahn leva son bâton pour le poser lentement sur son épaule droite en disposant ses doigts curieusement sur le manche. Ses gestes étaient empreints de sérénité. Lorsqu’un bruit de pas retentit, il se retourna. Il ne trembla pas d’un cil en voyant les nouveaux arrivants sauter au-dessus de la petite barrière de métal noire. Les vampires s’arrêtèrent en s’espaçant les uns des autres. Ils avaient remarqué depuis longtemps les deux combattants devant la porte. Ce n’était ainsi pas la peur qui les avait stoppés, mais bien la décision commune de se répartir astucieusement à l’approche du combat. Du point de vue du géant opalin, ils avaient tout de l’allure de spectres. Ils étaient habillés de pourpoint noir impeccable et leurs cheveux d’acier ou noir comme l’encre flottaient en une forme éthérée derrière eux. Ils rendaient grâce à l’éclat de la lune. Leur regard à tous était le même : froid, hardi et arrogant.

Asolraahn resserra la prise sur son bâton. Au même moment, il arbora un grand sourire :

-Bienvenue ! tonna-t-il. Êtes-vous venus pour boire un petit verre entre ami ?

Les vampires se regardèrent. L’un d’eux, le plus grand, s’avança et prit la parole en se tournant vers Volga.

-Tu es le nouveau-né de Kavalys ?

-Qui le demande ? répliqua-t-elle.

-Je suis Areïdan du clan Illmarïe. Ton parent n’est pas un être très diplomate. Je viens de retrouver la dépouille des deux assassins que j’avais envoyés pour le tuer dans ma demeure.

-Quelle diplomatie ! fit remarquer Asolraahn. A ce niveau-là, j’appellerai ça un retour de politesse.

Les yeux noirs du vampire se posèrent sur lui.

-Personne ne s’adressait à toi, la bête.

Volga s’avança en posture de combat mais le géant opalin s’interposa. Son sourire demeurait.

-Mais bien sûr que si, face de cul. Car le bien heureux Kavalys m’a chargé de la protection de sa fille. Cela signifie que tu me parles à moi tant qu’il n’est pas présent.

Areïdan eut une moue de dégoût :

-Kavalys est tombé bien bas pour engager des félins dans son domaine. Quand je pense que je le considérais comme un rival.

-Il suffit. Les tavernes sont des lieux où il fait bon vivre et bavarder en paix. Si tu n’es pas venu pour ça, transmet ton message et tire-toi d’ici.

-Espèce de sauvage insolent, siffla le vampire. Je gage de trouver une petite place pour ta tête dans la fresque aux monstre que je concevrai. Quant à Kavalys, sache que je vais effectivement lui transmettre un message. Pour avoir osé défier ma supériorité et mon rang. Ce sera un message de sang, que j’écrirai avec le sang de sa fille. Et avec le tien pour faire bonne figure. Cette condamnation est sans appel.

Areïdan posa sa main couvert d’un gant noir sur la poignée de son épée et le crissement de l’arme sortant de son fourreau résonna. Les ombres de ses compagnons se muèrent autour de lui, se déplaçant comme une meute dont il était l’unique chef. Un cheval attaché à la clôture de l’écurie hennit, frappa les râteliers à paille de ses sabots. L’air se chargea d’une tension aussi palpable qu’un fil de soie. Le guerrier opalin se retrouva très vite encerclé dans la nuit noire, Volga dans son dos pour le couvrir. Il eut un autre de ses gloussements en les avisant tous de ses yeux de chat, puis secoua la tête.

-Ah, mes petits chibis… Vous commettez là une bêtise. Et les bêtises, sachez-le, c’est comme les verres à la taverne. On finit toujours par les payer.

Soudain, les ombres chargèrent sous le clair de lune. Asolraahn pivota sur la droite. Le bois du bâton étincela d’une lueur spectrale. Le corps d’Areïdan fut propulsé sur trois pieds avant que ce dernier ne se rattrape sans difficulté sur le sol et revienne à la charge. Les ombres firent un bond ahurissant. Une épée en acier surgit au-dessus de lui. Le guerrier opalin se retourna, mit un genou en terre et tint son bâton par les extrémités à l’aide des deux mains. L’épée ripa sur le bois d’ébène et il la repoussa sans difficulté avant de riposter férocement.

Derrière lui, Volga chargea les deux autres vampires. L’un d’eux bloqua la lumière de la lune. Elle s’arrêta un instant, hésitante, puis frappa. Plus leste et agile que le géant, elle esquiva ensuite deux attaques et para une troisième. Un sifflement retentit. Elle fit une roulade sur son épaule à une vitesse surhumaine. Asolraahn surgit brusquement et enfonça violemment son bâton dans le visage de l’agresseur, pulvérisant la chair et la cervelle.

Une lame mordit dans le dos du géant qui hurla de douleur. La pointe acérée rejaillit, rapidement parée par le bâton de Volga. Cette dernière dut ensuite reculer face aux assauts répétés des deux vampires. Au même moment, Areïdan arracha le sabre des mains du vampire mort et ses compagnons reformèrent un groupe à ses côtés.

Mais ce fut alors au tour d’Asolraahn de bondir sur les assaillants. Ces derniers reculèrent de surprise. Ce n’était pas l’assaut du guerrier qui avait provoqué ce sentiment. C’était son rire. Un rire tonitruant, terrifiant, qui portait aussi loin que le vacarme d’une avalanche de pierre. Volga se joignit à lui et le duo en profita pour les prendre par surprise et les faire reculer à nouveau. Mais les vampires n’avaient pas dit leur dernier mot ; les bâtons, aussi éblouissant furent-ils, ne les découragèrent pas. Asolraahn se jeta sur Areïdan, para deux coups, s’esquiva avant de faire contrepoids de son arme sur son épaule pour en parer un troisième. Il se fendit ensuite sur la droite, son bâton tournoya, devenant un cercle chamarré entre ses mains. Un autre craquement d’os, suivi d’un cri. Le combat se poursuivait avec un rythme effréné. Les vampires se battaient avec une vitesse surnaturelle, et il se passa un instant pendant lequel parades et ripostes s’épousèrent en une danse mystique. Parfois, le bâton maîtrisait l’épée et un hurlement éclatait dans la nuit. Mais d’autres fois, c’était l’acier qui opprimait le bois, et le sang coulait. Couvert de blessures, Asolraahn finit par reculer. Il sentit la présence d’une menace passant furtivement à côté de son oreille. Il tenta de se baisser, mais ne fut pas assez rapide : La lame d’Areïdan l’écorcha au visage avec une force phénoménale, réduisant son œil en bouillie. Asolraahn gronda de colère. Il porta à l’aveugle un coup d’estoc de son bâton et recula encore. Une autre lame siffla dans l’air, frôlant sa crinière. Le guerrier attrapa alors son ennemi, lui brisa la nuque d’un coup sec et le jeta au loin. La fatigue transpirait de ses membres tremblants. Il vit Areïdan à nouveau et leur combat reprit. Mais le géant opalin fut trop lent. La lame glacée trancha dans ses chairs.

Le Graärh tomba à genou, ne se tenant que par son bâton en grognant de douleur. Son ennemi avait cessé de bouger. Asolraahn put voir son visage. La mine qu’il arborait soulignait un aspect malveillant comme jamais il n’en avait vu. Il lui fallut un petit moment avant de comprendre pourquoi : Son sourire. Le rictus arrogant qu’il portait éveillait en lui crainte et colère.

-C’est tout ? demanda-t-il. Pas de hurlement ? Pas de rugissement sauvage ? Je dois admettre, je suis déçu pour un spécimen de ton genre. Dommage. Je demeurerai éternellement insatisfait. Eh bien, va donc rejoindre tes esprits, monstre.

Il chargea. Le géant opalin perçut un mouvement près de lui. Volga apparut dans son champ de vision et fracassa le poignet d’Adeïran, lui faisant perdre son épée. Voyant sa seule chance, Asolraahn brandit son arme et le ficha en plein dans la tempe. Le corps du vampire s’effondra, encore agité de soubresauts :

-Tu aurais mieux fait de fermer ta grande gueule, maugréa-t-il.

En voyant les deux combattants debout au-dessus du cadavre de son chef, le dernier des assaillants se releva et s’enfonça dans la ruelle sombre, ne devenant plus qu’un simulacre de silhouette. Alors seulement le guerrier opalin s’autorisa à s’effondrer. Volga, le cœur battant à tout rompre, le rattrapa maladroitement :

-Asolraahn ! s’écria-t-elle.

Elle essaya de le relever, en vain. Elle perçut les stigmates de la douleur tordre les traits du Graärh :

-Lève-toi ! La taverne est juste là !

-Je crois… que tu vas devoir appeler quelqu’un, murmura-t-il dans un soupir.

-Asolraahn, tu trembles ! Oh par les divins, ton œil…

Il perdit conscience.

∙・❊・∙


Son esprit à la dérive manquait de lâcher prise à tout instant. On rugissait à l’intérieur, hurlait en une cacophonie incohérente, exaspérante. Il avait la très nette impression que ses jambes et ses bras ne voulaient plus lui répondre et il pensa même que Volga avait décidé de les lui couper. On le fit pourtant avancer dans une pièce. Il le remarqua au changement de température et aux lueurs orangées qui naquirent devant ses yeux hagards. Asolraahn se sentit vaciller et se laissa lentement tomber vers ce qui semblait être un plancher d’orne. Le délire s’agrippait à sa conscience comme une griffe chevrotante, lui faisait voir milles et une étrange hallucination.

∙・❊・∙


-Là, sur le matelas… Doucement Asolraahn, doucement… Par les Divins… tant de sang.

-Tu… disais ?

-Non rien. Respire Asolraahn. Non, ne retire pas la couverture, elle te tient au chaud. Les miens sont partis au palais. Mon père aura vent de tout ceci. Il amènera Marissa la guérisseuse.

-Combien de temps…

-Des heures, je ne sais pas. Cesse de jacasser ! Respire fort… Asolraahn ?

-Oui.

-En fait, continue de parler. Ne t’arrête pas, sinon tu vas t’endormir… je ne veux pas que tu t’endormes, d’accord ?

Un sanglot, lourd, dans la voix.

-Bien sûr petite. Ne t’en fais pas. (Il essaya de toucher son orbite mutilé mais la main de Volga le retint) Je comprends. Cela ne doit pas être beau à voir.

-Ca ne l’est pas. N’y pense plus.

-Où suis-je ?

-On est à la taverne. Toujours. Est-ce que tu as soif ?

-Non… je ne veux rien boire, ni manger… Mmh…

-Il faut que tu parles, ne t’endors pas !

-Que puis-je dire ?

-Raconte-moi une histoire. Celle avec ta fille, lorsque vous étiez tous les deux sur l’inlandsis.

-Mais… tu l’as déjà entendu. Tu la connais par cœur.

-J’ai oublié quelques petites choses, mentit-elle.

