-> 4 septembre de l’an 1763
- les escarpins : “Magnifiques escarpins, dessinés selon les derniers goûts à la mode au sein de la noblesse mais surtout selon les goûts flamboyants de Dame Dalis, c’est à dire avec beaucoup d'élégance et de couleurs éclatantes, rehaussés de talons hauts qui allongent élégamment la silhouette de l'androgyne. D'un rouge vernis et lustré semblable à de la soie, ils sont aussi confortables que des pantoufles. Leurs semelles et leurs talons sont d'un noir de jais, lisses et brillants comme de l’obsidienne. Il a fallu près d'un an au cordonnier elfique caladonnien pour confectionner cette commande hors de prix mais il avouera sans rechigner que c'est le plus beau chef d’œuvre de sa vie (et ce n'est pas très cool pour ses enfants).
-la couronne : Couronne d’or venue tout droit de la Romantique, elle n’est aujourd’hui produite que par un seul artisan althaïen qui a son établissement dans le royaume sélénien, pour combler de bonheur ces dames de la Cour jusqu’aux princesses et reines. D’allure pyramidale, elle représente une tête cygne au centre de deux ailes déployées, les plumes des ailes sont des pierres précieuses. Le choix de celles-ci est libre pour l’acheteur, allant du rubis au saphir, en passant par l’améthyste, l’émeraude, l’ambre ou le diamant.
-les gants : Gants en dentelle fine et blanche pour ces dames qui désirent agrémenter leur tenue d’un accessoire raffiné pour leurs mains. Ils peuvent, au choix, soit s’arrêter aux poignets, soit monter jusqu’aux coudes. Ils sont d’excellente facture.
et enfin la robe : Une robe blanche, presque diaphane et pourtant irisée, suggestive mais pas vulgaire. Elle épouse agréablement les formes, tout en laissant juste assez de drapé pour donner un effet vaporeux à celui qui la porte. Longue, elle couvre jusqu’aux pieds. Elle est délicatement ornée de dentelle sur le dos et les cuisses d’une traîne de plumes de cygne. L’arrière des avant-bras est un laçage complexe et subtile de lacets de soie. Trois perles grises fumées, de la taille d’un œil d’oiseau, sont cousues sur chaque épaule et sur chaque hanche, ainsi que dans le creux des reins, seule touche de couleur dans l’ensemble immaculé et poudré. La ceinture délicate allant avec la robe est faite d’un tissu plissé avec élégance, brodé délicatement. Elle n’est pas cintrée, complimentant simplement l’ensemble. A première vue, elle est conçue dans un tissu souple, mais un œil averti se rendra rapidement compte qu’il s’agit en réalité de peau de vampire.
La mère de la nuit avait de plus en plus d’aisance à parcourir la capitale des Hommes sans se « perdre ». Depuis son arrivée sur les terres Kohan ses devoirs l’obligeaient à aller aux quatre coins de la ville. Que ce soit pour des affaires officielles du clan Dalis ou du triumvirat, la parangon politicien profitait de chacune de ses sorties pour marquer la majestueuse de sa flamboyante présence. Pour cela, la sublime androgyne n’hésitait pas à s’apparier de ses attirails les plus extravagants. Il portait sa parure de cygne, sa plus belle robe, mais également celle qui suscitait bien des mystères. Avec cela, le vampire avait choisi ses nouveaux escarpins, un produit officiellement Dalis ! Elle était fière de ce premier prototype qui sûrement serait le modèle finale. Un moyen efficace que de conquérir la noblesse Sélénienne, si avide d’apparence et de luxe, son objectif sur le long terme était de faire du Dalis une référence en termes d’élégance et de bon goût. Ses mains n’étaient pas en reste, ces beaux gants de gala recouvraient les bras du Tyr, habitude qu’elle avait prise depuis qu’elle avait découvert qu’à travers ses bras elle pouvait se nourrir des émotions d’autrui et que cela entraînait l’apparition de marque blanche sur ses mains. Enfin, pour « couronner » tout cela, il portait sa couronne parangonique, cadeau d’un Althaïen de talent qui mettait en valeur son ombre à paupière bleuté, l’ouvrage rappelait à ceux qui l’ignoraient encore quel était l’animal symbolique du clan Dalis. En parlant du palmipède, il semblerait que tous changements qu’il avait connu depuis la fin de la bataille contre les chimères atteignaient leur paroxysme aujourd’hui. Il n’était plus un homme, du moins il n’était plus doté des attributs masculins. Après trois jours de souffrance qui lui avait rappeler avec horreur la première apparition de ses ailes et par corrélation les terribles événements de décembre à Athgalan, la fin de ce supplice s’était résulté par l’apparition d’une poitrine que l’on pouvait qualifier de voluptueuse, tout autres éléments ne se remarquant que très peu, tellement le vampire avait été très féminin avant cette transformation.