-Très bien…

∙・❊・∙


La silhouette fine et élancée de Taar’Melaah surgit de sous la glace pour planter son épée dans sa proie. Son adversaire se retourna et esquiva le coup en poussant un grondement qui fit trembler l’iceberg. Taar’Melaah ne recula pas. Elle avait six ans et elle n’avait pas peur des monstres, pas même des vers des glaces qui vivaient sur la côte brisée de la banquise. Le monstre chargea à son tour, ses griffes telles des dagues de noirceur apparurent dans son champ de vision, prêtes à la réduire en bouillie. La Graärh se tordit vers l’arrière et un bras immense passa à un cheveu au-dessus d’elle. Elle se détendit ensuite comme un ressort et sa lame partit en un coup d’estoc vicieux sur son ennemi. Mais ce dernier bloqua aisément la lame entre ses deux mains et appliqua une torsion qui souleva Taar’Melaah dans les airs. La Graärh atterrit en effectuant un roulé-boulé, se releva en faisant tournoyer sa lame astucieusement de manière à trancher ce qui s’approcherait d’elle. Une ombre rampante se manifesta sur la glace. La guerrière se retourna, vit son ennemi qui revenait plus vite qu’elle ne l’avait prévu. Elle poussa un grondement de guerre, bondit sur lui et fit de nouveau tournoyer sa lame en traçant un cercle d’acier. Elle la stoppa finalement lorsque celle-ci toucha la crinière blanche. Dans le même temps, elle sentit des griffes effroyablement grandes se saisir de son épaule.

Les deux combattants restèrent ainsi durant cinq bonnes secondes. Comme cousue dans la brume matinale, leur silhouette aux formes délicates se détachait du paysage. Inodore à leurs oreilles, le chant des Douceurs de Cawrs, dans le bois près de la côte, retentit. Asolraahn éclata de rire et se redressa :

-Bien joué, petite ! rugit-il. Un jour, tu seras une grande guerrière. Tu n’es pas fatiguée ? Si tu veux, nous pouvons faire une pause.

-Une pause ? s’écria Taar’Melaah. Jamais ! Je peux continuer. (Elle eut un drôle de sourire) Ou alors… me le demanderais-tu pour masquer ton propre état ?

Le rire du géant opalin perça les bois de sa mélodie, faisant fuir les Douceurs de Cawrs qui ne purent supporter ce tintamarre.

-Tu as raison ! Je suis exténué. Nous reprendrons un peu plus tard. Allons, rentrons avant que le blizzard nous lèche les poils !

Ils quittèrent les côtes et la banquise. Ils reprirent la route vers les bois sombres. Là, ils suivirent un long chemin sinueux et remontèrent en haut de deux immenses falaises qui s’opposaient dans une lutte invisible. Leurs parois creusées présentaient de vastes aspérités dans la roche. Asolraahn s’installa au bord du précipice et invita d’un geste sa fille à prendre place près de lui. D’ici, ils avaient une vue parfaite sur le port en contrebas, où les pêcheurs Graärhs emmenaient leurs bateaux et les abritaient des orages et du vent. Mais ce qu’ils étaient réellement venus admirer, c’était les grandioses igloos qui trônaient sur la colline en haut de la légion Vat’Em’Medonis. Le soleil y déversait sa lumière pourvoyeuse de vie, et les bâtisses avaient pris l’allure d’une membrane translucide. Elles luisaient comme des joyaux d’une taille exceptionnelle. Taar’Melaah poussa un ronronnement de bonheur en contemplant ce spectacle. C’était leur chez-eux. Leur demeure à tout jamais.

Ils attendirent ainsi, jusqu’à ce que finalement les nuages recouvrent une partie du jour et que les igloos se ternissent. Asolraahn déclara :

-Il est temps de rentrer, petite. Dans une semaine, tu entameras une nouvelle vie et tu deviendras une Graärh à part entière. (Sa voix profonde était altérée par la fierté et son regard se posa sur elle) Tu es une shikaaree accomplie et tu as bien grandi. Nous avons beaucoup parlé, mais c’est à toi qu’il revient de décider. As-tu songé à la cérémonie prochaine ? As-tu choisi ta place au sein de notre légion ?

-Ma place ? (Taar’Meelah se leva avant de se tourner vers lui) Elle est à tes côtés, père. Je ne veux pas devenir une Kisaan ou une guérisseuse. (Elle secoua brusquement comme pour appuyer sa détermination) Je veux devenir une Naayak, comme toi !

-Tu as ce pouvoir, petite. Mais il te faudra devenir forte et astucieuse pour y parvenir. Et tu devras accomplir un exploit aux yeux des nôtres.

-J’en ai conscience. Et j’ai conscience aussi que je ne réussirai que si tu m’acceptes comme apprentie. Tu es le plus grand Graärh que je n’ai jamais vu ; De toute ma vie, jamais je ne t’ai vu perdre un seul de tes combats. Et je veux que tu m’apprennes à me battre et à devenir aussi forte.

Asolraahn se leva à son tour. Il s’approcha et posa une patte griffue sur son épaule. Leurs yeux se croisèrent et on pouvait lire toute la bienveillance qui jaillissait du regard du géant :

-C’est avec honneur que j’accepte. Tu seras Taar’Melaah, shikaaree de Vat’Em’Medonis et, si les Esprits le veulent, Nayak un jour.

Toute la tension qui régnait dans la jeune graahron s’évapora. Elle émit un ronronnement et se saisit de son épée :

-Alors, il n’y a pas de temps à perdre ! Quand continuons-nous ?

-Du calme ! grogna sévèrement Asolraahn, calmant ses ardeurs. Tu es mon apprentie désormais. Tu devras suivre la moindre de mes indications. (Il reprit plus doucement) Et c’est à ton maître d’armes de décider de l’heure où l’on se bat. Pas avant ni plus tard. Car l’apprentissage n’est pas que physique. Il se passe aussi là-dedans (il se pencha et tapota sa tête avec un clin d’œil) Alors viens et écoute.

Ils s’installèrent à nouveau sur le rebord de la falaise. Les petits yeux de Taar’Melaah restaient fixés sur le géant opalin :

-Laisse-moi te donner une leçon, Taar’Melaah. La première et la plus importante, si tu veux vivre et te battre comme un shikaaree. Dans notre monde, toute chose est composée de substances, qui se meuvent à travers le temps et l’espace. Ainsi, le monde autour de nous n’est que mouvement et rythme et nous sommes tous liés à ces forces, comme les Esprits sont liés au ciel. Pour devenir toi-même, tu devras apprendre à créer la cadence qui accorde ta vie. La créer et l’imposer pour trouver ta place dans le monde.

-Je ne suis pas sûre de comprendre, Père.

-Dis-moi ,Taar’Melaah, durant la cérémonie des volants du printemps dernier, as-tu écouté de nombreux chants au banquet ?

-Bien sûr ! Surtout ceux de Vaaila et Keëmdi.

Le géant opalin acquiesça en souriant.

-Tu les aimes beaucoup ces deux-là. Tu apprécies leur musique.

-Oh oui, père !

-Et Darghiirï ?

-Mmh… pas vraiment.

-Pourquoi cela ?

-Eh bien… il chante… très mal. (Asolraahn éclata de rire ce qui l’encouragea) Et à chacune de ses apparitions, j’avais les poils qui se hérissaient de façon très désagréable.

-Sais-tu ce qui créait ce phénomène ? Pourquoi sa musique sonnait-elle fausse ?

-Certains moments étaient dissonants, mais surtout, il avait l’air d’être parfois comme…

-Décalé ?

-Oui ! Le tempo n’était pourtant pas si rapide.

-Mais il n’était pas en rythme avec sa propre musique. Et tout le monde l’a ressenti comme une blessure dans son chant. Elle se traduisait comme un malaise, comme si l’on sentait sa difficulté à comprendre sa propre mélodie. (Il leva une griffe à hauteur de ses yeux) Un combat n’est pas si différent d’une musique. Et un Shikaaree n’est pas si différent de lui. Il a un tempo, un rythme et un mouvement. La posture, la forme et la discipline constituent son mode d’expression et de communication. Elles lui permettent de parler avec son cœur et de laisser libre cours à toutes ses passions enchaînées. Pour vaincre, le véritable but d’un guerrier n’est pas de se battre, c’est de créer le rythme du duel, de le manipuler afin de perturber celui de ton adversaire. C’est pour cela que lorsque deux combattants ayant le même niveau d’adresse et de force s’affrontent, leur duel semble être une danse sans fin. Parce qu’ils ont atteint un rythme qu’ils sont les seuls à pouvoir réellement comprendre. La moindre dissonance, le moindre décalage à ce tempo décidera du gagnant et du perdant.

-C’est ce que tu fais ? Avoir le bon rythme, je veux dire, c’est comme ça que tu gagnes ?

-Non, moi je rugis plus fort que les autres et j’avance sans réfléchir. Ca a toujours marché jusque là !

Taar’Melaah le bouscula avec son coude. Asolraahn l’attrapa, ses coussinets relevés en un air narquois. Ils s’amusèrent au-dessus du glacier, oubliant la côte et les eaux glacées. Une brise fraîche fit bruisser l’herbe autour d’eux. Le soleil était haut dans le ciel : Midi venait de passer et c’était là une belle journée de printemps que rien ne pouvait troubler. Taar’Melaah entendit alors un chant porté par une voix raffinée et au ton gracieux. Elle se tourna vers son père en ronronnant. Elle sut dès les premières paroles que son père chantait pour le village et l’inlandsis. Pour la beauté de sa terre et pour la richesse de son existence. Et pour elle. Quelle voix c’était ! Quand il chantait, se dit-elle, il y mettait tant de chaleur et de joie que l’été lui-même s’inclinait devant lui. Il chantait avec le cœur, portait avec lui la force de son âme et l’aura de sa passion endiablée.

Alors sa fille le suivit, de sa voix plus fluette et aigüe, et le son de leur chant fila à travers le vent et glissa sur les falaises. Ils chantèrent longtemps, et lorsqu’ils eurent finis, le silence les cueillit non pas avec de la peine et du regret, mais avec fierté et respect. Ils s’assirent de façon plus confortable, et laissèrent leur esprit vagabonder dans les méandres de leur mémoire.

-Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu m’as apporté, murmura Taar’Melaah. Je t’aimerai toujours, Père.

-Je t’aime aussi, ma fille. (Il l’a pris entre ses bras) Jusqu’à ce que les étoiles se consument et meurent. Tu as été un cadeau des Esprits pour ta mère et moi. Tu signifies beaucoup. Puisses-tu encore grandir et vivre une vie telle que fut celle de ton souhait.

-Je ferai ainsi, en gardant tes enseignements pour toujours dans mon cœur. C’est une promesse.

∙・❊・∙


Le village était la proie des flammes. Le sang noyait la terre en une rivière macabre et le vent ballotait les yourtes avec la fureur d’un Blizarêve. Sur une grande place à l’Est, les cris fusaient à tout va et la bataille faisait rage. Une horde de bipèdes à la peau nue et sale, des pirates arborant des pourpoints rapiécés et des brigandines déchirées, de noir et de rouge, surgissaient et tuaient tout Graärh portant une arme. Il n’y avait aucune grâce dans leur mine patibulaire, déchirée par un rictus de haine. Ils ne se battaient pas avec honneur, mais tuaient sans vergogne, prenant le village par surprise. En l’espace de quelques minutes seulement, la bataille tourna à l’hécatombe.