Quoiqu’il en soit, elle se savait désormais choisie par l’esprit lié du Cygne et très certainement qu’elle pouvait revenir à un état masculin en repassant par ce douloureux processus… Malgré cela, le vampire se galvanisait d’orgueil, car elle avait transcendé la barrière des sexes, elle était désormais ce qu’elle désirait. Telle une enfant qui venait d’apprendre un nouveau tour, son réflexe fut de non seulement s’afficher aux yeux de tous, mais surtout aux yeux de ses amis et qui mieux que Ezel, son protégé qui partageait en grande partie sa vision de l’élégance, pour venir se pavaner de sa nouvelle apparence.
Son calendrier n’était pas très flexible, mais chaque apparition en publique était en soi une bonne chose et avec le départ imminent du cirque quoi de plus naturel que le mécène vient adresser ses salutations et ses meilleurs vœux pour la tournée à venir ? Les affaires sont les affaires après tout.
C’était accompagné de deux gardes, reconnaissable à leurs armures multicolores, que Toryné s’était rendues au lieu éphémère ou s’était installé le cirque. La troupe était semblable à une véritable fourmilière, chaque forain s’attelait à une tâche. À les regarder de loin, aucune hiérarchie ne se démarquait, mais selon Ezel une certaine égalité régnait au sein de la troupe, un concept bien abstrait pour la vampire. Surement, était-ce là ce qui attirait dans ce mode de vie, l’illusion de liberté, vivre selon ses règles sans pour autant s’être véritablement battu pour obtenir ce privilège, les humains étaient souvent trop utopiste pour leur propre bien.
En avançant dans cette foule de personne elle se fit bien entendu remarquée, la monarque ne pouvait pas ne pas se faire remarquer, car tel était sa nature. Les regards convergeaient vers elle irrémédiablement, elle démarquait énormément avec les forains après tout. La plupart la reconnaissaient, la mécène Dalis, bien que sa nature véritablement féminine pouvait surprendre, peu de doute était possible sur son identité. Certains la saluèrent, elle reconnaissait la plupart des visages désormais depuis son dernier passage… du moins presque tous.
Il y avait un visage, ce visage qui ne lui disait absolument rien. Bon dans l’absolu, il y avait plusieurs visages qui ne lui disaient pas grand-chose, mais celui est était différent des autres. Un ou une androgyne ! De loin, c’était assez dur de juger, un homme pensa-t-elle par instinct. Elle s’approcha de l’androgyne, guidé par cette curiosité enfantine qui l’avait déjà mis dans des situations bien complexes. Il fit même signe à sa garde de rester en arrière, il n’était jamais très agréable de parler avec deux sentinelles solidement armées derrière soi. « Excusez-moi très cher » Dit-elle lorsqu’elle arriva suffisamment proche de l’inconnu. « Je ne crois pas vous avoir déjà vu auparavant, bien que je dois admettre ne pas pouvoir passer au cirque du renouveau autant que j’aimerais dû à mes obligations, faites-vous parti de la troupe depuis peu ? » Il profita de la proximité pour observer l’individu, il était en soi assez quelconque, malgré des traits fins qui laissaient envisager un certain potentiel si on s’y donnait la peine. « Je suis Toryné Dalis, parangon du Clan vampire Dalis, mais avant tout, Mécène de ce cirque », nul besoin de cacher qui elle était, sa fierté la lui interdisait de toute manière.
Quoiqu’il en soit, elle se savait désormais choisie par l’esprit lié du Cygne et très certainement qu’elle pouvait revenir à un état masculin en repassant par ce douloureux processus… Malgré cela, le vampire se galvanisait d’orgueil, car elle avait transcendé la barrière des sexes, elle était désormais ce qu’elle désirait. Telle une enfant qui venait d’apprendre un nouveau tour, son réflexe fut de non seulement s’afficher aux yeux de tous, mais surtout aux yeux de ses amis et qui mieux que Ezel, son protégé qui partageait en grande partie sa vision de l’élégance, pour venir se pavaner de sa nouvelle apparence.
Son calendrier n’était pas très flexible, mais chaque apparition en publique était en soi une bonne chose et avec le départ imminent du cirque quoi de plus naturel que le mécène vient adresser ses salutations et ses meilleurs vœux pour la tournée à venir ? Les affaires sont les affaires après tout.
C’était accompagné de deux gardes, reconnaissable à leurs armures multicolores, que Toryné s’était rendues au lieu éphémère ou s’était installé le cirque. La troupe était semblable à une véritable fourmilière, chaque forain s’attelait à une tâche. À les regarder de loin, aucune hiérarchie ne se démarquait, mais selon Ezel une certaine égalité régnait au sein de la troupe, un concept bien abstrait pour la vampire. Surement, était-ce là ce qui attirait dans ce mode de vie, l’illusion de liberté, vivre selon ses règles sans pour autant s’être véritablement battu pour obtenir ce privilège, les humains étaient souvent trop utopiste pour leur propre bien.