Quel sinistre mal pouvait avoir engendré une telle cruauté ?

Les Graärhs qui ne savaient pas se battre étaient enchaînés comme des animaux, sans scrupule d’aucune sorte. Le métal arrachait le pelage et la chair pour les marquer à jamais. Tout n’était que clameur féroce, épées qui s’entrechoquent, peaux qui se découpent, cendres qui se dérobent dans l’air et piétinement de bottes.

Asolraahn s’élança au milieu du tumulte de la bataille. Là, l’odeur du feu de bois et les particules ardentes étaient devenues monnaie courante. Il arriva très vite dans ce qui lui parut être une vision honnête et précise de l’horreur. Les pirates hachaient menu des dizaines de Graärhs disséminés dans le village. Thir’Kal, un Shikaaree de grand talent mais alors désarmé, s’effondra après qu’une lance en acier forgé ne se soit glissée dans son ventre. En passant près du cadavre, le géant opalin vit ses entrailles badigeonner le sol. Un sentiment de rage s’enfonça peu à peu dans les racines de sa conscience.

Des hommes aux regards lugubres vinrent dans sa direction. Asolraahn passa aussitôt à l’attaque, enfonçant férocement son bâton dans la gorge du premier. Le bois fut noyé dans le sang, mais le géant opalin n’en avait cure. Il ressortit son arme et enchaîna parades et assauts féroces avec ses autres adversaires. Les bipèdes étaient vifs et rapides. L’un d’entre eux se jeta à une vitesse incroyable sur son flanc droit. Le guerrier faillit ne pas voir le coup arriver ; Il lâcha son bâton, rattrapa le bras armé de son ennemi et brisa sa jambe d’un puissant coup de talon. L’homme s’écroula en hurlant. Une épée découpa sa chair et le géant opalin, pris de fureur, balança sa patte griffue sur le heaume du guerrier et le décapita. Il reprit son bâton au sol et poursuivit le combat avec une égale brutalité. Malgré leur supériorité numérique et ses blessures, le Graärh était plus rapide et plus fort et il les faucha comme de la paille. Il courut dans la boue et le carnage, chercha des survivants à épauler. La fumée noirâtre et la chaleur surnaturelle qui régnait sur l’inlandsis lui piquait les yeux. Un feu terrifiant surgit d’une masse de silhouette noire et embrasa les yourtes toutes proches.

Sorcellerie ! pensa Asolraahn. Comment est-ce possible ? Ces humains peuvent-ils s’être emparés de spirites ?

Un arbre tordu se rompit sous la puissante magie et se brisa. Surpris par ce spectacle, l’attention d’Asolraahn fut très vite attirée par une silhouette plus grande que les autres. C’était Sha’Leeh qui affrontaient tant bien que mal ses adversaires autour d’une ruine. Le géant opalin poussa un rugissement de guerre et s’élança dans la mêlée. Il rejoignit la Graärh et ensemble, ils se battirent avec la vivacité de l’aigle et la force du Fenrisúlfr. Un cor de guerre entonna son chant. Peu à peu, les bruits de lutte cessèrent à mesure que les pirates se précipitaient loin des ruines qu’ils avaient causées, sans rang ni cohésion. Un jeune humain glissa sur le sol et la patte d’un shikaaree l’écrasa, faisant éclater son crâne. Les armées se séparèrent et il n’y eut bientôt plus que le silence.

Asolraahn s’approcha de Sha’Leeh. En voyant les blessures sur ses bras et son ventre, ses yeux s’ouvrirent en grand :

-Il faut que je t’emmène chez les guérisseurs, décida-t-il soudainement.

-Bas les pattes ! cracha Sha’Leeh en tremblant. Ces blessures guériront. (Elle releva la tête et constata enfin l’ampleur du massacre). Tout est terminé. Par les Esprits… ils paieront pour cela ! Je leur ferai payer !

-Sont-ils venus voler nos récoltes ? Ont-ils pillé les demeures ?

La Graärh se tourna vers lui, et Asolraahn eut la sensation qu’elle le regardait comme s’il s’agissait là de leur première rencontre :

-Ils ont pillé, oui. Et ils nous ont pris ce que nous avions de plus précieux.

Elle baissa la tête, et alors le sang d’Asolraahn se glaça :

-Sha’Leeh,… où est Tar’Melah ?

-Loin, murmura-t-elle après des secondes qui parurent des heures. Loin de notre île. Et sûrement plus de ce monde. Plus pour longtemps.

Il voulut dire quelque chose mais aucun son ne sortit de sa gorge. Les mots n’étaient plus nécessaires, parce qu’il n’y avait plus rien à dire. Seule l’amertume parla. Son discours se manifesta dans un effroyablement rugissement qui enveloppa le village de sa furie. Des souvenirs vinrent le hanter. Le géant opalin se retourna. Faisant fi du danger, il traversa le carnage, et sortit du village en ne laissant derrière lui que des témoins de sa peine. Il parcourut la lande gelée et descendit dans le sous-bois. Ses pattes lui faisaient un mal infernal et les blessures qu’il avait reçues le brûlaient atrocement. Mais parmi tous ses tourments, la peur était dominante. Elle esquissait l’ébauche d’une affliction latente qui s’était saisie de son cœur et son esprit. La peur de tout perdre.

En arrivant sur la côte, il porta un regard vers les eaux sombres au loin et vit les navires se dissoudre dans la nuit. L’abattement le faucha et le chagrin fut tel qu’il se mit à genoux. Il hurla en levant les bras au ciel, demandant aux Esprits pourquoi. Pourquoi un tel crime avait eu lieu sous leur regard et pourquoi avaient-ils laissé cela se produire ? Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et un murmura lui échappa avant de s’évanouir :

-Taar’Melaah…

∙・❊・∙


-Je suis né sur cette île et j’y ai vécu une grande partie de ma vie. Je sais qu’il y en a d’autres au-delà des côtes et que nous vivons dans un archipel. Je suis déjà allé dans le désert de Néthéril et j’ai traversé en long et en large les grandes plaines de l’île de Khokhattaan ou Calastin comme vous l’appelez. Toutefois mes quarante premiers printemps se sont déroulés ici, sur Paadshail. Enfant, j’ai été élevé dans la légion par mon père. Ma mère a été emportée par la maladie mais il s’est occupé de moi avec beaucoup de détermination. C’est lui qui m’a appris à me battre, à vivre dans les montagnes et à apprécier la caresse du vent. Il m’a appris que la vie, qu’importe la forme qu’elle prenait, pouvait se comparer à une histoire et que même la plus petite chose qui se trémousse sur la terre avait quelque chose à raconter. Je ne l’écoutais que d’une oreille, évidemment. Je n’ai compris tout cela que plus tard, mais en ce temps-là, la seule histoire qui m’intéressait… hum… c’était la mienne. Je savais déjà ce que je voulais faire de ma vie : Je voulais devenir un chef de guerre, respecté par ses frères et sœurs, craint par ses ennemis. Un rêve de graahron… je n’avais pas les épaules pour le devenir, je le sais maintenant. Un chef est respecté pour ses exploits mais aussi pour sa sagesse. Et la sagesse, de mon opinion, c’était rester assis dans une yourte à ne rien faire tandis que d’autres partaient à l’aventure. Autant dire que ce n’était pas du goût de l’avorton turbulent que j’étais. Avant même mes six printemps, j’étais déjà impossible à tenir. Un an avant de passer les rites et de devenir adulte, je me battais déjà avec arrogance et orgueil. J’avais une adoration pour ça, j’y vouais un culte. Chaque combat que je livrais me fascinait et nourrissait plus encore ma fièvre pour le prochain. Et un jour, comme tu peux t’en douter, ça s’est mal terminé. Mon adversaire était ma foi très rapide, et avait le dessus sur moi. A un moment, il réussit à faire tomber mon épée au sol, et alors qu’on le saluait pour sa victoire, je me suis mis à quatre pattes et je me suis jeté sur lui. Je l’ai griffé comme une bête enragée et je me suis saisi de son épée pour lui porter le coup fatal. Heureusement, mon père était là. Il nous a séparés avant que je ne commette l’irréparable. Le soir venu, il m’a ensuite amené près de la côte. Il avait mon épée à son côté. Lorsque nous sommes arrivés devant l’océan, il l’a jeté dans les eaux profondes sans plus de cérémonie. J’étais dans une telle colère ! Puis il s’est retourné et m’a regardé droit dans les yeux avant de me dire : « Tu es un excellent combattant, Asolraahn. Mais tu ne réfléchis pas assez et tu t’emportes trop vite. Lorsque tu portais cette épée, c’était elle qui te contrôlait et toi, tu étais devenu son instrument. Veux-tu devenir le maître, mon fils ? » J’ai acquiescé. Il a ensuite sorti une branche d’orne qu’il avait taillé au couteau et me l’a tendu : « L’épée est une arme de haine et de colère. Le bâton est une arme de protecteur. Elle n’est pas faite pour le massacre, mais pour défendre ceux qui en ont besoin. Lorsque les piliers de ton monde s’effondreront, il deviendra peut-être ton seul ami. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à ce que tu t’en façonnes un autre, tu le porteras avec toi pour toujours. » Depuis, j’ai celui que tu as toujours vu. Il est différent, plus grand, plus solide. Mais il porte la même philosophie qu’autrefois. Et je crois… je crois que c’est le plus important. C’était le dernier cadeau de mon père : Un moyen de ne pas sombrer dans une voie qui m’aurait perdu… Est-ce que… est-ce que tu comprends… ?

-Oui, Asolraahn. Je comprends. Continue de parler.

-Comment… ? Ah oui ! Bien sûr. Tu as raison. Hum… continuons de parler alors, car sinon… eh bien, je meurs, il semblerait.

-Mon père arrive. Il est avec Marissa. Tu dois tenir quelques heures, Asolraahn. Juste quelques heures.

-Où est… où est mon bâton ?

-Tu l’as laissé tomber. Je l’ai remis contre ton siège.

-Peux-tu me le donner, Volga ? (Elle accéda à sa requête, et ses traits s’adoucirent en même temps que la pointe de ses oreilles semblait perdre de leur rigidité) Bien… oui c’est très bien. Je crois que je me dois de te régaler d’un autre récit à présent. Tiens, je vais te raconter l’histoire où j’ai dû charger un troupeau de rhinocéros laineux avant que ce dernier ne tue ton père.

-Je suis sûr que tu as tout inventé !

-Sottises ! Quoique… Ah ! Disons qu’il avait un grand besoin d’aide pour toi et… que j’en avais besoin aussi.

-Je le sais… Ton bateau, pour partir à la recherche de Taar’Melaah.

-Oui. Ton père est une très bonne personne et je le cite : « Foi de sanguin, il ne sera pas dit que Kavalys aura laissé un Graärh souffrir de la soif alors que sa taverne est à Paadshail ! ». J’ai été si surpris de cette invitation que j’en ai ri et accepté. J’ai bien fait, on dirait. Je ne suis pas sûr que j’aurais pu trouver un meilleur guide dans ce port. Le nom de l’île m’a interpellé également. Il l’a nommé dans ma langue. Il respectait grandement les miens. En cela aussi, j’ai été agréablement surpris.