En avançant dans cette foule de personne elle se fit bien entendu remarquée, la monarque ne pouvait pas ne pas se faire remarquer, car tel était sa nature. Les regards convergeaient vers elle irrémédiablement, elle démarquait énormément avec les forains après tout. La plupart la reconnaissaient, la mécène Dalis, bien que sa nature véritablement féminine pouvait surprendre, peu de doute était possible sur son identité. Certains la saluèrent, elle reconnaissait la plupart des visages désormais depuis son dernier passage… du moins presque tous.
Il y avait un visage, ce visage qui ne lui disait absolument rien. Bon dans l’absolu, il y avait plusieurs visages qui ne lui disaient pas grand-chose, mais celui est était différent des autres. Un ou une androgyne ! De loin, c’était assez dur de juger, un homme pensa-t-elle par instinct. Elle s’approcha de l’androgyne, guidé par cette curiosité enfantine qui l’avait déjà mis dans des situations bien complexes. Il fit même signe à sa garde de rester en arrière, il n’était jamais très agréable de parler avec deux sentinelles solidement armées derrière soi. « Excusez-moi très cher » Dit-elle lorsqu’elle arriva suffisamment proche de l’inconnu. « Je ne crois pas vous avoir déjà vu auparavant, bien que je dois admettre ne pas pouvoir passer au cirque du renouveau autant que j’aimerais dû à mes obligations, faites-vous parti de la troupe depuis peu ? » Il profita de la proximité pour observer l’individu, il était en soi assez quelconque, malgré des traits fins qui laissaient envisager un certain potentiel si on s’y donnait la peine. « Je suis Toryné Dalis, parangon du Clan vampire Dalis, mais avant tout, Mécène de ce cirque », nul besoin de cacher qui elle était, sa fierté la lui interdisait de toute manière.
Description des objets les plus remarquables :
- les escarpins : “Magnifiques escarpins, dessinés selon les derniers goûts à la mode au sein de la noblesse mais surtout selon les goûts flamboyants de Dame Dalis, c’est à dire avec beaucoup d'élégance et de couleurs éclatantes, rehaussés de talons hauts qui allongent élégamment la silhouette de l'androgyne. D'un rouge vernis et lustré semblable à de la soie, ils sont aussi confortables que des pantoufles. Leurs semelles et leurs talons sont d'un noir de jais, lisses et brillants comme de l’obsidienne. Il a fallu près d'un an au cordonnier elfique caladonnien pour confectionner cette commande hors de prix mais il avouera sans rechigner que c'est le plus beau chef d’œuvre de sa vie (et ce n'est pas très cool pour ses enfants).
-la couronne : Couronne d’or venue tout droit de la Romantique, elle n’est aujourd’hui produite que par un seul artisan althaïen qui a son établissement dans le royaume sélénien, pour combler de bonheur ces dames de la Cour jusqu’aux princesses et reines. D’allure pyramidale, elle représente une tête cygne au centre de deux ailes déployées, les plumes des ailes sont des pierres précieuses. Le choix de celles-ci est libre pour l’acheteur, allant du rubis au saphir, en passant par l’améthyste, l’émeraude, l’ambre ou le diamant.
-les gants : Gants en dentelle fine et blanche pour ces dames qui désirent agrémenter leur tenue d’un accessoire raffiné pour leurs mains. Ils peuvent, au choix, soit s’arrêter aux poignets, soit monter jusqu’aux coudes. Ils sont d’excellente facture.
et enfin la robe : Une robe blanche, presque diaphane et pourtant irisée, suggestive mais pas vulgaire. Elle épouse agréablement les formes, tout en laissant juste assez de drapé pour donner un effet vaporeux à celui qui la porte. Longue, elle couvre jusqu’aux pieds. Elle est délicatement ornée de dentelle sur le dos et les cuisses d’une traîne de plumes de cygne. L’arrière des avant-bras est un laçage complexe et subtile de lacets de soie. Trois perles grises fumées, de la taille d’un œil d’oiseau, sont cousues sur chaque épaule et sur chaque hanche, ainsi que dans le creux des reins, seule touche de couleur dans l’ensemble immaculé et poudré. La ceinture délicate allant avec la robe est faite d’un tissu plissé avec élégance, brodé délicatement. Elle n’est pas cintrée, complimentant simplement l’ensemble. A première vue, elle est conçue dans un tissu souple, mais un œil averti se rendra rapidement compte qu’il s’agit en réalité de peau de vampire.