-Je comprends. Raconte-moi. Et évite les rhinocéros, vilain chaton !

-Bah ! Ne me rends pas triste ou je risque de faire péter les cicatrices que j’ai sur la figure. Allez, assis-toi et écoute tonton Asolraahn.

∙・❊・∙


Le bruit d’une porte qui s’entrouvre. La caresse du vent. Des voix dans le néant.

descriptionAsolraahn, le Géant opalin EmptyRe: Asolraahn, le Géant opalin

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Histoire (suite)


Asolraahn ouvrit lentement les yeux. Il prit une lourde inspiration, et mit quelques secondes à relever la tête. Il se trouvait dans une chambre de la taverne, à l’étage. Le jour s’était levé, et bien que le temps ne soit pas particulièrement radieux, la lumière grisâtre d’un soleil masqué par les nuages, nimbait la pièce. Le géant opalin toucha sa tête du bout des griffes, palpa une blessure qu’il avait reçue au torse. Qu’importe le temps qui était passé ou ce qu’on lui avait fait, la douleur en tous les cas s’en était allée. Une silhouette apparut dans son champ de vision. Il voulut alors se lever en vitesse mais une main apaisante se posa sur son épaule. Le Graärh cligna des yeux, et une voix familière parla, celle de son ami Kavalys :

-Ne bouge pas, mon ami, fit-il en passant un chiffon sur sa truffe et sa moustache. Tu es en sécurité maintenant.

Asolraahn l’entendit appeler quelqu’un. Une dame apparut dans la pièce derrière lui. Son visage sans âge était pareil à un masque théâtral, mais c’était dans son regard et dans la raideur de ses pommettes que l’on sentait l’expérience et la gravité de siècles d’existence. Asolraahn inclina la tête du mieux qu’il put devant elle, notant l’étrange odeur de résine qui l’entourait :

-Tu dois être Marissa, supposa-t-il sans ouvrir les yeux. Merci de m’avoir guéri.

-Tu n’es pas guéri.

C’était dit sur le ton d’une constatation, plus que d’une question ou une inquiétude. Les oreilles d’Asolraahn frémirent car la voix était claire et jeune, tout le contraire du jugement qu’il avait porté sur son apparence. La femme vampire leva les mains et lui tendit un bol dans lequel miroitait une sombre mixture :

-Prend, ordonna-t-elle. Bois cela avant de partir. Doucement, par petites gorgées.

Le goût du nectar le surprit par ses notes de verveine et de menthe. Il y a autre chose, pensa-t-il. Quelque chose que ce goût masquait. Le géant opalin but effectivement par petites gorgées, il voulait être certain de sentir les effets du breuvage, si d’avance, il découvrait qu’il l’affaiblissait. On ne savait jamais avec les vampires. Kavalys prit ensuite le bol et le tendit à la guérisseuse :

-Je te remercie. Oui, tu as ma gratitude pour cela. Tu peux disposer maintenant.

Marissa les salua et passa l’entrebâillement de la porte. L’instant d’après, ce fut comme si elle n’avait jamais été là :

-Pas très bavarde ta femelle, fit remarquer Asolraahn.

-Elle t’a veillé toute la nuit, répondit Kavalys en se rasseyant. Et à en juger par les cris que j’ai entendu, je crois pouvoir dire que tu n’es pas un patient très stable.

-J’ai l’impression que ma tête a été aplati par des vers de glace. Où suis-je ?

Il essaya de se redresser.

-Doucement, fit lentement le vampire aux cheveux noirs. Pas besoin de se lever, sinon tout va se rouvrir et ce ne sera pas beau à voir… Tu as perdu beaucoup de sang. On t’a fait une vilaine cicatrice au visage et blessé plusieurs fois avec une lame. C’est en bonne voie de guérison. L’œil cela dit… Tu me reconnais ?

-Tu es… Kavalys. Comment va Volga ?

-Saine et sauve, grâce à toi. (Les yeux noirs du tavernier se durcirent) Tu as accompli ta part du marché, Asolraahn. Béni soit le jour de notre rencontre.

-Oui. Même si la bière est rouge et a un goût métallique.

Kavalys eut un rire navré. Il prit le pichet d’eau qui se trouvait sur la table de chevet et le lui tendit. Le géant opalin avait soif, sembla-t-il deviner, et il eut raison, car ce dernier engloutit tout le contenu du récipient en moins de temps qu’il n’en fallut pour le remplir. En posant le pichet, le guerrier s’attarda sur la pièce autour de lui et gloussa étrangement :

-Mmh… ça alors, s’exclama-t-il. Une chambre. Je suis dans une chambre.

-Que veux-tu dire ?

-Je croyais que les vampires ne dormaient jamais.

-C’est le cas. Cette pièce est vide habituellement. (Kavalys haussa les épaules) Les tavernes, c’est une lubie d’humain. Mais je voulais garder le côté authentique. Au cas où, tu sais. Tu avais besoin d’un endroit où prendre du repos et j’ai jugé bon de faire revivre le lit qui sommeillait dans le grenier. Comme tu peux le voir, il n’a pas pris une ride.

-C’est très agréable et très doux. Je te remercie de cette considération.

-Tu n’as pas à me remercier. (Son sourire bestial révéla d’imposantes canines) Je ne fais que remplir ma propre part du marché. Je me suis bien trop dépêtré comme ça pour t’avoir cette place dans L’Aile de nuit sans que tu ne meures bêtement avant ton départ. Sais-tu que tu feras le voyage avec des humains à son bord ? Charmant.

Un souvenir lointain revint à Asolraahn. Il se remémora le visage d’un pirate sale, au regard de dément, un sourire idiot lardé de chicots jaunis pour toute émotion.

-Cela ne sera pas un problème. Mais au sujet de Aïderan…

-Oui je sais. Ce n’est rien de plus qu’une poussière dans le vent, mon ami. Tout est terminé, tout est fini.

-Il voulait la vie de ta fille.

Kavalys hocha la tête. Quelque chose dans ses yeux dit à Asolraahn que leur noirceur n’était cette fois pas due qu’à leur apparence :

-Nous nous tolérions bon gré mal gré, car il vivait depuis quelques années avec son clan aux abords de Licorock. Comme tu peux t’en douter, l’adage « Loin des yeux, loin du cœur » était à propos. Mais récemment, je l’avais vu rôder au port avec certains des siens. Je n’étais pas sûr de ses intentions, car notre querelle remonte en réalité à… Mmh, eh bien à très longtemps. Elles m’apparaissent clairement aujourd’hui. Tu m’as rendu un grand service en le tuant.

-Je n’étais pas seul. Il m’aurait écrasé sinon. Comme un…

-Chaton ? compléta Kavalys avec un sourire.

-Ouais… Il y avait un survivant après l’échauffourée. Est-ce qu’on l’a retrouvé ?

-Il vaut mieux que tu n’y penses plus. Nous l’avons retrouvé, oui. Il est entre de bonnes mains.

-Que va-t-il lui arriver ?

-Ce qui arrive à tout ceux qui, au lieu de servir le clan, tente de redevenir les parasites destructeurs qu’ils étaient naguère. Nous n’avons pas besoin que les nôtres remettent le feu aux poudres en tuant des étrangers sur nos propres terres. Et si nous n’avons pas besoin d’eux, alors ils sont inutiles.

-Charmant.

-N’est-ce pas… Asolraahn ?

-Mmh ?

-Tu as l’air fatigué. Demain, tu devras partir. Une longue route t’attend, une route qui n’attend pas les retardataires. Bois un peu d’eau et va dormir. Sinon cette blessure se rouvrira et tu perdras tout ton précieux sang.

-Ce serait dommage, tu ne penses pas ?

Il s’affaissa dans le lit. Sa tête chancela. Il sentit que Kavalys le couvrait de la couverture à nouveau. Non loin, des bûches se mirent à brûler dans un âtre qu’il n’avait pas vu, remplissant la pièce de chaleur et d’une lumière dorée. Asolraahn se laissa emporter par les étoiles qui venaient jusqu’à lui.


∙・❊・∙


-Je t’aime, père.

∙・❊・∙


Il leva un œil. Minuit. L’heure des souvenirs. L’heure du deuil et de la mémoire. Il vit Volga se diriger vers la fenêtre et l’ouvrir, faisant tomber de la neige sur le rebord. Les longues griffes fuselées du froid effleurèrent son pelage, glissant sous les couvertures. Asolraahn frissonna en contemplant les sombres demeures, les navires à la voile voletante et l’étendue d’eau glacée qui se découpait sous le clair de lune. Volga se rendit compte qu’il était réveillé. Elle s’assit là où se trouvait Kavalys quelques instants plus tôt et murmura des paroles qu’il n’entendit pas. Elle lui sourit, tendit la main. Le géant opalin fit de même. Leurs doigts se touchèrent. Il se rendormit sans un mot.

∙・❊・∙


Il regarda dans sa besace que la nourriture y était abondante et sa gourde, emplie d’eau. Il vérifia l’attache qui la liait à sa ceinture, réarrangea l’écharpe qui couvrait son cou et qui sentait le vêtement lavé. Il palpa l’épaulière en acier trempé qui le protégeait, jeta un œil aux courroies qui la maintenait solidement. Satisfait, il se retourna. Kavalys et Volga se tenaient immobiles sur les quais. Les dockers s’affairaient autour d’eux avec une allure détachée, montant et descendant la passerelle de L’Aile de nuit, transportant des cargaisons dans de grandes caisses de bois. La petite vampire avait le regard fuyant. Asolraahn s’approcha tout en posant son ample bâton sur son épaulière.

-Merci pour ton hospitalité, petite, déclara-t-il avec fermeté. Ne m’en veux pas de partir. Car après tout, je sais que tu es en colère. Mais tu m’adores.

Volga acquiesça avec un demi-sourire, les yeux brillants.

-Bien sûr, tonton. Même si parfois, je me demande bien comment je fais pour t’apprécier, toi qui t’en va par delà la mer. Je te remercie de ton entraînement… et de ta gentillesse.

-Cela ne fut pas une perte de temps. Enfin, tu esquisses toujours ton mouvement lorsque tu vas porter une attaque à gauche et à l’évidence, je ne te verrai pas te départir de cette mauvaise habitude ! (Elle fit insolemment le fameux geste et le géant opalin gloussa.) Mais ce n’est pas grave, tu as fais de grands progrès.

-Je te souhaite une bonne traversée, chaton. Et puisse les Sept te guider jusqu’à Taar’Melaah.

-J’en suis sûr, répondit Asolraahn. Je garderai un grand souvenir de toi, jeune fille. Quant au port…

Il cligna de son œil gauche, où la cicatrice de la lame avait laissé une marque colorée d’un pourpre passé. Volga tapota son bras :

-Allons, répliqua-t-elle. C’était un beau combat, tu ne peux pas t’en cacher. On s’en souviendra longtemps.

-J’en doute, maugréa le géant opalin. Moi par contre, je ne risque pas d’oublier.

-Très certainement, à n’en pas douter, fit-elle avec un rire moqueur. Eh bien alors, adieu. Adieu et bonne chance, Asolraahn.

Ils s’étreignirent et Asolraahn ne put s’empêcher d’être mal à l’aise face à la froideur de sa peau. Sans poil et glacée. Il la regarda s’en aller des quais. Les vampires sont vraiment des êtres étranges, songea-t-il.

Il serra ensuite la main de Kavalys, tâchant de ne pas lui déchirer les chairs avec ses griffes.

-As-tu un plan pour la retrouver lorsque tu seras sur l’île ? s’enquit-il.

-Je pensais à foncer tête baissée et à fracasser des portes pour vérifier chaque maison ou camp.

-Ma foi, il est vrai qu’un guerrier devrait toujours décider de où et quand il va mourir. Je suis heureux que tu songes à ne pas trahir ce credo, mais tâchons de prévoir ceci pour un autre jour.

-Je n’ai pas d’alliés sur cette île.

-Tu as les Graärhs.

-Je suis un Ashudd , mon ami. Quand on quitte une légion, on ne retourne pas dans une autre. Je ne pense pas que cela fonctionnera.

-Ne sois pas stupide, répliqua Kavalys, tu ne peux accomplir cette quête tout seul. La confrérie des pirates est un immense réseau de criminel et de capitaines qui te tueront bien avant que tu n’aies atteint la moindre porte. Ce serait du suicide. Tu auras besoin de l’aide des tiens, c’est indéniable.

Le géant opalin réfléchit. Il poussa un grognement de frustration :

-Ce sera loin d’être facile. Mais je crains que tu n’aies raison. (Il vit les arrimeurs s’éloigner du navire et prit son bâton.) Il est temps.

-Au revoir, Asolraahn. Tu es un Graärh unique. Tâche de ne pas trop changer.

-Promis, répondit Asolraahn.

Il emprunta la passerelle. Dès qu’il arriva sur le pont, il se trouva une place près du mât de misaine. Il s’installa contre le garde-corps, son bâton posé près de lui.

On libéra les amarres et la silhouette du bateau se détacha lentement des quais. Au loin, l’aurore se levait. Les marins, des hommes pour la plupart, s’activaient, évitant sa présence. Il n’en eut cure. Il se rendit compte que ses dernières années n’avaient pas été vaines. Il avait réussi à trouver un moyen de quitter Paadshaïl.

Et il avait maintenant un but.

Le visage de Taar’Melaah, une image tel un souvenir fugace, surgit dans l’esprit d’Asolraahn. Quelque part, en ce monde, sa fille avait besoin de lui. La patte du géant opalin se resserra sur la prise de son bâton.

-Je te retrouverai.

descriptionAsolraahn, le Géant opalin EmptyRe: Asolraahn, le Géant opalin

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Inventaire



Armes



Tarama Tish, perche simiesque (Légendaire)
Verith a montré une voie à Asolraahn, ce dernier l'a emprunté et est parvenu à lui montrer sa valeur. En gage d'amitié, de respect, mais également afin de lui permettre de suivre son chemin, l'enfant de l'orage décida d'offrir au graärh un cadeau. Le dragon récupéra l'écaille qu'il avait confiée à ce dernier et lui demanda de lui remettre son bâton : Tarama Tish. Verith pulvérisa son écaille, la faisant retourner à l'état de pure magie en la transformant en un nuage de poussière d'or. Récupérant se concentré d'énergie avant qu'il ne s'en aille rejoindre la trame, le colérique recouvra le bâton de ce nuage d'or. Usant de son pouvoir, l'enfant de l'orage remodela à sa convenance l'arme d'Asolraahn. Il forma une perche d'une seule pièce, faite en bois de dragon. Un bois unique ne poussant que sur le continent sauvage et qui s’est adapté à la présence des créatures ailées, évoluant après s’être nourri de la magie qui se dégage d'eux. Comme l'écorce de ce bois magique, la surface de la perche est taillée d'une multitude d'écailles. Verith lui offrit également sa couleur, l'arme arborant comme teinte un rouge carmin. Enfin, le colérique cercla d'or chaque extrémité du bâton, la surface du métal précieux fut également taillée d'une multitude d'écailles. De plus fut gravée sur l'une d'entre elles une prière adressée aux esprits et sur l'autre une prière adressée aux dragons. Après en avoir remodelé l'apparence, Verith vint travailler le pouvoir latent de Tarama Tish déjà en voie d'éveil par les actes d'Asolraahn.

Glyphe 1 : Queue de dragon : Le propriétaire de l'arme possède un contrôle absolu sur cette dernière. Il est capable d'en modeler l'essence, pouvant la faire aussi petite qu'une aiguille ou grande qu'un dragon, d'en modifier la circonférence pour la faire aussi fine qu'un brin d'herbe ou épaisse qu'une muraille, de la possibilité de la rendre aussi légère qu'une plume ou lourde qu'un navire de ligne, mais également de la rendre plus souple, plus rigide ou de la tordre et cela à volonté. Le propriétaire et le seul à pouvoir manier l'arme, il ne sera jamais incommodé par sa taille ou son poids. Si un autre venait à vouloir la contrôler, elle se ferait si lourde que personne ne serait en mesure de la déplacer. L'arme dispose d'une résistance physique et magique égale à celle des écailles d'un dragon.

Glyphe 2 : Habilité du dragon : Le propriétaire voit sa maitrise des armes contondantes s'accroitre et son esprit devenir plus fort (+1 arme contondante et +1 force mentale).

Glyphe 3 : Fruit du dragon : À l'une des extrémités de la perche, le porteur à la possibilité de faire pousser, une fois par jour, une pêche qui une fois consommée offre à celui qui la mange un don. Le fruit ne se conserve pas plus d'une journée. (Un don au choix parmi les suivants :
- Soin de toutes blessures, maladies, poisons. -Fonctionne sur le coup-
- Rends toute l'énergie. -Fonctionne sur le coup-
- Ramener à la vie une personne récemment décédée -un jour-
- Voir une compétence choisie augmenter d'un niveau durant toute la journée
- Pouvoir lancer un rituel graärh au maximum de sa puissance
- Pouvoir respirer là où il n'y a pas d'air -eau, gaz, autre- durant toute la journée
- Atteindre le niveau trois des EL durant toute la journée)


Gyphe 4 : Bois de dragon : Le propriétaire de l'arme dispose d'un contrôle absolu sur la végétation alentour (jusqu'à 20 mètres). Il peut en prendre le contrôle et la faire pousser à sa convenance. Le coût en énergie peut être plus ou moins important, à l'exception des arbres. Lorsque le propriétaire de l'arme fait pousser ou contrôle du bois, le coût énergétique est nul. Grâce à cette capacité l'arme peut être réparée.



Armures




Heaume de terreur
Heaume cylindrique en fer disposant d’un masque facial mobile, il est particulièrement lourd et donc porté uniquement en combat. Sa face est gravée en un visage particulièrement terrifiant et vindicatif. Couvert de fines feuilles d’iridium superposées, sur plusieurs couches. On tâche de laisser chaque couche de feuilletage se fixer pendant une journée, en environnement clos, avant d'ajouter la suivante. Une fois que les couches sont achevées, on place une laque de fixation. Le résultat rend en général le support d’un gris passé. Le travail est celui de l’alliage feuilletage à l’iridium.

Glyphe 1 : Effroi – Funeste : Produit une pointe d’énergie qui est projetée dans le cerveau des spectateurs, distordant leurs sentiments en une peur effroyable. Paralyse la cible pendant 1 à 3 tours (Jet de sauvetage : Force mentale).
Glyphe 2 : Animosité – Funeste : Attire l'hostilité des ennemis. Inconsciemment, les adversaires seront plus promptes à attaquer le porteur du glyphe qu’une autre personne. Le support doit être exposé

Bonus d’alliage :
+ Résistance physique : Diminue la gravité des dégâts physiques subis par l'objet d’un rang, les objets non forgés ne traversent plus.
+ Absorption des chocs : +10 pts aux jets d’Endurance aux coups reçus, réparation plus simple




Armure-forteresse
Armure constituée de plaques d'iridium et d'acier, réputées pour leur capacité de blindage. Ces matériaux rendent particulièrement lourde la protection, mais celle-ci est capable d'encaisser beaucoup avant de céder. D’une teinte métallique sombre, son apparence témoigne de son excellente robustesse.

Amélioration technologique 1 : Forteresse : Cette armure est blindée. Augmente la résistance physique du porteur d'un rang (+1 rang de Résistance physique).
Amélioration rare
Amélioration technologique 2 : Épuisement : Ah oui, y’a pas à dire, cette armure est blindée. Inflige de la fatigue à celui qui frappe l'armure du porteur, à raison d'une perte d'un rang d'Endurance par coup porté.
Amélioration rare




Cape Roséenne
Cape classique, en fibre végétale tressée avec de la soie de vers, d’une couleur souvent blanche ou claire. Le tressage est en rond, les mailles souples et légères. Elle est traitée avec une eau pure et un peu de magie. Elle peut disposer d’une capuche, en général ample et large, dans le style de la ville d’Ipsë Rosea.
Glyphe : Protection aux températures – Élémentaire : Produit une immunité aux conditions climatiques pour le porteur lorsque l’objet est porté.




Bracelet de Taar’Melaah
Un bracelet fait d'une bande de cuivre gravée de symboles honorant les esprits-liés et la nature, passée dans les boucles d’une plaque d’argent, sertie d’un croc blanc d'un loup des montagnes de Nyn-Tiamat. Il appartenait autrefois à Taar’Melaah et il été retrouvé par Asolraahn à Atghalan, pendant la bataille contre les pirates. Le graärh en tient la preuve que sa fille est passée par ici...

Glyphe 1 : Enchevêtrement – Élémentaire : Immobilisation par croissance rapide de plantes grimpantes qui viennent se nouer sur la cible. (Jet de sauvegarde : Coordination)

Glyphe 2 : Spores vénéneuses - Élémentaire : Création et libération de spores vénéneuses sur un rayon de 3 mètres autour du porteur. L’effet exact des spores est à déterminer à l’achat et conditionne le coût en énergie. Ces spores disparaissent magiquement après 5 minutes / 1 tour d'intrigue, ou peuvent être balayées par le vent.

Glyphe 3 : Nuée d'insectes - Élémentaire :
Création d’une nuée d’insectes qui attaquent une cible unique (1 blessure légère par tour) et réduisent ses capacités (-5 au jet de dés en arme ou magie). Le type d’insectes est à définir à l’achat




Grèves de Fenrisúlfr laineux
Paire de protège-tibia faite à partir de cuir de Fenrisúlfr, surmontée par une toison de rhinocéros laineux.
Amélioration technologique : Résistance de fer : Augmente d’un rang la Résistance physique.
Amélioration rare”.




La Foulée des milles tempêtes (Légendaire)


Cette paire de bottes tiennent leur nom d’un vaillant explorateur graärh, qui aurait inlassablement foulé tout l’archipel au mépris du temps et des saisons. Il aurait entrepris la dure tâche de cartographier l’ensemble de l’archipel, afin d’élaborer de nombreux poèmes et récits en l’honneur de l’histoire naturelle du territoire si disparate des graärh.

On raconte de cet explorateur qu’il avait un grand cœur et qu’il n’aurait jamais cessé son grand œuvre jusqu’à la fin de son existence. Aujourd’hui encore, il est dit dans le peuple autochtone de Tiamaranta que si l’on tend l’oreille quand le temps se fait venteux, on peut encore l’entendre siffler comme il le faisait de son vivant.

Quant à savoir comment ces bottes ont passé les époques ? C’est un mystère, toujours étant qu’aujourd’hui, le vent les a porté à l’attention d’un autre graärh baroudeur au grand cœur …


Glyphe 1 - Coussins d’air - Élémentaire :  Accumule sous les pieds de l’utilisateur de l’air souple afin de former un coussin invisible qui absorbe ¾ des dégâts de chute. Demande un jet d’Agilité pour savoir si l’utilisateur tombe sur ses pieds. Une chute mortelle reste mortelle.

Glyphe 2 - Détection des pièges - Runique : Semelles dotées d’une rune enchantée pour avertir son porteur qu’il s’apprête à marcher sur un piège magique ou non magique, permettant à celui-ci d’arrêter son pas, s’il est en train de marcher (ne fonctionne pas sur un pas de course qui ne laisse pas le temps au porteur de réagir).

Glyphe 3 - Support glacial - Élémentaire : Produit sous les pieds du porteur une zone de glace (permet de marcher sur l’eau, de créer un piège glissant, etc)

Glyphe 4  - Baroudeur des mille-tempêtes : Tant qu’il foule les terres de Tiamaranta, le porteur de ses bottes voit son temps de trajet à pieds réduit de moitié (glyphe non fonctionnel si le porteur se sert de bateau, ou d’une monture quelle qu’elle soit)





Objets



“Aasheervaad, don de l’esprit oublié" (Légendaire)

Histoire : Le rêve lui vint à la sortie des marais, quand le géant triomphant et son jeune descendant débouchèrent dans les plaines chaudes et baignées de la chaleur de Néthéril. Là, sous le jugement des étoiles, une main invisible se tendit vers l’esprit du Trand pour le caresser de sa présence et l’élever vers le ciel. Dans les hauteurs empyréennes du berceau des esprits-liés, Asolraahn rencontra le sanglier et le chat, ses protecteurs, sans pour autant leurs parler. Mu d’une puissante et céleste inspiration, il savait être là pour un autre. Il passa devant le loup et le coq, entendit le lointain passage du cygne, mais ne s’arrêta point. Parvenu au bout du hall éthéré, l’Opalin s’arrêta tout proche d’une forme floue et brouillée, étrangère et pourtant terriblement familière, comme le reflet de son propre museau dans une eau pure. L’éveil le prit alors, sous la chaleur montante de l’île d’été. Le trouble resta, l’impression de cette intime connaissance avec une figure pourtant éloignée et imprécise. Et chaque nuit, pendant deux semaines, le même rêve le visita, la forme étoilée se fit plus précise, plus proche, plus intime. Au terme de la dernière nuit de la seconde semaine, lors de la lune morte, la présence revêtit les traits du géant lui-même, les yeux étoilés et profonds. Et il s’adressa à son visiteur en ces termes :

   “Cela fait longtemps que je n’avais pas observé Elysion, mon frère. Je pensais les nôtres éteints, sacrifiés dans les cendres. J’ai détourné mon regard du monde d’en-bas, je n’avais plus aucune raison de m’y intéresser, mon lien était trépassé. Ton appel m’a arraché aux confins, et quand je t’ai vu te dresser bâton en main, j’ai su… J’ai su qu’un fragment de l’étoile tombée persistait. En toi mon frère. Tu m’as rendu le lien et je t’accompagnerais désormais, si tu veux bien de moi…Nos coeurs battront ensemble, à tout jamais”

   Entre les pattes de ce double marmoréen, un unique bijou mortel, boucle précieuse nichée dans la crinière du géant à son éveil, et dans son coeur, une force renouvelée, ancrée, nouvelle. Aasheervaad n’est point de ce monde, don d’un esprit-lié oublié par les ans, sacrifié par les folies d’antan mais que le courage et la bravour d’un guerrier solitaire ont su appeler au travers de l’infini étoilé. Une preuve de foi mais également une puissante ancre légendaire pour les pouvoirs d’un spirite unique. Le sceau ainsi porté remonte à l’ère des légions d’or et de cendre, dont il ne reste que quelques lambeaux obscures dans la tradition orale des maîtresses de cérémonie, et des témoignages sur des bas-reliefs perdus. Avec de la dévotion et de la constance, des recherches révèleront le nom de l’oublié : l’esprit-lié de l’axolotl. Divinité perdue dans le temps, les témoignages les plus poignants proviennent de l’intérieur du Baoli où il est présenté accompagnant plusieurs des gardiens d’antan. L’objet, quant à lui, provient directement du plan astral et du firmament des esprits protecteurs. Son histoire est à forger, car elle est vierge de toute trace et sera intimement liée à celle de son élu : Asolraahn. Il a été fait pour lui, par lui et ne le quittera que selon sa volonté.

   Apparence : Boucle d’oreille d’une beauté sobre, constituée d’un fragment de fer-étoile, de météorite, et portant en son coeur une incrustation d’hibonite à la chaude couleur ambrée. Son corps lisse et mat ne capte pas la lumière, mais possède un lustre interne profond, tandis que la gemme brille puissamment. sur le bord inférieur de la boucle est attachée une fine chaîne aux perles faites d’ossement gravés d’un très long poème en graärh ancien ainsi que de perles de lave.

   Don 1 - Instant d’éternité
   Le porteur de la boucle devient immortel au même titre qu’un dragon ou un sainnur. Il est capable, outre cela, de figer son corps dans un état précis qui ne bougera pas pendant 4 tours. Tout dommage, malus, infligé pendant ce temps ne sera subi qu’à la fin de l’effet, en une fois. Cela ne vaut que pour les effets / changements d’états négatifs. Les bonus et soins sont reçus normalement. Pendant ce laps de temps, le porteur peut également communier avec ses ancêtres et les ancêtres de toute la race graärh, de sorte qu’il peut recevoir d’eux une bénédiction temporaire (au choix du MJ, il peut s’agire d’une connaissance sur le contexte, d’un up temporaire de compétence ou caractéristique, un accès temporaire à un sort ou un talent) qui dure le temps d’un RP ou d’une période.

   Don 2 - Floraison d’Axolotl
   Le porteur peut retirer la gemme de la boucle d’oreille qui se transforme en graine. Si cette graine est plantée en un lieu, et que le porteur en prend soin, une petite plante aux feuilles rouges et tiges blanches en sortira, ainsi qu’une nouvelle gemme. Quand une plante éclos, elle se transforme en un point d’ancrage sur lequel le porteur peut se téléporter quand il le souhaite. Le porteur peut également voyager depuis une floraison vers une autre sans dépense d’énergie. Les floraisons durent 2 périodes avant de devoir être renouvelées. Quand le porteur se trouve dans un rayon de 200 mètres autours d’une floraison sa régénération devient exceptionnelle (les blessures légères guérissent en 1 minute, les lourdes en 5 minutes).

   Don 3 - Étoile solitaire
   Le porteur devient l’égal d'Axolotl, une étoile protectrice oubliée. Il peut rejoindre n’importe quelle âme en détresse si celle-ci chante la chanson du grand guerrier, à condition bien entendu que cette âme croit en lui. Plus la réputation du porteur est grande (plus il a de titres et plus ceci sont célèbres) plus il pourra protéger d’individus. De plus, plus la célébrité du porteur grandit, plus il obtient la faveur de son protecteur unique : pour chaque titre connu dans au moins 5 factions, Asolraahn peut emprunter pendant 3 tours le pouvoir d’un esprit-lié de type défensif afin d’en user à sa guise. Pour chaque personne sauvée par le porteur, il obtient un voeux mineur sans conséquences (création d’un glyphe, double du salaire sur un mois, etc).

   Don 4 - Héritage empyréen
   Le porteur de la boucle est reconnu comme un descendant direct d’Axolotl lui-même, né des esprits. Cet héritage lui confère la capacité à avoir 2 talents au lieu d’un. Il est également reconnu ainsi par les autres esprits, qui rechigneront à lui faire du mal (dégâts des pouvoirs d’esprit divisés par 2, capacité naturelle à faire fonctionner les golems, maîtrise naturelle des anciennes technologies graärh) et seront plus prompts à l’aider (+10 pts sur les jets des pouvoirs d’esprits-liés des alliés). Le porteur gagne la capacité à parler, lire et écrire parfaitement le graärh ancien.”




“Dil Kampaas, la Boussole du coeur"

Objet unique
Boussole formée d’un boitier de forme ronde dans un alliage de bronze et d’argent, tenant dans le creux d’une patte de Graärh. Quand on l’ouvre, elle révèle un cadran indiquant les points cardinaux et une aiguille en argent finement ciselée dessinant une silhouette Graärh. Munie d’une petite chaine en argent, elle peut ainsi être portée autour du cou ou du poignet si nécessaire.
Cette boussole a été créée sous l’initiative d’Ilhan Avente, suite à sa rencontre avec le Géant Opalin, afin de l’aider à retrouver sa fille perdue. La boussole a été créée avec l’aide de puissants mages et de baptistrels, afin de faire appel aux vibrations des lieux.

   Glyphes :

- Glyphe 1 : L’objet de tes désirs – unique draconique : le porteur peut demander à la boussole de lui indiquer la direction de ce qu’il désire en nommant simplement ce qu’il désire trouver (objet ou personne. Le nom doit être précis pour que la boussole ne court pas dans tous les sens…). L’aiguille indiquera la direction générale à prendre.

- Glyphe 2 : La mémoire des noms – unique draconique : La boussole garde ce nom en mémoire jusqu’à ce qu’un autre nom soit donné.

- Glyphe 3 : Ton désir était présent – unique baptistrel : si le porteur a nommé un objet ou un personne qu’il désire retrouver, la boussole se met à vibrer quand l’objet ou la personne, dont le nom est actuellement conservé dans la boussole, a été sur les lieux où se trouve actuellement le porteur.

- Glyphe 4 : Les souvenirs de tes désirs – unique baptistrel : si le porteur est ainsi sur un lieu où l’objet / la personne de ses désirs, dont le nom est actuellement conservé par la boussole, a été, il peut demander à voir le souvenir le plus récent du lieu concernant l’objet ou la personne désiré(e).




Chair tourmentée
Création en métal ou en cuir souple ressemblant à un organe bipède, souvent humain, froide et lourde. Elle est criante de détails et de véracité, et même dérangeante.
Glyphe : Terrible guérison – Draconique : Si l'on serre l’objet au creux de sa main, son utilisateur, même s'il est non mage, peut guérir en quelques secondes d'une blessure grave. Attention ! Ces soins sont extrêmement douloureux et nécessitent une volonté de fer pour être menés à terme (au moins Très bon en Force mentale). La douleur s'estompe complètement au bout de quelques minutes. Un usage sur une personne moins solide psychiquement entraînera une folie passagère (symptômes au choix de la victime).
Objet rare




Statuette zirconique
Statuette d’un blanc ivoirin taillée dans une pierre de zircon miroitant parfois de transparences en certains endroits, notamment les ailes.

Glyphe : Sanctuaire draconique – Draconique : Cette statuette protège le lieu où elle sera posée et son possesseur quand il y est. Aucune action hostile, négative ou agression, ne pourra être commise envers ce dernier ou dans l'enceinte de ce lieu de manière générale, dans un périmètre de 20 mètres maximum. Si la statuette est détruite, la protection prend fin. Toutefois il pourrait être difficile de la détruire, étant donné qu'elle se trouve dans la zone de non agression...




Collier d'ambre
Objet commun
Collier de perles d’ambre, allant de teintes d’un cuivre translucide à un brun plus terreux, reliées entre elles par un solide fil de nylon. Les perles sont enduites de sève solidifiée pour les protéger du temps et de l’usure.

→ Glyphe 1 : Stoïcisme – Soutien : Permet de rendre son porteur particulièrement résistant à la douleur, quelle que soit sa source.
→ Glyphe 2 : Vibration d’ambre - Draconique : Lorsque le porteur souffre, il peut envoyer un message d’alerte à la personne de son choix en lui indiquant sa position à l’instant T.
Glyphe rare




L’Anneau de Poigne

L’Anneau de Poigne est un simple anneau en argent, où, s’il l’on se rapproche de plus près, on peut constater le travail d’expert d’un enchanteur de l’Empire : un glyphe funeste est serti via des petites séries de cercles rouges parcourant le tour de l’anneau. L’anneau porte ce nom, car il est généralement utilisé par la noblesse sélénienne (au cours d’une poignée de main par exemple) désireux de soumettre des vassaux, ou une partie prenante à un commerce. C’est un moyen sûr et rapide de se faire respecter.
Glyphe : Domination – Funeste : En serrant le poing, déploie une aura intimidant les personnes d’une Force mentale inférieure ou égale à Bon, forçant les personnes affectées à ne pas contredire son interlocuteur. Utilisable deux fois par jour.
Glyphe rare



Un nécessaire complet pour pouvoir se coiffer en nacre

Pour apparaître encore plus majestueux. Il ce trouve aussi un petit en pot en nacre, aussi contenant de la nacre blanche réduite en poudre, légèrement irisé, rendant son pelage blanc, encore plus blanc que blanc.


Le piercing qui attire l’oeil.

C’est un piercing fait d’un joli matériau doré. Fait surprenant : il semble visible peu importe la quantité de poils qui le recouvre. Il n’a pourtant pas de forme particulière : c’est une petite sphère, très simple…
Glyphe unique - Attire l’oeil : une fois par intrigue, permet d’attirer l’attention des ennemis sur les magnifiques abdominaux d’Asolraahn.
[flux du mental, coût en énergie faible, utilisation active]


Douceur 1765 :

Bien que l’on en ignore la provenance exacte, cette boisson est venue inonder les marchés de l’archipel au début de l'année 1765. Que cela soit le mardi à Delimar, le jeudi à Caladon, le vendredi à Selenia ou le samedi à Cendre-Terre, vous pouvez être certain de trouver ce produit sur un ou plusieurs étals. Grâce à une technique de marketing quelque peu douteuse exploitant la nouvelle toute récente de la signature d'une trève entre les nations de l'archipel, cette boisson connait un véritable effet de mode. Tout le monde a en une chez soi, ou en a au moins bu une fois. Présenter dans un contenant inédit, fait en verre et de forme cylindrique, dont la partie supérieure est surplombée d’un petit bouchon de liège que l’on doit retirer pour ensuite le porter aux lèvres ou en remplir un autre contenant. Le liquide chatoyant qui baigne à l’intérieur attire l’œil, mais c’est bien une fois qu’il atteint le palais que vous êtes conquis. L’on dit que chaque boisson est unique, car le goût est différent pour chacun, venant en effet remémorer à celui qui l’ingurgite la meilleure chose qu’il n’a jamais consommée. Malheureusement, ce produit a vite été interdit par les autorités … et c’est sans doute pour le mieux. Car si le breuvage a bel et bien rempli toutes les vertus que les vendeurs leur prêtaient au moment de votre achat, peut-être auraient-ils dû vous indiquer de lire au dos de la bouteille les minuscules caractères détaillant la liste des effets indésirables.

Effet 1 : Appel de la Fantasque : Entre dans la composition de la boisson une puissante drogue magique rendant son goût unique puisqu’il vient remémorer chez celui qui la consomme le souvenir du goût de la meilleure chose que celui-ci n’ait jamais consommée et l'associe au souvenir que ce dernier a de la ville pirate Althaïa la Fantasque. On dit même que dans certain cas, des personnes ont été prit de l'irrésistible envie de s'y rendre afin de la visiter.

Effet 2 : Douceur miraculeuse : Celui qui consomme la boisson gagne 0,1 XP. Il doit indiquer ce gain dans la demande de XP du rp où il consomme cette boisson. Et bien sûr il doit jouer le néfaste effet secondaire.



Miracle 1764


Effet 1 : Souvenir d’Athgalan : Entre dans la composition de la boisson une puissante drogue rendant son goût unique puisqu’il vient remémorer chez celui qui la consomme le souvenir du goût de la meilleure chose que celui n’ait jamais consommée. Cependant, ce cadeau s’accompagne très rapidement d’un effet secondaire. En effet, la consommation de cette boisson rend la personne très irritable, irascible et agressive pour un rien. Le moindre petit problème, la moindre petite contrariété peut prendre à ses yeux des proportions énormes. Cette boisson vient créer une profonde zizanie et a déjà été à l’origine de dispute, bagarre et même meurtre.

Effet 2 :: Vertu miraculeuse : Celui qui consomme la boisson gagne 0,1 XP. Il doit indiquer ce gain dans la demande de XP du rp où il consomme cette boisson. Et bien sûr il doit jouer le néfaste effet secondaire.





Sculpture psychique


De prime abord, cette statuette de petite taille peut paraître anodine et ne représenter qu’un simple humain, bien que finement ciselé dans son onyx noir. C’est qu’en fait son apparence change, dès que son propriétaire en a fait usage, en faisant apparaître différentes représentations de personnes.
Glyphe draconique - Capture de sculpture : Permet de capturer la sculpture d’une personne simplement en lui faisant toucher la statuette. Une fois la capture effectuée, la statuette prend la forme de la personne, dans tous les détails, jusqu’aux moindres rides (si elle en a) et au moindre drapé de ses vêtements, en une belle esquisse digne des grands maîtres de sculpture.
Peut capturer jusque 5 sculptures : celles-ci s’alternent alors au hasard, disparaissant à l’aube pour en faire apparaître une différente au crépuscule.
Glyphe rare
Glyphe draconique - Arts oniriques : Le possesseur peut appeler l’une des sculptures capturées et ainsi insuffler à la personne qu’elle représente un rêve (ou un cauchemar). La personne réelle ne verra pas le possesseur, ne l’entendra pas non plus. Si la cible réussit un jet de Force mentale, elle peut éventuellement ressentir l’influence du possesseur sur son rêve ou cauchemar. Le rêve ou cauchemar peut avoir ensuite une incidence sur les pensées de la cible une fois éveillée, sous décision du MJ en intrigue ou accord du joueur cible sinon.
Jet de sauvegarde : Force mentale
Glyphe rare




Chaleur Tribale, "Voäkunuda"

À l'origine, il s'agissait d'un objet que les Graärh d'une même tribu portaient : un collier, disposant d'une amulette particulière. Les Graärh disposant des mêmes amulettes obtenaient davantage de chaleur lors de leurs contacts physiques. De nos jours, il est fréquent de voir les Graärh offrir aux proches de cercles plus restreints des amulettes à ajouter sur leur Voäkunuda, principalement en symbole d'affection.
Glyphe : Partage de chaleur – Draconique : Permet de partager avec efficacité sa chaleur avec un porteur d'amulette identique.
Glyphe rare




La brosse del Asol !

La brosse est suffisamment large pour être tenue par le géant d’opale sans aucune difficulté. Les brins épais de la brosse sont idéaux pour s’occuper de la fourrure épaisse et fournie du graärh. Le bois sombre, lustré et de bonne facture, est orné d’enluminures dorées qui entourent le nom du graärh, Asolraahn écrit dans une calligraphie travaillée et élégante. Le bois est traité afin de ne jamais être entaillé par les griffes acérées du géant.

Glyphe : L’affût lustré
Coût en énergie : Faible
Utilisation : Active
Effet : À l'activation, la brosse colore et adapte le pelage d’Asolraahn afin de lui permettre de se fondre et de s’adapter à son environnement, l’effet s’accordant selon le besoin du graärh. Ainsi si celui-ci a besoin de se placer en embuscade dans un milieu forestier, son pelage se parera de couleurs sombres afin de lui permettre de se fondre dans son environnement. Si, cependant, il devait se trouver dans un milieu chaud, au passage de la brosse, son pelage se fera plus fin et moins pénible à supporter en cas de grosse chaleur. Ou son inverse.




Tatooglyphe




Souffle des dignes
Histoire : La société graärh est indéniablement marquée par le matriarcat. Au sein du peuple félidé, ce sont les femmes qui dirigent. À la tête d'un foyer, à la tête d'une tribu, à la tête d'une légion, il y a une graärh. Il en est ainsi depuis aussi loin que les félins puissent s'en souvenir. Une règle lointaine qui s'est ancrée dans les mœurs graärh à un point tel que personne ne cherche à la remettre en question. Une règle si lointaine que son origine en a presque été perdue.

   Comme chaque chose chez ce peuple félidé, tout part d'une légende, une histoire ancienne, obscure et cryptique. Les plus anciens des Trand se souviennent encore de quelques bribes. D'un message qui aurait été gravé à même la glace, par une griffe descendue cieux, au cœur de l'inlandsis

   "De tous, elle fut la seule à refuser. De tous, elle fut la seule à se dresser. De tous, elle fut la seule à faire passer son devoir et son honneur avant sa peine et son désir. S'il n'y a plus puissant que l'amour d'une mère, il n'y a plus aveuglant que l'amour d'un père. Honorez celle qui dompta la flamme. Honorez celle qui se para d'une couronne de glace. Honorez la mère qui sacrifia aux esprits son amour pour son fils. Célébrez celle qui vous sauva."

   Que cela soit par obéissance à ce qui ressemble un commandement ou encore par volonté d'honorer la mémoire de celle dont il est fait mention dans ce message, les graärh s'y conformèrent par la mise en place du matriarcat.

   Pour autant, est-ce que cela signifie qu'une graärh a toujours mené une tribu? Est-ce que cela signifie qu'une graärh a toujours mené une légion? Tous vous diront que oui. Mais Illidim Barphrosh, l'Aaleeshaan impitoyable de la légion Vat’Em’Medonis, n'était pas de cet avis. Avant de trouver la mort lors d'un duel de chef l'opposant au Prince Noir du Royaume Elusis, la graärh envisageait depuis un moment déjà de céder sa place afin de se concentrer à une fonction qu'elle considérait plus importante : celle de gardienne du Bâoli. Illidim prit de nombreuses graärh sous son aile en vue de faire émerger un successeur à même de prendre sa suite. Mais craignant qu'aucune d'entre elles ne soit en mesure de l'égaler, Barphrosh décida de ne négliger aucune piste et s'interrogea sur la possibilité qu'un mâle capable de l’égaler puisse prendre sa suite en dépit des règles. L'Aaleeshaan impitoyable désirait un successeur aussi retors qu'elle pour céder les rênes du pouvoir afin de n’avoir ni craintes ou ni regrets pour la légion Vat’Em’Medonis, qu'importe que celui qui prendrait sa suite soit une femelle ou un mâle.

   C'est dans les plus anciennes et obscures traditions de Vat’Em’Medonis qu'elle trouva sa réponse. Une ordalie proscrite : le croc de l'hiver. Consistant en l'apposition d'un tatooglyphe à l'aide d'une aiguille fabriquée à partir du croc d'un grand vers d'inlandsis : aussi belle que le venin en suintant pouvait être mortel.

   Avant de mourir, Illidim l'a fit fabriquer et consigna sa volonté : si le conseil des anciens de Vat’Em’Medonis ne jugeait pas les prétendantes prêtes, alors l'ordalie du croc de l'hiver désignerait son successeur. Tous ceux le désirant auraient le droit à se soumettre à l'épreuve. Et celui ou celle qui la surmonterait, dirigerait Vat’Em’Medonis jusqu'à ce qu'émerge un jour une graärh digne d'elle.

   Après sa mort, les Trand finiront par s'échouer à Néthéril. Vaincu, chassé de leur terre et sans chef pour les diriger et leur faire remonter la pente. Malheureusement, pour ne rien arranger, aucune des prétendantes prises sous l'aile d'Illidim ne fut considérée comme étant prête à faire face à l'ampleur de la tâche à accomplir. Il fut donc décidé de procéder à l'ordalie du croc de l'hiver. L'aiguille perça la chair et son poison se mêla au sang. La mort dansa au-dessus des rares graärh assez braves, déterminés ou fous pour se soumettre à l'épreuve. Asolraahn fut l'un d’entre eux. Malheureusement, comme tous les autres, il n'y survécut pas. Le poison était trop fort. La mort venait le prendre.

   Cependant, il existe des forces puissantes et mystiques en ce monde se manifestent dans des conditions exceptionnelles. Sur Tiamaranta, le sang des dragons a coulé et trop ont déjà perdu la vie. Ceux qui en furent éclaboussés l'ont été par la violence exercée à l'égard de ces créatures. Vraiment tous? Non. Il y en eut un, qui à l'inverse de tous les autres, connut la brulure du fluide draconique non par pour donner la mort, mais pour préserver la vie. Un acte louable, bien trop rare qu'il en sombrerait dans l’oubli. Un acte qui ne passa pas inaperçu auprès de la trame.

   Du ciel jaillit la foudre qui vint s'abattre sur Asolraahn, réveillant la magie sommeillant dans les brûlures causées par le sang de dragon. L'électricité se mit à parcourir son corps, complétant le tatouage inachevé. À la magie des graärh se mêla celle des dragons en un somptueux mélange tendant vers l'équilibre. Puis la foudre jaillit du félin, s'en retournant vers le ciel, après avoir purgé le poison de son organisme et fait repartir son coeur.

   Description : Le tatouage luit en permanence d'une lumière bleu-givrée et pulse d'une lueur blanche comme si la foudre qui l'avait frappé n'avait pas entièrement quitté son corps. Les marques couvrent son buste et s'étendent jusqu'aux avant-bras. La partie du tatouage tracé par l'aiguille des graärh prend la forme d'arabesque au niveau du torse rappelant un cyclone, et la partie complétée par la magie de la trame prend la forme d'une multitude de traits de foudre serpentant dans son dos, ornant ses épaules, ceignant son cou, pour finalement venir s'entremêler le long ses bras et s'enrouler autour des brûlures de ses avant-bras. Il émane de ce tatouage une puissance magique rappelant à la fois celle des dragons et des esprits-liés.

   Pouvoir 1 : Écho des meneurs de nuées : Être chef, diriger une nuée, un groupe ou bien un peuple, ce n'est pas à la portée de tous. Cela requiert certaines compétences et quand bien même une personne serait en possession de celles-ci, cela ne suffit pas à faire la différence entre être un bon dirigeant et un mauvais dirigeant. Asolraahn s'apprête à être confronté à l'exercice du pouvoir et la trame le sait. Pour son acte salvateur envers un dragon, la magie elle-même est venue bénir le graärh d'un don de savoir draconique. Une infime parcelle des ancestrales connaissances de ces créatures volantes. Ce don prend la forme d'un recueil de souvenirs d'exercice du pouvoir par des dragons ayant un jour mené une nuée. Cela se traduit par une augmentation d'un niveau de la compétence d'éducation et de la compétence de charisme.


   Pouvoir 2 : Mandat du ciel : La puissance de la lignée des dragons d’orage imprègne le corps d’Asolraahn rendant ce dernier insensible aux phénomènes météorologiques, qu’ils soient naturels ou magiques, et lui octroyant le contrôle de ces derniers au travers du flux élémentaire du vent jusqu’au niveau exceptionnel.


   Pouvoir 3 : Oriflamme : Asolraahn devient un symbole d’espoir pour les siens. Il confère un rang supplémentaire en force physique et coordination aux graärh en présence combattant à ses côtés, ceux-ci peuvent en bénéficier à condition qu’il s’agisse de liens joués. Asolraahn a sauvé la vie d’un dragon, il devient de ce fait leur allié. Il gagne un rang supplémentaire en force physique et coordination en présence d'un dragon combattant à ses côtés, il peut en bénéficier à condition qu’il s’agisse d’un lien joué.


   Pouvoir 4 : Commandement des dignes  : Au prix de la désactivation temporaire de tous ses autres esprit-liés, Asolraahn renforce son lien avec le léopard des neiges au point d'entendre une voix au travers de la glace. Cette dernière n'est en rien celle de l'esprit-lié, mais semble plutôt appartenir à une graärh. Au fil de nombreux échanges avec cette inconnue, Asolraahn sera en mesure d'apprendre une poignée de secret de la part celle qui s'avèrera être une ancienne spirite du léopard des neiges. Ainsi, tant que cette capacité est active, Asolraahn voit son lien avec le léopard des neiges s’intensifier au détriment de ses autres esprits-liés qui sont momentanément désactivés.

   Dès lors, Asolraahn se verra capable de refroidir un être vivant au point de le plonger dans un état de stase se rapprochant de la cryogénisation. Il peut par la suite sortir cette personne vivante de cet état. La personne demeure néanmoins dans l'état dans lequel elle était avant d'être placée en stase. Asolraahn se verra capable de refroidir la température alentour de 30 degrés toujours dans un rayon de 20 mètres. La capacité de manipulation de la neige du spirite du léopard des neiges passe à un niveau supérieur. Asolraahn est désormais capable de faire tomber de la neige. Enfin, Asolraahn développe une aptitude à la cryokinésie, il peut se faire mouvoir la glace, mais plus la masse qu'il souhaite déplacer est importante, plus la quantité d'énergie demandée l'est aussi.





Sort unique




Détection de Vaurien

En posant le plat de sa patte contre un bipède, Asolraahn peut savoir s’il est un pirate ou non.



Esprits-liés




Esprit du sanglier
Niveau 3 : Si le spirite s'inflige une blessure moyenne, il peut sanctifier le sol sur 5m de rayon afin de donner un bonus de +10% à ses alliés sur tous leurs jets tant qu'ils sont dans la zone (cumulatif du niveau 1).
Le spirite ne ressent plus la douleur quand il est en colère.
Le mugissement du spirite induit un état de rage guerrière chez ses alliés (10m), augmentant de +1 rang leurs caractéristiques physiques et résistances pendant 1 tour.



Esprit du chat

Niveau 3 : Le spirite a la capacité de se faire accepter dans n'importe quel foyer, dont le maître de maison possède une Force mentale à Maître ou moins.
Il développe le 6eme Sens (sur jet de dés, le spirite est capable de percevoir un danger, un mensonge, une solution à un problème, etc, sans indice immédiat).
Le spirite ne peut pas être pris par surprise.




Esprit du léopard des neiges

Niveau 3 : +1 rang de Résistance physique
Le spirite devient capable de refroidir un être vivant jusqu’à la mort sans contact physique.
Il peut refroidir la température alentour de 15 degrés dans un rayon de 20m.
Le spirite se perfectionne dans la création d’objets en glace (armes, objets complexes).





Titres



Titre de faction



-Le Géant opalin - Légions Graärh[/quote]

-Zälamam Virödhï/Adversaire des tyrans - Cités Libres/Sélénien/Pirates/Royaume Vampirique

-Vaahak Sunaharaanch/Porteur de l’Oriflamme - Graärh/Neutre

Dernière édition par Asolraahn le Mer 11 Jan 2023 - 8:23, édité 11 fois

descriptionAsolraahn, le Géant opalin EmptyRe: Asolraahn, le Géant opalin

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Récompenses



Récompenses intrigue



Award octobre 2020 + loterie spéciale


-Artefact de dragon
-Rabais de 250 PO
-1 Titre Tiamarantais
-1 Titre de faction

Festival Halloween Boutique


- x1 Faveur caladonienne (permet d’acheter n’importe quoi, dans n’importe quelle boutique. Sur validation staff)
- Réussite automatique à une action
- Alliage unique
- x1 Eveil
- x1 Orbe de conscience
- Rabais de 400 PO

Cadal de Noël 2020 :


-Cristal de magie
-Rabais de 600 PO
-Rune

Festival Pâques Boutique PC


- Éclat légendaire (réduit de 3/4 le besoin de RPs pour une étape de légendarisation d’objet par usage, usage unique – les justifications RP demeurent toutefois)  : Festival Pâque 2020 Boutique PC
- Éclat légendaire (réduit de 3/4 le besoin de RPs pour une étape de légendarisation d’objet par usage, usage unique – les justifications RP demeurent toutefois)  : Festival Pâque 2020 Boutique PC
- Éclat légendaire (réduit de 3/4 le besoin de RPs pour une étape de légendarisation d’objet par usage, usage unique – les justifications RP demeurent toutefois)  : Festival Pâque 2020 Boutique PC

Loterie


-Rabais de 1000 PO

Festival été 2021


  • Titre Tiamarantien x1
  • Entraînement gratuit x3
  • Seconde chance  x3
  • Sort unique x3
  • Alliage unique x2 
  • Glyphe uniqu x2
  • Titre de faction x2
  • Éclat de génie x3
  • Poussée d'adrénaline x2

  • Rabais de 150 PO


    Award 2021



  • 1 Objets/alliages/sorts Uniques
  • 3 glyphes uniques
  • 2 sorts ou glyphes unique (ou de boutique)
  • 1 ingrédient de glyphe au choix
  • Titre tiamarantais
  • 5 Titres de Faction

    Cadeau de Noël 2021





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